[TERMINE] Peu importe que vous sachiez cuisiner ou pas. Ce qui compte, c’est de faire l’effort. || Astride

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Salon : rangé.
Cuisine : propre.
Salle de bain : nickel.
Chambre : impeccable.
Repas : doucement en train de mijoter.
Table : basique, Elian n’a pas vraiment de couvert de luxe.
Sourire : toujours présent lorsqu’il s’agit d’Astride et d’une de ses visites.

Il est 19h10 à la montre de l’étudiant et tout est fin près. Généralement son appartement est déjà bien rangé mais quand il reçoit du monde, il ne peut s’empêcher de tout briquer et astiquer à l’époussette en nid d’abeille. Pour la première fois de l’année, Astride débarque et Elian souhaite que tout soit parfait. A force de repousser les rendez-vous à cause d’un nid de guêpes sur son balcon ou un léger manque de mobilier, le jeune couple commençait à s’impatienter. Même si la jeune femme n’était absolument pas du genre à trop montrer son mécontentement, le Wallace avait bien sentit cette semaine qu’elle n’accepterait qu’une bonne excuse, et encore le déclanchement de la troisième guerre mondiale passerait limite. Du coup c’est le grand soir, et demain il n’y a pas cours donc c’est parfait. Le week end s’annonce beau au vue de la soirée. Le soleil a déjà bien entamé sa descente dans le ciel pour laisser place à une douce soirée. Le vent reste cependant frais, sinon Elian aurait mit la table dehors. Il lui reste vingt minutes avant qu’Astride n’arrive, pile le temps pour prendre une petite douche et s’habiller. Passer l’après-midi à ranger et nettoyer chaque recoin d’un appartement, mine de rien, ça fait transpirer. La petite salle de bain se trouve liée à la chambre à coucher. Elle n’est pas bien grande mais suffit amplement pour un garçon vivant seul. Il ne faut pas être trop gros pour rentrer dans la douche mais le pommeau à l’italienne fait toute la différence. Tiens, il faudra qu’il pense à ranger la serviette rose à poids rouge que sa mère lui avait offert à ses 13 ans, elle fait un peu kitch. Surtout qu’en un mois, le jeune homme a essayé de donner un air agréable à son petit appartement.

Sa chambre n’est pas très grande mais contient aisément un grand lit et une commode. La penderie doit faire un mètre carré mais suffit pour contenir chemises, pantalons et vestes. Les murs sont blanc sauf un, en brique rouge apparente. De même pour le salon, trois murs sont de briques peinte en blanc, le quatrième est resté brut. Un petit canapé et un fauteuil se rassemblent autour d’une table basse en bois et en verre. Il n’y a pas de télévision, juste une radio vintage et un ordinateur portable laissant échapper un peu de rock des années 80. La cuisine est ouverte sur le salon, coupée par un bar en aluminium assez fonctionnel. Une vieille gazinière fait encore chauffer le repas de ce soir tendis que dans son four cuisent quelque pommes de terres. Deux couverts sont posés sur le bar, cote à cote, face à la baie vitrée donnant sur le balcon. La vue y est magnifique. Au dernier étage d’un vieil immeuble londonien, l’appartement donne sur les toits en briques noire puis plus loin, sur la Tamise et Big Ben. On ne le voit certes pas très bien, mais la magie opère assez vite lorsqu’on y croit. Le fumet du repas embaume l’appartement. Elian goute la sauce aux champignons qui cuit depuis une petite heure maintenant, avec un joyeux assortiment de légumes. Il s’est permit de rajouter quelque lardons fumés pour Astride, comme lui-même ne mange pas de viande. Au four cuisent quatre petites patates creusées et fourrées de crème entière et de fromage savoyard. Pour accompagner la poêlée de légumes, rien de meilleur. Le Wallace remercie intérieurement Maureen de lui avoir donné le gout de la cuisine étant enfant. Et de l’avoir bien élevé et aidé à devenir un véritable gentleman. Dire qu’en compagnie des Rosenberg il aurait pu totalement perdre les pédales et dériver du droit chemin. La dernière année à Poudlard légèrement déviante par la cruauté et la ségrégation l’aura fait réfléchir et rencontrer les bonnes personnes. D’ailleurs la demi sonne, Astride ne devrait pas tarder à arriver.

Elian enfile un jean et une chemise rapidement, histoire de faire un peu négligé et ne pas passer pour le bourreau de travail niais et amoureux qu’il est au point de passer l’après-midi à tout rendre parfait. Pour la peine, il ne se coiffe même pas et laisse ses cheveux en bataille. Cependant, il met quand même des chaussettes à ses pieds, histoire de ne pas avoir les pieds noirs en allant se coucher. Le parquet garde la poussière et ça, pas moyen d’y remédier. Un dernier coup d’œil alentour, tout est fin prêt. Astride peut arriver. En attendant que la sonnette retentisse, le jeune homme se pose dans son canapé et ouvre le dossier de photo qu’il a crée pour Astride et lui. Un sourire encore plus débile s’incruste sur son visage lorsqu’il fait défiler les clichés qu’ils ont prit cet été, au stage de danse ou chez lui, à Glasgow. Un rire sort de sa bouche quand arrive une photo d’Astride en pleine séance de danse avec le professeur. Elle est vraiment belle, même avec le visage mangé par les rires et les pieds emmêlés. Le jeune homme lève les yeux vers la porte. Celle-ci reste stoïque mais il imagine qu’elle s’ouvre d’elle-même sur la jeune femme qu’il aime. Qu’Astride apparaisse, souriante comme jamais, toujours vêtue d’un de ses jolis jeans et d’un petit chemisier, les bras chargés du dessert qu’elle doit apporter. Instantanément il l’aurait prise dans ses bras, quitte à écraser les pâtisseries. Seulement la porte ne s’ouvre pas. La sonnette retentit alors. C’est elle. Elle arrive, elle est là.

Le Wallace se lève d’un bond mais se reprend en arrivant près de la porte. Paraitre un brin négligé et pas trop surexcité. Depuis le temps qu’il attend sa visite. Avec un peu de chance elle restera même dormir. Oui, sans doute. Il ouvre la porte dans un sourire débile, pour ne pas changer. Ça y est, elle est là, vraiment là. Ses grands yeux transpercent Elian. Elle est toujours aussi belle, et apporte bien le dessert avec elle. Avant même de dire bonjour ou bonsoir ou quoi que ce soit d’autre, le jeune homme se penche pour déposer un baiser sur ses lèvres, tout en posant une main sur sa hanche. Au moins il n’aura pas écrasé les gâteaux. Il s’empare d’une de ses mains et l’attire à l’intérieur.

- Bienvenu chez moi Mlle Whitby, dit-il en présentant son salon du bras. Elian la débarrasse de ses affaires et la prend contre lui, mains croisées dans son dos. Plus sérieusement, je suis heureux que tu sois enfin là ...

Tout en se sachant complètement fleur bleu, le Wallace assume et pose son front contre celui de sa petite amie puis dépose un nouveau baiser sur ses lèvres. Même s’il l’a vue ce matin devant le bâtiment de Justice, puis à la pause déjeuné, il a l’impression qu’il ne la pas eut dans ses bras depuis une éternité.

HJ : Tu as vu comment tu rends mon Elian ? NIAIS au possible ! Je peine à croire que c’est moi qui ai écrit ça ! Cela dit j’espère que tu aimes ce rp et qu’il rattrape un peu le retard que j’ai imposé ... :heart :

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Son sac n’allait jamais fermer, pas si elle devait encore rajouter sa trousse de toilette et son classeur de biologie, mais elle ne pouvait se passer ni de l’un, ni de l’autre. Astride s’assit sur son lit, réfléchissant à toute vitesse en jetant un coup d’œil à sa montre pour constater qu’elle n’était pas spécialement en avance. Tant pis, aux grands maux les grands remèdes, elle attrapa un autre sac dans son armoire et transvasa ses affaires de cours dans ce dernier. Elle allait mourir sous le poids de ses affaires et sûrement faire peur à son copain qui allait penser qu’elle allait emménager chez lui mais la jeune fille n’était pas douée pour se limiter, elle avait l’impression qu’elle aurait besoin de tout ça et ne voyait rien qu’elle pourrait supprimer. Il était grand temps de partir à présent, l’étudiante sortit de sa petite chambre pour se retrouver dans la grande pièce à vivre qu’elle partageait avec Anna et Yasha, ses copines étaient absentes et elle leur laissa un petit mot sur la table basse, elle sortit et passa une bonne minute à chercher ses clés puis à fermer la porte, avant de la rouvrir pour aller récupérer la boite contenant son gâteau qu’elle avait oublié sur le plan de travail de la cuisine. Plus désordonné, ce n’était pas possible.

L’heure du rendez-vous était légèrement passée lorsque la jeune fille sonna à la porte de l’appartement. L’immeuble était franchement sympa et les couloirs semblaient loin d’être aussi glauques que certains. Londres regorgeait de petites merveilles et Elian semblait en avoir trouvé une, tout semblait accueillant par ici et même si elle n’avait pas encore vu son appartement en lui-même, elle avait comme l’impression que son petit ami avait beaucoup de goût. Elle l’entendit s’approcher de la porte et le bruit de la poignée qui s’abaisse. Son cœur loupa un battement lorsqu’il fut enfin dans son champ de vision et s’approcha d’elle pour l’embrasser. Un peu encombrée par ses sacs et surprise par tant d’enthousiasme, Astride ne savait pas trop quoi dire ou quoi faire et se laissa entrainer à l’intérieur sans penser à protester. Mais l’ancien Serdaigle était fidèle à lui-même, il la débarrassa de ses affaires très rapidement avant de l’attirer dans ses bras. Du point de vue de la jeune fille, c’était bien le meilleur endroit du monde, elle était vraiment contente d’être là et de pouvoir enfin découvrir son univers même si pour l’instant, elle ne découvrait rien du tout, ne pensant qu’à se laisser aller contre lui et profiter de ces retrouvailles.

« Merci monsieur Wallace, je suis très heureuse de découvrir ton chez toi. » Répondit-elle sans quitter ses bras. ]b]« Tu m’as manqué. »[/b]

Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’ils n’avaient pas eu de moment à deux comme celui-ci, ils se voyaient pourtant très régulièrement mais avec plein de monde autour et jamais vraiment seuls, ce n’était pas du tout pareil. Astride n’était pas démonstrative en public, elle n’aimait voir les couples ventousés en permanence et n’infligeait donc pas cette douloureuse épreuve aux autres, surtout lorsqu’elle se trouvait dans un groupe. Alors forcément, elle était plutôt contente de pouvoir enfin profiter de ce moment pour rester dans les bras d’Elian et rattraper tous les baisers qu’elle n’avait pas eu. Ils avaient mis du temps à réussir à trouver un moment pour organiser cette soirée et la jeune fille commençait sérieusement à s’impatienter mais maintenant qu’elle était là, l’ancienne Poufsouffle avait plutôt l’impression que ça valait bien le coup d’attendre. Et puis, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, leurs études respectives étaient relativement prenantes d’autant plus qu’elle avait finalement décidé d’intégrer une association en plus du reste, mais elle ne voulait pas faire passer leur relation au second plan, il comptait beaucoup trop pour elle.

« J’ai fait le brownie moi-même, j’espère que tu n’as pas peur de mourir empoisonné… Ca sent super bon, tu m’avais caché tes talents de cuisinier. » Lui fit-elle remarquer avec un sourire. « Désolée pour le bazar, on dirait que je déménage, mais comme je ne savais pas si tu avais prévu qu’on passe le week-end ensemble ou juste la soirée, j’ai pris plein de trucs. »

Pour pouvoir croiser son regard, la jeune fille s’était légèrement reculée mais pas trop pour éviter qu’il soit obligé de la lâcher, posant ses mains sur son torse comme pour s’assurer qu’il ne bougerait pas. Il sentait le gel douche ou le shampoing, elle ne savait pas trop et était toujours aussi craquant, le visage souriant, les yeux qui pétillaient. Sa bonne humeur était contagieuse, Astride avait déjà l’impression que cette soirée serait la meilleure de tout son existence alors qu’elle venait de commencer. Sans cesser de le regarder, elle passa une main dans les cheveux d’Elian pour essayer de coiffer les mèches rebelles qui partaient dans tous les sens, chose qu’elle trouvait adorable, d’ailleurs. Difficile de réaliser qu’il était vraiment là, en face d’elle et qu’ils allaient enfin pouvoir consacrer leur soirée à leur couple sans penser à la montagne de tâches qui les attendait par la suite. Comme pour s’assurer que c’était pourtant véridique, elle passa ses bras autour de son cou avant de l’embrasser une nouvelle fois, laissant ses lèvres posées sur les siennes jusqu’à ce que le souffle lui manque. Jamais elle n’aurait pu imaginer qu’elle se comporte en véritable guimauve mais elle ne se trouvait même plus ridicule.

« Finalement, je n’ai même pas vu à quoi il ressemblait cet appartement. » Ne put s’empêcher de remarquer Astride lorsqu’elle retrouva l’usage de la parole et bien qu’elle n’ait pas la moindre envie de se défaire de l’étreinte de son petit ami. « Depuis le temps que j’imagine à quoi il peut bien ressembler. »

Mais toutes les bonnes choses avaient une fin et la curiosité commençait à la travailler, certes, elle avait aperçu brièvement l’intérieur de l’appartement en arrivant mais elle avait été ensuite trop obnubilée par son hôte pour penser à découvrir les lieux et c’était aussi un peu pour ça qu’elle était venue aussi, il aurait été bête de ne pas en profiter. Elle s’arracha donc à contrecœur à son étreinte pour pouvoir se retourner et contempler les yeux, elle se garda bien tout de même de rompre complètement le contact, glissant une main dans la sienne pour pouvoir emmêler leurs doigts. Mais Astride fut loin d’être déçue par ce qu’elle découvrit, l’appartement d’Elian n’était pas très grand mais très lumineux, bien rangé et surtout aménagé avec beaucoup de goût, ça ressemblait bien au domicile d’un étudiant mais avec un petit truc en plus qui faisait qu’elle s’y sentait déjà très bien, chose étonnante car elle avait souvent beaucoup de mal à s’habituer à un endroit qu’elle ne connaissait pas. L’étudiante était honnêtement impressionnée encore quelque chose de très positif qu’elle découvrait chez son petit ami, à croire que quelqu’un avait décidé de faire en sorte qu’aucun nuage ne vienne assombrir leur relation.

« Waw, c’est super bien rangé. T’es un peu maniaque, non ? Ou bien c’est parce que je suis là ? Je penche pour l’option numéro un, je suis sûre que tu te relèves en pleine nuit pour faire le ménage. » Plaisanta-t-elle joyeusement. « Mais t’as vraiment bien trouvé, il est super sympa cet appartement et la vue est splendide. Londres, version carte postale. »

Tout était absolument parfait. Elle était heureuse de se rendre compte que l’appartement réel n’était pas si éloigné que ça de la représentation qu’elle s’en faisait, ça ressemblait bien à Elian et elle ne pouvait que se réjouir de réaliser qu’elle commençait à connaitre assez le jeune homme pour pouvoir s’imaginer ses goûts et ses réactions. Evidemment, elle était loin de pouvoir dire qu’elle le connaissait par cœur, mais de toute façon Astride détestait aller trop vite, ils prenaient leur temps et ça semblait leur convenir parfaitement.

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Tout est en place dans l’appartement, il ne manque plus qu’Astride pour qu’Elian soit parfaitement heureux. Lorsque la sonnette retentit enfin, il se sent limite pousser des ailes. En deux temps trois mouvements, il serre sa petite amie dans ses bras et la débarrasse de ses affaires. Leur étreinte ne dure que quelques secondes mais est suffisante pour arrêter le temps. Depuis le temps qu’il en avait envie. La prendre dans ses bras est un de ses moments favoris de la journée, que ça soit le matin à la fac ou le soir avant de la laisser rentrer chez elle. Ils échangent quelques mots et leur sentiments sont visible rien qu’à leur voix respectives. Même s’ils se voient tous les jours, c’est à chaque fois un immense plaisir pour Elian de prendre Astride contre lui. Que ça soit dans son salon ou entre deux cours... Entendre qu’il lui a manqué, et ce même s’il se sont vu durant la journée, étire encore plus grand sons sourire. Dans ces moments là, le jeune homme sait qu’il a les yeux plissé comme un chinois, mais il parait que ça fait son charme. « J’ai fait le brownie moi-même, j’espère que tu n’as pas peur de mourir empoisonné… Ca sent super bon, tu m’avais caché tes talents de cuisinier. Désolée pour le bazar, on dirait que je déménage, mais comme je ne savais pas si tu avais prévu qu’on passe le week-end ensemble ou juste la soirée, j’ai pris plein de trucs. » Astride est arrivée armée de deux sacs. L’étonnement ne peut se lire sur le visage du Wallace comme il s’y attendait. Au contraire, ça le rend heureux puisque ça signifie qu’elle souhaite rester tout le week end. Si ce n’est pas parfait ça, ça en est pas loin. Il n’aurait pas rêvé mieux finalement, et ce même s’il avait potentiellement un petit devoir à rendre pour mardi. Peut lui importe, ce qui compte c’est que finalement il va pouvoir passer le week entier avec Astride. Deux jours entiers à profiter l’un de l’autre sans personne pour les déranger.

- Ça ma l’air délicieux... C’est parfait pour aller avec le reste du repas. sourit Elian d’un air malicieux en gardant Astride dans ses bras. Par contre, de quel bazar parles-tu ? Je ne vois que les affaires de ma petite amie pour passer un week end avec moi, rien d’autre...

A nouveau, Elian pose ses lèvres sur celles d’Astride dans un petit sourire signifiant sa béatitude actuelle. Juste le simple fait de voir la jeune femme se passer une main dans les cheveux rendait le Wallace heureux comme pas deux. A chaque fois qu’il croise son regard il remercie Merlin de l’avoir mise en travers de son chemin. Il remercie Gabriel de l’avoir quittée par lettre, Naïa d’avoir dérapée l’année dernière ... sans tout ça Elian et Astride n’en seraient sans doute pas là aujourd’hui. Prêt à partager un dîner et un week-end en amoureux. Parce que oui, l’ancien Serdaigle admet enfin être complètement amoureux de l’étudiante qu’il tient entre ses bras. Le charme a opéré très rapidement et maintenant, ça lui parait irréversible. C’est bien simple, quand il ne pense pas à elle, c’est qu’il dort. Entre deux baisers Astride signale qu’elle n’a jamais vu le lieu de vie de son petit ami. Qu’il est compliqué de quitter cette étreinte, ses bras passé autour de son cou, mais Elian y parvient finalement. Néanmoins, il garde sa main dans celle de la Whitby pour lui faire faire un tour du propriétaire. Dans quelques rires et paroles, tout deux parcourent le salon puis entrent dans la chambre à coucher. Tout est impeccablement rangé et propre, comme tout bon appartement de gentleman ce doit d’être. A vrai dire, Elian ne voulait absolument pas recevoir sa copine dans un dépotoir, mais il faut bien admettre qu’il est un garçon maniaque à la base. Son appartement n’est jamais en bazar, chaque choses est toujours à sa place, et les chemise ne trainent jamais plus d’une journée sur le sol de sa chambre. Il nettoie même à chaque fois le lavabo dès qu’il se rase.

Astride ne peut que remarquer le coté impeccable de l’appartement et le soulève en riant. Elle à l’œil pour voir les choses et les manies des gens. Le Wallace ne range tout de même pas dans son sommeil mais presque. Cela dit, il a fait un sérieux effort de nettoyage en sachant que l’étudiante venait lui rendre visite. En fait c’était surtout au niveau propreté que ça changeait du reste du temps. Généralement, il se contente de passer le balai et la serpillère dans les parties communes une fois par semaine. Là il a vraiment passé la journée à faire le ménage, la poussière et briquer tout ce qui lui tombait sous la main avec un torchon en nid d’abeille. Pas de magie, ça abime parfois le mobilier. Elian est alors prit d’un rire en quittant la chambre. Il ne peut pas vraiment décrocher ses yeux de son visage. « Mais t’as vraiment bien trouvé, il est super sympa cet appartement et la vue est splendide. Londres, version carte postale. » Il est vrai que si l’immeuble ne paye pas de mine vu e dehors, l’intérieur est très sympa, sans parler de la vue. Le jeune homme est heureux qu’Astride semble se sentir bien chez lui. Ça l’aurait ennuyé qu’elle n’aime pas le lieu où il va vivre tout le long de ses études. Même si ça ne mène pas à la discorde dans un couple, le fait qu’un des deux partis n’apprécie pas un endroit où vivre peut devenir pesant à la longue.

- J’ai craqué dès que je l’ai vu, admet le jeune homme en se plantant devant sa baie vitrée. Londres est vraiment une ville splendide ...

Même si Glasgow lui manque parfois, sa vie de presque adulte à Londres lui plait. Il se sent indépendant, loin de ses parents et de leur argent. Il travaille, étudie, gère son temps, à une petite amie formidable. Dire qu’il aurait pu suivre les traces de son père tel qu’il l’était partis. Maureen devrait être fière de lui d’ici quelques années, quand il aura terminé ses études. Il lui faudra peut être inviter ses parents chez lui d’ailleurs, genre pour un dîner familial avec sa sœur aussi. En plus formel qu’avec Astride, parce que Fergus est quand même pas mal à cheval sur la classe et les bonnes manières. D’ailleurs, le Wallace se rend compte que les fourchettes ne sont pas dans le bon sens ce soir. Les dents sont vers le bas, on ne peut pas voir les armoiries de sa famille. Vieux tic de gentleman.

- Tu veux passer à table ? demande Elian en passant derrière le bar. C’est presque cuit. Un peu de rosé ? C’est un petit Minervois sec et un peu fruité. Je suis certain qu’il te plaira !

Le jeune homme invita Astride à s’asseoir sur son tabouret et sortit la bouteille de vin de son frigo. Elian n’a heureusement pas poussé le vice à foutre des chandelles sur la table ni même un bouquet de rose, mais il trouve qu’il en fait déjà un peu trop. Plutôt que de sortir les verres à pieds tout propre prévu pour l’occasion, il se cantonne à servir le vin dans les verres à eaux. Cette soirée devrait être une des plus merveilleuse.

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« Ça m’a l’air délicieux... C’est parfait pour aller avec le reste du repas. Par contre, de quel bazar parles-tu ? Je ne vois que les affaires de ma petite amie pour passer un weekend end avec moi, rien d’autre... »

La réponse d’Elian ne pouvait pas lui faire plus plaisir, un large sourire apparait sur son visage, faisant pétiller ses yeux. Depuis le temps qu’ils envisagent de se retrouver, elle ne peut être que ravie de savoir que ça ne va pas être uniquement pour la soirée mais bien pour le week-end entier. Un moment à deux, c’était exactement ce qu’il leur fallait pour achever cette semaine bien remplie. Il était vrai que leurs emplois du temps respectifs restaient malheureusement bien trop chargés au goût de la jeune fille, entre les cours, les activités organisées par l’université et les différentes associations ou les devoirs qu’ils devaient terminer en plus du reste. Mais Astride n’avait jamais perdu son objectif de vu, à savoir celui de découvrir enfin le lieu de vie de son petit ami et de retrouver ses bras, au moins le temps d’une soirée, chose impossible lorsqu’ils se voyaient en coup de vent à la fac. Etre contre Elian était de loin le meilleur endroit du monde dans l’esprit de la jeune fille complètement sous le charme depuis le début de leur relation, et elle comptait bien profiter de tous les instants de bonheur qu’ils avaient à passer ensemble. Aucun nuage n’était en vue à l’horizon alors pourquoi ne pas justement passer plus de temps à deux ? Les lèvres d’Elian sur les siennes achevèrent de la convaincre qu’il faudrait qu’elle se libère un peu plus souvent pour être avec lui, ils habitaient dans la même ville tout de même, c’était un comble que de ne pas réussir à avoir ce genre d’instants plus souvent.

« J’ai craqué dès que je l’ai vu. Londres est vraiment une ville splendide ... »

Devant la baie vitrée, les deux jeunes gens admiraient la vue qu’elle offrait. Astride n’était pas déçue du voyage, c’était vraiment magnifique, tout comme l’appartement entier du jeune homme d’ailleurs, il semblait avoir mis beaucoup de cœur à l’ouvrage, le lit avait été fait, l’aspirateur passé, et c’était presque comme s’il s’était amusé à brosser les murs pour être sûr qu’aucune tâche ou trace quelconque ne puisse l’interpeller. Astride n’était pas du genre à chercher des défauts de toute façon, mais pour le coup même si elle avait voulu le faire, elle n’était pas certaine qu’elle aurait trouvé son bonheur. L’ancien Serdaigle avait pensé à tout et dû dépenser une énergie folle pour parvenir à un tel résultat. Ça n’avait rien à voir avec les appartements d’étudiants qu’elle avait eu l’occasion de visiter lors de différentes soirées organisées ou de travaux de groupes à effectuer chez d’autres personnes habitant dans la résidence. D’ailleurs, elle aurait certainement honte de faire venir Elian chez elle maintenant qu’elle savait à quel point il pouvait être perfectionniste. Certes, elle n’était pas non plus totalement désordonnée, mais les trois filles partageant le même lieu de vie n’étaient pas aussi à cheval que lui sur la propreté. Quant à sa chambre, le monceau de bouquins qui recouvrait le bureau laissait à désirer et elle faisait rarement son lit avant d’aller en cours, faute d’entendre assez bien le réveil pour émerger à l’heure. Cependant, elle se garda de faire un commentaire supplémentaire sur tout le mal qu’il s’était donné, ne souhaitant pas le mettre mal à l’aise.

« Ça ne m’étonne pas vraiment, je trouve qu’il est très… » Tenta-t-elle en cherchant ses mots sans trouver celui qui était approprié à sa manière de voir les choses. « Très toi. »

Ce n’était pas d’une clarté ahurissante, mais elle était persuadée qu’il comprenait ce qu’elle voulait dire. Elian était un garçon pas comme les autres, il avait des petites manies un peu différentes et une façon de voir la vie complètement à part. Mais c’était sans doute parce qu’il avait aussi une maturité vraiment différente de celle des jeunes gens de son âge. Il n’était pas le garçon hyper sérieux qui ne savait pas s’amuser, pas du tout, Astride était même très contente de pouvoir rigoler avec lui sur un sujet ou un autre, mais également de pouvoir lui parler des problèmes qu’elle rencontrait avec ses cours lorsque le travail s’accumulait et qu’elle en avait gros sur le cœur. Toutefois, elle trouvait que le nouveau lieu de résidence d’Elian était aménagé à son image, accueillant, sophistiqué mais pas trop, organisé et fonctionnel, il avait pensé à tout et il était très plaisant de voir qu’il avait pris ce nouveau départ très au sérieux. L’arrivée à l’université ce n’était pas rien et passé l’excitation des débuts, Astride avait été un peu nostalgique, regrettant sans trop savoir pourquoi son petit dortoir à Poudlard et les couloirs dans lesquels se trouvaient tous les tableaux avec lesquels il lui arrivait d’échanger quelques mots lorsqu’une occasion se présentait. Mais c’était de la nostalgie positive, elle restait très contente d’avoir fait ce pas en avant et prenait les choses très à cœur, raison pour laquelle elle était contente de constater qu’Elian semblait faire de même.

« Tu veux passer à table ? C’est presque cuit. Un peu de rosé ? C’est un petit Minervois sec et un peu fruité. Je suis certain qu’il te plaira ! »

Sérieux, ordonné, chef cuisinier certainement hors pair et connaisseur en vins… Ce pourrait-il qu’elle soit réellement tombée sur la perle rare ? Ça faisait un moment qu’ils étaient officiellement un couple et pourtant Astride était toujours ravie de découvrir de nouvelles choses à propos de son petit ami. Elle n’avait probablement pas l’objectivité nécessaire pour faire la liste des défauts qu’il possédait, même si évidemment il lui arrivait d’en entrevoir certains désormais, mais en revanche elle était plus qu’heureuse de voir la liste de ses qualités s’allonger au fur et à mesure que les jours passaient, elle n’avait pas vraiment choisi de tomber amoureuse d’Elian, ça lui était tombé dessus un peu par hasard, tout s’était enchainé sans qu’ils s’en rendent compte tous les deux et le coup de pouce de Yasha avait accéléré les choses, mais elle ne regrettait rien de ce qu’elle avait pu vivre l’an dernier et de ce qu’ils vivaient encore aujourd’hui. Elian était un garçon bien, elle en était convaincue et plein de surprises avec ça, la rentrée universitaire aurait certainement été bien plus difficile s’il n’avait pas été là, il faisait partie intégrante de sa vie désormais et elle n’avait aucunement l’intention de mettre fin à cette relation qui la rendait plus qu’heureuse.

« Je meurs de faim. » Approuva-t-elle joyeusement, sans se préoccuper le moins du monde d’être prise en flagrant délit de gourmandise. « Je t’avouerais que je ne m’y connais pas trop en vins, mais je vais me fier à ton jugement. »

La jeune fille prit place sur le tabouret que lui indiqua Elian, impatiente de pouvoir constater gustativement ses talents de cuisinier, elle ne l’avait encore jamais vu à l’œuvre mais ne doutait pas qu’il serait certainement bien meilleur qu’elle. Rien d’étonnant à cela, Astride se contentait bien souvent du strict minimum, sachant très bien qu’elle n’avait pas dans les gènes le côté cuisinier. De toute façon, les travaux manuels en règle générale n’étaient pas trop son point fort, elle aimait beaucoup tout ce qui demandait un peu de patience, mais au-delà de ça, possédait une dextérité qui laissait à désirer. Qui plus était, elle n’était pas non plus spécialement polyvalente, mis-à-part pour le travail scolaire, mais elle avait des années d’entrainement dans ce domaine, il était donc plutôt normal qu’elle ne s’en sorte pas trop mal. Lorsqu’Elian lui tendit son verre, elle le remercia avec un sourire et le posa devant elle sans le boire, se contentant de tracer les lettres de son prénom dessus en attendant qu’Elian vienne la rejoindre.

« A quoi on trinque ? »

Il y avait pas mal de possibilités, à leur premier weekend à deux, à eux tout simplement, à cette nouvelle année d’études qui promettait d’être très enrichissante. Bref, leur avenir semblait pour le moment sans nuage et Astride n’avait pas à se plaindre de sa situation actuelle, bien au contraire. La chance avait enfin tourné et ce n’était pas pour lui déplaire.

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Un calin, un baiser, dans un endroit qu’il aime, avec la personne qu’il aime. Pas de quoi rêver mieux. Le regard posé sur le visage d’Astride, Elian sourit, simplement heureux. Elle est là, dans ses bras, dans son appartement, dans leur vie commune. C’est un peu prétentieux de penser ça à tout juste 18 ans, mais la vie à Poudlard forge et fait grandir bien plus vite que la vie au lycée modlu. Parfois le Wallace se compare avec les jeunes gens de son quartier, et la différence est flagrante. Qui à 18 ans peut se vanter de savoir si bien cuisiner que lui les légumes en sauce ? Pas grand monde. Du coup, c’est facile de se projeter dans une sorte de vie de couple pour lui, sans pour autant aller dans le clicher. Il ne rêve pas de s’installer avec Astride, ni même de l’épouser ou lui faire un enfant. Ca non. Mais vivre leur histoire d’amour à fond, profiter de la vie et de leur jeunesse, ça oui il l’envisage. Avec plaisir, entre deux rires, le jeune homme fait faire le tour du propriétaire à sa petite amie. En passant par la chambre, la salle de bain puis la cuisine, ils discutent et sont heureux de ce retrouver. Quiconque verrait cette joyeuse scène de l’extérieur serait attendrit par leur complicité. A sa manière, Astride décrit le lieu où ils se trouvent. Elian rigole, effectivement son appartement lui ressemble : grand et élégant ! C’est flatteur. Le jeune homme connait pourtant ses défauts et son appartement ne les met pas du tout en avant. Sauf peut être son léger coté maniaque qu’on peut retrouver dans ses livres bien alignés, la table mise de manière parfaitement symétrique ou encore les rideaux repassés. Ouai ... vraiment à l’image du jeune homme, qui même en tenue d’intérieur garde des t-shirt repassé et des chaussettes jamais dépareillées.

Rapidement, le jeune couple décide de passer à table comme l’odeur du souper embaume la cuisine. Le fromage des pommes de terres frétille dans le four tendis que la sauce au champignon dégage une petite fumée agréable au dessus de la gazinière. La table est prête. Elian pose le gâteau qu’à fait Astride sur un coin de plan de travail puis sort une bouteille de vin rosé. Ce genre de boisson s’assortit parfaitement avec le repas qu’il a préparé et même avec le dessert au chocolat. Le top aurait été un vin blanc en fin de repas mais il ne veut pas sembler vouloir alcooliser Astride alors ça suffira. « Je meurs de faim. Je t’avouerais que je ne m’y connais pas trop en vins, mais je vais me fier à ton jugement. » Le Wallace émet un petit rire puis invite sa petite amie à prendre place au bar, devant son assiette. Avec habileté, il sert le vin à table, imitant en caricaturant les majordomes de grands restaurants. C’est tellement pompeux ce genre de chose qu’il se sent obliger de s’en moquer. Son regard ne se détache jamais de la jeune femme, il est tout simplement heureux qu’elle soit là, assise à sa table, prête à déguster son repas. Le sourire qu’il affiche ne pourrait pas disparaitre, même si une météorite venait à s’écraser sur le parc d’en face. « A quoi on trinque ? » Elian rejoint Astride derrière le bar et s’empare de son verre. Il est vrai qu’ils peuvent fêter quelques choses, mais ça n’est pas une date précise. D’ailleurs, l’étudiant ne pourrait pas dire quelle est leur date d’anniversaire... Ils ont commencé à sortir ensemble lors de leur visite de Pré-au-Lard ou légèrement après, au rendez-vous plus sérieux ? Sans doute à Pré-au-Lard, mais pas moyen de mettre un chiffre sur ce samedi de mai. Ou d’avril. Défaut d’Elian : le souvenir des dates. Ce qui le fait immédiatement penser qu’il ignore le jour de l’anniversaire d’Astride. Jamais ils n’en ont parlé, ou s’ils l’ont fait, il a lamentablement oublié. Peut importe pour l’instant. Tendrement, il lui sourit en montant son verre en l’air.

- A nous ! Et à la première soirée en amoureux d’une looongue liste ...

Les verres trinquent tendis que les lèvres des jeunes gens s’approchent puis s’unissent. Le week end commence royalement bien, même s’il beigne dans la niaiserie et la guimauve. Elian assume finalement, tomber amoureux c’est comme ça et pas autrement. Surtout qu’il est malgré tout genre à peaufiner les choses, rendre les moments parfaits. Le baiser s’estompe lentement mais reste en suspend dans l’air. Dans quelques gestes rapides, le jeune homme sort ses plats du four et de la gazinière et les dépose sur la table. D’un regard, il demande l’approbation à Astride pour la servir. Son nez et lui-même surpris comme ça sent réellement bon. Cette fois il s’est surpassé pour faire plaisir à sa petite amie. Servit, le repas donne vraiment faim. Les petits lardons donnent un peu de couleur à l’assiette d’Astride. Affamé, Elian lui souhaite un bon appétit en plongeant sa fourchette dans ses légumes. Il attend que la jeune femme fasse de même pour manger. Il veut à tout prit savoir si ça lui plait, parce que ça serait dommage qu’il ai passé un temps fou en cuisine pour rater son plat. A voir le visage de sa copine ne pas se crisper lorsqu’elle avale sa première bouchée, le jeune homme goute à son tour. C’est bon. Le diner se passe rapidement, chaque bouchée étant coupée par quelques phrases ou éclats de rire. Il n’en revient pas que ça soit si naturel, si simple de dîner avec Astride. Plus il la regarde plus il se rend compte de la chance qu’il a de l’avoir. Comme quoi le hasard fait bien les choses. Ca devait être le destin de les réunir ainsi. Leur complicité sauterait aux yeux de n’importe qui. Cet été, durant le stage de danse, sa mère lui avait glissé à l’oreille que sa belle fille lui plaisait beaucoup. Il faut admettre que les qualités d’Astride sont exceptionnelles et que personne pourrait ne pas l’aimer. Sauf peut être des jeunes filles mineures. De toute façon l’école secondaire c’est la jungle pour tout le monde.

- J’espère que c’était à ta convenance, s’enquit le jeune homme en terminant de saucer son assiette. Maintenant j’ai hâte de gouter à ton gâteau !

Avant de terminer son verre de vin, Elian vole un baiser à Astride. Comme un gosse à noël, il coupe deux parts de gâteau. C’est la première fois que quelqu’un cuisine comme ça pour lui, et c’est peut être bête à admettre, mais ça lui fait vraiment plaisir. C’est toujours comme ça les relations amoureuses ? se demande-t-il en servant Astride. Parce que si oui, ça risque d’être un peu gênant quand même. Enfin, pour l’heure c’est plus plaisant qu’autre chose ! Armé de sa cuillère, le jeune homme pique le gâteau et porte le morceau à sa bouche en le regardant avec gourmandise. Autant il n’aime pas la viande, autant les gâteaux ... Et en plus il est délicieux ! Légèrement trop sucré mais ça lui donne du charme. Son regard dévie de nouveau vers Astride, qui mange aussi avec plaisir sa pâtisserie. Ca lui rappelle un peu leur premier rendez-vous, où là aussi ils mangeaient quelque chose au chocolat.

- Dieu que c’est bon, s’exclame Elian la bouche à moitié pleine de gâteau, merci ! Faudra que tu me donnes la recette !

Et il se mit à rire de bon cœur, comme le moment était parfaitement parfait.

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« A nous ! Et à la première soirée en amoureux d’une looongue liste ... »

Astride aimait beaucoup cette idée, jusqu’à cet été, elle n’avait pas pu vraiment être sûre de là où les mènerait cette relation, ils avaient voulu faire les choses simplement sans se prendre la tête, en sachant pertinemment que cette année allait être marquée par un certain nombre de changements dans leurs vies quotidiennes respectives et qu’il était fort probable que ce chamboulement dresse une barrière entre eux. La jeune étudiante avait d’ailleurs cru au début que ce serait le cas puisqu’elle s’était très vite rendu compte qu’il était difficile d’organiser leurs différents emplois du temps pour pouvoir passer du temps ensemble et faire en sorte que leur couple évolue. Mais elle avait dû se rendre à l’évidence, ils s’étaient attachés l’un à l’autre et n’étaient pas prêts à se quitter, loin de là. Astride était très heureuse de voir qu’ils avaient sans doute réussi à passer au-dessus des premiers instants difficiles qu’ils avaient pu rencontrer, leur couple allait mieux que jamais et elle était désormais persuadée que ce n’était que le début d’une longue histoire.

« Je l’espère. » Répondit-elle avec un large sourire. « De toute façon, la prochaine fois qu’on a autant de mal à s’organiser, je débarque sans prévenir et je m’installe telle la harceleuse de base, tu es prévenu. »

Elle plaisantait bien sûr, mais ce n’était pas forcément une blague, l’idée de passer deux semaines sans réussir à croiser Elian ne lui plaisait pas tant que ça et étonnamment elle se voyait très bien arriver chez lui sans prévenir et passer la soirée en sa compagnie, quel que puisse être leur volume de travail à abattre. Il était bien normal qu’ils puissent être confrontés à ce genre de difficultés, tous les deux avaient choisi des études compliquées demandant un investissement personnel important et de sacrés capacités de travail. De ce côté-là, Astride se savait capable de gérer car elle l’avait toujours fait auparavant, elle savait bosser et c’était même ce qu’elle faisait de mieux, mais elle avait toujours eu beaucoup plus de mal avec les relations humaines. Gérer ses amitiés et ses relations amoureuses s’était toujours avéré compliqué et avec Elian, elle voulait croire que ça pourrait marcher et qu’elle pourrait continuer à marcher sur son petit nuage rose encore longtemps, d’où l’intérêt de faire en sorte que ça fonctionne.

« J’espère que c’était à ta convenance. Maintenant j’ai hâte de gouter à ton gâteau ! »

Entre baisers et discussion banale dans la bonne humeur, le repas se déroulait admirablement bien. Le plat préparé par Elian avait été plus que délicieux et Astride ne pouvait que reconnaitre que son petit ami avait un véritable talent de cuisinier. C’était plutôt un bon point pour eux car la Poufsouffle était de son côté une piètre femme d’intérieur, elle était un peu bordélique dès qu’il s’agissait d’autre chose que les cours, il suffisait de voir l’état dans lequel pouvait être sa chambre pour s’en rendre compte. Pourtant, Astride faisait de gros efforts pour ça, elle collait des post-it partout pour ne rien oublier et craignait perpétuellement d’oublier quelque chose de totalement essentiel. C’était sûrement pour ça que lorsqu’elle sortait de son appartement le matin pour se rendre en cours, elle vérifiait quinze fois qu’elle avait bien toutes ses affaires et surtout ses clés pour ne pas avoir à attendre que ses colocataires rentrent pour qu’elles lui ouvrent.

« C’était excellent, vraiment, moi qui pensais te quitter à la fin de ce week-end je crois que je vais rester avec toi juste pour que tu me fasses à manger. D’ailleurs, si l’envie te prend de venir cuisiner chez moi après les cours, ne te gêne surtout pas, j’en ai marre de manger des pâtes et du riz tous les soirs. »

Elle avait de la chance, Yasha et Annabeth avaient parfois la bonne idée de faire la cuisine ce qui lui évitait de se nourrir avec presque rien, mais elle n’aimait pas trop demander à ses amies de faire ça pour elle alors qu’elle ne pouvait pas franchement leur rendre la pareille de son côté. Et puis, il fallait bien le reconnaitre, le temps jouait en sa défaveur et encore, elle n’était pas en période de partiels, elle se demandait franchement ce que ça allait donner lorsqu’elle arriverait à ce stade-là, peut-être finirait-elle par se nourrir exclusivement de soupes en boite et de plats préparés qui se cuiraient en deux minutes au micro-onde ? Elle avait même la certitude qu’elle prendrait au moins dix kilos en même pas une semaine pour cause de grignotage intempestif, chose qui risquait d’être un peu embêtante en sachant qu’elle n’était déjà pas particulièrement fine. Mais pour l’instant, ça n’avait pas la moindre importance à ses yeux, Astride s’était toujours fichue de l’image qu’elle renvoyait, sauf vis-à-vis d’Elian, bien entendu.

« Dieu que c’est bon, merci ! Faudra que tu me donnes la recette ! »

Astride avait retenu son souffle en voyant son petit-ami croquer dans sa part de gâteau, elle avait craint pendant un instant qu’il le trouve vraiment mauvais, chose qui aurait pu être totalement possible si elle avait confondu le sucre et le sel ou quelque chose du même genre. Franchement, c’était complètement envisageable, elle avait même déjà fait pire dans sa petite carrière de cuisinière amatrice, mais pour le coup, il lui avait semblé plus qu’important de faire en sorte que tout soit parfait, pas comme quand elle faisait un gâteau pour sa famille ou ses amis, où elle pouvait encore assumer d’échouer complètement et de se faire charrier pendant trois semaines. Lorsque c’était Elian et pas quelqu’un d’autre, elle se mettait nettement plus facilement la pression et pourtant, elle parvenait sans aucun mal à être totalement naturelle avec lui, c’était sans doute un peu paradoxal mais la situation lui convenait comme ça.

« Avec plaisir, c’est assez simple, tu sais. »

Un peu trop, même pour qu’elle lui fournisse la recette, il y avait sûrement des recettes un peu plus complexes qui seraient plus intéressantes pour le jeune homme considérant son niveau de compétences mais ça lui faisait tout de même plaisir qu’il le lui demande, ça voulait au moins dire qu’il avait apprécié son effort et ça ne pouvait que faire plaisir à Astride. De toute façon, en règle générale, elle avait eu toujours plus tendance à vouloir faire plaisir aux autres qu’à elle-même pour la bonne raison qu’elle aimait s’intéresser aux autres et retirait une certaine satisfaction personnelle en voyant les autres être un peu plus heureux grâce à elle. Toutefois, c’était en agissant de la sorte qu’elle était le plus facilement déçue car la gratitude n’était pas quelque chose que l’on pouvait facilement obtenir de la part de ses pairs, mais avec Elian, la jeune fille savait qu’elle ne serait jamais déçue.

« Alors dis-moi, en dehors du fait que ton appartement est juste superbe, comment tu te sens ici ? Et à la fac ? Ça fait beaucoup de changement, non ? J’ai du mal à me rendre compte que tout cela est bien réel. »

Recueillir les impressions d’une personne qui vivait la même chose qu’elle était important aux yeux d’Astride, mais plus que tout, elle voulait savoir comment son petit-ami envisageait cette année d’études et si la solitude ne lui pesait pas trop. Certes, en théorie il n’était pas seul, il avait des amis et il l’avait elle, mais il était tout de même passé d’une école dans laquelle il avait été obligé de vivre en communauté à un appartement où il vivait en solitaire, certes par choix, mais ça pouvait être dépaysant.

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Il est bon de savoir que son partenaire est sur la même longueur d’onde de soi dans un couple. Pour Elian, entendre qu’Astride s’imposerai dans sa vie pour passer du temps avec lui le rend presque heureux. Bien évidemment, dans une moindre mesure, il faut respirer, mais le sourire de sa petite amie lui indique qu’ils sont d’accord. Encore une fois. Les sourires son communicatifs, et le duo passe à table dans la bonne humeur après un petit tour d’appartement. Le moment ne manque pas de naturel grâce à la jeune femme. Elian a passé la journée à tout préparer pour que ça soit parfait, mais finalement ce qui rend si exceptionnel cette soirée c’est bien la présence d’Astride. Même s’il a passé du temps à ranger, néttoyer, préparé à dîner, le Wallace est persuadé qu’ils auraient été tous aussi heureux dans une chambre de bonne avec un pizza trois fromages. L’amour se ressent vraiment lorsqu’on est avec la bonne personne, et là, assis en face d’Astride, Elian sait qu’il l’aime. C’est peut-être un peu tôt pour le dire, il faut en être certain avant, mais ses sentiments sont puissants. A chacun de ses rires, de ses regards, il sent son sourire s’étirer un peu plus. Les papillons dans son ventre prennent toute la place si bien qu’il en oublie parfois de porter sa fourchette à sa bouche. Ces émotions lui sont légèrement étrangères. Même s’il aimait sincèrement Naïa, jamais il ne s’est retrouvé dans cette situation, les relations à l’école étant différentes de celles possibles dans la vie adultes. Aujourd’hui, alors que la nuit est tombé sur Londres, l’ancien élève de Poudlard adolescent se sent plus mature, prêt à s’investir réellement dans une relation sérieuse à long terme. Et ça, ce n’est possible que par le biais d’Astride. Ça parait évident qu’il faut l’être aimé pour envisager ça, mais Elian aime se le répéter. Elle le fait rire et sourire, son cœur se soulève presque douloureusement lorsqu’elle touche sa main du bout d’un doigt et il est au paradis quand elle lui dit en riant qu’elle voudrait bien l’avoir comme cuisinier à domicile. Le repas se termine sur une touche chocolatée et aphrodisiaque. Le gâteau d’Astride n’a certes pas de gueule mais il est rudement bon. C’est tout naturellement qu’il lui demande la recette. Julietta serait folle de ce gâteau, il est certain. Sa mère aussi.

En tout cas le repas a plu à Astride et c’est l’essentiel. Son assiette est pratiquement vide et elle a le sourire. C’est étrange mais faire plaisir à sa petite amie est vital pour Elian, alors que généralement il se fiche légèrement de ça. Certes il est assez protecteur et bienveillant, mais souvent il se fiche de ce que pensent les autres de lui. Pour une fois c’est différent. Encore une preuve que cette belle jeune fille brune aux yeux à tomber par terre l’a ensorcelé. « Alors dis-moi, en dehors du fait que ton appartement est juste superbe, comment tu te sens ici ? Et à la fac ? Ça fait beaucoup de changement, non ? J’ai du mal à me rendre compte que tout cela est bien réel. » Naturellement, la discussion reprend. Elian porte son verre de vin à la bouche et en avale une petite gorgé toujours en souriant. Il ne repose pas son verre, le temps de réfléchir un instant aux questions. Machinalement, le Wallace fait tourner le liquide jaunatre au creux de sa main, lentement. Après quelque secondes de réflexions les yeux dans le vide – enfin plutôt dans le décolleté discret d’Astride – il se décide à parler. "Eh bien, je me sens bien. Seul c’est cool, j’aime ma liberté, mais ce soir c’est encore mieux comme tu es là", ajoute le garçon avec un petit sourire en reprenant une gorgé de vin. « Plus sérieusement, j’ai l’impression d’avoir grandi et dû prendre mes responsabilités d’un coup, entre l’appart et le boulot. Sans parler de la fac, où je m’éclate pour le moment ! Les autres sont cool, j’ai rencontré quelques élèves et je pense que l’avant gout que j’ai eu des cours est très encourageant ! » Vidant son verre de vin, le Wallace se lève et entreprend de débarrasser la table. D'un geste clair, il fait comprendre à la jeune fille qu'elle doit rester assise, qu'il ne veut pas d'aide. Il gère tout seul, et puis c'est lui l'homme, il peut servir sa chérie quand il le souhaite non mais. Lancé dans la conversation, Elian n'arrête malgré tout pas de parler. « Vraiment, ça se passe merveilleusement bien, mais ne crois-tu pas que nous serions mieux sur le canapé pour parler de tout ça ? Il est évident que je veux aussi entendre ton ressentit personnel ! La vie avec les filles doit être tordante. » Assiettes et couverts dans l’évier juste derrière lui, il invite sa petite amie à se diriger vers le salon d’un bras tendu.

Salon qui concrètement n’est qu’à quelques pas vers la baie vitrée. Le canapé n’est pas très grand mais extrêmement confortable. Moelleux à souhait. Elian y dormirait presque de temps en temps lorsqu’il à la flemme de bouger jusqu’à son lit après une soirée de révision. Lentement, il s’y installe, un pied en appuie sur la table basse. Délicatement, il lance une petite playlist toute préparée (mais chut faut pas le dire) depuis son ordinateur portable avant de s’avachir complètement aux côtés d’Astride, un bras autour de ses épaules.

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Le diner se poursuivait admirablement bien et Astride en était réellement ravie. Elle n’avait pas imaginé en rencontrant l’ancien Serdaigle qu’il prendrait une aussi grande place dans sa vie et pourtant, c’était le cas à présent. La jeune fille avait un peu de mal à s’avouer qu’elle était vraiment amoureuse d’Elian et non pas au stade de l’apprentissage de l’autre, la petite période entre le flirt et l’histoire d’amour durant laquelle on apprenait simplement à se connaitre et où l’on pouvait réellement affirmer ou non une potentielle compatibilité. De ce côté-là, la jeune étudiante n’avait plus de doute, son petit-ami avait de nombreuses qualités qu’elle recherchait en général chez les garçons qu’elle avait pu côtoyer. Elle aimait qu’il soit mature, posé, réfléchi et sérieux surtout, ce n’était pas si évident que ça de trouver quelqu’un qui ne prenne pas tout à la rigolade, surtout à leur âge. Bien sûr, il avait aussi des défauts comme celui d’une parfois un peu trop sur la réserve mais rien de bien affolant et Astride trouvait même plutôt positif de réussir à avoir la lucidité de se rendre compte des aspects plus négatifs de sa personnalité, au moins, elle pouvait se rassurer, elle n’était peut-être pas aussi accro qu’elle l’imaginait.

« Eh bien, je me sens bien. Seul c’est cool, j’aime ma liberté, mais ce soir c’est encore mieux comme tu es là. Plus sérieusement, j’ai l’impression d’avoir grandi et dû prendre mes responsabilités d’un coup, entre l’appart et le boulot. Sans parler de la fac, où je m’éclate pour le moment ! Les autres sont cool, j’ai rencontré quelques élèves et je pense que l’avant-gout que j’ai eu des cours est très encourageant ! »

Il était assez impressionnant de se rendre compte avec quelle facilité le jeune homme gérait sa toute nouvelle vie. Pourtant, on pouvait dire qu’il avait radicalement changé sa façon de vivre depuis la fin de sa scolarité à Poudlard, chose dont Astride n’aurait pas été capable. Après tout, ils avaient tout de même vécu dans une colocation improvisée pendant sept longues années, alors même si les camarades de dortoir n’étaient pas tous des cadeaux – et encore, la jeune fille considérait qu’elle avait eu beaucoup de chance de ce côté-là – le retour à la réalité devait être un peu compliqué pour ne pas dire douloureux. Mais non, Elian semblait s’être adapté à sa vie de jeune adulte de manière très naturelle. Au départ, l’étudiante ne pouvait pas se mentir, elle avait cru que son petit-ami voulait simplement profiter d’une liberté qui n’était pas totale au campus, pour pouvoir sortir avec ses copains et enchainer les beuveries… Bien sûr, ça ne lui ressemblait pas beaucoup mais justement, il aurait pu avoir envie de se lâcher pour une fois. Contre toute attente, la liberté ne lui avait pas tourné la tête et il semblait prendre ses études au sérieux, c’était tout à son honneur, bien entendu.

« Waw, que du positif alors ! Je suis contente que ça se passe aussi bien que ça. » Répondit la jeune fille avec sincérité. « Honnêtement, je suis assez impressionnée, tu gères les responsabilités avec beaucoup d’aisance, finalement… Non pas que je ne crois pas en toi, mais tu es un garçon et en général à notre âge, ce n’est pas la maturité qui vous étouffe. »

La jeune fille le taquinait, bien entendu, c’était beaucoup trop facile de faire de quelques constats isolés une vraie généralité, mais ce n’était pas comme ça que les choses fonctionnaient dans la réalité. Bien sûr, il était vrai la plupart du temps que les filles aimaient le shopping, n’avaient pas le sens de l’orientation, se trouvaient toutes grosses et râlaient en permanence, mais ce n’était pas pour autant que c’était leurs seules caractéristiques ou qu’elles possédaient toutes celles-là. Astride était d’ailleurs la première à crier haut et fort qu’elle détestait piétiner dans des boutiques durant des heures en attendant que, par miracle, ses copines aient dépensé tous leurs sous et soient obligées de rentrer chez elles. Bien sûr, elle ne s’habillait pas non plus comme un sac et aimait prendre soin d’elle de temps en temps, mais faire une liste et se limiter dans le temps n’avait jamais tué personne, flâner dans les rayons, en revanche, pouvait s’avérer être d’un ennui mortel et l’ancienne Poufsouffle peinait à le supporter. Malheureusement pour elle, pour ce qui était des autres clichés que les hommes pouvaient avoir à leur sujet, Astride ne pouvait pas vraiment se défendre, elle se retrouvait assez bien dans chacun d’entre eux.

« Vraiment, ça se passe merveilleusement bien, mais ne crois-tu pas que nous serions mieux sur le canapé pour parler de tout ça ? Il est évident que je veux aussi entendre ton ressentit personnel ! La vie avec les filles doit être tordante. »

C’est avec un certain enthousiasme que la jeune fille hocha la tête, prête à se lever pour aider Elian à débarrasser la table. Le regard qu’il lui lança alors la coupa net dans son élan et c’est avec un petit sourire amusé qu’elle le regarda jouer les chevaliers servants, prenant même la peine de finir son verre de vin avant que celui-ci ne soit ramené en cuisine. Lorsque son petit-ami fut prêt, ils allèrent s’assoir dans le canapé du salon, qui techniquement était aussi la salle-à-manger et la cuisine compte tenu de la taille de l’appartement, mais elle appréciait la manière dont Elian délimitait les différents espaces, cherchant probablement à attribuer à chaque lieu sa fonction propre. Encore un bon point pour lui, il ne devait probablement pas manger tous les soirs avachi sur son canapé et l’absence de miettes sur les coussins la rassura encore davantage. Profitant enfin de cette soirée à deux après des semaines de galères et de rendez-vous reportés, Astride se laissa aller contre le jeune homme, savourant ce moment dans un silence religieux qu’elle mit du temps à rompre, trop heureux de pouvoir simplement profiter de l’instant présent.

« J’aime bien la colocation. » Finit-elle par reprendre, en jouant à entrelacer puis désentrelacer ses doigts entre ceux du jeune homme. « Je crois que je ne suis pas faite pour vivre seule, surtout, alors c’était une bonne alternative. Bien sûr, on manque sacrément d’intimité et même si on a déjà passé sept ans dans le même dortoir, le fait d’avoir vraiment un appartement à trois et non pas juste une chambre change beaucoup de chose. Ça demande une certaine adaptation, mais nos caractères sont assez compatibles et je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de frictions entre nous. »

En ce sens, ils étaient tout de même complètement différents, Elian avait eu le courage de rompre de façon très nette sa période scolaire à Poudlard en choisissant un mode de vie complètement différent alors que de son côté, Astride avait préféré essayer de retrouver ces petits moments de bonheur qui l’avaient aidée à apprécier à ce point les moments passés à l’école. Mais tant qu’il ne la quittait pas pour vivre cette nouvelle expérience loin de tout ce qui pouvait lui rappeler Poudlard, la jeune fille ne s’en plaindrait pas, chacun voyait les choses comme il l’entendait.

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« Waw, que du positif alors ! Je suis contente que ça se passe aussi bien que ça. Honnêtement, je suis assez impressionnée, tu gères les responsabilités avec beaucoup d’aisance, finalement… Non pas que je ne crois pas en toi, mais tu es un garçon et en général à notre âge, ce n’est pas la maturité qui vous étouffe. »

Elian ne retient pas son rire et part de bon cœur pendant quelque instant, yeux plissés et mains à plats sur la table. Il est vrai que ça peut surprendre que le jeune homme de même pas 20 ans s’en sorte aussi bien dans sa vie. Astride tape dans le mile, les mecs de son âge sont souvent incapables de tenir un appartement propre, ramener de l’argent tous les mois et assurer des bonnes notes à la fin du semestre. Bien sur, ce qu’Astride ne sait pas, c’est que son petit ami a perdu deux points dans sa moyenne, qu’il arrive régulièrement avec 5 minutes de retard au travail et que tous les jeudis il fait sa vaisselle de la semaine. Evidement ce n’est pas grave, ça n’est pas l’essentiel, mais Elian n’est pas parfait. Il gère à son niveau, garde la tête haute et se montre toujours sous son meilleur jour. Même si les cours n’ont commencé que depuis quelques semaines, il sent qu’il perd peu à peu le contrôle et a du mal avec ça. Maniaque le garçon ! Mais là où la jeune femme a raison, c’est bien par rapport à la maturité du Wallace. Ancien Serdaigle sérieux et intelligent, il dirige sa vie d’une main de fer et sait faire preuve d’initiative. Pour les gens ne le connaissant pas, il peut passer comme un coincé imbu de lui-même toujours dans le contrôle, mais heureusement qu’il sait lâcher prise. S’il n’était que « mature », Astride ne serait sans doute pas avec lui.

- Oh tu sais, je ne suis pas infaillible, mais je trouve que je m’en sors bien, en effet !

Naturellement, la conversation se dirige vers Astride et le canapé. Elian fera la vaisselle plus tard, il n’est pas aux pièces, loin de là. Il préfère profiter de ce premier week end avec sa petite amie, posé, chez lui. La vie est belle lorsqu’on est indépendant. Ce n’est pas à Poudlard qu’ils auraient pu passer une soirée comme ça tous les deux. Il y a toujours quelqu’un en salle commune ou dans les couloirs, pas moyen d’avoir un peu d’intimité. Et puis, les potins sont différents aujourd’hui, même si Elian n’en a jamais été très friand. Sauf quand il s’agit d’Astride en fait. Dès qu’il peut y avoir quelque chose à savoir sur elle, sa vie, ses envies, il y porte une très grande attention. Tous deux sont dans deux vie légèrement opposées, l’un seul, l’autre en colocation avec ses meilleures amies. Si le Wallace avait encore ses meilleurs amis, il aurait peut être souhaité faire la même chose, mais ils ne sont plus là. Au final, l’ancien Serdaigle n’a plus beaucoup d’amis. Hecate, Seth, Naïa … tous sont parti définitivement, et, même s’ils ont tous eu plus ou moins des soucis à un moment donné, parfois ils lui manquent. Elian est un garçon cartésien et droit mais parfois nostalgique et mélancolique. Pas ce soir, il est bien trop heureux pour que quelque chose viennent assombrir sa soirée. Installés sur le canapé, Astride lui raconte un peu la vie à la colocation, sur le campus de la fac. Au fil du récit, un énième sourire s’étire sur le visage du jeune homme. Sa petite amie semble heureuse dans sa vie et c’est l’essentiel pour lui. Après tout, il ne veut que son bonheur.

- Il parait que c’est une expérience formidable la colocation, et tu as les capacités d’adaptation pour y faire face, affirme Elian en caressant l’épaule d’Astride. Et les filles aussi il me semble, du moins Yasha ! Annabeth je la connais moins, mais si c’est une des tes amies, c’est que ça doit être une chic fille.

Lui il n’aurait pas pu vivre en colocation, et puis de toute façon la question ne se pose pas : il n’a pas grand monde avec qui partager ça. Tenter l’expérience, par principe, aurait pu l’attirer, mais au fond de lui, il est convaincu que ça se serait mal passé. Même avec Seth. Astride est une fille de caractère mais très ouverte et à l’écoute des gens. Elian l’est aussi, plus ou moins, mais il ne faut pas le bousculer dans ses habitudes ou bien être un peu mou et indécis. Ça a le don de l’énerver facilement et c’est pas beau à voir un Elian en colère. C’est rare, il faut bien lui accorder, mais quand ça arrive, mieux vaut ne pas être dans les parages. S’il est en apparence calme et posé, sérieux et drôle, le Wallace peut s’emporter facilement quand quelque chose ne va pas dans son sens. Par chance, Astride et lui sont plutôt sur la même longueur d’onde, assez anti conflictuel. C’est pour ça qu’il est bien mieux avec elle qu’avec Naïa. Leur histoire le rongeait de l’intérieur, trop de prise de tête et de mensonges. « Je t’aime », murmure alors Elian en pressant sa main au creux de celle d’Astride. Doucement, il dépose un baiser sur sa joue, puis un autre au creux de son cou. Son odeur est enivrante et à nouveau, il sourit.

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« Oh tu sais, je ne suis pas infaillible, mais je trouve que je m’en sors bien, en effet ! »

Astride ne le trouve pas prétentieux pour le coup, mais tout simplement honnête et ça fait partie des traits de caractères qu’elle apprécie chez le jeune homme. Il est souvent très difficile de faire la part des choses entre modestie et prétention parce qu’on peut vite tomber dans le dénigrement de soi lorsqu’on essaie d’être un peu trop modeste et à l’inverse passer pour quelqu’un d’arrogant avec un ego surdimensionné si on ne ralentit pas un peu sur l’estime de soi. Astride a toujours eu un peu de mal avec ça parce qu’elle a toujours eu de bons résultats scolaires, qu’elle est une bosseuse acharnée et qu’elle se bat pour réussir, pourtant elle ne se pense pas meilleure que les autres et n’a pas envie que les gens le comprennent de cette façon l’un et de l’autre côté, elle sait qu’elle ne peut pas dire qu’elle est une élève médiocre parce qu’elle-même ne le pense pas. La fausse modestie peut parfois faire plus de ravages qu’autres choses mais elle se souvient parfaitement d’une cinquième année passée en partie en compagnie de Flynn à lui faire la morale parce qu’elle s’était placée directement comme étant sa supérieure alors qu’il avait autant de défauts que de qualités et était une personne formidable. Mais elle avait appris de cette monumentale erreur et faisait son possible pour conserver son humilité, elle avait la chance de réussir aujourd’hui mais elle savait que la chance pouvait tourner à tout moment et si ça devait arriver, elle serait bien contente d’avoir été assez agréable avec les personnes qui comptaient pour elle afin d’être soutenue par tous ses amis pour traverser une épreuve difficile.

« Il parait que c’est une expérience formidable la colocation, et tu as les capacités d’adaptation pour y faire face. Et les filles aussi il me semble, du moins Yasha ! Annabeth je la connais moins, mais si c’est une des tes amies, c’est que ça doit être une chic fille. »

Ils étaient désormais assis en train de bavarder le plus normalement du monde et Astride appréciait ce moment plus que n’importe quel autre. C’était un diner simple, rien qu’eux deux, de la rigolade et des souvenirs partagés, elle n’avait pas besoin de plus en n’en avait jamais demandé de plus. Chaque moment passé en compagnie d’Elian la rendait un peu plus sûre de la décision qu’ils avaient pris ensemble, construire quelque chose, se lancer dans une nouvelle relation alors qu’ils s’étaient rencontrés au moment même où ils vivaient une rupture difficile leur avait semblé la suite logique des événements. Ils avaient tous les deux soufferts en amour et ils ne voulaient revivre les mêmes choses et avoir aussi mal au cœur par les trahisons qu’ils traverseraient. C’était pour cette raison qu’elle n’avait eu aucun mal à faire confiance au jeune homme parce qu’il savait ce qu’elle avait traversé et avait subi la même chose, il ne lui ferait jamais la même chose et cette simple idée suffisait à la rassurer, aussi stupide que ça puisse paraitre.

« En tout cas, ça m’évite de mourir d’une intoxication alimentaire. » Plaisanta la jeune fille. « Je suis tellement mauvaise cuisinière si tu savais… Mais il faut que tu rencontres Anna, elle est extra tu l’adorerais et c’est ma meilleure amie, tu ne peux pas ne pas aimer ma meilleure amie. »

Ces dernières paroles sonnaient affreusement sérieuses, comme si elle voulait véritablement l’impliquer dans sa vie et pas seulement qu’ils soient tous les deux dans leur petite bulle, dans leur petit monde. Il était peut-être totalement ridicule de sa part de vouloir ce genre de choses, ils étaient peut-être ensembles depuis quelques mois maintenant mais ils n’avaient jamais discuté de la rapidité avec laquelle évoluait leur relation, les choses se faisaient tellement naturellement entre eux qu’elle n’avait jamais eu à douter des décisions qu’ils pouvaient prendre ou remettre en question le moindre petit détail. Mais chassez le naturel, il revient au galop, Astride n’avait pas souvent eu confiance en elle lorsqu’il s’agissait non plus de simples manuels avec des procédures à suivre mais bien de sentiments et de sa capacité à les interpréter et à les exprimer, il fallait bien qu’elle flippe un peu de temps en temps en se rendre compte à quel point elle était devenue attachée au jeune homme. Les sentiments hésitants des premiers temps avaient laissé place à une vraie histoire d’amour et la jeune étudiante le réalisait pleinement maintenant, aussi fut-elle agréablement surprise de la réaction du jeune homme, ils étaient encore une fois sur la même longueur d’onde et c’était un réel soulagement.

« Je t’aime. »

Le sourire qui apparut sur le visage d’Astride semblait s’être figé, elle n’arrivait plus à s’e défaire tant elle était heureuse d’entendre ces trois mots, prononcés de manière si naturelle, comme si ce n’était pas quelque chose de calculé mais bien une envie qu’il avait eu sur le moment et exprimé simplement sans se mettre des barrières ou sans penser aux éventuelles conséquences. Elle avait besoin d’entendre ces mots mais elle n’en avait pas eu conscience jusqu’à maintenant, c’était comme si un poids se déchargeait d’un seul coup de ses épaules et elle en était ravie. Alors qu’Elian déposait un baiser dans son cou, elle tourna la tête pour retrouver ses lèvres, échangeant un baiser sincère, s’étonnant presque que ce soit aussi facile avec lui. Rien n’avait jamais été si simple pour elle mais c’était le cas à présent, Astride était heureuse, véritablement heureuse, cette année marquait un renouveau, le départ qu’elle attendait depuis toute petite, c’était maintenant qu’elle allait pouvoir réaliser le rêve qu’elle imaginait depuis presque toujours et elle ferait tout pour y arriver. Avec Elian à ses côtés, les choses semblaient nettement plus faciles.

« Je t’aime aussi. »

Encore quelque chose de simple et fluide, ce week-end promettait d’être incroyable, ils l’avaient attendus particulièrement longues et ça avait fini par l’agacer un peu, chose qu’elle avait bien fait comprendre à son petit ami qui avait plutôt bien réagi finalement. Leurs emplois du temps respectifs ne rendaient pas la planification évidente mais ils avaient réussi et maintenant qu’elle était là, elle se rendait compte qu’elle avait bien fait de se montrer patiente.

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Peut-être que passer un week end entier ensemble pourrait donner une idée de la vie de couple au Wallace. Même s’il ne sortait pas depuis très longtemps avec la jeune femme, il pensait éventuellement lui proposer de vivre à deux un jour. Evidemment, pas tout de suite, ni l’année prochaine, mais comme il se sentait vraiment bien avec Astride, ce projet est naturellement venu à son esprit. Partager un appartement, la vie quotidienne, les tâches ménagères, parvenir à vivre avec les défauts de l’autre … Il ne s’en sent pas capable aujourd’hui étant donné des efforts qu’il a déjà à fournir, mais un jour ça viendra. De toute manière, il se contente très bien de leurs moments passés à la fac, chez elle ou chez lui, leur week-end et leurs divers projets de vacances. Chacun a rencontré les parents de l’autre, la famille, les amis. Parfois le jeune étudiant se demande ce qu’il serait aujourd’hui s’il avait écouté son instinct et était partit en chasse au corbeau. Le fait d’être tombé amoureux d’Astride l’a calmé, il a endormis la partie de lui qu’elle ne connait pas. Jamais la jeune fille ne l’a vu fumer ni se battre à la sortie d’un bar. Elle ne se doute pas qu’il puisse être le genre d’homme à avoir eu deux femmes en même temps dans sa vie ni le genre de type à mentir pour arriver à ses fins. Pourtant c’est ce qu’il est parfois, quand la vie lui demande d’être dur. A Poudlard il gérait ses petites affaires, négociait quelques peines pour protéger ses amis … Aujourd’hui il n’a plus besoin d’être comme ça.

Regarder Astride lui suffit à être apaisé et serein. Pas besoin d’aller au bar boire un whisky, séduire une trentenaire, se battre avec un poivrot pour soulager un désir de violence. Faire la cuisine pour la personne dont il est amoureux le comble autant que lui faire l’amour ou sortir avec elle au restaurant. Peut-être qu’il lui parlera de sa part d’ombre un jour, si tant est que ça soit utile. Toujours est-il que chaque fois qu’il croise son regard il se promet de ne jamais lui faire de mal ou la décevoir. Elle plaisante quant à leur repas et ses capacités à toujours rater un plats. Son rire transperce le jeune homme et le conforte encore une fois sur ses sentiments. « Je suis tellement mauvaise cuisinière si tu savais… Mais il faut que tu rencontres Anna, elle est extra tu l’adorerais et c’est ma meilleure amie, tu ne peux pas ne pas aimer ma meilleure amie. » Le Wallace hoche la tête et reprend meilleure contenance. Le couple migre sur le canapé pour un confort un peu supérieur sans pour autant interrompre la conversation. Il est vrai qu’il doit à tout prix rencontrer Anna, depuis le temps qu’il en entend parler. Ça doit aussi être une chic fille, puisque c’est l’amie d’Astride. Et puis ça lui ajoutera un brin de connaissance à la fac. Depuis quelques mois, tous ses amis disparaissent … Il n’a plus grand mode de vraiment proche et il se sent un peu seul. Au fond, c’est surtout la présence de Seth qui lui manque le plus, même si celle de Naïa est pesante aussi. Il n’a plus de meilleur ami, de pote avec qui sortir boire une bière, parler et faire l’andouille pour décompresser. Se lier avec Arthur ou les autres mecs de la fac n’est pas facile et parfois, Elian se sent seul.

« Evidemment ! » C’est un sincère enthousiasme qui se ressent dans sa voix alors qu’il serre les doigts de la jeune femme entre les siens. « Pourquoi ne pas convier tes amies à une petite soirée ici ? Avec les miens au passage … ça pourrait être sympa ! » Bon, ses amis à lui ne courent pas les rues mais il y a bien quelques gens de sa classe avec qui il pourrait devenir pote d’ici la fin d’année. Ça reste une bonne idée à garder, pourquoi ne pas prévoir cette soirée à la fin des exams de fin d’année, avant l’été ? Tout à coup, il se rend à nouveau compte que sa vie commence vraiment à être liée à celle de la jeune femme qui se tient là, à ses côtés. Ils sont l’un contre l’autre à discuter, effleurer leur doigts, s’embrasser … C’est tellement simple de vivre avec elle que son cœur bat tranquillement, sans soubresaut. Tout naturellement l’Ecossé murmure quelques mots doux à l’oreille de sa petite amie avant de lui déposer quelques baiser sur le visage et dans le cou. En dehors de l’aimer et d’être bien avec elle, il la désire énormément. Elian aime caresser son corps, embrasser ses lèvres, entendre sa respiration saccadée, découvrir son visage excité, fourrager ses cheveux en bataille … Dans la vie comme dans l’intimité les deux jeunes sont bien et en profitent. Contre ses lèvres, Astride lui répond. « Je t’aime aussi. » L’association de ces mots à la chaleur de son souffle fait un certain effet au Wallace. Savoir que sa petite amie l’aime aussi le rend presque fou, son désir prend le dessus et ses lèvres en demandent encore et toujours. Installé sur le canapé, Elian pousse son couple à se coller encore plus. Avec tendresse, il caresse les corps d’Astride, passant ses bras à son dos, ses cuisses à sa nuque. Leur baiser ne cesse jamais, parfois il mordille sa lèvre inférieure ou embrasse sa mâchoire puis la peau douce de son cou. Naturellement, la jeune fille se prend au jeu et lui rend ses caresses et ses baisers. Ça n’est pas la première fois qu’une discussion dérape de la sorte, et ça ne sera pas la dernière. Faire l’amour dans le lit ou sur le canapé revient au même, la douche étant aussi un de leur terrain de jeu favoris. Ensemble leurs corps glissent sur le canapé jusqu’à se retrouver allonger, Elian au-dessus.

En ce vendredi soir, la douce lumière de l’appartement du Wallace projette au mur l’ombre des deux corps s’aimant tendrement sur un canapé en faux cuir. Quelques cris percent la nuit et promettent un merveilleux week-end.

[HJ] J’ai déjà fait mieux pour la mise en route d’une partie de jambe en l’air mais là, avec Elian, j’ai du mal ! C’est mieux que rien Wink

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