Tête à tête familial (MacMillan's family)

Tête à tête familial

EXORDIUM.

Je ne pensais pas pouvoir passer un été pire que celui d'il y a un an et pourtant, j'excelle dans l'art des mauvaises idées ! Bon, l'an dernière ce n'est pas complètement de ma faute si j'ai passé des vacances pourries, si mes parents avaient accepté mon choix de redoubler sans broncher, j'aurai pu passer un excellent été avec ma soeur et ma cousine. Mais non, vexés que je "gâche" ma scolarité pour soutenir ma cousine, ils ont décidé de se venger en me collant des cours particuliers et ce, tout l'été ! Et après ça me parlera de loyauté envers la famille ... mais quand je le suis, ça me punit ! Alors oui, je sais, Salem ne fait pas vraiment partie des membres "premium" de ma famille, incarnant le mouton noir à cause de ses origines souillées par sa mère, mais c'est une MacMillan, est-ce que ça ne compte pas ? Il faut croire que non ! Enfin bref, été pourri ! Mais rebelotte cette année et encore à cause d'un mauvais jugement de ma part. Cette fois-ci j'avais fait les choses bien en validant mes BUSEs, alors oui, je n'ai pas donné le meilleur de moi-même, il ne faut pas déconner, mais j'ai acquis suffisamment de points pour passer en 6ème année et c'est bien tout ce qui compte. On le sait très bien que ce ne sont pas tes notes qui comptent vraiment, mais l'influence qu'a ta famille et je compte bien profiter de leur influence pour faire ce que bon me chante ! Enfin bref, je m'égare, qu'est-ce que je disais ? Ah oui, cette année, j'ai assuré mes arrières pour ne pas qu'on me colle de nouveau des cours particuliers, aucune envie de revoir la tronche de mon professeur particulier, c'est l'enfer sur terre ce mec ! J'aurai donc pu passer d'excellentes vacances, à siroter des cocktails et parfaire mon bronzage sur une plage paradisiaque en compagnie de mon adorable soeur, mais au lieu de ça j'ai eu la brillante idée de me chercher du travail ...

En vrai sur le papier, ça sonnait bien. Je trouvais un petit travail d'été tranquille, ce qui me permettait de voir un peu ce que c'est que le monde du travail, de voir ce qui allait m'attendre après Poudlard ... j'ai pas hâte je vous le dis ! Gagner de l'argent facilement que je pourrais dépenser en futilité sans devoir justifier quoi que ce soit. Vivre loin de mes parents durant 2 mois, un rêve éveillé. Sortir tous les soirs si le coeur m'en dit, faire de nouvelles rencontres, vivre en sommes ! Mais la réalité était moins glamour, je vous le dis tout de suite ! Déjà le boulot, pas ouf. Servir des gens c'est pas si fun que ça, ça passe cinq minutes mais sur la longue, c'est chiant. En plus les gens sont sales, il faut nettoyer constamment derrière eux, c'est insupportable. Je suis à deux doigts de me plaindre au Ministère pour le salaire de misère que j'ai récolté durant ces deux mois, c'est de l'esclavage rien de plus. Et puis mon indépendance .... je ne l'ai pas beaucoup vu puisque j'ai eu l'impression que de bosser et rien de plus. Non, plus jamais ! Je suis prêt à redoubler tous les ans rien que pour ne jamais à avoir à quitter ma vie pénarde d'étudiant. La vie d'adulte, c'est une arnaque, ne croyez pas tout ce qu'on vous dit. Fort heureusement maintenant c'est derrière moi et Salem et moi allons pouvoir oublier cette idée de merde. Je me suis bien garder de tout révéler à Isadora, ne voulant pas la voir fanfaronner devant nous, nous rappelant avec trop de plaisir qu'elle avait raison et qu'on avait eu tort de partir dans cette idée de merde ! Elle s'en doute, évidemment, mais hors de question de lui offrir une victoire aussi facile. Pour l'heure, je noie le poisson en les tannant avec mon nouveau rôle de préfet. La Direction a eu la folie de m'offrir le poste de Préfet, ils vont vite le regretter ... mais en attendant, je ne vais pas me lasser de rappeler à tout le monde que j'ai un grade ! “Vous faites quoi ce soir ?” Demandais-je aux filles, installées à mes côtés pour le repas du soir. Cela fait deux jours que les cours ont commencé et je m'ennuie déjà. Isadora est occupée, Madame prétexte de devoir passer sa soirée à la Bibliothèque pour travailler sur un devoir, mais je sais très bien que c'est un mensonge, elle va aller roucouler dans un coin avec son jules. Par chance, je peux toujours compter sur ma partenaire de crime préférée, ma chère cousine. “Heureusement que je peux toujours compter sur toi ma chère Salem ... tu es ma préférée de vous deux !" dis-je à haute voir. Je vois ma soeur lever les yeux au ciel, répondant du tac au tac que c'est faux, qu'elle sera toujours l'unique amour de ma vie ... mais que mon amour doit bosser et la voici qu'elle s'en va, rejoindre la "bibliothèque". “Tu paris combien que si on passe faire un tour à la bibliothèque, elle n'y sera pas ?" Dis-je une pointe de jalousie dans la voix “Bref qu'importe, laissons cette menteuse roucouler avec son abruti de copain, toi et moi, on va s'éclater ce soir ! Enfile ton maillot de bain et rejoins moi au quatrième étage dans un quart d'heure !" Répliquais-je en lui offrant un clin d'oeil, avant de me lever à mon tour.

Nous nous séparons rapidement, moi pour descendre dans l'antre des Verts et Argents, tandis qu'elle monte d'un étage pour rejoindre les Jaunes et Noirs. Comme j'aurai voulu qu'on partage la même maison tous les trois, malheureusement le sort en a voulu autrement. Qu'importe, cela ne nous empêche pas de passer la majorité de notre temps ensemble. Je rejoins mon dortoir et constate avec presque une pointe de déception que Baley n'est pas là. Non pas que je comptais lui proposer de venir avec nous, mais si je ne peux pas me vanter de mes privilèges auprès des autres, à quoi ça sert d'être préfet ? Enfin, cela ne m'empêche pas d'enfiler mon maillot et de quitter mon dortoir aussitôt derrière, fourrant rapidement une serviette dans mon sac. En chemin, je croise Murphy, discutant avec un première année, je lui offre un clin d'oeil quand son regard croise le mien et je continue ma route. Je pourrais lui proposer de se joindre à nous, mais j'ai envie de passer ce moment avec Salem et nous aurons l'occasion d'y aller ensemble plus tard ! Je sors de ma salle commune et grimpe les innombrables marches jusqu'au quatrième étage. Ou est donc l'ascenseur par Merlin ? Arrivé en haut, je fais une pause, plus vraiment habitué à grimper autant de marche, avant d'avancer un peu, en quête de ma cousine que je finis par croiser au détour du couloir “Parfait ! T'es prête à profiter d'un des privilèges d'être préfet préfet ?" Lui demandais-je, en esquissant un sourire, tout en l'emmenant devant la porte de notre salle de bain ! Théoriquement, elle devrait pas pouvoir venir avec moi, mais qu'importe, qui le saura ? Je murmure le mot de passe et la porte s'ouvre devant nous “Après toi !" lui dis-je en la laissant pénétrer en premier dans la salle de bain. Que la soirée commence !

@C. Salem MacMillan

Tête à tête familial

Salem & @Azraël S. MacMillan

Les cours avaient à peine débuté quand Azraël nous proposa, à sa sœur et à moi, de faire quelque chose ensemble un soir. Il ne précisa pas ce que c’était, mais je n’avais pas besoin d’en savoir plus pour comprendre que ce n’était pas vraiment dans le respect du règlement de l’école : après sept ans à se côtoyer, j’avais appris à reconnaître son expression quand il s’apprêtait à faire un mauvais coup. Mais bien évidemment, ce n’était pas moi qui le lui reprocherais, au contraire ! Après deux mois à travailler sans profiter de nos vacances d’été, je trouvais qu’on méritait bien de s’amuser un peu. Je devais dire que ça m’avait manqué, nos sorties nocturnes, alors j’étais plutôt contente qu’il ait déjà un truc en tête deux jours après la rentrée. Comme on aurait pu s’y attendre, on ne serait que deux, Isadora prétexta avoir un devoir sur lequel travailler, mais je supposais que ce n’était qu’une excuse : ce n’était pas la première fois qu’elle nous abandonnait pour aller voir son nouveau mec. Bon, mais ce n’était pas moi qui allait m’en plaindre. J’avais toujours été plus proche de mon cousin que de ma cousine, ce n’était pas une nouveauté, et même si on passait la plupart de notre temps ensemble, on ne partageait pas vraiment les mêmes intérêts. Pour ma part, fidèle à moi-même avec un grand sourire, je répondais :

« Même pas besoin de me poser la question, tu sais que je suis toujours partante ! »

Ce à quoi Azraël répondit que j’étais sa préférée, même si je me doutais qu’il disait surtout cela pour embêter sa sœur. Ça me fit un peu rire, mais pas autant que la remarque qui suivit une fois Isadora partie. Non, c’était clair, on ne la trouverait pas à la bibliothèque, ou en tout cas certainement pas en train de lire un livre. Mon cher cousin enchaîna en me disant d’enfiler un maillot de bain et de le retrouver au quatrième étage dans un quart d’heure. Un maillot de bain ? Alors là, de tout ce qu’on avait déjà pu faire comme connerie, c’était une première.

« Balance, c’est quoi le plan ? »

Mais le Serpentard ne m’offrit rien de plus comme réponse qu’un clin d'œil. Nous quittâmes la Grande Salle pour rejoindre nos salles communes respectives et je me dépêchais de me changer pour mettre un bikini sous ma tenue. J’y pensais, le quatrième étage, n’était-ce pas là qu’était la salle de bains des préfets ? Sérieux, si c’était vraiment à cela qu’Az pensait, c’était dingue ! Je n’avais jamais vu la pièce, mais d’après ce qu’on en disait, l’intérieur était immense ! Avec un bassin géant, des robinets de savons de tous les parfums, de quoi faire de la mousse à n’en plus finir… Alors là, j’avais vraiment hâte de pouvoir y rentrer. Je n’étais jamais descendue aussi vite de mon dortoir, emportant avec moi une serviette de bain que je ne pris même pas la peine de mettre dans un sac. Sortie de ma salle commune, je me dépêchais de grimper les escaliers, arrivant essoufflée au quatrième étage. Je cherchai mon cousin un moment avant de l’apercevoir au détour d’un couloir, en maillot de bain également. Il me demanda si j’étais prête à profiter d’un des privilèges des préfets puis donna le mot de passe à la porte qui s’ouvrit, révélant devant nous la salle qui semblait être aussi grande que dans mon imagination. Azraël me laissa passer devant et je ne me fis pas prier.

« C’est OUF ! »

Sans attendre, j’enlevai mes vêtements pour ne laisser que le maillot et avançai à grands pas vers le bassin qui ressemblait littéralement à une piscine. Heureusement, il n’y avait personne à part nous, car je n’avais pas vraiment le droit d’être là, étant donné que contrairement à Azraël je n’étais pas préfète. Mais je n’étais plus à une effraction près, alors je n’y pensais même pas vraiment. Tout ce qui m’importait à ce moment précis, c’était ce bassin devant nous qui m’appelait pour que j’y plonge.

« Attends, y a carrément un plongeoir ? Dire que tous les autres élèves ont juste le droit à des douches minables, tu m’étonnes que les gens se battent pour être préfet ! »

Clairement, j’étais jalouse. Mais au moins, j’avais ce soir-là pour profiter et je comptais bien le faire à fond.

code by exordium.

Tête à tête familial

EXORDIUM.

Je ne vais pas vous cacher que c'est ce que j'aime avec Salem, cette capacité indéfectible à me suivre dans toutes mes idées de merde. Je crois qu'il n'y a pas une fois où elle m'a dit qu'elle n'était pas partante et ça, ça fait plaisir. Alors évidemment, parfois il vaudrait mieux qu'un de nous deux soit moins stupide que l'autre pour nous éviter les ennuis, mais on peut toujours compter sur Isadora pour nous sortir des emmerdes quand elle en a l'occasion, sinon, sans son aide, on assume et on en plaisante après coup ! Et aujourd'hui ne fera pas exception à la règle, Salem répond présente, ne me laissant pas seul dans mon seum. Vous me direz, j'en aurai profiter quand même et je les aurai fait chier avec ça durant des jours, targuant que cette salle de bain est exceptionnelle et qu'il est dommage qu'elles n'aient pas accepté mon invitation, elle ne se réitérera pas de ci-tôt. Ah ben oui, vous pouvez toujours compter sur moi pour bouder tel un enfant de 5 ans, c'est ma passion première dans la vie. Mon regard glisse sur ma soeur qui attrape ses affaires pour quitter la grande salle, soit disant pour aller travailler mais j'y crois moyen. Je lui emboite le pas, accompagnée de ma partenaire de crime mais je ne lui dévoile rien de mon plan pour l'heure, ne lui ordonnant juste de me rejoindre au 4ème étage, armée de son plus beau maillot de bain. Deux beaux indices qui la mettront très rapidement sur la voie j'en suis sûr. Nous nous séparons rapidement afin que chacun puisse rejoindre sa salle commune respective pour nous changer.

Nos retrouvailles furent assez rapidement, à peine 15 minutes plus tard, nous voilà de nouveau réuni avec Salem. Je murmure à l'oreille de la porte le mot de passe et cette dernière s'ouvre sans se faire prier, nous laissant tout le soin de découvrir pour la première fois l'intérieur de la Salle de bain des préfets. Je laisse le soin à ma cousine d'entrer en premier et je lui emboite le pas dans la foulée. La pièce est bien plus grande que je ne me l'imaginais et tellement magnifique que ça en est presque scandaleux qu'elle ne soit accessible qu'à une petite poignée d'élèves. “P'tain si j'avais su qu'elle était aussi sensationnelle, j'aurai fait un effort plus tôt pour devenir préfet !!” Bon, la vérité c'est que la réputation de cette pièce n'est plus à faire, tout le monde sait qu'elle est impressionnante mais j'avoue que je pensais que c'était un peu exagéré, comme beaucoup de choses dans le coin. Non mais c'est vrai, ça aurait pu être une technique à la con pour nous donner envie de nous surpasser pour devenir préfet de nos maisons. La seconde chose c'est que je n'ai strictement rien fait de plus ou de moins pour devenir préfet de ma maison et je pense sincèrement qu'ils étaient juste désespérés les mecs. Non mais c'est vrai, je ne suis pas le pire élève de cette école mais je suis loin d'être le plus sérieux ou le plus studieux. Je sèche souvent les cours, je bosse quand l'envie m'en prend et ce n'est pas souvent et j'ai même redoublé pour soutenir ma cousine. Après, est-ce une façon de tenter de me remettre sur le droit chemin ? Un vain espoir que si on me donne des responsabilités, je vais devenir un élève modèle ? Si c'est le cas, c'est foiré d'avance parce que ce genre de psychologie à deux noises ne fonctionne pas sur moi !

“Il manque les petits cocktails à siroter au bord de la piscine et ça serait le paradis ... faudrait y penser la prochaine fois qu'on vient squatter ici !" J'oublie énormément de choses dans la vie, me foutant un peu trop de tout, mais vous pouvez compter sur moi pour penser à prendre de quoi boire au bord de ce bassin ! Je laisse le plongeoir à ma cousine et je me contente de faire une bombe en sautant du bord du bassin. L'eau est délicieusement bonne, c'est incroyable ! On ne se fout vraiment pas de nos gueules, il faut impérativement que je montre cette pièce à Murphy ! A mon avis, elle n'aura clairement pas les mêmes idées que moi en venant ici mais qu'importe, ça pourrait être fun quand même. “Voilà ça c'est la belle ! C'est la vie qu'on mérite ! Celle pour laquelle j'ai signé en tout cas !!" Pas bosser comme un taré dans un bouiboui pourri pour un salaire de misère ! Pas trimer derrière un bureau 8h par jour pour apprendre des choses qui ne nous servirons jamais plus tard. Moi je veux la belle vie, vivre dans un luxe indécent et rire de voir des gens se scandaliser de me voir dépenser des millions en un claquement de doigts, juste par caprice. Moi je veux l'argent du beurre sans rien foutre de mes journées ! Et sincèrement je suis prêt à épouser une vieille milliardaire s'il le faut pour obtenir ce que je veux ... vous n'en connaissez pas une ?

@C. Salem MacMillan

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Salem & @Azraël S. MacMillan

Je souris quand Azraël partagea mon point de vue sur la salle de bain. Si je le pouvais, j’irais me baigner là tous les jours, peu importe que je m’y fasse griller ou non, l’avantage en valait le risque. C’était sûr que mon cousin avait un privilège que je n’avais pas, celui de pouvoir venir ici quand ça lui chantait, sans qu’on ne lui dise quoi que ce soit. Mais je n’irais pas jusqu’à envier son badge. Je ne pensais pas que j’aurais aimé être préfète, même si on m’en avait jugée responsable - ce qui était fort improbable. Devoir être sur le dos des autres élèves, les rappeler à l’ordre quand il le fallait, non merci ! Boring. Bien sûr, je ne voyais pas Azraël comme le parfait petit préfet non plus ; je connaissais un peu trop mon cousin pour savoir qu’une insigne ne changerait rien à ses habitudes du mec qui aimait profiter de la vie… pour ne pas dire de branleur. J’en aurais fait de même, c’était certain, mais j’aimais autant ne pas avoir d’insigne du tout. J’avais déjà assez à penser avec les cours, pas besoin de me rajouter une charge en plus !

Pour le moment, en tout cas, je ne voulais même pas penser aux cours. Je voulais juste profiter de la salle de bain, tester le plongeoir, faire couler tous les robinets de savon et jouer avec les bulles. Azraël remarqua qu’il ne manquait que de siroter des cocktails au bord de la piscine pour que ce soit le paradis, je ne pouvais qu’approuver. Ce serait un peu comme une revanche sur ces vacances que l’on n’avait pas eues, parce qu’on était trop occupés à trimer sur le Chemin de Traverse pendant que d’autres se prélassaient au soleil. Je grimpai sur le plongeoir et sautai dans le bassin, mon cousin fit une bombe. Je m’allongeai à la surface en faisant une planche, profitant de la douceur de l’eau. Azraël s’exclama que c’était la vie que l’on méritait et je penchai la tête vers lui avec un grand sourire pour approuver :

« Tellement ! À quoi ça sert de s’emmerder en cours ou au taf quand on peut juste rester là tranquille à rien foutre ? »

Dommage qu’on ne puisse pas gagner d’argent en passant ses journées à faire tout ce qu’on voulait. Je souriais, mais cette remarque avait fait monter une vieille angoisse que je gardais tassée au fond de moi par peur de l’affronter. Cette question éternelle, ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie, de quoi mon avenir serait fait. Cette pensée qui me répétait que j’étais une bonne à rien et que je n’irais jamais nulle part. Je n’aimais pas penser à l’avenir, préférant me concentrer seulement sur l’instant présent. Jusque là, je m’en étais plutôt bien sortie comme ça ; mais depuis cet été, j’y songeais parfois de temps en temps, comme si le fait d’avoir posé un premier pas dans la vie professionnelle m’avait ouvert les yeux là-dessus, et j’avais du mal à savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Une bonne, parce que ça m’aiderait sûrement à m’y préparer quand le moment serait venu. Mais une mauvaise aussi, parce que je ne me sentais pas plus prête actuellement que je ne l’étais six ans plus tôt.

« Tu t’es jamais demandé ce qui se passera après Poudlard ? »

J’étais restée allongée sur l’eau, les yeux rivés sur le haut plafond de la salle de bain, et je ne me suis vraiment rendue compte que j’avais posé la question à voix haute qu’une fois qu’elle eut fini d’être formulée. Je ne savais pas si Azraël était la personne la mieux placée pour discuter de ça ; il donnait toujours l’impression de n’en avoir jamais rien à faire de tout, d’être libre sans se soucier du reste, c’était d’ailleurs une des choses que j’aimais beaucoup chez lui. C’était aussi pour cette raison que je le suivais si volontairement dans ses conneries, parce que moi aussi, je voulais n’en avoir rien à foutre, je voulais ne penser à rien d’autre que de m’éclater. Mais parfois, je me souvenais qu’il ne restait plus que deux ans avant de terminer notre scolarité et que tout ce qui se passerait après notre septième année m’était encore parfaitement inconnu. Je me redressai et m'adossai contre le bord du bassin.

« Je veux dire, on ne pourra pas rester à Poudlard éternellement, même si on redouble toutes nos années, un jour on sera vraiment des adultes. Imagine que ce soit aussi naze que ce qu’on a eu cet été. »

D’accord, tout n’avait pas été complètement pourri pendant ces vacances. En vérité, j’avais vraiment aimé pouvoir m’occuper des animaux et autres créatures de La Ménagerie Magique, mais il y avait vraiment eu des jours où j’avais eu juste envie de tout arrêter, notamment quand il y avait des clients insupportables et que je devais me faire violence pour ne pas les envoyer bouler. Ça allait, parce que je savais que le calvaire ne durerait pas plus de deux mois. Mais devoir faire ça pendant toute la vie ? Je ne savais pas si je pouvais y survivre. À moins que je fasse quelque chose qui me passionne réellement, comme jouer au Quidditch ou faire de la batterie, mais même dans ces cas-là, il faudrait que j’aie un niveau bien supérieur à celui que j’avais actuellement et je ne pensais pas pouvoir être à la hauteur. Alors, il ne me restait plus qu’à prier pour que je devienne soudainement riche un jour pour ne plus jamais avoir à bosser de ma vie et faire absolument tout ce que je voulais ; mais bon, je pouvais toujours espérer.

code by exordium.

Tête à tête familial

EXORDIUM.

Flottant sur le dos, je profite de ce moment tranquille en famille. Il aurait vraiment été parfait si ma chère soeur ne nous avait pas planté, mais qu'importe, quand elle en aura marre de son cher et tendre, elle le larguera pour revenir de plus belle vers nous, je la connais, je sais que ce n'est qu'une question de temps. En attendant, je profite de nos têtes à têtes à Salem et moi, comme au bon vieux temps où Isadora n'était pas encore à Poudlard et qu'on traînait dans les couloirs du château en quête d'une connerie à faire. Après avoir noté dans un coin de ma tête de ramener de quoi faire des cocktails pour notre prochaine baignade, je signale à ma cousine que c'est pour ça que j'ai signé et certainement pas pour trimer comme un con dans un bar miteux, à servir des gens toute la journée en feignant d'être captivé par leur vie. Alors oui, parfois ils avaient une vie hallucinante, certes et je les enviais, mais bien souvent, c'était ennuyant à mourir et je priais intérieurement de ne jamais connaître ça. Je n'aspire pas à tomber amoureux jeune, me marier et faire des gosses. Je ne veux pas d'une vie de contraintes et d'obligations où je vais devoir demander l'avis à une autre personne pour faire ce que j'ai envie. Je ne veux pas faire une croix sur mes rêves, arrêter de faire des caprices parce que ce n'est plus de mon âge et m'habiller comme tout le monde pour rentrer dans le moule et surtout pas me faire remarquer. Je veux faire des choix irréfléchis, partir sur un coup de tête à l'autre bout du monde juste parce que j'en ai eu envie et que j'en ai les moyens ... ou pas d'ailleurs. Je ne veux pas que qui-que-ce soit compte sur moi. Je ne veux rendre des comptes à personne. Je veux être libre ! Libre d'être égoïste et capricieux. Libre de claquer mon argent dans des futilités. Libre de voir qui je veux et quand je le veux. C'est futile et enfantin et absolument pas raisonnable, mais jamais personne n'a prétendu que j'étais une personne raisonnable de toute façon !

“Mais tellement ! Et puis ce n'est pas pour ce qu'on apprend en cours que ça va vraiment nous aider dans la vie ...” Ce qui est moyennement vrai. Il y a bien certains cours qui ne sont pas d'une utilité fondamentale dans notre existence, d'autres, au contraire, pourraient être plus utile qu'on ne le pense. Mais je sais que j'ai un avantage injuste et indéniable sur ma cousine, c'est que si je m'en donne les moyens, je peux acquérir à peu près n'importe quelle notion. Malheureusement, mon plus gros problème c'est que je m'en tamponne royal, du coup je ne m'en donne pas les moyens et mes notes s'en ressentent. Je continue à flotter en me demandant comment serait la vie si on la passait uniquement à faire ce qu'on avait envie. Est-ce que ça serait aussi savoureux de venir ici un peu avant le couvre feu tous les jours ? Ce qui est plaisant c'est pour le moment la nouveauté et l'idée que Salem n'a pas le droit d'être ici et que si on rate le couvre feu, elle pourrait se faire aligner. Mais si tout ça n'existait plus, je pense qu'on finirait rapidement par se lasser de venir. Et j'imagine que ça serait la même chose pour tout. Mais est-ce que ça me donne malgré tout envie d'aller travailler ? Absolument pas ! C'est à peu près à ce moment là de ma réflexion que j'entends la question de Salem. Est-ce que je me suis demandé ce qui se passera après Poudlard ? Non ou pas réellement sérieusement. J'imagine parfois ma vie après les ASPICs mais jamais de façon sérieuse dans le sens où je m'imagine partir me balader à travers le monde, faire des rencontres cool, faire des petits scandales pour faire chier ma famille, sortir avec mes amis toute la sainte journée. Mais à aucun moment je me pose sérieusement pour me poser les vraies questions. Qu'est-ce que je vais faire après Poudlard ? C'est certes une bonne question, mais tellement angoissante en réalité ...

“Non !" Répliquais-je dans un premier temps avant d'arrêter de flotter pour retrouver ma cousine. “En tout cas jamais sérieusement ... et toi ?" Le sujet devient sérieux, bien trop à mon goût, ça va finir par me faire avoir une poussée d'urticaire, j'en suis sûr. Pourtant je sais qu'elle a raison, appuyais contre le rebords du bassin, je pose mon menton sur les bras croisés. Evidemment, même si on se donne beaucoup de mal, il arrivera un moment où on sortira d'ici. Et clairement notre expérience de cet été étant une catastrophe, cela me donne encore moins envie de grandir et de devenir un adulte. Pourtant lentement, on y arrive à cette étape importante et obligatoire. Je ne veux pas travailler, j'ai détesté l'expérience. Mais je doute que notre famille accepte que je dilapide notre héritage pour assouvir mes caprices. Il y a toujours l'opportunité d'un mariage arrangés ou juste d'intérêt, mais faut-il encore que je trouve la perle rare qui acceptera que je vive à ses crochets, sans m'emmerder toutes les trente secondes pour que je trouve un travail. “Je ne me fais pas d'illusion, ça sera naze ... mais quitte à s'emmerder ... la famille arrivera bien à nous pistonner pour nous trouver un boulot de planqué au Ministère. Tant que je n'ai pas à servir des gens, que je gagne bien ma vie, sans trop en faire, ça serait parfait !" Alors certes, on est loin de grandes ambitions, mais je n'ai jamais prétendu avoir envie de devenir quelqu'un d'exceptionnel ! Je le suis déjà et ce, sans effort. Moi je veux vivre ma vie tel un ado, de façon insouciante !

@C. Salem MacMillan (Pardon pour le temps d'attente Winslow

)

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Salem & @Azraël S. MacMillan

L’eau était bien trop bonne pour discuter de choses trop sérieuses, pourtant il fallait croire que mon cerveau débile savait trouver les pires moments pour se mettre à trop réfléchir. Là, dans le calme paradisiaque de la salle de bains des préfets, provoquée par le souvenir de notre été à travailler pour amasser un peu d’argent, je m’étais mise malgré moi à me questionner sur mon avenir. Je n’étais pas très bonne à l’école, ça n’était un secret pour personne, mais même si je parvenais à réussir mes ASPICs, je n’avais encore aucune idée d’où celles-ci me mènerait. Une part de moi ne voulait pas quitter Poudlard, même si les cours étaient chiants à mourir, au moins j’y avais ma place. Où est-ce que je serais, dans deux ans ? Sans surprise, Azraël me répondit que lui-même n’y avait jamais réellement réfléchi. Je l’enviais un peu, j’aimerais bien ne jamais en avoir rien à faire, moi aussi. D’ailleurs, c’était le cas la plupart du temps. On était insouciants, on ne pensait qu’à l’instant présent, à faire tout ce qu’on voulait, quand on le voulait. Mais il y avait ces moments-là comme celui-ci où les questions sans réponse venaient s’immiscer dans mes pensées et j’avais du mal à les faire partir.

J’expliquai à mon cousin que ça me déplairait fortement d’avoir à gagner ma vie de la même manière que nous l’avions fait cet été. Devoir gérer des clients, avoir des responsabilités, faire ce qu’on nous demandait de faire, c’était vraiment gavant - je n’avais vraiment pas hâte de retrouver ces choses-là dans ma vie d’adulte. Azraël partageait mon point de vue : clairement, ce sera naze. Mais quand il mentionna un possible pistonnage au Ministère, je tirai une grimace. S’il y avait bien un endroit dans lequel je ne me voyais pas travailler, ce serait bien là-bas. Je ris en lui répondant :

« Au Ministère ? Rester coincé dans un bureau toute la journée à faire de la paperasse, ugh, non merci ! Je mourrais d’ennui avant de fêter mes trente ans. »

Il préférait sûrement s’ennuyer à ne rien faire plutôt que de faire un boulot chiant, mais ce n’était pas mon cas. Certes, j’aimerais autant n’avoir ni l’un ni l’autre, mais quitte à choisir, j’aimais encore mieux pouvoir bouger. Mes journées à la Ménagerie Magique m’avaient souvent cassé les pieds, mais au moins j’avais eu de quoi m’occuper. Je ne croyais pas être capable de rester statique pendant trop longtemps sans rien faire, ce n’était pas dans mes gènes. Je soupirai.

« Franchement, c’est tellement la lose de devoir travailler pour avoir une bonne vie. On se fait déjà assez chier à l’école, et quand on en sort, c’est juste pour s’emmerder encore plus. Viens, on invente un sort qui nous fait devenir méga riches et on n’aura plus jamais besoin de s’embêter avec ça. »

Dommage que je ne sois pas assez douée en sortilèges pour inventer des sorts moi-même… et dommage aussi que ce soit parfaitement impossible de conjurer de la richesse, sinon tout le monde l’aurait déjà fait. Mais je pouvais toujours rêver, après tout, on était dans le lieu idéal pour ça. Je jouai avec les robinets pour faire couler un peu de savon puis donnai un coup dans la mousse pour la faire voltiger. Pas moyen de rester sérieuse et terre-à-terre alors qu’on était entourés de bulles de savon multicolores aux parfums si relaxants.

« Ou alors, on se démerde pour faire absolument tout ce qu’on veut et gagner de l’argent pour ça. Genre… je pourrais être musicienne. Ou joueuse de Quidditch, ou même les deux. Je deviendrai une superstar et je voyagerai tout le temps. Ça, ou bien je serais recalée directement et je galérerais dans la rue pour le restant de ma vie pendant que tu seras riche à travailler au Ministère. Au choix. »

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Tête à tête familial

EXORDIUM.

Visiblement Salem n'est pas emballée par l'idée d'aller se trouver un poste tranquille au Ministère et au fond je ne peux que comprendre ses réticences. Mais sincèrement, c'est là où nous sommes bien différents, là où elle préférerait un taff chiant comme cet été mais où elle peut bouger pour le reste de sa vie, alors que clairement je me contenterai clairement d'un taff de planqué où je ne branle rien de toute la journée pour une bonne paie. Perso, moins j'en fais, mieux je me porte. Alors je ne prétends pas que ça me comblera de bonheur, ni même que j'arriverai à tenir sur la longueur, il y a fort moyen qu'à un moment donné, je lâche l'affaire, blasé par l'ennui. Mais je me connais, je saurai changer de poste pour en trouver un plus stimulant mais pas trop contraignant ou demandant. Genre, hors de questions d'avoir un poste à responsabilités, quelle horreur pour moi d'être coincé dans un travail où on attend vraiment quelque chose de moi, où des vies pourraient dépendre de mes décisions. Trop de pression, trop de responsabilités, je n'ai clairement pas les épaules pour ça ! “Comptes sur moi pour te rendre le plus bel hommage et faire de ce jour funeste un moment inoubliable !” Répliquais-je avec humour, histoire de détendre un peu l'atmosphère. Etre sérieux trop longtemps, ce n'est pas vraiment mon fort, j'ai pas envie de me prendre la tête vingt ans sur mon avenir incertain. J'ai plutôt envie de croire, naïvement, que ça finira par s'arranger tout seul et qu'il n'y a pas de quoi se faire des cheveux blancs en avance.

“Commence, je te suis !"Continuais-je sur le même ton humoristique que j'avais employé quelques instants plus tôt. Evidemment que j'étais à 100% d'accord avec elle, mais j'avais déjà la flemme de me lever le matin, alors inventer un sort ? Sérieusement ... Après, ce n'était pas complètement con ce qu'elle disait, clairement on n'avait aucune envie de se lever tous les matins pour un boulot random, on n'était définitivement pas fait pour ça. “Ou alors ... on attend qu'un de nos brillants camarades trouvent une super idée et on le coiffe au poteau en lui volant son idée ... il faudra peut-être se salir les mains pour l'éliminer histoire de ne pas être emmerdé ... mais est-ce que ça ne vaut pas la peine de se salir un peu les mains, si c'est pour nous épargner une vie de labeur derrière ? ..." J'emploie un ton tellement sérieux qu'on pourrait presque croire que je suis sérieux en disant tout cela, mais Salem me connaissant, elle sait qu'il n'en est rien. Je suis un pacifiste dans l'âme, jamais je ne pourrais attenter sciemment à la vie d'un autre être humain. Ca demande trop d'effort, de temps et de courage pour ça et j'en manque cruellement.

“T'as raison ... deviens ma poule aux oeufs d'or et tu feras de moi le plus heureux des hommes ! ... Après si tu cherches sérieusement un manager, franchement je suis partant, je suis sûr que je serais parfait pour ce rôle !" Certes ça demande un peu d'investissement mais je suis sûr que ça en vaudrait le coup. Alors évidemment ça signifierait de partager la scène avec ma cousine, mais je suis sûr que je pourrais faire un effort ! Je ne suis pas timide, je n'ai pas peur d'aller faire chier les gens pour obtenir ce que je veux, je sais m'adapter aux autres pour rentrer dans leurs petits papiers et j'aime attirer l'attention sur moi, ce qui pourrait être bénéfique pour ma cousine et son talent, quel qu’il soit. "Sinon on me trouve une vieille rombière à marier et on vit à ses crochets jusqu'à la fin de nos jours ... enfin des siens pour commencer !" Je sais que beaucoup trouverait ça dégradant mais je crois que je m'y ferais personnellement. Tant qu'elle sait flatter mon ego et céder à tous mes caprices, je pourrais jouer les gigolos sans problème.

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Salem & @Azraël S. MacMillan

La remarque de mon cousin, lorsque je pariais que je mourrais d’ennui avant mes trente ans si je finissais au Ministère de la Magie, me fit rire. Je savais qu’il n’était pas capable de tenir une discussion sérieuse trop longtemps, et j’appréciais ce côté-là de sa personnalité. Au moins, il savait comment détendre l’atmosphère. Ça ne calmerait pas éternellement mes quelques angoisses sur l’avenir, mais c’était assez pour les oublier quelques instants. Sur le même ton plaisantin, je répliquai :

« T’as plutôt intérêt, ou c’est clair que je viendrais te hanter jusqu’à la fin de tes jours ! »

Moi non plus, je n’aimais pas les discussions trop sérieuses, surtout dans ces moments-là où on pouvait simplement profiter de l’instant présent. Alors, je continuais sur un ton plus léger, à donner des hypothèses irréalisables sur la manière dont nous pourrions devenir riches. Bien sûr, je pouvais toujours compter sur Azraël pour me suivre dans ces idées à la con et pour en proposer d’autres encore plus tordues. Marrant, son idée me rappelait quelque chose. Je ris un peu puis ajoutai :

« Ouais, pas mal ! Suffira de lui lancer un sort d’Oubliettes après coup et à nous la gloire ! »

Je levai les bras de façon théâtrale pour illustrer ma dernière phrase. Ça faisait du bien, de décompresser un peu. Entre les cours et notre dernier été passé à trimer, j’avais commencé cette nouvelle année sous le signe du stress et j’avais bien besoin de cette soirée pour éliminer un peu de la pression. Heureusement que je pouvais compter sur mon cousin pour parvenir à me changer les idées. Portée par ces idées de gloire et de richesse, je m’imaginais déjà devenir une superstar. Alors quand Azraël me proposa d’être mon manager, j’en eus presque des étoiles dans les yeux. Je ne savais pas s’il le pensait réellement ou non, mais ça me suffisait pour imaginer le futur ainsi, et c’était plutôt plaisant. Bien sûr, ça ne servait à rien de s’emballer trop vite, mais d’un autre côté, est-ce que ce ne serait pas une idée fantastique ?

« Ok, crois-moi, c’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Mais faudra t’accrocher, car je compte bien devenir une grande star un jour, t’auras de quoi faire. »

Mimant une diva, je passais une main derrière mes cheveux de manière dramatique et fit mine d’ajuster sur mon nez des lunettes de soleil invisibles, m’y croyant déjà. C’était en tout cas plus alléchant comme futur que de penser devoir aller travailler tous les jours derrière un bureau ou un comptoir et de nous emmerder pour le reste de notre vie. Le dernier plan d’Az me fit rire pour de bon, pour être honnête, je n’en attendais pas moins de lui. Dès qu’il s’agissait d’obtenir de l’argent en faisant le moins possible, il était partant.

« Bon, ce sera notre plan B. Mais une vraiment vieille et vraiment riche alors, qu’on n’ait pas besoin d’attendre trop longtemps. … C’est horrible ce que je viens de dire, non ? »

Ma propre remarque me fit rire de plus belle. On était vraiment deux idiots à comploter ensemble pour trouver la meilleure manière de devenir riches rapidement une fois sortis des études, et ça me plaisait de voir mes vieilles angoisses ainsi transformées en sujet de rigolade. Quand Azraël était dans les parages, c’était comme si tous mes soucis n’avaient plus aucune raison d’être. À quoi ça servait, de s’inquiéter pour si peu ? Dans le pire des cas, on serait au moins deux à galérer, et je ne doutais pas que l’on ait assez de ressources pour retomber sur nos pattes, quoi qu’il advienne.

« Allez, assez parlé du futur. C’est le moment de nous ambiancer un peu. Ça manque de musique, par ici. »

Une idée derrière la tête, je me hissais hors du bassin et saisis ma baguette que j’avais laissée sur le bord avant de plonger. Il y avait ce sortilège que j’avais vu une fois en deuxième année que j’avais bien envie de tester ici. C’était supposé me permettre de faire écouter une musique de mon choix sur une certaine zone et ça me paraissait être l’occasion idéale si l’on voulait s’amuser un peu. Bon, toujours fallait-il que je parvienne à lancer ce sort correctement. Concentrée, je levai ma baguette et m’exclamai :

« Kazaa ! »
____________________

Lancé de dé (sort de 2e année) :
Impair : Réussite, un joli morceau de rock s’échappe de la baguette, audible uniquement pour les deux cousins.
2-6 : Réussite partielle, il y a bien un son qui se fait entendre, mais ce n’est pas tant de la musique qu’un bruit cacophonique. C’est assourdissant et très peu harmonieux.
4 : Échec, rien ne se passe.
____________________

Je restai dubitative face à mon sort raté. J'avais peut-être loupé quelque chose dans mon incantation ? Gênée, je laissais tomber mon bras tenant la baguette et soupirai :

« Hm, bon, c'était censé créer de la musique mais faut croire que je gère pas trop les enchantements. Malheureusement, faudra faire sans. »

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'Le Hasard' : 4

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EXORDIUM.

“Ou ?” Commençais-je en prenant un air scandalisé. “Pourquoi ou ? Non non non non non non Miss MacMillan, il n'y a pas de ou qui tienne, c'est ET. Ou ... Non mais je vous jure, l'autre elle croit que parce qu'elle meurt, elle a le droit de m'abandonner tranquillou pilou ! Même la mort ne nous séparera pas, t'as plutôt intérêt à hanter ma vie jusqu'à ma mort !!” Et mine de rien, je le pensais vraiment. L'idée que mes deux meilleures amies puissent m'abandonner me retournait l'estomac. Oui, je sais, j'ai un grain. Mais que voulez-vous, hors de question qu'on me laisse tout seul. Je ne sais pas vivre tout seul, moi j'ai besoin des autres pour exister et être heureux. Alors il n'y a pas de "ou" qui tienne, si elle veut mourir avant 30 ans, c'est son problème, mais elle a plutôt intérêt à revenir en fantôme pour rester à mes côtés jusqu'à la fin de mes jours. Surtout que moi je ne suis pas contre de revenir en fantôme ensuite, histoire d'exister jusqu'à la fin des temps. Ainsi, personne ne pourra jamais m'oublier, je serais le fantôme relou dont on parlera et je brillerai pour l'éternité ... Oui, bon, je délire un peu, mais bref, vous comprenez l'idée. Ou ... non mais l'autre ...

Je hausse les épaules et fait une petite moue “Oui ... j'avais pensé à un coup de pelle sur le crâne et l'offrir au calamar géant pour l'apéro ... mais l'oubliette c'est bien aussi !!" Je prends un air un peu contrit, presque déçu de cette solution si facile, même si en réalité, elle me correspond tellement plus. Je suis un non violent, pas courageux pour deux noises et clairement pas habile de mes deux mains. A aucun moment je serais capable de frapper quelqu'un et certainement pas à mort. Alors que l'oubliette, c'est la solution des lâches, comme diraient certains, c'est parfait. Je finis par esquisser un sourire amusé, cette discussion n'a aucun sens, mais c'est ça que j'aime avec elle, l'idée qu'on puisse plaisanter sur tout et son contraire sans prise de tête. Même si Isadora est capable de beaucoup d'humour et d'autodérision quand elle le veut, elle est clairement plus sérieuse que Salem et cela vient moins naturellement. Je suis sûr qu'elle a déjà pensé à son avenir et que tout est déjà tracé d'avance. Au final, pourquoi on s'emmerde, on aura qu'à vivre à ses crochets à elle, parce qu'il est évident qu'en digne héritière des MacMillan, elle ira loin dans la vie et fera prospérer notre héritage. Ca sera plus dur pour obtenir tout ce que je veux, mais avec un peu de manipulation et beaucoup de supplications, j'arriverai bien à mes fins !

“Mais je l'espère, on mérite rien de moins que de briller au firmament !" J'aime la voir si sûre d'elle et j'espère sincèrement que son talent lui ouvrira les portes du succès, elle le mérite et je ne dis pas ça parce que c'est ma cousine. J'aimerai avoir son talent, ça m'aurais vraiment plu de savoir jouer d'un instrument, ça m'aurais permis de me la péter auprès de ses dames. En vrai, j'ai bien un talent moi aussi, je suis trop flemmard pour vraiment en profiter pleinement. Après tout, tout le monde ne naît pas en étant métamorphomage. “Tu comptes mettre ton plan a exécution quand ? Que je me prépare !" Répliquais-je, amusé. Si je dois avoir du pain sur la planche, autant me préparer mentalement pour ça. Salem rebondit sur mon idée d'épouser une vieille rombière et je ris de bon coeur. “Pourquoi horrible ? Si elle est très vieille et très riche, elle n'a pas du choisir son mari, ce qui signifie qu'elle a dû se faire chier la grande majorité de sa vie. J’apparaîtrais comme un vent de plaisir et elle mourra le sourire aux lèvres, ayant eu l'impression d'avoir vécu une seconde jeunesse, le temps de quelques instants !" Et au fond, je le pense un peu. On vit dans un monde où les mariages arrangés existent encore et sont encore trop souvent exigés par les familles influentes. Cette rombière imaginaire n'a certainement pas eu le choix d'épouser un homme de son rang et d'égale fortune pour faire plaisir à sa famille. Je doute que dans ses conditions elle est été très heureuse. Elle n'a certainement servie que comme poule pondeuse à devoir élever un héritier digne de ce nom. J'imagine que son âge avancé et la mort de son mari l'a libéré de l'emprise de sa famille et elle se fera plaisir avec une seconde noce plus ... frivole. Oui, je rêve éveillé, mais que voulez-vous, c'est l'ennui qui parle !

Salem tente de mettre de l'ambiance via un sortilège mais celui-ci échoue et la voilà bien triste. Enfin, peut-être plus déçue que réellement triste mais vous comprenez l'idée. Je décide prendre les choses en main, après tout elle n'a pas tort, un peu de musique nous fera le plus grand bien et rendra se moment encore plus sympa. J'attrape donc ma propre baguette et lance le sortilège à mon tour "Kazaa !" et la musique se lance, sortant tout droit de la baguette d'Azraël. "Faire sans ... c'est mal me connaître ma chère cousine. Profite de la musique maintenant et détends toi !"

Dés lancés dans le topic du test du dé !

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Salem & @Azraël S. MacMillan

Azraël s’offusqua de mes menaces post-mortem, considérant que je n’avais pas d’autre choix que de revenir le hanter en tant que fantôme lorsque je serais partie du monde des vivants. Je souris, c’était vrai en y repensant que je n’avais pas pris la bonne tactique, après tout qui se sentirait menacé à l’idée de subir ma présence à leurs côtés pour le restant de leurs jours ? Certainement pas mon cousin, en tout cas. Avec lui, c’était à la vie, à la mort, littéralement, c’était signé comme un pacte entre nous.

« Ok, ok ! » capitulai-je. « Je te promets solennellement que si je meurs, je viendrais te hanter pour toujours et ce même lorsque tu n’en pourras plus de moi et que ta femme et tes enfants te lâche tous du jour au lendemain parce qu’ils ne supporteront plus ma présence constante parmi eux. Promis, juré, craché. »

Je ne comptais pas cracher véritablement dans le bassin parce qu’on était tout de même en train de se baigner dedans, mais je mimais le geste pour montrer ma bonne volonté. Je crois qu’il existe bien des personnes qui auraient trouvé cette discussion un peu glauque, mais moi, ça me faisait marrer. C’était une manière de dédramatiser toutes les questions que j’avais sur le futur en le tournant en blague. Et puis, tant que j’avais mon meilleur cousin avec moi, ma vie ne pourrait jamais vraiment devenir triste, peu importe les tournants qu’elle prendrait. Il serait toujours là pour m’embarquer dans des coups foireux et c’était tout ce que je demandais.

Parlant de coup foireux, voilà que l’on se mettait à mettre en place des plans pour devenir riches sans avoir à trop se torturer au travail. Piquer les idées des autres pour se faire de l’argent dessus, c’était plutôt pas mal. Bon, Azraël semblait vouloir une méthode plus offensive que moi pour réduire le potentiel inventeur au silence, mais je savais bien que ce n’était qu’un fantasme : c’était pas le genre de mec à vraiment buter quelqu’un pour son petit confort. Mon cousin était un très bon emmerdeur, toujours là quand il s’agissait de faire chier son monde, mais dès qu’il s’agissait de porter des coups réels, c’était autre chose. Moi, j’avais un côté peut-être un peu plus direct, mais c’était clair que je ne serais pas la première non plus à monter une tentative d’assassinat juste pour du fric. Encore heureux.

En revanche, parler de mon futur succès dans le showbusiness, je devais avouer que ça avait son charme. Et pourquoi ne pourrais-je pas devenir une batteuse de talent ou une poursuiveuse de Quidditch phénoménale ? D’accord, ce n’était pas demain la veille et j’avais encore beaucoup de chemin à parcourir pour parvenir à la cheville de certaines de mes idoles mais c’était toujours sympa de rêver. Et l’enthousiasme d’Az faisait également plaisir à voir. Si je pouvais avoir le métier de mes rêves ET mon cousin à mes côtés, je serais sûrement la fille la plus heureuse du monde. Briller au firmament… c’était quelque chose qui me plairait bien, c’était certain. Az me demanda quand je pensais mettre ce plan à exécution, et j’avoue, je n’y avais jamais vraiment pensé. Oui, c’était une idée qui me trottait dans la tête depuis que j’avais su me servir de mes baguettes de batterie, mais pour autant je ne m’étais jamais réellement posée pour réfléchir à ce que je devrais vraiment faire pour y parvenir. Je m’étais toujours dit que ça viendrait quand ça viendrait… je n’avais jamais beaucoup aimé penser à l’avenir, c’était un peu trop anxiogène pour moi. Aujourd’hui ne faisait pas tellement exception à la règle.

« Oh, bah, j’en sais rien moi, dès que possible. Déjà, faut que je trouve de quoi monter un groupe, et tu pourras nous dénicher des grosses salles de concert où on pourrait se produire et rameuter plein de gens. Imagine, si je deviens célèbre avant même qu’on soit diplômés, on aura même plus besoin de se faire chier à attendre la fin de la septième année. »

En fait, j’avais vraiment envie que ça se réalise. Avant ou après la fin de ma scolarité, peu importe : je voulais juste que ça m’arrive un jour. Je n’avais jamais eu l’occasion de me placer devant un miroir du Riséd mais il me semblait que si je le faisais un jour, c’était bien ce que j’y verrais : moi sur scène, à taper contre les caisses de ma batterie devant une foule en délire. Je réalisai également que je n’avais pas mentionné le Quidditch, qui était pourtant ma seconde passion… bah, sûrement que ça ne me mettait pas autant d’étoiles dans les yeux que ne le faisait la musique.

Sinon, évidemment, je pourrais compter sur Azraël et l’héritage qu’il aurait s’il épousait une vieille femme riche. Je me laissais porter par son jeu, argumentant qu’il faudrait en trouver une qui soit vraiment très vieille et vraiment très riche, ce qui me fit rire de plus belle tant je trouvais ma propre remarque absolument terrible. Azraël renchérit, prétextant que dans ces cas-là, il viendrait comme un « vent de plaisir » pour illuminer sa vie, même seulement pour quelques jours. Un vrai preux chevalier, mon cousin, toujours là pour ravir le cœur des demoiselles… même quand elles avaient au moins quatre-vingt ans de plus.

« Tu es si serviable, mon cher cousin, à te soucier du bonheur des petites mamies. C’est clair qu’elle aura de la chance de t’avoir ! »

Je sortis ensuite ma baguette dans l’esport de jeter un sort pour pouvoir écouter un peu de musique mais évidemment, rien ne fonctionnait jamais comme prévu avec moi et rien ne se produisit quand je tentai de le lancer. Moi qui pensais m’être améliorée un peu en sortilèges, c’était bien la preuve que j’étais toujours une bonne à rien. Bon, tant pis. Après tout, qui avait besoin de musique quand on pouvait simplement profiter d’une piscine gigantesque ? Bon, mais d’accord, j’aurais quand même bien aimé avoir de quoi faire un peu la fête, tant qu’à faire. J’allais retourner dans l’eau, vaincue, lorsqu’Azraël vint à mon secours et lança le sort lui-même. Cette fois, la musique démarra et je poussai une exclamation de joie mêlée de surprise.

« Az ! Je t’ai déjà dit que t’étais le meilleur ? Parce que t’es vraiment le meilleur ! »

En plus, ce n’était même pas mauvais, ce qu’il avait mis. Bougeant en rythme, je célébrais ce moment en grimpant de nouveau sur un plongeoir pour sauter dans les bulles de savon qui couvraient désormais toute la surface de l’eau. Puis, pour l’embêter un peu, je m’approchai de mon cousin et l’éclaboussait gentiment. Parler du futur si légèrement avec lui, ça avait calmé un peu mes angoisses, mais maintenant j’avais surtout envie de m’amuser et de profiter de notre soirée clandestine. Je n’aurais pas souvent l’occasion de venir prendre un bain ici, alors autant en faire un moment mémorable tant que je le pouvais.

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Tête à tête familial

EXORDIUM.

J'ignore si c'est parce qu'ils n'existent pas pour l'heure ou parce que je suis définitivement un être bien trop égoïste pour penser aux autres mais alors l'idée que ma future femme et mes potentiels enfants me lâchent parce qu'ils ne supporteraient plus Salem en fantôme m’indiffère au plus haut point. Si ça leur pose problème, grand bien leur en face, la porte est grande ouverte. Et s'ils ne sont pas capable d'accepter que je ne puisse vivre sans ma cousine à mes côtés, vivante ou morte, alors ils ne méritent pas mon affection et bon vent à eux ! “T'as donné ta parole, t'as plus le droit de te dérober maintenant ! Et j'en ferais de même !” Répliquais-je en tendant ma main vers la sienne pour la lui serrer en mimant un crachat. “A la vie, à la mort ! ... Et qu'importe les ingrats, ils ne méritent pas mon affection s'ils n'acceptent pas la situation !” Ce que je doute, en tout cas pour mes gosses. C'est vrai, si Salem est amené à mourir jeune, techniquement parlant, ils l'auront toujours connue ainsi, pour eux c'est normal que cousine Salem erre dans les murs de la maison, restant éternellement à nos côtés. A la rigueur c'est pour mon épouse que ça sera plus difficile à accepter, mais si elle m'épouse, c'est en connaissance de cause. Si tu veux te marier avec moi, tu sais d'avance que tu vas devoir vivre avec mes excentricités, alors soit t'es ok et Salem en fantôme c'est un détail parmi tant d'autres, soit t'es pas prête et passes ton chemin, ça nous fera gagner du temps à tous les deux !

Maintenant que notre au-delà est réglé, nous passons tranquillement au sujet suivant ! Avant de préparer notre mort, il serait de bon ton de songer à notre futur proche. Même si je me donne du mal pour retarder l'inévitable, il arrivera bien un moment où nous serons contraint de quitter cette école. Alors non pas que j'éprouve une affection particulière à me retrouver entre ses quatre murs mais soyons réalistes, même si les cours sont ennuyants, je n'ai pas grand chose à faire de mes journées et ça me convient très bien. Mais arrivera un moment où je vais devoir choisir une voie et j'ai littéralement la flemme d'y penser. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse de mes dix doigts ? J'aurai adoré être une diva, j'en ai déjà le caractère et les caprices mais je n'ai pas réellement de talents, ce qui complique les choses. Mais je suis prêt à exploiter ceux des autres pour mon propre intérêt. Et c'est là que ma cousine rentre dans l'équation. Elle adore la musique et pourrait monter un groupe du tonnerre. Si son groupe perce, elle se fera des couilles en or. Vous me direz, "oui et alors ? En quoi ça te concerne ?" J'ai la tchatche, je sais embobiner les gens pour obtenir ce que je veux et je sais être très chiant s'il le faut, je serai parfait comme manager ! Après, ça demande de la mémoire et une bonne organisation, ce qui me manque cruellement, mais ce sont des détails sur lesquels ont se penchera plus tard si vous le voulez bien. “Poste une annonce, il doit bien y avoir des gens qui jouent à des instruments de musique dans cette école !" En toute honnêteté j'en ai aucune idée mais ça me parait quand même peu probable que parmi les centaines d'élèves, il n'y en a pas un qui gratte un peu ou un qui pousse la chansonnette ! Avec un peu de volonté et beaucoup de pratique, ils arriveront bien à nous pondre un groupe qui tient la route !

On émet mille et une possibilités d'avenir, aucune réellement luisante si vous voulez mon avis, mais ça nous ressemble tellement ! Enfin aucune, si, l'idée du groupe est plutôt une bonne idée, mais après, les autres sont assez limites. Qu'importe, on ne fait que parler et plaisanter sur le sujet, ça permet de détendre l'atmosphère et ça nous évite de nous prendre trop au sérieux. J'ai assez de ma famille qui me met la pression, pour me la mettre à mon tour. “Rooh je sais, je suis grand seigneur ! Mais que veux-tu je suis comme ça, j'aime donné de ma personne pour rendre les autres heureux !!" Je ne peux m'empêcher de rire de ma bêtise. Grand seigneur, moi ? La blague, mais qu'importe, l'idée de base n'est pas si mauvaise à bien y réfléchir. Les vieilles carnes ont déjà vécu une vie rangée et malheureuse, pourquoi ne pourraient-elles pas vivre une vie plus libre et délurée ? Même si, dans le monde dans lequel nous gravitons, les vieilles carnes en quête d'une nouvelle jeunesse ne courent pas réellement les rues, bien trop occupées à tenter de préserver les apparences et la bonne image de leur famille. BORING ! “Ma chère cousine, tu flattes mon ego .... continues !" Répliquais-je en esquissant un sourire ravi. Salem sort de la piscine pour replonger et m'éclabousser au passage. Nous rions de bon coeur et pour me venger, je m'approche d'elle pour l'attraper “Viens par là ! On va découvrir les bas-fonds de cette piscine ensemble !" Et c'est sans plus tarder que je nous entraîne ensemble sous l'eau pour une petite coulée entre cousins.

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Salem & @Azraël S. MacMillan

Il y avait quelque chose de flatteur à entendre Azraël me faire jurer que je resterai toujours avec lui. En même temps, moi non plus, je n’étais pas prête à ce que l’on s’éloigne. On avait toujours été assez proches, mais depuis notre rentrée à Poudlard, nous étions devenus inséparables. Je ne savais pas encore de quoi mon avenir serait fait, mais s’il y avait une chose de certaine, c’était que je ne l’imaginais pas sans lui. À la vie, à la mort. C’était comme un serment entre nous, scellé par cette poignée de main au beau milieu de la salle de bain des préfets. Lui non plus, n’avait pas intérêt à me quitter. C’est pourquoi, j’étais ravie de sa proposition de devenir mon manager, si je me lançais un jour officiellement dans la musique. Ce ne serait pas de tout repos pour lui, surtout me connaissant moi et mon besoin de bouger partout constamment (quel intérêt de devenir musicienne si ce n’était pas pour partir en tournée mondiale ?), mais au moins, on serait toujours ensemble. S’il était vraiment partant, s’il était prêt à s’accrocher jusqu’au bout, je ne demandais que ça. J’avais même déjà hâte de nous y voir. Sur scène, devant une foule en délire, je donnerais tout ce que j’avais, je livrerais un concert de folie - et mon cousin serait là, rien que cette idée suffisait à me donner la pêche. Finis les études, les devoirs, les leçons qui s’éternisaient, qui avaient ce don insupportable de rallonger le temps. Il n’y aurait que nous, et la musique pour nous faire rêver. Restait encore à savoir qui m’accompagnerait sur les autres instruments.

« Ouais, je sais qu’il y a une meuf qui joue de la guitare à Poudlard, elle fait même des festivals, j’en ai vu un cet été. Elle est vraiment douée. Son nom de scène, c’est Ivy in Flames. Je devrais lui envoyer un hibou à l’occasion. Ça pourrait être cool de jouer ensemble. »

On continuait à rire de l’avenir sur un ton léger. Je n’irais pas mentir, ça me faisait du bien. Mon cousin avait un don particulier pour faire taire mes angoisses et mes peurs de finir comme une moins que rien. Il me donnait l’impression que, quoi qu’il arrive, tout irait toujours bien. Il y avait toujours un plan B, quels que soient les obstacles, même si un jour le monde entier se retournait contre nous, on ne se laisserait pas abattre. On saurait toujours se débrouiller, même s’il fallait pour ça qu’il séduise une vieille riche pour son héritage. Nos plans pour le futur me rendaient hilare, plus terribles ils étaient et plus j’en riais. Pourquoi s’en faire, après tout ? C’était bien plus drôle de parler de l’avenir ainsi que de se prendre la tête à rester trop sérieux.

Je me sentais bien mieux, désormais, et j’avais retrouvé le cœur à faire la fête. Grâce à Az, une jolie musique particulièrement entraînante nous parvint aux oreilles et je me mis à danser avant de replonger dans l’eau. Joueuse, j’éclaboussai mon cousin pour l’embêter et il m’attrapa pour nous faire couler tous les deux. Les bas-fonds étaient tout de même moins impressionnants que le reste de la salle, mais ça restait plutôt joli à voir. Pas grand chose à explorer, en revanche, ce qui n’était pas très surprenant en soi. J’aurais quand même bien aimé y trouver quelques passages secrets bien gardés. J’allais revenir à la surface pour reprendre mon souffle quand j’aperçus du coin de l'œil une mornille au fond de l’eau, sûrement tombée de la poche d’un préfet venu prendre son bain un peu plus tôt. Je nageai pour la saisir entre mes doigts et levai la tête hors de l’eau, brandissant ma trouvaille.

« C’est le début de la richesse ! Si on en trouve plein d’autres comme ça, t’auras peut-être même plus besoin d’épouser une vieille peau, finalement. »

Je ris puis tendis la pièce à mon cousin.

« Sinon, tu peux la lancer et faire un vœu. C’est pas vraiment une fontaine mais ça doit fonctionner pareil. » ajoutai-je avec un clin d'œil.

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