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[ANNEE 2019 - 2020][EXPOSÉ] La botanique et son utilisation médicinale. [Tous les élèves]
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Message(#) Sujet: [ANNEE 2019 - 2020][EXPOSÉ] La botanique et son utilisation médicinale. [Tous les élèves] [ANNEE 2019 - 2020][EXPOSÉ] La botanique et son utilisation médicinale. [Tous les élèves] EmptyMer 1 Jan - 14:42

Astride n’arriva pas spécialement en bon état à son cours de botanique ce matin. Pourtant, c’était de loin le cours qu’elle préférait depuis qu’elle était arrivée à l’école il y a sept ans, environ, mais aujourd’hui, c’était un peu particulier. C’était le jour J, celui où elle devait présenter son exposé devant toute sa classe, exposé qui serait, évidemment, noté par ses camarades et qui ferait éventuellement l’objet de questions auxquelles elle aurait aimé pouvoir répondre sans se tromper. La Poufsouffle travaillait cet événement particulier depuis un bon moment déjà, passant des soirées à la bibliothèque à récolter un bon nombre d’informations dans les bouquins, mais c’était plus fort qu’elle, il avait fallu qu’elle reste éveillée une partie de la nuit à retravailler chaque petit détail de ce qu’elle allait dire et à apprendre son texte par cœur pour ne pas avoir à s’aider de ses feuilles. Elle s’était donc couchée bien plus tard que d’habitude et une fois dans son lit, la jeune fille avait eu beaucoup de mal à fermer l’œil tant elle craignait le cours du lendemain. A dire vrai, réviser avant de dormir n’avait pas été particulièrement judicieux, chaque erreur lui avait mis une pression supplémentaire et un trou de mémoire inattendu avait achevé de l’angoisser totalement.

Toutefois, alors qu’elle pénétrait dans la salle, Astride tenta tant bien que mal d’afficher un visage le plus impassible possible et elle se dirigea rapidement vers le bureau du professeur, non sans laisser au préalable ses affaires sur une table du premier rang. Elle aurait aimé relire une fois encore ses notes, mais le professeur était déjà là et elle ne voulait, de toute façon, pas avoir l’air d’être peu sûre d’elle devant ses camarades qui ne manqueraient pas de profiter de cette faille pour lui poser des questions un peu désagréable. Bien sûr, ce n’était pas valable pour ses amis, qui, elle le savait, resteraient certainement de marbre jusqu’à la fin, mais ce n’était pas le cas de beaucoup d’autres de ses camarades qui seraient trop contents de la mettre au pied du mur s’ils en avaient l’occasion. En tant que née-moldue, la Poufsouffle savait qu’elle pouvait être amenée à subir des intimidations plus ou moins implicites de la part de bon nombre d’élèves et même si elle avait fini par s’y faire avec le temps, elle ne pouvait pas s’empêcher de faire preuve d’une extrême prudence. Astride attendit donc sans bouger que son professeur lui permette de commencer son exposé et elle se tourna vers le tableau pour inscrire à l'aide de sa baguette l’intitulé exact de ce qu’on lui avait demandé.

« Bonjour à tous. » Déclara-t-elle lorsque tout le monde fut enfin installé. « Comme vous pouvez le voir, mon exposé portera sur l’utilisation médicinale des plantes en botanique. Vous pourrez me poser toutes les questions que vous désirez à la fin. »

La Poufsouffle espérait avoir été relativement claire, elle ne voulait pas être interrompue en plein milieu de son exposé par un de ses camarades car elle était plus que persuadée que cette intervention la déstabiliserait et qu’elle oublierait la moitié de ce qu’elle avait à dire. Elle préférait encore les voir noter un tas de questions pièges sur un bout de papier et attendre la fin de ce qu’elle avait à dire pour tout balancer en un seul bloc. Elle serait de toute façon bien plus détendue lorsqu’elle aurait parlé pour la simple raison qu’elle n’aurait plus à se demander si elle n’avait pas oublié quelque chose ou s’il n’y aurait pas un blanc dans ce qu’elle allait dire, chose qui était son pire cauchemar. Elle serait donc nettement plus apte à se servir de sa tête pour éclairer un ou deux curieux s’il y en avait. Qui plus était, Astride avait tout de même conscience d’avoir beaucoup travaillé son exposé, tous les bouquins de la bibliothèque traitant de ce sujet n’avaient plus aucun secret pour elle et il lui aurait paru étonnant que quelqu’un parvienne à lui demander quelque chose qu’elle ne savait pas considérant la façon dont elle avait emmagasiné les tonnes de renseignements que lui fournissaient ses recherches.

« L’utilisation des plantes en médecine est à l’origine instauré par les moldus, ils appellent ça la phytothérapie. Ils utilisent de très nombreuses plantes pour lesquelles les recherches ont démontré certaines vertus thérapeutiques. Historiquement, on utilisait les plantes pour combattre la maladie dès 3000 avant J.-C, mais on ne maitrisait pas parfaitement cette technique du fait des faibles connaissances des plantes de l’époque. Toutefois, cette pratique c’est très nettement développée et les plantes étaient encore le remède le plus fréquemment utilisé jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale à la suite de laquelle les médicaments de synthèse ont remplacé petit à petit les plantes. Malgré cela, de nombreux chercheurs continuent à s’intéresser aux vertus thérapeutiques des plantes partout dans le monde et obtiennent parfois d’excellents résultats. »

Commencer son exposé par un flashback historique  version moldue était sans doute un peu risqué, surtout compte tenu de ce qu’il se produisait actuellement au sein du château, mais la jeune fille avait acquis la conviction depuis longtemps qu’il ne servait à rien de renier ses origines et que le mieux qu’elle avait à faire était justement de les affirmer. Astride avait toujours été fière de ce qu’elle était parce qu’elle avait une famille formidable qu’elle n’aurait voulu quitter pour rien au monde. Certes, elle n’avait pas forcément eu une enfance merveilleuse et sa vie actuelle était un peu compliqué du fait des deux mondes totalement différents qu’elle était obligée de gérer en parallèle mais elle restait positive et considérait qu’elle appartenait aussi bien à l’un qu’à l’autre et que personne n’avait le droit de la juger inapte à appartenir à un milieu qu’elle considérait comme le sien. Alors certes, il y avait un juste milieu dans tout ça, crier sur tous les toits qu’elle était une née-moldue dans un environnement tel que celui instauré par le nouveau directeur était de la folie, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devait le dissimuler aux yeux de tous, sachant que tout le monde était au courant parmi les élèves, elle avait subi assez d’attaques provenant des sang-purs pour ne pas l’ignorer.

« Dans le monde des sorciers, les choses n’étaient pas vraiment différentes mis à part que les plantes sont restées nettement plus présentes en médecine puisqu’elles sont toujours très utilisées dans différentes potions. Les botanistes étudient depuis toujours les plantes magiques et ont découvert pour certaines d’entre elles qu’elles constituaient des remèdes pour certaines maladies,  ces remèdes étant parfois bien meilleurs et plus efficaces qu’une potion ou un sortilège. » Expliqua la jeune fille, consciente qu’elle ne se faisait pas des amis parmi les amateurs de potions. « Cependant, au fil du temps, les gens ont commencé à considérer que les plantes avaient l’avantage d’être sans danger ce qui n’était pas toujours le cas pour les médicaments, ce qui n’est pas tout à fait vrai. Bien que les plantes soient utilisés en médecine non conventionnelle, plus couramment appelée médecine douce, elles peuvent elles aussi présenter leur danger et il ne faut pas faire preuve de négligence lorsque l’on s’en sert. »

Astride marqua une pause pour que tout le monde ait le temps d’assimiler ce qu’elle venait de dire, voire de s’endormir, pourquoi pas, elle ne pouvait pas vraiment savoir si son sujet passionnerait ou pas son auditoire, de ce côté-là, elle n’était pas particulièrement objective. La médecine douce était ce qui avait passionné la Poufsouffle depuis qu’elle s’était rendue compte que le domaine médical et paramédical était ce qui l’intéressait le plus. Toutefois, elle pouvait comprendre que ce ne soit pas le cas de tout le monde. Déjà, en botanique, elle voyait en permanence des élèves qui semblaient s’enquiquiner comme des rats morts et elle en arrivait souvent à se demander pourquoi ils avaient choisi de continuer cette matière pour leurs ASPICs alors que, visiblement, ils n’étaient pas du tout passionnés, loin de là, même, par ce qu’ils faisaient. Cependant, elle reconnaissait sans mal avoir eu de la chance de découvrir très tôt ce pour quoi elle était faite, il était donc bien normal que certains de ses camarades n’osent pas abandonner une des matières principales enseignée au château juste au cas-où le chemin qu’ils choisiraient d’emprunter se servirait ne serait-ce qu’un minimum de ce cours. Et puis, ils avaient du mérite, elle ne savait franchement pas comment elle aurait réagi si elle avait dû faire que des choses qu’elle n’aimait pas pendant sept ans. Abandonner n’était pas son genre, mais il y avait des limites à ce qu’elle pouvait supporter.

« Je peux vous citer de nombreux exemples d’utilisation des plantes ayant des effets négatifs ou positifs, ce pourquoi il faut être particulièrement prudent. Prenons la mandragore, que vous connaissez tous. Cette plante est le seul remède existant de nos jours qui constitue un antidote à de nombreux sortilèges puisque le filtre de mandragore permet de ramener les personnes ensorcelés ou métamorphosées à leur état d’origine. Bien sûr, ce traitement comme tous ceux qui existent de nos jours, possède ses limites, un vampire ne peut pas espérer redevenir un être humain lambda grâce à ce  filtre, par exemple. Vous avez tous entendu parler de l’histoire de la Chambre des Secrets, je suppose, si vous vous êtes intéressé à l’histoire de Poudlard. Eh bien, les nombreux élèves victimes du serpent qui envahissait les couloirs de l’école et qui se sont retrouvés pétrifiés, ont été soignés grâce à ce filtre si particulier. Toutefois, vous avez sans doute eu l’occasion d’étudier ces plantes fascinantes lors d’un cours de botanique, dans ce cas, vous savez que le cri de la mandragore peut nous être fatale, c’est donc une plante à manipuler avec une extrême prudence. » Dit-elle simplement, se rendant bien compte qu’à force de parler de prudence, elle allait finir par endormir toute la classe. « Je vous parle de cette plante en particulier car c’est celle que vous connaissez normalement le mieux, mais il en existe bien d’autres avec des effets diverses et variés, comme, par exemple, le bubobulb permettant de soigner les blessures irritantes, le livèche qui permet de préparer des filtres de confusion, ou encore l’alihotsy qui pousse à l’hystérie quiconque en avale. »

L’histoire de Poudlard était un livre qu’elle avait lu et relu des tonnes de fois. Avant d’entrer à l’école en premier lieu, parce qu’elle partait vers un univers inconnu et qu’elle avait eu besoin de se rassurer et donc d’en apprendre plus sur le bâtiment qui allait l’héberger, la façon dont se déroulait les cours, comment étaient les élèves, les professeurs et ce qu’elle allait avoir à apprendre. Désormais, lorsqu’elle repensait à la décision que ses parents et elle-même avaient pris lors de ses onze ans, elle se demandait très sincèrement comment elle avait pu être aussi dingue mais surtout comment sa famille avait pu l’être. Recevoir une lettre venant de nulle part lui annonçant qu’elle était capable de pratiquer la sorcellerie devait lui avoir fait un choc énorme, même si elle n’était plus vraiment capable de se souvenir des détails de cet événement à l’heure actuelle, mais alors entre la surprise et la décision qu’elle avait dû prendre, elle se demandait encore pourquoi elle n’était pas allée s’enfermer dans sa chambre pour se cacher dans un placard et ne plus jamais en ressortir. Désormais, cet univers était devenu son univers, tout lui était connu, elle savait pas mal de choses même si elle continuait à en apprendre tous les jours grâce à ses camarades de classe, mais elle ne pouvait s’empêcher de se questionner. Et si c’était à refaire, en aurait-elle vraiment été capable ? Cette décision avait été motivée par l’opération du Saint-Esprit, elle ne voyait pas comment ça aurait pu être possible autrement.

« Personnellement, j’ai la conviction que la médecine douce est une médecine d’avenir pour le monde moldu car elle permet de limiter l’utilisation de molécules plus chimiques et aura donc, sur le long terme, un effet positif pour l’environnement et est tout aussi efficace quant à ses propriétés curatives.  Le souci pour le moment reste que de nombreuses personnes ont plus confiances en une médecine plus traditionnelles avec des médicaments de synthèse ou qu’en une médecine par les plantes dont les résultats restent tout de même plus aléatoires.  La médecine douce est considérée comme dépassée par un certains nombres de personnes, même s’il reste des personnes qui croient encore pouvoir exploiter cette branche et la moderniser pour la rendre plus attractive. Pour le monde sorcier, en revanche, je pense que l'utilisation des plantes va rester encore pour un moment très répandue et qu'elle se développera même davantage puisqu'on acquiert quasiment tous les jours de nouvelles connaissances permettant d'innover dans ce domaine. »

Ils n’étaient pas obligés de la croire sur ce coup-là, la jeune fille avait simplement énoncé ses croyances et sachant qu’elle voulait travailler plus tard dans la médecine douce, elle ne pouvait pas franchement se permettre de dire qu’elle pensait que c’était nullissime et que les personnes qui s’y accrochaient avaient tort de le faire. Au contraire, elle se prenait un peu pour une révolutionnaire capable de faire progresser les choses dans ce domaine. Bien sûr, ce ne serait pas tout de suite, elle n’avait pas ni les connaissances ni les compétences nécessaire pour tenter une telle évolution, mais elle avait bon espoir de réussi à les acquérir dans un avenir plus ou moins proche. Bien sûr, elle ne prétendait pas du tout que la médecine douce allait tout remplacer, elle avait conscience que certaines maladies nécessitaient un traitement plus lourd, comme le cancer, par exemple et qu’elle ne pourrait pas arriver la bouche en cœur avec ses petites plantes devant un patient mourant pour lui expliquer qu’en choisissant les plantes il avait la possibilité de s’en sortir, non, ce n’était pas du tout le but, mais il était tout à fait possible qu’avec un peu de patience et beaucoup de temps, la médecine douce reprenne petit à petit sa place que ce soit dans le monde des sorciers ou dans le monde des moldus puisque, désormais, les potions un peu plus chimiques avaient tout de même nettement plus de poids que de simple feuilles de thé, considérées tout juste bonnes pour lire un avenir approximatif.

« Je vous remercie pour votre attention. »

Sur ces bonnes paroles, la jeune fille lança un léger sourire à son professeur resté dans le fond de la classe avec un carnet de note durant tout l’exposé. Astride avait fait exprès de ne pas le regarder pour éviter de paniquer si elle le voyait écrire trop souvent sur son petit carnet et elle le regrettait un peu, désormais, car elle ignorait totalement si elle s’en était bien sortie ou non. Toutefois, elle conserva un visage serein et tenta tant bien que mal de contrôler le tremblement de ses mains. Les exercices oraux n’étaient pas ce qu’elle appréciait le plus mais elle travaillait dur pour devenir plus à l’aise et elle avait conscience d’avoir fait du chemin depuis son arrivée à l’école.
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