Chevalier blanc [PV Professeur Santa]

Chevalier blanc

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Matthew aimait peut-être faire des farces, mais ça n’avait rien de bien méchant. Généralement, il essayait de faire en sorte que la personne trouve cela aussi amusant que lui quand c’était possible. Mais il y avait des choses qui n’étaient pas amusantes. Le harcèlement, l’humiliation. Matt avait toujours trouvé ça déplorable. Il y avait tellement de personnes qui n’hésitaient pas à s’en prendre à plus petit qu’eux et qui prenaient un malin plaisir à torturer les plus jeunes. Il n’avait jamais accepté ça, et il n’avait pas l’intention de commencer aujourd’hui. Il avait un petit côté prince charmant qui le faisait se porter au secours des damoiselles en détresse.

Alors, quand il découvrit une de ses petites camarades aux prises avec un élève plus âgé qui la bousculait et se moquait d'elle gratuitement, il vit rouge. Il aurait pu se lancer dans la bagarre assez brutalement, mais l'autre était grand et plus fort que lui. Et puis, la force brute n'était pas toujours la meilleure solution pour affronter les durs à cuire qui s'amusaient aux dépens de leurs camarades. Il se précipita entre sa petite camarade et son tortionnaire, en faisant barrage de son corps pour l'empêcher de la molester davantage. Ce serait toujours ça de gagné. Mais l'objectif était que l'autre arrête de s'en prendre à cette pauvre petite.

« Laisse-la tranquille, elle ne t’a rien fait ! Si tu ne nous fiches pas la paix, tu vas le regretter ! »

L'autre se moqua de lui en le traitant de minus et en lui demandant pour qui il se prenait. Évidemment, du haut de ses trois pommes, il ne faisait pas une grande impression à ceux qu'il pouvait menacer. Mais l'autre serait étonné de savoir à quel point il le sous-estimait. Il ne comptait pas l'attaquer physiquement ou même avec sa baguette, mais il avait une autre idée en tête. Il avait dans sa poche un peu de poudre à gratter, qui était un outil de farce plutôt utilisé par les moldus, mais il ne voyait aucune difficulté à utiliser toutes les armes disponibles.

« Attention ! Ca va gratouiller ! », s'écria t-il avec humour, en envoyant un tas de poussière en direction de l'individu.

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La sobriété… c’était parfois une véritable torture, surtout lorsqu’il n’y avait rien d’autre à faire que de se remémorer de désagréable et vieux souvenirs. Charles était encore dans son lit, éveillé et habité d’une flemme immense pour se lever. Tournant son visage, il vit le rideau qui cachait la fenêtre et pourtant, la lumière forçait le passage pour éclairer la pièce, l’illuminer de sa douceur et de sa bienveillance.

« Foutaise. »

Précédé d’un grognement, le sorcier s’essuya les yeux avant de se lever. Le soleil était haut et ses cours ne commençaient pas trop tôt, heureusement. Plus il y repensait, moins il comprenait son choix d’être devenu professeur. Clope en bouche, il l’alluma avec sa baguette et s’en alla ouvrir le rideau, provocant une violente attaque de lumière pour ses yeux. Presque aveuglé, l’homme torse nu ferma ses globes oculaires pour s’habituer plus facilement.

Toilette du matin, vêtements propre mais… allaient-ils ensemble, très bonne question. Notre ours enfila ses grosses chaussures (45 fillette) et mit son blouson de cuir par-dessus son t-shirt noir sur lequel était écrit en anglais « Dieu pardonne, pas moi. » Cheveux non attachés mais peignés, il avait vraiment la dégaine de la grosse brute épaisse.

Prenant sa baguette, il la rangea dans un étui qu’il avait accroché sur le côté de sa ceinture clouté. D’ailleurs, les bagues se trouvant sur les doigts tatoués du professeur, tintaient à chaque fois qu’il approchait ces dernières de sa ceinture.

Sortant de sa chambre, il décida de se rendre dans la salle des professeurs pour prendre un thé… faute d’en boire souvent, le barbu n’avait plus de stock dans sa chambre.

Les pas résonnaient, tout semblait calme pour le moment et tant mieux. Charles n’avait pas envie de s’occuper de quoi que se soit aujourd’hui.

Comme le dit le dicton « l’espoir fait vivre ». Alors qu’il marchait dans les couloirs du troisième étage, notre enseignant découvrit une scène qu’il ne savait pas trop comment qualifier. En soit, le petit griffondor avait bien fait, néanmoins, selon la réaction des autres, cela pouvait dégénérer. En tant normal, Charles serait intervenu plus tôt, au moment où le harceleur demandait pour qui se prenait le gamin. Là, le barbu serait intervenu et aurait répondu un truc du genre : « Pour un gars qui, de toute évidence, en a des plus grosses que toi. », pourtant ce n’était plus possible. Trop à la traîne aujourd’hui.

Voyant le merdeux lancer de la poudre, Charles s’approcha tout en s’adossant contre un mur non loin pour observer ce qui allait se passer. Ouais, toujours avoir une phase d’observation avant l’action !

Voyant les élèves commencer à se gratter de partout, le professeur se demanda si la poudre était d’origine magique ou non. Habituellement les élèves utilisaient plutôt Rictusempra. Charles laissa les agresseurs devenus victimes se gratter un petit moment puis, se grattant la barbe.

Un bruit ressemblant à un tintement retentit. C’était le professeur qui s’était redressé et qui sortait sa baguette pour faire stopper les effets de la poudre. S’approchant des deux petits groupes, il enchaîna sans laisser de temps de parole :

« En temps normal, je demanderais ce qu’il s’est passé, mais ayant vu de mes propres yeux les faits, je pense que nous allons directement passer à la suite. »

Sa voix étant plus grave qu’à l’accoutumer, il faisait ressentir sa mauvaise humeur. Autant dire qu’il ne fallait pas le chercher. Désignant les agresseurs, Charles leur ajouta :

« Nous avons cours ensemble tout à l’heure. Prenez vos dispositions, car vous resterez ensuite. En retenu. Maintenant filez. »

Reportant son regard sur le griffondor et la demoiselle, il ajouta :

« Bon, à nous maintenant. »

HRPG: @Matthew Merryweather: En espérant que ça convienne Perrin

Chevalier blanc

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Matt se retint de pouffer de rire en voyant ses victimes improvisées se gratter avec vivacité. Voilà ce qu’il en coûtait de s’en prendre à un innocent. Le jeune garçon ne pouvait pas laisser impuni des personnes qui s’en prenaient à quelqu’un qui n’avait rien fait. Mais il n’allait pas réagir trop violemment à sa blague devant la petite innocente. Il ne voulait pas lui faire peur et lui laisser à penser qu’il était du même acabit que ses camarades. Il la connaissait, elle était de son année, à Poufsouffle, mais ils ne s’étaient pas trop parlés et elle ne pouvait pas savoir qu’il était bien intentionné.

« Et si vous lui demandiez pardon, hein, messieurs ? »

Mais avant qu’il ne puisse obtenir d’eux des excuses pour la choupette, un professeur intervint qui fit stopper le grattement. Dommage qu’il ne lui ai pas laissé un peu plus de temps. Mais il les avait mis en retenue, ce n’était déjà pas si mal. Ils s’enfuirent sans se gratter, mais Matt s’en fichait. Sa camarade était saine et sauve et ils ne l’embêteraient plus de sitôt. Même si le professeur devait le punir, Matt estimerait qu’il avait fait le bon choix, qu’il s’était montré le plus juste possible. Il en accepterait toutes les conséquences. Il le faisait toujours, de toute manière.

Le professeur se tourna vers lui et Matt le regarda, sans arrogance, mais sans frayeur non plus. Il ne se prenait pas pour plus fort qu’il était mais son intuition lui disait que ce professeur faisait suffisamment la part des choses pour ne pas lui imposer une punition plus importante que les hommes qui martyrisaient une innocente. Il les avait empêchés de s’attaquer à elle, et il l’avait fait assez innocemment alors qu’il aurait pu essayer de les frapper. Finalement, ce n’était pas si grave n’est-ce pas ? En tout cas, il l’espérait. Il sourit gentiment au professeur et ajouta un clin d’œil pour la fillette.

« J’espère que vous n’êtes pas trop fâché, Professeur. Je sais que je n’aurais pas dû leur lancer de la poudre à gratter, mais je voulais qu’ils arrêtent d’embêter Grace. »

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Beaucoup n’avaient pas encore l’habitude du professeur SANTA. Aussi, lorsque ce dernier disait : « retenue », il n’était pas dit que les futurs victimes sachent ce qu’elles allaient subir. Et pourtant, si ces gradins étaient au courant, les larmes descendraient à foison de leurs globes oculaires. Charles avait plusieurs idées en têtes, dont une passablement agaçante : des lignes d’écriture. Tout simple à priori. Juste 20 lignes à faire. Sauf que lorsqu’une ligne est écrite, elle s’efface automatiquement. Donc impossible de faire les lignes. Niark niark niark. De quoi faire rager les nerveux. D’autres étaient disponibles dans son esprit, mais il est préférable de ne pas les connaître.

Le jeune Griffondor regardait Charles, sans arrogance, plus comme s’il acceptait son destin. Sur le coup, l’enseignant avait l’impression d’être la fatalité d’une situation… un sentiment des plus dérangeants vint toquer à la porte de son être. Diablerie. Cette sensation était des plus désagréables, celui qui la ressentait voulait vite s’en débarrasser.

Le professeur eut juste le temps de soupirer avant que l’enfant ne lui réponde. De toute évidence, il était plus mature que ce qu’il paraissait.

Grattant sa barbe, Charles grommela. En soi, la poudre a gratté était une petite bêtise, vraiment rien de méchant et surtout : non magique. Donc, Charles ne voyait pas trop ce qu’il pouvait dire. Le gamin en était conscient.

Observant la jeune fille, il s’adressa d’abord à cette dernière :

« Soyez assurée, jeune sorcière, que je vais clairement faire comprendre aux brutes présentement présentes, que leurs comportements étaient plus que déplacé. Je doute que l’envie de vous embêter puisse à nouveau les rejoindre. Je vous invite à retourner à vos occupations désormais, je dois encore m’entretenir avec votre chevalier blanc. »

Laissant le temps à la demoiselle de repartir à ses occupations, Charles se redressa. La partie gestion entre élèves était encore une notion dont il n’avait pas l’habitude. Et surtout, pour laquelle il ne se sentait pas à l’aise.

Observant le rouge, Charles ajouta :

« Bon, le chevalier blanc. »

Il gratta sa barbe.

« En soit, c’est très bien d’aider sa camarade. Le poil à gratter… je ne crois pas que ça soit interdit par le règlement… excellente invention moldue d’ailleurs. Mais… Hum. Bon je suis censé vous faire la morale quand même.»

Croisant ses bras, il lui ajouta :

« Ne pensez-vous pas que vous auriez pu faire autre chose ? Utiliser une autre solution sans vous faire remarquer ? Parce que le souci, c’est qu’un jour, certains viendront vers vous pour se venger. Et pas dit que vous puissiez vous en sortir seul, ou que quiconque sera là. »

Puis la masse de muscle se pencha vers le jeune sorcier pour lui demander :

« En quelle année êtes-vous? »

Il enchaîna avec d’autres questions, afin de faire comprendre à l’enfant les risques qu’il pouvait rencontrer en continuant :

« Si demain ils reviennent avec d’autres de leur copain et que vous êtes seul… que pensez-vous qu’il se passera, sachant qu’ils connaissent plus de sortilèges et qu’il y aura sans doute un ou deux petits malins dans votre genre parmi eux. »

Charles n’avait pas pour but de faire peur au jeune chevalier blanc, mais de lui faire prendre conscience de certaines choses. Protéger les autres oui, mais il faut s’assurer de pouvoir assumer les représailles. Se redressant, il s’adossa contre le mur, écoutant les réponses du jeune sorcier.

Chevalier blanc

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Le professeur Santa ne faisait pas partie des enseignants que Matthew connaissait bien. Il n’était pas là depuis longtemps et il était assez discret. Mais il n’avait pas peur de lui. Il ne savait pas s’il était sévère ou non, mais il ne craignait pas la punition. Le plus important était que sa petite camarade soit sauvée. Il avait l’impression que les agresseurs allaient regretter ce qui venait de se passer, mais il n’en était que plus content. Si ça pouvait leur éviter de recommencer, ce serait une victoire totale, mais Matthew en doutait fortement. Ce genre de personnes éprouvait trop de plaisir à attaquer les autres.

En attendant, il avait agi contre eux et même si le professeur n’avait pas été aussi catégorique en lui attribuant des points en moins ou une retenue, il savait qu’il avait des risques d’être puni. Mais il ne se sentait pas en difficulté, il assumait ce qu’il avait fait. Il était fier d’avoir protégé cette camarade et il refusait de se dire qu’il avait commis une erreur. Le professeur grommela face à son propos comme s’il ne savait pas quoi faire. Matt était encore jeune, mais son père lui avait toujours appris à assumer ses actes et de plus, il avait déjà constaté que lorsqu’on parlait raisonnablement à quelqu’un, il était plus difficile de le traiter comme un enfant désobéissant.

Le professeur commença par libérer sa petite camarade en lui assurant qu’il ferait comprendre aux brutes qu’il n’était pas question de recommencer. De ce fait, Matt était d’autant plus prêt à se faire disputer s’il avait la certitude que la fillette ne serait plus ennuyée. Il fut surpris d’entendre que le professeur estimait que lui faire un sermon était davantage une obligation morale qu’une véritable volonté. Il ne put retenir un sourire de fierté face au compliment concernant le choix de son piège. Il aimait les blagues moldues, elles avaient le mérite d’être moins dangereuse.

« Honnêtement, Professeur, je me fiche bien de ce qu’ils peuvent me faire, tant que Grace va bien. Moi, ce n’est pas important, je sais me défendre. Je n’ai pas peur d’eux. »

S’il avait réussi à attirer le feu dans sa direction au lieu de Grace, il estimerait que son intervention serait un succès. Il lui demanda en quelle année il était et Matt se rendit compte que ce n’était pas courant pour un élève aussi jeune d’agir de la sorte.

« Je suis en Première Année », dit-il en se mordant les lèvres.

Le professeur cherchait à lui faire peur en lui expliquant combien les plus âgés pourraient vouloir se venger et revenir trop nombreux pour qu’il ne puisse se défendre. Mais le jeune garçon n’avait pas peur et il n’avait pas froid aux yeux. Il n’était pas question qu’il refuse de faire ce genre de choses sous le simple principe qu’il pourrait subir des représailles. Il n’était pas du genre à prendre peur pour ça, et il était fûté. Ce ne serait pas la première fois qu’il s’en sortirait.

« Je sais peut-être pas encore bien me défendre, mais je sais comment tromper leur vigilance. Je dis pas que y’a pas de risques, mais c’est pas pour ça que je vais les laisser faire du mal à quelqu’un, surtout quelqu’un d’aussi gentil que Grace. Elle sait pas du tout se défendre, elle. »

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