Comme à son habitude, Catalina avait été désorganisée, très désorganisée. Ce fichu exposé lui était complètement sorti de la tête. Elle détestait les exposés et ce depuis toujours. Ils n'arrivaient jamais à rentrer dans sa tête et elle se retrouvait tout le temps à bafouiller en ayant l'air d'une idiote. En plus, elle risquait de rougir, ce qui lui était insupportable. Du coup, elle avait un peu fait exprès d'oublier cet exposé. Ses colocataires de dortoirs le lui avait rappelé la veille et elle avait passé la soirée à faire des recherches, le composer, puis à le répéter mentalement dans sa tête. Presque comme une Serdaigle, exceptée qu'elle n'avait pris aucun plaisir à le faire.

Elle arriva à la salle de cours juste à temps. Le professeur n'en fit rien, il avait l'habitude qu'elle soit très dernière minute. Elle relue un peu ses notes, alors que le professeur présentait le programme du cours. Deux élèves firent leurs exposés, puis se fut son tour. Une boule dans son estomac se tordit alors qu'elle s'avançait devant la classe. Le professeur lui dit qu'elle pouvait prendre la parole, elle se racla la gorge.

"Bonjour à tous, aujourd'hui je parlerais des métamorphomages. Mon exposé traitera de si selon moi, c'est un don ou un handicap. Je commencerais par faire une petite révision sur les capacités des métamorphomages."

La première partie avait été plutôt facile, c'était maintenant qu'elle devait faire appel à sa mémoire. Elle avait au moins le droit à une petite feuille de note. Elle regarda brièvement les élèves dans la classe, certains ne l'écoutaient pas et ça lui allait très bien, mais plusieurs regards étaient braqués sur elle. Elle se maudit intérieurement, sentant son visage se chauffer. Si un seul élève faisait une remarque sur ses joues rouges pivoines, il en verrait de toutes les couleurs ! Elle prit une inspiration avant de continuer.

"Les métamorphomages sont des sorciers qui se transforment à volonté, sans douleur, sans baguette et sans potion, en animaux ou en humains. Ils peuvent ainsi prendre l'apparence de n'importe qui, mais il faut qu'ils aient vu la personne pour pouvoir se transformer en celle-ci. Il y a un effort de concentration euh..." Elle s'arrêta un court moment, essayant de se rappeler de la suite. "Il y a un effort de concentration sur ce qu'ils souhaitent changer qui doit être fait avant toute tentative et euh... Contrairement aux euh..."

Elle eut un soudainement un blanc de mémoire et elle ne savait plus trop ce qu'elle devait dire. Elle regarda rapidement sa feuille de note en faisant de son mieux pour la suite.

"Con-contrairement aux animagi, on ne peut pas devenir métamorphomage par l'apprentissage ou les connaissances, on l'est dès la naissance. Vous le constater surement autant que moi, rares sont ceux ayant cette capacité."

Voyant que tout allait bien, elle continua avec un peu plus d'assurance.

"Maintenant, rentron dans le vif du sujet. Il faut avant tout savoir que les métamorphomages sont très sensibles à leur émotions. Lorsqu'ils ressentent de puissants sentiments, la chevelure se colorie. Pour quelqu'un qui aime se faire discret ou qui n'aime pas démontrer ses sentiments, cela peut être un grand handicap. Avouons-le, les métamorphomages attirent beaucoup l'attention, donc avoir cette capacité n'est certainement pas une bonne chose pour tous. De plus, lorsqu'ils ne vont pas bien, ils ont beaucoup de difficultés à maitriser leur pouvoir."

Elle fit une courte pause, en jetant un coup d'oeil furtif à sa feuille pour être certaine de bien connaitre la suite.

"Malgré les mauvais côtés que certaines personnes peuvent ressentir, être métamorphomages peut être vue comme un don. Cela comprend de nombreux avantages, dans le métier choisi par exemple. Celui d'auror est un excellent exemple, car la personne n'aura rien à étudier pour la partie dissimulation et déguisement de la formation et elle réussira tout de même haut la main. Avoir cette capacité peut être un grand atout dans plusieurs situations."

Elle lue les quelques mots qu'il lui restait à dire sur sa feuille de note.

"En conclusion, seul la personne concernée peut décider de si c'est un don ou un handicap. Il n'y a pas vraiment de réponse à la question, cela dépend de la personnalité de chacun."

Elle poussa un soupir de soulagement et elle sourit, elle avait plutôt bien réussi ! Elle balaya la classe de son regard bleu perçant afin de voir si les élèves n'avaient pas de question.

Il n’était guère dans les habitudes d’Ethan de se présenter à des cours supplémentaires, encore moins lorsqu’il réussissait ce cours haut la main. La raison de sa présence au cours de cet exposé n’était aucunement académique. C’était purement et simplement par curiosité et intérêt pour le sujet abordé. Il y avait deux semaines de cela, à la fin d’un cours de métamorphose, l’élève avait approché le professeur afin de lui demander s’ils allaient bientôt étudier la matière liée aux êtres capables de se transformer à la volonté. Malheureusement, cette matière n’était pas prévue au plan de cours cette année, ce qui déçut le Serdaigle. Il aurait bien aimé étudier ce sujet. Voyant cette déception dans son regard, le professeur lui avait tout de même proposé de se présenter à l’exposé auquel il était présent actuellement.

Lorsque la Gryffondor présenta son sujet, un énorme sourire apparut sur son visage. Il n’avait pas prêté particulièrement attention aux deux personnes qui était passé juste avant, mais celle qui se tenait timidement en avant avait toute son attention. Les métamorphomages. En voilà un sujet qui l’intéressait. Ce genre de mage devait être très puissant pour qu’ils aient un titre bien à eux. Peut-être même qu’il apprendrait à le devenir lui-même un jour en écoutant la Rouge et Or. Ethan se devait d’écouter attentivement la jeune fille s’il voulait espérer en apprendre le plus possible sur le sujet.

La première partie concernait les capacités desdits «métamorphomages». Ces sorciers avaient le pouvoir de se transformer à volonté et sans aucune contrainte en ce qu’ils désiraient, que ce soit des humains ou des animaux. Tout ce qu’ils avaient à faire, c’était de se concentrer sur ce en quoi ils désiraient se transformer pour que leur souhait soit exaucé. Cela impressionnait énormément le Serdaigle qui espérait maintenant obtenir ce pouvoir. Définitivement, il n’était pas venu ici pour rien.

Après avoir hésité et rougi quelques instants, la présentatrice continua sa présentation, faisant éclater la balloune du Bleu et Bronze. En effet, elle venait de révéler que ce don unique ne pouvait pas être acquis, mais qu’il était plutôt reçu dès la naissance de du sorcier. Heureusement, elle aborda légèrement un autre sujet : les animagi. Il ne savait rien d’eux et décida qu’il ferait plus tard sa petite recherche personnelle sur le sujet. Pour l’instant, il devait continuer d’écouter la présentation, car, même s’il lui pétait impossible de devenir un métamorphage plus tard, cela démeurait un sujet intéressant.

En écoutant plus longuement le sujet, Ethan apprit que l’une des plus grandes faiblesses était que la couleur de leurs cheveux changeait selon leurs émotions, les rendant beaucoup trop facilement remarquables. Malheureusement, aux yeux du jeune sorcier, il s’agissait là d’une énorme lacune, surtout dans le cas de quelqu’un de timide ou qui désirait rester effacé au coeur d’une foule. Avoir les cheveux qui passaient par toutes les couleurs du prisme lumineux n’étaient guère avantageux en situation où la discrétion était de rigueur. Finalement, il était bien content de ne pas avoir reçu ce don à la naissance. Il ne désirait pas particulièrement être remarqué.

Lorsque la Gryffondor expliqua qu’il était avantageux pour un sorcier désirant devenir Auror d’être né métamorphomage. Certes, ils devaient pouvoir réussir leur formation en dissimulation et déguisement sans réellement étudier, mais cela n’enlevait pas le fait qu’ils avaient des problèmes à contrôler leur transformation lorsque leurs émotions étaient trop fortes. Or, le métier d’Auror était tout de même l’un des plus stressants et des plus dangereux qu’il connaisse. Il devait être extrêmement difficile de contrôler leurs émotions lors des situations auxquelles ils doivent faire face. Ce pouvoir n’était pas assez stable pour qu’on puisse lui faire une confiance aveugle. Voilà quelque chose de gênant qu’il devrait faire remarquer à la présentatrice.

Lorsqu’elle eut terminé son exposé, la Lionne eut l’air totalement soulagée et satisfaite. Elle avait fait une belle présentation malgré le stress qui avait pu être remarqué. Elle avait sûrement mis beaucoup de temps dessus pour être certaine de réussir. Il était maintenant le temps des questions.

Avant même qu’il eut le temps de poser sa question, une Serpentarde leva sa main et lui demanda s’il était possible de camoufler certains changements avec un produit de coloration pour les cheveux. C’était une bonne question. Peut-être que cela répondrait même à la question qu’il se posait lui-même. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

«Excusez-moi, ce n’est pas que je veux faire mon rabat-joie, mais je trouve qu’il y a quelque chose qui cloche. Je comprends qu’il est très facile à un métamorphomage de devenir Auror à cause de leur don pour se transformer. Cependant, cette transformation est très instable lors de fortes émotions, ce qui est courant dans ce métier. S’ils ne peuvent même pas utiliser de la coloration pour cheveux pour cacher leur pouvoir, je suppose qu’ils doivent passer un test de contrôle de leurs émotions avant de pouvoir être officiellement nommé Auror. Est-ce que tu sais si un tel procédé est appliqué au Ministère de la Magie? Ou peut-être qu'ils utilisent une autre stratégie afin que leurs missions d'infiltration ne soient pas trahies par une perte de contrôle des émotions.»

Sans douter des efforts que chacun pouvait mettre dans l'idée de se renseigner sur dans quel pétrin les élèves de ce château étaient fourrés, Annabeth trouvait le temps long. Au bout de cette année, les ASPICS l'attendaient avec un grand sourire un peu moqueur, histoire qu'elle se ronge bien les ongles pour rien, puisque acquis ou non, ce n'était pas ses examens qui allaient influencer sa vie future de moldue exemplaire. Cependant, elle mettait un point d'honneur à faire en sorte de les réussir brillement, comme la bonne élève qu'elle avait toujours été. Et si ça avait été toujours comme sur des roulettes pour la jeune fille, cette année ça pouvait changer à cause de l'ambiance pesante dans le château. Tout ça n'affectait pas que son travail scolaire puisque ça touchait également à son bien-être, du coup la jeune fille n'était pas au meilleur de sa forme, sa dernière année ne se passait pas du tout comme prévu et rien ne semblait s'arranger. Elle connaissait plus ou moins l'existence de l'Armée de Dumbledore qui avait été remis au goût du jour par l'intervention d'une étudiante, et à la base ça ne devait être qu'une organisation comme les autres, sauf que finalement, avec l'arrivée d'un directeur dictateur à la tête de Poudlard, selon la Poufsouffle les membres de cette organisation devraient agir. D'accord c'était risqué pour leur avenir dans le château mais cette envie de sortir de cette crainte constante ne devrait-elle pas suffire à tous les convaincre d'agir. D'un autre côté, il y avait son amie qui essayait de faire bouger les choses, s'aidant de son statut de préfète-en-chef mais disons qu'elle ne disposait pas d'une même sécurité à garantir à ses adhérants. Et qu'en plus l'union du groupe était plus que bancale, la française l'avait bien vu au début du mois dernier.

Tout ça pour dire que la situation n'était pas prête d'aller bien dans le meilleur des mondes, la jeune fille avait l'impression d'étouffer et même si plonger dans le travail semblait être une porte de secours, elle savait très bien que ça ne l'aidait pas du tout pour son épanouissement mais jusqu'à présent, elle n'avait rien trouver de mieux à faire. Et quand il ne s'agissait pas de ses propres affaires, alors elle essayait d'aider les autres, c'était toujours la même routine, fatiguant et lassant à la fin, Annabeth ne trouvait plus rien de magique à ce qui était pourtant l'une des plus grandes écoles de magie au monde. C'était triste à dire mais telle était les conséquences des événements, elle se perdait dans ce genre de pensée, désireuse que les choses bougent. En tant que l'une des premières à se plaindre, la française s'impliquait de son mieux même si ce n'était pas toujours le comportement qu'elle serait tentée d'adopter en premier lieu. Elle faisait des efforts, ce n'était pas le problème, enfin le sien était plutôt l'impression de stagner dans toutes les tâches qu'on lui avait confié. Et encore, la seule chose qu'elle n'avait pas l'impression d'avoir raté était son escapade dans le bureau directorial même si elle était certaine que ses trouvailles avaient été nettement moins importantes que les autres. La conclusion qu'elle avait pu tiré de ce soir là c'était qu'elle n'avait aucun talent d'enquêtrice, en revanche elle savait faire preuve de courage et c'était déjà un point positif. Oui, de temps en temps ça lui arrivait de voir du bien dans ce qui lui arrivait de faire.

Une progression qui l'aiderait sans doute à l'avenir, dommage quelle n'ait pas réussir à exprimer ses efforts un peu plus tôt pour les exploiter un peu plus dans sa vie quotidienne à Poudlard. Il était un peu tard maintenant mais elle se réjouissait de voir que d'autres n'auraient pas le même destin qu'elle sur ce point là. En pensant à ça, la personne qu'elle visait n'était autre que la jolie quatrième année de Gryffondor qui essayait tant bien que mal de réussir son exposé. Il y avait des hésitations et ce n'était pas le devoir le plus structuré du monde mais dans l'ensemble c'était pas mal. Annabeth avait l'impression de se revoir au moment où elle avait proposé son exposé sur les Étoiles Polaires, mais en plus jeune et sous l'insigne d'une autre maison. Et les cheveux aussi, la française n'était pas blonde en revanche elle aurait bien aimé. Lors de son exposé, certaines personnes avaient daigné l'aider à monter sa note en levant la main pour poser des questions. Sur le coup, la jaune et noire n'avait pas été si heureuse que ça mais maintenant elle remerciait amplement ceux qui avaient participés, elle savait que c'était important et donc elle s'appliquait à aider les autres quand elle participait à d'autres exposé. C'était la moindre des choses qu'elle pouvait faire. Bon, elle n'aimait pas prendre la parole alors elle attendait généralement de voir si son aide était vraiment nécessaire ou non, et si ça l'était – comme le cas actuel – elle posait sa question. Et en général ça n'avait rien d'une connaissance particulière mais d'une réponse personnelle, donc une question facile et non-piégée.

« Lors du début de ton exposé, il me semble que tu as précisé que ton travail traiterait de si selon ton point de vue être un métamorphomage est un handicap ou plutôt un don. Seulement, par la suite tu as étudié les deux points cas de manière générale et impersonnelle. J'ai bien aimé, je trouve que c'est mieux de porter un regard neutre sur tout ça mais maintenant pourrait-tu nous donner ton avis sur la question ? Si tu devais être une métamorphomage, comment penses-tu que tu le verrais ? Je n'attends pas une réponse très précise non plus parce que ne l'étant pas tu peux pas vraiment savoir, alors une réponse approximative me suffira. »

Le cours de métamorphose ne faisait pas partie des préférés d’Astride, c’était même un de ceux dans lesquels elle avait les moins bonnes notes, excluant le vol, matière qu’elle avait dû abandonner après ses BUSEs pour des raisons évidentes, à savoir son manque d’équilibre, de précision et sa condition sportive complètement inexistante. Pourtant, elle y apprenait toujours des choses intéressantes et amusantes également, c’était un cours ludique où pratique se mêlait à la théorie, mais ce qui la dérangeait dans tout ça était certainement le manque de rationalité. La Poufsouffle avait l’habitude de voir des formules, des définitions tout un tas de choses bien carrées et bien réglementées qui lui permettaient de définir avec précision un périmètre bien particulier. Sauf qu’en métamorphose, l’intuition entrait beaucoup en jeu et c’était ça qu’elle avait du mal à appréhender. Evidemment, ça ne l’empêchait pas de beaucoup aimer la théorie et apprendre toujours des tonnes de choses sur les sorciers. Aujourd’hui, elle venait de prendre place pour assister aux exposés de plusieurs de ses camarades et elle avait sorti son carnet de note, histoire de ne pas oublier de détail, les exposés faisaient partie du programme scolaire et en oublier une partie risquait d’être pénalisant pour ses examens de fin d’année.

"Bonjour à tous, aujourd'hui je parlerais des métamorphomages. Mon exposé traitera de si selon moi, c'est un don ou un handicap. Je commencerais par faire une petite révision sur les capacités des métamorphomages."

C’était le troisième exposé depuis le début de l’heure et pourtant, Astride était bien loin de s’ennuyer. Elle aimait beaucoup apprendre de cette manière-là puisque les informations personnelles de ses camarades lui permettaient souvent de faire le lien avec les choses qu’elle avait pu lire dans différents bouquins et donc de savoir si ses interprétations étaient justes ou erronées. Il n’était pas simple de comprendre ce qu’avaient voulu écrire les auteurs, et elle s’était retrouvée bon nombre de fois à attendre gentiment devant le bureau d’un professeur pour que celui-ci vienne lui expliquer une notion qu’elle n’avait pas compris. En l’occurrence, la Gryffondor qui venait de prendre la parole s’exprimait fort bien mais ne semblait pas être très à l’aise devant son auditoire. La jaune et noir pris donc bien soin de ne pas trop la regarder fixement pour ne pas augmenter son malaise et pris soin de prendre constamment des notes, histoires de pouvoir rester concentrer sur sa feuille. Finalement, la jeune fille s’en sortit plutôt bien malgré quelques petits bugs qui auraient pu arriver à tout le monde et termina tranquillement mais avec un air extrêmement soulagé. Astride plaignait toujours les personnes stressées car il était difficile d’être au maximum de ses capacités lorsqu’on ne maitrisait pas son degré de nervosité, c’était sans doute pour cette raison qu’elle avait voulu garder sa feuille, choix judicieux compte tenu de la panique que tout le monde pouvait voir en la regardant.

"En conclusion, seule la personne concernée peut décider de si c'est un don ou un handicap. Il n'y a pas vraiment de réponse à la question, cela dépend de la personnalité de chacun."

La jeune fille hésitait à poser une question, elle ne voulait pas l’embarrasser davantage et craignait de lui poser une colle sans le vouloir. Il n’y avait rien de pire que de ne pas savoir répondre à une question et c’était pour cette raison qu’Astride détestait cette partie de l’exposé. C’était le moment où l’on pouvait voir si un élève avait vraiment bien travaillé ou non, simplement parce qu’il devait parfois sortir un peu des délimitations générales de son sujet et donc montrer qu’il avait creusé un peu plus en profondeur et le maitrisait dans sa globalité. Mais pendant que la Poufsouffle hésitait bêtement d’autres élèves eurent beaucoup moins d’états d’âme et levèrent la main tour à tour pour intervenir, la rouge et or semblait s’en sortir plutôt bien ce qui conforta la jeune fille dans l’idée qu’elle pouvait à son tour mettre son petit grain de sel dans son exposé. Elle dut tout de même attendre qu’Annabeth, sa super amie de septième année et Capitaine de l’équipe de Serpentard ait terminé de prendre la parole pour le faire à son tour. Evidemment, comme toujours, elle espérait que la personne interrogée aurait la réponse à sa question, il serait vraiment dommage qu’elle lui fasse baisser sa note alors que ce n’était pas du tout son objectif. La jaune et noire savait qu’elle pouvait toujours chercher la réponse dans un bouquin à la fin du cours, mais il était dommage de se priver d’une interaction qui pouvait se révéler pertinente si elle ne faisait pas un lamentable flop du fait de sa complexité. Toutefois, Astride restait confiante, elle n’allait pas non plus demander une information trop difficile à trouver. Elle finit donc par lever la main avant de se racler la gorge discrètement pour donner à sa voix un timbre plus clair.

« J’aurais voulu savoir comment devient-on Métamorphomage ? J’avais cru comprendre que c’était héréditaire, mais est-il possible qu’on puisse l’être sans qu’aucun membre de sa famille ne le soit ? Ou alors qu’on le devienne au cours de notre vie sans s’en être jamais rendu compte auparavant ? » Demanda-t-elle le plus distinctement possible. « Je crois avoir lu dans un article qu’un sorcier avait essayé de le devenir au cours de sa vie, mais je ne sais pas vraiment s’il y est arrivé, est-il possible de l’apprendre ou est-ce simplement un don comme celui de voyance par exemple ? Tu as cité les animagi tout à l’heure, et là, pour le coup, il y a un véritable apprentissage derrière, du coup je n’en sais trop rien en fin de compte… »

D’ailleurs, elle se demandait franchement comment elle s’était débrouillée pour oublier une information aussi capitale. Elle n’allait pas tarder à passer ses BUSEs, c’était un peu inquiétant d’ignorer ce qu’était un Métamorphomage à ce stade de son apprentissage. Mais bon, elle devait s’estimer heureuse, il lui restait encore du temps de révision devant elle et ce genre d’exposé était justement le bon moment de se remémorer certaines informations et faire travailler sa mémoire. Malheureusement, il lui permettait également de se rendre compte qu’il lui restait du travail, beaucoup de travail.