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(TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel
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Message(#) Sujet: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyLun 18 Mar - 22:00

Leur correspondance épistolaire avait été brève, c'était un fait, mais Bonnie avait l'impression de voler sur un nuage malgré tout. Gabriel, l'inaccessible et merveilleux Gabriel, avait pris de son temps pour lui répondre, et mieux encore, il avait accepté de la voir. Elle n'avait jamais échangé autant de mots avec lui en six ans, et même s'ils ne sortaient pas à proprement parlé de sa bouche, savoir que c'était sa plume qui les avait écrits la mettait dans tous ses états. Elle s'était empressée d'aller ranger ses lettres dans sa valise, pour être certaine que personne n'y touche, sautillant avec hystérie comme une gamine à qui on aurait annoncé la venue imminente du Père Noël. Elle ne se reconnaissait plus vraiment mais s'en fichait éperdument. Si elle avait imaginé ça un jour... Depuis le temps qu'ils s'observaient dans la Bibliothèque, voilà qu'enfin ils allaient s'adresser la parole pour de bon. Doucement, elle commençait presque à voir une certaine réalité dans les plaisanteries de sa meilleure amie. Peut-être ne le voyait-elle pas seulement comme l'ombre rassurante de la biblio'...?

L'heure du dîner approchait à grands pas. Elle avait pris la peine de se faire un minimum jolie, sortant de sa valise pour l'occasion un chemisier crème dont le col était en dentelle qu'elle glissa sous un pull vert foncé légèrement décolleté. Elle ne parvint pas à se résoudre à enfiler une jupe, craignant de faire trop 'fille' pour le coup. Il n'était pas censé remarquer réellement les efforts qu'elle faisait... Elle se risqua malgré tout à demander à une des Serdaigle de son dortoir si elle n'avait pas du maquillage à lui prêter, ce que la jeune fille fit sans lui poser la moindre question. La dernière fois qu'elle s'était apprêtée de la sorte, c'était pour Cooper, alors qu'ils devaient faire un pique-nique à Pré-Au-Lard. Elle attacha rapidement ses cheveux avec sa baguette magique, ce qui lui donnait un côté un peu négligé et du coup plus naturel. Un regard à sa montre lui apprit qu'elle était en retard, lui tirant sans mal un soupir alors qu'elle vérifiait que le livre du Gryffondor était bien dans son sac. Il ne fallait pas oublier que c'était pour ça qu'ils se voyaient.

Uniquement pour ça... Ils ne deviendrait jamais amis, ils ne finiraient jamais par se rejoindre dans leur chère bibliothèque... Il y avait même fort à parier qu'il ne s'assoirait jamais volontairement à côté d'elle en classe s'il y avait de la place ailleurs. C'était peut-être mieux ainsi puisqu'il était bien difficile de se concentrer lorsqu'il était si près d'elle, elle en avait déjà fait les frais. Ils se voyaient dans un but purement pratique, pour un maudit bouquin qu'une bonne étoile avait placé sur son chemin. C'était la seule occasion qu'elle n'aurait jamais pour lui adresser la parole. Elle remonta ses manches tandis qu'elle descendait les marches quatre à quatre. C'était que la tour des Serdaigle était bien plus loin  du Hall que les cachots ! Les escaliers eurent la gentillesse de rester à leur place, mais les regards curieux se posaient sur elle avec incompréhension. Elle n'avait jamais été que la Sang-de-Bourbe invisible, cachée derrière ses livres, et voilà que pour la deuxième fois de sa scolarité, elle se défaisait de cette enveloppe là pour se montrer plus féminine. Presque jolie... Avant même d'avoir terminé sa descente, elle ne put que remarquer que le Préfet était déjà là. Elle l'avait fait attendre ! Non mais quelle idiote ! Sa cadence ralentit instinctivement alors que son coeur battait tous les records. Par Merlin, elle allait parler à Gabriel Baxter ! Elle eut bien du mal à parcourir les derniers mètres qui la séparaient de lui.

"Salut..." souffla t-elle d'une voix timide et tremblante lorsqu'elle arriva à sa hauteur. Qu'il était beau, tout de même, et impressionnant... Et puis il sentait drôlement bon... Son odeur la faisait planer légèrement. Elle se sentait toute petite ainsi face à lui, plus insignifiante encore que d'ordinaire. Ridicule, même. Il allait la prendre pour une folle à essayer de se faire belle juste parce qu'elle allait lui rendre son bouquin. Trop tard pour faire marche arrière de toute façon... "Je... Je suis désolée, je pensais pas que... Le... Je... Enfin... Pour le retard... Désolée."
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMar 19 Mar - 18:35

Assit sur son lit, au milieu d'un dortoir vide, Gabriel n'arrivait toujours pas à y croire. Il relisait inlassablement les deux lettres qu'il avait reçu de Bonnie en quête d'un indice lui indiquant que ce n'était qu'une mauvaise farce, rien de plus. Ca ne pouvait pas être elle, c'était trop beau pour être vrai. Est-ce que le hasard avait été avec lui cette fois-ci ? Parce que si c'était le cas, il était limite presque prêt à oublier régulièrement un de ses manuels dans une salle de classe si c'est pour la revoir en tête à tête pour qu'elle le lui rende. Non évidemment ce n'était pas bien pensa Gabriel, elle avait très certainement autre chose à faire que de lui récupérer ses affaires et de les lui rendre, il ne fallait pas pousser, une fois d'accord mais pas plus. Elle était si merveilleuse d'avoir pensé à le lui garder et à le chercher pour le lui rendre. Elle était même allée jusqu'à lui écrire une lettre pour le prévenir qu'elle l'avait en sa possession. Ce manuel, il allait le garder précieusement dans ses affaires et il savait qu'à chaque fois qu'il poserait les yeux sur lui, il repenserait à Elle. Bon bien entendu, Gabriel n'avait pas besoin de ce manuel pour songer à Bonnie, mais ce dire qu'elle l'avait tenu dans ses mains, qu'il y avait peut être encore une trace de son parfum, c'était juste inimaginable.

Les yeux du jeune homme tombèrent sur la lettre d'Hecate qui lui parlait des vacances qu'il avait passé avec Astride et il se sentit légèrement coupable d'être aussi heureux de recevoir une lettre de Bonnie alors qu'il était avec Astride. Que cela pouvait être compliqué la vie par moment. Bon Gabriel l'a toujours trouvé compliqué et brutale mais pour le coup, il risquait d'être le méchant dans l'histoire et ce n'était pas un rôle qui lui sied, bien au contraire, rien que l'idée qu'il pourrait faire du mal à quelqu'un le rendait malade. Tout se passait bien avec Astride, c'était une jeune fille intelligente, belle, drôle, avec qui il se sentait bien. Ils étaient tous les deux maladroits et pouvaient donc être eux même ensemble. Alors pourquoi Bonnie ne quittait pas son esprit ? Pourquoi ne pouvait-il pas l'oublier ? Quand il était avec Astride, son esprit restait totalement avec elle et quand il voyait Bonnie, il n'y avait plus qu'elle. D'une certaine façon il n'avait pas l'impression de tromper Astride vu qu'il ne songeait pas à Bonnie quand il était avec elle, mais il n'avait pas vraiment l'esprit tranquille de se rendre compte que Bonnie était toujours restée à la même place dans sa vie.

En même temps le jeune Baxter se trouvait bien stupide de se prendre la tête pour ça, après tout Bonnie lui avait écrit que pour lui rendre son bouquin qui devait l'encombrer plus qu'autre chose, rien de plus. Mais étant donné que Gabriel était persuadé que la jeune Serpentard ne connaissait même pas son existence, c'était assez étonnant et déstabilisant de recevoir une lettre de sa part. D'un côté il avait envie de pouvoir profiter de cette rencontre pour discuter un peu, mais en même temps il était tout à fait conscient que cela devait l'embêter plus qu'autre chose de devoir perdre quelques instants en sa compagnie et elle allait rapidement écourter l'entrevue en lui donnant son livre. Gabriel ne lui en voudrait pas, loin de là, il n'était pas suffisamment intéressant pour qu'elle perdre quelques instants avec lui, déjà que c'était fort surprenant qu'Astride est envie de perdre son temps à sortir avec lui. Gabriel fixa l'horloge qui trônait sur un des murs de son dortoir et se rendit compte que l'heure tournait et que bientôt il devrait rejoindre le Hall pour récupérer son manuel. Il ne devait surtout pas être en retard sinon il serait encore plus gênait d'être un tel fardeau pour la belle rousse. Un rapide passage à la salle de bain pour vérifier qu'il était potable et il descendit lentement les escaliers qui menaient à la salle commune des Gryffondor. Beaucoup de monde mais pas de trace de Scarlett, tant mieux, Gabriel pouvait donc sortir de sa cachette, elle était partie sans lui à la réunion. Il détestait son rôle de préfet qu'il trouvait inapproprié pour lui. En fait ce n'était pas le rôle de préfet qui était inapproprié mais Gabriel qui ne correspondait absolument pas à un Préfet lambda. Enfin maintenant il était un peu tard pour démissionner, il devra attendre l'année prochaine pour avoir peut être la chance d'être destitué de ses fonctions pour incapacité flagrante à gérer son rôle correctement.

Quand Gabriel arriva dans le Hall, il n'y avait aucune trace de Bonnie. Un coup d'oeil rapide à la grand horloge pour se rassurer et vérifier qu'il ne s'était pas planter d'heure. Elle était peut être très occupée et elle allait peut être charger quelqu'un d'autre de le lui rendre ou alors ce n'était pas elle et il allait vite découvrir le pot au rose. La panique commença à l'envahir mais elle disparut bien vite quand il vit la silhouette de la belle rousse descendre les escaliers. Le cœur de Gabriel rata un battement en découvrant qu'elle était encore plus belle que dans ses souvenirs et c'est avec la bouche légèrement ouverte par le choc de cette révélation que le jeune Préfet accueillit Bonnie.

"Salut..."

Souffla t-elle d'une voix timide et tremblante lorsqu'elle arriva à sa hauteur. Gabriel resta sans voix et ne put même pas prononcer un mot tellement il n'en revenait pas de parler à Bonnie.

"Je... Je suis désolée, je pensais pas que... Le... Je... Enfin... Pour le retard... Désolée."

Elle parlait … enfin elle lui parlait à lui, Gabriel n'en revenait pas. Il se rendit compte qu'il devait être bien stupide de la fixer comme ça sans rien dire. Il se bougea mentalement, s'insultant limite pour qu'il décroche un mot, voir une phrase se serait quand même bien.

« Heu … Sa...Salut »

Bravo Gabriel, tu es arrivé à la saluer, c'est bien pour un début, par contre si tu pouvais accélérer ça pourrait être bien, pensa le jeune homme. Pourquoi avait-il accepté cette rencontre ? Il allait se ridiculiser. Savez-vous le nombre de parchemins qu'il lui a fallu pour répondre à sa lettre ? Non ? Hé bien lui non plus mais le nombre était impressionnant croyez le bien.

«  Je … N...non c'est rien, c'est … je … enfin .. je .. je viens d'arriver » dit-il en passant une de ses mains à l'arrière de sa tête, au niveau de son cou, gêné d'être aussi ridicule et baissant le regard, n'osant plus la regarder tellement il avait peur de rougir de la voir si belle.
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMer 20 Mar - 10:57

Il était là... Il était bel et bien là... Gabriel Baxter se tenait devant elle avec toute la grâce et la magnificence qu'elle n'avait jamais vu chez quelqu'un. Il ne lui avait pas fait de plan foireux, ne s'était pas contenté de lui poser un lapin alors qu'il avait certainement mieux à faire que d'entretenir la conversation avec une empotée comme elle, et pire encore, il l'avait bien sagement attendu tandis qu'elle n'était pas fichue d'arriver à l'heure, heure qu'elle avait pourtant elle-même vaguement fixée dans la dernière lettre qu'elle lui avait envoyé. Quel drôle de courage l'avait prise lorsqu'elle avait attrapé plume et parchemin la première fois ? Quelle inconscience s'était emparée d'elle quand elle s'était rendue en hâte à la volière pour confier à Winnie la mission la plus importante de toute sa vie ? D'ordinaire, elle serait très certainement aller trouver Cassidy, ou n'importe quel autre Gryffondor dont la présence ne l'intimidait pas, pour la prier d'aller lui rendre à sa place. Peut-être était-ce finalement parce que tout rêve de voir leur relation silencieuse s'envoler vers d'autres horizons avait disparu à la Saint-Valentin, qu'elle se permettait de prendre le taureau par les cornes une fois pour toutes ? Qui pourrait lui reprocher d'adresser la parole à un camarade avec lequel elle partageait sa classe et la bibliothèque depuis six ans ? Personne, absolument personne. Et même si les rumeurs se décidaient d'aller bon train comme elles l'avaient fait jusqu'alors, on n'en tirerait rien. Ils avaient enfin pris la peine de se parler, pour une histoire de bouquin, ce qui n'étonnerait personne. Pour une histoire de bouquin... Le hasard avait décidément bien fait les choses. Ou du moins le croyait-elle, tout en laissant ses doutes l'envahir peu à peu. Cette proximité nouvelle la mettait dans un état étrange, presque seconde, elle se sentait merveilleusement bien mais elle avait envie de prendre ses jambes à son cou au plus vite, lui mettre son livre dans les mains et disparaître pour ne plus jamais croiser son regard. Pourtant elle avait l'impression d'être comme attirée par le jeune homme, comme si une force invisible la poussait à rester là, à se soûler de sa présence tant que c'en était possible, parce que la réalité voulait qu'il reparte retrouver sa vie dans peu de temps...

« Heu … Sa...Salut »

Par Merlin, n'était-ce pas à elle qu'il venait de parler à l'instant ? Le coeur de Bonnie s'emplit d'une joie indescriptible alors qu'elle baissait les yeux en rougissant comme l'idiote qu'elle n'avait jamais cessé d'être. Cooper était bien loin désormais. Elle sentait le manuel de divination peser dans son sac, comme s'il était en plomb, comme s'il n'attendait que d'être rendu pour la libérer d'un poids, mais elle ne pouvait pas s'y résoudre maintenant. Il venait à peine d'ouvrir la bouche, peut-être pouvait-elle attendre encore un peu, feindre de ne plus y penser ? Elle lui rendrait lorsque l'heure du dîner aurait sonné, avant si jamais il le lui rappelait. Ca lui laissait presque un quart d'heure à passer en sa compagnie, ce n'était rien un quart d'heure dans une vie alors qu'on avait passé les cinq dernières années de celle-ci à n'attendre que ça avec une impatience cachée derrière une indifférence qui n'était parvenue qu'à la duper elle. Il lui parlait enfin. Elle avait entendu sa voix à maintes reprises, puisqu'ils avaient quasiment toujours suivi les mêmes cours, parfois même l'avait-elle entendu avec ses amis lorsqu'elle le croisait par hasard dans un couloir, mais jamais il ne lui avait adressé directement la parole, jamais il n'avait fait mine de la remarquer, peut-être ne savait-il même pas qui elle était avant de la voir arriver ? Il avait bien dû avoir vent de son nom en six ans, mais rien ne lui disait qu'il était parvenu à mettre un visage dessus. Après tout, personne ne la remarquait jamais, ou en tout cas jamais pour des raisons valables, et elle n'avait pas l'impression que le Gryffondor attachait une réelle importance à ces histoires de supériorité sanguine qui donnait aux Serpentard dans leur quasi-totalité une raison immanquable d'apprendre son existence. Il semblait mal à l'aise, presque autant qu'elle, lui laissant le temps de regretter de lui avoir proposé cette entrevue aussi brève soit-elle. Elle aurait très bien pu mandater un hibou plus imposant dans la volière pour lui renvoyer son livre, lui épargnant même d'avoir à lui écrire. Elle n'y avait seulement pas pensé, sûrement trop occupée à voir là l'occasion rêvée d'obtenir un mot de sa part. Un mot qu'elle n'oublierait certainement jamais, gravé dans sa mémoire comme la meilleure récompense qu'il ne lui avait jamais été donné de recevoir, pour les six ans d'admiration discrète et lointaine qu'elle lui avait consacré.

« Je … N...non c'est rien, c'est … je … enfin .. je .. je viens d'arriver »

Ca ne la rassura en rien. Il avait dit ça probablement pour qu'elle ne culpabilise pas et qu'elle ne passe pas les cinq prochaines minutes à se répandre en excuses avec l'espoir qu'il en accepte au moins une. Tout de même, ils étaient dans un bel état, tous les deux. Quel étrange duo ils formaient... Ils donnaient l'impression que ce qui leur arrivait était la torture la plus insupportable qui soit. Et si, pour lui, c'était réellement le cas ? La Serpentard commença à paniquer légèrement, s'en voulant de lui infliger ça alors qu'en bonne égoïste elle n'avait voulu que profiter d'une présence éphémère, mais ô combien désirée, à ses côtés. Son livre se fit plus lourd encore. Si elle lui rendait maintenant, il la remercierait et disparaitrait à l'intérieur de la Grande Salle. Peut-être même irait-il rejoindre Astride. Son estomac se noua à cette pensée, ses mains resserrèrent la lanière de son sac comme si elle voulait la garder accrochée à la part de rêve éveillé qu'elle vivait depuis qu'elle était arrivée dans le Hall. Bien sûr, elle ne s'était jamais fait la moindre illusion, ils repartiraient chacun de leur côté et ne s'adresseraient plus jamais le moindre mot, comme ils avaient si bien su le faire jusqu'ici... Pourtant, ce n'était pas l'envie de voir les choses changer qui manquaient mais ça n'était sûrement pas possible de toute manière. Fixant ses chaussures avec un intérêt inouï, la rousse commença à jouer négligemment avec un petit caillou qui traînait là, tâchant de reprendre le semblant de confiance qu'elle avait acquis depuis qu'elle avait atterri chez les Serdaigle, celle-là même qui l'avait poussé à prendre sa plume en revenant de Divination... Si elle ne prenait pas un peu sur elle pour engager la conversation, pour briser le silence qui s'installait tranquillement, ils allaient passer les prochaines minutes face à face, sans se regarder, sans se parler, et le pauvre Gabriel n'aurait jamais envie de renouveler l'expérience, si tant est qu'il puisse le vouloir si cette première entrevue se déroulait à merveille. Elle se redressa légèrement, faisant taire tant bien que mal les envies de fuite qui la tiraillaient violemment.

« Je... Je finissais par croire qu'on... Qu'on ne se parlerait jamais... » avoua t-elle finalement avec l'ombre d'un sourire tandis qu'elle s'appliquait à cacher le léger tremblement de ses mains en jouant avec l'une des boucles de son sac. « Je suis contente que... Que ça arrive enfin. »

Elle avait fait tous les efforts qui étaient en son possible, elle ne pouvait guère faire davantage. Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour qu'il ait au moins remarqué qu'elle agissait comme son ombre dans l'antre de la Bibliothécaire. Elle passerait certainement pour la pire des idiotes si ça n'était pas le cas. Bien sûr, il hocherait certainement la tête pour ne pas l'attrister en lui faisant remarquer que c'était la première fois de sa vie qu'il la voyait mais qu'importe...
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMer 20 Mar - 14:47

Gabriel ou l'incapacité d'être quelqu'un de normal, surtout quand Bonnie se trouvait juste en face de lui. C'était tellement plus facile quand il la regardait de loin à la bibliothèque ou qu'il l'observait discrètement durant un cours. S'ils ne s'étaient jamais parlé durant six ans c'était bien pour une raison. Gabriel était déjà incapable d'aller la voir pour entamer la discussion, même pour lui demander un bout de parchemin ou un conseil sur un livre, se sachant incapable de prononcer une phrase censée en sa présence. Et Bonnie avait très certainement autre chose à faire que de perdre son temps à venir lui parler, le trouvant très certainement inintéressant, inutile et peut être même complètement invisible. Savait-elle à qui appartenait vraiment le livre qu'elle avait en sa possession ? Il y avait bien son nom inscrit à l'intérieur au cas où justement il l'égarait, mais cela ne voulait pas dire qu'elle savait vraiment qui était ce fameux Gabriel Baxter. C'était peut être une vague idée de qui il était, un camarade de classe, rien de plus ou alors totalement l'homme mystère. Avec son nouveau grade, peut être qu'elle se souvenait que c'était le Préfet des Gryffondor, mais sans plus d'intérêt que ça. Pour le jeune Baxter, il était totalement impensable que la jeune vipère puisse être vraiment contente de le voir et pourtant la suite de ses propos, après quelques instants de silence, le laissèrent pantois.

« Je... Je finissais par croire qu'on... Qu'on ne se parlerait jamais... »

Elle n'avait pas pu dire ça, c'était impossible, il avait très certainement halluciné. C'était évident que c'était le fruit de son imagination tordue, rien de plus. Bonnie n'avait pas pu le remarquer, ni en cours, ni à la bibliothèque, même si cela faisait six ans qu'ils s'y croisaient régulièrement. En même temps, prétendre qu'elle ne l'avait pas remarqué serait insinuer qu'elle n'était pas capable de faire attention aux gens qui l'entouraient, qu'elle se croyait tellement supérieur à eux qu'elle les snobait totalement, ce qui était complètement faux. Gabriel se maudissait d'être aussi stupide. Evidemment qu'elle l'avait remarqué, mais cela ne voulait rien dire, juste qu'elle savait faire attention à son environnement et aux gens qui le composaient rien de plus. C'était une jeune fille brillante qui avait très certainement relevé le nom des nouveaux préfets pour s'en souvenir en cas de besoin et donc c'était comme ça qu'elle avait certainement découvert le nom de l'inconnu qui se trouvait régulièrement dans son ombre ou peu s'en faux. Gabriel ne la suivait pas vraiment, il ne fallait pas croire cela, simplement ils avaient visiblement les mêmes centres d'intérêts alors forcément là où il allait, Bonnie avait des chances de s'y rendre aussi à un moment ou à un autre. Gabriel releva son regard et remarqua que Bonnie aussi le fixait maintenant, ce qui n'était pas le cas depuis le début, bien trop obnubilée par ce qui se trouvait sous ses pieds. Gabriel ne lui en voulait pas, il n'était pas le garçon le plus intéressant qui soit et Bonnie avait tout à fait raison de ne pas avoir envie de le regarder.

« Heu … Oui … oui c'est vrai qu'on … qu'on se croise souvent à la bibliothèque … et puis on a … on a des cours ensemble … aussi »

Gabriel vit l'ombre d'un sourire sur les magnifiques lèvres de Bonnie et ne put s'empêcher d'y répondre par un sourire légèrement maladroit. Il était tellement obnubilé par ce qu'elle pouvait dire, faire ou même ne pas faire, qu'il osait même pas imaginer à quoi il pouvait bien ressembler. Il devait certainement avoir le regard trop insistant posé sur elle qui devait la déranger, les joues rouges et le regard brillant. Il aurait bien voulu agir normalement seulement c'était impossible, ce n'était pas tous les jours qu'il avait l'occasion de lui parler et au vu de son attitude, ce serait très certainement la dernière fois. En temps normal Gabriel se serait maudit d'être aussi stupide mais son cerveau était totalement débranché, il n'arrivait plus à aligner deux idées, la seule chose qu'il tournait dans sa tête c'était « Je parle à Bonnie … je parle à Bonnie … elle est si belle … elle est merveilleuse et encore plus de près... » Plus rien n'existait en dehors de la belle rousse, même Astride était bien loin, inexistante même, mais quand il reprendrait ses esprits, une vague de culpabilité allait s'abattre violemment sur lui, ne comprenant pas pourquoi il n'était pas capable d'agir normalement quand la belle rousse se trouvait à proximité et pourquoi il ne pouvait pas profiter de la joie et de la chance inestimable d'être en couple avec Astride.

« Je suis contente que... Que ça arrive enfin. »

Mon dieu, avait-elle dit qu'elle était contente que ça arrive ? Contente qu'ils se parlent enfin ? Non c'était encore son esprit qui lui jouait des tours, il n'y avait pas d'autres solutions. Pourtant elle avait l'air d'être contente d'être ici, pas forcément le plus à l'aise possible, mais elle ne pleurait pas, ne faisait pas la gueule et affichait même un petit sourire, ce qui était quand même de bons signes. Le cœur de Gabriel se mit à battre la chamade, et il espérait que ça ne s'entendrait pas, parce que lui était assourdit par ses battement. Il fallait qu'il trouve un truc à dire et pas stupide cette fois-ci parce que sinon elle allait partir en courant. Déjà il devait se calmer et ne pas paniquer, sinon sous le coup de la panique, il allait raconter n'importe quoi, à une allure folle et ses propos allaient être incompréhensible et ça, il en était hors de question. S'il voulait que ce merveilleux moment se réitère dans le futur, il fallait la jouer fine …. seulement c'est de Gabriel qu'on parlait et se la jouer fine était une notion abstraite pour lui.

« Et moi donc ... » Bravo lui avouer de but en blanc qu'il n'avait rêvé que de ça c'était très malin, elle va vite regretter ses propos et sa proposition de lui rendre service. La prochaine fois elle se contentera de laisser le manuel là où il est pour ne plus à devoir lui parler ou même le regarder. Gabriel se maudit d'être aussi stupide et tout en rougissant, tenta de rattraper le coup « Enfin, je veux dire que …. que ça fait six ans qu'on a les mêmes cours et …. enfin tu vois c'était dommage de … de …. de ne s'être jamais …. enfin jamais parlé quoi ... » tenté ….
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyDim 24 Mar - 22:14

Ca ne ressemblait pas vraiment à une vraie conversation, ça n'avait rien de comparable avec celles qu'elle pouvait avoir avec Oliver ou qu'elle avait eu avec Cooper mais elle ne pouvait que mesurer le chemin parcouru pour en arriver là... En six ans, ils n'avaient pas échangé le moindre mot... Elle aimait à penser qu'ils n'osaient simplement pas et le malaise ambiant tendait à confirmer cette impression mais peut-être n'avait-il simplement jamais eu envie de lui parler et le malaise qu'il paraissait ressentir n'était en réalité qu'une lassitude prématurée. Personne ne pouvait lui assurer qu'il prenait le même plaisir masochiste qu'elle à être ici, en sa compagnie... Il rêvait sûrement de fuir, de retourner vaquer à ses occupations aussi diverses que variées pendant qu'elle le retenait bien égoïstement en feignant d'avoir oublié qu'elle devait lui rendre un livre. Livre qui rappelait tant sa présence par le poids démesuré qu'il pesait dans son sac qu'elle n'aurait pas été étonnée de le voir sortir de lui-même pour filer droit entre les mains de son propriétaire. Son coeur tambourinaient contre sa poitrine, ses battements résonnaient sans cesse, si fort que le Hall tout entier devait l'entendre. C'était étrange d'être aussi bien mais aussi mal à la fois... Jamais elle n'avait tant craint de faire ou dire une bêtise, de faire quelque chose de travers... Elle n'avait aucune envie de le vexer, de le contrarier, de l'effrayer... Et pourtant, ça devait être le cas... Il y avait fort à parier qu'elle avait des airs d'admirative siphonnée à le regarder avec des yeux de poisson mort d'amour, quand elle osait les poser sur lui, à bafouiller comme si elle subissait l'interrogatoire le plus traumatisant de sa vie. Etait-ce seulement réellement traumatisant ?

« Heu … Oui … oui c'est vrai qu'on … qu'on se croise souvent à la bibliothèque … et puis on a … on a des cours ensemble … aussi »

Bonnie hocha la tête, un peu perplexe malgré tout. Oui, ils se croisaient souvent... Il ne se passait pas un jour sans qu'ils ne soient pas au moins une fois dans la même salle et pourtant, les occasions avaient beau se multiplier par dizaine qu'ils n'avaient jamais pris la peine d'en saisir une seule. Il ne paraissait pas trouver cela étonnant, se contentant simplement de remarquer avec une certaine absence qu'ils auraient pu se parler bien avant si seulement ils l'avaient voulu... Pensait-il réellement qu'elle eut pu un jour ne pas souhaiter lui adresser la parole ? Qu'il se soit passé une seule de ses journées au château sans que les mots lui brûlent les lèvres à chaque fois qu'il passait près d'elle sans pour autant en sortir ? Même un simple bonjour s'était senti complètement dépassé par la situation... Qu'aurait-il bien pu changer de toute façon ? Comment un garçon aussi brillant que Gabriel Baxter aurait-il pu s'intéresser à elle, pauvre idiote invisible qui n'était qu'une Sang-de-Bourbe parmi tant d'autre comme on ne manquait pas de lui rappeler régulièrement ? Quand bien même se serait-elle mise en tête de lui réciter un véritable monologue qu'il n'aurait fait que la contourner sans prendre la peine d'écouter ce qu'elle pouvait bien avoir à lui dire et il aurait eu mille fois raisons, ça allait de soi... Elle ne pouvait que rêvasser lorsqu'il se trouvait à proximité, imaginant des myriades de rencontres qui n'arriveraient jamais, les plus beaux discours du monde, des moments infinis passés en sa compagnie, tout ça avant qu'il ne repousse sa chaise et sorte de la pièce, la laissant alors retomber lourdement contre la réalité, soupirant tristement avant de se remettre à travailler comme si son esprit ne s'était jamais évadé. Mais en y repensant plus calmement, ne venait-il pas d'avouer à demi-mot qu'il l'avait en effet remarquer ? Qu'il soit capable de situer les gens qui se trouvaient dans sa classe depuis six ans n'avait rien de surprenant, il n'était pas idiot, mais il avait pris soin de mentionner la bibliothèque, comme un clin d'oeil aux heures passées près l'un de l'autre, dans une sorte d'amitié silencieuse et inavouée. Elle ne put s'empêcher de rougir légèrement...

« On t'y voit moins. A la bibliothèque... » fit-elle remarquer sans la moindre trace de reproche alors que sa constatation, sûrement admise sans la moindre preuve recevable, lui avait fait retrouver l'ombre de la confiance qu'elle pouvait avoir en elle.

Elle n'était pas à l'aise, bien sûr que non, mais elle avait l'impression de s'éloigner du chemin de la potence au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Elle parvint même à lui sourire un peu plus franchement alors qu'elle repoussait l'une de ses mèches rousses qui lui tombait devant les yeux. Il n'avait toujours pas réclamé son livre, elle ne pouvait voir là que la preuve qu'il n'était pas dérangé tant que ça par sa présence. Devait-elle se laisser aller à croire qu'il l'appréciait ? Non, sûrement pas. Ca ne pouvait pas être le cas et la chute ne serait que plus rude lorsqu'elle s'en rendrait compte. Il lui avait fallu attendre des années pour vivre ce moment mais au fond, elle ne le regrettait pas. De l'avoir senti aussi insaisissable ne pouvait que lui faire profiter plus que de raison de l'instant qu'il lui offrait en sa compagnie. Ca ne se reproduirait certainement pas, c'était certain. Ses mains cessèrent enfin de trembler, si bien qu'elle finit par arrêter de jouer avec les boucles de son sac. Elle se sentait bien cruche et ne savait pas quoi faire de ses dix doigts. Elle ne savait plus où poser ses mains, consciente que de les laisser pendre de chaque côté de son corps lui donnerait l'air bête, comme si elle tentait de se donner l'air dégagé qu'elle n'avait pas, et qu'en telle compagnie il n'en était pas question. Croiser les bras serait un signe de méfiance, il le prendrait sûrement comme un manque de confiance en lui, une interdiction d'entrer dans sa vie alors que ce n'était absolument pas le cas. Elle finit par croiser élégamment les mains devant elle, comme elle l'avait souvent fait avec ses immenses robes de princesse sauf qu'il fallait reconnaître que sans la jolie robe, l'effet n'était pas le même... Enfin, elle ferait avec pour cette fois, c'était la meilleure idée qu'elle eut trouvé. Elle n'était pas douée pour composer dans l'urgence et n'avait même jamais prétendu le contraire. Pour aujourd'hui, ça irait. C'était presque potable en fin de compte.

« Et moi donc ... »

Son coeur loupa un battement tandis qu'elle gloussait stupidement sous le coup de la surprise et de la joie mélangée. Le rouge n'avait pas mis longtemps à lui monter aux joues, alors qu'elle s'élevait doucement pour rejoindre un nuage doux et confortable, peuplé de poneys roses et autres guimauveries dans le même genre. Elle n'avait pas rêve, n'est-ce pas ? Il venait bien d'avouer clairement qu'il était content de lui parler, et si on poussait un peu plus loin, on pouvait en déduire qu'il l'avait attendu un minimum également. Et l'once d'empressement qui s'était invitée avait tendance à trahir sa sincérité. Qu'elle était heureuse, Merlin, qu'elle était heureuse ! Un poids semblait avoir quitté ses épaules et ce n'était certainement pas celui du manuel de divination. Aurait-elle seulement pu espérer meilleure première discussion que celle-ci ? Certainement pas ! Seulement, avant qu'elle n'ait pu lui faire part de son étonnement et du bonheur soudain qui venait de la prendre pour cible, il semblait prendre conscience de la portée de ses mots et tenta de se rattraper au mieux pour le faire comprendre en douceur qu'il n'avait pas du tout eu l'intention d'insinuer tout ça... Juste d'être poli, en fin de compte...

« Enfin, je veux dire que …. que ça fait six ans qu'on a les mêmes cours et …. enfin tu vois c'était dommage de … de …. de ne s'être jamais …. enfin jamais parlé quoi ... »

Si son sourire se fana discrètement, elle tâcha de faire bonne figure malgré tout, feignant de l'avoir pris dans ce sens-là dès le début mais intérieurement c'était Hiroshima en Août 1945. Son nuage s'était envolé et elle venait de se ramasser lamentablement. Son estomac s'était noué, tout comme sa gorge, et l'envie de lui fourrer son maudit bouquin dans les mains avant de disparaître se faisait sentir fortement. Pouvait-on seulement être plus idiote ? Il lui semblait que ce n'était pas possible dans la nature humaine de dépasser ce stade-là. Qu'elles étaient belles ses illusions, ses déductions, et toutes les autres images idylliques qui lui étaient soudainement apparues devant les yeux alors qu'elle se sentait presque invisible. Tout venait de se dissiper à une vitesse folle, la laissant complètement perdue au beau milieu du Hall, noyée dans le flot incessant des élèves qui s'écoulait des escaliers aux portes de la Grande Salle. Elle hocha la tête avec un enthousiasme proche du néant, s'efforçant de garder encore et toujours un vague sourire, quoi qu'un peu forcé, sur ses lèvres. Le message était passé, elle devait cesser de se faire des films. Il la voyait sûrement comme l'intello stupide capable de lui faire de la concurrence dans leurs salles de classe, guère davantage. Elle était, pour lui comme pour les autres, la folle toujours planquée derrière un bouquin, d'où l'allusion, sûrement moqueuse d'ailleurs, à la bibliothèque. Il n'était aucunement question d'un lien implicite mais réel entre eux, simplement de son don pour s'attirer railleries et incompréhensions. Il n'échappait pas à la règle. Pourquoi aurait-ce été le cas ? Ils ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam, il était on ne pouvait plus logique qu'il ne remarque d'elle que ce que le reste du monde en remarquait. Rien de bien extraordinaire, en soi...

« Oui... Oui... Je vois... Voilà au moins qui est... Qui est fait. »
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMer 27 Mar - 16:59

Gabriel commençait à croire que les miracles pouvaient exister, il n'y avait pas de doute, sinon comment vous expliqueriez que Bonnie se trouvait en face de lui à l'heure actuelle, en train de lui parler ? Bon certes elle n'était là que pour lui rendre son manuel qu'il avait oublié dans une des salles de classe, mais pour le moment elle n'avait pas l'air d'avoir envie de le sortir, c'était peut être bon signe. A moins qu'elle est complètement oubliée qu'il était dans son sac et elle va certainement sans aller avec, ce qui n'arrangera en rien le jeune Baxter qui comptait le bosser un peu ce soir pour ne pas être complètement à la ramasse demain.
Cela fait six ans qu'ils se connaissent – si on peut dire se connaître quand on passe six ans à se croiser et rien de plus – et jamais ils n'avaient pris le temps de discuter tous les deux. Pourtant ils avaient plus de points en commun que beaucoup de gens de leurs maisons respectives et de leurs entourages. Gabriel en avait rêvé un milliard de fois de cette conversation et elle était franchement loin de celle qu'ils étaient en train d'avoir. Bien entendu tout cela été de sa faute, il n'était pas capable d'être normal, surtout pas en face de la fille de ses rêves, alors forcément ça donnait des phrases sans queue ni tête qui risquaient de la faire fuir plus vite qu'autre chose. Pour le moment elle était encore là, mais pour combien de temps ?

« On t'y voit moins. A la bibliothèque... »

Avait-elle remarqué sa présence à la bibliothèque ? Lui qui était persuadé de ne pas exister aux yeux de la belle rousse, voilà un propos qui vient prouver le contraire. C'était assez étonnant, pourtant Bonnie était vraiment du genre à garder sa tête profondément encré dans les différents ouvrages qui se trouvaient autour d'elle là bas, Gabriel pensait qu'elle ne calculait strictement rien aux personnes qui l'entourait. Cela dit, elle avait peut être remarqué sa présence grâce – ou à cause – de Cooper, son petit ami, qui lui avait certainement dis que le jeune Baxter était vraiment quelqu'un d'étrange. En même temps comment lui en vouloir, la seule discussion qu'ils avaient eu, Gabriel avait eu du mal à sortir des phrases correctes alors il ne fallait pas s'attendre à des compliments de sa part par la suite. D'ailleurs que devenait-il ? Malgré tout Gabriel l'appréciait beaucoup, il était un peu un héros à ses yeux. Il était loin d'être comme ceux de sa maison, il était gentil, courageux, patient et Gabriel aurait toujours envie de lui ressembler un peu, ne serait-ce qu'avoir son assurance. Est-ce que leur couple marchait bien ? Il n'y avait pas de doute normalement, Bonnie est quelqu'un de parfait, elle devait mériter que ce qu'il y a de mieux et Cooper serait à même de pouvoir répondre à ses besoins, le jeune Baxter en était sûr.

« Malheureusement oui. Je préférais largement y être si on me demandait mon avis seulement …. enfin avec le poste de Préfet … j'ai légèrement moins de temps à consacrer à mes études... »

Etrangement quand on parlait d'études, cours, expériences et tout un tas de trucs que Gabriel adore, on le voit légèrement plus sûr de lui, parlant relativement plus, ne coupant pas les mots, c'était la preuve que c'était des sujets qu'il maîtrisait. Cependant il n'allait pas dire à Bonnie qu'il devait être le pire préfet qui soit dans l'histoire de Poudlard. Même selon ses recherches il était le pire, les autres avaient au moins une once de courage qu'il est totalement dépourvu. En plus avec Scarlett en partenaire, ce n'était pas facile d'en placer une ou de prendre des décisions. Il se contentait donc d'hocher la tête à tout ce qu'elle disait et au moins ils étaient contents tous les deux. Lui avait la paix et elle le plaisir de pouvoir voir ses vœux se réaliser et ses idées prendre formes. Etait-ce de bonnes idées ? Franchement Gabriel n'en n'avait strictement aucune, idée, il ne les écoutait pas, il s'en moquait un peu, plus vite il avait terminé ses taches de Préfet et mieux c'était à son goût. Il n'avait jamais demandé de l'être et c'était un grand étonnement et une grande angoisse d'avoir été choisi. La question qu'il se posait à l'heure actuelle c'était s'il allait devoir aussi l'être l'année suivante ? Il espérait que la Direction aurait repris ses esprits avant Septembre et qu'elle aurait demandé la démission du jeune homme.

« Oui... Oui... Je vois... Voilà au moins qui est... Qui est fait. »

Quand Bonnie lui avoua qu'elle était contente qu'ils aient enfin décidé de se parler, certes à cause du manuel mais quand même c'était un premier pas, Gabriel n'avait pas pu s'empêcher de lui avouer que lui aussi était content. C'était sortie tout seul, sans qu'il s'en rende compte. L'angoisse donc de réaliser ses propos et l'obligation de tout de suite se rattraper si Bonnie ne voulait pas partir en courant. Pourtant entre le moment où il avoua être content et le moment où il changea un peu de version de l'histoire, il vit Bonnie passer d'un beau sourire et le voir disparaître. Qu'avait-il fait ? Qu'avait-il dit ? Comme toujours il devait avoir fait une boulette plus grosse que lui, mais savoir laquelle et comment la régler c'était une toute autre histoire. Ne supportant plus de voir une sorte de déception se lire chez Bonnie, Gabriel baissa le regard et observa le sol, se maudissant intérieurement d'être aussi stupide. Il ne pouvait pas réfléchir avant de parler ? C'était trop demander ? A quoi sert son intelligence s'il ne pouvait pas l'utiliser quand le moment l'exigeait ? Gabriel tenta de se souvenir de ses propos, en vint – c'était juste une tentative vaine de se sortir du pétrin – et écouta les propos de la jeune Brown. Ce n'était pas ce qu'il aurait aimer entendre mais en même temps, qu'est-ce qu'il y avait à dire en plus ? Gabriel releva son regard bleuté et le posa sur Bonnie. Elle était trop parfaite pour parler à un demeurer dans son genre. Il fallait qu'il arrête de lui faire perdre du temps.

« Bonnie, je …. »

Déjà il venait de lui prouver qu'il se souvenait de son prénom, c'est bien, il était capable de l'écrire en dormant alors c'était pas une grande nouvelle selon lui mais pourquoi pas. Il devait dire quelque chose, n'importe quoi, pour ne pas qu'elle parte, mais en même temps il savait que c'était mieux pour tous le monde, elle avait une vie, sans lui et c'était peut être mieux ainsi. Gabriel expira longuement, hésitant et mal à l'aise et cela devait se voir sans aucune difficulter.

« Je … je suis désolé … de … de te faire perdre ton temps … qui doit être précieux je n'en doute pas … je …. je suis tellement ridicule de ne pas savoir aligner trois mots sans bégayer ou hésiter … c'est … agaçant je … je sais … je … désolé … vraiment … »

Bravo maintenant on va jouer sur la corde de la pitié, on aura tout vu. Gabriel a vraiment toucher le fond et il rêverait pouvoir être un animagus pour se transformer et partir dans sa forme animal pour ne plus jamais revenir devant le beau regard de la jolie rousse.
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMar 2 Avr - 22:59

Elle ne savait pas trop si elle vivait un rêve éveillé ou bien si celui-ci tirait du cauchemar... Combien de nuits durant elle s'était imaginée qu'un jour elle parlerait enfin au Gryffondor, qu'ils se regarderaient, se souriraient, échangeraient quelques mots avant de repartir chacun de leur côté avec la sensation étrange d'avoir vécu un moment merveilleux ? Elle ne les comptait plus, mais jamais elle n'avait imaginé un instant aussi gênant, où l'un comme l'autre peinerait à sortir la moindre pauvre phrase sensée, qu'ils passeraient plus de temps à s'éviter du regard, à prier intérieurement pour que la torture cesse enfin... Et pourtant il était là, plus proche qu'il ne l'avait jamais été de son plein gré. Elle ne comptait pas le cours de Divination qu'ils avaient passé côte à côté puisqu'il n'y avait plus eu qu'une seule place dans la classe ce jour-là, à côté d'elle, jamais il ne l'avait choisi. Or là... S'il avait accepté sa proposition et qu'il l'avait attendu dans ce Hall, c'était bien parce qu'il le voulait, personne ne l'y avait forcé. Certes, la perspective de ne jamais revoir son livre s'il partait devait jouer en sa faveur mais tout de même... Elle préférait largement se dire qu'il était là parce qu'il le voulait bien, quelles qu'en soient les raisons.

« Malheureusement oui. Je préférais largement y être si on me demandait mon avis seulement …. enfin avec le poste de Préfet … j'ai légèrement moins de temps à consacrer à mes études... »

Bonnie eut tout le loisir de remarquer qu'il avait bien moins de mal à enchaîner les phrases lorsqu'il parlait des cours, ce qui ne put que la faire sourire. Elle se retrouvait beaucoup dans cette attitude, ce qui était aussi rassurant qu'effrayant. Comment osait-elle se comparer d'une quelconque manière à Gabriel ? Ils n'avaient rien en commun si ce n'était leur année et l'école dans laquelle ils étudiaient. Il était tellement au dessus du reste des élèves, et bien plus encore au dessus d'elle. Il semblait même parfois un peu irréel tant sa perfection atteignait des sommets dont elle ignorait jusque là l'existence. Il paraissait n'avoir aucun défaut, rien qui puisse le ramener au niveau de l'humanité toute entière et elle se prenait à croire qu'il portait un peu trop bien son nom. Pouvait-on prétendre n'être qu'un homme alors que l'intégralité de sa personne n'était que merveilles ? Elle en doutait fortement... Mais elle avait dû renoncer à l'idée que les anges eurent un jour envie d'aller étudier la magie à Poudlard, c'était si peu plausible... Elle hocha légèrement la tête, en signe de compréhension. Si elle ne doutait pas un seul instant qu'il soit le meilleur Préfet que l'école n'ait jamais porté, elle ne pouvait que l'en plaindre en même temps. Qu'elle n'aurait pas aimé se retrouver ainsi sur le devant de la scène, à devoir régler des histoires qui ne la concernait en rien au nom d'un insigne imposé ! Et pourtant il s'en tirait avec brio, comme toujours, preuve inutile de sa suprématie légendaire...

« Tes notes ne semblent pas s'en ressentir, en tout cas. » constata t-elle non sans une certaine admiration qu'elle peinait à cacher. « C'est dommage tout de même... Enfin... Ce n'est sûrement pas étranger à ta nomination. »

Elle avait eu vent que la Préfète de Serdaigle, Hecate Juliet, qu'elle avait croisé plus d'une fois depuis qu'elle s'était installé dans la tour des Aigles, faisait partie des meilleures de sa promotion mais c'était loin d'être le cas de tous les Préfets, aussi devaient-ils sauter sur l'occasion de nommer un bon élève à la tête de sa maison. Si toutefois elle avait eu son mot à dire, elle aurait certainement préféré que ça ne se fasse pas ; garder ses habitudes et la présence du jeune homme auprès d'elle dans leur tanière. C'était dommage, elle aurait aimé que les choses soient différentes et qu'ils nomment quelqu'un d'autre à sa place. Il n'était pas le seul Gryffondor à ce qu'elle savait, n'est-ce pas ? C'était pourtant le seul dont la compagnie silencieuse et implicite lui paraissait aussi rassurante. Elle aurait été bien incapable de l'expliquer et ne s'y essayait d'ailleurs même pas. Elle savait simplement que son ombre glissant entre les étagères et sa silhouette à demi-cachée derrière un énorme ouvrage lui manquait et que le plaisir qu'elle ressentait à s'enfermer là-bas s'était un peu envolé depuis la rentrée. Elle passait désormais plus de temps à étudier près d'une des fenêtres de la salle commune des Serdaigle qu'assise à une table sous la lumière faiblarde de la Bibliothèque. Jamais elle n'aurait pu croire que ça arriverait un jour. Contrairement à ses camarades de maison, elle n'était vraiment pas pressée de retrouver l'humidité et les ténèbres des cachots. Là-haut, elle se sentait bien, presque sereine. Elle avait totalement oublié de se méfier de tout le monde et prenait plaisir à jouer les filles sociables de temps à autres avant de monter se coucher, chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant.

« Bonnie, je …. »

L'idiote frissonna en entendant son prénom sortir de sa bouche alors que son regard croisait le sien pour la première fois depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Elle aurait donné n'importe quoi pour s'y noyer et ne jamais avoir à s'en détacher. Cette pensée la fit rougir, aussi préféra t-elle détourner les yeux, tandis qu'un sourire rêveur et gêné prenait doucement place sur ses lèvres. Il l'avait appelée par son prénom... Si elle n'y avait jamais prêté réellement attention, habituée à l'entendre des dizaines de fois par jour depuis qu'elle était enfant, il lui semblait qu'il renaissait subitement, sublimé par la voix du jeune homme. Elle ne s'étonna pas qu'il s'en souvienne, elle avait trouvé le courage de signer ses lettres aussi lui suffisait-il de les avoir lu jusqu'au bout pour en avoir eu vent, mais tout de même... Il ne lui laissa pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il reprit de nouveau. Il était fort probable qu'elle n'aurait rien dit, mais tout de même...

« Je … je suis désolé … de … de te faire perdre ton temps … qui doit être précieux je n'en doute pas … je …. je suis tellement ridicule de ne pas savoir aligner trois mots sans bégayer ou hésiter … c'est … agaçant je … je sais … je … désolé … vraiment … »

La rousse releva brusquement la tête, surprise par ses mots. Lui faire perdre son temps ? Il plaisantait, n'est-ce pas ? Ca faisait des années qu'elle n'attendait uniquement qu'il lui accorde quelques secondes du sien et maintenant que c'était arrivé, elle n'allait certainement pas se plaindre qu'il puisse être plus bénéfique employé à autre chose. Elle secoua la tête, un peu perdue. Elle voulait tant le rassurer mais les mots se bousculaient tant dans sa bouche qu'ils finissaient par ne même plus en sortir. Sa main glissa machinalement sur son sac, comme pour empêcher le manuel de Divination d'en sortir et de mettre un terme prématuré à leur entrevue. Elle ne voulait pas, il n'avait pas le droit ! Elle finit par prendre son courage à deux mains, et plantant avec une confiance qu'elle ne se connaissait pas son regard dans le sien, elle avoua enfin :

« Je n'ai pas l'impression de perdre mon temps, bien au contraire. » Sa voix n'était pas des plus assurées, elle se faisait même un peu tremblante, surprise de l'audace dont venait de se revêtir la Serpentard mais au fond ça ne faisait rien, elle parvenait à soutenir son regard, à ne pas bafouiller comme une collégienne, c'était un bon début, elle pouvait être fière d'elle et des efforts parcourus pour en arriver là. « Oh non, tu n'es vraiment pas ridicule ! Je ne me souviens pas t'avoir vu l'être un jour d'ailleurs, tu sais, et Dieu sait que j'ai souvent été dans la même pièce que toi pourtant. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça. »
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMer 3 Avr - 18:05

C'est fou comme d'un coup, être à Poudlard avait des avantages. Comme si c'était le meilleur endroit au monde et comme si Gabriel ne regrettait absolument pas d'y être scolarisé, bien au contraire. Non pas qu'il n'avait jamais trouvé d'avantages à être ici, mais en un instant, le simple fait d'être en face de Bonnie, à lui parler – ou plutôt tenter de lui parler – et à l'écouter lui répondre, rendait ce lieu merveilleux. Ce n'était pas le plafond de la Grande Salle qui l'émerveillait, ni les fantômes, ni la magie, ni même une de ses expériences réussies, non, c'était sa présence à elle à ses côtés. Bon normalement ça devrait lui semblait normal, presque évident, mais vu que c'était Gabriel et qu'il ne se trouvait pas dans un film de Moldu mais dans la vie réelle, les choses ne se déroulaient pas aussi bien que ça devrait être. Normalement il devrait y avoir une petite musique douce en fond qui marquerait le moment « émotion », seulement la seule musique qu'il entend lui, en dehors des pas des autres étudiants, des cris, rire et autres brouhaha dans ce genre, c'est son cœur qui bat tel un tambour et il n'y a rien de romantique là dedans croyait le bien, c'est plus assourdissant qu'autre chose. Normalement Gabriel devrait se sentir à l'aise, comme si c'était naturelle de lui parler, les mots devraient sortir tous, sans aucun problème et dans l'ordre. Il devrait apparaître avec des habits élégants, sentir bon et avoir l'haleine fraîche. Il devrait avoir le regard amoureux et sur de lui, avoir un sourire charmant et tout le tintouin, mais il portait ses habits de tous les jours, il ne portait pas spécialement de parfum de peur d'être repéré à cause de ça dans les couloirs quand il est poursuivie par des élèves qui veulent lui rendre la vie impossible et même s'il s'est brossé les dents, l'haleine « menthe fraîche », ça ne dure que cinq minutes, pas plus … Quand aux mots, ils sortaient de temps en temps, quand ils le voulaient. Il devait déjà être content qu'ils soient cohérents, ils pourraient ne pas l'être. Bref, tout ça pour dire qu'on était loin des belles scènes d'amour des films ou livres à l'eau de rose et que c'était plus une représentation du Calvaire qu'un moment romantique pour le jeune Gabriel.

« Tes notes ne semblent pas s'en ressentir, en tout cas. C'est dommage tout de même... Enfin... Ce n'est sûrement pas étranger à ta nomination. »

Comment sait-elle que ses notes se maintiennent ? Lui il le sait parce qu'il est très vigilent d'avoir toujours de bons résultats, se privant de dormir s'il le faut pour rattraper son retard dû à ses responsabilités ou ses petites expériences, mais elle comment elle sait que ses résultats sont toujours aussi bon ? Celui dit, Gabriel est bien au courant que les résultats de Bonnie sont excellents aussi et que cela a toujours été le cas, alors pourquoi l'inverse ne pourrait-il pas être vrai ? Après tout peut être que Bonnie s'intéresse un tant soit peu à lui ? Non bon il ne faut pas trop pousser mais peut être qu'elle vérifie si Gabriel est toujours dans le top cinq des bons élèves de leur classe, ça par contre c'est possible. Entre Astride, Hecate, Bonnie et lui, ils se suivent tous sans trop de problèmes. Quant au fait de sa nomination, Gabriel doutait que c'était à cause de ses notes ou plutôt il ne voyait pas en quoi ses notes devaient être un signe de légitimité pour ce poste. Oui c'est un bon élève, et alors ? Ca ne veut pas dire qu'il est capable d'être un bon préfet. Il n'a aucun caractère et aucun courage et l'idée d'être mis en avant lui donne envie de vomir, en quoi ce sont des qualités pour diriger une maison ou la tenir en ordre ?

« Pour le moment mes notes se maintiennent mais … Comment dire … je … je ne pense pas être la personne qu'il faut pour … enfin tu vois, pour ce poste. Je n'ai pas les épaules d'un préfet … je suis d'ailleurs très certainement le pire préfet qui existe dans toute l'histoire de Poudlard … Je ne sais même pas comment ma maison fait pour être encore debout … et je ne te parle pas de notre sablier qui est l'exemple même de mon incapacité à motiver les Gryffondors à bosser plus …  »

Décidément plus il lui parlait et plus les mots sortaient un peu plus naturellement. Bon il se sentait toujours très intimidé par elle et n'était pas très à son aise, mais les mots commençaient petit à petit à sortir s'en se prendre les pieds entre ses dents, c'était déjà un bon début. Si ses joues pouvaient arrêter de s'enflammer pour rien, ça pourrait être utile. Ses mains se trouvaient dans ses poches, ainsi, si elles tremblaient, personne ne pouvait le voir. C'était pas humain d'être aussi belle, vraiment, ça devait être considérait comme un crime. Comment pouvait-on lui résister ? Gabriel n'en n'avait aucune idée, Bonnie était littéralement parfaite. Elle était d'une beauté sans égale, elle était brillante, douce, courageuse, gentille … Gabriel sentait que même ces termes ne lui faisaient pas honneur, qu'il n'existait pas de mots pour la décrire, qu'aucun n'était suffisamment fort pour ça.

« Je n'ai pas l'impression de perdre mon temps, bien au contraire. »

Ses paroles le laissèrent sans voix, tout autant que son regard qu'elle venait de braquer dans le sien. Elle n'avait pas l'impression de perdre son temps avec le jeune Baxter ? Comment cela pouvait-il être possible ? Pourtant le jeune homme était d'un ennui mortel, il n'était pas intéressant, beaucoup moins intelligent qu'elle. C'était la première fois qu'ils se parlaient mais finalement Gabriel trouva que c'était peut être mieux ainsi, après tout, elle n'aurait peut être pas dis ça si elle le connaissait un peu mieux. Gabriel resta à la fixer, la bouche entre-ouverte, l'air tellement étonné. Puis le rouge commença à lui monter aux joues, parce qu'il venait de se rendre compte qu'elle venait de lui faire un véritable compliment et que de sa part c'était juste inattendu.

« Oh non, tu n'es vraiment pas ridicule ! Je ne me souviens pas t'avoir vu l'être un jour d'ailleurs, tu sais, et Dieu sait que j'ai souvent été dans la même pièce que toi pourtant. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça. »

Le cœur de Gabriel rata un battement et un sourire apparu sans qu'il ne sache pourquoi sur ses lèvres. Ses yeux commencèrent à pétiller de joie et la sensation d'avoir des papillons dans le ventre l'assaillie. Mon dieu mais qu'est-ce que c'est que cette sensation ? C'était fort agréable mais très étonnant. Elle ne le trouvait pas ridicule. Bon elle allait vite changer d'avis mais elle ne le trouvait pas ridicule. Elle n'avait aucun souvenir de l'avoir vu ridicule alors qu'en cet instant déjà il se trouvait idiot.

« Merci … c'est … c'est gentil …  »

Ce fut tout d'abord la seule chose qu'il réussit à sortir. Il n'en revenait pas, le monde tournait-il toujours ? Etait-ce l'apocalypse ? Il n'y avait pas de raison que tous aille bien si Bonnie le trouvait normal. Non elle devait être très certainement en plein délire, pourtant elle paraissait si sûre d'elle et si bien. Son regard perdu dans le sien, Gabriel ne savait plus du tout où il en était. Il savait que ce n'était pas bien ce qu'il se passait maintenant entre Bonnie et lui et que ce qu'il ressentait pour la jeune fille ne devrait pas exister, sauf avec Astride et pourtant il n'avait pas envie que tout cela s'arrête. Gabriel se passa la main dans le cou, un peu gêné mais complètement euphorique. Pas besoin de drogue pour lui, ça venait naturellement.

« Surtout venant de ta part … tu es si … parfaite ! »

Les mots venaient de sortir tout seul sans que Gabriel ne s'en rende compte. Obnubilé par les yeux bleus de Bonnie, il venait de s'y perdre dedans et d'oublier qu'il était en train de parler. Quand il se rendit compte que les mots qu'il venait d'entendre étaient les siens, l'envie que la terre s'ouvre sous lui pour l'engloutir l'assaillie. Pitié qu'elle n'est rien n'entendu ...
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMar 9 Avr - 22:25

C'était étrange la facilité qu'avait la vie à continuer autour d'eux alors que le temps, lui, paraissait s'être arrêté pour laisser à Bonnie l'occasion de profiter au maximum de l'instant. L'humanité n'avait-elle donc pas conscience de ce qui se jouait devant son regard absent et désintéressé, ne prenait-elle pas la peine de comprendre la magie du moment qui était donné de vivre à la Serpentard pendant qu'elle, elle passait et repassait à côté sans daigner y porter la moindre attention ? Si seulement elle abandonnait une seconde son égoïsme légendaire, elle se tairait, ne laissant entre eux que le silence agréable qu'on fait son possible pour préserver lorsque l'on se sent bien avec quelqu'un. Là, il n'y avait qu'un brouhaha incessant, un mélange de rires et de cris, de paroles insensées et de murmures indiscrets. S'il y avait une logique dans cet univers, elle se serait sentie bien, heureuse de vivre enfin ce qu'elle avait toujours secrètement rêvé, mais ce n'était pas vraiment le cas, au contraire. Elle n'avait que l'impression pesante de n'être qu'une empotée, de ne pas mériter l'attention qu'il lui portait, d'avoir l'air ridicule dans les vêtements qu'elle avait pourtant choisi avec soin avant de venir... Elle, la fille invisible, le rat de la bibliothèque en uniforme s'était laissé aller à imaginer qu'il pouvait être une demoiselle digne de ce nom, et visiblement s'était trompé lamentablement. Elle n'était rien d'autre qu'une crétine enfermée dans un accoutrement qui ne lui allait guère. Enfin... Il fallait se rassurer du fait qu'il n'ait encore fait la moindre remarque sur le sujet, et pourtant seul Merlin combien s'était étonnant.

« Pour le moment mes notes se maintiennent mais … Comment dire … je … je ne pense pas être la personne qu'il faut pour … enfin tu vois, pour ce poste. Je n'ai pas les épaules d'un préfet … je suis d'ailleurs très certainement le pire préfet qui existe dans toute l'histoire de Poudlard … Je ne sais même pas comment ma maison fait pour être encore debout … et je ne te parle pas de notre sablier qui est l'exemple même de mon incapacité à motiver les Gryffondors à bosser plus … »

A l'écouter, tous les malheurs des Rouge et Or étaient uniquement de sa faute. Avait-il regardé un seul instant les préfets des autres maisons, à commencer par la sienne ? Ryan Quick et Livy Melrose, ou comment vouloir instaurer l'anarchie dans les cachots... Les Poufsouffle n'étaient pas mieux lotis... Entre Cross qui n'était finalement pas connu pour mener d'une main de maître ses camarades, et Wotton qui n'avait jamais fait preuve d'une quelconque qualité soi-disant requise pour le poste, ils étaient bien plus à plaindre que les Lions... Seuls les Serdaigle s'en sortaient à peu près, bien qu'on entende guère parler de leur préfet, que ce soit en bien ou en mal... Ou en tout cas, les rumeurs ne parvenaient pas jusqu'à la Bibliothèque. Et s'il y avait bien une tare chez les Gryffons, c'était plutôt vers Mademoiselle qu'il fallait se tourner. Levinson savait-elle faire autre chose de ses dix doigts que d'appliquer son maquillage à la truelle ? Elle n'en était pas franchement convaincue... Elle se demandait comment Gabriel pouvait passer à côté d'une telle évidence. Elle pouvait très bien comprendre qu'il ne soit pas très à l'aise avec ses nouvelles fonctions mais de là à croire qu'il puisse être le pire préfet de l'histoire de Poudlard... Il n'avait pas dû bien se pencher sur la question pour sortir une telle ânerie.

« As-tu seulement regardé ce qu'il pouvait bien se passer ailleurs ? » demanda t-elle en riant légèrement. « Passe donc par Serpentard, un de ces jours, tu cesseras à jamais de penser que tu puisses être le pire préfet que l'école n'ait jamais porté, tu peux me croire ! Et pour ce qui est de ton sablier, je ne pense pas que la faute puisse te revenir... Tu sembles oublier que tu n'as pas les meilleurs élèves dans tes rangs... Spencer et Sélené ne sont pas les exemples même des points facilement gagnés. »

La jeune femme s'étonnait toute seule, voilà qu'elle était capable de lui faire la conversation le plus normalement du monde, d'aligner ses mots sans crainte et même de se permettre de plaisanter, aussi légèrement soit-il. A la voir, là, on aurait pu la penser presque normale, sociable même, comme si elle avait fait ça toute sa vie... Bien sûr, c'était loin d'être le cas et les livres lui paraissaient toujours de meilleure compagnie que les autres élèves, seulement Gabriel, sans la moindre surprise, paraissait être l'exception qui confirmait la règle. Comment aurait-il pu en être autrement ? Jamais elle n'aurait été assez stupide pour idéaliser à outrance un garçon qui n'en valait pas la peine, et plus les secondes s'écoulaient plus elle remarquait à quel point il pouvait être merveilleux. Qu'Astride avait de la chance... Il fallait espérer de tout coeur qu'elle s'en rende compte. Et dire qu'il allait finir par aller la rejoindre, qu'ils passeraient certainement le reste de la soirée ensemble tandis qu'elle, elle reprendrait seule le chemin de la salle commune des Aigles en se remémorant sans interruption la douceur de cette fin d'après-midi... Peut-être finirait-elle même par aller rejoindre le pays des songes où les délices de cette vie interdite reprendraient leurs cours comme si rien ne s'était jamais arrêté...? Qu'elle aimerait, pour le retrouver, peut-être même se blottir dans ses bras en attendant que vienne le temps de revenir à la réalité... C'était étrange de se rendre compte que, même avec Cooper, elle n'avait jamais rêvassé ainsi... Elle avait sincèrement aimé le Serpentard, elle n'en doutait pas une seule seconde, mais c'était tellement différent. L'avait-elle seulement désiré une seule fois ? Rien n'était moins sûr, et là, alors qu'elle savait pertinemment qu'elle n'en avait aucun droit, elle se surprenait parfois à se prendre pour l'héroïne de quelque roman romantique, vivant une existence passionnée aux côtés du jeune Baxter...

« Merci … c'est … c'est gentil … »

Mon Dieu, l'avait-elle mis mal à l'aise ? Le pauvre semblait encore plus insaisissable qu'il ne l'avait jamais été, comme si ses dernières paroles avaient eu pour tout effet que d'effacer le semblant de complicité qui s'était installé entre eux. Non mais quelle idiote ! Comment faisait-elle donc pour être aussi bête ? C'était bien normal qu'il réagisse ainsi après tout, ils ne se connaissaient en rien et voilà qu'elle se mettait à avouer sans rougir qu'elle avait pour habitude de traîner dans son ombre... Bien entendu, il n'y avait rien d'étonnant à partager ses journées alors qu'ils avaient nombre de cours en commun mais de là à admettre le remarquer à chaque fois... Pour quelle gourgandine allait-elle donc passer désormais ? Si seulement elle s'était contentée de lui rendre son fichu bouquin avant de prendre le large... Elle ne pouvait pourtant s'y résoudre, même maintenant, alors qu'elle enchaînait les maladresses... Elle allait se hâter de se confondre en excuses, se mettre à genoux même pour qu'il daigne pardonner ses propos probablement déplacés mais elle n'en eut pas le temps. Alors qu'il reprenait la parole, un groupe de deuxième année passa près d'eux, les bousculant au passage.

« Surtout venant de ta part … tu... »

Elle n'eut pas l'occasion d'entendre la fin que l'un des élèves hurla littéralement le prénom d'un de ses camarades un peu plus loin, couvrant la voix du Gryffondor. Elle quoi ? Avait-il donc dit qu'elle n'ait pu saisir ? Elle ne se voyait malheureusement pas lui demander de répéter, le pauvre ne paraissait déjà pas forcément détendu, il risquait de croire qu'elle avait mal pris la fin de sa phrase alors que ça ne pouvait pas être le cas. Elle regarda les élèves entrer dans la Grande Salle, emportant avec eux leur insupportable boucan. La rouquine adressa un sourire intimidé à son interlocuteur, cherchant quoi répondre pour ne pas laisser voir qu'elle n'avait entendu en réalité qu'une partie de sa phrase... Mais si elle s'y prenait mal et qu'elle le vexait plus qu'autre chose ? Et puis peut-être avait-il posé une question, si elle n'y répondait pas, il n'apprécierait certainement pas ! Elle ne voulait pas passer pour la fille la plus impolie de l'histoire de Poudlard auprès de lui. En lui expliquant le problème, peut-être comprendrait-il sans se faire de fausses idées ? Il fallait essayer, c'était sûrement la meilleure des solutions...

« Je...? Désolée, je n'ai pas entendu tout ce que tu as dit. Le hall n'est pas aussi calme que je l'avais imaginé... »
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMer 10 Avr - 17:25

C'est bien beau d'avoir un don pour la magie et qu'elle ne puisse pas être utile en cet instant. Normalement, ils auraient dû se retrouver dans un endroit tranquille, à l'abri du bruit, des gens et des regards, et non pas au milieu du Hall d'entrée. Bien entendu, s'ils s'étaient donnés rendez-vous dans un endroit plus tranquille et peut être plus romantique, cela aurait pu faire le bonheur du jeune Baxter au début mais il risquerait de le regretter par la suite. Les rumeurs vont bon train ici et si on les surprenait seul, loin de tous, on pourrait arriver à des conclusions fâcheuses et c'est Astride qui risquait d'en faire les frais. Mais comment verrait-elle cette rencontre ? En soit, il n'y a rien à reprocher aux deux jeunes gens, ils ne font que discuter au milieu du Hall d'entrée, rien de plus, mais quand on sait ce qui traverse l'esprit du jeune Baxter, on se dit que ce n'est pas si innocent qu'on pourrait le croire. Mais est-ce qu'il fait vraiment quelque chose de mal ? Après tout, parler ce n'est pas tromper, seulement ressentir les mêmes sentiments que ceux envers Astride, ça risque de ne pas forcément passer. Comment Gabriel en est arrivé là ? Pourquoi ne peut-il pas simplement enlever de son esprit la belle rousse ? Il est avec Astride maintenant, ça devrait lui suffire. Pourtant quand il est avec la belle brune, plus personne n'existe en dehors d'elle, alors pourquoi ce n'est pas ça tout le temps ? Beaucoup de questions que Gabriel ne se pose pas à l'heure actuelle, mais qui reviendront un peu plus tard, pour son plus grand plaisir.

« As-tu seulement regardé ce qu'il pouvait bien se passer ailleurs ? Passe donc par Serpentard, un de ces jours, tu cesseras à jamais de penser que tu puisses être le pire préfet que l'école n'ait jamais porté, tu peux me croire ! Et pour ce qui est de ton sablier, je ne pense pas que la faute puisse te revenir... Tu sembles oublier que tu n'as pas les meilleurs élèves dans tes rangs... Spencer et Sélené ne sont pas les exemples même des points facilement gagnés. »

Gabriel et Bonnie parlent de la présence fortement réduite du jeune homme à la bibliothèque. Cela ne l'enchantait absolument pas, soyons clair, mais il n'avait pas vraiment le choix, il devait prendre son rôle de préfet un peu au sérieux, même si pour lui c'était la plus grosse blague du siècle. Bonnie le rassura en lui disant qu'il était loin d'être le pire et que sa maison n'était pas épargné par les boulets. Il est vrai que d'avoir Ryan dans sa maison c'était déjà pas du luxe, mais de l'avoir en préfet cela devait être une horreur. Pauvre Bonnie qui ne pouvait même pas se confier à ses préfets, entre Ryan d'un côté et Livy de l'autre, elle n'était pas très bien servit. Même s'il avait Scarlett comme partenaire et que lui n'était pas très utile à son poste, il pouvait au moins être une oreille attentive et pouvait d'aider au mieux ceux qui en ont besoin. Cependant ça ne fait quand même pas de lui un excellent préfet. Mais même si ça ne changeait rien de ce qu'il pensait sur son compte, étrangement les propos de la jeune Serpentard lui redonnèrent le sourire. Elle avait raison, entre Spencer qui avait beau être un type formidable et un de ses héros, on ne pouvait pas dire qu'il était une lumière, pas dans les cours en tout cas. Pourtant quand il lui racontait ses multiples aventures le soir dans leur dortoir, il arrivait à capter totalement l'esprit du jeune Baxter qui s'endormait en rêvant d'être à la place de Flynn. Quant à Sélené, depuis qu'il avait refusé gentiment de faire partie de sa petite bande, il le fuyait comme la peste car Scipion n'est pas connu pour aimer essuyer des refus. Mais comment pourrait-i accepter de faire ce qu'il voulait alors que cela signifiait être totalement inconscient. Gabriel n'était pas capable de débrancher son cerveau aussi longtemps, sauf s'il y avait Bonnie ou Astride à proximité.

« Bon c'est vrai que … que tu n'as peut être pas tort. Flynn est … comment dire, un ami formidable, mais on ne peut pas dire que ses notes reflètent un amour immodéré des cours. Quand à Scipion … enfin son redoublement parle de lui même … Non je crois que ce qu'il nous faudrait c'est des préfets comme Hecate ou Elian … »

Autant Elian, Gabriel ne le connaissait pas des masses mais jamais il ne l'avait embêté, autant Hecate était la préfète idéale. Elle était intelligente, forte, combative, elle n'hésitait pas à donner son avis quand elle le pensait utile, non il n'y avait pas à dire, des Hecate dans chaque maison et tout serait parfait. Gabriel se souvenait encore de la première fois où il lui avait parlé, c'était dans les ruelles mâles famées. Les deux avaient pensé vivre leurs derniers instants alors qu'ils s'en étaient sortis sans encombre, seulement avec la peur de leur vie et trois arrêts cardiaque chacun, au bas mot. Ce qui est sûr c'est que c'était très étrange de parler à Bonnie, songeait Gabriel, mais que finalement, s'il arrêtait de se dire qu'il y avait la fille parfaite en face de lui, il arrivait plus ou moins à aligner les mots, non sans parfois quelques hésitations, mais c'était toujours mieux que l'année d'avant où il était totalement incapable d'aligner trois mots sans devoir buter sur le quatrième, à son grand désespoir.

« Je...? Désolée, je n'ai pas entendu tout ce que tu as dit. Le hall n'est pas aussi calme que je l'avais imaginé... »

Pourquoi les autres existaient-ils ? Etait-ce seulement pour le tester ? Pour l'ennuyer ? C'était quoi le truc ? Gabriel n'arrivait pas à comprendre pourquoi il avait fallu qu'un groupe d'élèves arrivent pile au moment où Gabriel se confiait enfin à Bonnie. Allait-il avoir le courage de se répéter ? Certainement pas, il ne fallait pas pousser, une fois c'était déjà une fois de trop et ne voyait pas là la culpabilité qui le rongeait parce qu'il n'en n'était rien, c'était juste son incapacité à assumer ce qu'il ressentait. Pourtant il ne pourrait pas passer encore des années à ne rien lui dire, il fallait bien qu'il le fasse non ? Mais s'il lui avouait ses sentiments pour elle, comment allait-elle réagir ? Le fuirait-elle ? Il pourrait le comprendre. Mais si – par le plus grand des miracles – elle ressentait la même chose que lui, qu'allaient-ils faire ? Se voir en cachette ? Jamais de la vie, ce serait trahir Astride et elle ne le méritait absolument pas. Rompre avec Astride ? Oui là maintenant il trouverait peut être que c'était une bonne idée mais une fois seul ou avec Astride, son envie de se séparer de sa petite amie disparaîtra aussi rapidement qu'elle était apparue. Gabriel était donc voué à rester là, à ne pas savoir quelle décision prendre ? Si Astride apprenait toute cette histoire, ça risquerait de se régler facilement, elle le planterait là sans cérémonie et il aurait tout gagné. Il ne manquerait plus que Bonnie le snobe aussi et ce serait le bouquet. Mais n'auraient-elles pas tort ? Il est quand même le pire des salauds, il ne mérite pas d'être avec l'une ou l'autre, elles sont trop parfaite pour lui.

« Oh heu … oui en effet … il ne l'est pas trop malheureusement … heu … »

Avoir le courage de se répéter ou oublier tout de suite et changer de sujet ? Récupérer son livre et s'en aller ? S'enterrer vivant ? Gabriel avait tellement de possibilités mais aucune capacité de décider, décidément il ne servait vraiment à rien. Une main dans le cou, gêné, Gabriel baissa son regard vers le sol et s'amusa avec un caillou qui se trouvait malencontreusement à l'intérieur, ne sachant pas quoi dire.

« Non je disais que … que c'était gentil de ta part de dire ça tu es … heu … si …. enfin tu es un … modèle … c'est vrai tu es intelligente, tes notes le prouvent sans aucun problème, tu es … gentille … et p... enfin je … je suis content de pouvoir enfin vraiment te parler … »

Gabriel s'enfoncer ? Non du tout pourquoi vous dites ça ?
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptySam 27 Avr - 19:10

« Bon c'est vrai que … que tu n'as peut être pas tort. Flynn est … comment dire, un ami formidable, mais on ne peut pas dire que ses notes reflètent un amour immodéré des cours. Quand à Scipion … enfin son redoublement parle de lui même … Non je crois que ce qu'il nous faudrait c'est des préfets comme Hecate ou Elian … »

Pour avoir eu largement vent de l'amitié que Cooper pouvait bien entretenir avec Spencer, elle ne parvenait pas imaginer ce dernier comme un 'ami formidable', il était tout juste bon à attirer des ennuis à ses amis, à faire jouer sa mauvaise influence pour les embarquer dans des histoires rocambolesques dont tout le monde se passerait bien. Aussi, elle haussa les épaules sans prendre le risque de s'élancer sur un sujet qui ne leur plairait pas, ni à l'un ni à l'autre. Ils venaient à peine de s'adresser la parole, elle n'avait aucune envie de commencer à descendre ses amis, même si à ses yeux ils n'en étaient pas... Gabriel était un grand garçon, il savait certainement que s'entourer ainsi n'était la meilleure idée du monde, même s'il ne devait pas avoir beaucoup d'autre choix que de côtoyer le Gryffondor qui, si ses souvenirs étaient bons, partageait son dortoir. La suite ne la réjouit pas davantage même si elle était globalement d'accord. Bien sûr que les Préfets de Serdaigle étaient de bons Préfets mais étaient-ils là la seule espèce admissible à ce poste ? Non, Bonnie n'en était pas convaincue mais essayer de faire admettre au jeune homme qu'il n'était pas mal non plus dans ce rôle quoi qu'il puisse en dire était certainement une vaine perte de temps, ça ne servait à rien de se lancer là-dedans...

« Je ne les connais pas beaucoup, mais je crois que tu as raison... Il n'empêche que ça doit être bien dur à trouver pour la direction, ça ne court pas beaucoup les couloirs ces gens-là. »

Ils n'étaient pas nombreux à Serpentard, pour ne pas dire inexistant, Gryffondor n'était pas non plus leur repère et à part Astride, elle n'en voyait pas des tonnes dans les rangs des Poufsouffle... Poudlard perdait de sa superbe à chaque génération et ce n'était visiblement pas en voie de s'améliorer. D'ici dix ans, l'école serait devenue un genre de centre pour adolescents difficiles comme il en fleurissait par dizaine aux abords des villes... Elle s'imaginait sans mal les couloirs peupler de centaines d'espèce de Naïa et de Cartwight, baguette en main, prêtes à tuer tout le monde pour un regard de travers ou un pied malencontreusement écrasé... Enfin, fort heureusement, elle ne serait plus là pour voir le carnage et elle n'allait certainement pas s'en plaindre. Sa vie à Poudlard se terminerait à la fin de l'année prochaine et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ou pas. Que le temps avait passé vite, tout de même... Elle avait l'impression que sa première rentrée s'était passée hier. Et dire que ça faisait six ans déjà qu'elle vivait ici le plus clair de son temps, six ans qu'elle observait le jeune Baxter dans un silence quasi religieux de peur de le faire fuir, qu'elle lui vouait une adoration réelle et le mythifiait avec un engouement tout particulier. Ses yeux clairs se reposèrent sur lui, attirés par sa présence comme ils le seraient par la venue soudaine et tant espérée du Messie. Elle avait fini par enterrer l'espoir insatisfait d'avoir un jour un quelconque lien avec lui, ne serait qu'un simple bonjour de sa part... Il lui était inaccessible, simplement inaccessible, il s'apparentait même à ses êtres parfaits et irréels qui vivaient dans les inventions les plus oniriques de l'imaginaire... Sauf qu'il existait bel et bien, et qu'il semblait même l'avoir remarqué. Ses joues rosirent de plaisir alors que cette pensée traversait de nouveau son esprit.

« Oh heu … oui en effet … il ne l'est pas trop malheureusement … heu … »

Rares étaient les endroits calmes et inhabités à Poudlard. Elle n'avait trouvé que quelques salles de classe désaffectées ou dont les professeurs oubliaient de fermer après la fin de leur cours, notamment celles du couloir d'Histoire de la Magie qui n'était pas franchement prisées par ses camarades. Elle y était bien, l'une d'elles lui servaient même de refuge depuis plusieurs années déjà sans que personne ne soit jamais venue la déranger. Seuls Cooper, Oliver et Cassidy savaient qu'elle s'y trouvait presque obligatoirement lorsqu'elle n'était pas à la Bibliothèque... Elle avait espéré plusieurs fois que Gabriel en pousserait la porte, mené sur son territoire par une force inconnue et invisible, mais ça n'était jamais arrivé... Malheureusement... Qu'elle aurait aimé pouvoir mettre la main sur le pauvre Gryffondor avant son ami, ou du moins apprendre à le connaître suffisamment pour infiltrer et se faire une place au sein de son cercle d'amis. Elle n'en avait jamais eu l'occasion et elle n'avait jamais fait en sorte de la provoquer, voyant dans cet abandon de la providence le signe que cette rencontre ne devait pas se faire. Elle commençait à comprendre pourquoi... Comment pourrait-elle renoncer à jamais à lui alors qu'elle venait de goûter à sa perfection quasi légendaire ? La vie était décidément bien injuste et elle en faisait l'amère expérience. Autour d'eux, le monde continuait de vivre le plus normalement possible, bruyant, dérangeant... Insignifiant. Elle les entendait, elle les savait là, rôdant tels des vautours affamés près à saisir la moindre raison de répandre sur eux le venin qui bouillonnait depuis toujours à l'intérieur de leurs veines... Mais ils n'avaient jamais eu si peu d'importance. Qu'importe ce qui pourrait courir sur son compte par la suite, elle vivait le plus doux des rêves en ce moment-même et rien ne pourrait venir gâcher cela.

« Non je disais que … que c'était gentil de ta part de dire ça tu es … heu … si …. enfin tu es un … modèle … c'est vrai tu es intelligente, tes notes le prouvent sans aucun problème, tu es … gentille … et p... enfin je … je suis content de pouvoir enfin vraiment te parler … »

Le malaise de Gabriel ne mit pas longtemps à la faire sienne également. La jeune femme ne savait plus où se mettre, ouvrant la bouche sans qu'aucun son ne prenne la peine d'en sortir, cherchant d'un regard perdu le moindre échappatoire, aussi infime fut-il. Elle aurait donné n'importe quoi pour que quelqu'un vienne interrompre leur tête-à-tête public, qu'elle n'ait pas à lui répondre, à continuer cette discussion. Qu'elle aurait aimé lui mettre son bouquin dans les mains avant de disparaître dans les escaliers ! Mais elle n'avait pas ce courage-là... Elle était bien incapable de lui faire ça... Et puis ce serait renoncé à la possibilité que cette unique entrevue finisse par se multiplier et elle n'en avait pas la moindre intention. Son visage paraissait s'être couvert de dizaines de pétales de coquelicots, rouges et délicats.

« Oh ! Je... Je n'en suis pas sûre... Pas du tout... Mais m... Merci, c'est... Gentil... J'en suis contente aussi. Ca faisait des années que j'espé..., enfin que je voulais que... Mais tu étais un peu... Je sais pas... Enfin je crois... Mais j'en suis vraiment ravie, oui vraiment ravie. »

Ce n'était pas très clair malheureusement, mais il ne l'en blâmerait sûrement pas. Depuis le début de leur conversation, il n'était pas non plus un expert d'explicitation... Son coeur battait la chamade, et ses mains se faisaient moites, tandis qu'elle osait parfois, frappée par un élan de courage ou de groupisme, relever les yeux vers lui avant de fixer derechef ses chaussures... Si c'était un rêve, elle n'était pas pressée de s'en réveiller.
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyMer 1 Mai - 19:21

Gabriel avait totalement perdu la notion du temps depuis qu'il discutait avec Bonnie, même si le terme « discuter » n'était pas tout à fait adapté à la situation. Bonnie tentait d'entrer en contact avec Gabriel, essayant de le rassurer, de l'écouter et d'être sympathique avec lui pour qu'il se rassure et arrête de paniquer pour un rien et Gabriel bégayait quelques mots par-ci par-là pour tenter de former une sorte de conversation. Quelle patience d'ange avait Bonnie, cela ferait bien longtemps que les autres élèves se seraient moqués de lui, en dehors de sa sœur et d'Astride cela allait s'en dire. Elle lui souriait même, ce qui était assez étrange après la discussion fort ennuyeuse qu'il devait lui offrir et le spectacle affligeant dont elle devait elle spectatrice un peu malgré elle. La prochaine fois, elle lui laisserait son manuel dans un coin ou le lui rendrait l'air de rien en plein cours pour éviter d'avoir à lui parler de nouveau. Ce qui était sûr c'est que le jeune Baxter lui était aux anges et qu'il n'avait pas envie de descendre de son petit nuage. Il trouvait Bonnie si charmante, si intelligente, si patiente, si parfaite, qu'il n'avait aucune envie de s'en aller. Certes il aurait préféré lui offrir une vision plus masculine et assurée, mais c'était en dehors de ses compétences, elle devra donc se contenter d'un homme qui bégaie et qui rougie pour un rien.

« Je ne les connais pas beaucoup, mais je crois que tu as raison... Il n'empêche que ça doit être bien dur à trouver pour la direction, ça ne court pas beaucoup les couloirs ces gens-là. »

Pour le coup Gabriel était assez d'accord avec la jeune fille, cela ne devait pas être facile pour la direction de trouver de bons éléments, la preuve ils l'avaient choisi lui alors qu'il n'avait absolument pas l'étoffe d'un préfet. D'ailleurs ce qui était assez étrange et discutable c'était leurs choix cette année. Pourquoi avoir pris Livy comme préfète alors que Bonnie aurait rempli cette tache cent fois mieux ? Certes elle n'incarnait pas la vipère parfaite, comme on pourrait l'imaginer, mais en même temps lui non plus n'incarnait pas le Gryffondor lambda, bien au contraire. Gabriel n'avait strictement rien contre Livy, il ne fallait pas croire cela, mais il aurait largement préféré croiser Bonnie en réunion s'il avait eu le choix, plutôt que la Melrose. Son regret également fut de se taper Ryan à chaque réunion et non Cooper qui avait dû être un préfet exemplaire. Pourquoi avoir choisi Quick pour incarner leur maison ? Il avait certes l'étoffe d'un futur criminel, mais c'était un peu restrictif de prétendre que tous les Serpentards étaient ainsi, peut être qu'un autre aurait pu faire tout autant l'affaire, mais qui ? Là était toute la question.

« Oui ça ne doit pas être facile de trouver de bons préfets de nos jours, je suis assez d'accord, même si je pense que certaines personnes auraient été préférable à celles que l'on a aujourd'hui. Astride et toi auriez pu largement représenter vos maisons respectives par exemple, vous êtes quand même d'excellents éléments. »

Etrangement le jeune Baxter ne rougit pas trop face à cette révélation car il pensait sincèrement ce qu'il disait et n'avait pas lâché ses propos rien que pour faire plaisir à Bonnie. Astride et Bonnie étaient les meilleurs éléments de leurs maisons, elles étaient intelligentes, droites, cultivées, partiales et n'avaient aucun intérêt à nuire à leurs camarades, ce qui n'était pas le cas de Sarah ou Livy. S'il avait également pu avoir une autre partenaire, le jeune Baxter en aurait été fort soulagé car le jeune homme était très mal à l'aise quand il se trouvait en la présence de la jeune Levinson. Fort heureusement, l'année prochaine Scarlett quittait Poudlard et peut être que la direction décidera de changer également Gabriel et de prendre quelqu'un d'autre à sa place, comme Adam, William ou n'importe qui d'autres que lui. L'espoir faisait vivre comme on disait et Gabriel aimait se bercer d'illusions. Les gens passaient et repassaient autour d'eux mais de façon moins fréquente que tout à l'heure, ce qui soulagea grandement le jeune préfet. Moins de monde signifiait moins de regards sur eux et donc d'une certaine façon plus de tranquillité. Gabriel se permit un instant de se demander ce que cela pourrait être une vie avec Bonnie en amie ou au moins connaissance et il eut dû mal à se dire que cela pourrait être de l'ordre du possible s'il se débrouillait bien aujourd'hui. Certes pour le moment c'était un peu loupé, mais s'il arrivait à se rattraper avant la fin de leur conversation, peut être que Bonnie lui dira bonjour la prochaine fois où ils se croiseront. Gabriel n'en demandait pas plus, un simple regard, un petit sourire, un bonjour ferait son bonheur pour toute une journée. Après quelques temps, peut être qu'ils arriveront à s'échanger quelques banalités entre deux cours et pourquoi pas finalement à faire leurs devoirs ensemble … ah que c'était beau de rêver !

« Oh ! Je... Je n'en suis pas sûre... Pas du tout... Mais m... Merci, c'est... Gentil... J'en suis contente aussi. Ca faisait des années que j'espé..., enfin que je voulais que... Mais tu étais un peu... Je sais pas... Enfin je crois... Mais j'en suis vraiment ravie, oui vraiment ravie. »

Au départ Gabriel avait eu l'audace de lui dire qu'elle était parfaite et avait été mortifier à l'idée de l'avoir dis à haute voix. Il avait attendu angoissé la réaction de la jeune fille, qui ne vint pas ou pas comme il s'y attendait. Pas de grimace de dégoût, pas de rire moqueur, pas d'insulte, rien qu'une excuse de ne pas avoir entendu ce qu'il disait car beaucoup de bruit avait été fait en même temps. N'étant pas un jeune homme très courageux, Gabriel n'avait pas osé répété deux fois la même chose et avait tenté de détourner un peu les propos pour ne pas être trop directe pourtant la réaction fut fort étonnante mais pas forcément décourageante. Bonnie avait l'air aux anges, gênée, mais peut être satisfaite d'entendre ce genre de propos dans la bouche de Gabriel. Pourquoi ? Mystère pour le jeune homme, mais il était très content de ne pas se faire jeter. Bon certes le jeune homme ne comprit pas tout ce que Bonnie disait mais le peu qu'il comprit lui suffit largement.Elle était ravie et lui était ravie qu'elle soit ravie. Au moins ces deux là ne sont pas très compliqués dans la vie.

« C'est dommage d'avoir passé tant de temps à … heu … s'éviter … enfin non pas s'éviter mais heu … je ne sais pas comment dire ça … ne pas se parler, oui c'est ça, à ne pas s'être adressé la parole. Je suis sûr qu'on a pleins de points en communs finalement …  »

Gabriel ou le gars qui croit aux miracles. Cela dit il le pensait vraiment, il trouvait cela vraiment dommage que sa timidité l'ait empêché jusqu'à présent d'aller à sa rencontre, rien que pour parler de leurs cours ou peut être d'autres choses. Mais n'est-ce pas la première étape la plus dur ? Rentrer en contact avec une personne ? Après normalement c'est censé se faire tout seul ? Non ? Bon peut être pas avec eux, mais si Gabriel arrive à passer sa timidité et la peur de la déranger, peut être qu'il parviendra la prochaine fois à prendre son courage à deux mains pour s'installer à la table de Bonnie à la bibliothèque …
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyLun 27 Mai - 23:07

« Oui ça ne doit pas être facile de trouver de bons préfets de nos jours, je suis assez d'accord, même si je pense que certaines personnes auraient été préférable à celles que l'on a aujourd'hui. Astride et toi auriez pu largement représenter vos maisons respectives par exemple, vous êtes quand même d'excellents éléments. »

Bonnie ne put s'empêcher de rire gentiment aux derniers mots de Gabriel. Loin d'elle l'envie d'être moqueuse, ou de le vexer de quelque manière que ce soit mais il fallait tout de même rester réaliste. Elle n'avait absolument pas l'étoffe d'une Préfète, ou en tout cas pas dans une maison comme la sienne. Qui s'amuserait à écouter à Sang-de-Bourbe des cachots, quand bien même un insigne préfectoral serait-il épinglé sur le revers de sa robe ? Ca n'avait aucun sens... Il y avait des qualités requises pour être à la hauteur de la tâche en plein nid de vipères, la fourberie et la pureté du sang en faisaient partie, manque de chance elle n'avait ni l'un ni l'autre... Elle n'était même pas profondément égoïste, ni ambitieuse au point d'écraser la concurrence sur son passage... S'il y avait bien une personne à ne pas être à la tête des Serpentard, c'était elle ! C'était l'échec assuré, la débandade, l'anarchie... Il aurait couru droit au fiasco, au retournement de l'autorité... Pour sauver sa peau et éviter les menaces trop nombreuses, elle n'aurait pas hésité à mettre son rôle au service des sombres desseins de ses camarades, prenant à leur place les risques à encourir pour arriver au bout...

« Je suis certaine qu'Astride aurait été une Préfète exemplaire ! Rien à voir avec Wotton, ça ne fait aucun doute. Mais tu ne peux pas en dire de même pour moi avec autant de sérieux ! Je m'attendais à ce que tu annonces la plaisanterie mais visiblement non... J'aurais été tout juste bonne à leur servir d'esclave, me retrouver sous les projecteurs au sein de ma propre maison aurait été la pire chose qui aurait pu m'arriver, tu peux me croire. » déclara t-elle en hochant la tête avec certitude avant de baisser légèrement la voix, se penchant discrètement et machinalement vers le Gryffondor pour qu'il puisse l'entendre... Qu'il sentait bon... « Si j'avais su où je mettais les pieds le jour de la répartition, j'aurais imploré le Choixpeau pour qu'il me mette n'importe où ailleurs, même avec les Elfes de Maison s'il l'avait voulu. Ils sont tous tellement... Malsains... »

Rares étaient les fois où elle se laissait aller à critiquer ses camarades de maison auprès de quelqu'un d'autre qu'Oliver ou Cassidy mais que risquait-elle avec Gabriel ? Elle savait pertinemment, sans qu'aucune preuve ne lui ait jamais été apportée, qu'elle pouvait lui faire aveuglément confiance, qu'il ne ferait jamais rien qui pouvait lui nuire. Il était depuis toujours son allié de l'Ombre, celui qui était là pour la soutenir. Oh, bien sûr il ne le savait pas, personne ne le savait, mais plus le temps passait et plus cette conversation s'enfonçait dans une intimité onirique plus elle en prenait pleinement conscience. Il avait toujours été là, apportant sa présence quand ça n'allait pas, et sans un mot, juste pour être entré dans son champ de vision, les tracas s'allégeaient pour ne plus devenir qu'une chose insignifiante qui peuplait son quotidien comme les guerres peuplaient ses livres d'histoire. Qui aurait pu prédire qu'un jour ils en arriveraient là, à se rapprocher instinctivement au beau milieu du hall, à la vue de tous ? C'était inespéré, c'était miraculeux. Elle flottait doucement au dessus de la vie qu'elle avait mené jusqu'ici et qui lui paraissait désormais dénuée d'intérêt. Qu'elle aurait aimé faire sa connaissance plutôt, avant Astride, et vivre à ses côtés une aventure singulière et romantique, parcourant la campagne environnantes en s'extasiant devant la beauté d'une fleur des plus communes, et s'étonnant du vol étrange d'un papillon aux couleurs ternes... Voir son existence d'un oeil nouveau, moins sévère, plus rêveur... Mais non, elle était là, elle, celle qu'elle avait pourtant prise pour son amie, à s'amouracher du jeune homme, à assassiner leur avenir commun avant même qu'ils n'en aient eu eux même conscience... C'était tellement injuste. Elle n'avait pas le droit de faire ça. Cette garce jetait à l'eau ses projets naissances, les amours sauvages qu'elle avait toujours enfouies jusque là... Comment pouvait-elle oser s'approprier un homme qui ne lui appartenait pas ? La voix du Gryffondor la ramena doucement à la réalité, la tirant jusqu'à lui sans qu'elle n'oppose la moindre résistance. Un sourire lointain étira ses lèvres alors que les images de ce qu'aurait pu être leur vie sans la Poufsouffle passait devant ses yeux clairs.

« C'est dommage d'avoir passé tant de temps à … heu … s'éviter … enfin non pas s'éviter mais heu … je ne sais pas comment dire ça … ne pas se parler, oui c'est ça, à ne pas s'être adressé la parole. Je suis sûr qu'on a pleins de points en communs finalement … »

La jeune femme hocha la tête avant de remettre derrière son oreille une mèche rousse qui s'était échappé de sa barrette magique. C'était dommage, vraiment dommage... Ils seraient certainement en train de roucouler à l'heure qu'il était. Leur vie serait merveilleuse et rien ne manquerait à leur bonheur. Que le monde aurait été doux dans ses bras... Bien sûr, elle ne pouvait pas lui en vouloir, il avait agis comme tout homme sensé, s'entourant d'une femme quelconque pour se donner l'illusion d'une continuité ininterrompue... Qui aurait envie d'attendre jusqu'à la fin des temps une âme soeur qui ne viendrait jamais ? Elle-même s'était laissée aller avec Cooper, elle l'aimait bien, vraiment bien, elle ne le niait pas, mais Gabriel n'avait rien de comparable encore... Il était sans le moindre doute l'amour de sa vie, le seul, le grand, celui qu'on attend et qu'on cherche jusqu'au bout. Certains ne le trouvaient jamais, et elle, elle le savait là, elle le voyait, lui parlait même, mais le regardait s'échapper avec une autre sans pouvoir rien faire...

« J'en suis sûre. »

Son sourire s'agrandit alors qu'elle reposait ses yeux gris sur lui. Elle sentait la réalité lui échapper légèrement, mais ce n'était pas désagréable, le monde continuait de vivre à leur côté, grouillant, fourmillant, mais elle n'y prêtait plus attention. Tout le monde savait l'importance qu'ils auraient un jour l'un pour l'autre et personne n'avait rien fait pour empêcher la brune de se l'accaparer, de le lui enlever sans penser un seul instant à ce qu'elle venait de mettre en pièces. Avait-elle donc réellement souhaité qu'ils finissent par se perdre pour de bon, pour toujours, qu'ils doivent tirer un trait sur le chemin merveilleux qui leur était destiné ? Elle n'avait aucun droit de s'opposer à l'avenir qui était écrit pour eux, aucun !

« On se serait certainement très bien entendus... J'ai souvent hésité à venir te parler, mais je ne savais pas comment tu prendrais ma présence. Je n'étais pas grand chose face à toi... Et c'est seulement maintenant, alors que la fin de notre scolarité approche, que je me rends compte l'erreur que j'ai faite en gardant mes distances. Nous aurions pu vivre d'excellents moments ensemble, je crois. Tu es tel que je me l'imaginais... Le Prince Charmant, ou quelque chose comme ça. Dommage de ne pas y avoir cru plus ardemment pendant qu'il en était encore temps... »

Le ton de sa voix se voulait amusé, tout juste assez blagueur pour laisser au reste du château le soin de penser qu'elle se contentait de détendre l'atmosphère d'une manière maladroite, mais ses prunelles, légèrement dilatées par l'étrange et grisante impression qui s'était emparée d'elle, accrochées à celles de son interlocuteur comme si plus rien d'autre n'existait ne pouvaient pas laisser à celui-ci le moindre doute, elle était on ne pouvait plus sérieuse. Un peu trop sérieuse peut-être...
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyDim 9 Juin - 23:20

Gabriel avait des petits papillons dans le ventre qui voletaient agréablement. Il avait l'impression que le temps s'était arrêté, qu'ils étaient seul au milieu du Hall d'entrée de l'école malgré le brouhaha constant. Comment avait-il fait pour rester si loin de cette fille durant tout ce temps ? Il avait toujours su qu'elle était merveilleuse mais c'était triste d'en avoir vraiment la preuve maintenant, à la fin de leur sixième année. Que ce serait-il passé si leurs chemins s'étaient croisés avant ou plutôt s'ils avaient décidés de se parler plus tôt ? Seraient-ils ensemble à l'heure qu'il est ? Autant pour lui c'était une évidence qu'il serait tombé amoureux sans aucun problème, mais elle, aurait-elle voulu ? Y serait-elle arrivée ? Cooper était tout de même largement meilleur que lui et ce dans tous les domaines, Gabriel n'aurait jamais pu rivaliser contre lui, jamais, c'était une évidence. Peut-être que finalement cela n'aurait rien changé …

« Je suis certaine qu'Astride aurait été une Préfète exemplaire ! Rien à voir avec Wotton, ça ne fait aucun doute. Mais tu ne peux pas en dire de même pour moi avec autant de sérieux ! Je m'attendais à ce que tu annonces la plaisanterie mais visiblement non... J'aurais été tout juste bonne à leur servir d'esclave, me retrouver sous les projecteurs au sein de ma propre maison aurait été la pire chose qui aurait pu m'arriver, tu peux me croire. »

Ils étaient du même avis sur Astride, elle aurait été une préfète exemplaire. Elle était faite pour ce rôle, tout comme Hecate, il n'y avait aucun doute à avoir sur le sujet. Et bien évidemment, elle aurait été largement plus digne de ce poste que l'est la préfète actuelle. Qu'a-t-elle fait durant toutes ces années à ce poste ? Rien, mise à part fricoter avec tous les professeurs masculins de l'école pour obtenir de bonnes notes … bien évidemment ce n'était que des rumeurs, fondées ou non et en général Gabriel ne s'en occupait pas vraiment mais pour une fois il avait envie d'y croire, ne serait-ce que l'espace d'un instant. Après, même s'il avait pensé sincèrement que Bonnie était faite pour être préfète, il n'avait pas vraiment songé au fait qu'être préfète dans sa maison ce n'était pas la même chose que dans les autres maisons. Elle n'aurait pas pu être une bonne préfète parce qu'aucun des membres de sa maison l'aurait laissé faire. Elle était si différente d'eux qu'on pouvait sincèrement se demander ce qu'elle faisait là bas. Comment avait-elle pu finir par atterrir dans cette maison ? Elle n'avait aucun point en commun avec eux, strictement aucun. Elle était intelligente, douce, adorable, belle, curieuse, travailleuse, attentionnée, alors qu'ils n'étaient qu'une bande de rustres sans cervelle, bons qu'à faire de mauvais coups, à soudoyer les gens pour obtenir de bonnes notes, menacer les gens pour faire ce que bon leur semblait. Il n'y avait pas une once de bonté en eux alors que Bonnie en débordait.

« Si j'avais su où je mettais les pieds le jour de la répartition, j'aurais imploré le Choixpeau pour qu'il me mette n'importe où ailleurs, même avec les Elfes de Maison s'il l'avait voulu. Ils sont tous tellement... Malsains... »

Bonnie baissa d'un ton ou deux et s'approcha machinalement de Gabriel et sans s'en rendre compte il fit pareil pour mieux l'entendre. Il put sentir au passage le parfum de son shampoing et le trouva merveilleusement entêtant, imaginant sans mal la douceur de cette belle tignasse rousse sous ses doigts. Ne voulant pas se perdre dans ses rêveries, Gabriel se concentra sur ce qu'elle était en train de dire. Visiblement elle n'était pas non plus satisfaite du choix du choixpeau, ce qui était tout à fait normal, qui l'aurait été ? En tout cas qui de sain d'esprit aurait accepté d'être envoyé dans cette maison ? Bon évidemment il disait cela mais il y avait quand même une ou deux autres exceptions à Serpentard. Alexanne était tout de même une personne fort charmante qui voulait l'aider, le décoincer un peu, le pousser toujours plus en avant et le défendant quand il le fallait. Il pouvait compter sur elle et c'était très important pour Gabriel. Bien entendu cela faisait quelques temps qu'ils ne s'étaient pas parlés, depuis le réveillon du nouvel an, depuis le fameux soir où sans savoir pourquoi, Alex l'avait embrassé... Il y avait également Freyja qui était une amie en or, une confidente et une personne avec qui il pouvait parler de ses expériences durant des heures sans avoir l'impression de l'embêter. Elle lui parlait de ses multiples collections, ce qu'elle aimait en elles, ce qu'elle rêvait d'avoir. Elle l'avait sorti du pétrin un bon nombre de fois et il lui en était vraiment reconnaissant.

« C'est vrai que je n'avais pas pensé à tout cela … je me demande pourquoi le choixpeau t'a envoyé là-bas, tu n'as strictement rien à voir avec eux … cela dit je me suis toujours demandé pourquoi j'avais fini à Gryffondor, je n'ai aucune de leurs qualités … Je crois qu'il avait bu cette année-là ! »

Dit-il en plaisantant, oubliant sans savoir pourquoi sa timidité et son bégaiement. Peut-être venait-ce de leur soudaine proximité, ou de ton bas qu'ils employaient tous les deux, ou alors c'était juste parce qu'en plongeant ses yeux dans les siens, il avait l'impression d'être au paradis. Ce qui était sûr en tout cas c'était qu'à l'heure actuelle, le jeune Echo se sentait bien avec Bonnie, comme si c'était normal qu'ils se parlent, comme si cela faisait des années que c'était ainsi et que quand ils termineraient cette conversation, il y en aura forcément d'autres. Bien évidemment il rêvait éveillé mais ce n'était pas forcément désagréable, bien au contraire.

« J'en suis sûre. »

Gabriel avait osé dire qu'il était ravie de lui parler enfin et qu'il trouvait cela dommage qu'ils ne le fassent que maintenant car ils devaient très certainement avoir pleins de points en communs. Le jeune Baxter s'attendait à ce que Bonnie rit, pensant entendre la plus grosse plaisanterie du siècle, mais au lieu de ça, elle acquiesça avec le sourire, comme si elle partageait son avis.Gabriel en resta sans voix mais il ne fut pourtant pas au bout de ses surprises, loin de là.

« On se serait certainement très bien entendus... J'ai souvent hésité à venir te parler, mais je ne savais pas comment tu prendrais ma présence. Je n'étais pas grand chose face à toi... Et c'est seulement maintenant, alors que la fin de notre scolarité approche, que je me rends compte l'erreur que j'ai faite en gardant mes distances. Nous aurions pu vivre d'excellents moments ensemble, je crois. Tu es tel que je me l'imaginais... Le Prince Charmant, ou quelque chose comme ça. Dommage de ne pas y avoir cru plus ardemment pendant qu'il en était encore temps... »


Gabriel avait l'impression de rêver cette discussion tellement il la trouvait irréaliste. Il avait toujours espéré au fond de lui que Bonnie pourrait l'apprécier mais il n'avait jamais songé un seul instant que ça pourrait être de l'ordre du possible. Lui qui avait cru qu'il avait été le seul à vouloir aller la voir pour lui parler il se rendait compte qu'ils étaient finalement 2. Elle prétendait ne pas être grand chose face à lui mais Gabriel avait dû mal à comprendre ce qu'elle entendait par là. Une légère grimace apparut sur le visage du jeune homme. La fin de ses propos restèrent vraiment irréels et il ne put s'empêcher de regarder à droite et à gauche pour voir si on ne lui faisait pas une farce, elle ne pouvait pas être vraiment sérieuse. Le Prince Charmant fut le bouquet et sa bouche s'entre-ouvrit légèrement sous l'étonnement. Bonnie se sentait-elle bien ? Bon certes elle avait l'air de dire cela en plaisantant mais quelque chose dans ses prunelles ne lui donnait pas cette impression, sans savoir quoi au juste. Le rouge se mit à monter très rapidement aux joues du jeune homme et un pseudo sourire béat illumina son visage, même s'il avait peur qu'un « non je déconne » ou un « c'est une blague pauvre nul, tu y as vraiment cru ? » surgisse d'un coup.

« Pas … pas grand chose face à moi ?? C'est … c'est à dire ? C'est plu... plutôt moi qui … qui ne suis rien fa...face à toi ! » Commença-t-il en bégayant. « Tu … tu m'imaginais en … en Prin...Prince Char...charmant ? M...moi ? J'ai … j'ai dû mal à … l'i...l'imaginer … Un prin... prince char... charmant ne bé...bé...bégaie pas, il est cou... courageux et f...fort … ce que je … je ne suis p...pas, loin... loin de l...là ! »
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptySam 22 Juin - 10:49

« C'est vrai que je n'avais pas pensé à tout cela … je me demande pourquoi le choixpeau t'a envoyé là-bas, tu n'as strictement rien à voir avec eux … cela dit je me suis toujours demandé pourquoi j'avais fini à Gryffondor, je n'ai aucune de leurs qualités … Je crois qu'il avait bu cette année-là ! »

Bonnie se contenta de hocher distraitement la tête. Elle se l'était souvent posée, cette question, et elle se rendait compte depuis quelques mois qu'elle était bien plus à sa place dans la haute tour des Serdaigle, que leur univers calme, posé et travailleur lui convenait à merveilles. Elle se savait bien peu courageuse, ce qui avait toujours exclu la possibilité d'être à Gryffondor, et avait une loyauté toute relative quand sa propre sécurité en dépendait ce qui faisait de Poufsouffle un endroit inaccessible mais elle n'avait jamais été d'une fourberie sans faille, ni même prête à écraser tout le monde sur son passage pour parvenir à ses fins. La preuve était bien là, avec leur conversation actuelle, il lui semblait que rien n'était impossible, que tous les sentiments enfouis qu'elle avait toujours ressenti à l'égard du Gryffondor étaient finalement partagés et qu'il ne lui aurait pas fallu grand chose pour vivre la vie douce et agréable qui leur était promise. Pourtant, elle ne faisait rien, se contentant de se dévoiler légèrement pour toute idylle... Il y avait Astride, son ombre planait sur leur entrevue comme une mère vautour autour de ses petits, quoi qu'elle puisse vouloir faire, l'image de son amie lui revenait sans cesse. Elle n'était pas mauvaise au point de lui vouloir consciemment du mal, même si pour une fois, elle ne pouvait en vouloir davantage.

« Je doute que tu ne les aies pas. Ton courage ne s'est-il pas manifesté lorsque tu as reçu ton insigne ? Tu aurais très bien pu baisser les bras avant même d'endosser tes fonctions en écrivant à la direction pour leur annoncer ton refus. Oh, bien sûr ce n'est pas un courage héroïque comme on en voit dans les livres, mais ça ne change rien. Je trouve qu'il en faut beaucoup pour accepter un tel rôle avec des camarades comme les tiens... Ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple à faire, d'essayer de canaliser ses amis, si ? »

Elle pensait notamment à Spencer, qu'elle savait dans la même année que Gabriel. Cooper, déjà, s'était laissé embringuer dans ses bêtises du temps où il était censé faire régner l'ordre dans les couloirs. Elle n'avait aucune idée des liens qui unissaient les deux Gryffons mais ne voyait pas le trouble-fête comme un ami merveilleux, bien trop apte à manipuler son monde pour pouvoir violer à maintes reprises le règlement. C'est lui, qui aurait dû aller à Serpentard, certainement pas elle ! Et l'avantage de faire sa scolarité à Gryffondor aurait été de pouvoir se rapprocher du jeune homme. S'ils n'avaient pas eu le courage de se parler pendant toutes ses années, peut-être que les choses auraient été différentes s'ils avaient partagé la même salle commune ? Auraient-ils pu s'ignorer inlassablement en se croisant aux portes de leur dortoir, auprès de la cheminée, non loin de leur bol de chocolat et à tout plein d'endroits encore, où ils ne s'étaient jamais vu jusque là ? Astride aurait bien pu exister que ça n'aurait pas été le plus petit des soucis puisqu'il aurait fini par être à elle, comme elle l'avait inconsciemment espéré depuis son entrée au château, ou peu c'en faut. Les derniers élèves commençaient à rentrer dans la Grande Salle, on entendait un brouhaha incroyable venant de l'intérieur de la pièce tandis que les retardataires pressaient le pas en regardant d'un air affamé les immenses tables se remplir de loin.

« Pas … pas grand chose face à moi ?? C'est … c'est à dire ? C'est plu... plutôt moi qui … qui ne suis rien fa...face à toi ! Tu … tu m'imaginais en … en Prin...Prince Char...charmant ? M...moi ? J'ai … j'ai dû mal à … l'i...l'imaginer … Un prin... prince char... charmant ne bé...bé...bégaie pas, il est cou... courageux et f...fort … ce que je … je ne suis p...pas, loin... loin de l...là ! »

Se rendant finalement compte des mots qui avaient quitté sa bouche, la rouquine baissa les yeux. Elle n'était pas honteuse, non, seulement un peu gênée. Elle se trouvait bien bête de s'être laissée aller à de telles confidences. Un moment d'égarement, sûrement... Elle ne le regrettait en rien, en soi, mais c'était tout de même dommage de l'avoir rendu si mal à l'aise alors qu'il commençait à oublier son appréhension et tout ce qui allait avec. Elle ne pouvait qu'être désolée sans pour autant réellement s'en vouloir. C'était une sensation étrange. Peut-être fallait-il penser à prendre la fuite avant de les enfoncer plus encore ? C'était triste... Elle n'en avait aucune envie pourtant... Qui savait s'ils auraient l'occasion de se reparler un jour...? Encore cinq petites minutes, rien que ça...

« Ah oui ? Tu es intelligent, tu as pas mal d'amis, tu es apprécié des professeurs, il n'est pas rare de voir les filles se retourner sur ton passage... Je les comprends d'ailleurs... » avoua t-elle en riant discrètement, sans la moindre lueur de moquerie. « On ne connait que ceux des livres, et si leur portrait est flatteur, ils doivent être d'un ennui mortel... »

Elle lui sourit, plus timidement encore que tous les sourires qu'elle avait pu lui adresser jusque là. Après une seconde d'hésitation, elle fouilla dans son sac et en sortit le manuel de Divination qu'elle lui mit dans les mains, non sans un certain regret. Il avait été un allié de poids pour cette première rencontre... Enfin... Toutes les bonnes choses ont une fin.

« Le dîner a commencé depuis un moment déjà... Le temps passe vite en ta compagnie. J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir, un de ses jours. »

Elle lui adressa un dernier sourire, prit son courage à deux mains et déposa un baiser sur sa joue avant de disparaître, écarlate, dans le flot humain de la Grande Salle, trouvant à la vitesse de la lumière une place perdue au milieu de gens dont elle se fichait, juste pour passer le plus inaperçue possible. Par la barbe de Merlin, qu'il était merveilleux...
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Message(#) Sujet: Re: (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel (TERMINE) Parle-moi tout à coup, même un petit peu beaucoup... — PV Gabriel EmptyLun 24 Juin - 23:15

Cette conversation, quoi que merveilleuse, semblait totalement irréelle aux yeux du jeune Baxter. Etait-il en train de rêvasser dans son dortoir ou dans le Hall, pendant qu'il l'attendait ? Cela ne l'étonnerait absolument pas, même si ce rêve paraissait merveilleusement bien réel. Et s'il l'était, est-ce que cela allait changer quoi que ce soit à leur vie ? Allaient-ils soudainement se mettre à se parler plus souvent ? A s'asseoir à côté en cours ? Gabriel allait-il oublier si facilement sa petite amie pour sortir avec Bonnie ? Rien que l'idée le dérangeait et le mettait mal à l'aise, car même si elle était fort plaisante et même plus que tentante, il resterait inlassablement une part de lui qui penserait à Astride et à tous les moments qu'ils auront passé ensemble. Le jeune homme avait toujours plus ou moins su qu'il était partagé entre son désir pour Bonnie et son amour pour Astride mais jusqu'à présent cela restait inconscient et il n'y avait aucune raison de se pencher plus sur la question. Mais aujourd'hui, alors qu'ils se retrouvaient face à face à discuter comme n'importe quels adolescents de leur âge, Gabriel commençait à se poser des questions. Est-ce que Bonnie était intéressée par lui ? A-t-il une chance avec elle ? Et si c'est le cas, qu'attend-elle de lui ? D'ailleurs attend-elle vraiment quelque chose de lui ? Après tout Astride était son ami, en plus d'être la petite amie de Gabriel et le jeune homme était persuadé qu'elle n'était pas le genre de personne à tenter de tout faire pour voler le petit ami d'une amie ou de qui que ce soit d'ailleurs. Gabriel se savait ridicule et injuste pour sa petite amie qu'il aimait sincèrement, mais il n'arrivait pas à ne pas penser à l'opportunité qui pourrait se profiler à l'horizon. Ils leur restaient encore un an après cette année pour faire avancer les choses et personne ne pourra prédire à l'heure actuelle se que sera leur avenir. Une part de lui désirait vraiment Bonnie et l'autre part de lui même s'en voulait de voir se désir de réveiller et grandir soudainement.

« Je doute que tu ne les aies pas. Ton courage ne s'est-il pas manifesté lorsque tu as reçu ton insigne ? Tu aurais très bien pu baisser les bras avant même d'endosser tes fonctions en écrivant à la direction pour leur annoncer ton refus. Oh, bien sûr ce n'est pas un courage héroïque comme on en voit dans les livres, mais ça ne change rien. Je trouve qu'il en faut beaucoup pour accepter un tel rôle avec des camarades comme les tiens... Ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple à faire, d'essayer de canaliser ses amis, si ? »

Bonnie était bien loin du compte et le lui avouer serait une tache fort ardue. Comment lui expliquer que le garçon qu'elle pensait avoir en face d'elle n'existait que dans son imagination et qu'il était bien loin d'être celui qu'elle pensait connaître. Gabriel n'avait pas accepté le poste de Préfet, il avait juste laissé faire les choses, n'osant pas affronter la déception ou le courroux de leur directrice. Il n'avait jamais voulu de ce poste et n'en voulait toujours pas, seulement il n'avait rien dit parce qu'il n'avait jamais réussi à trouver le courage suffisant en lui pour l'avouer. Rien que l'idée que Bonnie découvre qu'elle s'était trompée sur toute la ligne sur lui le rendait malade et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Le jeune homme baissa le visage, se massa la nuque d'un air gêné et rougie sans le vouloir. Elle était si merveilleuse à vouloir le défendre et lui remonter le moral, lui prouver qu'il était bien plus qu'il ne voulait l'imaginer, mais malheureusement elle était bien loin de la vérité et elle se trompait sur toute la ligne sur lui. Ce qu'il voyait dans le miroir était bien la réalité, il n'était ni courageux, ni héroïque, ni téméraire, ni quoi que ce soit de ce genre, c'était juste un gros peureux qui n'osait pas refuser quoi que ce soit, de peur de décevoir les autres.

« Je … je crois que … que tu es bien loin du compte, crois moi.» commença par dire Gabriel, avant de prendre une profonde inspiration. « Je ne suis pas celui que tu crois … je … je n'ai pas accepté le poste à pro...proprement parlé, j'ai juste eu … eu la trouille de le refuser, rien de plus. »

Gabriel venait d'avouer ce qu'il n'avait jamais osé faire jusqu'à présent, à voix haute du moins. Sa sœur et Astride étaient au courant, cela allait s'en dire, mais il n'avait jamais osé l'avouer de cette façon à qui que ce soit d'autre. Il devait très certainement bien la décevoir et elle devait se rendre compte qu'il n'avait été finalement qu'un usurpateur et qu'il était loin d'être celui qui lui conviendrait. Elle devait regretter amèrement de ne pas avoir Cooper à ses côtés, lui au moins était celui qu'il prétendait être et il lui aurait largement mieux convenu que lui. Pourtant Gabriel essayait, vraiment il faisait de son mieux pour faire des efforts et grâce à Astride et à sa première petite amie, il avait réussi à faire quelques pas en avant mais c'était encore loin d'être ça. Il ne deviendra très certainement jamais le preux chevalier que Bonnie doit rechercher, il ne pourra jamais la protéger parce qu'il sera trop mort de peur pour penser à qui que ce soit d'autre que lui même. Il ne pourra jamais défendre Bonnie si on venait à les embêter parce qu'il aurait trop peur d'être ridicule ou de blesser involontairement quelqu'un. Bref, Gabriel ne servait strictement à rien à part à décorer.

« Ah oui ? Tu es intelligent, tu as pas mal d'amis, tu es apprécié des professeurs, il n'est pas rare de voir les filles se retourner sur ton passage... Je les comprends d'ailleurs... On ne connait que ceux des livres, et si leur portrait est flatteur, ils doivent être d'un ennui mortel... »

Intelligent, il fallait vite le dire, elle était largement plus intelligente que lui, tout comme Astride ou Hecate. Certes il se défendait pas trop mal, mais à chaque fois que Bonnie ou Astride se trouvait dans la pièce, Gabriel était réduit à devenir le parfait crétin de service qui se mettait à sourire pour rien et qui n'arrivait plus à réfléchir correctement. Pas mal d'amis, ça aussi c'était relatif. Disons qu'aux yeux du jeune Echo, beaucoup de gens avaient étrangement voulu l'aider à un moment de sa vie, même Freyja qui n'était pourtant pas connue pour être tendre en général. Il s'était toujours dis que c'était parce qu'il faisait pitié et qu'ils ne le voyaient pas vraiment comme un véritable ami, même si lui en avait très envie. En dehors de son mutisme en classe, il est vrai que ses professeurs l'appréciaient beaucoup. Il était un garçon gentil, serviable et loin d'être bête, cela leur plaisaient beaucoup, ce qui était déjà bien. Quant au fait que les filles se retournent sur son passage, Gabriel ne l'avait jamais vraiment vu ou plutôt il feignait de ne pas le voir car cela le rendait très mal à l'aise. Le rouge lui monta aux joues quand Bonnie avoua qu'elle comprenait les filles qui se retournaient à son passage et y vit la l'affirmation qu'elle aussi le faisait, ce qui était juste de l'ordre du miracle pour lui, rien de plus.

« Je … je ne sais pas, peut-être … »

Pauvre Gabriel, il avait envie de s'enfoncer six pieds sous terre car il se sentait si bête face à Bonnie. Elle arrivait sans problème à s'exprimer et depuis tout à l'heure elle n'arrêtait pas de lui faire des compliments alors que lui avait très envie de lui rendre la pareille mais n'y arrivait pas. Il la vit farfouiller dans son sac pour en sortir son fameux manuel et rien que ça vu lui donna des boutons. Il aurait tellement préférait qu'elle le garde afin qu'il puisse avoir une autre raison de la revoir. Cette conversation était juste merveilleuse et l'idée qu'elle s'arrête n'était vraiment pas au goût du jeune Baxter pourtant il fallait bien la laisser retourne à sa vie, très certainement plus passionnante que lui.

« Le dîner a commencé depuis un moment déjà... Le temps passe vite en ta compagnie. J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir, un de ses jours. »

Encore un compliment, cela faisait trop pour le jeune Gabriel qui ne touchait plus terre. Quand il vit Bonnie s'approcher de lui pour déposer ses douces lèvres sur sa joue, Gabriel cru défaillir. C'est bon, il pouvait mourir, il venait de connaître le nirvana. Gabriel la regarda partir, la bouche encore à moitié ouverte à cause de l'étonnement et une de ses mains se porta sur la joue qui avait eu l'honneur de pouvoir recevoir ce baiser si parfait. Bonnie venait de l'embrasser, bien entendu chastement et très certainement sans arrière pensée, mais elle avait déposer ses magnifique lèvres sur sa joue …. Gabriel vola presque jusqu'à la Grande Salle et s'installa à une place de libre, encore sous le choc et totalement à l'ouest. Il allait longtemps de souvenir de cette rencontre irréelle mais si parfaite. Le retour à la réalité allait être dur, voir même violent et ce ne serait pas sans conséquence.
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