❝Les rencontres se font partout et nul part. ❞ Nathan & Bailee Encore une journée bien remplit. Nathan avait passait la journée à travailler, logique me direz vous étant donné que quand on parle de Nathan on y associe généralement travail mais aujourd'hui avait bien était différent, enfin pour lui du moins. Avec la création de son équipe, le Serdaigle avait du organisé un planning, voulant faire plus d'entrainements que ceux prévus par leur professeur, afin d'avoir une équipe soudée, mais il avait du bien sûr vérifié par rapport aux emplois du temps de tout ses joueurs, autant dire que ce n'était absolument pas une mince affaire, si bien que ça lui avait pris au moins une demi journée pour tout rassembler et que tout soit comme il le désirait. Du coup, il avait pris du retard dans le reste de son planning personnel, et faut dire que celui ci était bien remplit. Entre révision pour les buses et la surcharge de travail qu'on leur avait donné, un relâchement n'était pas une bonne idée, et cela mettait du retard. Et ça Nathan il n'aimait vraiment pas. Depuis qu'il avait repris les cours, Nathan avait repris ses vieille habitudes, tout faire dans l'heure qu'il avait mis. Finit les vacances où il s'était relaxé au soleil, où il n'avait pratiquement - bon d'accord un peu quand même - sortit ses livres de cours, tout ça était bien terminé. Cette année était l'une des plus compliqué jusqu'à maintenant. Bien sûr, même après cette année, il aurait encore une hausse de difficulté, mais ce n'était pas grand chose pour lui, il ne se projetait pas vraiment dans le futur, vivant le moment présent pour éviter de faire monter un stress inutile, parce que sincèrement penser au Aspics quand on en est qu'au Buses était un stress de plus pour rien, car il n'y était pas encore avant deux longues années, il avait le temps d'y penser, il aurait même toute l'année prochaine, sa sixième année pour se préparer mentalement à l'année qui la succèderait. Oui, si le jeune homme paraissait relax et toujours souriant, dans le fond, il était vraiment quelqu'un de stressé qui détestait les échecs donc, si il se plantait au BUSES il le vivrait surement très mal, peut être autant que la mort de son frère. Bon d'accord c'était un peu exagéré, mais sa réussite était en grande partie pour rendre fière Kalvin son frère décédé depuis maintenant 4 ans, il s'était promis de le faire et pour lui, car il aimait travailler et les cours, mais aussi pour son frère qui n'avait malheureusement pu poursuivre ses études pour devenir un grand avocat comme il avait toujours voulu l'être. C'était donc clair que dans sa tête il n'avait pas le droit à l'erreur, c'est pourquoi il travaillait dur, et ne supportait pas être en retard sur son programme. Du coup, n'ayant pas pu travaillé son gros devoirs entièrement avant que la bibliothèque ferme ses portes, le jeune homme avait du partir peiné emportant avec lui deux grand livres sur l'histoire de la magie, espérant simplement que la salle commune des Serdaigle serait assez calme pour pouvoir travailler tranquillement, même si il devait y passer la nuit. Il marcha le long des couloirs dans un calme religieux, plus personne ne devait être en dehors de leur dortoir, depuis au moins cinq bonne minutes, oui le Serdaigle avait vraiment pris son temps, mais il espérait qu'en prenant son temps, les personnes encore présente dans la salle communes serait assez fatigués pour monter se couché et lui laissé calme et tranquillité sur les sofa de la pièce. Il passa le chevalier en armure, lui donnant la réponse à sa question, comme à chaque fois et rentra dans une pièce quasiment vide, un sourire se dessina sur les lèvre du jeune homme fier de voir que ses prière est été entendues. Quelque couche tard trainait encore près de la cheminé, un livre à la main, ou certain jouait au échecs dans un coin, mais le calme absolue était là, comme si avant qu'il arrive, ils s'étaient tous passé le mot pour ne pas faire de bruit, à moins que les prefets soit passé par là. Il se mit à rire intérieurement à ce genre de pensés, comme si le monde allait s'arrêter de tourner pour lui. Il se dirigea alors vers l'un des canapé de la couleur de sa maison et laissa tombé délicatement son sac par terre avant de prendre place et de sortir ses affaires. Il ne devait absolument pas perdre de temps si il voulait avoir la chance de dormir un peu. Son regard dévia rapidement sur son parchemin, et avant même d'avoir dit Ouf, il sortit son livre, trouva la page qu'il avait du laissé quelque minutes plus tôt et se remit au travail, sans parler, sans un bruit autre que sa plume grattant sur le papier vieillit par le temps.

© Pando

Plantée toute droite devant son miroir, Bailee s’inspectait en détail, presque étonnée de se rendre compte à quel point elle avait changé en un été. Certes, ce n’était pas aussi flagrant que l’année dernière puisque c’était à cette période-là qu’elle avait connu sa vraie poussée de croissance, prenant un certain nombre de centimètres en un temps record et délaissant ses traits enfantins, mais elle voyait quand même plutôt bien la différence une fois encore. Son été avait été mouvementé, entre la croisière et les deux semaines passées en compagnie de sa meilleure amie, elle n’avait pas vraiment pris le temps de s’arrêter comme elle le faisait ce soir pour regarder en arrière et se rendre compte de ce qui avait changé. La rentrée ne lui en avait pas non plus donné l’occasion de le faire puisque les nouveaux cours et les devoirs s’étaient rapidement enchainés, lui faisant passer pas mal de temps à la bibliothèque plutôt que dans sa salle commune, et puis, même sans avoir eu trop de travail, elle avait commencé une trilogie moldue palpitante qu’elle n’arrivait pas à lâcher, restant parfois dans la salle commune pour lire jusque tard dans la nuit. Mais aujourd’hui, elle avait voulu prendre un peu de temps pour elle, délaissant un instant son livre d’arithmancie qui restait posé sur son lit derrière elle, la Serdaigle s’était plantée devant son miroir, se parlant à elle-même alors qu’elle s’autorisait une inspection détaillée pour se rendre compte de la fille qu’elle était devenue. Il était toujours un peu traumatisant pour elle de se voir grandir, elle avait toujours voulu rester la petite gamine un peu peste choyée par son papa et sa maman et de ce côté-là, Bailee savait qu’elle avait complètement échoué, alors constater que désormais elle ressemblait à une vraie adolescente de quinze ans et non plus à une enfant était un peu douloureux.

Enfin, de toute façon, il était biologiquement impossible qu’elle change quoi que ce soit à ça et ce n’était pas se morfondre devant un miroir qui allait l’aider à avancer. Bailee finit donc par se détourner, non se jeter un dernier coup d’œil à sa silhouette avant de regagner son lit pour consulter l’heure grâce au réveil sorcier posé sur sa table de nuit. Il était grand temps qu’elle aille se coucher. Sa meilleure amie n’était toujours pas revenue de son escapade dans les cuisines mais elle était une grande fille et savait se débrouiller toute seule. La Serdaigle attrapa le short et le T-shirt qui lui servaient de pyjama, et ajouta provisoirement un large sweat aux couleurs de sa maison le temps pour ne pas avoir froid le temps que durerait sa lecture. L’élastique qui se trouvait à son poignet vint l’aider à coiffer ses longs cheveux bruns en queue de cheval, plus pratique si elle ne voulait pas les attraper en tournant les pages. Elle était donc tout à fait prête à se replonger dans son intense trilogie et se glissa dans les draps, laissant ses affaires de cours au bout de son lit pour cause de flemme intense de ranger à cette heure-ci. Mais alors qu’elle tendait le bras pour attraper le fameux bouquin, Bailee remarqua avec horreur qu’il n’était pas sur sa table de nuit. C’était impossible ! Elle l’emmenait partout avec elle et le posait au même endroit à chaque fin de journée, où avait-elle pu bien le mettre ? Elle repassa sa journée en boucle dans sa tête très rapidement, remerciant le ciel de lui avoir donné cette excellente mémoire même si celle-ci existait au détriment de ses capacités à vivre correctement en société. Elle l’avait toujours à l’heure du déjeuner puisqu’elle se souvenait avoir lu en mangeant et la bibliothécaire lui avait posé des questions sur le roman lorsqu’elle avait quitté la pièce silencieuse pour retourner chez les Serdaigle. Mais elle l’avait ressorti pour travailler sur un exposé avec un élève de sa maison, il ne pouvait donc être que dans la salle commune.

Sans se préoccuper de sa tenue vestimentaire, la jeune fille sortit de son lit à toute vitesse, n’ayant qu’une seule idée en tête, récupérer son précieux livre. L’histoire était palpitante et elle voulait avoir la conclusion de l’intrigue, ne pas pouvoir avancer dans sa lecture ne serait-ce qu’un seul soir dans la semaine lui paraissait donc totalement inenvisageable. Pieds nus, elle débarqua dans la salle commune, marchant d’un pas décidé vers la table sur laquelle elle avait travaillé quelques heures auparavant. Malheureusement pour la jeune fille, un garçon s’y trouvait désormais, ce qui voulait dire que non seulement elle perdait du temps sur sa précieuse lecture, mais en plus elle allait devoir être polie et courtoise dans le seul but de passer pour une personne civilisée. Mais tant pis, elle avait réalisé lors de sa période d’intense solitude lorsqu’elle était sur le bateau qu’il lui fallait absolument se sociabiliser si elle ne voulait pas finir sa scolarité toute seule. Pouvoir compter uniquement sur Candlynn et sur Kaïn, quoi que pour ce dernier, rien n’était encore gagné, n’était pas la solution la plus judicieuse et Bailee savait qu’elle devait remédier à ce problème, même si elle avait déjà réussi à se lier avec Lyra, une Poufsouffle plutôt sympathique rencontrée durant la croisière. Elle était loin d’être stupide et elle se rendait bien compte que la roue tournait sauf que ce n’était pas vraiment en sa faveur, de la reine des pestes elle passait à adolescente imbuvable et complètement transparente aux yeux de ses camarades, et ce n’était pas du tout l’objectif qu’elle avait voulu atteindre. S’arrêtant un peu avant d’arriver à côté du jeune homme, elle prit enfin conscience de la tenue vestimentaire peu adéquate qu’elle portait. Mais tant pis, elle n’allait pas remonter maintenant pour se changer et c’est avec assurance qu’elle s’approcha du garçon, le reconnaissant uniquement lorsqu’elle arriva à sa hauteur.

« Salut ! Tu t’appelles Nathan, c’est bien ça ? T’as la tête du nouveau Capitaine, enfin je crois, je m’intéresse pas trop au Quidditch… Moi c’est Bailee, je suis en quatrième année. » Débita-t-elle sans prendre le temps de reprendre son souffle. « Je ne voudrais pas te déranger mais j’ai laissé un super bouquin ici cet après-midi, couverture rouge, il faut que je le retrouve… Tu ne l’aurais pas vu par hasard ? »

Elle prit sur elle pour sourire, tâchant de paraitre gentille et agréable, avec un peu de chance il ne la connaissait pas du tout, et en ignorant sa réputation, elle avait des chances de ne pas se faire envoyer sur les roses. Bailee avait bien conscience que tenter de se racheter auprès de ses camarades allait être dur d’autant plus qu’elle était toujours aussi inapte sentimentalement parlant ce qui allait lui donner du fil à retordre. Elle n’était même pas sûr d’avoir envie de se racheter réellement, mais une chose était sûre, la transparence ne lui convenait pas.

❝Les rencontres se font partout et nul part. ❞ Nathan & Bailee D'ordinaire légèrement attentif aux moindre bruit qui pouvait se faire autour de lui, Nathan entendait presque tout, quelqu'un qui parlait trop fort, ou une personne qui tournait les pages de son livre non loin de lui ou encore une mouche qui volerait à coté de lui, mais aujourd'hui il était bien trop plongé dans ce qu'il faisait pour ne faire attention à rien du tout. De toute façon, à part Aaron, Alycia et Knoxlay, il n'avait pas spécialement de contact avec sa maison, tout simplement parce que les Serdaigle n'avait jamais cherché à lui parler. Si un peu son équipe fort heureusement mais c'était tout, ce qui lui semblait vraiment bizarre dans le fond, car il n'avait jamais montré de signe de rejet envers ses camarades ou quoi, Nathan restait Nathan que se soit avec un bleu, un jaune, un rouge ou même un vert, malgré qu'il soit plus réticent avec eux. Enfin c'est quand il entendit une voix lui parvenir à ses oreilles, qu'il en fut presque surpris au point de relever rapidement la tête vers la personne. « Salut ! Tu t’appelles Nathan, c’est bien ça ? T’as la tête du nouveau Capitaine, enfin je crois, je m’intéresse pas trop au Quidditch… Moi c’est Bailee, je suis en quatrième année. » Au début de sa phrase, une certaine crainte s'était lu dans son regard, quand elle lui avait dit qu'il avait la tête du nouveau capitaine, il s'était demandé si elle était venu le voir pour un poste dans l'équipe de Quidditch, et à part remplaçant , il ne pouvais pas lui proposer autre chose. Mais la suite de sa phrase le soulagea un peu, bien qu'un remplaçant aurait très bien pu l'aider après tout. Il lui sourit un peu quand elle lui donna son prenom, il l'avait déjà entendu peut être, une ou deux fois mais ne s'était jamais attarder, faut dire que le brun n'était pas quelqu'un qui jugeait sans connaitre, et donc même si on disait du mal de celle ci ou n'importe quoi, ce n'était pas lui qui allait confirmer sans même connaitre la personne. Il allait donc lui répondre, pour ne pas laisser ses questions sans réponse, mais du se résoudre à se taire quand il l'entendit continuer sur sa lancée. « Je ne voudrais pas te déranger mais j’ai laissé un super bouquin ici cet après-midi, couverture rouge, il faut que je le retrouve… Tu ne l’aurais pas vu par hasard ? » Il fronça les sourcil s à sa question, et fit un geste totalement stupide, car il connaissat déjà la réponse, il regarda sous lui, en levant ses affaire et à coté de lui sur le fauteuil. Mais non il n'avait rien du tout. Il grimaça un peu avant de regarder la jeune fille, elle avait l'air de beaucoup tenir à ses livres, un peu comme lui à vrai dire, quand il ne retrouvait pas ses bouquins, il devenait presque hystérique. Il hôcha alors un peu la tête. « Je suis vraiment navré mais non, je ne l'ai pas vu... » Il paraissait vraiment peiné pour elle sur le moment, se mettant vraiment à sa place et sachant ce que à ça faisait. « C'était quoi comme livre ? Histoire que si je met la main dessus je te le ramène ? Sinon, peut être que quelqu'un la amené à la bibliothèque pour être sur que tu le récupère ? » Il cherchait toutes les solutions possibles, et puis si il devait lâcher son devoirs pour aider la jeune fille alors il le ferait, Nathan avait toujours était d'âme charitable. Il posa alors sa plume fermant son livre à lui pour rester attentif à ce que pourrait lui dire la brune.

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« Je suis vraiment navré mais non, je ne l'ai pas vu... »

Le désarroi fut visible dans les yeux de Bailee à cet instant, elle était pourtant sûre de l’avoir laissé posé ici, sa théorie ne pouvait être que valable car il n’y avait aucun autre endroit où elle aurait pu le laisser à part dans cette pièce puisqu’elle ne l’avait sorti nulle part ailleurs. La possibilité qu’un autre élève le lui ait volé était tout à fait envisageable mais elle n’en était pas au premier tome de la série ce qui rendait quand même la probabilité un peu faible. Et puis, même s’ils étaient à Serdaigle, dans la maison des érudits, elle avait bien conscience que les bouquins n’étaient pas ce qui intéressait le plus les autres élèves en règle générale mais dans ce cas-là, où pouvait-il bien être ? La jeune fille n’avait pas pour habitude de se prendre la tête, elle détestait ça plus que tout et préférait largement faire faire les choses par les autres plutôt que de se torturer le cerveau. C’était sûrement pour cette raison qu’elle avait toujours fait des caprices monstrueux lorsqu’elle était avec ses parents simplement pour échapper à un rangement de chambre ou quelque chose dans ce genre-là et ainsi pouvoir profiter d’un moment de liberté bien mérité pendant que sa maman aurait le privilège de s’attaquer à la lourde de tâche qui consistait à rendre la chambre de sa fille impeccable. Bailee avait pourtant pris conscience d’avoir été une enfant choyée et très gâtée par ses parents, mais dans son esprit de petite peste, c’était quelque chose de parfaitement normal puisque c’était tout de même eux qui lui avaient fait l’affront d’avoir un autre enfant et donc de partager leur cœur en deux. Elle aurait pourtant mérité toute leur attention et la bleue et bronze prenait un malin plaisir à le leur rappeler dès que l’occasion se présentait. Beaucoup auraient pu considérer son comportement de gamine mal élevée comme totalement indécent et insupportable mais la Serdaigle se gardait bien d’adopter le même mode de vie au château, elle ne voulait pas que tout lui retombe dessus.

« C'était quoi comme livre ? Histoire que si je mets la main dessus je te le ramène ? Sinon, peut être que quelqu'un la amené à la bibliothèque pour être sûr que tu le récupères ? »

La gentillesse du garçon la scotcha, obnubilée par son problème de livre perdu, la Serdaigle n’avait pas réalisé qu’il avait eu l’air véritablement désolé lorsqu’elle lui avait annoncé la perte de son précieux ouvrage qu’elle comptait terminer avant la fin de la semaine, si tout se passait bien, mais maintenant, elle remarquait qu’il avait l’air de s’y intéresser réellement et elle ne pouvait dissimuler son étonnement. En temps normal, Bailee était une fille avec beaucoup d’assurance, un peu trop même au goût de certaines personnes et c’était la raison pour laquelle, à chaque fois qu’elle se retrouvait un peu déstabilisée, c’était un peu trop visible à son goût, voire totalement trop visible. Mais en même temps, comment ne pas être perturbé par une telle attention. Elle ne connaissait pas du tout Nathan, il ne faisait pas parti de ses amis, encore moins de ses proches, et elle pouvait à peine le considérer comme une vague connaissance et pourtant, au lieu de lui répondre simplement que non, il n’avait pas vu son livre et replonger directement dans ses occupations, il avait arrêté ce qu’il était en train de faire et semblait considérer son problème avec beaucoup d’attention. Mais il sortait d’où lui ? Comment était-il possible que quelqu’un se comporte si gentiment dans ce monde d’adolescents où à part les hormones en ébullition, il n’y avait vraiment pas grand-chose. Bailee avait toujours l’impression d’être un peu à part lorsqu’elle se comparait à ses camarades et maintenant, elle se demandait s’il n’avait pas la même impression qu’elle parce que franchement, il avait l’air sacrément décalé.

« Oh… Euh… Merci, c’est très gentil mais je ne voudrais pas t’embêter. » Répondit-elle en hésitant, elle-même surprise par ses paroles. « C’est un roman policier, il a une couverture rouge avec une sorte d’ombre sur le dessus, il est assez épais, je crois qu’il fait dans les cinq cent pages. J’espère le retrouver ce soir, quand même, j’attendais avec impatience de pouvoir lire la fin. »

Depuis quand Bailee ne voulait pas embêter quelqu’un ? C’était sa seconde nature, elle aimait chercher les problèmes, titiller ses camarades et faire même preuve d’un peu de méchanceté gratuite parfois, lorsqu’elle rencontrait quelqu’un qui lui paraissait clairement pitoyable, alors non, jamais elle ne s’excusait de déranger ou tentait de faire preuve de discrétion, c’était pour les faibles d’après elle et la Serdaigle se considérait comme une fille forte et indépendante. Sauf que les mots avaient clairement dépassé sa pensée et il fallait qu’elle se reprenne au plus vite, même si après tout, c’était plutôt positif pour elle, ou en tout cas, dans la continuité de la décision qu’elle avait prise après la croisière. Evidemment, ce n’était pas simple pour la jeune fille qui n’avait pas la moindre envie d’être gentille avec les gens rien que pour se forcer à se faire des amis, mais justement, dans le cas présent elle n’avait pas l’impression de se forcer, elle avait un vrai souci qu’elle devait résoudre et Nathan avait la gentillesse de proposer son aide, alors évidemment, elle en se voyait pas du tout l’envoyer sur les roses. Certes, beaucoup de mauvaises langues pourraient dire que c’était purement intéressé de sa part, mais Bailee ne le voyait pas comme ça, si elle avait traité Nathan comme un larbin, elle lui aurait simplement ordonné d’agir et de chercher le précieux livre au lieu de se comporter comme une personne civilisée, ce qui lui arrivait particulièrement rarement. Rien ne lui disait qu’elle allait pouvoir continuer longtemps sur cette voie, d’autant plus qu’elle avait tendance à réagir au quart de tour, mais elle faisait de gros efforts pour y parvenir.

« Mais je te dérange peut-être, je devrais y aller… Tu étais en train de travailler ? T’es en quelle année ? »

La curiosité de la jeune fille n’était pas flagrante d’habitude, mais elle avait envie de faire un effort pour s’intéresser à son interlocuteur. Outre le fait qu’elle l’avait repéré comment étant le nouveau capitaine de l’équipe de Quidditch de Serdaigle, Bailee voulait quand même avoir de plus amples informations sur ce garçon plus que spécial. Mais elle ne voulait pas non plus passer pour l’enquiquineuse de service et si jamais il disait être trop occupé, elle partirait la tête haute, tout simplement.

« Tu ne me dérange pas je t'assure. »

Encore une fois, le jeune homme faisait preuve d’une gentillesse plus que désarmante. Bailee n’avait pas du tout l’habitude qu’on se comporte de cette manière avec elle, les élèves avaient tendance à être sur la défensive quand elle leur parlait même si elle ne pouvait pas franchement les blâmer puisqu’elle se montrait toujours un peu agressive sans vraiment le vouloir. Enfin, c’était un peu volontaire tout de même puisqu’elle faisait parler sa peur de s’attacher à des personnes qui risquaient de lui faire du mal par la suite et qu’elle avait un gros problème avec la vie en société en général, mais elle n’avait jamais eu l’impression d’être méchante envers ses camarades et pourtant ceux-ci semblaient considérer qu’elle n’était pas une personne fiable et agréable à qui ils pourraient s’adresser en cas de besoin. Mais en l’occurrence, elle était tombée sur un élève différent des autres et c’était probablement pour cette raison qu’elle peinait à savoir comment se comporter avec lui, elle pouvait bien sûr être sur la défensive comme elle en avait l’habitude mais ça n’aurait pas franchement de sens, c’était comme se jeter sur quelqu’un qui proposait un bonbon et le ruer de coup, il n’y avait pas franchement de relation de cause à effet entre la proposition et le geste qui suivait et il était certainement très difficile de justifier un pareil comportement.

« Pourquoi n'essaie tu pas un "accio" ? Tu connais le titre de ton livre, s’il est dans cette pièce il viendra à toi ? »

Non seulement il faisait preuve d’une extrême gentillesse mais en plus il ne lâchait pas l’affaire concernant son problème et il avait de très bonnes idées. Plutôt que de fouiller partout dans chaque pièce qu’elle avait parcouru durant la journée, le mieux était encore qu’elle prenne sa baguette et essaye de faire venir le fameux livre jusqu’à elle. Bailee se demandait comment il était possible qu’elle n’y ait pas pensé, mais la réponse était assez évidente, en voyant que son précieux bouquin était absent, elle avait un peu paniqué et n’avait pas fait usage de toutes ses capacités mentales pour le retrouver au plus vite. C’était un peu toujours comme ça, elle avait les mêmes réactions lorsqu’elle ne connaissait pas la réponse lors d’un contrôle dans l’une ou l’autre des matières qu’elle étudiait à l’école. Au lieu de se poser et de réfléchir calmement pour trouver la solution, puisqu’il était évident qu’elle avait déjà vu la réponse quelque part dans l’un ou l’autre des livres qu’elle avait lu sur le sujet, elle avait tendance à griffonner quelques mots rapidement sans prendre en compte le fait qu’aller vite ne voulait pas dire faire correctement les choses. La plupart du temps, sa réponse était donc totalement fausse et lorsqu’après avoir rendu sa feuille elle se rendait compte de l’énormité qui était écrite dessus, elle s’en mordait très souvent les doigts et était par conséquent encore plus désagréable avec ses camarades. L’ambition de Bailee contribuait à sa mauvaise humeur, il ne valait mieux pas être dans les parages lorsqu’elle échouait.

« Ce n’est pas une mauvaise idée, mais je n’ai pas pris ma baguette. » Finit-elle par lâcher non sans une once d’amertume. « Mais ne t’inquiètes pas, je finirais par remettre la main dessus, je ne veux pas que tu t’embêtes avec ça, si je t’ai posé la question c’est parce que j’ai travaillé là où tu te trouves cet après-midi, alors j’espérais un petit miracle. »

En même temps, c’était relativement évident, elle avait quitté sa chambre dans la précipitation et en pyjama, elle n’avait donc franchement pas pensé à prendre sa précieuse baguette qui devait être quelque part là-haut. Bien sûr, elle aurait pu aller la chercher et faire la tentative proposé par Nathan mais déjà elle avait bien envie de rester discuter avec le jeune homme qui lui semblait fort sympathique et qu’elle n’avait pas l’air de déranger tant que ça finalement, et en plus si elle se rendait compte que le livre n’était pas là, elle allait vouloir sortir pour le chercher dans toutes les autres salles dans lesquelles elle était allée aujourd’hui et en plus de ne pas avoir la tenue adéquate pour ça, elle risquait de tomber sur un préfet et vu l’heure tardive, mieux valait que ça ne lui arrive pas. Certes, elle avait eu vraiment envie de finir son bouquin aujourd’hui mais avoir une bonne nuit de sommeil pour une fois ne serait pas vraiment un mal et les pages ne risquaient pas de s’enfuir à toutes jambes avant demain. Il était difficile pour Bailee de renoncer mais il fallait qu’elle se rende à l’évidence, ce ne serait probablement pas ce soir qu’elle aurait le dénouement de cette intrigue palpitante.

« Non t'en fais pas, tu ne m'as pas dérangé, j'ai pas mal de temps pour finir ce devoir, je me mettais juste en avance. Cinquième année déjà… »

Tant mieux, Bailee n’avait pas franchement envie de retourner dans son dortoir pour se coucher tout de suite et attendre le lendemain, en plus discuter avec le jeune homme lui changeait les idées et l’empêchait de penser à son livre, au moins pour le moment. Elle avait eu la chance d’être tombée sur un Serdaigle qui n’avait pas l’air d’avoir reçu trop de coups sur la tête durant sa scolarité, ce qui signifiait qu’elle avait peut-être la chance d’entretenir une conversation un minimum constructive chose qu’elle avait arrêté d’espérer depuis bien longtemps. Elle avait beau être entrée à son tour dans cette merveilleuse période qu’était l’adolescence, elle n’avait pas l’impression d’avoir autant régressé intellectuellement que la plupart de ses camarades, elle était bien souvent affligée par leur comportement qui laissait franchement à désirer, mais elle se gardait bien de le reconnaitre à voix haute pour ne pas s’attirer les foudres des rares personnes qui continuaient à la considérer comme autre chose qu’un monstre. Toutefois, cette raison cumulée à toutes les autres qui lui paraissaient tout aussi excellentes, ne l’incitait pas franchement à faire un pas vers ses pairs et elle se demandait encore aujourd’hui comment il était possible que personne ne se montre plus compréhensif à son égard. C’était comme balancer un lapin au milieu d’un troupeau de bison, la fuite semblait être une solution à envisager dans ce genre de circonstances.

« Tu as un an de plus que moi, alors. » Répondit-elle avec le sourire le plus amical qu’elle put lui fournir. « Tu trouves que le temps passe vite ? Moi pas, j’aimerais bien être déjà la fin de mes études, et je trouve ça dommage de devoir vivre aussi longtemps loin de chez moi, d’autant plus qu’on n’a pas vraiment le choix, si tu veux être scolarisé à Poudlard tu dois voir ta famille uniquement pendant dix semaines sur toutes l’année, et encore si tu ne pars pas en vacances. Les BUSEs te font peur ? »

Peut-être se montrait-elle indiscrète ou trop curieuse mais Bailee ne savait pas ce qu’il convenait de dire ou de taire dans ce genre de circonstances et pour une fois qu’elle faisait un effort pour s’intéresser à autre chose que son nombril, ça conviendrait parfaitement. En même temps, elle aurait dû commencer à être rôdée à présent, elle commençait enfin à aller un peu plus vers ses petits camarades ce qui était une bonne chose compte tenu de l’éloignement persistant entre Candlynn et elle. Bailee savait qu’il était grand temps qu’elle se décoince un peu, mais ça n’allait pas être simple.

❝Les rencontres se font partout et nul part. ❞ Nathan & Bailee « Ce n’est pas une mauvaise idée, mais je n’ai pas pris ma baguette. » Aie, oui en effet ça pouvait être embêtant, sans baguette magique, il était impossible de faire un sort, et il ne fallait pas être à Serdaigle pour savoir cela. Nathan se sentait assez stupide pour le moment de lui avoir posé cette question, surement que la jeune fille l'avait déjà pensé, mais il était clair que celle ci ne devait pas l'avoir sur elle, faut dire que pas tous était comme lui, à ne jamais quitté sa baguette même en dormant. Mais le fait d'être superstitieux ne l'aidait pas, il avait toujours peur qu'un esprit ou un truc du genre lui prenne cette chose précieuse. Enfin dans tous les cas, sa question avait était stupide et le serdaigle avait préféré se taire plutôt que répondre, la prochaine fois il réfléchirait avant de parler. Il faut tout de même rassuré de voir que la jeune fille avait repris la parole avant qu'il passe pour un imbécile qui n'avait aucune répartie. « Mais ne t’inquiètes pas, je finirais par remettre la main dessus, je ne veux pas que tu t’embêtes avec ça, si je t’ai posé la question c’est parce que j’ai travaillé là où tu te trouves cet après-midi, alors j’espérais un petit miracle. » Lui ne pas s’inquiéter quand il s'agissait de livre ? La jeu ne fille ne le connaissait pas, et si seulement il connaissait le titre du livre, il l'aurait fait lui même juste pour pouvoir mettre la main dessus, mais il n'avait pas eu la réponse qu'il avait espéré un peu plus tôt, et préféré ne pas retenter, insister n'était peut être pas la meilleure idée. Soit elle allait le trouver légèrement lourd, comme un peu Callie, soit elle pourrait penser qu'il considère qu'elle ne peut pas se débrouiller toute seule, et là ça risquait de le mettre dans une position inconfortable, donc autant se taire, ça valait mieux. Il hocha alors la tête à la jeune fille, et lui sourit un peu, lui montrant ainsi qu'il n'avait pas fait semblant de l'écouter, mais tout simplement qu'il n'avait rien à redire. Nathan remarqua alors que la jeune fille n'avait absolument pas l'intention de repartir après ce bref entretien, pourquoi il l'ignorait, ce n'était pas souvent qu'on venait lui parler, peut être le trouvait on trop réserver, il l'ignorait en tout cas il fut assez surpris de voir que la Serdaigle avait commencée à engager la conversation. Une simple question, son année, mais c'était un début. Il décida alors de pousser ses affaires pour la laisser prendre place à coté de lui, si le jeune homme paraissait froid au premier coup d'oeil, quand on le connaissait bien c'était une personne qui passait son temps à parler, alors quand on commençait à l'engager dans une conversation, il fallait s'asseoir, c'était mieux pour la personne en tout cas. « Tu as un an de plus que moi, alors. » Un an de plus, il ne l'aurait pas vraiment deviné, bon il n'était pas non plus une grande commère pour connaitre tous les élèves de sa maison mais la jeune fille n'avait pas vraiment l'air d'une personne de 14 ans, ou alors c'est lui qui devait faire plus jeune. Enfin bref, en quelque minute il avait pu mettre un nom, et un âge sur son interlocutrice, en y rajoutant le fait qu'elle n'aimait absolument pas le Quidditch, chose pour quoi il donnerait son temps de son coté. Il hocha un peu la tête positivement pour lui dire que oui, après tout il n'avait aucune raison de la contredire, même si il aurait aimé trouver quelque chose à redire, juste par esprit de contradiction, il passerait juste pour un imbécile, si là à cet instant il l'avait fait. Mais en y réfléchissant bien, il passait surtout pour un muet, et il n'aimait pas spécialement cela non plus, il devait se dépêcher de dire n'importe quoi, histoire de relancer un peu la conversation mais la brune pris les devants en continuant sur sa lancée. « Tu trouves que le temps passe vite ? Moi pas, j’aimerais bien être déjà la fin de mes études, et je trouve ça dommage de devoir vivre aussi longtemps loin de chez moi, d’autant plus qu’on n’a pas vraiment le choix, si tu veux être scolarisé à Poudlard tu dois voir ta famille uniquement pendant dix semaines sur toutes l’année, et encore si tu ne pars pas en vacances. Les BUSEs te font peur ? » Le sujet que Nathan n'aimait pas particulièrement. Depuis la mort de son frère, le jeune homme en avait strictement rien à faire de voir sa famille ou pas, tout simplement parce qu'il les avait fuit, mais il n'allait certainement pas dire à une inconnue qu'il avait renié ses parents, qu'il vivait chez sa tante qui était là un week end par mois et que si il pouvait vivre à Poudlard à vie, il le ferait certainement avec le sourire. Alors si il trouvait que le temps était rapide ? un peu trop oui à son goût. En outre, pour ce qui était des buses, non il n'avait pas peur, et c'était facilement explicable quand on le connaissait bien. Il sourit un peu à la jeune fille et décida cette fois ci de laisser les mot dépasser la barrière de ses lèvres. « Peut être un peu trop rapide oui, je n'ai pas vu les années défilé en réalité, je me retrouve en cinquième année et j'ai l'impression que c'était hier que je suis arrivé à Poudlard. Mais après on vit un peu tous sa scolarité différemment. Tu as l'air de beaucoup aimer ta famille je me trompe ? » Il lui sourit un peu avant de reprendre avec un petit sourire en coin, digne de lui. « Non, je n'ai pas spécialement peur des BUSE's, oui ça peut être stressant quand tu sais qu'à la fin de l'année tu va devoir passer des examens, mais je pense que si tu travail relativement bien toute l'année, ce n'est qu'un devoir de plus . Et heureusement, et bien je suis quelqu'un qui travail car je veux réussir dans la vie et avoir le métier que je veux, donc je me dis que je n'ai aucune raison de ne pas avoir mes BUSE's. » Peut être était il trop confiant ? Seul l'avenir lui dira.

© Pando

« Peut-être un peu trop rapide oui, je n'ai pas vu les années défilé en réalité, je me retrouve en cinquième année et j'ai l'impression que c'était hier que je suis arrivé à Poudlard. Mais après on vit un peu tous sa scolarité différemment. Tu as l'air de beaucoup aimer ta famille je me trompe ? »

A entendre parler Nathan, on aurait presque pu croire que le jeune homme était sacrément déprimé. Et pour cause, il lui restait encore trois longues années de scolarité dans cette prestigieuse école de magie et il se comportait déjà comme s’il allait en partir demain et semblait complètement assommé par cette éventualité. Bailee n’avait pourtant pas souhaité lui faire de peine, bien au contraire, c’était un garçon sympathique et manifestement intéressant. Qu’est-ce qui pouvait bien lui donner envie de ne jamais terminer ses études et de rester enfermé entre ces murs privé de liberté et des personnes qu’il aimait ? Car après tout, Poudlard était peut-être un pensionnat, mais ce n’était pas une école comme les autres. Leurs vacances étaient sacrément raccourcies et considérant l’emplacement du lieu, ce n’était pas comme s’ils pouvaient prendre un week-end ou deux pour aller rendre visite à leur famille. En fait, ils étaient plus en prison qu’à l’école, en définitive et Bailee se demandait comment il était possible que les autres élèves ne se plaignent pas plus que ça. Certes, c’était une question de coutume, la vie à Poudlard avait toujours été ainsi et les parents de ses camarades de classe tout comme les siens, n’avaient jamais connu autre chose. Mais heureusement, elle était assez clairvoyante pour se rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond, dommage que personne ici ne semble partager son opinion.

« Je ne sais pas. » Répondit la jeune fille en toute sincérité. « Parfois je les aime, parfois je ne les aime pas. Ils font des erreurs, mais je suppose que c’est normal. Tu aimes ta famille, toi ? »

La question était difficile et Bailee avait vraiment eu du mal à y répondre. Pourtant, la conversation semblait banale au premier abord, ils étaient simplement deux jeunes gens qui dialoguaient et apprenaient petit-à-petit à se connaitre sans aucune arrière-pensée ni trace d’un quelconque opportunisme. Mais dès qu’il s’agissait de sa famille, la Serdaigle avait toujours l’impression de devoir démêler un véritable sac de nœuds, alors forcément, cette question ne pouvait que la déstabiliser. Bien sûr qu’elle aimait sa famille, ses parents avaient toujours été là pour elle, durant toute son enfance elle avait un peu usé et abusé de leur gentillesse, sachant pertinemment qu’elle avait été une gamine extrêmement difficile et torturée. A cette époque-là pourtant, elle les aimait de tout son cœur, peut-être même un peu trop puisque l’idée même de devoir partager la rendait complètement malade, mais depuis qu’elle était entrée à Poudlard, les choses avaient nettement changé. Ils s’étaient éloignés d’elle et Bailee avait eu beaucoup de mal à le supporter, mais c’était il y a un peu plus d’un an que la situation avait vraiment dérapé, ses parents l’avaient enfermé en hôpital psychiatrique pendant les deux mois d’été et cette trahison avait créé une fissure que la jeune fille peinait à refermer. Elle peinait réellement à savoir comment se comporter maintenant et pour ne pas y penser, occultait volontairement ce sujet de ces pensées. Nathan venait de toucher une corde sensible.

« Non, je n'ai pas spécialement peur des BUSE's, oui ça peut être stressant quand tu sais qu'à la fin de l'année tu vas devoir passer des examens, mais je pense que si tu travail relativement bien toute l'année, ce n'est qu'un devoir de plus. Et heureusement, et bien je suis quelqu'un qui travail car je veux réussir dans la vie et avoir le métier que je veux, donc je me dis que je n'ai aucune raison de ne pas avoir mes BUSE's. »

Pour le coup, la jeune fille aimait beaucoup la personnalité de Nathan, elle ressemblait un peu à la sienne d’ailleurs, c’était sûrement pour cette raison qu’elle se sentait aussi proche de lui à cet instant précis. Bien sûr, ils restaient assez différents mais si leur ambition scolaire et professionnelle était la même, c’était déjà un point positif pour eux. Bon, bien sûr, il devait tout comme elle subir les critiques voire les moqueries de la part de la camarade. Beaucoup d’élèves avaient tendance à considérer que parce qu’on se sentait sûr de soi ou en confiance face à une feuille d’examen, c’était automatiquement de la prétention. Sauf que non, pas du tout, Bailee ne se sentait pas prétentieuse, elle avait simplement une excellente mémoire, l’habitude de beaucoup travailler et une certaine confiance en elle lorsqu’il s’agissait de briller avec ses bonnes notes et ses connaissances scolaires. Alors oui, évidemment, ça pouvait éventuellement passer pour de la prétention, mais il n’en était rien, ce n’était tout de même pas de sa faute si ses camarades préféraient jouer à d’autres jeux plutôt qu’à celui des bonnes notes et des félicitations des professeurs. Elle au moins ne passait pas les trois quarts de son temps à reluquer tous les garçons du château pour en choisir un qui lui convienne, ne se faisait pas cinq manucures différentes par jour ou n’attendait pas impatiemment la prochaine sortie à Pré-au-Lard pour faire du shopping. Elle était un peu coquette, certes, mais se contrôlait parfaitement et savait gérer ses priorités contrairement à d’autres.

« C’est bien de penser de cette façon, il faut être ambitieux dans la vie mais avoir de l’ambition quand on ne sait pas se battre ne sert strictement à rien. » Affirma-t-elle avec beaucoup de conviction. « Et c’est quoi le métier que tu veux, en fait ? »

Bailee trouvait intéressant de connaitre le plan de vie du jeune homme, en général la découverte des rêves que pouvait entretenir ses camarades était une très bonne façon d’en apprendre plus sur leur personnalité. Certes, ils étaient certainement encore trop jeunes pour avoir des plans d’avenir bien définis, mais certains comme Nathan devaient être assez matures pour avoir une assez bonne idée de ce que leur réservait le futur.

« J'ai beaucoup de respect pour eux... »

La réponse était étrange et avait le don d’apporter un questionnement supplémentaire plus qu’une véritable réponse. Comment pouvait-elle considérer de telles paroles ? Après tout, elle avait bien demandé à Nathan si oui ou non il aimait sa famille et sa réponse laissait à penser que c’était le cas… Et pourtant, sans qu’elle puisse comprendre pourquoi, elle trouvait ces quelques mots très peu satisfaisants. En fait, c’était comme s’il avait répondu à une toute autre question qu’elle avait posé, un peu comme si elle lui avait simplement demandé s’il aimait les œufs et qu’il avait répondu qu’il lui arrivait très régulièrement de les cuisiner. Certes, le fait de se servir souvent d’œufs pour la cuisine pouvait sous-entendre qu’il les aimait bien, mais en soit ça ne voulait pas dire qu’il les aimait et qu’il en mangeait, il pouvait aussi être un excellent pâtissier ou alors faire à manger à quelqu’un d’autre comme un sportif de haut niveau ayant un régime alimentaire très particulier. Non, vraiment, elle ressentait un certain non-dit dans la réponse succincte et peu efficace qu’il avait bien voulu lui fournir mais elle savait aussi que s’il avait agi de la sorte, c’était probablement pour une excellente raison. Bailee était curieuse mais pas stupide et elle savait quand il valait mieux se taire et c’était probablement le cas aujourd’hui, toutefois la jeune fille refusait complètement de laisser croire qu’elle n’avait rien compris, passer pour plus bête qu’elle n’était ne faisait pas partie de ses attributions.

« Le respect et l’amour sont deux sentiments très différents. » Répondit-elle tout simplement. « Mais je comprends ta réponse, je suppose que nous avons tous des manières bien à nous de définir nos liens familiaux, c’est aussi ce qui fait que chaque famille est unique, la tienne doit être également particulière. »

La sienne aussi était un peu particulière, il y avait des sentiments assez différents au sein de la maison familiale, elle s’était d’ailleurs toujours sentie un peu exclu du cocon formé par ses parents et sa petite sœur qui semblaient s’approcher plus facilement qu’elle de la normalité sans qu’elle puisse vraiment comprendre pourquoi elle était aussi marginalisée. Mais alors qu’elle avait toujours pensé que famille était la seule à être un peu bancale, elle avait rencontré Candlynn et sa famille toute aussi étrange mais sur des aspects bien différents. Il n’était pas courant de rencontrer quelqu’un qui n’avait pas vraiment de maison parce qu’ils avaient choisi d’effectuer un long tour du monde en caravane, voyage qui s’était arrêté pour ces moldus pure souche lorsqu’ils s’étaient rendu compte que leur petite fille était en réalité une apprentie sorcière. Ils avaient dû faire une chute vertigineuse lorsqu’ils avaient appris la nouvelle, pour les moldus, la magie restait quelque chose de complètement fictif et Bailee comprenait totalement que ça ait pu affecter leur propre cocon familial mais d’après ce que lui avait raconté sa meilleure amie, les choses étaient devenues bien plus compliquées que prévu après tout ça et il n’était pas si étonnant que ça que Candlynn ait des difficultés avec ceux qu’elle considérait comme son seul lien avec le monde réel. La vie de famille était décidément bien trop compliquée au goût de la Serdaigle.

« J'aimerais bien réussir à devenir écrivain et voyager dans le monde entier pour rendre mes écrits plus réaliste. Et toi tu as des idées pour un métier plus tard ? »

La nouvelle était plus que renversante pour Bailee qui ne s’attendait pas du tout à une telle révélation de la part du jeune homme. Non pas qu’elle ne puisse pas envisager un tel métier pour Nathan, elle n’était d’ailleurs pas très bien placée pour dire aux autres ce qu’ils devraient faire de leur vie alors qu’elle était encore très jeune, mais étonnamment et avec ce qu’elle avait commencé à apprendre pas mal de choses au sujet du Serdaigle, elle avait envisagé un tout autre domaine pour lui, ou plusieurs autres domaines. Il semblait tout à fait disposé à défendre la veuve et l’orphelin et elle aurait bien vu une profession juridique tel qu’avocat ou même juge, d’autant plus que ces études étaient longues et difficiles et correspondaient à l’ambition démesurée que Nathan semblait avoir. Mais il n’y avait pas que ces disciplines qui auraient pu lui convenir, l’idée qu’il puisse avoir un métier au sein des forces de l’ordre lui paraissait également tout à fait envisageable. Mais au-delà du fait qu’elle serait sûrement une très mauvaise conseillère d’orientation si elle avait dû intervenir dans ce domaine, Bailee réalisait enfin qu’elle avait en face d’elle une personne qui partageait la même passion qu’elle pour les pages blanches qu’on noircissait petit à petit jusqu’à obtenir une œuvre à faire partager à des milliers de personnes. La beauté de l’écriture n’était pas toujours comprise et Bailee était étonnée d’avoir trouvé quelqu’un comme Nathan.

« Non ?! Sérieusement ?! » S’écria-t-elle surprise mais de manière extrêmement positive. « Je veux être écrivain moi aussi… C’est mon rêve depuis que je suis toute petite. Tu veux écrire quoi comme bouquin ? Tu as un style particulier ? Tu veux te spécialiser ? » Demanda la jeune fille avec intérêt. ]b]« Je suis sans doute trop curieuse, mais c’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui veut faire exactement la même chose que moi. »[/b]

Etre écrivain était une profession particulièrement délicate pour la simple raison que c’était un métier dont il était difficile de tirer un véritable revenu ou en tout cas assez d’argent pour pouvoir vivre et faire vivre une éventuelle famille. Il fallait devenir un écrivain à succès ou alors avoir une fréquence de production de bouquins relativement importante si on voulait pouvoir s’en sortir. Toutefois, Bailee ne se posait pas trop de questions à ce sujet, elle était étonnamment convaincue qu’elle parviendrait à s’en sortir, elle avait des idées plein la tête, était capable de lire et de retenir un grand nombre de pages de manière hebdomadaire et ne se lassait absolument pas de sa passion.

« Tu ne me dérange pas du tout avec tes questions, au contraire je suis content de voir enfin quelqu'un qui s’intéresse à ce choix d'avenir plutôt que de tomber sur des personnes qui me disent que c'est un choix stupide de ma part. »

Bien sûr qu’elle s’intéressait à son choix d’avenir, elle ne voyait pas comment il aurait pu en être autrement. La lecture et l’écriture avaient toujours été une passion pour Bailee mais celle-ci n’était pas vraiment partagée par ses pairs même si la technologie moderne n’avait pas encore envahi le monde des sorciers. Alors, elle se réfugiait facilement dans ses livres, oubliant complètement le monde qui l’entourait pour se laisser emporter par ces univers virtuels si fascinant. Elle aimait les détails dans les descriptions car ils lui donnaient l’impression de vraiment vivre la même vie que le héros du roman en question et parfois, même si l’histoire se terminait bien, elle versait quand même une larme à la dernière page du dernier chapitre en sachant qu’il marquait la fin de quelque chose et qu’elle allait devoir laisser s’envoler le héros qu’elle suivait avec tant d’attention depuis plusieurs jours. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle choisissait les bouquins les plus épais possible afin d’être certaine de pouvoir continuer longtemps à côtoyer les personnages auxquels elle s’attachait. Mais chaque livre avait une fin et elle était la première à en être désolée.

« Beaucoup de personnes te disent ça ? Je n’y ai pas encore eu droit, pour ma part. Peut-être que tout le monde a trop peur que je réagisse mal s’ils critiquaient ma future carrière, je ne sais pas pourquoi… A croire que je fais flipper. » Répondit-elle le plus sereinement du monde, comme si cette information assez étrange n’avait aucune importance capitale. « Si ça peut te rassurer, je ne pense pas que ce soit un choix stupide, il te va très bien au contraire et je ne dis pas ça parce que je veux faire la même chose. Si c’est une passion, il est normal que tu t’y accroches. »

Elle savait pertinemment qu’elle avait un sale caractère et qu’elle ne plaisait pas au plus grand nombre. Et pour cause, elle arrivait bien plus facilement à envoyer paitre ses camarades plutôt qu’à se lier d’amitié avec eux. Elle n’était pourtant pas spécialement méchante et n’éprouvait pas une intense satisfaction personnelle lorsqu’elle parvenait à blesser un des autres élèves de l’école, quoi que ça dépendait aussi du contexte, lorsqu’elle était vexée, Bailee pouvait être particulièrement rancunière et nettement plus susceptible. Mais s’attacher à de simples personnages de roman était tout de même nettement plus évident que de faire la même chose dans la vie de tous les jours, alors forcément, la Serdaigle peinait à se faire de véritables amis et sa solitude se ressentait parfois, surtout lorsque, de temps en temps, elle tâchait de se défaire de ses précieux ouvrages pour pouvoir retourner vers la réalité, ça ne durait jamais bien longtemps mais suffisamment pour qu’elle se rende compte que rares étaient les élèves de son âge qui aimaient passer du temps en sa compagnie. Fort heureusement pour elle, Nathan ne semblait pas être sensible à ce que les autres élèves pouvaient dire d’elle, il se comportait le plus naturellement du monde et elle en était ravie.

« En réalité je n'ai pas encore choisit dans quoi j'aimerais me spécialiser. J'aime beaucoup lire, je passe mon temps à le faire et j'ai dû lire un peu dans tous les registres. Que ce soit de l'horreur, du fantastique ou encore policier et j'en passe, j'aime un peu tout si je m'accroche depuis le début. Mais j'hésite à me spécialisé dans du réel, ou du fantastique. »

Encore un point qu’ils avaient en commun, Bailee pouvait passer des heures à lire assise ou allongée sur son lit sans avoir la moindre envie de regarder l’heure qu’il était, c’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle avait de légères cernes sous les yeux. Lorsqu’elle était vraiment trop prise dans sa lecture, il lui arrivait très régulièrement de rester éveillée durant la nuit entière et de se rendre compte qu’elle avait cours et qu’elle devait se dépêcher uniquement lorsque le soleil se levait et qu’il était donc trop tard pour qu’elle tente de rattraper le sommeil qu’elle avait en retard. Heureusement, la Serdaigle avait une excellente mémoire et n’avait donc pas besoin de travailler énormément les connaissances acquises en cours tant qu’elle avait été bien attentive durant une leçon, c’était un avantage non négligeable dont elle profitait pleinement tant qu’elle en avait la possibilité. Maintenant qu’elle avait rencontré Nathan, la jeune fille savait qu’elle ne devait pas être la seule à agir de la sorte, raison pour laquelle le bleu et bronze était encore en plein milieu de ses devoirs à une heure relativement tardive.

« Je sais que j'ai encore des choix à faire, mais devenir écrivain c'est l'un de mes plus grand rêve, je veux être connu comme a pu l'être mon ancêtre pour mes écrits afin que la lecture ne disparaisse pas de la surface de la terre. Et toi, tu me dis que tu veux devenir toi aussi écrivain, tu as registre particulier ? »

Bailee n’imaginait pas que la lecture puisse disparaitre de la surface de la terre, c’était tout ce qu’elle aimait et même si elle se savait capable d’avoir une imagination débordante dont elle se servait très régulièrement pendant les longs trajets en voiture ou les cours inintéressant, elle se rendait bien compte que c’était grâce aux livres qu’elle avait pu lire que cet imaginaire avait pu se construire. Le subconscient des enfants qui ne prenaient jamais la peine de travailler leur imagination devait être nettement moins fourni que le sien ou encore que celui de Nathan, c’était un exercice nécessaire pour quiconque car il arrivait toujours qu’à un moment ou à un autre de sa vie, on se mette à rechercher un peu d’évasion que la réalité ne pouvait pas toujours offrir. Au moins, Bailee était sûre de ne jamais se laisser tenter par la drogue ou autre substance illicite l’aidant à se sentir mieux dans sa peau, elle n’avait pas du tout besoin de ça pour parvenir à planer. C’était un peu flippant dit comme ça, mais ô combien véridique.

« C’est très honorable de ta part de vouloir suivre les traces de ton ancêtre, mais du coup tu dois avoir certaines prédispositions pour ce métier, c’est un avantage. Tu écris déjà ? Je pourrais lire ? » Demanda-t-elle avec espoir en sachant que c’était peut-être beaucoup demandé à quelqu’un avec qui elle n’avait sympathisé que très récemment. « Tu vas te moquer mais j’adore les histoires d’amour, mais je ne pense pas me lancer dans ce style-là parce que je serais bien incapable de recréer ce genre de scènes, j’aimerais plutôt pouvoir créer mon univers, un monde à moi dans lequel aurait lieu toutes mes histoires. Du fantastique en fait, mais proche du réel pour que le lecteur ne sache jamais vraiment si tout cela est véridique ou fictif, j’aime bien créer l’hésitation et le suspens. »

Bailee ignorait si elle avait été très claire mais au moins nul ne pouvait douter de son implication dans son avenir professionnel même si celui-ci semblait encore loin pour le moment. La Serdaigle se demandait d’ailleurs pourquoi elle ne pouvait pas tout simplement prendre des cours de français et d’écriture plutôt que de devoir suivre des matières qui ne l’intéressaient pas des masses mais elle se pliait à la règle pour la bonne raison qu’elle voulait obtenir un dossier scolaire irréprochable pour atteindre plus facilement son rêve.

« Beaucoup de personnes te disent ça ? Je n’y ai pas encore eu droit, pour ma part. Peut-être que tout le monde a trop peur que je réagisse mal s’ils critiquaient ma future carrière, je ne sais pas pourquoi… A croire que je fais flipper. » Elle avait bien de la chance, c'est ce que pensait Nathan en écoutant la jeune fille. Mais peut être n'avait elle pas la même famille que lui, en réalité il ne cherchait pas à savoir car sinon celle ci aurait surement envie d'en connaître plus sur sa famille à lui et il en était hors de question. Il haussa un peu les épaules et la regarda un peu.

« Honnêtement, je ne sais pas. Mais tu ne me fais pas peur, alors je ne vois pas pourquoi ils auraient peur de toi, c'est bien dommage si c'est le cas. En tout cas, tu as de la chance qu'on ne te dise rien sur ça, faut dire que moi ma famille me voyait dans d'autre métier » C'est vrai, sa famille ne le voyait absolument pas écrivain. Ils auraient certainement préféré qu'ils prennent un poste au ministère de la magie pour perpétuer la tradition, celle de faire la surveillance. Un dans chaque poste de cette institution, histoire que personne ne se doute de ce qu'ils pouvaient bien faire de leur coté, mais non Nathan ne voulait pas ça. Que sa famille se fasse remarquer soit, c'était leur problème , pas le sien, il ne vivait plus avec eux. Lui il voulait faire ce qu'il avait toujours désiré et qu'importe ce que sa famille disait. En tout cas dans tout cela, la jeune fille avait l'air plutôt sereine dans sa phrase, et si Nathan n'avait pas eu cette envie de mettre les choses claires entre elle et lui, il aurait très bien pu ne rien dire, car ça n'avait pas l'air de lui faire grand chose, montrant ainsi qu'il ne disait pas cela pour lui faire plaisir mais bien parce qu'il le pensait.

« Si ça peut te rassurer, je ne pense pas que ce soit un choix stupide, il te va très bien au contraire et je ne dis pas ça parce que je veux faire la même chose. Si c’est une passion, il est normal que tu t’y accroches. » Un sourire apparut sur le visage de Nathan, non il ne souriait pas non plus à tout bout de champs, quelqu'un qui connaissait bien Nathan serait presque capable de lire si c'est un sourire de remerciement ou un sourire sincère, à cet instant c'était un sourire très sincère, un vrai, un qui se sentait aussi très souagé. La jeune fille face à lui venait de lui faire une faveur dont il se souviendrait, elle venait de lui montrer avec toute la sincérité possible qu'il pouvait continuer dans cette voix là, car au moins une y croyait, 'était difficile de se dire que c'etait une parfaite inconnu jusqu'à cette soirée qui croyait plus en lui que son entourage, mais il lui était reconnaissante. c'est ce qu'il comptait faire se battre car c'était une passion et depuis longtemps, en fait, à y réfléchir, il devait aimait lire depuis qu'il avait appris à lire, et il devait aimer écrire depuis qu'il avait su tenir un crayon dans ses mains et qu'on lui avait appris à écrire, autant dire depuis longtemps donc ce n'était pas d'hier et il ne comptait pas abandonner cela d'aussitôt.

« C’est très honorable de ta part de vouloir suivre les traces de ton ancêtre, mais du coup tu dois avoir certaines prédispositions pour ce métier, c’est un avantage. Tu écris déjà ? Je pourrais lire ? » Là était une grande erreurs, Nathan n'avait pas vraiment de disposition grâce à son ancêtre. en réalité, même si il pouvait en avoir, il n'avait pas envie de recevoir d'aide de qui que se soit et encore moins à cause du nom qu'il portait, surement que plus tard, il ne se présenterais même pas sous ce nom de famille tout simplement parce que peut être avait il soudainement un égo surdimensionné, mais le jeune homme avait besoin de prouver autour de lui qu'il pouvait se débrouiller tout seul par lui même sans que son nom l'aide malgré la puissance qu'il pouvait avoir. Il voulait aussi montrer à sa famille qu'on avait pas beosin de faire du chantage, de la torture ou tout autre chose pour réussir dans la vie, avec seulement de l'ambition et des reves on pouvait aller encore très loin. Mais ça la jeune fille ne pouvait une fois de plus ne pas se douter que e jeune homme cherchait toute les manière de se détacher de sa famille et il ne pouvait pas lui en vouloir. Il hocha alors un peu négativement la tête avant de répondre avec calme.

« En réalité, tu va peut être trouver que je gâche un peu de chance, mais je ne veut pas que la gloire de mon ancêtre ou mon nom m'aide à devenir ce que je veux devenir. Au contraire, je pense à prendre un nom de plume qui m'éloignera de mon nom de famille, afin que je me prouve que je peux devenir ce que je le désir sans avoir été pistonné, j'ai besoin de me prouver que je suis tout à fait capable de faire comme une personne qui n'a aucune famille de connu ou quoi. Je veux être au même niveau qu'une personne ordinaire, je n'aime pas vraiment être privilégié. » Et la encore la voie de la sagesse avait parlé. Chaque fois que Nathan prenait la parole on ne pouvait jamais lire aucune once d’égoïsme dans sa voix, comme si pour lui tout le monde était à valeur égale ce qui à y réfléchir était la vérité. après c'était à savoir si on l'acceptait tel qu'il était ou si on contraire on le rejetait, comme avait pu faire sa famille. Mais dans le fond, cette partit de sa personnalité cachait en son fond une grande partie sombre contre laquelle il luttait, et heureusement. Il repris pourtant la parole pour enfin donner une réponse aux questions de la jeune fille. « En tout cas, oui j'ai déjà commencé à écrire et oui pourquoi pas te faire lire, ça me donnerais un avis extérieur et peut être plus réel que si je le montrais à une personne qui ne crois pas en ce métier. Je te le ferais passer rapidement si tu le veux. » Il lui sourit, après tout ce n'était pas comme si ils n'avaient aucune chance de se croiser, étant tout deux dans la même maison, il était facile pour eux de se croiser dans la salle commune, endroit où Nathan se réfugiait souvent quand il n'avait pas finit ses devoirs et que le couvre feu était passé.

« Tu vas te moquer mais j’adore les histoires d’amour, mais je ne pense pas me lancer dans ce style-là parce que je serais bien incapable de recréer ce genre de scènes, j’aimerais plutôt pouvoir créer mon univers, un monde à moi dans lequel aurait lieu toutes mes histoires. Du fantastique en fait, mais proche du réel pour que le lecteur ne sache jamais vraiment si tout cela est véridique ou fictif, j’aime bien créer l’hésitation et le suspens. » Voilà que la jeune fille répondait alors à sa question à lui, si celle ci savait déjà dans quoi elle voulait se lancer et ce qu'elle préférait évidemment. Il eu un petit sourire en coin quand elle lui dit aimer les histoires d'amour. Sincèrement il n'en doutait pas vraiment, pas que la jeune fille paraissait à première vue d'oeil friande des histoires à l'eau de roses comme on disait souvent mais tout simplement parce que ce genre d'histoire savait faire rêver, et même lui qui pourtant ne croyait pas une seconde à l'amour et aux compte de fée à cause du monde dans lequel il avait grandit. Entre autre, il n'avait pourtant aucune intention de se moquer, chacun avait ses propres goùt et elle n'avait pas à avoir honte de ce qu'elle pouvait aimer. En suite, elle lui parla de ce en quoi elle voulait se spécialiser et le jeune homme trouvait cela très interessant, c'étai un peu ce qu'il avait toujours essayé d'atteindre sans avoir la perspective d'un jour réussir, mais c'était la raison du pourquoi il voulait voyager, mettre un peu de réalisme dans ses livres tout en restant sur la fiction. Un sourire illumina le visage du jeune homme à cet instant à croire que les deux serdaigles étaient fait pour se rencontrer.

« Je n'ai aucune raison de me moquer de toi, on a tous nos goùt, sinon que serais le monde. Et je dois dire que les histoires d'amour peuvent être très belles pour certains auteur. En outre, je vois parfaitement ce que tu recherche comme style pour te spécialiser. C'est pour cela que moi je veux parcourir le monde, afin de mettre un peu de réalisme dans mes écrit, et je pense que si tu arrive à te spécialiser dans ce domaine tu va faire une tuerie » Il lu fit un petit clin d'oeil, mais il était sincère, mettre du suspens et du réalisme dans du fantastique c'est quelque chose de rare mais d'incroyable et le brun serait surement un grand fan de la jeune fille.

Savoir qu’une personne pouvait avoir une vision d’elle totalement différente de celle que pouvaient avoir tous les autres élèves du château était rassurant, finalement tout n’était pas perdu pour la jeune fille qui avait craint de se retrouver totalement rejetée. Cet été, sa bonne résolution pour la rentrée de septembre avait été de s’ouvrir un peu plus aux autres et donc de sortir de sa bulle de sécurité qu’elle s’était créée depuis des années déjà. Bailee avait enfin compris que ce n’était pas en restant perpétuellement dans sa zone de confort qu’on parvenait à avancer mais ça lui avait pris beaucoup de temps et encore, le plus dur n’était pas de le réaliser mais plutôt de faire en sorte que ça évolue. Alors forcément, obtenir un point de vue positif de la part d’un de ses camarades, qui plus était d’une personne qu’elle se surprenait à apprécier de plus en plus au fur et à mesure qu’ils discutaient, ça ne pouvait que lui donner confiance en l’avenir et lui ouvrir encore davantage de perspectives pour son évolution personnelle.

« C’est très rassurant, merci, ça me fait plaisir de l’entendre. » Répondit-elle avec un sourire. « Je pense que tu as bien raison de passer outre le jugement de tes proches, ils n’ont probablement pas conscience que leur opinion te dessert plus qu’autre chose, ils pensent sûrement bien faire. Tu vois, quand je te disais que la famille faisait des erreurs. »

Devoir aller contre sa famille ne devait pas être simple puisque c’était des personnes que l’on côtoyait quotidiennement et qui allaient forcément suivre l’évolution de l’avenir professionnel et personnel. Alors oui, on pouvait aller contre leur jugement et décréter de choisir une autre voie, mais en cas d’échec, leur regard serait forcément plus difficile à assumer et perdre leur soutien devait aussi être compliqué. Dans le cas de Bailee, les choses étaient un peu différente, ses parents s’étaient éloignés d’elle depuis un bon moment déjà et la Serdaigle avait bien souvent l’impression d’être une orpheline tant leur soutien était inexistant. Mais ça ne la dérangeait plus autant que ça, en fin de compte, elle se demandait même comment il avait été possible qu’à un moment donné de sa vie, obtenir l’attention parentale prenne une telle importance pour elle. Beaucoup de choses avaient changé depuis qu’elle était arrivée à Poudlard et même si elle n’aurait pas pu dire si c’était en bien ou en mal, elle regardait fièrement le chemin parcouru.

« Oh… Mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Quand je parlais de prédisposition, je parlais surtout d’un talent inné pour l’écriture… Un don qui se transmet de génération en génération. Au contraire, je trouve très honorable de ta part de vouloir tracer ton propre chemin et acquérir ta notoriété grâce à ta plume plutôt que par ton nom. » Approuva la Serdaigle de plus en plus ravie par la rencontre qu’elle avait fait. « En plus, ça peut malheureusement avoir l’effet inverse dans certains cas, tout le monde va chercher à vous comparer et tu peux passer pour un copieur alors que je suis persuadée que c’est loin d’être le cas. »

C’était un peu bête comme façon de voir les choses, mais Bailee avait tendance à penser que le talent était avant tout génétique. Lorsqu’on était issu d’une famille de scientifique, par exemple, on avait toutes les chances du monde de faire une carrière dans le domaine des sciences plutôt que de faire du droit ou du dessin, et inversement si on était issu d’une famille d’artiste, de juristes ou encore de psychologues. Alors forcément, si Nathan possédait parmi ses ancêtres une personne qui avait réussi dans le domaine de la littérature, ça voulait probablement signifier qu’il avait un certain talent pour l’écriture, talent dont il était possible que le Serdaigle ait hérité. Mais elle comprenait son envie de se détacher de la réputation octroyée par son nom, il n’aurait pas à être catalogué de cette manière et pourrait inventer son propre univers sans avoir à subir des jugements parfois déplacés. L’esprit humain était parfois bien difficile à comprendre et lorsque les médias s’en mêlaient on ne pouvait pas vraiment prévoir si les choses seraient tournées de manière positive ou négative.

« Et surtout plus objectif que si tu montrais ça à un de tes proches… Enfin, non pas que je ne souhaite pas être ton amie, ce n’est absolument pas ce que je veux dire, mais je me crois capable de garder la tête froide et l’esprit critique puisque nous ne nous connaissons pas encore beaucoup, je n’hésiterais pas à te donner mon jugement sans passer par quatre chemin. » Promit-elle en ayant l’impression que c’était un avis dans ce genre que le jeune homme recherchait. « Mais quelque chose me dit que je ne serais pas déçue. »

Ils ne se connaissaient pas depuis assez longtemps pour qu’elle puisse vouloir à tout prix lui faire plaisir même en dissimulant son véritable jugement. Ça aurait probablement été le cas si elle avait eu peur de lui faire de la peine mais Bailee ne s’embarrassait pas de ce genre de sentiment et, qui plus était, savait à quel point avoir un avis sincère et avisé pouvait être utile à un artiste ou futur artiste qui ne demandait qu’à progresser et à s’améliorer. Elle-même n’avait pas la prétention d’être parfaite et de savoir retranscrire à perfection les idées qui se multipliaient à une vitesse importante dans sa tête et elle se doutait que la perfection ne serait jamais atteinte et qu’il lui resterait toujours des points d’amélioration. Alors pour Nathan, ça devait être pareil et elle serait très heureuse de pouvoir lui donner quelques conseils s’il en avait besoin. Entre futurs auteurs, ils pourraient s’entraider et c’était bien ce qu’attendait la jeune fille. Leur rencontre était le fruit d’un pur hasard et Bailee ne regrettait pas qu’elle ait eu lieu, bien au contraire.

« Merci. » Répondit-elle simplement, pas très à l’aise avec les compliments, en règle générale. « Je pourrais te montrer si tu veux, j’ai déjà créé plein de choses. »

Autant qu’ils partagent tous les deux leur expérience et leurs idées, ça ne pourrait qu’être bénéfique. Bailee n’avait encore montré à personne le monde qu’elle était en train de façonner, c’était encore trop récent pour elle, bien qu’elle y songe depuis l’enfance et elle n’avait jamais vraiment trouvé un public pour apprécier son travail. Nathan était parfait, il semblait s’intéresser à ce qu’elle voulait proposer et était un garçon posé et sérieux, ils ne lui ferait pas de faux compliments mais ne balaierait pas non plus son travail comme s’il était minable sans lui donner la moindre explication. Bailee était parfaitement confiante.

« C’est très rassurant, merci, ça me fait plaisir de l’entendre. » « Je pense que tu as bien raison de passer outre le jugement de tes proches, ils n’ont probablement pas conscience que leur opinion te dessert plus qu’autre chose, ils pensent sûrement bien faire. Tu vois, quand je te disais que la famille faisait des erreurs. »

a ces mots, une certaine culpabilité s'était ancré dans le jeune homme. Là encore, il ne faisait que cacher une chose tellement évidente pour lui. Bien sûr que non, il ne pensait pas bien faire, au contraire, il avait toujours eu un certain intérêt à tout controler, jusqu'à leur propre enfant et l'avenir de celui ci. Et bien sûr, à cet instant , il ne pensait pas à Nathan, mais plutôt à leur propre intérêt. Avoir une personne de leur famille dans e ministère, une de plus, n'arrangeait que leur affaire et au diable si l'enfant en question n'était pas heureux, ça ne les touchait pas. En fait, à y réfléchir, Nathan ne se posait même plus la question de "est ce que sa famille pouvait être touché par quelque chose, autre qu'eux même ? " La réponse était évidemment non. Alors oui, Bailee avait raison, la famille pouvait faire ds erreurs mais dans ce cas là ce n'était plus une erreur, c'était du gâchis. Il sourit tout de même faiblement à la jeune fille, ne voulant pas la laisser ainsi, mais il se sentait mal de ne rien lui dire, pour sa propre protection déjà mais aussi parce qu'il ne la connaissait vraiment pas assez pour lui dire qu'elle avait tord sur toute la ligne et qu'elle ne pouvait juger sa famille de bonnes personnes. Et puis honnêtement, ça lui faisait du bien de rencontré une personne qui n'avait pas eu vent de la réputation de sa famille. Un jour, il était certain qu'elle le saurais, mais aujourd'hui il pouvait souffler un peu.

« Oh… Mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Quand je parlais de prédisposition, je parlais surtout d’un talent inné pour l’écriture… Un don qui se transmet de génération en génération. Au contraire, je trouve très honorable de ta part de vouloir tracer ton propre chemin et acquérir ta notoriété grâce à ta plume plutôt que par ton nom. »

Nathan grimaça légèrement d'avoir mal interprété la phrase de la brune. Il faut dire que on avait déjà pu lui dire par le passé et c'était une chose qui le révoltais plus ou moins, mais ce n'était pas ce qu'elle avait voulu faire entendre elle, et le brun se sentait plutôt idiot sur le moment. La grande question qui circula dans la tête du Serdaigle, c'est est ce qu'elle avait raison ? Est ce que c'était réellement dans ses gênes où avait il vraiment un don ? C'était une question qui avant tous ce la, n'était jamais venu court-circuité son cerveau , si bien qu'il resta silencieux un instant laissant alors la brune continuer sa phrase.

« En plus, ça peut malheureusement avoir l’effet inverse dans certains cas, tout le monde va chercher à vous comparer et tu peux passer pour un copieur alors que je suis persuadée que c’est loin d’être le cas. »

Il releva alors la tête vers elle, à cette dernière phrase. C'est tout ce qu'il voulait évité. Qu'on le compare à sa famille et il avait bien fait de choisir de ne pas mettre son nom. Elle n'avait pas tord, si Nathan gardait son nom il serait tellement facile de lui dire que lui était un copieur, qu'il n'aurait jamais la gloire de son ancêtre. Pas qu'il cherchait réellement la gloire, mais il n'avait pas envie que ses oeuvre, plus tard, soit boycotté parce que soit disant il est moins bon que son ancêtre. Il avait envie d'avoir son style à lui et c'est tout. Il pris une grande inspiration et pris cette fois la parole.

« Je ne sais pas, si l'écriture est dans mes gênes, je me porte à croire que non, que vraiment c'est quelque chose que j'ai développé dans l'enfance. En réalité, je n'ai pas envie de me dire que ça me vient de quelqu'un de ma famille. En outre, tu as raison, je ne veux pas être comparé et boycotté, je préfère qu'on me connaisse à ma juste valeur et pas par mon nom de famille, qui devient parfois bien trop lourd à porter. »

Il lui sourit un peu, bien trop lourd était encore bien trop minime à son gout, mais il n'avait pas spécialement envie de revenir sur sa famille, c'est pourquoi il avait préférais se taire, laissant Bailee continuer la conversation.

« Et surtout plus objectif que si tu montrais ça à un de tes proches… Enfin, non pas que je ne souhaite pas être ton amie, ce n’est absolument pas ce que je veux dire, mais je me crois capable de garder la tête froide et l’esprit critique puisque nous ne nous connaissons pas encore beaucoup, je n’hésiterais pas à te donner mon jugement sans passer par quatre chemin. »

Un sourire était apparu sur les lèvres du brun. Sourire qui avait disparu quelque temps avant quand la discussion tournait autour de sa famille. Honnêtement, il ne s'était pas attendu réellement à rencontrer ce soir une personne qui pourrait peut être l'aider pour son avenir. Il était vrai qu'avoir un avis plus objectif était bien mieux. Après tout, il aurais pu montrer ses notes à Emily, Callie, January ou encore Catalina et Dylan, mais honnêtemet, aurait il eu la réponse qu'il cherchait. Ses amis lui aurait il vraiment dis ce qu'ils pensaient, où auraient ils était du genre à dire quelque chose de gentil même si c'était vraiment nul ? Il ne douait absolument pas de la franchise de Callie ou même celle de January, mais elles restaient l'une sa confidente, l'autre sa meilleur amie, autant dire qu'il pourrait toujours avoir un doute. Il hocha alors doucement la tête.

« Honnêtement, je pense que c'est une très bonne idée. Après tout, comme tu le dis si bien, pour le moment on ne se connait pas assez pour avoir de la pitié si les choses sont vraiment mauvaise, et j'attends à ce qu'on me dise la vérité. Je suis certain que tu le fera. Dans ce cas, ne t'inquiète pas, je te ferais très vite passer mes débuts. »

Il lui fit un clin d’œil, content de voir qu'il pouvait compter sur quelqu'un pour parler en toute franchise. Il ne pouvais en aucun regretter cette rencontre et était plutôt fière d'être venu travailler ici, plutôt que dans la bibliothèque. Il souris d'avantage quand celle ci lui proposa ses débuts à elle et c'est avec enthousiaste qu'il accepta se disant qu'après tout cela pouvait être vraiment interessant de voir quelque chose d'assez différents de lui, certainement. Il hocha alors la tête avec joie.

« Honnêtement, j'en serais ravis, et puis ça peut être vraiment intéressant. Tu en as déjà fait beaucoup ? »

Plus il passait du temps avec cette jeune fille plus il se demandait pourquoi elle a ait une réputation aussi mauvaise. Dans le fond Nathan se demandait si elle était différente avec lui, mais il ne s'en plaignait pas, bien content que se soit tombé sur lui dans ce cas.

« Je ne sais pas, si l'écriture est dans mes gênes, je me porte à croire que non, que vraiment c'est quelque chose que j'ai développé dans l'enfance. En réalité, je n'ai pas envie de me dire que ça me vient de quelqu'un de ma famille. En outre, tu as raison, je ne veux pas être comparé et boycotté, je préfère qu'on me connaisse à ma juste valeur et pas par mon nom de famille, qui devient parfois bien trop lourd à porter. »

Il était étrange de voir Nathan être hyper enthousiaste quand elle abordait un sujet particulier et se renfermer automatiquement dès que sa famille devenait trop présente dans l’équation. Qu’avait-elle donc bien pu faire cette dernière pour qu’il souhaite à ce point réussir à s’en détacher ? Bailee peinait à comprendre mais elle ne voulait pas faire preuve d’une curiosité déplacée alors qu’ils se connaissaient à peine. Qui plus était, la jeune fille était presque étonnée de réaliser qu’elle pouvait vraiment bien s’entendre avec quelqu’un, c’était tout nouveau pour elle et aussi bizarre que ça pouvait paraitre, elle n’avait pas envie de tout gâcher bêtement. Toutefois, elle ne pouvait pas simplement hocher la tête et acquiescer alors que les propos qu’ils tenaient n’étaient pas très cohérent, c’était l’énervement qui s’exprimait à travers lui et il peinait à réaliser à quel point il pouvait être bénéfique pour lui de réaliser à un si jeune âge ce pourquoi il pouvait être réellement doué.

« Tu sais, ce n’est pas quelque chose de honteux que d’avoir un talent inné pour quelque chose… Tes gènes font ce que tu es que tu le veuilles ou non, après c’est à toi de te développer en tant que personne, ce n’est pas parce que ton ADN te donne certains avantages que ça te fait ressembler à ta famille si tu préfères t’en détacher. » Tenta-t-elle de lui expliquer, consciente qu’il retenait une colère sourde en lui, même si elle ignorait le sujet exact de tant de fureur. « Cela dit, je pense que tu as parfaitement raison de vouloir tracer ton propre chemin, tu mérites d’acquérir ta propre notoriété grâce à ton travail et de n’être comparé à personne. »

D’autant plus que l’ADN pouvait aussi donner des désavantages, Bailee avait lu bien assez de bouquins sur les mutations génétiques pour en savoir un rayon sur le sujet. Qui plus était, la maladie qu’on lui avait diagnostiqué il y a peu de temps et qui l’obligeait à se battre constamment pour réussir à entretenir des rapports sociaux complètement normaux lui montrait chaque jour que les enfants qui venaient au monde n’étaient pas toujours aussi parfaits que le voudraient leurs parents. Sauf que dans le cas de Nathan, elle n’arrivait vraiment pas à savoir ce qui pouvait motiver une telle rancœur. Elle-même n’était pas aussi en colère contre ses parents alors qu’ils l’avaient quand même fait enfermer dans l’unité psychiatre de l’hôpital sorcier durant tout l’été, geste qu’elle ne pensait pas pouvoir leur pardonner un jour. Ils avaient trahi la confiance qu’elle pouvait leur porter et l’avaient éloignée d’eux comme si elle était désormais devenue un fardeau trop lourd à porter. C’était quelque chose d’inconcevable et Bailee refusait catégoriquement de leur trouver de bonnes raisons d’avoir commis un tel acte, toutefois, elle ne les détestait pas pour autant. Nathan avait dû vivre quelque chose d’encore plus grave et cette simple pensée était effrayante.

« Honnêtement, je pense que c'est une très bonne idée. Après tout, comme tu le dis si bien, pour le moment on ne se connait pas assez pour avoir de la pitié si les choses sont vraiment mauvaises, et j'attends à ce qu'on me dise la vérité. Je suis certain que tu le feras. Dans ce cas, ne t'inquiète pas, je te ferais très vite passer mes débuts. »

Ravie, la jeune fille acquiesça en souriant, elle appréciait qu’il soit capable de lui faire confiance après seulement une courte discussion. Certes, ils s’étaient découverts une passion commune qui leur offrait une conversation sur un plateau d’argent alors même que la jeune fille avait parfois du mal à trouver quoi dire et laissait bien souvent le silence s’installer durant une discussion, mais elle savait aussi qu’elle n’était pas spécialement sociable et qu’il était très facile d’avoir envie de la repousser. Nathan ne semblait pourtant pas la considérer comme la fille un peu gauche qui avait beaucoup de mal à se faire des amis mais plutôt comme une interlocutrice digne de ce nom et elle lui en était très clairement reconnaissante. Peut-être qu’un jour ils seraient de vrais amis. Elle ne voulait pas se projeter si rapidement dans cette direction si rapidement, elle savait combien elle avait du mal à tisser des liens avec ses camarades et à quel point il lui était difficile d’accorder sa confiance à quelqu’un mais pour le coup, elle voulait vraiment faire un effort, c’était important pour elle de s’accrocher à ce qui était bon pour son développement personnel et Nathan l’était, elle en était convaincue.

« Je te rassure, même si on se connaissait bien, je n’ai pitié de personne, crois-moi. » Avoua la jeune fille sans la moindre trace de culpabilité. « Je te promets de te dire toute la vérité et rien que la vérité. »

Compatir au malheur des autres n’avait jamais véritablement fait partie de ses priorités, on lui avait bien sûr parlé de ce désagréable sentiment que pouvait être l’empathie, mais elle ne se souvenait pas l’avoir déjà ressenti auparavant. Pourtant, il y avait dans son entourage des personnes qu’elle aimait véritablement avec une rare intensité au point que ça lui serre le cœur lorsqu’elle les imaginait loin d’elle, mais pour autant, elle n’arrivait pas à se dire que s’ils étaient tristes, elle le serait aussi, elle leur dirait probablement de se secouer un peu et de faire quelque chose de leur vie au lieu de se morfondre. En bref, elle n’était pas l’amie rêvée vers laquelle se tourner en cas de chagrin et elle aurait parfaitement compris qu’on l’évite dans ces moments-là. Mais ça, c’était quelque chose qu’ignorait complètement Nathan et elle préférait le prévenir avant qu’elle lui donne réellement son avis sur le travail qu’il avait fourni, il fallait qu’il sache qu’elle ne prenait pas de gants, jamais et ne s’embarrasserait pas de ce qu’il pourrait ressentir. Peu importait le mal qu’il s’était donné pour rédiger ces quelques lignes, elle se montrerait intransigeante.

« Honnêtement, j'en serais ravis, et puis ça peut être vraiment intéressant. Tu en as déjà fait beaucoup ? »

Elle ne pouvait pas réellement savoir si c’était intéressant puisqu’elle n’avait jamais réellement pensé à soumettre son univers à une autre personne qu’elle. C’était simplement son monde imaginaire qu’elle cultivait et alimentait depuis qu’elle était toute petite. Le fait de proposer à quelqu’un de le découvrir était assez étonnant en réalité, elle n’avait pas pensé avant de rencontrer Nathan qu’elle pourrait faire ça un jour. Oh, bien sûr, elle savait qu’elle voudrait le montrer au monde entier un jour, mais pour le moment ce n’était qu’une ébauche de ce qu’elle avait au fond d’elle-même et elle avait soudainement l’impression qu’elle avait proposé au Serdaigle quelque chose de particulièrement intime, comme si elle se mettait à nue devant lui. L’idée n’était pas forcément réjouissante mais elle avait besoin de faire ces pas en avant, de se montrer sous un nouveau jour, de ne plus se mettre de barrières et d’enfin réussir à partager qui elle était vraiment avec ses camarades. Ce ne serait pas simple et ça ne l’était déjà pas actuellement, mais il fallait bien commencer quelque part.

« Pas mal oui, c’est un univers que je construis depuis que je suis toute petite, j’ai imaginé tellement de détails déjà, je sais presque de quoi chaque rue de ma ville fictive va avoir l’air, quels seront leurs noms, qui y vivra… » Enuméra-t-elle en tâchant de se concentrer sur ce qu’elle imaginait pour ne rien oublier. « Ça peut paraitre prématuré mais j’ai besoin de tout ce travail préalable pour savoir où je vais. »

Elle avait surtout besoin de ce travail pour se sentir exister, pour voir qu’elle pensait par elle-même et était capable de faire preuve d’imagination. Et puis, il ne fallait pas se mentir, la vie de Bailee n’était pas aussi merveilleuse et agréable qu’elle aurait pu l’être, au fond elle souffrait de sa solitude et se battait constamment avec ses démons. Avoir un endroit rien qu’à elle où elle pouvait s’évader et être enfin une jeune fille normale l’aidait beaucoup, mais est-ce que Nathan pourrait le comprendre ? Très franchement, elle en doutait.

« Tu sais, ce n’est pas quelque chose de honteux que d’avoir un talent inné pour quelque chose… Tes gènes font ce que tu es que tu le veuilles ou non, après c’est à toi de te développer en tant que personne, ce n’est pas parce que ton ADN te donne certains avantages que ça te fait ressembler à ta famille si tu préfères t’en détacher. »

Nathan écouta la jeune fille et sourit faiblement à ses paroles. Il se rendit compte qu'il avait du un peu trop montré ses émotions et ça ne lui plaisait pas. après tout, quand il restait mystérieux et calme, il était rare de savoir des choses sur lui; Bien sûr, ceux qui le connaissait bien se doutait que le jeune homme ne voulait pas parler de sa famille ou autre, mais elle, elle ne le savait pas alors elle navait pas à subir sa colère. De plus, elle avait raison, l'ADN qu'il le veuille ou non était là et il ne pouvait pas s'en défaire, c'est pourquoi il essayait de mener sa vie dans l'autre sens, le sens opposé de celle ci, mais ça ne s'avérait pas souvent très simple.

« Cela dit, je pense que tu as parfaitement raison de vouloir tracer ton propre chemin, tu mérites d’acquérir ta propre notoriété grâce à ton travail et de n’être comparé à personne. »

Enfin une personne censée. Depuis qu'il avait commencé à parler avec la jeune fille, le jeune homme voyait quelqu'un de brillant en elle, comme si il avait un peu trouver son idéal féminin. Quelqu'un qui le comprenait sans faire semblant et Nathan appréciait beaucoup. Il lui sourit un peu mieux hochant alors la tête, la remerciant du regard, la remercier de quoi ? Il l'ignorait un peu, mais si il avait une réponse à faire, certainement qu'il la remercierait dêtre ce qu'elle est. Une personne sincère et qui ne machait pas ses mots. Ses personnes se faisaient rare de nos jours, et pourtant qui sait à qu'elle moi il appréciait cela.

La conversation avait finis par se détourner de tous cela, se qui détendait un peu le jeune homme qui n'avait pas spécialement envie de continuer la conversation sur les Fitzgerald et cette haine qu'il avait envers eux. Il se pris alors à la conversation et surtout à la bonne idée de la jeune fille, qui lui demanda si elle pouvait en quelque sorte les lirre pour lui donner un avis sur ses oeuvres. Nathan fut plutôt convaincu par la jeune fille, et pas seulement parce qu'ils ne se connaissaient pas, mais aussi parce qu'il la considérait comme une personne bien, malgré ce qu'on pouvait dire d'elle. Il fallait avoir tout se faire sa propre opinion.

« Je te rassure, même si on se connaissait bien, je n’ai pitié de personne, crois-moi. » « Je te promets de te dire toute la vérité et rien que la vérité. »

Un éclats de rire sortis de la gorge du brun. Il n'y avait pas de doute, il l'a croyait et il ne pouvait la juger sur cela. Chacun avait son caractère, chacun avait sa façon d'aborder les choses. La jeune femme n'avait pas de pitié, et lui pas de tact, se qui se rapprochait quand même beaucoup quand il s'agissait de donner son avis. Le brun hocha un peu la tête avant d'hocher les épaules et de dire d'une voix tout a fait honnête.

« Je te crois. Et tant mieux, comme ça si un jour une amitié se lie entre nous, je n'aurais pas peur de craindre que tu m'épargne. »

Il lui sourit un peu, sincèrement il préférait cela, que de voir par exemple sa meilleure amie qui bien qu'il l'aimait plus que tout, avait tendance à l'épargner pour ne pas qu'il souffre plus qu'il n'avait souffert. Peut être parce qu'elle savait son passé, mais Nathan avait besoin de personnes qui ne l'épargnait pas pour avancer, après tout, se faire dorloté n'aidait jamais une personnes, au contraire, cela ne faisait que l'enfermé dans une bulle, jusqu'au jour où la personne sortait de celle ci, et tombait en enfer.

« Pas mal oui, c’est un univers que je construis depuis que je suis toute petite, j’ai imaginé tellement de détails déjà, je sais presque de quoi chaque rue de ma ville fictive va avoir l’air, quels seront leurs noms, qui y vivra… » « Ça peut paraitre prématuré mais j’ai besoin de tout ce travail préalable pour savoir où je vais. »

Il était clair d'une chose, avec elle il n'avait pas ^peur d'échanger ses travaux et avait même proposé de faire pareil pour elle. Chose qu'elle accepta et qui enthousiasma le jeune homme, le changeant un peu de ses idée morose un peu plus tot dans la journée. Il hocha un peu la tête, lui demandant si elle en avait déjà beaucoup fait, après tout pour une personne qui aime la littérature cela devait être important. C'est pourquoi à sa réponse il ne fut pas surpris de voir que oui, ou du moins d'entendre. Et il l'écouta attentivement avant de prendre la parole.

« C'est une bonne chose au contraire, tu es prévoyante. Il faut toujours un début pour se laisser inspirer et créer une histoire. »

Bien sûr Nathan ne connaissait pas la véritable histoire de la jeune fille. Peut être qu'un jour elle se livrerait, peut être qu'il ferait de même, mais ce n'était pas le moment pour l'instant et il devait resté sur ses paroles. Il ne savait pas si elle était du genre a avoir confiance en elle, mais il comptait bien connaitre ce monde qu'elle avait créée si elle lui pemettait.