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Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood]
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Message(#) Sujet: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyDim 26 Fév - 12:20


 
Help me get my feet back on the ground ft @Ezekiel S. Raywood

 

Si se confier l’année précédente à Alice avait indirectement permis le retour d’Orion et que celui-ci eût demandé sa garde, tout n’était pas réglé pour autant pour Sarah. Et celle-ci craignait que ses parents ne l’emportassent dans le procès qui les opposait à Orion, Matthew et elle. Elle savait que dans le meilleur des cas – si son cousin, son frère et elle l’emportaient – Matthew, Orion et elle seraient retiré de l’arbre généalogique des Davenport et reniés par Damoclès et Lavinia. Si cela s’arrêtait là, ils s’en tireraient à un excellent compte. A vrai dire, être reniée et retirée de l’arbre généalogique ne lui faisait ni chaud ni froid. Cela faisait bien trop longtemps qu’au fond d’elle-même, elle avait rompu avec ses géniteurs, qu’un fossé infranchissable les séparait.
La petite Gryffondor savait que Poudlard s’était doté d’un psychologue et avec tout ce qu’il s’était passé dernièrement, elle ne pouvait nier que c’était certainement une excellente idée. Pour autant et malgré le fait qu’elle sût qu’Alice pensait que ce serait une bonne chose pour elle, la rouge et or n’était pas prête à franchir le pas d’aller le voir. D’une part, elle ignorait qui il était, quelles étaient ses positions sur les questions de pureté du sang – obstacle qui pouvait être assez facilement levé, il est vrai -. Or, si elle avait pu parler à Alice et même dans une certaine mesure à Jaimie en mai de sa première année à Poudlard, c’est qu’elle savait à quoi s’en tenir. En effet, elle avait rencontré Alice lors de vacances chez les moldus et le directeur de sa maison était professeur d’étude des moldus… Ce qui avait contribué à ce qu’elle estimât qu’ils étaient des interlocuteurs fiables. Mais, surtout, quant à aller parler avec Ezekiel d’elle-même, elle était encore bien trop terrorisée par son père et les conséquences que pouvait encore avoir, avec Damoclès, le fait de raconter son histoire à un psychologue. Alors, elle menait sa vie, comme si de rien n’était, saluant simplement l’homme dans les couloirs quand elle venait à le rencontrer, par politesse.
Du fait de son rapport à la mort, elle avait été sans doute plus ébranlée qu’elle ne voulait bien l’admettre par la mort de Michaela. Elle n’avait pas le souvenir de lui avoir adressé la parole quand elles étaient camarades, n’avaient jamais été proches et estimait donc qu’il était peu pertinent de revenir sur le sujet, sauf si des camarades ou des amis éprouvaient le besoin d’en parler avec elle. Seulement, c’était tout sauf naturel, lui paraissait-il, de mourir à cet âge-là. Et même si elle ne savait pas où en était l’enquête, même si elle n’avait rien suivi de tout cela, cela la ramenait au décès de son amie Ellen. Amie qui qui plus était aurait dû fêter son quatorzième anniversaire en ce début février. Orion, Matthew, Cassi, Jamie, Alice avaient eu beau dire, avaient eu beau tenter de la convaincre qu’elle n’avait aucune responsabilité dans la mort de son amie, quelque part, une partie d’elle restait convaincue qu’il aurait mieux valu qu’elle ne soit jamais entrée dans la vie d’Ellen. Certes, cela aurait supprimé plein de beaux moments dans sa vie, mais au moins, son amie serait-elle toujours en vie, croyait-elle.

Depuis qu’Orion l’avait récupérée à la gare après le camp de l’école, Sarah faisait beaucoup moins de cauchemars qu’avant. Elle en faisait tout de même encore certaines nuits. Et cela avait été le cas la nuit précédente. L’un de ceux, variante de ceux de l’année précédente, récurrent, où Damoclès reprenait ses droits parentaux sur la petite et prétendait la forcer à utiliser le sortilège endoloris sur ceux qu’elle aimait. C’était encore angoissée par son cauchemar, qu’elle trouvait par trop réaliste, qu’elle s’était réveillée et c’était tout juste si elle avait touché à son petit déjeuner et à son déjeuner.
C’était avec des images toutes plus désagréables les unes que les autres, une cacophonie de souvenirs, d’images, de pensées qu’elle était allée s’isoler dans le parc, non loin du lac. Avec l’agilité d’un écureuil, elle était grimpée aussi haut qu’elle le pouvait, aussi haut que les branches de l’arbre pouvaient supporter son poids. Là, ne sachant pas comment mettre son cerveau sur « off », arrêter ce défilé de pensées, questions, images, la fillette s’était mise à faire des acrobaties, se suspendant à un bras, une jambe et en inventant sans cesse de nouvelles. Même lorsqu’elle perdit l’équilibre – et se rattrapa à la perfection -, elle continua son petit jeu.

 

 

 

 
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyMar 28 Fév - 16:28

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Ezekiel
Raywood

Au milieu du parc, me dirigeant lentement vers le lac, je m’étirais de tout mon long. Je savais que le château allait me donner une sacrée dose de travail, peut-être que c’était aussi un des arguments pour mon affectation à Poudlard, pour m’éviter de penser à d’autres choses, mais faire une pause de temps en temps n’était pas désagréable. Et pour ça, il fallait bien avouer que la nature écossaise était une très beau cadre, bien mieux que les parcs publics en pleine ville. Un bol d’air frais ici était de bien meilleure qualité qu’en zone polluée par les moldus, même dans des plans d’herbe et d’arbres relativement vastes. Non, si on oubliait les galères habituelles, je devais avouer comprendre pourquoi des professeurs et du personnel continuaient à venir travailler ici. Bien sûr, une part de ce décor était si dangereuse qu’elle était nommée interdite, mais au-delà de ça, c’était une belle région. Et donc, quand mon emploi du temps me le permettait, j’en profitais pour sortir un peu. Je prenais le risque de ne pas être présent si un élève venait à frapper à ma porte, mais je laissais une note leur indiquant de me contacter par hibou si je n’étais pas présent, et que j’y répondrai promptement. Je ne me faisais donc pas trop de soucis.

Mes pas me conduisirent cette fois à proximité du lac, lui aussi bien dangereux si l’on s’écartait trop de la rive. Mais déjà à l’époque de ma scolarité, j’aimais m’y promener, le calme de ces eaux étant un bon canalisateur pour instaurer le même calme dans son esprit. Un calme qui cachait des choses bien plus sombres, mais n’était-ce pas aussi le cas de l’esprit, et à plus forte raison du mien ? Et voilà que je me remettais à laisser voguer mes pensées, ce qui illustrait bien l’effet que l’étendue d’eau avait sur moi. Une balade comme dans le temps, une balade quand tout allait bien, c’était rafraîchissant. Je pris mon temps, longeant le bord du lac, pensif, ou plutôt en vidant mon esprit. Ca faisait du bien de se vider les idées parfois, dans ma profession dans laquelle on se retrouve face à une sacrée dose de négativité, que ce soit les patients qui n’étaient pas très partants pour se confier, ou que ce soit ce que les patients venaient justement raconter, qui pouvaient parfois être des expériences sacrément rudes.

Mais je fus tiré de mes pensées par le crac sonore distinctif d’une branche qui pliait et revenait à sa position d’origine. Pas quelque chose qui arriverait pour un simple oiseau qui se poserait ou décollerait de cette branche. Mon regard suivit donc mon ouïe pour remarquer que, bien haut dans cet arbre nu, privé de ses feuilles par l’hiver, se tenait une jeune gryffondor que je n’avais que croisé dans les couloirs, jamais vue dans mon cabinet. Bien jeune, je doutais qu’elle connaisse le sortilège de coussinage pour stopper sa chute si elle venait à tomber, ce qui rendait ses acrobaties pour le moins dangereuses.
« Hé ho, qu’est-ce que vous faites là-haut ? C’est dangereux ! » criais-je à l’intention de la jeune fille, portant ma main sur le pommeau de ma baguette, rangée dans une poche.
« Descendez donc prudemment, avant qu’une branche ne casse. »
Utiliser une quelconque autorité d’adulte ne me venait même pas à l’esprit, j’étais seulement inquiet de la finalité que pouvait avoir une telle activité sur un arbre fragilisé par le froid de l’hiver écossais. Heureusement, j’étais prêt à intervenir, mais si elle pouvait simplement descendre, ce serait quand même plus simple.
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyLun 6 Mar - 22:02


 
Help me get my feet back on the ground ft @Ezekiel S. Raywood

 

Sarah était donc en train de faire des acrobaties dans un arbre au bord du lac et venait de rétablir son équilibre – qu’elle avait perdu un instant plus tôt – lorsqu’elle entendit la voix d’un adulte. A la voix, il s’agissait d’un homme et il paraissait pour le moins inquiet pour elle. Dans son inconscience du moment, Sarah n’avait pas totalement perçu qu’elle se montrait non seulement casse-cou, mais se mettait davantage en danger qu’à son habitude et encore moins l’intégralité du lien avec son état d’esprit du moment.

Surprise d’avoir été ainsi interpellée, elle prit le temps de se stabiliser. Elle ne répondit pas pour ne pas crier. Elle le ferait une fois au niveau de l’homme. Mais, avec l’agilité et la rapidité d’un écureuil ou d’un autre animal arboricole, elle descendit de son arbre. Il semblait que c’était aussi aisé pour elle que de descendre un escalier voir que de marcher sur le sol.
Une fois au sol, elle reconnut le nouveau psychologue scolaire. Elle n’était pas sûre d’être prête à se confier sur ce qui lui trottait en tête. Après tout, elle ne savait pas encore s’il était fiable selon ses critères à elle. Et quand bien même y aurait-elle été prête qu’elle ne savait pas si elle aurait été capable de vraiment s’expliquer.

« Bonjour Monsieur. Je suis désolée si je vous ai fait peur » commença-t-elle.

Non, ça ne répondait à ce qu’il avait demandé, mais en même temps que de lui permettre de faire preuve de politesse élémentaire, cela lui donnait aussi celui de voir ce qu’elle était prête et capable de lui dire ou non.

« J’étais venue chercher un peu de tranquillité dans cet arbre… Quand j’ai besoin de réfléchir, je me perche souvent sur celui-ci. Je grimpe aux arbres depuis des années… »

Pure vérité, mais fuite en avant aussi. D’autant que sa question n’était sans doute pas pourquoi elle était dans les arbres, mais plus pourquoi elle y jouait les acrobates.

Elle essayait, sans se montrer impolie, de jauger l’homme du regard, comme pour savoir ce qu’elle serait en mesure de lui dire ou non. Il était certain que s’il voulait la faire parler, elle ne dirait rien d’important tant qu’elle ne saurait pas mieux qui il était. Elle avait le choix entre l’approche en douceur, l’affirmation assumée – dont elle était capable à présent – de son opposition à la position pro-sang-pure de ses parents ou encore de lui poser directement la question de ce qu’il pensait de tout cela, mais elle ne gardait cette option en tout dernier recours.
Elle finit cependant par ajouter :

« Cette fois, ça n’a pas suffi, et j’ai eu besoin de bouger… Mais, je ne pensais pas que j’inquiéterais quelqu’un… »
 

 

 

 
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyMar 25 Avr - 11:56

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Raywood

La jeune fille qui jouait les singes dans l’arbre prit au moins le temps de ralentir ses mouvements et de se stopper avant de réagir à mon appel. Peut-être était-elle habituée à ces acrobaties pour avoir ce réflexe, plutôt qu’avoir un mouvement trop brusque, mais tout de même. Nous étions en hiver, les branches des arbres étaient dans un état le plus fragile qui soit. Quelle que soit son agilité, un mauvais placement et une branche pouvait bien vite casser et la précipiter dans une chute qui ne résulterait en rien de bon. C’est donc avec un certain soulagement que je la voyais se calmer, puis descendre le long du tronc. Elle possédait effectivement une certaine agilité au vu de l’aisance avec laquelle elle s’était déplacée jusqu’au sol. Je n’ai rien contre le fait de grimper aux arbres, jeunesse doit bien se passer. Faire des acrobaties dangereuses là-haut, c’était une autre histoire, par contre.

Une fois de retour sur le plancher des vaches, la jeune fille s’excusa de m’avoir fait peur. Seulement, m’avoir fait peur était bien le dernier des problèmes dans son comportement. Bien que j’apprécie la politesse, elle esquivait la question de sa présence sur le végétal. Croisant les bras, l’air réprobateur, j’insistais donc sur ce qui m’intéressait vraiment.
« M’avoir fait peur n’est pas le plus gros problème, mademoiselle. Que faisiez-vous en haut de cet arbre ? »
La réponse ne se fit pas attendre. Elle m’informa qu’elle montait régulièrement aux arbres quand elle avait besoin de réfléchir. Je pouvais comprendre l’envie de prendre de la hauteur pour être tranquille, chacun avait ses mécanismes et celui-là ne m’était pas inconnu. Mais il y a une différence entre aller se percher sur les branches d’un arbre pour se détacher du sol qui nous retient, et y faire des acrobaties sans aucune sécurité.
« Je vois. Je ne peux clairement pas vous empêcher de grimper, mais vous ne devriez pas y être aussi agitée, pas en plein hiver quand les arbres sont fragilisés par le froid. »

Cela étant, en l’observant, je voyais comme elle me scrutait, elle aussi. Je n’étais pas à Poudlard depuis longtemps, mais j’avais déjà l’habitude de ce genre de regard, de la méfiance des élèves à se confier à un nouveau venu. D’un côté, j’étais étonné qu’ils n’apprécient pas d’avoir un soutien psychologique avec tout ce qu’ils ont à affronter… Et d’un autre je comprenais leur réticence. Pour les plus vieux, ils avaient pris l’habitude de se débrouiller seuls, pour les plus jeunes, l’image d’un psychologue n’était pas la meilleure. Et je ne pouvais forcer personne à s’ouvrir à moi s’ils ne le voulaient vraiment pas. Et pourtant, la Gryffondor rajouta que se poser n’avait pas suffi, d’où la bougeotte qu’elle avait là-haut. Elle n’avait donc pas tant l’habitude de gigoter en hauteur… Mais elle avait effectivement des tracas.
« Je vois… N’y aurait-il pas d’autres façons de faire le tri dans sa tête que de risquer une chute ? J’ai bien vu que vous étiez à l’aise dans les branchages, mais certains facteurs sont indépendants de votre agilité, comme l’état desdits branchages. »
Puisqu’elle me jaugeait encore, je n’avais pas intérêt à me présenter comme une alternative. Il valait mieux que cela vienne naturellement. Même si je pouvais tenter de l’aiguiller inconsciemment.
« Et puis, ces réflexions que vous aviez là-haut, vous ne pouvez pas les partager avec des amis ? Je comprends l’intérêt d’être au calme pour réfléchir par soi-même, mais parfois, avoir l’avis des autres et s’y confronter peuvent amener à des développements impossibles à atteindre par soi-même. »
J’étais peut-être rentré un peu trop dans les détails de l’utilité d’échanger plutôt que de tout ruminer à l’intérieur de soi, déformation professionnelle je suppose. J’espérais juste ne pas la braquer.
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyMer 26 Avr - 22:54


 
Help me get my feet back on the ground ft @Ezekiel S. Raywood

 

Après avoir tenté une dérobade et une fuite en avant, Sarah avait fini par expliquer au psychologue, de façon superficielle les raisons de sa présence dans l’arbre et de ses acrobaties. Du moins, dans la mesure également où elle en était capable, car elle ne mesurait elle-même pas tous les mécanismes ni tous les tenants et aboutissants qui se cachaient derrière son comportement.

« Je ne décide pas quand je suis aussi agitée… Pas plus que je ne le contrôle… »


La fillette avait de base un tempérament pile électrique et il n’était possible de la poser que grâce à des activités précises, comme la lecture, la musique ou les études, mais il était vrai que quand elle se sentait submergée par les pensées et émotions, cela n’arrangeait pas le tableau.

« Je n’avais pas pensé que les arbres étaient fragilisés par le froid en hiver… Je fais attention à mon poids par rapport à la finesse de certains branchages et je sais que je suis parfois trop lourde pour atteindre les dernières branches de l’arbre… »

Si Sarah était choixpeau flou Gryffondor-Serdaigle ou pas loin d’en être un, il n’en restait pas moins que sa maison lui correspondait jusque dans ses défauts. Et si elle faisait toujours attention autant qu’elle le pouvait de ne pas mettre son prochain en danger, elle était d’autant plus inconsciente et téméraire qu’elle allait mal.

« Il y a sans doute d’autres méthodes, oui, mais je ne dispose pas d’une pensine »

Oui, elle avait entendu parler de la pensine, savait à quoi cela ça servait, mais il n’y en avait pas dans son entourage. Cela lui aurait sans doute été fort utile quand les pensées se bousculaient ainsi dans son esprit.
Elle resta un moment silencieuse lorsqu’il parla de ses amis. Oh, elle en avait, ce n’était pas le problème et elle pouvait compter sur eux, elle estimait juste ne pas pouvoir partager les moments les plus douloureux de sa vie avec eux, mais c’était en quelque sorte admettre qu’il s’était passé des choses graves dans sa vie… Elle se donna un temps pour essayer de garder une certaine contenance, avant de reprendre la parole. Ses parents lui avaient appris à cultiver les apparences et cela avait laissé sa trace. Il n’était pas question qu’elle fondît en larmes devant le psychologue scolaire !

« Mes amis… J’en ai et ils m’écouteraient bien sûr, ils m’entourent quand ils pensent que j’en ai besoin, mais, ça… non, je ne peux pas leur en parler. »

Malgré ses tentatives pour se maîtriser, faire bonne figure, elle parlait d’une voix fragile.

« Je… je ne peux pas leur imposer…. Ça… Ils sont trop jeunes »

Bon, certes, elle avait tout déballé à un Matthew et à une Cassi un peu plus âgés qu’elle aujourd’hui, jeunes adolescents… Mais, à l’époque, elle n’avait pas eu vraiment d’alternative, personne d’autre vers qui se tourner. Et puis, c’étaient des membres de sa famille. Aujourd’hui, elle avait à cœur de protéger ses amis, même si cela signifiait leur cacher ce que son passé avait de plus douloureux.

« On a tous nos propres bagages pour avancer dans la vie, plus ou moins lourds, qu’on ne peut pas toujours abandonner au bord de la route… »

Une réflexion, mais aussi un aveu à mi-mots que son passé restait bien lourd à porter.
Oui, du haut de ses treize ans, elle était consciente qu’elle devait vivre avec le souvenir de ce qu’elle avait vécu et faisait de son mieux pour avancer malgré tout.

« Je suppose que j’aurais pu aller trouver Monsieur Alexander… Mais, effectivement, je ne l’ai pas fait… Je ne voudrais pas monopoliser son attention… »

Elle n’avait jamais vu de psychologue, mais avait bien compris que son rôle était d’écouter et d’aider. Mais, elle ne savait toujours pas si elle était prête à tenter de vaincre sa terreur de son père pour parler à Ezekiel… Même en évitant de parler de ses parents, ce qui était assez… délicat. Ou pour ne serait-ce qu’admettre qu’elle avait en tête un souvenir douloureux et avait encore fait un cauchemar la nuit précédente.

« Et je sais quel est l’avis… Enfin en tous cas partiellement… d’adultes en qui j’ai confiance sur… une partie de ce que j’ai en tête… »

C’était vrai. Elle savait ce que pensait Alice, ce que pensait Cassi… Pour le reste, elle n’était pas vraiment dans un cas où ce dont elle avait besoin était véritablement d’un avis… Du moins était-ce ce qu’elle pensait. C’était plutôt de faire le vide dans son esprit dont elle aurait eu besoin.
Comme elle avait le respect à cœur, qu’il ne s’était pas assis et ne l’avait pas invitée à s’assoir, Sarah était restée debout.
Sachant combien la suite allait lui coûter et se doutant que conjugué à son manque de sommeil, le résultat pouvait n’être pas très heureux, elle s’adossa à l’arbre qu’elle avait escaladé un peu plus tôt.

« Je ne connais pas vraiment votre métier… Voir quelqu’un comme vous serait… assez… mal perçu… par une partie de ma "famille"... Je sais quand même que c’est votre rôle d’écouter… Vu tout ce qui s’est passé à Poudlard ces dernières années, y compris avant que j’y sois, vous aurez sûrement de quoi faire… » sentant bien où il essayait d’en venir.

Ce n’était pas qu’elle pensait du mal du métier de l’homme. Sans faire partie des grands, elle essayait effectivement de se débrouiller seule. Mais, surtout, elle craignait – et le mot était faible – ce qu’il se passerait si Damoclès venait à apprendre qu’elle avait parlé avec un psychologue… Encore plus si Orion n’obtenait pas sa garde à titre définitif. Et quand elle reprit la parole, ce fut d’une voix qui devint bientôt blanche :

« Je sais aussi que Madame Cooper estimait que ce serait une bonne idée que je vous parle… Mais,… disons que pour moi, ce n’est pas si simple que ça… »

Elle n’avait pas dit qu’elle avait peur, mais son regard se chargea de l’exprimer, sa terreur de son père passant dans ses yeux lorsqu’elle évoqua le fait que parler n’était pas simple pour elle.

« Même si je décidais de vous expliquer pourquoi c’est… si compliqué, je ne vous connais pas encore vraiment… »

Comment réagirait-il face à l’idéologie pro-sang-pure en elle-même ? C’était ce que Sarah aurait voulu savoir. En plus de l’assurance que si elle décidait de parler davantage à Ezekiel, celui-ci ferait tout son possible pour que cela ne se sût pas et que surtout ses géniteurs l’ignorassent ou qu’il trouverait une excuse qui permettrait d’éviter à la situation de s’aggraver encore si jamais le procès qui opposait les jeunes Davenport-Boréalis à Damoclès et Lavinia Davenport donnait raison aux géniteurs de Sarah.
En même temps, à sa façon, elle avait fait savoir à son interlocuteur qu’elle ne lui était pas hostile. On en revenait au même point, elle ne le connaissait pas encore vraiment, alors, elle n’avait aucune opinion sur l’adulte qui lui faisait face.
Pour l’heure, même si elle était bien consciente qu’elle en avait déjà trop dit – de son point de vue à elle – ou sûrement pas assez du point de vue du psychologue, elle ne comptait pas en rajouter véritablement davantage, pas tant qu’elle ne cernerait pas plus son interlocuteur.
 

 

 

 
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyJeu 6 Juil - 20:25

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Autant d’agitation sur des branches potentiellement cassantes à cause du froid de l’hiver n’était clairement pas la situation la plus saine. Elle prétextait prendre ce moyen pour se permettre de réfléchir, et j’avais vu des façons de le faire bien plus étranges que ça, mais il ne faudrait tout de même pas oublier la sécurité. Être plus ou moins dans les airs, ne plus toucher le sol, je comprenais que cela permette d’avoir comme un point de vue nouveau, et si elle ne s’était qu’assise sur les branches je ne me serais pas inquiété. C’était les cabrioles qui posaient problème, ce que je lui fis savoir. Elle me rétorqua ne pas être vraiment en contrôle de son agitation. Elle était jeune et n’avait pas encore le contrôle de soi nécessaire, peut-être, mais cela trahissait surtout un débordement de ses émotions. Un débordement qu’elle aurait sûrement besoin d’extérioriser d’une autre manière.
« Je ne doute pas que vous sachiez vous mouvoir dans les branches des arbres, si c’est habituel. Mais n’oubliez pas effectivement que c’est plus dangereux en hiver. Et quant à la pensine, ce n’est qu’une solution de facilité. Outre des méthodes personnelles comme la vôtre, n'importe qui peut apprendre à faire le tri dans sa tête. »
Elle était encore jeune et avait le temps de voir venir, aussi ne faisais-je que l’informer sans la blâmer de ne pas savoir compartimenter ses pensées par elle-même. La pensine n’était pas monnaie courante, et ce n’était qu’un outil périphérique. Le gros du travail devait se faire dans son esprit.

Si elle avait, jusque-là, su me répondre assez directement, la question des amis sembla la bloquer un instant. J’espérais ne pas avoir touché une corde sensible, ne pas avoir mentionné les amis à une élève en difficulté relationnelle. Quand elle rouvrit la bouche, ces craintes s’envolèrent… pour laisser leur place à d’autres. Si son entourage semblait compréhensif à ses yeux, ce qu’elle dissimulait était, effectivement, assez lourd pour qu’elle n’ose pas leur en parler, prétextant même qu’ils étaient trop jeunes alors qu’elle-même ne devait pas dépasser sa quatrième année grand maximum dans l’école. Je ne savais pas ce qui la poussait à penser ça, mais je ne voulais pas trop la brusquer, lui dire que ses amis seraient bien assez compréhensifs quels que soient ses problèmes, si c’étaient de vrais amis en tout cas.
« Hé bien, si vous trouvez vos amis trop jeunes, bien que je pense qu’une oreille attentive est toujours mieux que rien du tout, il y a toujours des adultes. N’y a-t-il pas des professeurs à qui vous faites confiance ? »
Et oui, il y en avait. Elle mentionna le professeur d’étude des moldus, et d’autres adultes dont elle tut le nom. Mais même pour eux, elle estimait l’avis qu’elle avait d’eux comme partiel, elle n’était donc pas allée au bout du sujet avec.
« Je ne pense pas que Monsieur Alexander soit dérangé si vous alliez lui parler. Il est un bon professeur, et je suis d’avis qu’écouter les élèves pour tout, que ce soit dans un cadre académique ou personnel, fait également partie des missions d’un professeur. »
Et contrairement à d’autres, elle n’avait pas encore de manque de confiance envers les adultes puisqu’elle avait déjà échangé avec d’autres. C’était l’occasion de solidifier un rapport qui se perdait parfois entre élève et professeur.

Je ne souhaitais pas m’imposer, aussi étais-je heureux de voir qu’elle avait pris en compte la possibilité de venir me voir. Elle y était encore réticente, mais l’idée était là, dans son esprit, soutenue par Madame Cooper. Il me revenait donc d’essayer d’estomper les réticences que je pouvais dissiper, tout en marchant sur des œufs. La mention de sa famille qui ne verrait pas d’un bon œil ses entrevues avec un psychologue faisait sonner une cloche dans mon esprit. Bien sûr, ça pouvait ne rien avoir à faire avec ça, mais les problèmes familiaux dans le monde des sorciers…
« Je vous rassure, mon métier est d’écouter, certes, mais aussi de garder les informations dont me font part les personnes qui viennent me voir. Je suis tenu par mon métier au secret professionnel, et même sans ça je l’appliquerais. J’estime que si quelqu’un vient me voir, c’est justement qu’il ne veut pas que le sujet s’ébruite. »
Bien sûr, il y avait des cas particuliers qui me forçaient à en référer à des autorités supérieures. Mais mieux valait ne pas faire mention de ce détail. Il s’agissait surtout de tendances trop violentes ou suicidaires. La jeune fille ne rentrait dans aucune de ces deux cases.
« D’autant plus que je connais très bien la complexité qui peut survenir des rapports familiaux. »
Pas besoin d’en dire plus, le sujet portait sur les problématiques de la Gryffondor, pas les miennes. Mais savoir que je pouvais comprendre les rapports conflictuels d’une famille pouvait aider à la rassurer.
« Et quant à l’appréhension de parler à un inconnu de problèmes personnels, je la comprend tout à fait. Mais souvent, il est plus facile d’en parler à un inconnu qu’à quelqu’un de proche qui pourrait connaître des morceaux de l’histoire et avoir des à-priori. »
J’avais vu ça plus d’une fois dans ma carrière. Se confier à quelqu’un qui n’avait aucun rapport à son entourage, et qui en plus garderait le secret, ça soulageait beaucoup de mes patients.
« Et puis, comment voulez-vous me connaître sans venir me parler ? » ajoutais-je avec un sourire bienveillant. « Même si vous ne voulez pas parler de vos problèmes les plus intimes, discuter d’autres sujets est déjà une première étape pour vous faire une idée, vous ne pensez pas ? Ma porte est toujours ouverte, quel que soit le motif de la visite. »
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptySam 15 Juil - 14:14


 
Help me get my feet back on the ground ft @Ezekiel S. Raywood

 
« Je grimpe effectivement aux arbres depuis de nombreuses années, donc on peut dire que j’en ai l’habitude. Je saurai me souvenir de ne pas y faire d’acrobaties en hiver » lui assura-t-elle avec sincérité, dans l’espoir de le rassurer quelque peu.

Si Sarah était parfois intrépide et téméraire à l’excès et que plus elle allait mal, plus c’était le cas, elle n’était pas suicidaire pour autant.

« J’imagine… pour ce qui est de faire du tri dans sa tête... »

Ce qu’elle était effectivement incapable de faire. De fil en aiguille, elle en vint à reconnaître qu’elle n’envisageait pas de parler à ses amis de ce qui la préoccupait, les trouvant trop jeunes pour cela. Bien sûr, par le passé, elle n’avait eu le choix que de parler à des enfants et un tout jeune adulte, mais ce n’était pas une raison pour mettre en danger et faire peser ce poids sur les épaules de Kathleen – qu’elle estimait trop fragile -, d’Azure qu’elle estimait trop jeune ou de tout autre élève de Poudlard. Même pour les adultes, c’était difficile de l’aider, alors, ses amis… A part lui apporter du réconfort en lui changeant les idées ou en lui faisant des câlins…

« Je sais bien que Monsieur Alexander sera à l’écoute que le cadre soit académique ou personnel… Mais, comme il s’agit effectivement de sujets personnels… Bien qu’il soit au courant de ma situation, je n’ai effectivement pas osé le solliciter… Encore moins vu qu’avec le décès de nos camarades, je me doute que d'autres doivent avoir besoin d’écoute... » continua-t-elle.

Elle ne reconnaissait pas qu’elle-même était plus perturbée par tout cela qu’elle ne voulait bien l’admettre, estimant que n’ayant été proche d’aucuns des jeunes concernés, elle n’avait aucun droit à solliciter du soutien à ce propos, ne mesurant pas à quel point son passé et son rapport à la mort pesaient dans la balance.

« Tant que ma cousine, Cassi était à Poudlard, c’était vers elle que je me dirigeais dans ce genre de cas… Et elle m’aidait à y voir plus clair. Mais, là, elle n’y est plus. Et il y a des conversations qu’on ne peut avoir par hibou…. Autant, mes cousins, Cassi et Orion et mon grand-frère, Matthew connaissent tout ce qu’il y a savoir de mon passé autant je n’ai pas forcément eu l’occasion de partager avec eux mes réflexions les plus récentes. Sinon, je me serai déjà tournée vers eux… »

En cet instant, elle aurait voulu pouvoir utiliser de la poudre de cheminette afin de pouvoir parler à Matthew, Orion et Cassi par cheminée interposée, seulement, elle n’avait pas les moyens de le faire sans aide d’un adulte. Et n’avait pas non plus osé solliciter son directeur de maison sur ce point. Son besoin de parler à ses proches, perçait dans sa voix plus encore que dans ses paroles.

Sans lui dire qu’elle craignait de le mettre en danger lui et ses éventuels proches si elle venait à lui raconter son histoire – ce qu’elle ne manquerait pas de lui dire si elle décidait de se confier -, elle avait cependant tenté d’éclaircir un peu ses réticences. Elle l’écouta donc lui expliquer qu’il ne parlerait de ses confidences à personne si elle décidait de s’ouvrir à lui et qu’il pouvait parfaitement comprendre les problèmes familiaux. Si le premier point la rassurait partiellement, cela ne suffisait pas. Les nouvelles pouvaient parvenir bien trop vite aux oreilles de Damoclès Davenport qui avait le bras long. Et puis, elle avait besoin de savoir spécifiquement ce qu’il pensait des questions de « pureté du sang ». Elle écouta aussi ce qu’il avait à dire sur le fait qu’elle ne le connaissait pour l’heure pas vraiment, notant sa bienveillance et son sourire au passage, qui faciliterait sûrement les choses si elle décidait de franchir le pas.

« J’aurai effectivement du mal à mieux vous connaître sans vous parler, c’est exact. Mais, il y a quelque chose en particulier que j’aimerais savoir à vrai dire et je comprendrais fort bien que vous ne vouliez pas vous lancer dans certains débats, exprimer vos opinions avec une gamine qui va sur ses quatorze ans. » commença-t-elle par admettre, répondant dans le désordre aux derniers points qu’il avait abordés, mais dans une logique qui lui était propre.

« Je serai bien entendu tout à fait capable de venir parler avec vous de tout et de rien et de la pluie et du beau temps, enfin, de soutenir une conversation sur de nombreux sujets sans parler de mes problèmes, mais j’ignore si cela m’apprendrait ce que je souhaite savoir… » continua-t-elle, avant d’expliquer plus précisément en quoi elle craignait précisément de franchir les portes de son bureau.

Il était peut-être en mesure de trouver une solution à ce problème et si c’était le cas, elle pourrait sans doute accepter la proposition de lui rendre visite pour apprendre à le connaître.

« Vous n’ignorez sans doute pas que les nouvelles peuvent aller très vite parmi les sang-purs… Il suffirait qu’un élève pro-sang-pur me voie franchir la porte de votre bureau pour que l’information parvienne aux oreilles de mes géniteurs… Et c’est ce que je voudrais éviter… Enfin, surtout qu’ils apprennent que j’ai décidé de le faire pour un autre motif que de la simple politesse ou qu’une convocation de votre part… »

De nouveau et bien malgré elle, de la peur transperçait dans sa voix. En gros, à mis-mots, elle lui demandait de mentir ou de trouver une excuse acceptable si le fait qu’elle vienne le voir venait à s’apprendre parmi ses camarades.

Son choix de mots tenait de la prise de distance évidente avec ses parents avec qui le fossé était non seulement creusé profondément depuis de nombreuses années, mais ne faisait que s’accentuer et désormais, de manière irrémédiable. Elle espérait pouvoir couper les ponts définitivement avec eux. Elle pourrait bien sûr apprendre à Ezekiel que son cousin avait obtenu sa garde à titre temporaire ou qu’un procès l’opposait ainsi que Matthew et elle à Damoclès et Lavinia Davenport, informations qu’il pouvait de toute façon obtenir par lui-même s’il interrogeait son directeur de maison à son sujet ou tout simplement s’il consultait son dossier scolaire.

« Je retiens que votre porte outre celle de Monsieur Alexander est ouverte, quelque soit le motif »

Elle avait tendance à ne pas oser déranger les adultes avec ses problèmes, mais si vraiment elle se retrouvait de nouveau dans une situation absolument ingérable pour elle, à laquelle elle ne pouvait faire face seule et ne pouvant attendre qu’elle pût parler à son frère ou ses cousins, avoir deux portes auxquelles frapper plutôt qu’une serait une bonne chose pour elle.
 

 

 

 
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyMar 15 Aoû - 15:07

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Ezekiel
Raywood

Si les acrobaties dangereuses avaient été ce qui m’avait inquiété de prime abord, ce n’était pour le coup que la partie émergée de l’iceberg. La jeune fille semblait avoir compris qu’elle devait faire attention face aux répercussions des aléas de la météo sur l’état des arbres. Elle semblait moins convaincue par ce que je lui disais sur le fait de faire du tri. En même temps, si elle en avait besoin, elle n’était probablement pas encore ouverte à l’idée qu’il fallait un travail sur soi de longue haleine pour réussir à atteindre cet objectif. Il fallait un minimum d’espoir pour s’accrocher à cette lumière au bout du tunnel, ce qui était déjà une étape parfois compliquée. Je préférais donc ne pas en rajouter, trop d’espoir vain pouvait provoquer l’effet inverse de celui escompté. La priorité, c’était surtout de lui permettre de s’ouvrir, que ce soit à moi ou à quelqu’un d’autre. Je ne savais pas ce qu’elle avait traversé à un si jeune âge pour juger que ses amis étaient trop jeunes pour y faire face, mais tout garder pour soi était une très mauvaise idée. Ça ne faisait qu’alimenter une cocotte-minute qui finirait par éclater sous la pression. Certains étaient assez résistants, mais très peu étaient capable de contenir ce genre de sentiments ad vitam aeternam.

Et toujours dans ce registre de ne pas oser en parler à autrui de peur de déranger, si Jamie semblait pour elle une bonne option pour son ouverture d’esprit, voilà qu’elle se comparait à ceux qui avaient mal vécu les décès récents. Le genre de gradation de la souffrance qui m’horripilait.
« Ce n’est pas parce que d’autres ont besoin d’écoute suite aux évènements récents qu’il faut vous oublier vous-même, ni diminuer ce que vous vivez. Peut-être est-ce une déformation professionnelle, mais je crois fermement qu’il n’y a pas un problème personnel moins important qu’un autre. »
D’autant plus que tout un chacun réagit différemment à ce qui leur arrive dans leur vie. On ne pouvait donc pas se fier aux réactions pour juger de qui avait le plus besoin d’aide. Tous ceux qui avaient besoin d’aide méritaient de la recevoir, que ce soit pour un souci passager ou pour des problèmes de plus longue durée, que ce soit un simple chagrin ou un réel sentiment oppressif. Le reste de ses références n’étaient plus au château, des cousins et cousines, de la famille qui pouvait l’écouter. Si les hiboux ne pouvaient pas porter ses messages, je n’avais malheureusement pas de solution miracle, et je ne me substituerais jamais à la relation privilégiée que certains ont avec des membres de leur famille.

Ma seule solution, c’était de me présenter comme une alternative viable. Le secret professionnel était généralement un argument de choc face aux sceptiques. L’idée de ne pas voir nos échanges sortir de mon cabinet était rassurant, car ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, sans filtre, sans qu’ils soient jugés plus tard. Et quant au fait de ne pas me connaître, il fallait bien faire un premier pas. Il faut savoir se lancer vers l’inconnu pour pouvoir en tirer du positif. Elle comprenait bien ce dernier point mais énonçait avoir besoin de savoir une chose en particulier vis-à-vis de mes opinions. Parler d’opinions alors qu’elle parlait de famille faisait sonner une cloche bien familière dans mon esprit. Je commençais au moins déjà à dessiner la toile de fond sur laquelle la jeune fille vivait, il me manquait les détails, mais je pouvais déjà savoir où la discussion pourrait tourner.
« Que vous ayez quatorze ans ou quatre-vingt, échanger des opinions est toujours intéressant et bénéfique pour les deux parties. Je ne serai jamais contre un débat avec quelque interlocuteur que ce soit, de quelque sujet que ce soit. »

Et effectivement, sa voix trahissant sa crainte, il s’agissait d’une histoire de sang-purs, pour lesquels elle avait même peur d’être blâmée juste pour venir discuter avec moi, quand bien même l’extérieur ne saurait pas ce que l’on se dit à l’intérieur.
« Des excuses, ça se trouve. Les fausses convocations, ça peut se faire. Il faudrait juste que je trouve une raison valable. Les pro-sang-purs ne me font pas peur à niveau-là. » répondais-je, pensif, la main au menton.
Si c’était pour aider quelqu’un, mentir de la sorte ne me dérangeait pas. Le tout était d’être crédible. Une convocation "pour rencontrer une fois des élèves" ne ferait pas l’affaire, je n’ai pas le temps en une année de voir tout le monde, même en se focalisant sur Gryffondor. Et je n’allais pas l’inciter à faire des bêtises pour finir dans mon bureau. Même là, le motif de sa grimpe dans les arbres était un peu léger pour justifier une convocation. Je n’avais pas de solution dans l’immédiat, mais je gardais le sujet dans un coin de ma tête.
« Oui, dans tous les cas ma porte est toujours ouverte. Encore une fois, il ne faut pas minimiser ce que vous vivez au profit d’autres, si vous avez besoin que l’on vous écoute, demandez-le. Personne ne vous en voudra. Et je vais réfléchir à une raison de vous convoquer qui ne fasse pas louche. »
Ce n’était pas le genre de chose que j’oublierai. Au vu de la détresse qu’elle cachait tant bien que mal, elle devait absolument venir me voir pour lui prêter une oreille attentive.
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Message(#) Sujet: Re: Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] Help me get my feet back on the ground [PV Ezekiel Raywood] EmptyMer 23 Aoû - 10:00


 
Help me get my feet back on the ground ft @Ezekiel S. Raywood

 
Egale à elle-même et ayant tendance à faire passer son prochain avant elle, Sarah avait expliqué à Ezekiel que si elle n’était pas allée trouver son directeur de maison, c’était pour laisser la place à d’autres : elle imaginait que certains rouges et or devaient avoir besoin d’une oreille attentive suite au décès de leurs camarades. Elle écouta la réponse de son interlocuteur à ce sujet, toujours attentive. Si elle écoutait, on pouvait noter son besoin de bouger bien qu’elle agît comme en cours, se contenant, consciente que la conversation était importante. Ce que pouvaient vivre les autres élèves de Poudlard, la petite Gryffondor n’en était pas forcément au courant. Du moins, pour ce qui était extérieur au décès de leurs anciens camarades et de ce que ses amis voulaient bien lui confier. Quand bien même elle aurait voulu échelonner les problèmes de chacun, elle en aurait été incapable et cela ne l’intéressait pas. Elle avait bien assez à faire à affronter son passé, ses parents et à rester disponible pour soutenir ses amis si nécessité s’en faisait sentir.

« Je ne dis pas que mes problèmes soient plus ou moins importants que ceux que peuvent rencontrer mes camarades. Seulement… »

A ce point, elle chercha ses mots. Comment pouvait-elle expliquer que pendant des années, elle n’avait pu parler de ses problèmes en dehors de ses cousins et de son frère, qu’elle devait y faire face au quotidien sans pouvoir communiquer avec eux, que pour elle, garder tout pour elle-même était « normal » et qu’elle avait la patience de laisser passer ses camarades avant elle. Elle devinait que sa conception de la « normalité » n’était pas forcément celle de tout le monde.

« Je doute que Monsieur Alexander puisse s’occuper de tout le monde en même temps et disons que je suis habituée à patienter avant d’avoir l’occasion de me confier »

De fil en aiguille, elle en était venue à lui expliquer quelles étaient ses réticences pour venir lui parler de ses problèmes, dans la mesure où elle le pouvait sans entrer dans les détails, sans expliquer que son père était un meurtrier qui pratiquait la magie noire. Et sur des innocents en plus. Elle était encore loin de pouvoir lui en parler. Mais, lui laisser entrevoir son cadre de vie d’avant l’été, ce qu’avait pu être son éducation, cela, elle le pouvait. Et il ne pourrait de toute façon rien pour elle sans savoir cela.
Son rôle à lui, c’était de la rassurer avec les moyens dont il disposait, non ? Du moins, s’il souhaitait l’encourager à s’ouvrir à lui.

« Tous les adultes ne sont pas aussi ouverts que vous à ce sujet. Je n’oublierai pas que l’âge vous importe peu quand il s’agit de débattre. »

Elle pourrait fort bien entrer dans le vif du sujet, lancer le dit débat sur la pureté du sang, sur la prétendue suprématie qu’elle donnerait aux sorciers concernés sur les autres.

Elle nota également qu’il était prêt à raconter un mensonge pour lui permettre d’aller le trouver, de se confier à lui. Et elle appréciait cela.

*Monsieur Raywood ne peut pas le savoir, mais père n’est pas un adversaire à sous-estimer* pensa-t-elle en son fort intérieur.

« Je… Oui… Si vous pouviez inventer une excuse de ce style… Cela me faciliterait grandement le fait de venir vous trouver »

Si elle venait débattre pour apprendre à le connaître, elle pourrait toujours prétendre qu’elle était venue lui porter quelque chose, qu’on lui avait demandé de rendre un service quelconque et qu’elle avait accepté. Pour une fois, pour un entretien, cela pouvait suffire. Mais, ce n’était pas le genre de mensonge qui ferait long feu et elle le savait pertinemment.  

« Je… vous l’aurez sans doute compris, mais demander de l’aide est assez compliqué pour moi. Je le fais quand je suis face à une situation vraiment ingérable pour moi ou si j’estime qu’un adulte doit vraiment savoir certaines choses… »

A ce moment-là, elle repensa au moment où elle avait confié à Alice Cooper qu’elle était claustrophobe. Maintenant, au château, a priori, plus personne en dehors de son amie Kathleen ne connaissait sa phobie. Et elle se voyait mal en parler de but en blanc à un adulte, même si justement, elle estimait qu’il était plus sûr que cela se sût un minimum dans l’équipe encadrante. Peut-être justement, devrait-elle trouver le moyen de s’en ouvrir à son directeur de maison et/ou à Monsieur Raywood…

« Merci Monsieur » répondit-elle au fait qu’il cherchait une solution pour la convoquer tout en restant crédible. Il savait sûrement mieux qu’elle ce qui serait une raison qui tiendrait la route ou non.
 

 

 

 
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