Le calme règne dans le dortoir des Gryffondor. La nuit bat son plein, les respirations sont posée. Chez les filles, les lumières sont éteintes depuis longtemps. Même les plus jeunes pipelettes sont fatiguées après une journée de cours bien remplie. Du coté des garçons, il a eut du grabuge jusque tard mais à deux heures passé, c’est finit. La lune est voilée par une couche de nuages annonçant certainement le mauvais temps du lendemain. Rien que de voir ce spectacle par la fenêtre, j’ai envie de resté cloitré sous mes couvertures. Seulement cette nuit, il va se passer quelque chose de très intéressant. Depuis plusieurs semaines j’ai un plan en tête. A vrai dire cette idée m’est venue depuis les premiers jours de la mise ne fonction de la super brigade de faux cul du nouveau directeur. Pour une fois je n’ai rien dis à Taylor, qui aurait pu tout faire foirer comme elle est bien trop bavarde. C’est une quiche, elle y peut rien. Non, au lieu de ça, j’ai préféré me confier à mon cher Flynn. Il n’est pas mon meilleur ami pour des prunes de toute façon. J’estime que l’heure pour agir est enfin arrivée. En bas de pyjama, je sors de mon lit en faisant le moins de bruit, histoire de réveiller personne.
Flynn est peut être plus vieux que moi mais il dort quand même comme un gros bébé. Je le secoue assez pour lui faire ouvrir les yeux.

- Psst, c’est l’heure, je murmure lorsqu’il réagit enfin.

Le temps qu’il émerge, j’enfile un t-shirt et une veste en laine noire, de manière à passer inaperçu. On ne risque pas de croiser Seth ce soir, il a été suspendu ce mois ci sans raison, ni Hailey que j’ai vu monter se coucher plus tôt ce soir. Au pire on tombera sur un préfet boulet mais je pense que ça ira. On se prépare depuis un moment à faire notre petit coup monté au directeur. A pas de loups, nous sortons du dortoir et traversons la salle commune. Cette nuit, il va s’agir de s’infiltrer dans le bureau de Blackman, faire notre petite affaire et surtout, en ressortir vivant ! C’est très silencieux qu’on descend les escaliers. Ils ne nous font pas de cadeau ces petits cons. Ils tournent et virent sans prévenir. Je suis certain qu’on a perdu dix bonnes minutes pour atteindre le premier étage. Toujours pas de rôdeurs en vue, nous sommes seuls. La porte est enfin devant nous. Maintenant, faut l’ouvrir. Elle est forcément fermée à clé, Blackman n’est pas non plus stupide.

- Bon, on ya va ? On ne recule pas et on fonce faire le coup de l’année ?

Je regarde mon meilleur ami d’un air déterminé mais surtout amusé. C’pas tout les jours qu’on va pouvoir pénétrer un bureau du dirlo’ a la con, détruire les décrets imposés aux élèves et aux professeurs et les remplacer. Le tout en une nuit. Et sans se faire griller. J’en ai conscience, on risque de se faire renvoyer mais sincèrement, cette ligue de serpent idiot me sort par les trous de nez. Non pas que je les aime pas, ils sont juste trop imbus d’eux même pour être intelligent. Puis la répression par les ordres. On n’est plus au moyen âge merde ! Je dois l’admettre, ils m’agacent avec leurs privilèges à la con. Ils n’y a pas de sang moins pur que d’autre, pas de sorciers plus méritant. Bon y’a des boulets partout mais la méthode appliquée n’est pas la bonne. Puis Blacki me parait bien trop rigide pour le rester. On va juste l’énerver un peu, non ?

- A toi l’honneur ! Ouvre nous la porte s’il te plait très cher.

Je laisse la passage à Flynn, qui avec ses deux ans de plus que moi devrait réussir les doigts dans le nez ce petit tour de magie. Dès que la porte sera ouverte, nous auront accès aux décrets et on pourra en faire qu’on en voudra !

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Ca fait pas mal de temps que j’ai pas fais de connerie avec Flynn et rien que d’y penser je suis tout motivé. La nuit nous entoure calmement alors qu’on arrive vers le bureau du directeur. On sait très bien que les décrets y sont entreposés et je pense qu’on va y foutre le feu avant de partir en scred. Mais d’abord il faut rentrer et personnellement, je suis pas assez bon en sortilège pour tante quoi que ce soit. C’est pas faute d’aller en cours, juste que ma magie est un peu brutale. Dès que je jette un sort, ça marche mais ça fait du bruit ou c’est suivit d’un éclair pas hyper discret. Je crois que c’est ma baguette qui fait pas, elle est un peu rêche et rude. En même temps je suis pas un modèle de finesse et de patiente, ça se ressent peut être dans ma magie ? Je préfère laisser mon ami se charger d’ouvrir la porte. « Alohomora. » Efficacité prouvée et rapide, la porte s’ouvre délicatement sans trop de bruit de serrure. Je le gratifie d’un sourire satisfait en constatant que personne n’a encore rapliqué, c’est qu’on se doit d’être discret « Allez, au boulot ! Mais on traîne pas, hein, j'suis sûr qu'doit y avoir des rondes dans l'coin. » Evidemment qu’il doit y avoir des rondes dans le coin, mais si on referme derrière nous personne ne devrait se dire en passant que tiens, il y’a du monde là dedans. Surtout si on est discret... Flynn pousse la porte délicatement et me laisse entrer. Nous voilà enfin dans l’antre du directeur, ce type qui ne devrait mériter que mon indifférence mais qui m’inquiète par ses agissements. Je referme la porte derrière nous. Aucun bruit dans le couloir, je suis certain que personne ne nous à prit sur le fait. En dehors du fait que le dirlo’ est peut être encore dans son bureau, on ne craint rien. A peine le nez tiré, je suis satisfais par le fait d’être complètement seul dans cette pièce. On est dans le bureau du directeur ! Je me retiens presque de sauter sur place tellement je suis grisé par l’interdit. Je respire dans un grand sourire en observant chaque recoin de la pièce. Les murs tapissés, le bureau recouvert de papiers, les bibliothèques pleines d’ouvrages ... Cette pièce est immense et sur le mur du fond, ils sont là. Ces foutu décrets qui nous font nous soumettre aux membres de la BSBP.

- Matte les ces foutu décrets, accrochés au mur à nous narguer là ...

J’avance jusqu’au mur et me plante en dessous. Tout le monde en a prit connaissance au moins une fois dans le château. Personne ne peut passer à coté puisqu’on en parle partout. Quick et sa bande ne se privent pas non plus pour nous rappeler tous les jours qu’ils sont là, bien présent. Je fronce les sourcils en attrapant la chaise derrière le bureau. Au moins, vu le poids massif du bois, elle sera stable quand je grimperai dessus ! Je jette un regard à Flynn qui traine là, tout aussi heureux d’être là que moi. Il va me manquer l’année prochaine. Mon meilleur pote se casse à la fac, ou pas d’ailleurs. J’en sais trop rien, on parle pas trop de ça tous les deux. Baguette en main, je grimpe sans grande délicatesse sur la chaise parfaitement molletonnée du directeur, en vue de mettre le doigt sur les décrets.

- Tiens Flynn, soufflé-je en décrochant le premier décret, j’sais pas encore c’qu’on va en faire mais ça va chauffer ...

Dans le même geste je descend les autres et je les passe à mon meilleur ami, histoire de pas manquer de me casser la gueule en descendant de la chaise. Sans faire trop de bruit, je la remets à sa place sans pour autant enlever les traces de mes chaussures. De toute façon Blackman va savoir que quelqu’un est venu ici alors à quoi bon ... tant qu’il ne l’apprend qu’après qu’on soit parti, ça me va ! Ils sont là, dans leur cadre en verre tout mignon et noir, avec leurs airs supérieurs. Je déteste ces décrets qui nous oppressent. Même si notre action de ce soir ne changera pas grand-chose, je suis certain que dès demain il y en aura des tout nouveaux tous neufs, mais au moins ils sauront qu’on n’est pas contents.

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