Un mois. Un mois que les apprentis sorciers avaient remis les pieds à Poudlard. Un mois, il fallait l’avouer, bien mouvementé. Enfin, pour dire vrai, pour lui personnellement ça n’avait pas été si agité que ça, à part que désormais il avait les responsabilités de préfet et que ça lui prenait tout de même pas mal de temps. Mais il aimait ça, les responsabilités, et surtout, une sorte de pouvoir et de contrôle. Ouais, c’était tout Matthew ça.
Ce qui avait surtout été mouvementé depuis la rentrée, c’était la très belle relation qu’il y avait entre Taylor et Eléonore. Comme souvent, il se retrouvait le c** entre deux chaises. Et comme souvent, il ne prenait part ni d’un côté, ni de l’autre. Les filles, c’était vraiment trop compliqué. Elles se prenaient constamment la tête, à croire qu’elles adoraient ça. Nan, vraiment, il ne comprendra jamais !

Bref, même si cela ne le touchait pas le moins du monde, aujourd’hui il n’avait pas envie de subir les humeurs de ces deux demoiselles qui seraient surement en train de se crêper une nouvelle fois le chignon dans la salle co’. Pourquoi pas faire sa ronde de préfet ? Il ne faisait pas trop moche, il avait aperçu Elé chez les Gryffondors, il pourrait aller voir si l’ordre était respecté en dehors du château. C’était quand même le comble d’aller fliquer les élèves pour lui. Bien sûr, ce n’était pas le genre à enfreindre les règles juste pour les enfreindre mais il était du genre à n’en faire qu’à sa tête, sans tenir compte du règlement. Pourtant, maintenant, il devait le faire respecter. Enfin, ce n’était pas le préfet lourd à regarder à ce que tout soit suivi à la lettre, par Merlin ce que c’était chi*** ce genre de préfet ! Nan, il restait lui-même tout en honorant les responsabilités qu’on lui avait confiées… modestement, ou pas, c’était Matt tout de même.

Il attrapa sa veste qui traînait sur un des fauteuils de la salle commune. Oui, il faisait assez beau mais on était tout de même en automne, la veste ne serait pas du luxe ! Puis il descendit tranquillement les sept étages, saluant d’un sourire les élèves et d’un clin d’œil les jolies filles. Evidemment, il restait le même, bien qu’il passe plus de temps avec une jeune fille que les autres. Enfin… Les mains dans les poches, marchant tranquillement, il prit la direction du parc, observant tout autour de lui les jeunes gens qui semblaient plutôt calmes. Rien d’intéressant quoi ! Bon, et bien ça sera l’occasion de se promener un peu et de se diriger vers le terrain de Quidditch, il y apercevra peut-être Faust ou encore Clydwyn en train de s’entraîner. Il ne savait que Taylor n’y était pas car elle lui avait dit qu’elle passait la journée avec son prince charmant, ce cher Erwan. Matt ne le connaissait pas, il savait juste qu’il rendait heureuse sa meilleure pote, même s’ils avaient eu quelques conflits, mais ça ça ne le regardait pas, il s’en foutait. Il savait aussi qu’il était préfet et qu’il semblait un peu sérieux. En y pensant, il soupira. C’était con à penser, il en avait déjà fait part à Taylor, mais pour elle qui était très active et qui aimait s’amuser et rire, il semblait un peu… hum comment dire, chiant… Mais bon, il s’interdisait de juger les gens sans les connaître. Ce mec avait quand même l’air cool, bien qu’il ait lâché l’un de ses meilleurs potes, Faust. Mais encore une fois, les histoires des autres n’étaient pas les siennes, il ne voulait pas en tenir part pour juger quelqu’un. Il avait promis à Taylor d’aller vers lui un jour pour apprendre à le connaître. Ouais, un jour… ils étaient de la même année et ne s’étaient jamais parlé, en réalité Matthew doutait qu’ils aient des choses en commun. Mais qui sait ?! Peut-être. Après tout, désormais, ils avaient la griffonne en commun. Et puis, ils allaient être obligés de bosser ensemble, étant tous deux préfets. Il apprendrait alors à le connaître. S’il plaisait à Taylor, pas de raison qu’ils ne s’entendent pas non ?

Il marchait tranquillement vers le terrain quand il vit une blondinette non loin de lui, assise sur les marches qui descendaient à la forêt interdite. De dos, cette fille ne lui était pas inconnue… oh non, vraiment pas. Il n’était pas vraiment physionomiste mais quand la personne en question était quelqu’un qui avait vécu des choses avec vous, on n’oubliait pas ! Evidemment, il reconnut la belle et longue tignasse blonde de Téia. Cela faisait longtemps, très longtemps qu’ils ne s’étaient pas retrouvé tous les deux. Non pas que Matthew ne le voulait pas, mais surtout il n’en avait pas tellement eu l’occasion. Surtout que leur histoire avait été assez compliquée. Ils étaient sortis ensemble il y a de ça quelques années, jusqu’à tout laisser en plan mais s’entendant toujours aussi bien. Et puis il y avait eu le drame qui avait marqué la jeune fille. Tous ses amis avaient pas mal raqué pour la faire sourire. Matthew n’avait pas cherché un seul instant à savoir ce qu’il se passait. Nan, il s’en moquait. Le plus important n’était pas de savoir ce qui s’était passé mais de lui rendre la joie de vivre qu’elle avait. Du coup il avait bataillé pour la faire rire, pour la mettre à l’aise, pour qu’ils parlent de tout et n’importe quoi – surtout n’importe quoi d’ailleurs – et quel fierté de voir qu’il y arrivait. Depuis, même s’ils ne se voyaient pas beaucoup, ils retissaient gentiment les liens. Matt n’était pas du genre à abandonner les gens, et il lui laissait le temps dont elle avait besoin.

Il s’approcha alors de la belle blonde et s’assit doucement à côté d’elle. Il lui donna alors un léger coup d’épaule complice et lui dit, avec un petit sourire amusé, regardant droit devant lui.

« Je sais que le paysage est magnifique, mais je suis certain que si j’me mets devant, il le sera encore plus… » Il tourna alors la tête vers elle, gardant ce petit sourire au coin des lèvres. « J’ai pas eu tellement l’occasion de te voir depuis la rentrée, ça s’est bien passée ? Et la rentrée de ta sœur ? Dans quelle maison est-elle ? » C’était loin d’être de la curiosité, c’était plus de la courtoisie et de la politesse. Et puis, il avait rencontré sa petite sœur de le train, c’était tout de même normal de prendre des nouvelles… au bout d’un mois ! 

Matthew avait remarqué la tignasse blonde de la belle Alastéia. Etant donné que ça faisait un petit bout de temps qu’ils ne s’étaient pas trouvés seuls tous les deux, il décida d’aller à sa rencontre, histoire d’échanger sur les dernières nouvelles. Il était vrai qu’ils étaient sortis ensemble il y avait quelque temps, un flirt très agréable qui aurait pu ternir une éventuelle amitié future. Mais non, c’était tout autre. Ils avaient arrêté leur relation d’un commun accord et étaient tout de même restés amis. Non pas une amitié lourde, sans aucun secret. C’était différent, c’était plutôt une amitié où chacun laissait sa liberté à l’autre, sans questions indiscrètes et surtout avec beaucoup d’amusement, ce que Matt aimait plus que tout ! Et comme il appréciait la jeune fille, après son coup de calgon, il avait retenté de prendre contact avec elle après un éloignement soudain. Le contact pris avait été fait avec humour et non harcèlement moral. Juste la faire rire, c’était l’essentiel.

Le jeune Riddell s’invita alors aux côtés de Téia, lançant une petite blague au passage, blague qui lui était bien fidèle. Il ne lui disait pas clairement mais elle savait très bien qu’il était là si elle avait besoin. Ok, elle l’avait bien renvoyé dans ses lauriers au début, lui reprochant de rire de tout. Mais quand il avait enfin vu qu’elle commençait à sourire de nouveau, il avait bien eu conscience que ses efforts n’étaient pas faits en vain. Rire était le plus important non ?
Avec son si joli sourire, elle lui dit de se méfier de la taille que pourraient prendre ses chevilles avec de pareilles paroles, ce qui le fit sourire malicieusement. « Oh tu sais, elles en voient assez mes belles chevilles pour bien supporter ce que je dis ! ». Et ce n’était pas faux. Le griffon était loin d’être le plus modeste possible, ses chevilles seraient plus qu’énormes si elles gonflaient à chaque fois qu’il se vantait !

La jeune fille lui parla rapidement de sa petite sœur qu’il avait rencontrée dans le Poudlard Express lors de leur rentrée. Une petite Serdaigle alors, surement une érudite qui avait soif de nouvelles connaissances. Il approuvait d’un signe de tête alors quand elle souligna qu’elle finirait comme leur père. « Au moins, elle est dans la bonne maison pour faire chauffer son cerveau ! » Lui dit-il avec un petit sourire avant de s’assoir à côté d’elle, place qu’elle lui montrait d’un tapotement de main.
Il posa ses coudes sur ses genoux, se grattant rapidement le front avant de reposer son regard sur son amie et de lui dire d’un ton espiègle : « C’est l’ambiance survoltée du château qui t’a fait fuir ou tu savais que j’allais passer dans le coin et tu n’attendais que moi ?! » De l’humour, bien sûr ! Il étendit alors ses jambes sur les marches qui descendaient et fixa un instant l’horizon tout en reprenant la parole : « Faut dire que le plein air est l’idéal pour réfléchir N’est-ce pas ?… » Il lui lança un petit clin d’œil complice, avant d’ajouter d’un ton rieur : « J’ai jamais eu cette capacité là moi, mais bon je t’apprends rien en disant ça ! » Lui dit-il dans un petit rire.
Il était vrai que Matt n’aimait pas se poser diverses questions, réfléchir sur ci ou ça. Nan, il y allait au feeling et c’était pour ça qu’il n’était pas indiscret sur la vie privée de chaque personne. Le naturel, y avait que ça de vrai, et Matthew était du genre « je fonce dans le tas » plutôt que « je reste en arrière, et je regarde » !

Passer un petit moment avec Alastéia n’était pas déplaisant, surtout que ça faisait des millénaires qu’on ne s’était pas parlé, d’elle à moi, juste comme ça. Alors certes, dans le passé on avait vécu des choses ensemble, mais désormais nous étions passés à autre chose et nous étions potes, pas de complexes à avoir là-dessus, surtout que c’était la meilleure amie d’Eléonore.
La voir rire faisait vraiment du bien. Pendant si longtemps – trop longtemps même – elle avait oublié cette notion, cette joie de sourire et de vivre pleinement. J’avais fait de mon mieux pour voir ce dessin sur ses lèvres et pour lui changer les idées mais je ne pouvais me mettre à sa place, surtout que je ne savais rien de ce qu’elle avait vécu, ce qui était toujours le cas aujourd’hui. Je ne voulais pas le savoir, j’avais bien conscience qu’il y avait des choses que l’on voulait garder pour soi ou partager avec nos plus proches amis. La seule chose que je pouvais faire, c’était lui redonner la joie de vivre qu’elle avait. Autant dire que la voir rire était une petite victoire personnelle !

J’avais pris place à ses côtés puis nous parlions de sa petite sœur jusqu’à en venir sur le sujet de l’ambiance du château insinuant les gamineries entre Taylor et Eléonore… ça, c’était bien de la prise de tête de nanas, le genre de chose que je ne comprenais pas, et que je ne comprendrais surement jamais, par Merlin merci ! J’avais tout fait pour ne pas me mêler de leur querelle, mais je m’y étais quelque fois retrouvé mêlé sans le vouloir… ce que je n’appréciais pas le moins du monde.

« Exactement. Je n'en pouvais plus de voir mes deux meilleures amies se battre pour une histoire aussi puérile. Bon, je t'avoue que je n'ai pas cherché à savoir si elles s'étaient réconciliées, voilà plusieurs jours que je les évite. »

Je haussais les épaules. Après tout, je ne m’étais pas trop renseigné sur leur réconciliation non plus, je ne comprenais pas tellement ces trucs, vous savez le genre : aujourd’hui c’est ma pote, demain ce sera mon ennemie et après-demain tout dépendra du vent. Nan, ça c’était pas mon truc, je préférai ignorer leurs multiples chamailleries et profiter de chacune d’elles, sans me soucier de ce que l’autre pourrait en dire. Après tout, j’avais mes problèmes, je n’avais pas besoin d’en avoir d’autres, surtout si idiots !
Je lui signifiai alors que prendre l’air était très appréciable, surtout lors de pareilles situations. Pour Téia, ça devait être on-ne-peut-plus vrai, et fuir le château était peut-être une façon de ne pas prendre les choses à cœur. Je pouvais le concevoir, bien que je n’étais pas du genre à prendre les choses à cœur. Elle me regarda alors d’un œil perplexe. Hum, qu’avais-je dit ? Un léger silence s’installa mais je ne m’en souciai pas, parlant un peu comme je pensais, sans me prendre la tête.

« Réfléchir je sais pas, me détendre oui. Et puis autant profiter du beau temps encore un peu... Je crois que je ne t'ai jamais vu réfléchir ! Peut-être devrais-tu essayer un jour...tu verras c'est pas si dur. » Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel, affichant un sourire malicieux aux coins de mes lèvres, à ses mots et à son petit coup de coude « Hum, j’essaierai j’essaierai… mais la réflexion est une perte de temps, je préfère l’action. » Dis-je dans un petit rire, juste pour contredire la blondinette. Ouais, réfléchir pouvait aider, clairement, il fallait nos moments de réflexion. Mais moi je préférai agir, car les mots c’était du joli mais ça ne faisait pas avancer les choses !

« Bref, et toi, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Qu'est-ce qui t'amène par-ici ? M'espionnerais-tu par hasard ? »

Je pris l’air d’un voleur qu’on venait de surprendre la main dans le sac. Bien sûr que je ne l’espionnais pas, mais rire sur ça était bien tentant. Non, en réalité sa ronde de préfet était de mise, il devait s’habituer à en faire régulièrement, bien que discuter avec Téia était beaucoup plus agréable !

« T’espionner ? Moi ?... Ah, qui sait ?! Peut-être bien que oui, après tout, aurais-je des raisons ?! » Lui demandais-je d’un ton malicieux. « Bien que ça te paraisse surprenant, c’est le pur hasard qui m’a mené à toi. Ronde de jour oblige, je me dois d’en effectuer au moins une par jour, jusqu’à ce que je trouve quelque chose de plus intéressant à faire ! » Lui dis-je avec un sourire sincère.

Spoiler:

Pouvoir retrouver un peu Alastéia n’était pas déplaisant, surtout que ça faisait trop de temps qu’on ne s’était pas parlé seul à seul. Je ne cherchais pas à en savoir d’avantage sur son année de césure et de son après. Nan, je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie, surtout que la jolie blonde était beaucoup plus resplendissante depuis un certain temps et je n’étais pas du genre à m’intéresser aux choses qui pouvaient rendre tristes les gens. Après, je n’étais pas contre écouter, mais de moi-même je ne posais pas forcément la question. C’était de l’ordre du privé et c’était un sujet qui l’avait fait souffrir, je préférais amplement la faire rire, sourire et surtout parler de choses agréables, surtout qu’on me connaissait bien pour ne pas avoir des discussions les plus sérieuses du monde. C’était ainsi. Je me devais d’être plus responsable du fait d’être préfet mais je ne pouvais pas être sérieux trop longtemps, ça me gavait, je préférais rire de tout et ne pas m’attarder sur les choses ennuyeuses ou déprimantes !

Nous parlions de plusieurs choses, sans s’attarder plus ou moins sur une en particulier. C’était juste sympa de discuter, d’échanger et surtout de prendre des nouvelles l’un de l’autre sans avoir une tierce personne à nos côtés. Ca faisait du bien de passer du temps avec elle, j’avais presque oublié ce que c’était. Nous avions été plus que des amis à un certain temps… ou plutôt c’était une amitié avec un « plus ». Mais on était passés à autre chose et maintenant nous étions potes, échangeant sans complexes et, toujours, avec de la bonne humeur. Après tout, je l’avais connu dans ses moments fêtarde et profiteuse à fond, j’étais certain qu’elle l’était toujours au fond d’elle.
Nous partions sur un sujet sur lequel je n’allais pas souvent : la réflexion. Téia me dit qu’il fallait parfois mieux savoir réfléchir qu’agir et, même si ce n’était pas faux, je ne pouvais acquiescer… ben ouais, moi je faisais tout l’inverse et l’assumait complètement ! Mais elle avait raison, penser devait éviter certains ennuis mais à trop réfléchir on perdait des choses précieuses et intéressantes, on perdait notre sincérité et notre naturel. Je haussais alors les épaules tout en regardant la forêt en face de nous.

« Tu sais, y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de voir les choses. Toi t’es du genre à réfléchir avant et moi à agir avant… pourtant nous sommes deux êtres parfaits ! » Lui lançai-je en tournant mon visage illuminé d’un large sourire amusé vers elle. « Nan sérieux, j’pense qu’à trop penser, tu perds l’essentiel… vivre pleinement ! Le plus important est de ne jamais regretter, je t’assure que ça marche très bien. »

C’était facile à dire, oui. Il fallait certainement une bonne dose de confiance en soi pour agir ainsi mais c’était mon cas et je trouvais que c’était une bonne solution. Certes, parfois il fallait réfléchir dans des cas complexes, mais le feeling y avait rien de mieux !
Le silence fit sa place par la suite, mais il n’était en rien désagréable. La griffonne brisa le silence en me demandant ce que je faisais là, partant dans une certaine dérision qui me fit sourire. Je la flattai dans son égo, j’aimais la charrier et rire, juste m’amuser. Certes, je faisais une petite ronde de routine mais il n’y avait rien de mal à bavasser quelques minutes avec une vielle amie.
Je ris alors face aux paroles de la jeune fille.

« Oh moi je ne veux rien découvrir, les filles se livrent toutes seules à moi… » Dis-je avec un petite sourire amusé avant d’ajouter : « Me cacherais-tu quelque chose ?! » Fis-je tout en la fixant en fronçant les sourcils, gardant mon petit sourire en coin. En réalité, je n’attendais aucune révélation de sa part, je m’amusais juste à la charrier et la provoquer un peu. Je gonflai alors la poitrine d’un air assuré, affichant un sourire malicieux, et je dis à Téia : « Haut gradé, c’que ça sonne bien ! » Je souris et fis une petite courbette en agitant ma main droite. « Merci bien très chère, je le savais mais te l’entendre dire me fait plaisir ! » Je la charriai, encore une fois, mais elle connaissait mon assurance et mon sens de la dérision, j’étais certain qu’elle ne le prendrait pas mal. Alors qu’elle me demandait si j’avais trouvé quelque chose d’intéressant en sa compagnie pour m’arrêter dans ma ronde, je mis ma main sur mon menton en faisant mine de réfléchir. « Hum… attend, faut que je réfléchisse à ma réponse… » Lui dis-je en faisant un petit sous-entendu à notre conversation un peu plus tôt, puis je laissais un petit sourire prendre place sur mes lèvres. « Passer du temps avec toi a toujours été quelque chose d’intéressant, c’est toujours une occasion pour se faire flatter par une jolie blonde ! » Dis-je en roulant des yeux d’un air amusé, continuant de la charrier tout en me lançant des fleurs tout seul. « Une petite question : pourquoi cet endroit ? » Lui demandai-je tout en regardant autour de nous. Après tout, nous choisissions nos endroits par rapport à des souvenirs ou autres, peut-être avait-elle quelque chose à me raconter qui pourrait la faire se changer les idées par rapport à l’ambiance de notre salle commune. Qui savait ?! J’avais encore un peu de temps devant moi, bien que je savais que je devrais reprendre ma ronde dans quelques minutes. Pour le moment, autant profiter d’un peu de temps ensemble.