Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un mec du matin. Je déteste entendre mon réveil me sortir de mes rêves brutalement pour me ramener dans une réalité qui est loin de toujours me plaire. Cependant, ma mauvaise humeur matinale dure moins longtemps que d'ordinaire car il ne me faut que quelques instants pour réaliser qu'aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Au diable cette histoire de la Saint Valentin, aujourd'hui c'est moi le roi et tous mes proches le savent ! En me redressant dans mon lit, je vois un mot se déposer délicatement sur ma table de chevet. Comme bien souvent, c'est ma soeur adorée, Isadora, qui est la première à me souhaiter mon anniversaire. Dans tes dents ... Hector ? ... non ... Theodore ? ... Rah je ne sais plus - preuve de mon indifférence à son égare - bref, dans tes dents le playboy, c'est à moi qu'elle vient d'offrir ses premières pensées ce matin à son réveil ! Ma jalousie satisfaite, je me lève, attrape mes affaires et me dirige vers la salle de bain. C'est à mon retour que je constate un petit mot, ainsi qu'un présent sur mon lit. Mon sourire s'étire en reconnaissant l'écriture de ma chère cousine. Un sans faute jusqu'à présent, mes deux personnes préférées au monde ont pensé les premières à mon anniversaire, je suis aux anges. Je range les bonbons dans ma malle, me demandant à qui j'allais faire une mauvaise blague. Qu'importe, je trouverai facilement à n'en pas douter. C'est d'un pas guilleret que je me dirige vers la Grande Salle, pour mon petit déjeuner.

Ma journée se passe sans accroche, en compagnie de ma soeur et de ma cousine. J'ai même eu le droit à un cupcake surprise pour mon dessert de ce midi. Très clairement, il ne ressemble pas aux desserts que nous concoctent les elfes de maison et c'est intrigué que je me demande de qui vient ce petit présent attentionné. Qu'importe, cela me ravi et je suis aux anges pour le reste de ma journée. D'ordinaire, je privilégie une petite soirée intimiste pour fêter mon anniversaire, mais cette année, j'ai envie d'un peu de changement. Comme chaque année, Poudlard organise un repas pour la Saint Valentin et j'ai proposé à Murphy d'y aller ensemble. En soit, rien d'étonnant au vu des nombreuses soirées que nous avons passé ensemble. Néanmoins, cette fois-ci est un peu différente, puisque j'ai envie d'aller plus loin avec la jeune fille. J'ignore ce que je veux réellement, mais je sais une chose, je ne repartirai pas de cette soirée sans avoir tenté ma chance. Enfin, ça c'est ce que j'avais prévu, mais il faut toujours s'attendre à quelques petits changements de dernière minute. Quand j'arrive dans la Grande Salle, on m'escorte jusqu'à une table et très clairement, je constate rapidement que ce n'est absolument pas la bonne table. “Heu ... je crois qu'il y a un problème là ! Moi je suis censé diner avec la jolie blonde là bas ...” Je vois bien en regardant le visage de l'elfe de maison qui vient de m'escorter à "ma" table, qu'elle est confuse, mais elle m'assure que sur sa liste, je suis censé être ici. “Ok ... mais ... vous ne pouvez pas faire d'exception ... s'il vous plait, c'est mon anniversaire ... faites un petit geste !" Malgré mon sourire charmeur et mes supplications, rien n'y fit, l'elfe de maison s'en va, me laissant en plan devant la mauvaise table.

Au lieu de manger en tête à tête avec Murphy, je me retrouve avec une toute autre fille. Esquissant un sourire un peu mi contrit, mi gêné, je m'installe en face d'elle. “Bon ... ben je crois que ce soir, c'est toi et moi !" Je ne vais pas vous cacher que j'ai la mort dans l'âme, mais je tente de ne pas le montrer à ma voisine de table. “Les joies de Poudlard ! ... désolé !" J'ignore dans quel état d'esprit est la demoiselle en face de moi, mais en parfait gentleman, je compte bien faire en sorte qu'on passe malgré tout une bonne soirée, histoire de ne pas avoir l'impression qu'on vient de me ruiner mon anniversaire. Un message arrive à ma table et je vois qu'il vient de Murphy. J'esquisse un petit sourire avant d'attraper de quoi écrire pour rédiger quelques lignes, demandant à l'elfe de ramener le papier à Murphy en le remerciant. Je me tourne vers la demoiselle en face de moi “Pas trop la mort ?" lui demandai-je tout de go.