"Sous l'océan !"

"The geek and the ocean's daughter"

¤ Je finissais de me préparer, devant le miroir. Je ne m'étais pas trop "donnée" sur mon apparence puisque j'allais plonger dans l'eau ce soir... J'allais montrer à Erwan, ma vraie nature, que j'avais refusé de lui montrer durant notre voyage. J'étais prête... Notre rendez-vous était fixé très bientôt à la salle de bain des préfets dont je n'avais pas encore visité, simplement parce que ça ne m'intéressait pas. Ce soir, j'avais une bonne raison d'y aller et elle s'appelait Erwan Levingston... Je ne voulais pas le décevoir donc je partis de ce pas, en mettant mes chaussures. Pour faire simple, j'avais simplement décidé de porter une jupe noire avec un débardeur. Je pris également mon sac dans lequel je mis tout ce dont j'avais besoin en cette soirée, incluant ma baguette qui pourrait m'être utile, qui sait...

¤ J'ai descendu les trois étage jusqu'au quatrième étage. C'était désert puisqu'il était tout de même tard. Je devais me dépêcher afin qu'aucun préfet ne m'attrape. Ce pic-nique nocturne allait juste être trop magnifique avec un garçon superbe... Je doublais de vitesse avant de me rendre au tableau qui servait d'entrée. Erwan devait déjà m'attendre et j'ignorais ce qu'il m'avait préparé... Je dis le mot de passe avant d'y entrer...

¤ Je fus surprise de voir à quoi ressemblait la salle. Une immense baignoire s'y trouvait et elle était remplie d'eau avec des bulles de toutes les couleurs. Erwan avait sûrement préparé le tout... Pas loin, il y avait une nappe avec des plats dessus où j'aperçus l'élu de mon cœur qui m'attendait patiemment. Un grand sourire parvint à mes lèvres. Il vint vers moi et me prit dans ses bras avant de m'embrasser où je me suis laissée aller par le mouvement, trop heureuse de me retrouver avec lui, ce soir. Je prolongeais le baiser encore quelques secondes avant que l'on ne se sépare. Je déposais ensuite mon sac à côté de la nappe en jetant un regard à l'immense baignoire avant de me concentrer de nouveau vers mon cher et tendre.

« Je suis heureux de te voir ma belle ! Tu m'as manqué ! » Le beau préfet continuait de sourire. « Ça va aller ? » Demandait-il, inquiet.

¤ Je me suis demandée pourquoi il semblait inquiet mais il est vrai que je ne lui avais pas fait par que j'acceptais désormais la créature que j'étais et que j'allais vivre avec ça pour le restant de mes jours. Je me suis donc défait de mes chaussures avant de m'approcher de la baignoire en admirant le grand étendu. Ça serait la première fois que j'allais avoir l'occasion de voir ce que c'était que d'être transformée dans un plus grand étendu d'eau qu'un simple bain ou douche. En fait, j'étais plutôt excitée à l'essaie de nager là-dedans, surtout que mon chéri allait y être... J'ai touché l'eau du bout des doigts ce qui fit frissonner tout mon corps. Il y a quelques mois, je me serais transformée mais maintenant, j'avais appris à contrôler ce genre de situation. Il n'y avait que quelques écailles qui apparaissaient autour de mon bassin. Je me suis donc retournée vers mon copain et je lui dis, souriante :

« Tant que je suis avec l'homme que j'aime, tout va bien aller ! » Je lui pris la main avant de lui donner un baiser sur la joue. « J'ai accepté ce que je suis, ne t'en fait pas... Mangeons d'abord, ça a l'air délicieux ! » Je lui ai lâché la main avant de m'asseoir sur le sol, en croisant mes jambes. « Tant qu'il n'y rien venant de poisson ou autre truc du genre, je mange n'importe quoi. » J'ai commencé à manger avant de me rendre près de lui afin d'être assise à côté du préfet. « Alors mon chéri, que voulais-tu dire par ce que tu m'as écrit ? » Je lui souriais tout en mangeant.

"Sous l'océan !"

"The geek and the ocean's daughter"

¤ J'étais arrivée dans la salle de bain des préfets, première fois que j'y mettais les pieds et ce, même si j'y avais accès depuis le début de l'année. Pourquoi y aller si je dois me transformer pour prendre un bain ? Je ne prenais que des douches depuis cet été. La seule personne qui a su me convaincre est mon copain. C'était un peu gênant, j'allais me transformer devant lui mais il faut bien qu'il me voit, un jour, sous ma vraie forme, n'est-ce pas ? Au moins, j'étais mentalement prête et en plus, ce serait l'occasion pour enfin essayer de nager sous cette forme puisque je n'avais jamais eu l'occasion ou du moins, je n'ai jamais voulu essayer jusqu'ici. Maintenant, j'ai accepté ma condition et ce que j'étais, pourquoi ne pas profiter de cet "handicape" ?

¤ Erwan m'a accueillie romantiquement, ce que j'ai apprécié où j'ai reçu un beau baiser en plus d'apercevoir un petit pic-nique. Quoi de mieux comme soirée en compagnie de mon cher et tendre ? Je n'aurais pas demandé mieux ! Nous avons donc commencé à manger où j'avais pris place à ses côtés en lui expliquant comment j'allais et le fait que j'aie accepté la créature que j'étais. J'ai également vérifié qu'il n'y ait pas de poisson dans le repas et heureusement, ce fut le cas. La nourriture était excellente en tout cas. Puis, c'est avec curiosité que je lui ai demandé ce dont il voulait me parler dans la lettre qu'il m'a écrit. Je lui avais parlé tout en mangeant, goûtant à tous les plats. Si j'aurais été seule, j'aurais mangé comme un ogre mais j'étais tout de même en compagnie de mon copain, ça ne se fait pas et je l'ai appris avec le temps. Le garçon avait donc commencé à me répondre, où je pouvais admirer son visage dont j'étais constamment médusée :

« Je suis rassuré d'apprendre que tu le vis de mieux en mieux. » Son beau sourire charmeur s'étirait sur ses lèvres. « Saches que malgré tout, si jamais les choses se compliquaient, tu pourrais toujours compter sur moi. Jamais je ne t'abandonnerais. » J'ai un peu rougi, lui prenant la main droite, sans lâcher mon sourire. « Ouf ! Mon intuition était donc bonne. Ne t'en fais pas, il n'y a rien venant de la mer dans ce panier repas. » Une bonne chance ! J'aurais pas voulu tomber malade, surtout pas ici. Je l'ai donc regarder manger son pain avant qu'il ne continue : « Ce que je voulais te dire ? Laisse moi réfléchir...Ah oui ! Je voulais t'informer que je postulai au poste de préfet en chef. Je ne sais pas si ma candidature sera ou a été accepté, je n'ai eu aucune nouvelle. J'espère, j'aimerais beaucoup que pour cette dernière année j'obtienne ce poste, m'enfin, sinon tant pis. Mais je croise les doigts ! » J'ai haussé des sourcils, surprise de cette annonce mais aussi fière de lui. Je le connaissais et je savais qu'il n'a jamais apprécié ce genre de rôle. Néanmoins, j'étais sûre qu'il allait y parvenir, j'avais confiance. Il est brillant en plus de savoir vivre. Je lui ai dit : « Je suis de tout cœur avec toi, mon chéri. Tu le mérites tout simplement. Tu es un préfet exemplaire. » Je lui souris amoureusement. « J'aurai quelques petits avantages ! » Rigolais-je, avant qu'il n'enchaîne : « Bref, et toi, quoi de nouveau dans ta vie de capitaine, mon cœur ? »

¤ J'ai pris un pain surprise et j'ai commencé à grignoter après avant de lui répondre : « Oh, tu sais, c'est la routine comme tous les jours, je dois organiser les entraînements, motiver mes troupes et m'occuper de la gérance de l'équipe. C'est chiant mais au moins, les gens me respectent quoi ! » Lui expliquais-je, terminant mon pain. « Bon, beau préfet, es-tu prêt pour une baignade ? On peut toujours continuer de pic-niquer dans l'eau ! » Dis-je, en me levant, lui tendant la main pour l'aider à se lever.

"Sous l'océan !"

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« Exemplaire, je ne dirais pas ça. J'ai mes défauts tu sais. » Sourit-il, ce qui me fit faire de même. « On verra mademoiselle, si tu le mérites. » Dit-il, amusé, ce qui me fit rigoler où je lui ai répondu : « Je ne le mérite pas tu crois ? Je vais donc aller tirer mes faveurs de la stupide McDermott. » Dis-je, en rigolant, faisant semblant de bouder.

¤ Ensuite, il m'avait demandé ce qu'il se passait de bon dans ma vie, ces temps-ci, surtout niveau capitaine et tout ça. C'était la routine et je lui avais avoué que les gens me respectaient, au moins et ce, je ne parlais pas de mon équipe mais des autres de la maison. Je trouvais ça bien au final et je m'habituais face à mon poste bien que j'aurais largement préféré celui de préfète et je savais la tâche que cela imposait. Je n'étais pas gênée et je savais remettre les gamins à l'ordre. J'aurais surtout voulu faire tout ça en compagnie de Matthew, ça aurait été plutôt amusant en fait. Je n'ai jamais été grande fan de Quidditch et c'en est une autre raison. Grâce à James, j'ai pu commencer à apprécier ce sport sorcier mais il reste toujours que je préfère la surf (que je ne peux plus pratiquer) et nager tout simplement. Et puis, c'est ironique si je dis que ma place est davantage dans l'eau que dans les airs, n'est-ce pas ? Une bonne chance que j'ai appris à contrôler ma transformation si je reçois de l'eau mais je ne le peux tout simplement pas quand il s'agit d'avoir mes pieds dans un quelconque volume d'eau. C'est impossible. Le beau préfet finit donc par me répondre :

« Tu as bien de la chance. Même mon statut de préfet ne me donne pas toujours le respect auquel tu as droit. Certains élèves me rient presque au nez. » Il lança un rire amers où j'ai levé des sourcils. Il est vrai qu'Erwan n'est pas comme moi et ne prend pas autant de place, en quelque sorte. Il est davantage vu comme un intello qu'un leader. Il doit simplement se montrer plus imposant s'il veut plus de respect. Mais je peux bien me charger de ces élèves qui lui rient au nez, n'est-ce pas ? Je lui ai répondu, souriante : « Essaie d'être plus imposant, mon chéri ! Tu sais, je peux toujours venir me charger de leur cas et leur apprendre qu'ils doivent respecter leur préfet qui fait beaucoup pour leur maison ! » Dis-je, sincère. Il continua ensuite : « N'empêche, je te vois bien en pompomgirl pour motiver très troupe, tu serais très mignonne. » Je fis une petite moue, secouant un peu la tête. Moi, en pompomgirl ? Peut-être mignonne mais faire leurs mouvements et tout ça, non merci ! Rigolant ensuite, je lui répondis : « Y a que devant toi que je pourrais être pompomgirl je crois ! Sinon, je risque de gâcher la petite danse ! » L'aiglon me demanda, par la suite : « Par contre c'est pas trop dur avec ta nouvelle condition d'organiser les entraînements ? Je veux dire, sous la pluie tu t'en sors ? Tu sais, je m'inquiète parfois un peu pour toi... » J'ai hoché de la tête, de manière à lui signifier que ça allait très bien et que je résistais parfaitement aux intempéries. Je lui ai répondu :

« Ne t'en fait pas, j'ai appris un peu à contrôler ma condition et lorsque je reçois de l'eau, il n'y a que des écailles qui apparaissent sur la peau de mes jambes. Du coup, ça n'affecte en rien quant à mon rôle puisque je peux facilement le cacher avec l'uniforme de Quidditch ! » Avais-je dit, avant de terminer mon pain en lui tendant la main pour lui dire qu'il était l'heure d'aller dans le bain et donc, de lui montrer ma vraie forme. Je pouvais voir une certaine crainte dans son regard mais je n'en fis rien. Il accepta ma main et se leva. Pourquoi s'inquiétait-il ? Avait-il peur de me voir avec une queue de poisson ? Il devait s'habituer puisque c'est ce que je suis et je ne pourrai jamais le changer, malheureusement... Il me dit :

« Si tu te sens prête, allons-y, mais par contre, laisse moi aller enfiler mon maillot. » Il m'embrassa avant d'aller s'isoler dans un coin pour se changer, prenant son sac au passage. J'ai tout de même tourné un peu le regard vers lui pour l'admirer. J'étais consciente qu'il n'était pas le plus beau garçon ou encore celui avec un corps parfait d'Apollon mais je n'en faisais absolument rien puisque ce n'est pas un facteur quand à aimer une quelconque personne. Je l'aime pour ce qu'il est et je ne voudrais pas qu'il change. Je veux qu'il reste mon petit intello. Bref, pour ma part, je n'avais pas vraiment besoin de me changer, ayant déjà enfilé un haut en-dessous de mon débardeur, avant de venir. Quant au bas, j'avais tout de même décidé de mettre mon maillot sachant que c'était inutile une fois dans l'eau. J'ai retiré mon débardeur ainsi que ma jupe pendant qu'il se tournant, ayant fini de se changer. Il était rouge, gêné. Devant moi, il me dit :

« Je suis prêt, on peut y aller. » J'ai mis ma main sur son torse en lui appliquant un petit baiser sur la bouche avant de lui prendre la main en l'amenant près de la baignoire pleine de bulles de toutes les couleurs et eau. Je lui dis : « Je te laisse y aller en premier, mon chéri ! » Dis-je, en le regardant se faufiler dans la baignoire, profitant du moment qu'il ne regardait pas pour retirer mon bas et plonger d'un coup sec à l'eau...

¤ La transformation ne dura qu'une fraction de seconde mais durant ce temps, une douleur vive se ressentit par mes jambes. Plus je me transformais, moins je la sentais, heureusement. Mes jambes avaient comme fusionné ensemble pour ensuite changer progressivement de couleur où des écailles avaient remplacé ma teinte bronzée naturelle. Puis, ce truc est apparut, de la même couleur que mes yeux émeraudes. N'empêche que c'était la première fois que j'allais pouvoir nager dans cette forme-là. Bien sûr, je ne le ferai pas beaucoup puisque je suis avec le garçon que j'aime. La sensation d'être sous l'eau me fit le plus bien du monde. J'ai testé mes capacités à nager en-dessous de l'eau, pouvant respirer comme si j'étais sur la terre et j'ai aussi testé mes capacités vocales. Je pus dire des mots normalement, au lieu qu'il y ait des bulles. Sans compter ces quelques brasses, c'était tellement agréable et facile ! Et puis, c'était tellement bizarre de ne pas nager sous l'eau sans mes jambes, de cette façon-là. Après une dizaine de secondes, j'ai remonté à la surface vers mon copain dont je ne voulais pas trop faire attendre. Arrivant à ses côtés, j'ai mis une main sur son torse en lui disant : « Voilà ce que je suis, mon aiglon ! » Je pris sa main pour l'amener doucement sous l'eau pour qu'il puisse toucher ce qui avait remplacé mes jambes. J'espérais ne pas lui avoir trop fait peur. Je me suis mise face à lui en l'embrassant langoureusement. Je ne voulais juste pas qu'il me fuit parce qu'il m'a vue sous ma forme de sirène. Peu de personne accepterait de sortir avec une personne non-humaine et ça peut être difficile dans certains cas. Je me comptais donc chanceuse... Relâchant mon copain, je pris mes deux mains pour réussir à monter sur le bord de l'énorme bain, m'assoyant du mieux que je le pouvais, sur le bord. C'était pour davantage lui montrer de manière plus visible que sous l'eau. « Tu es convaincu, maintenant ? » Dis-je, en souriant, pour ensuite lui tendre la main afin qu'il monte me rejoindre sur le bord.

"Sous l'océan !"

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« Je vais essayer mon cœur. C'est gentils ma toute belle de prendre ainsi ma défense, mais ne t'en fais, cela ne me dérange pas plus que ça. S'ils ne sont pas capable de m'apprécier à ma juste valeur c'est qu'ils ne sont pas fait pour être des amis. » Avait-il dit, en souriant. Je lui fis de même, en haussant des épaules. « C'est dommage que les gens jugent stupidement. M'enfin, je sais que t'es le meilleur préfet et c'est normal que je prenne ta défense, surtout que je suis une lionne ! » Dis-je, avec amusement.

¤ Par la suite, il m'avait dit qu'il me verrait bien en pompom-girl, ce à quoi je lui ai répondu que je ne m'habillerai ainsi que devant lui, pas sur le terrain où je préfère l'action à la danse, surtout que je risquerais de gâcher la danse. Je l'avais aussi rassuré sur mon état, du fait que j'ai appris à contrôler mon état d'hybride et ne pas me transformer seulement quand je reçois de l'eau sur mon épiderme, que ça n'affectait aucunement mes performances au Quidditch. Ça ne me dérangeait plus. J'avais seulement des écailles qui poussaient lors du contact avec l'eau et ce, uniquement du bassin jusqu'aux pieds. Mon copain m'avait donc pris dans ses bras, me laissant totalement faire. Il me dit : « Je suis tellement soulagé. J'avais peur pour toi. Mais je vois que tu te gères bien, je vais pouvoir me remettre à respirer. » Avait-il dit, en plaisantant, me faisant sourire. Je lui répondis : « T'inquiète, je me découvre de plus en plus et je me suis habituée à ma condition. Et puis, ça ne me dérange même plus qu'on m'appelle "la poissonne" ! C'est ce que je suis, je l'accepte. En tout cas, merci de te soucier de moi. » J'ai déposé un baiser sur sa bouche.

¤ Ce fut ensuite le temps de la vérité, de lui montrer ce que j'étais. Voir comment il allait me trouver dans ma forme naturelle. J'avais hâte qu'il me voit mais j'avais tout de même peut qu'il me repousse, en me voyant avec une queue de poisson. On sait jamais... Avoir une copine avec ça, c'est plus facile de s'en départir qu'une fille avec deux jambes bien normale. Ça peut être une honte. Mais lui, il ne semblait pas s'en faire. En tout cas, nous allions voir ça dans quelques instants. J'avais insisté pour qu'il y aille en premier, voulant lui donner la surprise. J'aimais pouvoir admirer son corps même s'il n'était athlétique comme plusieurs. Pour moi, ce n'était pas ce qui comptait. Il était simplement parfait pour moi. J'étais amoureuse, voilà tout. C'est donc que j'ai attendu qu'il soit dans l'eau, avant de m'y précipité, à mon tour, me préparant convenablement. Je l'avais embrassé, une nouvelle fois, mettant ma main sur son torse, avant qu'il ne soit dans l'eau. Il avait semblé admirer mon corps mais c'était mon copain, c'était son droit ! Ça ne me gêne pas devant lui, surtout que je suis habituée, venant d'un endroit où il faisait constamment chaud. J'étais restée quelques secondes, plantée, le regardant se submerger avant de faire de même, plongeant d'un coup sec. J'avais sentit, aussitôt, mes jambes se métamorphoser, se collant ensemble pour devenir un, où ma peau a commencé à se garnir d'écailles fines. Ça faisait mal, mais ça le faisait de moins en moins. Le changement se faisait plus facilement et tant mieux, devrais-je dire. C'était aussi la première fois que j'ai pu profiter du dessous de l'eau afin de nager, testant littéralement mes capacités respiratoires. C'était cool ! Je respirais comme si j'étais à la surface. J'ai aussi tenté de dire un mot et ça sortit comme si de rien n'était. J'étais moi-même impressionnée par cette situation. J'avais ensuite remonté à la surface, me donnant une pousse à l'aide de ma queue de poisson, arrivant vers mon copain qui semblait avoir voulu me voir sous l'eau. Je m'étais mise à l'embrasser et sans faire exprès, l'amener sous l'eau. Je l'ai donc relâché. Erwan avait aussi voulu toucher ce qui me servait de nageoire et évidemment, je l'ai laissé faire, souriant au contact. Après que nous ayons remontés à la surface, je m'étais hissée sur le bord, à l'aide de mes mains puisque je ne pouvais pas utiliser mes jambes. Je laissais encore sa main contre ma queue de poisson, avant de lui tendre ma main afin qu'il puisse me rejoindre sur le bord, où j'étais assise, plongeant ma nageoire dans l'eau. Il avait monté me rejoindre, en me disant :

« Tu es...vraiment magnifique ma chérie. Tu es sublime. Je n'en reviens pas....C'est incroyable...Je suis tout émoustillé... » Je rougis de plus belle, le regardant amoureusement, dans les yeux. Quelque chose, semblait enflammé, à l'intérieur de mon corps, sûrement mes hormones. Je devais me calmer. Mon copain continua : « Je te remercie de m'avoir fait confiance en me montrant ton secret. » J'ai continué de rougir, sentant le contact de sa main contre ma joue, le regardant dans les yeux. J'ai frotté ma main sur son torse, passant du coup, descendant jusqu'au nombril, lentement. « Tu es sublime... » Encore une fois, je lui souris amoureusement avant qu'il ne s'avance plus près de moi pour m'embrasser. J'ai prolongé, mettant mes deux mains derrière son dos, l'attirant davantage contre moi, collés torse contre torse. Retirant doucement mes lèvres, mettant ma tête contre son torse, lui prenant la main, je lui ai dit, levant la tête vers la sienne :

« Merci, mon chéri... Je suis aussi choyée et je suis la fille la plus chanceuse au monde, t'es le garçon le plus génial... » Je continuais de lui serrer la main, aimant ce contact. « Tu aurais pu avoir honte de moi, du fait que je ne sois qu'à moitié humaine, que j'aie cette queue de poisson dans l'eau mais tu n'en fais rien... Je t'aime Erwan Levingston... » J'ai levé la tête vers lui afin de lui donner un autre court baiser. « Tu crois... qu'un jour... on pourra... le faire ? » Lui demandais-je, haussant des sourcils. Lâchant sa main, je me suis redressée. C'est pour ce genre de moment que j'aimerais reprendre ma forme terrestre le plus rapidement possible mais le processus pouvait durer 30 minutes. J'aurais aimé me placer, à genoux, en face de lui. Or, je ne le pouvais pas. Puis, je me suis mise sur le dos, posant ma tête sur ses cuisses, ma nageoire dans le sens contraire, l'observant dans les yeux.

"Sous l'océan !"

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« Que veux-tu, malheureusement c'est l'esprit actuel des choses, on y peut rien. » Souri-t-il tristement. Je me suis collée contre lui quelques secondes avant qu'il ne continue : « De toute manière ton avis compte plus pour moi que celui de centaines de personnes. OhOh c'est qu'il mordrait mon chaton ! » Il me fit un clin d'oeil pendant que je lui lançais un sourire amusé en lui répondant aussitôt : « Je suis flattée que mon avis compte autant pour toi et c'est autant réciproque. Mais sache que ton chaton peut sait très être mauvais ! »

¤ C'est après un baiser que vint le temps de lui montrer le monstre que j'étais. Peut-être allait-il dire un monstre "joli" mais ça restait que je n'étais pas humaine. J'étais différente. Ce serait la véritable épreuve quant à notre couple, que de savoir s'il m'accepterait vraiment dans ma vraie forme sans être dégoûté ou sans aucun jugement. Ce ne sont pas tous les garçons qui veulent avoir une copine à demi-poisson... Bref, c'est après qu'il eut été dans l'eau que ce fut à mon tour de m'y submerger. Mes jambes se sont aussitôt changées en une imposante queue de poisson. J'en avais profité pour nager un peu puisque c'était la première fois que j'essayais de couvrir une certaine distance ainsi. C'était plutôt agréable, surtout le fait de pouvoir respirer sous l'eau. Quant à Erwan, il semblait émerveillé en me voyant ainsi. Je l'avais embrassé, l'amenant sous l'eau sans le faire exprès. Il ne semblait nullement être dégoûté. Seulement choqué au début mais sans plus. Au final, je comprenais sa réaction, j'aurais eu la même. Ensuite, je me suis hissée sur le bord, à l'aide de mes uniques mains. Je lui montrais ma nageoire dans toute son intégralité. J'avais ensuite invité mon copain à s'installer à mes côtés où il avait commencé à toucher à mes écailles, où il me dit de belles paroles me faisant rougir. Taylor ne rougissait seulement que devant Erwan ! Après baisers et actions niveau corporelle, ce qui me faisait un plus grand bien, je me sentais devenir de plus en plus en feu. J'étais amoureuse de lui et je le désirais de plus en plus. C'était mon côté humain qui agissait... Je lui avais donc avoué être la fille la plus chanceuse du monde, le fait d'avoir un copain attentionné et compréhensif. J'avais attrapé la perle rare et en plus, c'est un intello ! Il était beau, intelligent et attentionné. Quoi de mieux ? Ensuite, je lui avais dit le fameux "je t'aime", mettant en avant le fait qu'il ne me jugeait pas. Je lui avais aussi posé une question osée... Est-ce qu'un jour on pourra "le faire" ? Je pouvais voir que mon préfet chéri semblait gêné et rouge. Était-il prêt ? Moi, j'étais prête à attendre jusqu'à ce qu'il le soit, rien ne presse... Il posa donc une de ses mains dans mes cheveux mouillés et l'autre sur mon épaule en la caressant. J'eus des frissons de bonheur pour ensuite entendre sa voix porter à mes oreilles :

« Je t'aime aussi Taylor, tu ne peux pas imaginer à quel point ! » J'ai rougi, encore. Moi aussi je l'aimais à un point où on pouvait me traiter de folle bien que je ne le démontre pas vraiment publiquement. « Concernant la seconde question, pour être honnête, si cela ne tenait qu'à moi, j'irais bien jusqu'au bout maintenant... » Il balbutia sur ces paroles, en rougissant. Il était mignon quand il devenait rouge, je ne pouvais m'empêcher de le penser. Pour moi, il l'est toujours par contre. « Même si je dois avouer que ta jolie nageoire pose un petit soucis...peut-être devrions-nous attendre et trouver un lieu sans humidité ? » Sa rougeur continuait d'apparaître sur son visage. J'ai hoché de la tête. Je n'avais pas l'intention de sauter le pas ce soir, bien sûr. Impossible de le faire quand je suis dans cette forme-là. Je voyais que son regard semblait fuir le mien où j'ai mis ma main sur sa joue en la poussant doucement à regarder mes yeux. Il continua, se répétant vaguement mais je n'en fis rien : « Je t'aime mon coeur, et ce que tu viens de me faire ressentir, et bien c'est grandiose. Taylor, je...te désire vraiment...mais il faut bien avouer que ta nageoire nous pose un soucis. Trouvons un endroit sans eau pour passer à l'acte. Pour le moment, profitons de ce moment ensemble. Je t'aime Taylor. » J'ai aussitôt coller mes lèvres contre les siennes, l'embrassant langoureusement, sans cesser de rougir. Mes hormones voulaient plus et j'étais désireuse. Mais ça n'ira pas plus loin ce soir. Cette forme m'en empêche... J'ai décollé ma bouche de la sienne, collant mon corps contre le sien pour lui dire :

« T'inquiète mon chéri, je préférais attendre que tu sois prêt avant de procéder et comme tu dis, je suis un peu dans l'indisponibilité actuellement... » Dis-je, amusée. « N'empêche que ce qui compte, pour moi, est ta présence rassurante, me rendant plus forte. Je suis heureuse avec toi et je ne suis pas capable de me lasser de toi... Oh et je te trouve très mignon quand tu rougis... » Lui dis-je, amoureusement. « Alors, tu dis que tu me désires... c'est réciproque... » J'ai commencé à frotter son torse, de ma main droite. « En plus, tu es avec une personne unique. Une Australienne hybride orpheline, c'est pas très commun je crois ! Et bien sûr... tu es tout autant unique... » Je l'ai embrassé une dernière fois. « Allez, mon amour, sortons, j'ai un bon 30 minutes à attendre avant de retrouver mes jambes, on pourra profiter de ce temps... l'un contre l'autre... » J'ai encore rougi, avant de me laisser tomber doucement dans la baignoire, traversant de l'autre côté en me hissant de mes deux mains sur le bord. Ce fut difficile mais j'y suis arrivée. C'était un gros désavantage d'être ainsi. Devoir attendre... J'ai rampé jusqu'à ma serviette, où mon copain m'a rejoint. J'ai commencé à sécher ma queue de poisson en la frottant. En même temps, j'ai mis ma tête contre le torse d'Erwan. Je lui dis :

« C'est chiant pour ça mais en ce moment, je n'ai pas à me plaindre, je suis avec mon petit intello à moi toute seule ! » Je lui ai pris la main. J'étais aux anges avec lui... Je le désirais et ça allait de pire en pire, au fil des jours. Je l'aimais tellement... Lui et Matthew sont les deux hommes de ma vie, l'un étant mon presque-frère et l'autre, celui que j'aime. Je pouvais me sentir choyée, en tout cas !