[DILEMME] La fanfare rose à pois vert : les éléphants domineront le monde ~ LIBRE Pouffy

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

[Dilemme] La fanfare rose à pois vert : les éléphants domineront le monde

B

on. D'accord. Parfait. Elle allait mourir. Adieu à Alwyn et Dafydd dixit les frères les plus aimés du monde ; adieu à sa mère et à son père trop longtemps perdus de vue ; adieu à Yasha la meilleure amie qu'elle ait eu ; adieu à Elian, Clidwyn et Astride ses seuls vrais amis en plus de Yasha ; adieu à son chat adoré qui serait bien seul sans elle ; adieu à sa couette chérie et à sa collection de cartes de chocogrenouille ; adieu à Slevin qu'elle n'aurait jamais réussit à comprendre ; adieu à ses tous ses rêves qu'elle ne pourrait jamais réaliser à cause de cette mission suicide ; et même adieu à Ryan, Livy & Judith, et tous les autres qui faisaient de sa vie un presque enfer de persécutions.....

Bref, Katellig avait beaucoup d'adieux mentaux à faire ; mais malheureusement pas assez pour échapper à son destin.... ou plutôt aux dizaines de paires d'yeux curieux posés sur sa personne depuis qu'elle était montée sur cette table de la salle commune des Poufsouffle, vêtue en tout et pour tout d'une robe verte pomme -certainement considérée comme immonde par toute personne normalement constituée mais comme ultra-mignonne par Katellig (cele signifiait-il donc qu'elle n'était pas normalement constituée?!). Robe sur laquelle trônaient fièrement des tas et des tas d'éléphants roses à pois verts. Oui oui, vous avez bien lu : éléphants roses à pois vert! Des couleurs allant aussi bien ensemble que Slevin McGregor et Ryan Quick.... Ce qui expliquait certainement les regards horrifiés et/ou hilares et/ou stupéfiés de la population jaune et noire de l'école. Ou bien étais-ce la faute de la peluche d'éléphant rose recouverte de pois verts qu'elle maintenait fermement contre sa poitrine comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage ou, dans notre cas, de l'unique bouclier capable de la garder en vie (bien que vu son expression de Kat-au-bord-de-la-syncope ça n'avait pas l'air très efficace). A moins que ce ne soit simplement à cause du fait que la si terriblement timide et discrète (pour ne pas dire fantomatique) Katellig Llewelyn ait osé braver sa peur panique de la foule pour se présenter sous ce jour des plus étrange?

Quoi qu'il en soit, la scène semblait comme provoquée par quelques vapeurs d'une quelconque potion délirante.... Mais même les rares qui connaissant un tant soit peu Kat devaient se demander sérieusement si elle n'avait pas un peu abusé su philtre de paix ; mais pourtant il n'y avait ici aucune supercherie. Il s'agissait bien de Katellig, sobre de toutes les façons possibles (bon, avouons qu'elle avait néanmoins bu le matin-même sa fiole journalière de potion) et semblait bien décidée à faire un discours.... Au sujet très coloré, vu les vêtements!

La singularité de la scène (et de la tenue) avait au moins eu le mérite de faire cesser les discussions. Si personne n'avait écouté, elle aurait surement renoncé à ce plan qui lui semblait de plus en plus ridicule et stupide -et surtout suicidaire. Mais bien que Katellig soit tout sauf courageuse et qu'elle ne rêve sur l'instant que d'aller s'enterre sous ses couvertures ; elle avait donné sa parole d'honneur à Alwyn de faire tout ce qui était en son pouvoir pour réunifier leur famille. Et si pour cela elle devait lutter de toutes ses maigres forces contre sa nature phobique, elle le ferait. Pour cela, elle avait décidé de poursuivre les efforts qu'elle faisait depuis quelques mois avec l'aide de Yasha ; et de suivre le conseil (avisé?) de Dafydd : pour se débarrasser de son appréhension, rien de mieux que d'avouer à un grand nombre quelque chose de très personnel -que personne en dehors de sa famille proche ne connaissait.
Et elle en était arrivée là, à lutter désespérément pour ne pas mourir d'asphyxie (ne pas arrêter de respirer, ne surtout pas arrêter de respirer), pour se souvenir de comment parler, de retenir ses larmes de nervosité ainsi que les incontrôlables tremblements de son corps....

Katellig se sentait comme une sorcière face à son bûcher ; néanmoins sa potion l'empêchait de passer directement au stade de "je me consume de peur". Priant de toute ses forces pour que Merlin lui donne du courage, elle réussit finalement à élever une voix tremblotante et complètement inaudible :

« Je.... Je..... Je suis fan des éléphants roses à.... à pois vert depuis aussi longtemps que j....je m'en souvienne. J....j'aime le rose, le vert, les éléphants et euh..... c'est que c'est.... enfin c'est parce que je..... »

Elle fut coupée par un membre de son involontaire public qui lui fit remarquer que son numéro de cirque était très marrant mais que ça serait quand même mieux si elle mettait du son. Bien sur, Katellig était trop gentille et trop impressionnée pour lui rétorquer que ce n'était ni un spectacle de cirque, ni un spectacle pour faire rire -ni un spectacle tout court. Et que cela contait énormément pour elle. Non, à la place elle se contenta de rougir comme une pivoine, de bégayer de plus belle une sorte de mélange de gallois traditionnel et d'anglais ; avant de réussir de justesse à reprendre son épreuve de survie :

« Pardon!!! Je disais que.... Je disais que je suis passionnée par les éléphants roses à pois verts depuis que je suis toute petite car mon père m'avait offert cet éléphant que j'en étais tombée amoureuse et que j'étais entrée en période ou tout devaot être assorti à Babar -ma peluche- sinon quoi je faisais la grève de la faim!!!! Et je porte donc une chemise de nuit assortie, le dernier résultat de mon obsession pour les éléphants roses à pois verts!!!!! » Voilà qui était plus clair, et bien plus ressemblant à un discours que ce qu'elle avait pu produire auparavant.... Sauf qu'elle avait finalement bien oublié de respirer entre chaque mots et que si son discours n'était plus inaudible c'était parce que.... elle criait plutôt que de parler ; incapable de contrôler sa voix à cause de cette vague d'appréhension si intense, si renversante que même le philtre de paix n'arrivait pas à contenir ses émotions extrêmes.

ELLE L'AVAIT FAIT!!! Elle avait réussit!!!! (ce qui ne signifiait pas que tout le monde avait compris son racontar délirant, loin de là). Un sourire immense éclaira soudainement le visage crispé et en larmes de Katellig....
....qui choisit ce moment là pour s'évanouir comme une pierre, finalement submergée par le trop plein d'émotions.

Après cet épisode, elle aurait tout le loisir de regretter sa passion pour les éléphants roses à pois vert vu que cela l'avait mené à l'épisode le plus humiliant de sa courte existence.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Les fêtes de Noël étaient passés rapidement, trop au goût d'Annabeth qui jugeait qu'elle n'avait pas eu le temps de faire tout ce qu'elle aurait désiré pendant ses vacances. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'elle avait paressé, au contraire, elle n'était jamais rester sans rien faire, tâchant d'équilibrer son temps de travail avec celui passer avec sa famille qui, petit à petit, était de reprendre une allure de famille normale et surtout unie. On ne pouvait pas lui reprocher de n'avoir rien fait, et on ne pouvait pas dire non plus qu'elle avait été dans la faute quand elle n'avait pas profiter de ses nombreuses heures à ne pas trouver le sommeil pour gratter du temps pour travailler. Elle avait juste eu trop de choses à faire pour le temps qui lui avait été accorder, le bon côté des choses c'est que les prochaines vacances de Noël elle n'aurait plus à se soucier de cette charge de travail que lui procurer sa scolarité à Poudlard. Enfin, bonne chose, pas totalement, la française n'était pas si enjouée que ça à l'idée de quitter définitivement le château mais elle n'avait pas le choix, c'était une évidence. Cette fin donnerait juste l'occasion à la famille Costland de se retrouver et en soit, ce n'était pas une chose si mauvaise.

En attendant que ce temps heureux revienne, et que la famille revive des aussi beaux jours que ceux d'un passé lointain, Annabeth avait encore des tas de choses à vivre. Sans sa petite famille même si elle aurait eu grand besoin de son grand frère pour l'épaule à certains moments. Si seulement elle n'avait pas été la seule sorcière des trois enfants, l'enfant du milieu, la seule fille, celle qui n'avait pas autant de place que les autres sur l'album qu'il lui avait été offert à Noël. Au début, on ne voyait pas la différence, les trois enfants occupés le même espace, par moments on voyait leurs trois petites têtes ensemble, se tenant par les mains, mais cette période n'était qu'un bref passage de l'album. Il arrive un moment où Annabeth n'a pas plus trop sa place, et pour cause, elle est à Poudlard, la famille vie mais sans elle, les photos se prennent mais elle n'est pas là. On devine parmi ces quelques photos prises de ces années que les seules où elle est présente sont prises durant les périodes hors-scolaire. Normal, elle revient chez elle lors de chaque vacance. Et de son enfance, aucune trace de sa scolarité parce qu'elle ne met pas son uniforme là-bas, ça ne servirait à rien. Et ici ? Les appareils moldus ne fonctionnent pas, ça ne servirait à rien d'essayer. Pourtant, sa scolarité bien que magique et donc unique dans le cas de son entourage, trouverait sa place, elle comptait bien laisser des marques de son passage à Poudlard même dans des photos. Et quoi de mieux que si elles pouvaient bouger, elle avait l'intention de s'offrir ce petit appareil qui pourrait lui permettre de prendre des photos, ça serait bien et il lui semblait si bête de ne pas y avoir penser plus tôt.

Il faudra qu'elle prenne des photos avec Astride avec toutes les deux leurs nouveaux insignes. Oui, voilà que Annabeth pensait à toutes les choses et les personnes qu'elles voudraient rajouter plutôt sur cet album qu'elle tenait actuellement dans ses mains. Elle avait des tas d'idées, tellement qu'elle aurait pu encore y penser un moment tout en feuilletant les pages de l'album qu'elle avait déjà parcouru une cinquantaine de fois depuis le jour où elle l'avait reçu. Seulement, un événement perturbant dans la salle commune la fit sortir de ses pensées et ses yeux finirent par se braquer sur le centre de l'attention actuel. Une fille de son âge qu'elle ne tarda pas à identifier, Katellig qu'elle s'appelait. Elle ne la connaissait pas spécialement, elles étaient aussi discrète l'une que l'autre, pourtant, à sa manière, la galloise essayait de s'affirmer. Enfin, c'est ce que la française en déduisait par cette prise de parole en plein milieu d'une salle commune des blaireaux bondés. Enfin, elle parlait mais on ne comprenait pas grand chose, voir rien du tout. De sa place, Annabeth ne comprenait rien mais pouvait percevoir sans mal la panique dans les yeux de sa camarade. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Et en plus dans un tel accoutrement ? Etait-elle devenue folle ? Ou alors quoi ? Intriguée mais surtout inquiète pour la jeune fille, la capitaine en charge de l'équipe de Poufsouffle cette année se leva de son fauteuil et se fraya lentement un chemin vers la table sur laquelle Katellig recommençait son discours après avoir entendu la plainte d'une personne – qui en passant, Annabeth aurait bien corrigé d'une quelconque manière pour se moquer ainsi de la jeune fille.

« Pardon!!! Je disais que.... Je disais que je suis passionnée par les éléphants roses à pois verts depuis que je suis toute petite car mon père m'avait offert cet éléphant que j'en étais tombée amoureuse et que j'étais entrée en période ou tout devaot être assorti à Babar -ma peluche- sinon quoi je faisais la grève de la faim!!!! Et je porte donc une chemise de nuit assortie, le dernier résultat de mon obsession pour les éléphants roses à pois verts!!!!! » Oui, cette fois, il était clair que sa camarade était en train de délirer complètement, c'était bien risquer de tenter une prise de confiance de cette manière quand on savait ne serait-ce un minimum sa difficulté en public. Peut-être même qu'elle avait encore plus de mal que Annabeth qui avait pourtant eu pas mal de mal lors de sa dernière prise de parole devant un auditoire déjà trop grand pour elle, d'ailleurs, était-il la peine de préciser qu'elle avait raté l'exposé en question parce qu'elle avait incapable de dire tout ce qu'elle avait à dire. Comment c'était passé cette épreuve pour Katellig ? Etait-elle déjà passer ? Ça promettait vu que la jeune fille venait tout juste de tomber dans les pommes après avoir fini sa déclaration.

Alarmée, Annabeth redoubla d'effort contre la foule qui se laissa plus facilement dépasser par cette silhouette bondissante en quoi elle s'était transformée pour venir en aide à Katellig. Enfin près d'elle, elle s'agenouilla et lui tapota doucement la joue dans une faible tentative de la ramener parmi eux mais elle ne semblait pas encline à voir dans quoi elle s'était fourrée toute seule. « Soyez gentils et poussez vous un peu, il lui faut de l'air, de l'espace et surtout pas un nombre pareil d'yeux braqués sur elle quand elle se réveillera. Si certains d'entre vous ont besoin de sortir c'est le moment, elle vous en sera reconnaissante. » Ce n'était absolument pas dans les habitudes de la française d'agir de telle manière mais sous l'urgence, elle avait été un peu autoritaire. Ça ne lui ressemblait pas forcément mais c'était efficace, certaines personnes sortirent tandis qu'une personne l'aida à transporter Katellig sur un canapé où il l'allongèrent. Beaucoup de gens avait été coopératifs, c'était une bonne chose, de l'air elle en aurait là, mais encore fallait-il qu'elle se réveille assez tôt et pour l'aider, Annabeth ne savait pas quoi faire, elle n'avait pas les connaissances nécessaires, c'était quelque chose qui à l'époque lui était passé complètement au-dessus de la tête pour des raisons dont elle ne se souvenait pas.

Autour d'elle, les élèves restants ne se sentait pas plus inspirée pour l'aider, et de plus, c'était comme si on comptait sur elle pour faire quelque chose, comme si sa prise des choses en main avait fait d'elle une personne qui savait parfaitement ce qu'elle faisait et qu'il fallait suivre. Ce n'était bien sûr, absolument pas le cas et elle regrettait presque de n'avoir rien fait, peut-être que quelqu'un d'autre aurait agit au lieu de tout bonnement décider de partir en croyant qu'une personne compétente gérer l'affaire. « S'il-te-plaît Katellig, réveille-toi. Dis moi que ça va, ouvre les yeux. » La française faisait de son mieux pour calmer sa voix qui trembler légèrement sous le coup de la panique. « Si quelqu'un à une idée pour l'aider, qu'il fasse signe, sinon écartez-vous, il ne faudra pas qu'elle soit trop bousculée quand elle se réveille. » Dit-elle en s'adressant à ceux rester à côté. Dans sa déduction, ça ne devrait pas être trop grave puisque le malaise n'avait eu lieu que pour une une question de stress sûrement, pas de quoi alarmer les urgences – même si ce n'était pas le terme exact dans ce monde – ni donner du sucre où quoique ce soit. A moins qu'elle ne se trompe, elle connaissait si peu Katellig...