Conversation ensoleillée

Conversation ensoleillée - Gwen et Léo

Gwen avait descendu les marches extérieures menant vers des tables de pique-nique qui avait été installé à côté des bosquets de cèdre ceinturant le jardin. C’était encore tôt dans la saison et les fleurs n’étaient pas toutes écloses, n’empêche qu’il faisait bon de savourer le soleil sur sa peau et de profiter des quelques degrés supplémentaires. Cette année, était une année moins rude que les BUSES mais ça ne changeait pas que les examens allaient arriver bien assez tôt et comme petit répit une balade lui semblait tout à fait au point pour le peu de temps qu’il lui restait avant l’heure du repas du soir. Les mains dans les poches de sa veste, l’écartant de son corps au fils de ces pensées et les rapprochant tout autant lorsque la lubie repassait, Gwen avait fini par se rendre vers l’arche de cèdre qui semblait être le début du petit labyrinthe, sauf que son attention fût vite attirée par une copine non loin et son envie changea aussi vite préférant la compagnie à la solitude qu’elle rejoindrait inexorablement en fin de soirée parmi ces rouleaux de parchemins et ces manuels pour les ASPIC.

Arrivé de dos, elle posa délicatement ces mains devant les yeux de Leo, un sourire en coin, attendant comme une gamine d’être couverte avant de pouffer de rire quand la première supposition fût tellement éloignée de la réalité.

Raté.

Mais aussi vite, qu’elle avait put mettre ces mains, aussi vite qu’elle les avait retirés et alors que les jambes de Leo était sous la table de pique-nique, elle s’assit à ces côtés en contresens, ces pieds à elle du côté jardins. Et là, y’a comme une mèche de cheveux qui tombe sur sa joue à Élé, on aurait presque dit qu’elle tenait absolument à plus bloquer la vue tellement elle arrivait pile comme un rideau devant ces yeux. Et clic, Gwen détache une pince de ces cheveux avant de prendre la franche volage de son amie et la raccroche contre son crâne. L’attache d’environ deux centimètre est composé d’une jolie petite fleur mauve matte et des petites perles en plastiques brillantes.

Voilà. Mieux. Et garde-le. Elle te vas bien.

Elle ignore comment s’est passé sa journée, ni même comment elle a attérie à cet endroit mais ça lui importe peu et alors qu’elle agite ces pieds sous le siège de bois, Gwendolyn lève la tête vers le ciel pour capter les rayons et se penche un peu contre la table pour mieux se donner un angle. Elle accroche quelques chose, ça attire son attention au bruit que ça fait avant de retourner vivement la tête et le soulever de ces mains très clair.

Mais qu’est-ce que c’est que cela ?

Parce que les mystères, c’est tout à fait le genre de Gwen. Et vouloir savoir de qui, de ou, de comment, tout autant!

Conversation ensoleillée

@"Gwendolyn A. Castel"

Eléonore s’était traînée jusqu’à l’extérieur avec l’air misérable qu’elle arborait depuis sa conversation avec Charles. Non, depuis leur rupture pour être exact. Mais elle n’avait pas envie d’être précise, elle n’avait pas envie de parler et elle avait qu’on la laisse tranquillement dans son coin. Elle aurait volontiers pris racine dans son lit si elle n’avait pas senti qu’Haley, dans un élan de gentillesse, aurait essayé de tout faire pour lui changer les idées ou pour lui donner une bonne raison de quitter son pyjama. C’était adorable, mais il aurait fallu s’expliquer ou parlementer. Autant gagner du temps, s’habiller tout de suite et traîner sa moue de chien battu plus loin. Surtout que la salle commune était une zone hautement dangereuse, elle aurait pu y croiser la raison de tous ses maux. Mauvais plan, mauvais timing, la fuite était une option respectable. Puis ce n’était pas sa faute, à elle. Elle savait gérer les situations où il subsistait un espoir, même microscopique. Mais un rejet définitif, elle ne savait pas faire. Voilà comme elle avait fini par s’installer sur l’une des tables de pique-nique mise là pour les beaux jours, se contentant de poser sa tête dans ses mains et de fixer un point devant elle, le regard dans le vague. Alors que ses pensées vagabondaient, deux mains se posèrent sur ses yeux, ayant le mérite de la tirer de sa torpeur. Elle gémit

- Roxy, je vois plus riiiiiien.

Dans sa tête, il n’y avait qu’elle pour faire des plaisanteries. Un rire lui répondit en écho et ce fut la voix de Gwendolyn qui résonna, faisant piquer un fard à Eléonore. Elles s’étaient revues depuis l’entraînement prodigué par Gwen, mais Léo n’arrivait toujours pas à comprendre comment une simple discussion avait pu tourner de façon aussi étonnante. Et ce n’était pas contre la Serpentard qu’elle appréciait, mais elle n’avait pas envie de devoir s’empêcher sur le devenir du garçon qui avait justifié une telle leçon. Gwen, toujours aussi naturelle, s’assit de manière à la voir et releva une mèche rebelle qui lui tombait devant les yeux d’une barrette. Effectivement, elle n’avait pas vraiment fait des efforts de style aujourd’hui. Eléonore effleura le présent du bout des doigts. Ce n’était qu’un accessoire, mais c’était gentil. Et elle qui pensait n’avoir besoin de rien se rendait compte qu’elle était bien contente qu’on lui manifeste de l’affection.

- Merci Gwen. Elle est hyper mignonne cette barrette.

Gwendolyn pencha la tête en arrière pour observer le ciel d’un air joyeux tandis que Léo s’avachissait à nouveau sur la table, désormais convenablement coiffée d’un bel accessoire, mais pas forcément plus épanouie. Quand la Serpentard attira son attention, elle daigna relever la tête pour essayer de voir ce qui l’étonnait. Personnellement, elle ne vit qu’un soleil un peu trop aveuglant à son goût. Plissant les yeux, elle marmonna

- Un oiseau ?

Quoi que Gwendolyn ne serait pas enthousiasmée s’il n’y avait pas eu quelque chose d’un peu plus palpitant qu’un pauvre volatile. Elle tenta à nouveau

- Un élève sur un balai ? Peut-être qu’il va s’écraser.

Perspective plus sombre que ses idées habituelles. Assez pour surprendre son interlocutrice.

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Gwen & @Eléonore G. Wright

Conversation ensoleillée - Gwen et Léo

Non.

Un oiseau ? Non, c’est beaucoup trop gros pour être d’un simple volatil. Quoique il devait bien avoir certains rares d’oiseaux particulièrement gros et rebondi dans tous le bestiaires des créatures magiques. Mais elle le suivit du regard et pouffa à la supposition de la Pouffsoufle qu’on élève sur le point de s’écraser. Déjà parce que l’idée était hilarante et que le simple fait qu’elle n’ait pas à l’idée de prendre ces jambes à son cou, de sortir sa baguette ou n’importe quelle autre intervention en disait beaucoup sur le niveau de motivation de son amie.

J’attends qu’il soit sans balai pour voir quand on se projette hors de la table!

Dis avec le plus grand calme, après avoir réussi à se calmer momentanément pour sortir la vanne. Mais rien, Gwen ne bouge pas et donne un léger coup d’épaule pour boucler le truc ainsi que pour réconforter un peu la petite tête blonde de son humeur radieuse. Mais ça file, et passé par-dessus les cèdres, Gwen ne voit plus exactement de ce qu’il s’agit, mains ou non en barrière en haut des yeux.

J’vais croire que tu te promènes avec ton nuage d’orage perso. T’es pas dans ton assiette, toi, ou je me trompe ?

Un oui, un non, une excuse, tout est recevable mais connaissait Gwen autant cracher le morceau rapidement parce qu’elle va revenir avec d’autre questions; c’est plus fort qu’elle, vraiment plus fort que tout – tout savoir. Est-ce qu’elle a une idée Gwen de ce qui trotte dans la tête de sa copine – un écho lointain d’une source qu’on dira anonyme ou pas – on attends la réponse du dé. Mais dans tous les cas, elle lui laissera décider à savoir si elle s’épanche sur la question avec elle ou non; pour un minimum de respect. Supposition au menu; ou simple alternative de fuite qu’elle lui offre.

Haley n’a pas aimé sa fête surprise ?

C’est qu’elle en a un peu entendu parler par le biais de gens principalement par invités tout en sachant que Léo y avait participé. Bon, c’était pas elle qui avait organisé la soirée, c’était Roxy, mais n’empêche que si la soirée avait viré au pourri l’ambiance par la suite dans la maison des Pouffsoufles aurait été à couper au couteau pendant quelques jours. Situation non souhaitée, mais plausible vu le délai avec l’anniversaire. Ça lui passe aussi en tête, à Gwen, qu’elle aurait dû prendre ces lunettes fumées en sortant, parce que même si elle continue à tenir sa tête par en haut vers le soleil, autant dire que les rayons qui essaient de s’immiscer derrière ses paupières sont bien décidé à l’éblouir au moindre frétillement.

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'Le Hasard' : 6

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@"Gwendolyn A. Castel"

Gwen réfuta sa première hypothèse et, loin de s’en formaliser, Léo acquiesça sagement la tête. Effectivement, c’était peut-être un peu gros pour un oiseau. Soit c’était un goéland transgénique, soit c’était autre chose. Un sombral peut-être ? Eléonore avait su dès sa première année à Poudlard qu’elle le voyait, mais elle avait aussi appris assez rapidement qu’ils n’étaient pas nombreux à avoir cette capacité. Alors elle avait appris à la taire pour ne pas devoir s’expliquer. C’était généralement le plus simple à faire quand elle n’avait pas envie de parler. La serpentard plaisanta sur le moment où elle envisagerait d’intervenir et Léo plissa paresseusement les yeux. S’il y avait réellement un élève en train de voler et qu’il n’avait plus de balai, il allait s’écraser sur elles. Ca serait une mort bête. Inutilement douloureuse et ridicule. Il fallait donc penser à un plan d’action et …

Et elle n’en avait pas envie. Le monde pouvait bien s’écrouler sur elle, cela n’aurait pas changé le cours de sa journée. Ni de sa semaine. En fait, elle avait déjà l’impression que tout ne tournait pas très rond alors un peu plus ou un peu moins … Gwen lui donna un coup de coude et Léo cligna des yeux, comme si elle venait de redescendre sur terre. Manifestement, ce geste démontrait qu’elle attendait une réaction de sa part, mais elle ne savait pas très bien laquelle. La blonde se força donc à marmonner

- Ah oui, se projeter hors de la table. Je dois pouvoir rouler sur le côté.

Ou se laisser choir comme un phoque sur une plage. Gwen l’observa, sentant que quelque chose n’allait pas et lui indiqua gentiment qu’elle semblait d’humeur morose. Léo faillit en rire, mais le bruit qui s’échappa de sa gorge se rapprocha plutôt d’un glapissement étranglé. A moins que ce ne soit un couinement ? Une seule certitude, ce n’était pas vraiment un bruit charismatique.

- Je crois que Haley a aimé sa fête. En fait, je crois qu’elle était super contente qu’on pense à elle.

Après tout, tout le monde s’était réuni pour elle, Roxy avait déployé des trésors d’imagination pour tout organiser, le contraire aurait été étonnant. Elle ne voyait même pas comment Gwen avait pu arriver à cette conclusion. Une seconde s’écoula sans qu’aucune ne dise rien et après un soupir à fendre l’âme, elle admit à mi-voix

- Charles a rompu avec moi. Il dit que ce n’est pas moi, mais lui. C’est l’excuse la plus bidon du monde, non ?

Elle s’affala un peu plus sur la table d’un air triste. Bien sûr que c’était un mensonge. Il avait dit cela pour la calmer, mais elle n’avait pas envie de l’écouter. A vrai dire, elle n’avait pas envie d’écouter grand monde, juste qu’on la laisse déprimer en paix. Mais Gwen était de bons conseils et du peu que Léo en savait, elle avait déjà fréquenté assez de garçons pour avoir subi une rupture. Retour donc de Gwendolyn la conseillère, il y avait peut-être un conseil intéressant à glaner.

- Tu ferais comment, toi ? Tu essaierais de le récupérer ?

Voilà comment elle commença à s’embarquer dans un chemin pour le moins stupide. Si elle lui avait demandé comment l’oublier, là, cela aurait eu du sens. Le reconquérir était idiot et voué à l’échec. Mais être raisonnable demandait un degré de maturité qu’elle n’avait pas.

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Gwen & @Eléonore G. Wright

Conversation ensoleillée - Gwen et Léo

Jauger le moral, ce fût assez immédiat pour Gwen. Essayer de la diriger à parler avec elle, un peu plus délicat. Pour autant Gwendolyn avait eu un écho de la situation de Léo; assez pour lui donner quelques doutes sans pour autant chercher à une confession de sa part. On prend par la gauche pour faire le tour complet et valider l’information; alors parlé d’Haley, de sa fête, ça n’avait été qu’un subterfuge de la verte pour la mener sur le chemin désiré. Mais elle est là, à sonder le soleil, profitez des rayons, tendre l’oreille sans chercher à la pousser dans ces retranchements. Il n’y aura eu qu’un son d’acquiescement, pour valider que la préfète avait aimé avant de laisser le silence et les chants des oiseaux, les bruits de pas dans les sentiers ainsi que les roches soulevées par les pas de course un peu plus loin. Un silence qui n’aurait pas été si malaisant pour elle, qui était là un peu en mode vagabonde et clairement plus lourd à porter pour son homonyme de Poufsouffle.

Elle n’aura pas ri, Gwen. Vraiment, il n’y a jamais manière à être cruel alors qu’un cœur est meurtri. Et alors qu’elle s’affale sur la table, Gwen aura passé son bras dans son dos pour la frictionner un peu.

Je suis pas certaine qu’il y ait de bonne ou de mauvaise raison de rompre – tant qu’on est honnête dans nos sentiments.

Mais qu’en savait-elle ? Parce que côté engagement son pedigree n’était pas très long, en cochant qu’un nom sur la liste et encore, fallait voir comment naturellement elle n’était pas vraiment faite pour les engagements solennels pour comprendre qu’à un moment ou un autre quelqu’un la pousserait assez dans ses retranchements pour lui donner envie de tâter le terrain plus loin. Un déclic, une attirance trop vive; un modèle à la Maxwell qui était si loin de ce qu’elle aimait habituellement et qui pourtant l’avalerait comme un raz de marée.

Tout comme Charles est pas une chaussette que tu as oublié dans ton bac à lessive. C’est pas une question de le récupéré; tu l’as pas perdu. Il est toujours là.

Ça fait mal ? Et si Jasper se mettait à changer ? Et si elle n’était plus ce qu’il avait besoin, serait-elle blessé par son attitude ? Aurait-elle du mal à l’accepter? Peut-être était-ce justement parce qu’elle n’avait pas l’habitude des relations exclusives que dans sa tête, il n’avait pas tant manière de possession. Si l’un d’entre eux arrivait à ne plus ressentir pour l’autre des sentiments, de l’attirance alors quand bien même forcer les choses ? Rien ne serait quand même plus pareil; et est-ce que ça serait assez pour elle ? Non. Qu’une demi-vérité n’était pas assez pour son bonheur.

Moi, je chercherais une distraction.

Ou plutôt, un mec qui n’aurait pas d’autre raison dans mon panthéon que de m’être agréable le temps que les choses passent. Que la frustration et la douleur s’atténue. Parce que c’était surtout cela qui faisait mal, et elle le sentait se sentiment d’impuissance, tout comme cette honte de ne pas avoir été à la hauteur, c’était là quelque part dans l’attitude et le désespoir qu’elle lisait entre les soupirs et la tristesse de Léo.

Mais peut importe ce que tu feras, ça fera mal un temps, Léo. Tu peux essayer de combler la douleur par mille et une chose pour t’occuper – ou la laisser t’envahir; mais n’oublie pas que t’es une fille génial! On ne se définit pas par le mec qu'on fréquente ni pour lui; on est toujours nous avant tous. Je crois même que c'est le credo de Roxy...

Mais un sourire aura percé ces joues. Si elle ne la crois pas elle, alors peut-être croira-t-elle la Pouffsoufle de 7e ?

Conversation ensoleillée

@"Gwendolyn A. Castel"

Comme toujours, Gwendolyn devait être au courant. C’était fascinant cette façon qu’elle avait de toujours tout savoir de ce qu’il se passait dans l’école. Elle devait bien avoir un truc pour y arriver, des espions, des micros … Faudrait que Léo lui pose la question, un jour. Ne serait-ce que pour dormir moins bête. En tout cas, Gwen ne parut pas surprise de l’annonce de sa rupture et Eléonore finit par comprendre que s présence était sans doute animée par la volonté de lui changer les idées peut-être plus que par une rencontre fortuite. Elle en ressentit un élan d’affection pour la jeune fille. Non seulement elle avait pensé à elle, mais en plus c’était fait avec tact et délicatesse.

- Quel intérêt d’avoir accepté de sortir avec moi, alors ?

C’était sans doute cela qu’elle était incapable de comprendre, parce qu’elle n’avait eu que des modèles d’amour qui durait autour d’elle. S’il ne l’aimait pas, il en avait le droit, c’était logique, mais dans ce cas là, il n’aurait pas dû l’aimer dès le départ. Pour elle qui avait finalement une vision de la vie très tranchée, elle n’arrivait pas à comprendre que l’on puisse ne pas être sûre de soi. Une fois qu’elle avait décidé qu’elle le voulait, elle ne s’était plus interrogée sur rien. Et elle pensait que c’était pareil pour lui. S’il avait changé d’avis, c’était nécessairement qu’elle avait dû faire un truc de mal, non ? Mais lequel ? Elle ne savait même pas. Elle fronça les sourcils pour se décaler légèrement à la suite du discours de la Serpentard afin de l’observer. Elle n’avait jamais envisagé Charles comme une chaussette, bien qu’il faille lui reconnaître un tempérament pour le moins placide. Quant au fait qu’il n’était pas perdu, il était quand même sacrément permis d’en douter. Ok, géographiquement, elle savait pas à peu près où il se trouvait en ce moment même dans le château, mais il lui était inaccessible parce qu’il n’était plus à elle. Donc il était perdu. Et c’était vraiment très nul.

- Il n’est plus à moi en tout cas.

Comme s’il l’avait été. Ca aussi, c’était une preuve d’immaturité qu’elle ne voulait pas croire, de croire que des êtres humains dotés d’un libre arbitre pouvaient être à elle, comme s’il y avait une notion de propriété. La seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle aurait sûrement préféré que Charles soit une chaussette, là tout de suite. Il lui aurait suffi de démonter la machine à laver pour résoudre la situation.

- Quel genre de distraction ?

On ne pouvait pas dire que cette perspective l’emplissait d’enthousiasme, mais elle avait fait l’effort de se renseigner, ce qui était bon signe. Peut-être qu’une distraction ferait l’affaire, le temps que Charles se rende compte de son erreur. Parce qu’il allait s’en rendre compte non …. ?

- Je te jure que je m’y connais en douleur. Mais celle-là, on peut pas la mettre de côté. J’aime pas ça.

Est-ce qu’elle était en train de chouiner comme une chochotte ? Exactement. Elle s’en moquait finalement d’avoir l’air pathétique, Gwen était sans doute l’une des rares à qui elle pouvait se plaindre. Pusiq quand il faudrait rentrer chez elle à la fin de l’année, elle n’allait surtout pas inquiéter ses parents avec ses états d’âme. Cela allait demander un sacré numéro d’actrice, alors autant essayer d’extérioriser au maximum maintenant. Elle laissa échapper un sourire à la mention de Roxy et acquiesça.

- Elle serait dépitée de me voir dans cet état.

Ca la conforterait même dans sa philosophie, sûrement.

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Gwen & @Eléonore G. Wright

Conversation ensoleillée - Gwen et Léo

Elle l’avait frictionné le haut des épaules de Léo, apportant un peu de réconfort dans la tourmente, assurant un conseil et quelques paroles qui aujourd’hui n’éclairerait certainement pas l’image qu’elle se faisait d’elle-même mais que à un moment plus tard ferait ô combien de sens! On s’attache, on éprouve et on peut tout aussi facilement être déçue et blessée. Éléonore n’allait pas l’éviter pour autant, ce bus qui la menait à se questionner sur elle-même. Sur lui. Sur elle. Sur ce que ça avait été.

Les garçons savent trop ce que ça signifie de sortir avec quelqu’un; jusqu’à ce qu’il soit dedans et qu’il ait l’air totalement paumé.

Ce qu’il avait en fait, c’était surtout du mal à faire face aux attentes. Accorder du temps naturellement à leur copine, malgré leur horaire bien chargé. Ne pas mélangé l’attirance, l’amitié et l’amour. Ou ne se rendre compte qu’à la fin, il manquait finalement cruellement de l’un dans la recette pour qu’elle soit gagnante. On se lançait, quelques parts entre la découverte de l’inconnu sans savoir si c’était fait pour nous. On se lançait, à défaut de ne pas le faire, mue par la pression de celle devant nous, ou simplement sociale, qui scrutait nos agissements dans le plus grand des silences. Les tableaux devaient bien se marrer à Poudlard à assister à tous cela; il ne manquerait plus qu’elle assiste au spectacle des commères encadrés et le tableau de la population complète de Poudlard lui serait révélés.

Ils savent généralement pas comment faire face à nos attentes, et penser à quelqu’un en plus d’eux-même, c’est largement beaucoup trop.

On se le dit, les mecs, ça fait pas trente-six choses en même temps. Ça va du point A au point B, et si ça déroge, c’est parce qu’ils ont choisi un nouvel itinéraire. Après, comme fille on avait quelque choix à faire; décidé d’accepter la situation et se rendre compte qu’on avait le cœur briser ou juste se dire qu’il était pas fait pour nous et reprendre nos esprits. C’était eux qui manquait quelque chose! La comparaison avec les chaussettes étaient boiteuse, mais c’était ce à quoi elle avait songé juste après. C’était aux souvenirs qu’elle se raccrochait, comme si elle noyait tous ceux qui l’avait rendu heureuse. Leur premier baiser, les câlins, la sensation d’être légère à tenir sa main, celui de se sentir comme la chose la plus belle alors visait un regard de biais sur soi, le fait de se sentir spéciale d’être celle choisie. Oui, il y avait tout cela, et ça se noyait avec les grains de regret que ça se soit passé pour finir. Mais c’était trop vif, pour qu’elle puisse en savourer le souvenir qui n’en était pas moins heureux. Les ensevelir, c’était ce qu’elle cherchait à faire; les enlaidir, s’enlaidir elle-même, le cœur gorgé de douleur et détrempés les images aimantes dans un grand bac d’encre noire pour éviter de les voir.

Ça peut être n’importe quoi. Si tu me demande ce que je faisais avant Jasper; moi je passe à un autre mec qui lui aura peut-être plus à faire de mon temps et mon attention. Dès qu'on les chatouilles un peu, c'est dingue comment certains sont prompt à jouer si on veut rien de sérieux. Mais l’idée est surtout de faire en sorte que ça occupe toutes nos pensées, tout ton temps, et que ça t’apporte un sentiment de réussite immense. Mais pour l’instant, Élé; tu as totalement le droit de pleurer. Il faut juste que ça ne te consume pas entière.

Non, ça c’est sûr. Mais qui aime souffrir, belle Éléonore? Qui aime être déçue? Personne. Et les mecs sont les as pour faire pleurer les filles; on sait cela dès 3 ans quand pour s’amuser ils tirent sur nos cheveux – ils arrivent pas tout à fait à grandir complètement. Et lui, il aura juste trouvé un meilleur angle pour la blesser, un inattendue qui mène directement au centre de son être. Elle veut lui remonter le moral, lui la faire sourire et le girl power de Roxy lui passe en tête ce qui finalement lui attire un maigre sourire, mais un sourire quand même.

Elle serait navrée, mais t’aimerait quand même. Puis elle te brasserait un peu et t’amènerait conquérir le monde avec elle. Tu finirais par te lancer en carrière électorale et prendre la tête du Ministère! Pouvoir aux filles!

Ça l’a fait rire un peu. Mais quand on se lançait sur des plans de grandeur, ça pouvait finir en proportion astronomique. Elle repend vite son calme, en plaçant ces mains sur ces genoux et les frottant doucement. Elle l’a ce regard qui est quand même tout autant déçu pour elle. Elle méritait pas cela quand elle lui a bêtement dit de se lancer avec lui. D’y aller et de profiter du moment. C’était largement pas sensé se passer ainsi, finir dans la déception. Le temps avait été si court et le cœur d’Élé piétiner lui faisait un peu de la peine.

La question est… si j’apprend pourquoi, veux-tu le savoir ? - Parce qu’entre elles, elle pourrait bien lui éventer l’information. Quoiqu’elle juge que savoir ce genre de chose n’irait que rajouter un clou sur sa douleur. – Je ne te le suggère pas, mais… si ça peut t’aider à passer par-dessus, je peux assurément te rendre ce petit service. – Et puis si c’est une totale catastrophe, elle aura qu’à le lui redemander deux fois avant d’enfoncer le clou au plus profond de son être.

On peut aussi créer un golem avec son visage pour que tu lui cries après, incognito. Que tu te défoule. Ou juste faire ce qui d’ordinaire te fais le plus plaisir avec toutes tes copines.

Conversation ensoleillée

@"Gwendolyn A. Castel"

Léo haussa les épaules à la remarque de son amie et persifla peu aimablement

- Charles est perdu sur tout.

Ce n’était pas très honnête comme description, ce n’était même pas très gentil, elle en était consciente. Mais elle avait de la rancœur à revendre à cet instant précis. Quant à ses attentes … Il était incapable d’identifier les siennes, elle supposait que se mettre à sa place aurait été complexe. Quoi qu’elle-même n’était pas très sûre de ce qu’elle voulait. Comme elle l’avait dit à Bailey, sa relation platonique, presque enfantine, lui convenait assez bien. Elle avait toujours été en retard sur le reste du monde de toute façon.

- Tu passes à un autre mec ?

La perspective d’une telle distraction la perturbait. Elle ne s’en sentait pas capable et à la fois, l’idée était brillante. Est-ce que Charles était jaloux ? Sûrement vu comme il faisait fixette bizarre sur ce charmant Baby. Alors, peut-être que c’était cela la solution. Un autre garçon. Terrible de vor à quel point elle était toujours prompt à retenir le pire conseil, voire à le déformer jusqu’à ce qu’il perde tout son sens. L’œil brillant d’une lueur presque inquiétante, elle conclut donc.

- T’es brillante. C’est un autre garçon qu’il me faut.

Et ça ne manquait pas dans une école, non ? Elle rit plus sincèrement à l’évocation de Roxy et acquiesça

- Cette fille a clairement la capacité de dominer le monde.

Elle se redressa comme un ressort à la proposition de la Serpentard. Est-ce qu’elle voulait savoir ? Le moyen le plus sûr dans la vie de ne pas être blessée était de ne pas poser de question dont on ne voulait pas la réponse. Mais la curiosité était trop forte et … Et surtout, si Gwen arrivait à apprendre qu’elle n’était finalement pour rien dans cette rupture, peut-être qu’elle arrêterait d’avoir sans cesse mal au ventre comme cela était le cas à l’instant. Voilà pourquoi elle trancha rapidement.

- Je veux savoir.

Gwen la dévisagea, probablement un peu inquiète de savoir qu’elle avait mis le doigt dans un engrenage pour le moins dangereux. Parce qu’il aurait fallu être stupide pour douter d’elle ; Elle était capable de tout apprendre. Léo réfléchit un instant à la possibilité de frapper un golem à l’effigie de Charles, avant de renoncer dans un soupir. Elle n’avait pas envie de lui faire du mal, même s’il ne s’agissait que d’une vague copie. Pire, elle n’en aurait même pas été capable. Tout chez lui criait qu’il était vulnérable et elle aurait l’impression de se mettre à tabasser un chaton. Frapper Charles, c’était comme s’en prendre à un homme à terre, pour la gloire on repasserait. Il était donc plus logique de prévoir une sortie entre copines. Elle entortilla une mèche de ses cheveux autour de son doigt, réfléchissant à ce qu’elle aimerait faire. En vérité, rien d’autre que se rouler en boule, mais cela n’était pas très productif, ni très utile. Alors, elle finit par demander

- On pourrait … Aller acheter des bonbons chez Honeydukes ?

Le sucre avait toujours été une source sans fin – ou faim d’ailleurs – de réconfort. Et au pire, si même les friandises n’arrivaient pas à trouver grâce à ses yeux lors de la sortie, ce serait l’occasion d’en faire le plein pour les ramener à sa famille. Oui le plan était pas mal. Ca faisait d’une pierre deux coups.

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Gwen & @Eléonore G. Wright

Conversation ensoleillée - Gwen et Léo

Et si seulement elle savait combien il était perdu! Gwen n’avait qu’à tendre son esprit vers lui pour savoir qu’à l’occasion, il n’était pas SI perdu. De là, à considéré qu’il avait fait du tord à Éléonore, juste pour le plaisir. Non. Il n’était pas vraiment cruel, même dans ces pensées. Se souvenait-elle vaguement. Elle eut un sourire en coin, navrée, sans pour autant lui expliquer ce qu’elle en pensait, avant de lui détailler ce qu’elle, elle faisait. C’était certes probablement très différent de ce que Léo était elle-même capable selon sa perception, mais l’idée était plutôt générale selon elle. S’occuper l’esprit, pleinement. Et peu importait ce avec quoi tu l’occupais! Que Léo veuille se lancer à la quête d’un rebound ça l’étonnait un peu à priori, mais c’étaient peut-être ses expériences à elle qui l’y avait encouragé. Pourtant, elle savait qu’elles-deux ne vivaient pas leur émotion sur le même pallier à ce niveau. Peut-être aurait-elle dû lui ajouter quelques petites menus détails qui faisait en sorte qu’elle était si différente. Comme le fait que Léopold l’avait profondément changé lors de sa troisième année ? Ça sonnait encore plus étrange, en sachant qu’elle avait toujours désassocier le fait qu’elle les nommait tout les deux Léo. Elle transita la conversation vers Roxy pour chasser l’image qui brouillait peu à peu son esprit. Elle n’aurait qu’à tendre l’esprit et elle savait qu’elle saurait, jusqu’ou elle était allé et si le conseil qu’elle venait tout juste de lui donner était tout simplement le pire. Le prochain n’allait probablement pas avoir la décence d’un ou deux bizous au détour du couloir, ni de tenir sa main, d’une complicité… Surtout si c’était pour oublier. Pour rien de sérieux. Il faudrait qu’elle s’assure que ça ne dérape pas complètement.

J’imagine qu’il y a un nombre de chanceux qu’elle ne se prédestine pas au poste de Premier Ministre de la Magie. Ça serait déjà perdu pour eux.

Elle rit doucement, avant de se lancer à poser une question plutôt épineuse. Savoir était une arme à deux tranchants. Elle tendit son esprit vers la Pouffsoufle. Il fallait qu’elle sache au-delà des mots, dans quelle direction ses pensées se dirigeaient. C’était une chose de le dire à voix haute, mais si on esprit restait bien trouble, autant dire que cela n’était pas vraiment un oui; ou plutôt un oui suivi d’un futur regret. Une chose était certaine, elle ne chercherait pas à blesser encore plus son amie. Elle en avait si peu. Elle le lisait dans leur regard maintenant, tout comme dans les esprits, certains n’étaient prêt d’elle que pour le plaisir de savoir. Dans la mesure ou au début, cela lui plaisait d’échanger des services et des rumeurs, ça tournait bien vite à une certaine isolation. Elle s’était rendu compte que les gens voulaient savoir, mais que ce qui les arrangeaient. Quand la voie virait trop vers une zone inconfortable, elle se retrouvait vite pointé du doigt par la violence de la vérité. C’était trouble dans son esprit, alors si elle obtenait les réponses, elle s’assurerait qu’elle soit en état pour recevoir l’information, car elle était convaincue qu’à débouler dans les couloirs et juste tendre son esprit vers lui serait comme dénicher le poteau rose, beaucoup plus rapidement que beaucoup de chose. Si c’était réellement son ami, la décision ne devait pas avoir été facile et même si d’autre préoccupation passait à la surface, le voile ne serait pas très difficile à percer pour s’en rendre compte. Au moment, ou Gwen sortait de la tête de Léo, elle se rendit compte qu’elle songeait à lui comme à une personne fragile. Fragile ? Il lui brise le cœur et c’est lui qu’il ne faut pas mettre à terre, son esprit se rebella rapidement contre le concept avant de noter l’émotion de Léo qui finalisait l’idée d’aller chez Honeydukes, une couette de cheveux se tortillant autour de ces doigts comme si c’était quelques choses d’embêtant, ce qui l’a fit intensément rire.

Ou. On files en cuisine piquer du sucre et des sirops aux elfes de maison et j’te montre comment faire de la barbe à papa avec un sort. C’est pas très compliqué. – Dit-elle en agitant les épaules. - Après, pour Honeydukes, on peut y aller dans une semaine lors de la sortie de Pré-au-lard! C’est beaucoup plus compliqué de nous avoir une autorisation de sortie pour un groupe, à ce stade. Surtout que Directeur van Aken va me regarder comme si je lui avait demandé la pire bêtise du monde. – Et la blonde prend une position en tenant sa main sous son menton comme il le ferait. – Il y passerait un bon deux secondes avant de juste me renvoyer en pointant la porte du doigt. T’en penses quoi ?

Mais elle ne lui donna pas vraiment beaucoup de temps pour répondre à la question, passant ces jambes hors de la table, avant de lui tendre une main pour qu'elle en sorte elle aussi. Si c'était du sucre qu'elle voulait, pourquoi attendre! Et puis, si Roxy était capable de conquérir le monde, Gwen en était tout autant capable et Léo aussi. Il ne leur restait qu'à le cueillir. Et c'était surement pas ici qu'elle trouverait les réponses, ni le bonheur.

Legimencie
2-3 Réussite
Reste : Échec

Fin! :

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'Le Hasard' : 3

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