[ANNEE 2019 - 2020] "Nous jugeons des autres par leurs actions, de nous-mêmes par nos intentions" (Élé & Faust) [TERMINÉ]

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Quelques jours et ce seraient les vacannnces! Yoouuupiii!!! Élé avait fichtrement hâte que celles des cinquièmes années arrivent! Travaux par-dessus travaux, examens par-dessus examens... Elle avait l'impression que Noël n'arriverait jamais, et pourtant, il se rapprochait de plus en plus. Pourtant, l'approche des vacances lui faisaient repenser un peu plus tôt à la lettre qu'elle avait reçu de ses parents... Elle leur avait tout d'abord écrit pour leur faire savoir la date à laquelle elle allait prendre le Poudlard Express en direction de Londres, afin qu'ils puissent venir la chercher à la gare. Elle avait tant de choses à leur raconter! D'abord, elle avait fait tous ses exposés en bonne et due forme et avait ainsi impressionnée certains enseignants. Ensuite, et bien qu'elle ne puisse affirmer cela avec certitude pour le moment, ses examens s'étaient bien passés. Certes, il en restait, mais c'était des examens préparatoires en vue des BUSE's, et ceux qui restaient étaient ceux de métamorphose pratique et de sortilège théorique et pratique. Rien qu'elle ne maîtrisait pas. Il y avait aussi le côté plus personnel.... Ses parents avaient entendus parler de Clydwin, son meilleur ami, mais ne savait rien de leur nouvelle relation amoureuse récente... Elle avait hâte de leur dire qu'elle avait développé une relation plus qu'amicale avec lui. De toute façon, ses parents s'en faisait une bonne image de lui, dû à ce qu'elle leur avait raconté sur son sujet. Mais tous ses plans tombaient à l'eau, songeait-elle avec amertume. Alors qu'elle marchait dans les couloirs du troisième étage, en direction de la Grande Salle, pour dîner, elle ressortit la lettre qu'elle avait reçu le matin même par hibou. Bien sûr, ses parents n'utilisaient pas de parchemin ni d'encre, du papier normal, la plupart du temps écrit à la main, mais ça ne les empêchait pas d'utiliser son hibou. De toute façon, ils se voyaient mal envoyer le facteur poster une lettre à Poudlard. Avec ses doigts, elle déroula à nouveau la lettre et la relut pour la dixième fois:

Ma très chère fille,

Tout d'abord, je suis bien contente de recevoir une lettre de ta part par hibou. J'imagine que tu lui avais donné l'instruction de venir me voir seulement quand je serais seule? Je te dis ça parce que je suis très occupée ces jours-ci et que ton hibou a eu l'idée de me faire une de ses frousses en cognant contre le carreau de la vitre... de la toilette, pendant que j'y étais. Tu pourras le remercier, mes clients auraient trouvé ça particulièrement étrange qu'un hibou m'apporte du courrier. Si je t'écris aujourd'hui, ce n'est malheureusement pas pour te confirmer que nous serons là pour t'accueillir à Londres. Je suis désolée de t'en informer à la dernière minute, mais j'ai obtenu un contrat de décoration intérieure assez important au Québec. C'est dans le cadre d'une nouvelle émission télévisée... Je ne t'explique pas tout le concept, mais ils ont retenu mes services dans le cadre de cette nouvelle émission, et, bon... le tournage commence au début janvier, mais je dois être présente dans les préparatifs dès la semaine prochaine. Tu m'en vois vraiment désolée, Éléonore, j'aurais beaucoup aimé passer les Fêtes avec toi, surtout qu'on ne s'est pas vu de tout l'été. Tu ne m'as même pas raconté ton voyage scolaire en détail, mais je comprends que tu souhaites m'en parler autrement que par lettre. J'espère tout de même que tu es contente pour moi? Je vais passer à la télévision =) .

J'espère aussi ne pas trop te causer de tracas avec cette nouvelle de dernière minute. Avais-tu acheté ton billet? Si oui, pourras-tu te le faire rembourser? J'espère que ce ne sera pas si compliqué pour toi...

Je t'embrasse et j'ai très hâte de te revoir l'été prochain...

Bisous ma puce,
Maman qui t'aime

P.S. Papa fait dire allo et t'embrasse aussi.

Tout à la re-lecture de sa lettre, Élé ne se rendit pas compte qu'elle était arrivée au bord des marches qui descendent vers le deuxième étage. Elle mit un pied devant l'autre et, au lieu de marcher sur le plancher comme elle s'y attendait, tomba dans le vide. Elle essaya de se rattraper mais un de ses pieds s'accrocha dans une sangle de son sac. Elle dévala ainsi les marches, dans un chaos des plus total, avant d'arriver au pied des marches, mal en point. Elle avait l'impression que sa colonne vertébrale avait heurté un angle droit des marches et l'élançait affreusement. Une de ses jambes étaient toujours emmêlée dans la sangle de son sac à dos, la plupart du contenu de son sac s'était renversé un peu partout dans les marches, puisqu'il était ouvert, et elle sentit un liquide coulé le long de sa tempe. Elle devina sans peine qu'elle s'était cognée le front aussi et qu'elle saignait, mais n'osa pas vérifier puisque ses bras semblaient en état de choc, incapables de se soulever. Étendue au bas de l'escalier, elle se demandait si un sauveur quelconque allait la trouver et l'aider à se relever. Cependant, elle trouva ça un peu idiot de rester couchée là à attendre quelqu'un alors qu'elle pourrait essayer de se relever. Avec son bras droit, elle essaya de saisir la rampe mais arrivé à une certaine hauteur, elle lâcha un cri et son bras retomba mollement contre son corps. Elle avait dû se faire mal à l'épaule puisqu'elle n'arrivait plus à le lever à une certaine hauteur. À ce moment-ci, elle sentit une présence derrière elle et se retourna avec peine, prête à lui demander de l'aide, lorsqu'elle réalisa que c'était Faust, un Serdaigle qu'elle n'appréciait pas beaucoup à cause de ses préjugés sur les nés-moldus, comme elle. En plus, il était à la BSPB, elle n'avait donc pas le droit de prononcer le moindre mot à sa présence. Serrant les dents, elle essaya à nouveau de se lever en prenant appui sur les marches, mais tous ses membres tremblaient, peinant à la soulever.

" Est-ce que ça te dérangerait d-de m'aider... s-s'il-vous-plaît? " finit-elle par demander en bégayant un peu, tous ses nerfs meurtris par la douleur qui émanait de la quasi-totalité de ses membres.

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D'ici peu, les élèves de Poudlard seraient en vacances puisque Noël approchait à grand pas. Un grand soulagement pour la plupart et même si Faust ne trouvait pas sa sixième année particulièrement difficile, il était soulagé à l'idée de quitter le château quelques semaines afin de remettre un peu d'ordre dans ses idées mais surtout de s'organiser, de prévoir une stratégie à adopter vis-à-vis de son rôle dans la BSPB. Parlons-en de cette brigade du directeur, leur mission était visiblement de clarifier les choses au niveau des statuts de sang et c'est là que les décrets intervenaient. Contrairement à ce qu'il avait bien pu dire à ses amis, il n'arrivait pas tellement à limiter les dégâts, tout ce qui était sorti à présent était vraiment contraignant pour les élèves dits ''inférieurs''. Lui qui ne partageait pas les même préjugés que la majorité des Sang-Purs se trouvait bien coincé dans cette situation, il avait bien trop de liens dans ce château pour trouver de la crédibilité aux yeux du directeur et c'était en quelque sorte un miracle qu'après quatre mois il se trouvait encore enrôle dans le groupe. Montrer une facette plus sombre, agir différement avec de nombreuses personnes, cette année il jouait un rôle. Bien que ça ne le dérangeait pas particulièrement de se mettre dans la peau de quelqu'un d'autre pour arriver à ses objectifs, cette fois c'était différent. Les enjeux étaient nettement plus importants, et en plus de laisser publier des décrets, il n'arrivait pas à rapporter ne serait-ce qu'une information utile. Il faisait un bien piètre enqueteur, et le reconnaître n'aidait pas à ses changements d'humeur. Et bien sûr il avait fallût qu'Arabella rajoute son grain de sel dans une seconde lettre qu'il avait beaucoup moins apprécié que la première. Elle mettait le doigt sur certains sujets délicats, qui bien sûr ne le tentait absolument pas de répondre, c'est pourquoi il n'avait pas encore deigné lui répondre, chose qu'il n'aurait jamais faîtes quelques jours plus tôt. Encore une fois, l'aiglon ressentait un besoin urgent de se confier à ses parents et de les informer sur ce qu'avait dit sa petite sœur, elle méritait mieux dissait-elle en parlant des nés-moldus. Elle n'allait pas non plus se mettre à les considérer comme inférieur ? C'était fou comme en quelques petites années elle avait changé et puis le ton qu'elle employait dans ses lettres, il avait clairement du mal à supporter.

Faust devait bien l'avouer, il le sentait depuis le début et ses craintes se confirmaient jour après jours, il s'était mis dans une situation très désagréable et son flirt avec la belle blonde des Gryffondors n'avait rien arrangé, il s'était présentée avec une née-moldue, n'ayant aucunement réfléchi au préalable que ça pourrait avoir des impacts quant à l'image de lui qu'il essayait d'installer. Il avait finallement fini par plus ou moins suivre les conseils de Taylor et s'en éloigner sans pour autant cesser de veiller sur elle. Elle était gentille et beaucoup trop naïve, il la sentait des plus vulnérables contre les changements qui entraient lentement en contact avec la vie du château. Ils échangeaient quelques mots, mais il se montrait moins attentionné et beaucoup plus prudent avec elle, il ne doutait pas qu'elle s'en était apperçu mais jusqu'à aujourd'hui elle ne lui avait fait aucun reproche, n'abordant jamais le sujet. Mais se posait-elle des questions ? Faust lui en avait pleins qui le tourmentait, et il était bien heureux de ne pas être en année d'examen, il avait beaucoup trop de choses qui l'inquiétait pour pouvoir se concentrer pleinement sur des tas d'interrogations que ce soit pour les BUSES ou les ASPICS, ces derniers tombant l'année prochaine pour lui.

Faust essayer de profiter de cette année de transmission entre les deux grands examens de Poudlard, du moins du côté travail, il ne mettait pas autant d'archanement dans son travail que les années précédentes. Et cela se voyait, il avait déjà eu à subir les remarques du professeur de potion à ce sujet là. Ça ne l'empêchait pas de fournir un bon travail pour autant, il gardait son sérieux quoi qu'il arrive, d'ailleurs il n'arrivait pas à se débarasser des livres, des amis en quelque sorte, ceux avec qui il passait le plus de temps, beaucoup plus qu'avec Erwan et Alekseï. Tant pis, il essayait de comprendre, de composer au mieux avec, en acceptant ce qui étais. Ces derniers temps il lisait beaucoup plus, et c'est donc avec son sac en bandouillère rempli de deux gros volumes sur l'histoire de la magie que Faust décida de se rendre à la bibliothèque. Sans oublier son nouvel insigne flamboyant qui trônait à côté de celui de sa maison. Des élèves se taisaient à son passage, certains le fussilant d'un regard noir. Il passait outre, essayant de garder une allure normale alors qu'il voulait presser le pas pour rendre leur liberté de parler à ces élèves qui devaient obéir au décret. Le Serdaigle voudrait les rassurer, mais en faisant ça c'était courir à sa perte, si on se disait qu'un des membres de la BSPB, Faust Churchill, laisser les élèves ne pas obéir aux propres décrets de sa brigade, alors il ne réussirait pas à échapper aux ennuis. Et c'est bien là dernière chose qu'il avait envie d'en avoir.

Après être descendu jusqu'au quatrième étage, il ne croisa plus personne alors il se permit de décripser un peu son visage. C'était certain, les premiers jours de vacances, jusqu'à Noël, le jeune garçon se reposerait. Et pas qu'un peu, le but étant qu'il se décontracte, oublie rien que quelques jours son quotidien à Poudlard. C'est un bien étrange désir qu'il éprouvait, le premier de ce genre en six ans mais il fallait bien un début à tout. Il pensait notamment à demander à jouer dans une salle du quartier ou il résidait en dehors de sa scolarité, il pourrait donner une représentation de piano, ou alors accompagner quelqu'un au chant, peu importe tant qu'il pouvait retoucher un piano. Avec tous les évènements, il n'avait même pas songer à jouer, pourtant il aurait pu, il lui aurait suffit de se rendre à la salle sur demande, comme il avait fait plus jeune. Il se souvenait très bien de ce jour, il avait fait plus ample connaissance avec Amara...

L'esprit un peu rêveur, occupé à se souvenir d'un moment heureux de son passé, il mit un temps avant de réagir qu'une silhouette était allongé au bas des escaliers du troisième étage. Un élève était tombé. Ne pensant pas à son statut mais seulement à l'intérêt de la personne en question, il descendit rapidement les escaliers et s'approcha de l'élève, allant pour lui parler. C'était une fille. Et quand elle releva la tête, Faust s'arrêta dans son élan et regarda plutôt Eléonore, la fille qui ne pouvait pas l'apprécier à cause de sa mauvaise compréhension lors de son exposé. « Est-ce que ça te dérangerait d-de m'aider... s-s'il-vous-plaît ? » Elle faisait tout d'un coup moins sa maligne devant lui, elle n'était pas en mesure de se moquer, de lancer des piques et de jouer à la jeune fille fière, elle avait trop de mal à rester debout, la preuve en étant qu'au moment ou elle essayait de s'appuyer sur ses bras pour se relever, elle manqua de rechuter complètement sur les marches. Afin d'éviter que son état s'aggrave alors qu'elle avait déjà l'air assez mal au point comme ça, Faust la retint passant un bras autour de ses épaules. « Je devrais peut-être te laisser là, faible et si impuissante. C'est ce que devrais faire un type comme moi non ? Arrogant et qui déteste les êtres inférieurs. » Les risques ça le connaissait, il ne faisait que ça mais il n'y pouvait rien s'il ne pouvait tout simplement pas abandonner quelqu'un qui a subit une chute apparemment. La laisser pourir là en attendant que quelqu'un vienne la chercher, il ne se le pardonnerait pas. Même si il n'aimait pas cette lionne qui, question préjugés, en avait deux fois plus que lui. Il le lui rappelait avec ses paroles qui allaient en totale contradiction avec ses intentions. Un jour se rentrerait-elle peut-être dans sa tête qu'il est tout à fait admissible qu'elle puisse se tromper.

Doucement et sans prêter attention si elle allait lui rétorquer quelque chose ou non à ce qu'il venait de lui dire, il la déplaça délicatement afin de lui permettre d'avoir une position plus confortable et moins douloureuse, elle termina donc assise sur l'avant dernière marche de l'escalier. « Tu dois être tombé, c'est ça non ? Si tu es tombé du haut de cette partie de l'escalier, tu as du te casser quelque chose. Ou alors tu es vraiment chanceuse. Où à-tu mal ? Je veux dire plus que les autres endroits ou tu aurais simplement pût te cogner sans forcément ta casser quelque chose. » Faust n'était pas expert dans les chutes en tout genre mais puisque la brune avait été incapable de se relever seule, il y avait forcément un problème quelque part. Et pas un petit, à moins qu'elle ne soit tout simplement trop pleurnicheuse. Dans tous les cas l'infirmerie n'était pas loin, il pourrait l'y emmener même si pour cela il fallait remonter les marches en compagnie d'Eléonore qui risquait fort d'avoir beaucoup de mal à faire ça.

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" Est-ce que ça te dérangerait d-de m'aider... s-s'il-vous-plaît? "

Eh oui, Éléonore avait décidé de mettre son orgueil de côté - de toute façon, dans la position qu'elle était, à moitié affaissée au bas des escaliers, il ne lui en restait pas beaucoup, de l'orgueil - et avait demandé à Faust J. Churchill, un Serdaigle considérant les nés-moldus comme étant inférieur, de l'aider à se relever. Elle avait bien essayé quelques secondes auparavant de le faire elle-même, répugnant à lui demander de l'aide, mais son épaule lui avait bien fait comprendre qu'elle refuserait de la soutenir, l'obligeant ainsi à s'abaisser à demander l'aide et le soutien de l'aiglon. Il s'approcha alors d'elle. Ne sachant pas trop qu'elles étaient ses intentions, elle resta interdite, comme surprise de son geste. Il passa un bras autour d'elle et l'aida à se relever, Éléonore s'appuyant contre lui pour pouvoir se remettre sur ses deux jambes.

« Je devrais peut-être te laisser là, faible et si impuissante. C'est ce que devrais faire un type comme moi non ? Arrogant et qui déteste les êtres inférieurs. »

Elle esquissa un pâle sourire en entendant ses paroles. En totale contradiction avec son geste, se dit-elle, puisqu'il venait tout juste de la remettre debout. Il faisait bien sûr référence au préjugé qu'elle avait de lui, c'est-à-dire ses opinions sur les nés-moldus, sans se douter une seconde que c'était justement des préjugés, et que Faust n'avait peut-être pas aucun préjugé sur les personnes comme elle. La preuve, il avait bien sortit avec Judith, non? Éléonore s'était toujours demandé quelle était la vraie relation existant entre Faust et Judith. Tant de méfiance envers ces deux-là... Au départ, Élé et Judith était des amies assez proches, mais les années les avait séparées peu à peu, comme si elles étaient arrivées à un carrefour et qu'elles avaient pris deux chemins différents. Élé était devenue plus intègre, sélective dans ses amies, naturelle, organisée et responsable. Judith avait semblé multiplier les amitiés superficielles, les potins, le magasinage... Élé ne savait plus si elle pouvait lui faire confiance, si elle pouvait vraiment lui confier des choses sans que son secret ne se retrouve dans la bouche d'une de ses amies. Et puis, quand elle avait commencé à fréquenter Faust, la distance s'était agrandie. Éléonore ne connaissait pas grand chose du Serdaigle, elle savait seulement qu'il avait intégré la BSPB, organisation dans l'école anti-moldue et qui régnait en maître sur Poudlard en affichant divers décrets non-égalitaires. Puis après, il y avait eu cet exposé sur la pureté du sang qu'Élé avait détesté. Vraiment, elle ne comprenait rien au lien qui existait entre lui et Judith, encore moins que son amie puisse accepter de sortir avec une personne qui la considérait comme inférieure, puisqu'elle était elle aussi née-moldue. Récemment, elle avait eu vent qu'ils s'étaient distancés un peu... peut-être s'était-elle enfin ouvert les yeux? La mort de sa mère lui avait peut-être donné un choc et elle s'était enfin réveillée? Elle n'en avait aucune idée et ce n'était pas vraiment le moment d'interrogé Faust sur le sujet.

" Ce n'est pas ce que tu es? ", demanda-t-elle en grimaçant, puisque la douleur continuait d'irradier dans tout son corps. " Je veux dire, pas arrogant là, je parle du fait que tu nous considères inférieurs... non? "

Le moment était peut-être venu de mettre les choses au clair? Alors qu'il l'installait de façon plus confortable en position assise sur l'avant-dernière marche des escaliers, elle s'imagina une toute nouvelle théorie. Peut-être que Faust jouait un rôle? Qu'il faisait assemblant ~~(je sais pas comment écrire ce mot xD)~~ et qu'il ne considérait pas les nés-moldus comme inférieurs. Qu'il ne partageait pas vraiment les valeurs de la BSPB. Mais alors dans quel but? Pourquoi toute cette comédie? À quoi ça rimait? Un peu plus de pouvoir pour lui au sein de l'école? De la protection de la part des Serpentards? Une place de choix au sein des prises de décision de Poudlard? Faust la coupa dans ses réflexions:

« Tu dois être tombé, c'est ça non ? Si tu es tombé du haut de cette partie de l'escalier, tu as du te casser quelque chose. Ou alors tu es vraiment chanceuse. Où as-tu mal ? Je veux dire plus que les autres endroits ou tu aurais simplement pût te cogner sans forcément te casser quelque chose. »

Elle était vraiment surprise de la bienveillance de l'aiglon. Depuis quand se souciait-il de son sort? Bon, c'est vrai, elle était en très mauvais état, il avait raison, elle avait sûrement du se casser quelque chose. De mieux en mieux comme journée, se dit-elle, en repensant au fait qu'elle avait apprit dans la matinée qu'elle devrait passer les vacances à l'école, ses parents déclinant sa visite à la dernière minute, remettant leur retrouvaille à l'été prochain. Ça allait faire un an à ce moment-là qu'elle ne les aurait pas vu... Foutument trop long pour des parents aimants. Et puis maintenant, elle s'était cassée quelque chose dans les marches d'escalier de l'école parce qu'elle relisait cette stupide lettre.

" Oui je suis tombée... J'ai été distraite en fait et je n'ai pas vu les escaliers arrivés... C'est ma faute. "

Éléonore s'efforça de faire jouer ses membres l'un après l'autre et d'essayer de discerner ce qui n'était qu'un gros bleu à venir et ce qui paraissait trop sérieux. Elle fit jouer ses deux jambes en premier... tout avait l'air correct, excepté pour sa cheville droite, qu'elle n'arrivait pas à rotater. Probablement une foulure, en espérant que ce ne soit rien de plus sérieux. Puis vint les bras... le gauche était correct, douleur très minime, à croire qu'elle l'avait miraculeusement préservé dans sa chute chaotique. Le droit, par contre, elle arrivait à peine à le soulever: elle avait dû se blesser à l'épaule... peut-être déboité? Elle n'y connaissait rien en anatomie et blessure, mais l'infirmière saurait à coup sûr ce qui n'allait pas chez elle. Il fallait donc qu'elle se rende à l'infirmerie, au quatrième étage, deux étages plus haut qu'ils étaient. Autour d'elle, ses cahiers et manuels étaient dispersés un peu partout, même que la couverture de son manuel de sortilège s'était détaché du reste du livre. Son encre s'était fracassé à terre, il y aviat ainsi de l'encre qui coulait librement sur le plancher et plusieurs gouttes un peu partout dans l'escalier. Il était fichu, de toute évidence. Elle avait devoir demandé à une amie d'en acheter pour elle sur le Chemin de traverse. Le reste semblait correct, son sac n'avait pas l'air trop brisé, il tiendrait le coup jusqu'à la fin de l'année.

"Et bien... je crois que je me suis foulée la cheville droite et que je me suis blessée plus sérieusement à l'épaule droite aussi. Il faudrait que j'aille à l'infirmerie... "

Elle avait pensé que Faust pourrait peut-être la faire léviter jusqu'au quatrième, mais tenir le sortilège tout ce temps était difficile, mais pour un sortilège de base. De plus, elle n'était pas si légère - les gros os, que voulez-vous - et ne souhaitait pas faire une autre chute si le sort ne tenait pas le coup jusqu'au bout.

"... Est-ce que ça te dérangerait beaucoup de m'aider à m'y rendre? Je sais que ça te place dans une position délicate,rajouta-t-elle, pensant à sa position dans la BSPB,mais je vois mal comment m'y rendre autrement... "

Elle espérait ainsi avoir non seulement de l'aide pour la transporter à l'infirmerie, mais peut-être aurait-il le temps de discuter un peu durant le trajet et Éléonore pourrait ainsi essayer de faire la lumière sur la personne qu'était Faust J. Churchill?

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A voir tout ce qui pouvait lui tomber sur le dos, il était facile d'affirmer que ce n'était décidement pas une année pour Faust, peut-être la prochaine qui arriverait serait meilleure, c'est ce que l'aiglon espérait. 2020 ne tarderait pas et il imaginait avec des choses bien meilleures que celles de 2019 qui lui en avait fait bavé parfois, il fallait l'avouer. Il regrettait son rôle dans la BSPB mais il ne pourrait en aucun cas faire machine arrière, ce n'était pas une bonne idée, laisser face à Ryan de pauvres élèves faibles et naïfs pour la plupart. Puis avec ses parents... non, il ne pouvait pas, puis il devait continuer à faire de son mieux même si jusqu'à présent il avait été plutôt inutile. Et en plus de ça, il perdait de nombreux contacts, ce directeur et sa fichue brigade l'embêtait bien, il aurait bien voulût la dissoudre mais Blackman dirigeait tout et ce n'était pas le moment de faire n'importe quoi. Une belle façon de finir ou de commencer l'année, il ne tenait pas vraiment à faire parler de lui plus que ça l'était déjà.

Ce n'était pas facile pour l'aiglon de se comporter d'une façon qu'il n'appréciait pas, en plus ça ne collait tellement pas avec sa personnalité et ses relations qu'il commençait à comprendre que de nombreux doutes planaient sur sa personne. Prudent, il essayait de l'être, de plus en plus, alors qu'en silence, caché au fond de lui naissait une crainte qu'il cachait au mieux, la contrôlant encore pour ne pas la laisser exposer sur son visage pour en informer tout le monde. Si ça se voyait alors cela voudrait dire qu'il avait quelque chose à cacher, avec un minimum de déduction tout le monde pouvait en venir à cette conclusion et ce n'était certainement pas bon signe pour lui. Il allait se maîtriser, il ferrait très attention, c'est ce qu'il faisait depuis le début ça ne changerait pas ses habitudes de début d'années. Mais encore fallait-il qu'il puisse tenir le fait de faire attention tout le temps, c'était une source de stress et il n'avait pas envie de devenir fou pour une raison aussi stupide qu'un surplus de pression. Il n'était pas faible. Le problème c'est qu'il avait un bon fond, celui qui ne voulait de mal à personne. Enfin, dans une certaine limite qui se représentait justement en cette situation où il trouva une lionne étalée dans les escaliers dont les grimaces laissaient deviner une très mauvaise chute.

« Ce n'est pas ce que tu es ? Je veux dire, pas arrogant là, je parle du fait que tu nous considères comme inférieurs... non ? » Elle avait de la chance que Faust ai pris la décision de l'aider puisque personne ne se trouvait aux alentours, elle ne devrait pas trop le titiller ou rien que pour lui apprendre quelques leçons il serait capable de la laisser mijoter quelques minutes de plus avant d'atteindre l'infirmerie où il devrait sans doute la conduire au vu de la tête qu'elle faisait. Méchant certes mais elle devrait vraiment apprendre à la mettre en veilleuse de temps en temps, forcément, ça ne pourrait lui être qu'utile et Faust ne doutait pas que certaines personnes apprécieront que cette grande gueule cesse de parler pour rien, parce qu'elle avait beau ne pas avoir peur de parler encore et encore devant n'importe qui ce n'est pas pour cette raison qu'elle sortait des choses intéressantes, c'était plutôt le genre de choses inutiles dont n'importe qui pourrait se passer.

Le Serdaigle ne releva pas, jugeant que ça serait complètement inutile, il espéra seulement qu'elle se calme un peu ou alors peut-être qu'il ferrait en sorte de mettre quelqu'un d'autre sur son chemin pour qu'il l'aide ou non, il chercherait pas à savoir mais dans les deux cas elle patienterait dans le pitoyable état dans lequel elle se trouvait. Pour l'instant il l'aida, la replaça dans une position plus confortable que celle dans laquelle elle s'était retrouvé à cause de sa chute. Le déplacement n'avait pas l'air d'avoir été des plus agréable mais c'était un passage obligé, ne serait-ce que pour faire un petit récapitulatif sur les parties de l'anatomie de la lionne qui avaient été touché. Faust ne pouvait pas savoir l'ampleur des dégâts à sa place après tout. « Oui je suis tombée... J'ai été distraite en fait et je n'ai pas vu les escaliers arrivés... C'est ma faute. » Oui, effectivement c'était celle de Eléonore pas la sienne, il n'avait pas été là quand elle avait eu cette chute. Quelle remarque stupide, il leva les yeux au plafond pendant qu'elle examinait quelles parties de son anatomie avait été touché par sa chute. Peut-être que c'était parce qu'il avait les nerfs à fleur de peau mais il trouvait Eléonore lente, comme si elle le faisait exprès pourtant ça ne serait pas dans son intérêt au vu de son état visiblement douloureux comme le montrer les traits de son visage qui se tordaient quand elle bougeait.

« Et bien... je crois que je me suis foulée la cheville droite et que je me suis blessée plus sérieusement à l'épaule droite aussi. Il faudrait que j'aille à l'infirmerie... » C'était bien beau de faire un diagnostic mais à moins qu'elle est depuis toujours caché ces talents d'infirmière ou de médecin, elle ne devait pas réellement être sûr. A moins que ça fasse partie de ce qu'on appele ''instinct féminin'', Faust n'en savait rien mais ça lui sembla un peu trop bizarre, mais bon, il n'écartait pas totalement l'hypothèse vu qu'il ne pouvait pas juger. Si Eléonore savait parfaitement ce qui n'allait pas chez elle et les pronostics exact, il préférait quand même que l'infirmière fasse elle aussi le sien, et pour ça c'est sûr qu'elle séjournerait là-bas, ça lui ferait le plus grand bien.

« ... Est-ce que ça te dérangerait beaucoup de m'aider à m'y rendre? Je sais que ça te place dans une position délicate,mais je vois mal comment m'y rendre autrement... » Cette fois c'était le comble mais comment s'attendre à quelque chose de mieux de la petite Rouge & Or qui avait du également recevoir un coup sur la tête à moins que ça soit sa logique naturelle qui lui est fait sortir une demande aussi stupide. Non, il avait l'intention de la laisser planter là après l'avoir légèrement aidé à déjà se redresser et s'être enquéris de sa santé, c'était si normal. Il ne faisait jamais les choses à moitié et ce n'est pas maintenant que ça allait changer. Après un soupir, et avoir une nouvelle fois regardé ailleurs tellement il était exaspéré, il entreprit de répondre d'une voix par forcément sympathique.

« C'est sûr que maintenant que je t'ai installé sur une marche je vais te laisser tomber, partir en t'écoutant te lamenter sur la tête en l'air que tu es et qui a fais un faux pas assez douloureux. C'est le cas de le dire. Réfléchis un peu, si je n'avais pas eu l'intention de t'aider alors je ne me saurais même pas arrêté, alors que j'ai quand même cherché à savoir où tu avais mal. » L'aiglon fixa le regard de la brune quelques instants avant de finalement placer ces bras afin de pouvoir la supporter pour la conduire jusqu'à l'infirmerie. Il allait essayer de lui faire le moins mal possible mais ça allait s'avérer compliqué d'après ce qu'il avait compris. Surtout que la première étape serait de franchir les escaliers qu'il fallait à présent remonter. Elle aurait bien cherché que Faust la laisse poser les pieds sur les marches pour qu'ils montent lentement mais il n'avait pas que ça à faire de rester trois ans à l'aider à monter à cloche pied les marches. « Le prend pas comme une revanche personnelle à ton comportement mais tu as parfois un comportement stupide, à la limite de l'agaçant. Non, en fait ça doit être ça. » Ce n'était pas la meilleure des options de se comporter d'une manière aussi distante avec une personne dans l'état d'Eléonore mais il n'avait pas l'intention d'y aller de main morte, il n'allait pas l'épargner pour autant alors qu'elle l'agressé verbalement à chaque occasion qui lui était offerte.

Il n'y avait pas trente six mille solutions pour monter les escaliers, Faust observa là ou il risquait le moins de faire mal à la jeune fille puis la souleva pour la porter le temps de monter les escaliers. Il ne montait pas très vite mais pas lentement non plus, il essayait de se dépêcher au maximum pour ne pas rencontrer des élèves ou autres personnes voyant là une occasion de mettre de nouveaux doutes quant à sa place dans la BSPB. « Désolé, tu comprendras mais je me dépêche un peu alors je fais pas trop attention à toi... » Il faisait déjà un minimum en ne la tenant pas par les endroits ou elle avait dit avoir le plus mal, cependant il ne cita pas cette petite attention puisqu'il la reposa bien vite. « Maintenant tu continues à cloche-pied, si t'a beaucoup trop mal alors je verrais. » Pas spécialement gentil, il se montrer froid et concentrer, finalement pas réellement propice à une longue discussion.

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« C'est sûr que maintenant que je t'ai installé sur une marche je vais te laisser tomber, partir en t'écoutant te lamenter sur la tête en l'air que tu es et qui a fais un faux pas assez douloureux. C'est le cas de le dire. Réfléchis un peu, si je n'avais pas eu l'intention de t'aider alors je ne me saurais même pas arrêté, alors que j'ai quand même cherché à savoir où tu avais mal. »

À la question " Qui est vraiment Faust Jeremiah Churchill? ", Élénore commençait à avoir quelques réponses. Certes, le portrait de l'individu restait très flou et il était difficile de cerner quelles étaient les véritables intentions de ce personnage coloré, mais certains éléments passaient de suppositions à certitudes. Malgré ses airs renfermés et froids, ce jeune homme possédait un cœur et était bienveillant. Voilà au moins quelque chose de nouveau à classer dans le positif, se dit-elle. Après tout, s'il s'était arrêté pour l'aider et lui demander à quels endroits sur son corps elle avait mal, c'était pas pour la planter là bêtement en allant faire autre chose. En tout cas, c'était vraiment très gentil de sa part, et malgré toute l'ironie que l'aiglon pouvait utiliser dans ses phrases, Élé sentait derrière cette façade un cœur bienveillant. Sinon, il l'aurait effectivement laissé se débrouiller toute seule au bas des marches et serait parti faire joujou avec quelqu'un d'autre. Ça aurait été, par exemple, l'attitude exacte de Ryan G. Quick, qui ne voyait jamais l'intérêt d'aider quelqu'un d'autre que sa propre personne - et encore là, il ne s'aidait pas vraiment dans la vie. Encore une fois, Éléonore se demandait qu'est-ce que Faust faisait dans la BSBP et s'il était heureux dans ce regroupement de personnes aux intentions malsaines. Ils s'observèrent un instant, puis il plaça un bras autour d'elle afin qu'elle puisse se relever. Elle grimaça un peu pendant l'opération mais essaya de ne pas trop se plaindre, elle sentait que l'aiglon ne le supporterait pas. Elle mit donc un point d'honneur à se taire et à essayer de ne pas trop laisser paraître ses souffrances.

« Le prend pas comme une revanche personnelle à ton comportement mais tu as parfois un comportement stupide, à la limite de l'agaçant. Non, en fait ça doit être ça. »

Éléonore n'était pas en position de s'obstiner. Elle lui aurait bien envoyé trois-quatre répliques cinglantes, sachant pertinemment qu'elle n'avait pas un comportement stupide, ni agaçant. Personne ne lui avait jamais reproché ça et tout le monde appréciait beaucoup sa compagnie, normalement. Bon, il est vrai que pour des personnes de la BSBP, elle devait les agacer au plus haut point, avec ses valeurs opposées et sa langue acérée. C'était tout de même pas sa faute si Faust avait choisi le mauvais camp! Malheureusement pour Éléonore, ce n'était pas le moment d'en faire usage, de cette langue acérée, puisqu'elle avait besoin de l'aide de Faust pour se rendre à l'infirmerie et que la moindre réplique déplacée de sa part le ferait probablement partir. De toute façon, si elle voulait vraiment découvrir qui était Faust Churchill, elle devait garder ses répliques pour elle et être patiente pour essayer graduellement de le mettre en confiance. Manipulatrice, me direz-vous? Judicieuse, vous répondrai-je.

" Vraiment désolée d'être aussi stupide ", lui dit-elle pour toute réponse, en gardant un visage neutre, quoique le ton de sa phrase pouvait laisser entendre un brin d'agressivité. Elle avait bien hâte de voir qu'elle serait la réaction de Faust à une phrase qu'il ne s'attendait sûrement pas à entendre sortir de la bouche de la gryffone. Celui-ci, d'ailleurs, l'observa un moment avant de finalement décider de la soulever dans ses bras. Étonnée par autant de solidarité de sa part, elle l'observa, curieuse, mais détourna rapidement le regard: Faust ne devait pas être non plus de genre de personne qui aimait être ainsi dévisagé. D'ailleurs, avait son air renfermé qu'il affichait partout dans Poudlard, il démontrait ainsi qu'il ne voulait pas que personne s'introduise dans sa tête ou essaie de deviner qui il était réellement. Ce qui ne faisait qu'attiser le désir d'Éléonore de découvrir qui se cachait derrière ce masque. Dans les bras de son sauveur, Élé sortit avec son bras valide sa baguette qui était restée miraculeusement intacte et à sa place dans sa jupe. D'un coup de baguette, "Wingardium Leviosa", ses choses personnelles volèrent derrière eux et suivirent leur progression. Elle n'allait tout de même pas abandonner ses affaires derrière elle! Une à une, ses effets personnels regagnèrent le sac à dos et ainsi, elle n'eut qu'à contrôler le sac à dos avec sa baguette, ce qui était beaucoup plus facile.

C'était quand même assez déroutant! Si quelqu'un devait passer par là... elle l'espérait quasiment. Non qu'elle souhaitait des ennuis au Serdaigle, mais juste pour voir l'expression faciale de la personne lorsqu'il verrait Éléonore Brooks dans les bras de Faust Churchill, ça vaudrait la chandelle! Elle-même trouvait cela assez surprenant. Pourquoi ne l'avait-il pas juste aidé à monter les marches? Il est vrai que cette méthode, celle dans les bras de Faust, était de loin la plus rapide, c'était probablement à cause de cela que l'aiglon avait opté pour cette dernière. Malgré tout, il ne la ménageait pas, se dépêchant de monter les marches sans vraiment prendre de précaution sur l'état du "colis" dans ses bras. Il dû d'ailleurs s'en apercevoir, puisqu'il lui dit:

« Désolé, tu comprendras mais je me dépêche un peu alors je fais pas trop attention à toi... ».

Non effectivement, elle se sentait balancer dans tous les sens et à chaque marche qu'il montait, elle sentait des petits coups contre son épaule, ce qui la faisait grimacer. Un peu plus, et elle pleurait. Mais elle tenait bon, elle ne voulait surtout pas pleurer devant lui. Pour Éléonore, pleurer devant lui aurait constitué un acte d'une plus grande faiblesse que l'état dans lequel il l'avait trouvé quelques minutes plus tôt, et elle ne voulait pas lui donner ça. Ils n'étaient pas assez proches pour qu'il la voit aussi vulnérable.

" C'est correct, je comprends que tu souhaites en finir le plus vite. Moi-même je préfère souffrir un peu plus maintenant mais que tout ça se termine plus rapidement" , lui répondit-elle en lui offrant un petit sourire. Elle se demandait ce que penserait Faust de ce sourire, qui lui était adressé pour la première fois.

Ils arrivèrent finalement en haut de marches, à l'étage de l'infirmerie et à sa grande surprise, il la déposa. Elle le regarda avec un point d'interrogation sur le visage, il lui expliqua donc:

« Maintenant tu continues à cloche-pied, si t'as beaucoup trop mal alors je verrais. »

Vraiment? La laisser faire tout le reste du trajet tout seul? Bon, c'est vrai qu'il l'avait déjà beaucoup aidé en la portant dans ses bras jusqu'au bon étage. En fait, ça n'avait pas été désagréable du tout, cette petite virée dans les bras de l'aiglon, malgré les douleurs qui irradiaient de son corps. Elle devra penser à en glisser un mot à Cly, mais si elle doutait que celui-ci puisse réussir à la supporter. Il n'avait pas la stature de Faust, ce qu'elle lui regrettait un peu. Malgré la personnalité complexe de l'aiglon, il dégageait également autre chose, comme de la sécurité. Oui, c'est ça, Élé pouvait aisément imaginer qu'une fille à ses côtés puisse se sentir en sécurité.

" Ohh... je vois. Eh bien, c'est déjà très gentil à toi de m'avoir aidé à parvenir jusqu'ici. Merci beaucoup ", lui dit-elle avec un sourire sincère, cette fois. Oui, elle était vraiment reconnaissante à l'aiglon de l'avoir aidé jusqu'ici à ce sortir de ce faux-pas, et elle n'osait pas lui demander à nouveau de l'aide pour le reste du trajet. Elle se tourna alors vers le reste du couloir, et se dit avec une pointe de découragement que le reste du trajet serait long. Elle avait quasiment envie de retourner dans les bras de l'aiglon.... Voyons, Élé, qu'est-ce qui te prends?, se morigéna-t-elle. Reprends-toi, t'as dû te cogner la tête dans ta chute! Elle commença alors le pénible trajet jusqu'à l'infirmerie, avançant très lentement, de peur de retomber si sa jambe ne la supportait pas, se servant du mur comme appui. Elle se demandait si Faust était resté devant les marches à la regarder avancer, ou s'il était parti. N'avait-il pas dit " si t'as beaucoup trop mal je verrai " ? Éléonore n'osait toutefois pas se retourner pour regarder. Avance la tête droite, se dit-elle.

Spoiler:

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Tout ce qui se passait dans son quotidien semblait être un enchaînement bizarre voué à lui mettre des bâtons dans les roues. Au final, Faust n'était pas étonné d'avoir trouvé Éléonore sur son chemin, et de plus dans une situation délicate qui nécessité son aide. Et sur le coup, c'est de lui qu'elle avait besoin puisqu'il était le seul à traîner dans les parages. Après tout ce qu'elle disait et toutes les remarques qu'elle lui lançait sur le passage, il aurait été une douce vengeance de la laisser comme ça jusqu'à que quelqu'un d'autre croise sa route. Seulement, malgré tout, le Serdaigle ne pouvait pas laisser la jeune fille ici en faisant comme si de rien n'était. Ce n'était pas son style de faire ça, et il avait appris qu'il ne fallait pas laisser les jouvencelles en détresse. Mettre les rancoeurs de côté et agir, telle avait été sa décision même si le comportement de la lionne laisser à penser que finalement elle préférait se débrouiller seule que comptait sur lui. Elle cherchait absolument à rester fière, les Gryffondors étaient tellement têtus et fiers, ne jamais s'admettre dans une position de faiblesse ni qu'ils peuvent avoir tord. Un comportement stupide...

" Vraiment désolée d'être aussi stupide " Sans baisser le regard vers la brune dans ses bras, Faust sentit rien qu'au ton que c'était faux, complètement. Avouer ça, elle ? Mais bien sûr, que voulait-elle ? Essayer de faire en sorte qu'il l'aide ? Mais c'est déjà ce qu'il faisait, elle n'avait pas besoin de jouer un rôle dans lequel elle n'était absolument pas convaincante. Puis, il savait pertinemment qu'elle ne le pensait pas, il n'avait qu'a se rappeler tout simplement ce qu'elle avait pu dire auparavant. La brune le prenait vraiment pour un idiot, si il voulait être méchant il n'aurait qu'à soudainement la lâché et la laisser dévaler les escaliers en roulant et en criant de douleur. Ça serait lui faire comprendre qu'elle devrait arrêter de penser qu'elle pouvait se foutre de lui, et ça correspondrait plutôt à la face qu'il devait monter en tant que membre de la BSPB. Mais il ne mit pas ce projet en place, il se garda même de répondre puisqu'elle ouvrit une nouvelle fois la bouche pour lancer un sort afin que ses affaires les suivent.

Loin de se montrer particulièrement attentionné, il ne faisait pas tout pour éviter les grimaces que la Rouge & Or pouvait afficher sur son visage. Elle se retenait de se plaindre à haute voix, c'était bien, les autres élèves ne seraient pas attirés par les cris mais si elle l'aurait fait, Faust se serait sûrement servi lui aussi de sa baguette et ça aurait été pour la faire taire. Elle n'aurait pas apprécié mais il ne tenait vraiment pas à que quelqu'un les surprenne, ça serait très mauvais signe pour elle. Et puis, il avait pas envie que des histoires courent. Il voulait rompre avec Judith, mettre au clair les choses dans son cœur chamboulé, il n'avait pas envie de s'épuiser à dissiper un mal-entendu.Sans compter toutes ses occupations, non, il avait déjà assez de chose à gérer que rajouter des rumeurs ou n'importe quoi d'autre ça serait du suicide. Non, il n'était pas arrivé en dépression, encore moins au stade où cette solution reste la seule envisageable. Il avait encore le temps, quoiqu'il ne comptait pas que sa vie prenne ce genre de tournent un jour.

" C'est correct, je comprends que tu souhaites en finir le plus vite. Moi-même je préfère souffrir un peu plus maintenant mais que tout ça se termine plus rapidement. " Au moins ils se sentaient tous les deux en position délicate, ils souhaitaient en finir au plus vite et étaient d'accord sur le fait qu'ils devaient en finir aussi vite. Faust accéléra le pas, ignorant les plaintes silencieuses mais visibles de la lionne, sautant presque même les dernières marches pour se dépêcher de la déposer sur le plat. Il l'avait porté jusque là mais n'avait pas tellement envie de continuer, si ils se faisaient surprendre il lui serait plus facile de tourner les choses à son avantage. Marcher à cloche-pied elle était encore capable n'est-ce pas ? C'est ce qu'ils allaient bien voir, elle n'avait pas l'air très ravie de ce choix mais soit, elle était plus disposée à le faire. " Ohh... je vois. Eh bien, c'est déjà très gentil à toi de m'avoir aidé à parvenir jusqu'ici. Merci beaucoup " Sa voix ne trompait personne mais elle pouvait déjà s'estimer contente qu'il l'est porté jusqu'ici.

Comme à contre-coeur, Éléonore s'exécuta rapidement, prenant appui sur les murs pour progresser au mieux jusqu'à l'infirmerie. Elle marcha tout droit, sans se retourner, comme si à présent Faust ne comptait plus. En même temps, avec ses paroles il avait cru comprendre que pour elle c'est comme si elle lui disait au revoir. Pourtant, il n'avait aucunement mentionné la possibilité qu'il parte, il allait juste prendre de la distance mais continué à veiller sur elle. Ce qu'elle n'avait apparemment pas compris, tant pis pour la brune, qu'elle fasse comme elle veut, mais Faust ne reviendrait pas sur ses paroles. Silencieusement, il se mit à la suivre de près sans trop l'être non plus. Elle avait l'air si concentrée dans sa progression qu'elle n'avait pas entendue le Serdaigle s'approchait derrière elle. Une chance que ce ne soit pas quelqu'un de méchant qui décide de profiter de la situation pour aggraver le cas d'Éléonore.

« Tu ne te débrouilles pas si mal comme ça. Courage, tu as fait déjà une bonne partie du chemin. » Sûr de lui, l'aiglon était certain qu'il devait avoir pris la brune de court, sans qu'elle ne s'attende à qu'il brise le silence et peut-être même qu'il soit encore là. Pour vérifier son hypothèse, il augmenta son allure à peine pour dépasser sans mal la blesser qui peinait à avancer. A présent, devant elle, il voyait bien dans son regard qu'elle était surprise. De son attitude ? Qu'il soit encore là, à veiller qu'elle parvienne bien à l'infirmerie ? « Et oui, comme je l'ai dit plus tôt je ne suis pas parti vaquer à mes occupations mais resté pour t'accompagner. J'ai comme eu la vague impression que tu avais cru le contraire. Il faut vraiment que tu prennes la peine d'écouter tout le monde et pas seulement les gens qui t'intéressent. » S'empêcher de lancer quelques piques par-ci, par-là n'était pas dans ses habitudes, encore moins quand il avait pour la première fois une discussion avec quelqu'un d'aussi borné. En temps normal, ça ne l'intéressait pas mais là, l'occasion était trop bonne pour lui faire quelques remarques. Et le pire, c'est qu'il ne voulait pas vraiment l'enfoncer mais lui faire comprendre ses tords qu'elle se refusait à reconnaître.

« Tu sais, tu fais une bien piètre comédienne. Je vais te montrer à quel moment tu as fais preuve de réflexion. Et, blessée ou non, ta réaction aurait sans doute était la même. Je veux bien sur parler de tout à l'heure, quand on montait les marches. Tu as feint reconnaître que tu étais stupide mais c'est plutôt me prendre pour un parfait idiot que je ne suis pas, ce genre de réaction là. Dans quel but, tu voulais m'apitoyer pour que je t'aide ? N'étais-ce pas ce que je t'avais dit que j'allais faire et que je faisais à ce moment même. Puis, après ce que tu avais sorti juste avant, franchement, pour boire ses paroles il ne faudrait pas savoir réfléchir pour un sou. » Finalement, il était revenu sur ce moment là, l'occasion s'y était prêtée fallait dire aussi. Puis, c'était un petit plaisir, fallait l'avouer, que de lui montrer ces idioties sorties unes à unes. Et qu'elle ne dise pas que la douleur l'empêche de réfléchir parce que alors c'est qu'elle avait un sérieux problème, celui d'avoir mal tout le temps. Ou du moins, à chaque fois qu'ils se croisaient et qu'elle jugeait amusant ou même intelligent de lancer des piques.

Cette rencontre involontaire aurait pu être propice aux explications mais l'attitude de la jeune fille ne donnait aucune envie à Faust de s'expliquer, de lui faire comprendre certaines choses, elle était trop bornée et trop fière. Ça se disait honnête, juste et tout le blabla, mais bon, elle ne mettait pas à l'honneur ces qualités qu'elle disait avoir. Une fille bien stupide, agaçante par ses remarques désobligeantes. « Je crois bien qu'on ne t'a jamais appris à ne pas juger sans savoir. Ou alors cette notion de base est sortie bien rapidement de ta tête. » D'un côté enfonçant le clou, d'un autre serviable. Oui, il l'était. La preuve, il s'approcha tout de même d'Éléonore pour qu'elle s'appuie sur lui et qu'elle avance plus vite. A cette allure, ce soit ils y étaient encore.

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DILEMME

« Tu ne te débrouilles pas si mal comme ça. Courage, tu as fait déjà une bonne partie du chemin. »

Éléonore sursauta avant de pousser un soupir rassuré quand elle reconnut Faust. Fidèle à elle-même, elle ne s’était pas retournée et avait mis un point d’honneur à ne pas s’attendre à recevoir plus d’aide que ce qu’elle avait déjà reçu. Pourtant, au lieu de s’en aller comme elle l’avait pensé, il était resté. Pourquoi donc? Elle était correcte maintenant. Enfin, pas tout à fait, elle avait encore mal partout et elle avançait à pas de tortue, mais tout de même, elle aurait fini par se rendre. Sa surprise fit retomber son sac, qui lévitait à côté d’elle, à terre. D’un coup de baguette, il se remit à voler dans les airs à côté d’elle.

« Excuse-moi, je pensais que tu étais parti. C’est vraiment gentil à toi de m’accompagner, je t’assure. »

Elle appréciait les mots d’encouragements du Serdaigle, même si ceux-ci la surprenait. Elle ne comprenait pas pourquoi il était gentil avec elle, il avait vraiment aucune raison de l’être. En plus, si quelqu’un les voyait ensemble, il risquait d’avoir des ennuis. Ne s’était-il pas éloigné de Judith à cause de ça, justement? Elle n’en savait rien, en fait, elle supposait des choses, mais elle savait qu’étant membre de la brigade BSPB, il ne devait pas être vu en sa compagnie. Éléonore était déchirée entre deux sentiments : celui de s’inquiéter pour lui, ayant peur que quelqu’un les surprenne ensemble et qu’il ait des ennuis à cause de ça. D’un autre côté, même s’il l’aidait, elle avait le désir un peu égoïste qu’il ait des ennuis à cause qu’il l’ait aidé, ça lui donnerait une bonne leçon d’avoir rejoint une organisation avec des valeurs aussi attardées et dépassées.

« Et oui, comme je l'ai dit plus tôt je ne suis pas parti vaquer à mes occupations mais resté pour t'accompagner. J'ai comme eu la vague impression que tu avais cru le contraire. Il faut vraiment que tu prennes la peine d'écouter tout le monde et pas seulement les gens qui t'intéressent. »

Elle émit un petit rire, ne sachant plus trop ce qui avait été dit un peu plus tôt, se demandant si elle avait interprété ce qui avait été dit un peu plus tôt ou si c’est l’aiglon qui s’était mal exprimé. Avait-il dit qu’il resterait là en arrière au cas où elle aurait besoin d’aide? Elle n’arrivait pu à se rappeler, il faut dire qu’elle avait hâte d’arriver à l’infirmerie pour soulager sa – pardon, ses douleurs.

« Tu n’as pas tout à fait tort là-dessus, j’avais cru que tu ne m’aiderais plus à partir d’ici. »

Elle avait envie de rajouter « Tsé, te voir avec moi, ça pourrait te causer des problèmes. Tsé, le pourquoi que j’ai cru que tu m’aiderais pu, c’est parce que je comprends pas pourquoi tu continuerais à m’aider alors que ça te mettrait juste dans le trouble avec tes amis qui pensent tous que nous, les nés-moldus, on est inférieurs à vous. » Évidemment, elle ne dit rien de ça, mais toutes ses questions trottaient dans sa tête, ainsi qu’un peu de rancœur. Elle avait vraiment envie de lui demander des explications, de lui faire des reproches, mais elle n’était évidemment pas en position pour lui dire tout ça. Ce serait bien ingrat de sa part après ce qu’il venait de faire pour elle.

« Tu sais, tu fais une bien piètre comédienne. Je vais te montrer à quel moment tu as fais preuve de réflexion. Et, blessée ou non, ta réaction aurait sans doute était la même. Je veux bien sur parler de tout à l'heure, quand on montait les marches. Tu as feint reconnaître que tu étais stupide mais c'est plutôt me prendre pour un parfait idiot que je ne suis pas, ce genre de réaction là. Dans quel but, tu voulais m'apitoyer pour que je t'aide ? N'étais-ce pas ce que je t'avais dit que j'allais faire et que je faisais à ce moment même. Puis, après ce que tu avais sorti juste avant, franchement, pour boire ses paroles il ne faudrait pas savoir réfléchir pour un sou. »

Élé s’arrêta de marcher un moment pour dévisager l’aiglon. Qu’est-ce qu’il lui faisait, là? Elle boitait et lui demandait pas grand-chose. En fait, elle lui avait demandé seulement de l’aider à monter les marches, et rien d’autre. Bon d’accord, de l’aider à aller à l’infirmerie. Mais elle était capable de marcher, là, s’il restait à ses côtés pour l’embêter, elle préférait continuer seule, merci.

« Je te demande pardon? Qu’aurais-tu voulu que je te réponde? Je sais bien que je ne suis pas stupide, mais tu venais d’affirmer que je l’étais et que j’étais agaçante aussi. Si tu me trouves tant agaçante, pourquoi tu ne me laisses pas continuer toute seule? J’ai simplement voulu souligner le fait qu’il n’y avait rien d’autre à répondre à ce que tu venais de dire. M’excuser de te tomber sur les nerfs? M’excuser de paraître stupide à tes yeux? Le fait d’avouer ma stupidité me semblait plus rapide, en plus, j’avais pas envie de m’obstiner. »

Ils étaient à quelques pas de l’entrée de l’infirmerie maintenant, et après ce qu’Élé venait de lui dire, elle ne doutait plus un moment que l’aiglon partirait bientôt dans sa direction, jugeant qu’il avait assez perdu son temps ainsi.

« Je crois bien qu'on ne t'a jamais appris à ne pas juger sans savoir. Ou alors cette notion de base est sortie bien rapidement de ta tête. »

À nouveau, elle s’arrêta à deux pas de l’infirmerie, encore plus estomaquée par ce qu’il venait de lui dire que sa tirade quelques minutes avant. Ça, il n’avait pas le droit de lui dire. Elle avait tout un tas de preuve contre lui, elle ne le laisserait pas lui dire ainsi qu’elle jugeait sans savoir.

« Euuuh, je m’excuse, mais tu es bien mal placé pour me dire ça. Moi, juger sans savoir? Tu as beaucoup de preuves contre toi, très cher. Premièrement, tu t’enrôles dans une organisation qui prône la supériorité des sangs-purs et considèrent les nés-moldus, dont je fais partie, comme une race inférieure. Ensuite, tu fais un exposé sur la pureté du sang en affirmant que les sangs-purs ont plus de pouvoir magique en eux que les nés-moldus, ou quelque chose qui signifie la même chose. Et ensuite tu dis que je juge sans savoir? Si ce n’est pas vrai, pourquoi est-ce que tu t’es enrôlé là-dedans? »

Voilà, la question était posée. Il voulait qu’elle cesse de jouer des petits jeux et d’être une piètre comédienne? Et bien voilà, elle avait été intègre et directe, à lui de savoir s’il préférait ça comme ça. Elle entra dans l’infirmerie et l’infirmière se présenta à elle. Elle lui expliqua rapidement qu’elle était tombée dans les escaliers et qu’elle s’était fait mal au bras et à la jambe, à l’épaule aussi. L’infirmière lui pointa une potion parmi plusieurs autres et lui dit d’en prendre une bonne gorgée et de s’étendre. Elle savait le Serdaigle encore derrière elle, aussi se dirigea-t-elle vers la potion et, tout en tendant la main, le regarda et lui dit :

« Excuse-moi, vraiment, je te suis reconnaissante de ce que tu as fait pour moi aujourd’hui, mais honnêtement, et vraiment je te dis ça en toute franchise, j’ai de la misère à te comprendre. Pourquoi t’es-tu enrôlé dans la BSPB? »

Tout en le regardant dans les yeux, elle mit la main sur une potion et prit une gorgée. Elle réalisa son erreur un peu trop tard : elle n’avait pas pris la bonne potion. Horrifiée, elle se vit enfler peu à peu, puis elle se mit à gonfler carrément. Paniquée, elle s’étendit sur le lit, sachant que ses jambes ne seraient bientôt plus capables de garder l’équilibre face à tous ses membres qui gonflaient de plus en plus. Elle pria ardemment pour que ça s’arrête et finalement, après un temps qui parut une éternité, elle finit par arrêter de gonfler.

« T’as raison, réussit-elle à articuler avec difficulté, j’ai été vraiment stupide là-dessus. »

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Prendre la facilité aurait été sans doute la meilleure option à prendre pour Faust, cependant, fidèle à lui-même et à son caractère qui subissait comme un frein cette année, il était resté pour aider la lionne au cas où, comme si ça avait été plus fort que lui. Sa nature bienveillante l'avait guidé, l'empêchant de revenir sur ses précédentes paroles. Visiblement, elle croyait vraiment qu'il allait la laisser continuer toute seule. Elle ne faisait pas attention à ce que les autres disaient, elle était bien trop centré sur son propre nombril. Décevante et agaçante, Faust n'était nullement étonné d'être tombé sur elle mais quand même, il aurait préféré que quelqu'un d'autre croise le chemin de la brune à ce moment.

« Excuse-moi, je pensais que tu étais parti. C’est vraiment gentil à toi de m’accompagner, je t’assure. » Dans les yeux d'Éléonore, l'expression de la surprise sonnait comme si c'était très étrange que l'aiglon sache se montrer prudent et attentionné. Pourtant, si elle ne se laissait pas guider comme un mouton alors elle saurait, et bien sûr, si elle se remettait en question elle ne se serait pas laisser convaincre dès les premières secondes par ce qu'on pouvait bien dire sur son compte. Lors des années précédentes, jamais il n'avait eu un seul petit problème, c'était quelqu'un d'entouré et d'amical envers des élèves aussi bien moldus que Sang-Pur. La brune ne savait rien du garçon, elle ne le connaissait pas avant mais comme il s'était porté candidat pour intégrer la brigade du directeur et qu'il était le plus accessible de tous, mademoiselle avait besoin de se défouler et c'est sur le plus accessible qu'elle avait fait son choix. Et bien soit. Tant pis pour elle, Faust était patient mais qu'elle le prenne pour un imbécile ça allait bien mais un peu.

Ils s'étaient mal compris ? Pourtant, il voyait mal ce qu'il y aurait pu et qui n'était pas très clair. Ce n'était pas comme si il avait usé d'une manière de parler bien particulière et à laquelle la Gryffondor n'aurait sans doute pas capter un seul mot. Ou alors à peine quelques uns, par déduction seulement. Il enfonça un peu le clou, mais c'était chose qu'il ne s'empêcher pas de faire depuis le début. Il fallait qu'elle comprenne, et si ça ne rentrait pas dans sa petite tête, alors il persisterait, employant au moment d'un moyen beaucoup plus radical. « Tu n’as pas tout à fait tort là-dessus, j’avais cru que tu ne m’aiderais plus à partir d’ici. » Les oreilles ça se lave, enfin, ça c'était une raison plutôt gentille et qui pourrait servir d'excuse à la jeune fille qui, en plus de ne pas avoir de bonnes oreilles pour écouter, avait à ajouter au compte des défauts de fabrication, une mémoire défaillante au point de craindre pour son avenir. « J'ai dis que je t'aiderais si tu n'arrivais pas à te débrouiller, pour savoir il faut que je te voie. J'ai bien dis que je t'accompagnerais à l'infirmerie n'est-ce pas ? Alors je ne vois pas ce que tu n'as pas compris dans tout ça. Je tiendrais parole car je les tiens toujours. » Faust continuait à prendre le risque mais elle n'avait pas à s'en soucier, son état était sans doute plus préoccupant.

Bon, par la suite le brun se montrait un peu plus froid, méchant aussi, mais ce n'était que juste revanche après ce que la demoiselle avait bien pu lui balancer à la figure tout au long de l'année. Franchement, il n'arrivait pas à comprendre pour qui elle se prenait. Elle débarquait comme ça en pensant qu'elle avait la science infuse mais sans prétention, Faust avait plus tendance à dire que c'était les Serdaigles qui pourraient prétendre l'avoir. Quoique, quand on voyait certains membres de la maison de Rowena on se demandait encore comment ils avaient eu l'honneur de porter son insigne. Mais dans tous les cas, Éléonore devrait apprendre à la mettre en veilleuse, surtout qu'elle avait la fâcheuse tendance à croire qu'elle avait toujours raison. Si c'était le cas, alors que faisait-elle ici ? Pourquoi si elle n'avait plus rien à apprendre, restait-elle élève dans un contexte aussi pénible que la direction de Blackman ?

« Je te demande pardon? Qu’aurais-tu voulu que je te réponde? Je sais bien que je ne suis pas stupide, mais tu venais d’affirmer que je l’étais et que j’étais agaçante aussi. Si tu me trouves tant agaçante, pourquoi tu ne me laisses pas continuer toute seule? J’ai simplement voulu souligner le fait qu’il n’y avait rien d’autre à répondre à ce que tu venais de dire. M’excuser de te tomber sur les nerfs? M’excuser de paraître stupide à tes yeux? Le fait d’avouer ma stupidité me semblait plus rapide, en plus, j’avais pas envie de m’obstiner. » L'aiglon leva les yeux au ciel, il avait abandonné un jour de réussir à faire sortir quelque chose d'intelligent de la bouche de la lionne. Le bon fonctionnement de son cerveau avait du subir un problème, ou alors l'option ''intelligence'' n'avait pas été choisi pour honorer la petite personne, voilà pourquoi elle se comportait comme une petite gamine prétentieuse. « Si tu n'avais à rien dire tu pouvais tout autant te la fermer, ça marchait très bien aussi. Regarde comme tu es prétentieuse, tu n'es soit disant pas stupide mais tu montres toujours le contraire. Cette année tu vas passer tes BUSEs, il serait tant de grandir un peu. J'avais pas besoin de réponse, et ce que t'as dis n'a rien souligner mis à part l'incohérence de ton comportement, as-tu penser à faire un tour à Ste-Mangouste un de ces jours ? Tu en aurais grand besoin... »Là, la guerre était lancé, mais personnellement, il se fichait bien de ce que la brune pouvait bien penser de lui, ça faisait bien longtemps qu'elle s'était fait sa propre opinion par de simples faits qu'elle n'avait pas même cherché à comprendre. Alors oui elle n'aurait certainement pas trouvé réponses à ses questions mais le simple fait de chercher aurait montré qu'elle était un peu plus futée que les autres. Mais c'était un peu compliqué de trouver ce genre de personne à Gryffondor.

Tout en continuant de sortir quelques remarques désobligeantes, Faust voyait avec un certain soulagement la porte de l'infirmerie s'agrandir au fur et à mesure de leur progression, le poids de la jeune fille, ainsi que de ses sottises devenaient de plus en plus dur à supporter. « Euuuh, je m’excuse, mais tu es bien mal placé pour me dire ça. Moi, juger sans savoir? Tu as beaucoup de preuves contre toi, très cher. Premièrement, tu t’enrôles dans une organisation qui prône la supériorité des sangs-purs et considèrent les nés-moldus, dont je fais partie, comme une race inférieure. Ensuite, tu fais un exposé sur la pureté du sang en affirmant que les sangs-purs ont plus de pouvoir magique en eux que les nés-moldus, ou quelque chose qui signifie la même chose. Et ensuite tu dis que je juge sans savoir? Si ce n’est pas vrai, pourquoi est-ce que tu t’es enrôlé là-dedans? » Merlin, qu'il avait envie de donner des paires de claque à la jeune fille, surtout qu'elle semblait comme régler sur le mode automatique à certain moment. Diable, que c'était agaçant de sa part, mais cela donnait une preuve de plus qu'elle était inintéressante. Mais ça, Faust n'en avait pas douté quand il avait compris qu'elle n'était bonne que sous les airs de leader qu'elle se donnait, il se cahait pas grand chose. Une grande gueule et quoi ? Ça ne suffit pas, loin de ça.

« Des preuves ? En as-tu chercher au moins ? As-tu fais l'effort d'écouter vraiment dans l'ensemble les dires à mon encontre ? Les années précédentes, jamais tu n'aurais entendu de telles choses sur moi mais comme les autres, tu n'es qu'un petit mouton même si tu essayes de montre le contraire. D'où tu sors que je suis mal placé pour dire de tels propos ? Je te juge à partir du comportement que j'ai avec toi, à ton contraire qui ne t'es basé que sur des faits racontés. L'histoire de la magie est ma matière préférée, je suis passé sur un des sujets les plus courants, certes mais j'estime avoir fait mon travail correctement, surtout que si je disais faux le professeur m'aurait repris. Tu ne te sers de ça que comme une excuse pour te défouler sur moi qui est membre de la BSPB. » Les dernières phrases avaient été prononcées à la va-vite car durant ce temps ils avaient continués à avancer et la jeune fille avait franchit la porte de l'infirmerie, s'avançant vers l'infirmière en ne laissant pas Faust finir. C'est pour dire si il ignorait si la lionne avait entendu ses dernières paroles. Quelque manque de politesse, elle aurait pu finir de l'écouter. Mais ça, c'était une chose qu'elle ne savait pas faire non plus, de plus en plus décevante. Il allait la laisser là, elle était arrivée à destination, il avait tenu parole, maintenant il pouvait partir.

Tournant les talons, Faust allait s'éclipser alors que Éléonore avait reçu une potion pour soulager son état. Enfin, c'était sans compter sur une nouvelle prise de parole de la brune. « Excuse-moi, vraiment, je te suis reconnaissante de ce que tu as fait pour moi aujourd’hui, mais honnêtement, et vraiment je te dis ça en toute franchise, j’ai de la misère à te comprendre. Pourquoi t’es-tu enrôlé dans la BSPB? » Si il avait ignoré une première fois sa question, ce n'était pas là qu'il allait lui répondre. Il ne s'était jamais expliqué, pourquoi à son avis le lui raconterait-elle alors que même ses meilleurs amis et sa sœur ne savait pas. Il leva les yeux, et d'un air lasse il répondit. « Peu importe le nombre de fois que tu me demanderas, jamais je ne te répondrais. » Il soupira, cette fois il allait vraiment s'en aller. Enfin, une nouvelle fois il se retrouvait contrarié dans son idée puisque la jeune file s'était allongée précipitamment alors que ses membres commençaient à gonfler de manière inexpliquée.

Suivant des yeux le regard de la Rouge & Or, Faust observa l'étiquette sur la fiole dont le contenu venait d'être avalé par la brune. Comment avait-elle fait pour confondre une potion qu'on lui avait donné avec une autre posé à côté ? Elle n'était pas très douée. « T’as raison j’ai été vraiment stupide là-dessus. » Quelle magnifique perche qu'elle lui tendait, surtout que après l'attitude de la jeune fille, Faust n'était pas vraiment d'humeur à y aller de main morte, il n'était pas aussi lunatique que la jeune fille qui changeait d'attitude de comportement d'une seconde à l'autre. « Ça, je ne te le fais pas dire. Il ne doit pas t'arriver souvent de réfléchir. Tu dis beaucoup de choses, et il y a des choses que je ne vais pas te laisser parler. Je suis désolé, mais je dois sévir à un moment ou à un autre. Peut-être que ça te permettra de comprendre un peu toutes les bêtises que tu ne cesses de dire. J'enlève donc 10 points à Gryffondor. » L'aiglon en venait rarement à ses extrêmes mais là, c'était une bonne occasion. « Et ce n'est pas à cause de ton sang, mais bien parce que tu es agaçante et que tu persistes. Mes raisons peuvent te paraître peu valable mais soit, elles ne sont pas contestables sinon ça sera pire pour toi. » Et d'un visage toujours de marbre, il tourna les talons et s'en alla, prévenant au passage l'infirmière du dernier incident ayant lieu, ça serait quand même dommage que Éléonore ait en plus de ses douleurs, des membres trop gonflés pour l'empêcher de se rendre aux derniers cours de l'année.

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