Des retrouvailles émouvantes [Jordan Clyde]

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Jordan , mon cher meilleur ami , tu me manques énormément . C'est dans des moments difficiles comme ceux-ci qu'on se rencontre que l'ont a vraiment besoins de nos amis auprès de nous. Les Cérémonies funéraires de maman auront lieux cette semaine et je serai de retours à l'école Samedi. J'en ai assez de cette ambiance funèbre. Veux tu me retrouver près du lac , sous notre arbre habituelle vers 10h30 am ? J'ai tellement hâte de te serrer fort dans mes bras. Je t'aime , Kate xx

C'est la lettre que Kate avait envoyé un peu plus tôt cette semaine à Jordan pour lui signaler son retours à Poudlard. Ces deux derniers mois avaient été tout simplement pénible et interminable pour Kate. Toujours au chevet de sa mère , elle avait vu la santé de celle-ci se détériorer peu à peu pour finalement atteindre le stade des soins palliatifs, là où on ne pouvait plus rien pour elle. Les médecins avaient tout tenté , sa maladie était incurable. Le décès de sa mère était encore frais dans sa mémoire mais elle n'avait pas envie de rester dans l'isolement pour faire son deuil. À la maison , il n'y avait que son père et celui-ci était tellement attéré par la mort de sa mère qu'il ne lui était d'aucun recours. Non , ce qu'elle avait besoins plus que tout au monde , c'était la présence de ses amies. D'un ami en particulier en fait. Jordan lui manquait énormément. Elle avait du quitter Poudlard rapidement et regrettait beaucoup de ne pas avoir pu l'avertir en personne de son déoart précipité.Elle se doutait bien qu'elle avait du lui faire de la peine en le quittant comme ça , pour un peu plus de deux mois en plus, mais elle savait qu'il la comprenait et qu'il lui avait pardonné son absence prolongé. Aujourd'hui , elle était de retours à Poudlard , et le simple fait de parcourir le Parc ensoleillé de Poudlard lui remontait légèrement le moral. Elle aimait tellement cette endroit et connaissait tous ses moindre recoins. Il était environ 10h et elle n'avait donner rendez-vous à Jordan que pour 10h30. Ainsi , elle fit un petit détours pour arriver au lac que vers 10h20. Elle marchait d'un pas lent et regardait partout autours d'elle, contente d'être de retours chez elle.Oui car à Poudlard,elle se sentait vraiment à la maison. C'est là qu'elle pouvait excercer la magie . En parlant de magie, ça lui avait tellement manquer pendant ces deux derniers mois où elle n'avait pas pu faire usage de sa baguette magique.

Vers 10h20, comme prévu,elle arriva en dessous de l'arbre où ils s'étaient donné rendez-vous, elle constata qu'il n'était pas encore arrivé.Elle posa sa main sur le tronc et le caressa. Ce qu'elle aimait cette endroit. Elle et Jordan s'y était donner rendez-vous tellement souvent. C'était ici , en dessous de ce beau chêne robuste , qu'ils avaient échangé leur premier baiser, du temps où il sortait ensemble. Que de souvenirs entre-elle et Jordan. Des beaux souvenirs pour la plupart. Il faut dire qu'elle et lui n'avait eu que de rares et très courtes disputes , des banalités quoi. Elle s'assit par terre , le dos callé contre l'abre et elle observa le magnifique lac. D'ailleurs , elle remarqua que l'endroit était désert, bizarre pour un samedi matin ensoleillé mais c'était tant mieux. Pour l'instant , elle avait envie de voir Jordan et lui seul. Elle l'attendit donc , le regard rivé vers la direction où il devait arrivé.

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Deux mois. Cela faisait deux mois qu'il n'avait pas vu Kate. Deux mois de souffrance, durant lesquels il s'était demandé comment elle vivait l'épreuve qu'elle traversait, durant lesquels il s'en était voulu de ne pas être à ses côtés. C'était pourtant le moment où elle avait le plus besoin de lui. Il le savait. Et pourtant, il ne pouvait pas partir de l'école. Après tout, ce n'était pas sa famille techniquement parlant. Même s'il considérait Kate comme faisant presque partie de lui, il n'avait décemment pu la rejoindre ... Il s'était demandé si elle tiendrait le coup. Elle était certes forte mais n'importe qui flancherait face à la maladie aggravée, puis à la mort de l'un de ses parents. Encore une fois, le jeune homme frissonna. Il avait beau lui avoir écrit beaucoup, il se demandait si cela avait suffit, si elle ne lui en voulait pas de ne pas s'être investi plus, de ne pas avoir été plus là.

Et au bout de deux mois, il allait la revoir. Elle lui avait donné rendez-vous près de Leur Arbre ... Voilà longtemps qu'il n'y avait pas été. Il ne voulait pas y aller sans elle. Cela semblait idiot, mais il avait tenu à ce qu'il en soit ainsi et en deux mois, il n'avait pas approché du lieu. Comment allait-il réagir en la revoyant ? Allait-il se bloquer, comme il avait l'habitude de le faire ? Allait-il simplement la prendre dans ses bras, comme il serait naturel qu'il le fasse ? Qui vivrait verrait, comme disait l'adage. Ce rendez-vous lui faisait un peu peur. Et si elle était ... déçue ? S'il n'était plus à la hauteur de ce qu'elle attendait ? S'il n'arrivait pas à la réconforter assez ? La voir malheureuse avait été, était et restera toujours sa plus grande hantise, et ça, il n'arriverait pas à la refouler.

Il avait reçu sa lettre au début de la semaine. Tous les jours le séparant encore de sa meilleure amie avait passés trop lentement à son goût, le laissant nerveux, bien qu'il fasse tout pour ne le montrer à personne. Il avait continué à sourire, rire, délirer, comme si de rien n'était. Il avait continué sa vie. Fumer en cachette. Ou pas. Sortir en pleine nuit. Mener la vie dure à Peeves et au concierge. Aller en cours. Faire des dissertations. Jouer de la musique. Mais le coeur n'y était pas.

Mais depuis qu'il s'était levé, c'est à dire vers huit heures, il ne cessait de tourner en rond. Se préparer n'avait pas occupé suffisamment de temps selon lui. Il était maintenant neuf heures, et il avait encore une heure et demie à attendre. Il ne voulait pas arriver trop tôt. De peur de passer pour ... un boulet ou quelque chose du genre. Bien entendu, ce ne serait pas le cas, mais depuis quand les peurs sont elles raisonnées. Il essaya de s'imaginer Kate, comme dans son souvenir. Elle serait sûrement différente. Ce genre d'épreuves marquent.

Plus qu'une heure. Mon dieu, une heure ! Oubliant son souhait d'arriver pile à l'heure, il dévala les marches, puis se stoppa dans le hall. Il n'avait pas déjeuné. Non pas qu'il ait faim, mais si la blonde avait faim, elle ? Se souciant peu des gens qui croisaient son chemin et qui le saluaient en souriant, il se dirigea vers les cuisines, ouvrit le passage et demanda quelques viennoiseries aux Elfes. Distraitement, il les remercia et les rangea dans son sac. Trente-cinq minutes d'attente.

Le Clyde décida quand même de se promener dans le parc. Le temps de rejoindre l'Arbre, il y aurait bien une demi-heure ... Pour en être sûr, il décida de faire le tour du parc, en se demandant ce qu'il allait lui dire, quand il serait devant sa meilleure amie. Rien ne lui venait. Le stress. Ce qu'on appelait le trac, aussi. Sauf qu'il ne l'avait jamais eu quand il s'agissait de concert avec son groupe moldu, ou même d'examens scolaires. Le trac, il ne l'avait que lorsqu'il devait parler à la Tampton. Etonnant, n'est-ce pas ?

C'est sur ces mots qu'il se rapprochait lentement de l'endroit où il devait LA rejoindre. Perdu dans ses pensées, il décida de relever la tête tout de même, pour ne pas la rater, au cas où il passerait à côté d'elle. Et il la vit. Adossé à l'arbre, le regard rivé sur lui. Elle paraissait infiniment triste, mais pas comme il l'avait imaginé. Impression étrange et assez inexplicable. Néanmoins, il fut soulagé de voir qu'elle n'avait pas l'air au bord du suicide.

A pas précipités, il s'avança vers elle, puis s'agenouilla à ses côtés. Il ne dit rien. Pour le moment, il n'en avait pas envie. Non, il ne dit rien. Il se contenta seulement de la prendre dans ses bras et de la serrer aussi fort qu'il pouvait le faire sans lui causer mal. Cela lui fit tellement de bien ... elle lui avait tellement manqué ...

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Le coeur de Kate se serra , sa gorge se noua , elle venait d'apercevoir Jordan au loin. Elle aurait voulut se lever et courrir, courrir aussi vite que ses jambes le lui permettaient pour pouvoir lui sauter dans les bras. Pourtant , elle n'en fit rien , elle avait les jambes en cotton , elles n'auraient certainement pas tenu le coup de toute façon. Et puis , elle redoutait un peu la réaction de Jordan , lui qui était toujours souriant et enjoué , suporterait-il de rester auprès d'elle ? Il faut dire que même si elle était revenue à Poudlard dans le but de passer à autre chose , le triste évènement était encore très frais dans sa mémoire. Et si elle avait changé ? Si Jordan ne reconaissait plus en elle les qualités qui faisaient qui l'appréciait tant ? Elle se faisait beaucoup de soucis , inutilement ? Seul le temps le confirmerait. Et puis même si le chagrin la pesait continuellement , elle savait qu'elle devait avancer et elle en avait envie. Elle avait envie de rire, de courrir et de jouer de la musique. Elle n'avait pas jouer depuis la mort de sa mère. Peut-être que jouer un peu lui ferait du bien. La musique l'avait toujours aidé dans les moments difficiles , lorsqu'elle jouait , elle oubliait pour un instant tout ses petits chagrins. La musique pouvait-elle lui faire oublier un aussi grand chagrin ?

Ces pensées défilaient à toute allure dans sa tête et pendant ce temps , Jordan avançait peu à peu vers elle. Bien vite , il fût à ses côtés et Kate éprouva un immense soulagement. Il prit place sur le sol à côté d'elle et il la serra fort dans ses bras. Elle aurait tout donné pour que ce moment dure éternellement. C'était comme si un immense vide venait de se remplir en elle. Elle appuya sa tête contre son épaule et une petite larme coula sur sa joue. Jordan ne pronnonça pas un mot , il se contenta de la serrer bien fort , c'était exactement ce dont elle avait besoins. Un ami à ses côtés pour la consoler, pour la serrer. Les larmes se mirent à couler de plus belle et elle s'en voulut. Elle qui détestait montrer ses faiblesses , elle qui ne pleurait jamais en public et qui ne l'avait jamais fait depuis le décès de sa mère , voilà qu'elle pleurait devant son meilleur ami. Elle tenta d'essuyer ses larmes mais Jordan comprit ce qu'elle esseyait de faire et lâcha son étreinte pour pouvoir l'observer. Elle s'en voulait terriblement de se montrer sous un si mauvais jours devant lui. Elle savait parfaitement qu'il serait touché de la voir pleurer. Il fallait qu'elle se ressaisisse et vite. Elle n'avait pas le droit de partager sa peine avec les autres. Elle devait rester forte , comme elle savait qu'elle était capable de l'être. Aussitôt , elle tenta de se justifier :

Je suis désolé, c'est que je..je suis si heureuse de te revoir. Tu m'as tellement manqué Jordan.

Sa voix tremblait énormément . Maudites larmes qui venaient la trahir. Elle essuya la dernière qui roulait toujours sur sa joue puis , elle lui sourit , un sourire un peu timide certes , mais un sourire authentique qui exprimait la joie qu'elle éprouvait à le revoir.

Ne t'inquiète pas Jordan, je vais bien .. Je tiens le coup , je suis faite forte tu sais ?

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Jordan garda Kate dans ses bras pendant plusieurs minutes. Que cela faisait du bien de la revoir. Il y eut un moment ou il fut purement égoïste, ou il savoura ce contact qu'il avait tant recherché pendant ces deux derniers mois où la jeune blonde avait été loin de lui. Pendant un moment, il profita de la situation en pensant à lui et à lui seul, avant de penser à elle . Quand il reprit ses esprits, assez tôt pour ne pas avoir laissé transparaître ce qu'il appelait "don horrible égoïsme", il la serra un peu plus fort, pensant à ce qu'elle venait de vivre, à l'épreuve qu'elle avait traversée et à comment elle devait encore se sentir maintenant. Elle n'oublierait jamais cette peine. Elle s'en remettrait, certes, mais dans combien de temps ? Combien de larmes verserait-elle encore avant de pouvoir parler de sa mère librement ? Jordan pensa à ce que le monde avait de cruel . Kate, son père et sa mère ne méritaient pas cela . Le jeune homme n'avait pas connu cette dernière, mais peu lui importait, sa mort le touchait d'autant plus qu'elle touchait Kate au plus profond d'elle-même .

Il sentit que la serdaigle perdait peu à peu la face. Elle voulait paraître intouchable, mais face à un évènement de cette ampleur, personne ne peut le rester indéfiniment. Le Clyde la lâcha, la regardant dans les yeux . Elle s'essuya le visage, honteuse d'elle-même. Mais honteuse pour quelle raison ? Ressentir de la peine alors que celle-ci était légitime ? Doucement, il lui sourit, pour lui montrer qu'elle n'avait pas besoin de s'excuser, ni d'inventer d'excuses. Après tout, si elle ne pouvait pas être elle-même avec lui, avec qui pouvait-elle l'être ? Il la regardait toujours. Il n'était pas vraiment doué pour consoler les autres, ou même leur dire ce qu'il pensait. Sois il devenait trop direct, soit il finissait par être à côté de la plaque. Le jeune homme espéra juste qu'il s'en sortirait, qu'il arriverait à remonter le moral de la jeune fille pendant au moins quelques temps.

" Tu as le droit de pleurer tu sais ... Ce n'est pas un signe de faiblesse, juste de tristesse. Et triste, tu as le droit de l'être . "

Elle en avait le droit, oui . Son devoir à lui serait de lui redonner le sourire. Un sourire vrai, pas celui que l'on offre quand on veut faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il ne savait pas s'il devait parler de sa mère, ou si elle le ferait quand elle le jugerait idéal . Il n'en parla donc pas. Il ne voulait pas la forcer à dire quoi que ce soit qui puisse la rendre triste . Les lettres n'étaient pas idéales pour parler de deuil, mais avoir la personne en face rendait le sujet d'autant plus épineux.

" Je sais que tu es forte . Tu l'as toujours été. Ça va aller . Je ne sais pas le temps que cela prendra, mais ça ira, tu vas voir . "

Il faisait rarement ce genre de promesses, mais cette fois, il se dit qu'il ferait tout pour la respecter. Il le fallait. Il ne supportait pas de voir la tristesse dans le regard de sa meilleure amie. Pas plus qu'il ne supportait de la voir pleurer, bien qu'il fut obligée de la laisser faire, les larmes étant connues comme source de soulagement, parfois.

[HS: Désolé pour le retard énorme, & pour la piètre qualité de ce RP :$ ]

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" Tu as le droit de pleurer tu sais ... Ce n'est pas un signe de faiblesse, juste de tristesse. Et triste, tu as le droit de l'être . "

Ces paroles, aussi simples soient elles, eurent un effet apaisant sur Kate. C'était si bon d'entendre la voix de son meilleur ami à nouveau. Pendant si longtemps, elle avait du surmonter ses peines dans la solitude et l'isolement. Son père s'était renfermé sur lui-même et ne voulait pas entendre parler de sa défunte femme. Ainsi, Kate n'avait jamais eu l'occasion d'exprimer ses sentiments à haute voix et gardait toute sa peine enfermé à l'intérieur. Elle savait qu'elle était sotte de ne pas vouloir se montrer sous un mauvais jour devant Jordan. Si il y avait bien quelqun qui pourrait l'aider à surmonter ses peines sans la juger et lui prêter une oreille attentive, c'était bien lui. N'avait-il pas toujours été là pour elle dans les bons moments comme dans les mauvais ? Elle se sentait tout de même un peu coupable sachant pertinemment que sa peine touchait beaucoup Jordan.

" Je sais que tu es forte . Tu l'as toujours été. Ça va aller . Je ne sais pas le temps que cela prendra, mais ça ira, tu vas voir . "

Le temps , le foutu temps. C'est ce que tout le monde lui disait, la peine va s'amoindrir avec le temps. Oui mais combien de temps ? Combien de temps allait-elle encore souffrir? Combien de nuit d'insomnies et de cauchemars aurait-elle à passer ? Combien de larmes aurait-elle le temps de verser ? Combien d'heures gacherait-elle à se morfondre dans ses souffrances ? Elle détestait cette expression car elle ne lui donnait aucune indication précise.
Le temps , c'est un terme si vague et imprécis.

Kate posa sa tête sur l'épaule de son ami et resta dans cette position pendant un bon moment, savourant ce contact rassurant. Jordan glissa sa main dans ses cheveux et lui caressa le sommet du crâne. Ils restèrent en silence pendant quelques temps, Kate se doutait bien que Jordan ne savait pas trop quoi dire pour apaiser ses peines. Le deuil n'était pas un sujet facile à aborder et Kate savait qu'il avait peur de la blesser en en parlant. En effet, la mort de sa mère était encore très récente et parler de celle-ci la peinait beaucoup mais en même temps, elle sentait le besoins de se libérer de ce poids terrible qui pesait sur ses épaules.

« Maman a beaucoup souffert avant de mourrir, je crois que ce qui me peine le plus c'est l'image que je garde d'elle. Celle d'une femme maigre,pâle et souffrante.. mourante,quoi. J'ai vu son état se détériorer si rapidemment. C'était terrible de rester en permanence avec elle sans pouvoir faire quoi que ce soit pour l'aider...»

Sa voix se brisa et les larmes jaillirent à nouveau. Pourtant, ça lui faisait tant de bien de parler mais l'image de sa pauvre mère souffrante sur son lit
d'hôpital venait de s'immiscer dans son esprit l'empêchant de continuer son discours. Cette fois-ci, elle laissa le flot de larme couler sur ses joues sans tenter de les cacher de Jordan.Entre deux reniflements, elle réussit à articuler plus ou moins audiblement :

Parfois la vie peut se montrer si injuste..

[ Je te pardonne, le mien n'est pas trop brillant non plus. C'est pas trop facile jouer un personnage en deuil Rolling Eyes

]

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Jordan laissa faire Kate lorsqu'elle posa sa tête contre son épaule. Il ne faisait que se le répéter, mais il était si bon de la voir de retour à ses côtés ... elle lui avait tellement manqué. Il avait l'impression que des années s'étaient écoulées, qu'il ne l'avait pas revue depuis des mois et des mois, alors qu'en réalité, elle n'était partie que huit semaines. "Que" et "huit semaines" ne sonnaient pas bien ensemble selon le jeune garçon ... Il avait rêvé pouvoir la serrer de nouveau dans ses brase. Il s'était dit bien sûr qu'elle avait sûrement changé, qu'elle n'était plus la Kate qu'il connaissait d'un certain côté. Perdre un proche, ça changeait un être humain. A ce qu'il paraissait. Sûrement.

Le problème qui mettait en rage Jordan, c'est qu'il ne savait pas quoi dire, quoi faire pour lui remonter le moral. Il ne se sentait le droit de lui dire qu'il la comprenait. Il ne pouvait pas, parce que lui avait encore sa mère et son père. Il essayait de se mettre à sa place mais n'y arriverait pas. Comment aurait-il pu ? Il n'avait pas vraiment de chances pour qu'il arrive à imaginer sa mère morte alors qu'elle était bien vivante. Celle de Kate ne reviendrait jamais. Elle ne recevrait plus de lettres de sa part. La seule personne qui serait avec elle quand elle rentrerait chez elle serait son père, qui devait être dans un état au moins égal au sien, si ce n'est encore plus effondré. Kate était forte, comme il le lui avait répété, son père l'était peut-être moins, il ne le savait pas vraiment. I

Il ressentait de la peine pour Kate, énormément. Il se mit aussi à ressentir de la peine pour son père, qui avait du laisser partir la femme qu'il aimait. C'était, inconsciemment ou consciemment, la peur de tout homme, de tout être humain. Comment pouvait-on se relever après ça ? Avoir fondé toute sa vie avec quelqu'un pour la voir s'effondrer par un caprice du destin. C'en était injuste.

Kate commença à parler, lui racontant l'état de sa mère avant sa mort. Il l'entendit plus qu'il ne le vit les larmes couler sur les joues de sa meilleure amie. Ce qu'elle avait enduré, elle, par l'intermédiaire de la souffrance de sa mère était terrible. Pourquoi devait-elle subir cela ? Avoir subi cette vision des choses, subir l'état de son père, qui n'était pas fautif mais qui devait s'enfermer dans sa peine, subir sa propre tristesse, subir les condoléances de gens qui oublieraient dès le lendemain qu'ils avaient assisté à un enterrement, subir les regards de pitié des personnes au courant. Il essaya de trouver des mots qui pourraient lui redonner un sentiment ... d'espoir ? Oui, c'était peut-être cela. Il n'était pas sûr d'y parvenir, mais il allait essayer. Il fallait qu'elle comprenne qu'il ferait tout pour lui redonner le sourire.

" Cette femme là ... ce n'était plus ta mère, plus vraiment . Il faut que tu t'en souviennes par les bons moments que tu as passés avec elle. Les fous rires que vous avez eu, les moments de complicité. Ce n'est pas facile. Mais pour parer à l'injustice de la vie, il faut faire comme on peut. Tu ne peux pas la ramener, mais tu peux la faire vivre en toi, et maintenant, c'est cela qui importe. Si tu la vois comme une mourante, quelqu'un qu'elle n'a été que peu de temps dans sa vie, c'est dire qu'elle n'a été que ça, alors que ce n'est pas vrai & que tu ne la voies pas comme cela. "

Il sentait la détresse de Kate, et son impuissance à y faire face aussi. Il s'en voulait, énormément. Pour ne pas le montrer, il la reprit dans ses bras. Elle était revenue, et il allait la faire redevenir la fille heureuse et enjouée qu'il connaissait. C'était une promesse qu'il se faisait à lui même & qu'il comptait bien honorer.

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" Cette femme là ... ce n'était plus ta mère, plus vraiment . Il faut que tu t'en souviennes par les bons moments que tu as passés avec elle. Les fous rires que vous avez eu, les moments de complicité. Ce n'est pas facile. Mais pour parer à l'injustice de la vie, il faut faire comme on peut. Tu ne peux pas la ramener, mais tu peux la faire vivre en toi, et maintenant, c'est cela qui importe. Si tu la vois comme une mourante, quelqu'un qu'elle n'a été que peu de temps dans sa vie, c'est dire qu'elle n'a été que ça, alors que ce n'est pas vrai & que tu ne la voies pas comme cela. "

Kate savait parfaitement que son ami avait raison. Elle savait qu'elle se devait d'effacer de sa mémoire toutes ses images monstrueuses qui la torturait jours après jour. Pour honorer la mémoire de sa mère, elle devait réussir à faire réssurgir tous les bons moments passés en sa compagnie. Elle devait se rappeller de sa mère telle qu'elle était ; une femme forte, souriante et enjoué. Une femme maternelle, dévouée pour sa famille. Une mère parfaite et une épouse tout aussi parfaite. Une femme prête à tout pour le bonheur des gens qu'elle aime. Une femme engagée dans la communauté et appréciée de ses collègues de travail. Rien à voir avec la pauvre femme faible et mourrante qu'elle avait cotoyer dans les derniers jours. Elle voulait bien tout oublier mais la chose n'était pas facile à faire, loin de là. Voir quelqun souffrir ou éprouver de la douleur n'est jamais agréable mais lorsque c'est l'un de vos proches qui épprouve cette douleur, là c'est carrément autre chose. Non, elle aurait beau esseyer tant qu'elle voudrait, elle n'oublierait pas ces images. On ne pouvait pas oublier la douleur de sa mère, c'était impossible.

Avec le temps, le foutu temps, peut-être qu'elle arrivera à tassé ces mauvais souvenirs dans un coin de sa mémoire.. En fait, elle allait y arrivé, il fallait qu'elle y arrive, mais pas tout de suite. Non pour l'instant, elle continuerait d'être hanté par ces tristes images. Si elle pouvait oublier, la peine ne serait pas aussi grande. Savoir que sa mère l'avait quitté et qu'elle ne serait plus jamais là lorsqu'elle rentrerait à la maison causait une grosse peine , mais savoir que sa mère avait souffert de plus en plus fort avant de mourrir, ça, c'était la pire de toutes les peines. C'est ce qui lui faisait le plus mal. Si avant, elle doutait encore qu'il existe un quelconque Dieu, là elle avait complètement perdu foi. Comment Dieu pourrait-il faire autant souffrir une personne qu'il avait décidé de rappeler à lui ? C'était injuste et tellement inutile..

Jordan la reprit dans ses bras et se contact l'apaisa à nouveau. Lorsqu'elle était dans ses bras, elle arrivait à se calmer un peu. Ses mauvaises pensées défilaient à un rythme moins élevé dans sa tête, c'était plutôt reposant. Elle s'expliquait difficilement pourquoi il lui avait tant manqué mais elle était tellement heureuse d'être à nouveau à ses côtés. Avec lui auprès d'elle, elle se sentait plus forte et savait qu'elle arriverait à affronter la situation un peu plus facilement. On est toujours plus fort avec des amis pour nous soutenir, la solitude et l'isolement ne mène à rien. Elle devait s'ouvrir aux autres pour pouvoir se délivrer de se poids énorme qui pèsait sur elle même si elle acceptait difficilement de montrer sa peine aux autres. Tant pis pour son honneur, s'était pour le mieux.

Elle se libéra de l'étreinte de son ami et le regarda dans les yeux. Elle avait arrêter de pleurer et les larmes qui avaient coulées sur sa joue avaient eu le temps de sécher.

« Je sais, mais ce n'est pas facile tu sais, tu aurais du voir son état, ce genre d'images marquent..Mais tu as raison, parfaitement raison, je dois garder en mémoire tous les bons côtés de maman. Je ne lui ferait pas honneur en gardant en mémoire ces images d'une femme qui n'était pas vraiment elle..»

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