Un retour en fanfare ... ou tout en silence ? [PV Lucas]

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Nous y voilà. Elle y était. La plus petite des Cooper revenait au château, après son assez longue absence. Mais où était-elle passée durant ces derniers mois ? Pourquoi être partie, tout à fait normalement, lors des vacances scolaires, pour enfin ne revenir que maintenant ? Incompréhensible ? Si l'on prenait en compte le fait que son frère, Joshua Cooper en avait fait de même, cela pouvait être étrangement ... explicable ? Leurs parents n'avaient pas voulu qu'ils repartent. Que Joshua soit majeur ou non n'y changeait rien. Ils n'avaient pas voulu. Alex se demandait encore pourquoi, pourquoi celui qu'elle avait appelé Père et celle qu'elle avait appelé Mère manquait toujours autant d'humanité. Elle revenait à Poudlard, l'endroit qu'elle aimait le plus au monde, et avait perdu deux mois, deux mois où elle aurait pu vivre de merveilleux moments. Mais non, elle avait dû disparaître. Cela en avait coûté aussi à Joshua, qui, après un dernier regard d'encouragement envers sa soeur, s'était volatilisé à la sortie de la gare. Il voulait revoir ses amis, ses proches. Elle, elle ne savait pas quoi faire, qui voir.

Qui accepterait de la voir alors qu'elle était partie sans dire un mot ? En vérité, elle n'en avait pas eu vraiment le choix, mais ses amis la comprendraient-ils ou lui tourneraient-ils le dos ? Elle n'avait pas le courage de les affronter. Elle n'avait pas le courage d'aller au devant d'eux. Elle aurait dû pourtant, elle appartenait à la maison des Lions, à la maison de Godric Gryffondor. Alors pourquoi ce manque de courage ?

Comme d'habitude, la jeune fille songea, simplement, à aller les voir ... plus tard. Tout était toujours plus tard, jamais dans l'instant. Elle affronterait ses torts ... plus tard. Elle vivrait ... plus tard.

Résignée et les pieds ballants, elle descendit du train, puis traîna sa valise dans un coin de la gare. En attendant, elle pouvait toujours rester là, cela ne pouvait que lui faire du bien, d'observer un peu les gens, ne pas les perdre de vue. Avant, elle adorait faire ça. Elle prenait plaisir avoir ici une tête heureuse, un homme fier de ce qu'il était. Là, une jeune femme déprimée, triste, qui avait l'air de ne plus rien attendre de la vie, et puis qui finissait par reprendre espoir, comme si le train qu'elle allait prendre allait l'emporter vers le bonheur, et non vers Londres. Avant, elle aimait ça. Aujourd'hui, elle ne trouvait aucune consolation à observer cet homme entre deux âges qui marchait, s'appuyant sur une canne, l'air d'avoir passé la plus mauvaise journée de sa vie à tel point que l'on croirait qu'il sauterait sur le premier regard qu'il croiserait.

Pendant son absence, une chose avait été sûre. Elle avait appris à aimer sa passion encore plus. Elle n'était pas devenue folle grâce à son frère, oui, mais grâce au chant et à la danse, aussi. Elle avait chanté et dansé tous les jours, oubliant ses propres soucis, ses problèmes. Elle avait tout fait passer par sa voix, et elle s'en était bien tiré. Pourquoi ne pas essayer, maintenant ?

La Cooper prit la guitare qui reposait avec sa valise, se fichant bien de qui pouvait la voir, la juger ou commenter ce qu'elle faisait. Elle en avait besoin. Les passants qui la longeaient ne revêtaient plus aucun intérêt pour elle. La jeune fille commença à chanter.

Who Says, who says you're not perfect ? [Lien haha]

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Aujourd'hui était un jour sans cours comme beaucoup de personnes pouvait aimer. Des journées où l'ont fait la grasse matinée, où l'ont profites du beau temps et si jamais le soleil ne pointe pas le bout de son nez, on s'occupe en faisait nos devoirs en avance, en lisant ou encore en restant seul dans son coin et profiter. Mais ça, c'est en général. Il ne fallait pas compter sur Lucas, qui, sans le vouloir, venait d'au moins gâcher la grasse matinée de ses compagnons de dortoirs dont la plupart étaient ses amis, d'ailleurs. Le pire était qu'il ne s'était lui même rendu compte de rien, sinon, il se serait arrêté depuis belle lurette ! Effectivement, les garçons de Gryffondor avaient pu voir un Lucas se lever d'un bond de son lit (Pour ceux qui avaient les yeux ouverts, du moins), tout en pyjama et les yeux bien clos mais un air effrayé coincé sur le visage malgré tout. Et ceux qui n'étaient pas encore réveillés à ce moment là ne tardèrent pas à l'être, quand le Sands se mit à hurler comme un fou que la fin du monde était pour bientôt et qu'ils allaient tous y rester, sorciers, moldus, loups-garous, bref toutes les créatures possible et inimaginable, qu'il n'en resterait rien et que se serait dans d'atroces souffrances que cela se passerait. Malgré les coussins qu'il reçu dans la tête pour qu'il se taise, malgré les "Lucas !" qui essayait de le rappeler à l'ordre pour laisser les garçons dormir, le jeune homme continuait à s'agitait, bougeant frénétiquement les bras, hurlant toujours qu'ils allaient bientôt tous mourir... Et puis Edwin lui envoya un seau d'eau sur la tête, directement sortit du robinet d'eau froide de la salle de bain. Lucas se réveilla en sursaut, regardant Edwin avec des yeux ronds, se demandant pourquoi il venait de faire ça. Finalement, ceux qui ne sauraient se rendormirent après cela lui expliqua qu'il venait de se prendre pour un Professeur de Divination.
C'était pour ça que Lucas, peu fier de lui, s'était levé, douché et habillé, avait prit un bloc note et un crayon de papier et c'était dirigé vers Pré-au-Lard puisque de toute façon ils en avaient le droit. Le préfet allait souvent à la gare quand cela allait mal, voir le visage des gens, parfois heureux, parfois triste, arrivait à le réconforter étrangement. Il adorait se mettre sur le même banc et de dessiner, certes mal, ce qu'il voyait autour de lui. Les détails incongrus des trains, les têtes des passants, leurs habits, leurs chapeaux, la totale. Il y avait des animaux, parfois, aussi. Mais à Pré-Au-Lard, toutes les personnes étaient sorcières et c'était donc avec amusement qu'il relevé aussi ce qu'ils pouvaient avoir sur eux comme affaires de magie; Parfois, il voyait une baguette dépasser d'une poche, parfois c'était un collier bizarre qui devait surement faire penser à son propriétaire qu'il était protégé de quelque chose, parfois c'était un chapeau de sorcier bizarre, parfois même c'était de la nourriture pour hiboux qu'il voyait tomber des poches des passants, ce qui l'amusait énormément. Comment ne pas se rendre compte que l'ont est en train de perdre quelque chose ? Après tout, on devrait le sentir non ? Heureusement pour les gens autour de lui, jamais il n'avait vu quelqu'un perdre sa baguette magique. Sinon, il se serait levé et l'aurait rapportée, tout de même. Il est là pour dessiner, pas pour laisser les gens paniquer car ils ne retrouvaient plus quelque chose qui leur était cher et surtout vital dans ce monde-ci.
Tout ça pour dire qu'il était arrivé à Pré-Au-Lard, dans la gare dont il était en train de penser avec nostalgie car ça faisait un moment qu'il n'était pas venu et c'était dirigé vers son banc. D'habitude, il n'était jamais utilisé, mais là, il y avait une jeune fille, qui de dos lui faisait penser à quelqu'un, mais il n'arrivait pas à remettre le nom dessus. Ce n'est que quand il entendit la jeune fille gratter et surtout chanter qu'il la reconnue : Alex Cooper... Alex ? Mais ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu ! Il s'était inquiété, lui ! Il avait même envoyé un hibou du Château avec une lettre pour elle, mais il n'avait pas eu de réponse. Pourtant, le hibou était bien revenu et sans la lettre accrochée à sa patte ! Sur le coup, il avait pensé qui lui été arrivé quelque chose... Puis après il en était venu à l'explication qu'elle n'avait pas eu envie de lui parler, ou alors qu'elle devait l'éviter. Ecoutant un petit peu la chanson, il vint se placer à côté d'elle et la laissa finir sa chanson, pas persuadé qu'elle se soit rendue compte que quelqu'un venait de s'assoir à côté d'elle.

"Moi je dis que tu es parfaite !" tenta t-il en un sourire, tentant juste de faire remarquer qu'il était là et qu'il ne voulait pas faire peser sur la situation en lui sautant dessus en lui disant qu'il s'était inquiété, cela aurait fait, même si 'était le cas, une réaction disproportionnée.