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Carabistouilles ⇝ Adrian
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Message(#) Sujet: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyDim 23 Oct - 14:52



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C'était une mauvaise idée. Elinette l'avait senti dès l'instant où elle avait accepté la proposition d'Adrian. Rien ne tenait debout dans la soirée qu'elle prévoyait : ni le lieu, ni le moment, ni encore la personne qu'elle comptait faire entrer dans son dortoir. Il avait beau ne plus faire partie de ce monde, Adrian n'en demeurait pas moins un garçon d'une quinzaine d'années. Et elle le faisait entrer en douce dans le dortoir des filles alors qu'elle était seule ! C'était de la folie. La Serdaigle n'avait pas pour habitude de désobéir. Si elle se faisait prendre, elle était bonne pour finir l'année scolaire actuelle - et peut-être même la prochaine - en retenue. Mais, par dessus tout, Elinette avait peur du conflit et ne savait pas tenir un refus plus d'une minute. Elle ne voulait pas se faire pendre par les pieds ni se mettre tous les fantômes de Poudlard à dos. Alors, dans son esprit adolescent, accepter la proposition d'Adrian semblait la solution la moins catastrophique. Ce qui ne voulait pas non plus dire que c'était la meilleure.

Comment devait elle accueillir le garçon ? Elinette n'en avait pas la moindre idée. Elle n'avait jamais été très proche d'un quelconque garçon, que ce soit amicalement ou plus intimement. La brune avait réussi à se procurer un numéro du Sorcière Hebdo du mois qui donnait des astuces pour réussir son rencard, accompagné de sortilèges permettant de coiffer les cheveux ou encore de s'épiler certaines parties du corps. Très peu douée en magie, Elinette avait eu peur de se changer en yéti si elle essayait l'un d'entre eux. Alors elle avait opté pour le plus simple à ses yeux : un ensemble de jogging noir et ses tresses attachées en chignon. Le lieu de leur rendez-vous était déjà assez intime comme ça, inutile d'en rajouter. Petit à petit, les dortoir se vidèrent : tout le monde se rendait à la soirée d'Halloween à Pré-Au-Lard. Elinette n'était guère attirée par ce genre d'évènement et puis, de toute façon, personne ne lui avait laissé entendre que sa présence était désirée.

Une boule d'angoisse s'était formée dans la poitrine de la jeune femme. Elle faisait quelque chose d'interdit et en était parfaitement consciente. Par ailleurs, elle n'arrivait pas à faire totalement confiance à Adrian. Elle s'imaginait toujours qu'il voulait lui faire une farce ou se moquer d'elle. Néanmoins, Elinette avait accepté qu'il vienne et l'heure convenue était déjà dépassée de cinq minutes. Timidement, elle ouvrit la porte de son dortoir et passa une tête dans l'entrebaillement. Adrian était là, évidemment. Avait-elle fini par espérer qu'il ne vienne pas ? Probablement, cela aurait été beaucoup plus confortable. Mais il était là, face à elle, avec un grand sourire. Elle se devait donc d'aller au bout des choses. « Sa ... Salut ... » La voix d'Elinette tremblait tout autant que le reste de son corps. Elle essaya de reprendre ses moyens pour ne rien laisser paraitre à son camarade. « Entre ! » Dit-elle d'une voix qu'elle voulait déterminée mais qui était en réalité beaucoup trop forte pour sembler naturelle. Emportée par son élan, elle fit claquer la porte contre le mur en pierre. Niveau discrétion, on repassera. Tant pis, il était maintenant trop tard pour reculer.

@E. Adrian Leonhart
(c) Liliana
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyMar 25 Oct - 19:18

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ft. @Elinette S. Rosier & E. Adrian Leonhart
Les choses avaient été hyper vite. Genre. Vraiment vraiment hyper vite. À la rentrée, c'était à peine si Adrian avait déjà adressé la parole à Elinette – bon, d'accord, peut-être quelques fois – et un mois après, elle l'invitait à la rejoindre dans son dortoir comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Peut-être qu'elle se disait – à raison – qu'elle ne risquait pas grand chose. Après tout, il était mort et sa condition de fantôme ne lui permettait plus de faire grand chose d'autres que de se rincer l’œil de temps en temps quand il arrivait à surprendre une jolie fille dans la salle de bain des préfets ou autres vestiaires déserts. En toute honnêteté, ça lui manquait un peu. S'il n'avait pas des expériences à la pelle et qu'il ne s'était jamais décrit lui-même comme un tombeur, il avait eu quelques copines, quand même. Valentina... Heather... Ashton... Assez pour se souvenir de la sensation de leurs lèvres sur les siennes, des papillons débiles qui s'installaient au creux de son ventre à chaque geste moins innocent et des ricanements grave lourds de Fife quand il lui faisait le débrief' après. Mais ça... ça remontait à une éternité. Et quand on a quinze ans, une éternité, c'est long. Enfin bref... Tout ça pour dire qu'Elinette avait raison de se sentir hors de danger. Non pas qu'elle l'aurait été s'il avait été vivant mais le doute aurait pu être permis... alors que là... L'adolescent toisa le reflet opalescent que lui renvoyait le miroir à moitié brisé qui traînait sous les combles de la tour de Divination qu'il avait désigné, il y avait de ça cinq ans, comme étant sa nouvelle chambre et passa les doigts entre ses boucles ébouriffées. Ce soir, c'était un rencard. Un vrai rencard. Pas juste une soirée avec plein de monde autour. Avant il aurait dit qu'il en avait l'habitude, que c'était même plus stressant – tu parles ! – mais il fallait bien avouer qu'il s'était rouillé avec le temps et que sa condition rendait tout beaucoup plus angoissant. C'était comme avant... mais en différent... et pas en différent bien.

Tu crois que je devrais aller voir un elfe pour qu'il lui monte des fleurs ou un truc comme ça ? demanda-t-il à Elizabeth, qui flottait à quelques millimètres du sol en fixant avec envie une mouche posée sur un vieux matelas crasseux.

Le crapaud – ou du moins ce qu'il en restait – tenta de gober sa proie mais sa langue passa au travers. Sûrement que le courant d'air ou le sensation désagréable que ça lui avait donné dérangea l'insecte puisqu'il s'envola et disparu par le petit trou dans la toiture. L'animal lâcha un coassement déçu.

Ouais, t'as raison. Si jamais y'a quelqu'un dans le coin, ça va s'ébruiter et tout alors que j'ai promis que je dirais rien.

Même si son facteur d'un jour s'était sûrement fait un devoir d'informer toutes ses copines qu'elle avait été aux premières loges d'un flirt un peu foireux. Mais ça... Lui, il avait tenu sa parole et n'avait rien dit. Ni à Peeves, ni aux autres fantômes, pas même à Murphy alors qu'elle n'allait même pas à la soirée. Il s'était contenté de disparaître pendant qu'elle tentait il ne savait trop quoi de louche encore en espérant qu'elle n'aurait pas de trucs importants à lui dire d'ici la fin de la soirée ni la moindre raison de le chercher. Il avait bien le droit de vivre sa vie, quand même ! Il tira sur son tee-shirt, remonta les manches de sa chemise à carreaux et décida qu'il était prêt. De toute façon, il n'avait pas d'autres choix que de se contenter de cette tenue-là, puisqu'il n'existait visiblement pas de boutiques de fringues fantômes... Si on lui avait dit qu'il garderait toute sa mort les vêtements de son dernier jour, il aurait mis plus de soin à les choisir !
Le jeune homme traversa le château en prenant bien soin de rester à couvert. Dans les murs, à l'intérieur des salles désertes, derrière les tentures... Ses précautions prenaient presque l'air d'un jeu. Il s'assura qu'il n'y avait personne dans le nid des aigles et fila directement en direction des escaliers. Ses nombreuses visites à sa petite sœur lui avait appris qu'il ne déclenchait pas les alarmes mises en place pour éviter aux intrus de type mâle de se rendre dans les chambres des pauvres femelles. Et si ça avait été un soulagement et qu'il s'était senti pousser des ailes, grisé par ce privilège incroyable, il avait rapidement déchanté. Déjà, il n'avait aucun ami avec qui partager ça... et puis, ça voulait dire qu'il n'était même plus considéré comme un garçon. Il n'était plus considéré du tout. Le coup avait été difficile à encaisser et il était resté prostré dans « sa chambre » durant trois jours en refusant de voir qui que ce soit puisque « de toute façon, il n'était plus personne dans cette école pourrie ». Mais ce soir... ça n'était plus si dramatique. Il survola les écriteaux accrochés aux portes des dortoirs et s'arrêta silencieusement devant celle des quatrième année. Il jeta machinalement un coup d'oeil à sa montre... mais celle-ci n'indiquait plus que l'heure de sa mort. Il décida qu'il devait être à peu près l'heure prévue... mais rien ne se passa. Alors il attendit. Mais toujours rien... L'habitude le fit regarder à nouveau le cadran figé. Ça faisait au moins vingt minutes qu'il attendait, non ? Il était bien tenté de redescendre dans la salle commune pour voir l'horloge mais si elle ouvrait à ce moment-là et qu'elle ne le voyait pas elle penserait que – mais il n'eut pas le temps de dérouler jusqu'au bout le fil de sa pensée que la porte grinça sur ses gonds. Les lèvres d'Adrian se fendirent immédiatement d'un sourire immense, ravi et sincère. Ça lui faisait plaisir d'être là. Plus qu'il ne l'aurait cru. Ça faisait... vivant, en fait.

Sa ... Salut ...

Son sourire chancela un peu. Elle n'avait pas l'air aussi contente que lui, elle... Mais il ne l'avait forcée à rien, n'est-ce pas ? Il avait émis l'idée, elle avait dit oui, il lui avait demandé si elle était sûre, elle avait dit oui, il lui avait laissé une dernière porte de sortie, elle avait dit toujours oui... Genre niveau consentement, on était bon ! Pourtant, à la voir là, il n'en était plus aussi certain.

Salut ! répondit-il sans bouger, planté comme un crétin à quelques pas de la porte.

C'était sa dernière chance pour faire marche arrière. Si elle lui disait qu'elle était plus très sûre – ce qu'il aurait aucun mal à croire vu les tremblements de sa voix – il n'insisterait pas. Son but n'était pas non plus de la traumatiser ou de lui faire passer la pire soirée de sa vie. Mais quand même... elle aurait pu y réfléchir plus tôt au lieu de le faire venir jusqu'ici.

Entre !

Sur quoi elle ouvrit la porte plus grand pour le laisser passer... tellement grand que celle-ci alla claquer contre le mur dans un bruit d'Enfer. Machinalement, il jeta un regard prudent dans le couloir mais personne en vue. Son attention revint sur la Serdaigle, qu'il dévisagea une seconde, comme pour s'assurer qu'elle avait vraiment envie qu'il entre mais comme elle ne rectifia pas, il entra enfin. Il fit même l'effort de ne pas voler, « marchant » avec l'aisance un peu gauche de celui qui ne le faisait plus souvent.

Alors comme ça, tu participes pas aux soirées de l'école...? Ça m'arrange, hein, mais ça avait l'air d'être THE truc à pas louper.

Plus pitoyable, comme entrée en matière, tu meurs... Enfin... Façon de parler...
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyMer 26 Oct - 20:12



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Olala ... C'était vraiment la pire entrée à la matière possible. Le bruit de la porte claquée contre le mur résonna dans tout le couloir. Nul doute que s'il restait quelqu'un dans l'un des dortoirs, il n'allait pas mettre plus de trente secondes à accourir. Elinette ferma les yeux, craignant le pire. Mais rien ne se passa. La brune n'entendit aucun cri de surprise ni bruit de pas furtif. Alors elle rouvrit les yeux pour ne découvrir qu'Adrian qui la regardait avec son éternel sourire. Elinette sentit le rouge lui monter aux joues. « Oups ... Désolée. » Dit-elle en fronçant le nez, consciente du pathétique de la situation. Elle s'écarta ensuite pour laisser entrer son invité du soir et refermer la porte derrière lui. Maintenant, Adrian et Elinette étaient seuls, à l'abri des regards. La situation provoquait tout un tas d'émotions contraires chez la jeune fille : de la gêne, de l'appréhension mais également une certaine douceur créée par le regard que le fantôme posait sur elle.

Le dortoir occupé par les filles de quatrième année ne se distinguait pas vraiment des autres. Les lits à baldaquins portaient les couleurs de la maison Serdaigle - bronze et bleu - et chacun d'eux disposait d'une petite table de nuit juxtaposée. Le lit d'Elinette était semblable aux autres et, si certaines de ses camarades avaient personnalisé leur dessus de lit, ce n'était pas le cas de la demi sirène. Une photo de sa famille, posée sur la table de nuit, était le seul signe distinctif du décor. On y voyait Elinette, plus jeune, entre deux adultes qui devaient être ses parents - la femme à la peau sombre posait sa main sur l'épaule de la petite fille. A l'arrière plan, on pouvait distinguer deux femmes plus âgées. La famille posait devant la mer ou devant un lac, à en juger par l'étendue d'eau derrière ses membres.

Adrian s'avança dans la pièce et la brune le suivit, timidement, en jouant avec les manches de son sweat. Elinette se demandait à quoi pouvait penser le garçon, ce qu'il pouvait avoir en tête. Elle ne s'était pas attendue à la question qu'il posa et faillit se prendre les pieds dans un tapis sous le coup de la surprise. Adrian la voyait-il comme une paria ? Il n'aurait pas eu tort, c'est vrai qu'Elinette ne participait pas aux soirées de l'école. Peut-être aurait-elle du, cela lui aurait sûrement évité d'être brûlée au troisième degré sur un tiers du corps ... « Je ... Non. J'aime pas les trucs qui font peur. » Répondit Elinette, mal à l'aise. Ce n'était pas un mensonge : elle n'avait jamais aimé se faire peur, cela ne l'amusait pas. Et puis, elle avait déjà son lot de cauchemar sans en rajouter pour le plaisir. Chaque nuit, les flammes dansaient autour d'elle et venaient lécher son dos, ses cuisses, son flanc. Chaque nuit, elle étouffait parmi les braises et la fumée. Chaque nuit, elle hurlait de douleur en implorant qu'on abrège ses souffrances. Chaque nuit, le réveil se faisait en sueur, le coeur battant la chamade. Non, Elinette n'aimait pas les trucs qui font peur. Ce qui ne les avaient pas empêché de s'immiscer dans sa vie et de lui rappeler l'horreur de sa peau brûlée chaque jour et chaque nuit. « Tu veux t'asseoir sur le lit ? » Proposa Elinette en désignant sa couchette d'un geste de la main. Elle ne savait même pas si les fantômes pouvaient s'asseoir pour de vrai ou s'ils n'avaient d'autre possibilité que de traverser l'objet. Quelle inculte.

@E. Adrian Leonhart
(c) Liliana
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyDim 30 Oct - 14:22

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ft. @Elinette S. Rosier & E. Adrian Leonhart
La porte claqua lourdement  contre le mur qui la soutenait, alertant qui vivait encore dans les parages qu'il s'y passait quelque chose... mais heureusement pour Elinette, personne ne parut s'en soucier. En tout cas, personne ne passa la tête dans le couloir ou vint vérifier si tout allait bien. Peut-être que tout Serdaigle avait pris le chemin de Pré-au-Lard, ce soir... ou que les autres profitaient des couloirs déserts pour se faire peur ou, comme eux, pour profiter d'un semblant d'intimité. Adrian appréciait sincèrement l'idée... sa camarade beaucoup moins. Elle avait l'air stressé. Peut-être même qu'elle regrettait d'avoir accepté sa proposition. D'un côté, il se disait que ça n'était pas sa faute – et c'était vrai ! il avait été assez prévenant avec elle pour s'assurer à plusieurs reprises que c'était bel et bien ce qu'elle voulait, qu'elle disait pas oui en s'y sentant contrainte ou quoi – d'un autre, ça lui faisait un peu de peine de la voir dans cet état. Eh, il n'était pas un monstre. Il ne prenait aucun plaisir à voir une fille mal à l'aise en sa présence ou au bout de sa vie pour un rencard dont elle ne savait pas quoi faire. S'il était un peu lourd parfois, insistant d'accord, il avait encore assez de respect pour ces dames pour ne pas espérer obtenir leur compagnie à n'importe quel prix.

Oups ... Désolée.

L'adolescent lui offrit un sourire qu'il espérait rassurant en la voyant rougir. Sérieux, fallait se détendre. C'était tranquille, sans stress. Fallait pas se mettre dans des états pareils, franchement ! C'était juste une soirée, si elle en avait marre, elle pouvait toujours prétexter qu'elle était fatiguée et il la laisserait en paix pour rejoindre les fantômes qui faisaient la fête dans les cachots. Qu'est-ce qu'elle craignait ? Qu'il refuse et campe ici jusqu'à la fin de sa vie ? Qu'il la poursuive dans tout le château pour se venger jusqu'à ce qu'elle devienne cinglée ? Dans le pire des cas, il lui ferait passer un mot quelques jours plus tard pour savoir si elle voulait remettre ça. Rien qui puisse mériter de se mettre la rate au court-bouillon ! Son éducation était peut-être lacunaire sur certains points mais il avait des bases évidentes de bonnes manières. Et « ne pas hanter une fille parce qu'elle a dit non » en faisait évidemment partie. Enfin... Toujours est-il qu'il entra dans la pièce, prenant bien soin de se comporter le plus « vivant » possible. L'idée était de faire comme si tout était normal et non qu'elle se répète toutes les trois secondes « c'est un p'tain de fantôme »... est-ce que c'était ce qu'elle se disait déjà ? Elle aurait pu, bien sûr, parce que c'était vrai... mais ça aurait gâché un peu tout le truc. Ce fut sûrement pour couper court aux possibles pensées d'Elinette qu'il engagea la conversation presque aussitôt. Maladroitement peut-être, sur un sujet potentiellement périlleux... Mais tant pis. C'était mieux que rien... du moins, il s'accrocha à cette idée. À tort... La pauvre Serdaigle eut l'air plus mal à l'aise encore. Il n'y avait pourtant aucun jugement dans sa voix. Il avait juste... posé une question, comme ça, histoire de... quelque chose de pas trop personnel puisqu'il avait déjà la réponse mais qui la concernait assez pour pas qu'elle ait l'impression qu'il se foutait éperdument de son existence...

Je ... Non. J'aime pas les trucs qui font peur.
Ouais, j'comprends, avoua-t-il en hochant la tête, pas moqueur pour un sou. Et puis... vu l'école, on s'en tape assez comme ça.

Son regard se posa machinalement autour de lui, observant de loin ce qui était accroché ici ou là au-dessus des lits... L'un d'entre eux détonait un peu par l'absence totale de trucs en plus. Il y avait bien un cadre sur la table de chevet mais, d'ici, il n'y voyait pas grand chose. Ça lui rappelait sa propre chambre... Les posters de foot – au début – puis de Quidditch, les dessins de Murphy, les photos de mannequin en maillot de bain arrachées aux numéros de Sorcière Hebdo spécial été... Avec Fife, ils en avaient clairement fait leur antre. Ils y avaient passé plus de temps que chez eux alors... forcément... C'était une bonne époque. De bons souvenirs. Il aurait donné cher – n'importe quoi – pour y retourner, pour revoir l'air débile de son meilleur pote ou recevoir ses coussins en pleine tête quand il avait le malheur de ronfler. Il n'avait jamais imaginé que ça pourrait prendre fin si brusquement un jour. Bien sûr, il savait qu'il y aurait un moment où ils ne seraient plus à Poudlard, qu'ils ne partageraient plus ce dortoir un peu miteux... mais ils avaient toujours dit qu'ils se feraient une coloc', qu'ils seraient pris dans la même équipe de Quidd' pro, qu'ils se lâcheraient pas... genre « à la vie à la mort »... Bah ça avait été à la vie... parce qu'à la mort... il était jamais revenu.

Tu veux t'asseoir sur le lit ?

Et sans surprise, elle lui désigna le lit qui n'avait pas de personnalisation autour. Le regard du fantôme passa du meuble à Elinette avant qu'il ne hoche la tête. Il prit bien soin de s'asseoir le plus normalement du monde... même si, en réalité, il flottait à quelques millimètres du matelas pour ne pas risquer de le traverser par inadvertance. Cette fille qui voulait à peine lui adresser la parole quelques semaines plus tard le laissait s'installer sur son lit, dans sa chambre, alors qu'il y en avait plusieurs semblables et même une chaise ou deux dans un coin. C'était... inattendu. Inattendu bien.

C'est cool, ici. T'as déjà vu les dortoirs de Serpentard ? La lumière du lac, là, un peu vert dégueu', c'est glauque parfois.

S'il avait toujours été là-bas comme chez lui, un peu moins maintenant, il devait bien reconnaître que c'était beaucoup plus lumineux ici, beaucoup plus agréable aussi. Ça faisait moins « repère secret de grands méchants ».

T'avais prévu quoi pour ta soirée avant que je m'incruste ?
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyMer 23 Nov - 23:25



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C'était la première fois que la jeune Elinette faisait entrer un garçon dans son dortoir ou même dans sa chambre. Elle n'avait jamais imaginé que celui à qui elle ouvrirait les portes de son intimité serait un fantôme. Bien sûr, comme toutes les adolescentes, elle avait déjà fantasmé ce garçon. Il n'était pas Adrian, il n'avait même jamais eu de visage mais elle avait toujours pensé qu'il serait en chair et en os. Pour autant, la grande brûlée n'était pas mécontente d'avoir affaire au jeune homme. Elle qui s'était consumée dans les flammes pouvaient comprendre la douleur d'avoir été arraché à son enveloppe corporelle. C'est peut-être pour cela que jamais elle ne jugeait Adrian. Il était un garçon de quinze ans comme les autres, elle était une fille de quinze ans comme les autres. Cette idée était fausse, bien entendue, mais Elinette préférait se voiler la face, avec toute la candeur et la naïveté qui étaient siennes.

Elinette referma la porte derrière Adrian. Ils étaient désormais seul dans un espace clos, à l'abri des regards. Le coeur de la Serdaigle s'accéléra. Le fantôme promena son regard dans la pièce et elle se demanda ce qu'il pouvait en penser. Le lit d'Elinette était fait correctement, ce qui n'était pas le cas de certaines de ses camarades. Aucun effet personnal - hormis la photographie de sa famille - n'agrémentait la décoration. La jeune femme s'était efforcée toute sa vie de rentrer dans un moule, ne ne pas attirer l'attention plus qu'elle ne le faisait déjà. Elle n'avait donc pas jugé pertinent d'afficher bois flotté et autres coquillages aux yeux des autres filles partageant son dortoir. Si l'on ouvrait le tiroir de sa table de nuit, on trouverait toutefois ses crèmes anti-uv et réparatrices pour ses brûlures ainsi qu'un chapeau et des lunettes de soleil. Elinette se demanda soudainement si les fantômes pouvaient voir à travers les objets. Peut-être pas, puisque la première question d'Adrian ne porta pas sur la couleur de ses petites culottes mais sur son absence à la soirée d'Halloween. Si peu habituée à ce qu'on s'intéresse à elle, Elinette sentit le stress l'envahir. Elle ne participait que rarement aux soirées car elle ne voulait pas montrer aux autres élèves qu'elle n'avait pas d'amis. Si elle n'avait pas été seule ce fameux soir, peut-être que ... Elle préférait ne pas y penser. « Oui. » Répondit elle simplement, lorsque le frère de Murphy affirma qu'ils vivaient assez de choses affreuses dans cette école sans avoir à se rajouter du frisson pour le plaisir de l'adrénaline. Elinette se rendit compte qu'elle ne savait pas comment le garçon était décédé et voulut le lui demander. Elle ouvrit la bouche mais s'arrêta avant de commettre la plus grosse boulette de sa vie. La Serdaigle n'avait pas beaucoup de jugeote mais elle s'était rendue compte à temps qu'une telle question était des plus indélicates.

Pour se rattraper, Elinette proposa à son invité de s'asseoir sur son lit. C'était stupide, évidemment, puisque les fantômes ne peuvent que traverses les objets et pas reposer dessus. Pourtant, Adrian ne laissa rien paraître et accepta l'invitation de sa camarade. Tandis qu'il prenait place sur les draps bleu et bronze, Elinette tirait une chaise face à lui. Elle s'assit à son tour et croisa la jambe droite sur la gauche. La brune était au maximum de la gêne mais, en même temps, se sentait étrangement à sa place. Ses sentiments étaient difficiles à décrire, elle n'arrivait pas à poser des mots dessus. Adrian lui demanda si elle avait déjà vu les dortoirs des Serpentards, elle répondit par la négative en secouant la tête. Elle en profita pour prendre discrètement quelques gorgées à l'aide de son camelbak dissimulé sous ses fringues, tandis que le fantôme lui décrivait l'ambiance apportée par les reflets du lac juste au dessus. Elinette était fascinée. « Je pense que ça me plairait. J'aime beaucoup le lac. » Dit-elle avec des yeux pétillants et un réel sourire. La demi sirène s'imaginait déjà ces dortoirs et le lac qui devait se voir par transparence. Est-ce qu'ils entendaient les Selkies parfois ? Peut-être qu'un jour, elle oserait le lui demander.

Adrian posa une autre question. Décidément, il était bien curieux. Elinette ne se souvenait pas qu'on lui ait un jour posé autant de questions, à part pendant les cours. La jeune femme se tortilla sur sa chaise. Elle n'avait pas prévu grand chose ce soir, pour être honnête. Elle aurait profité d'être seule pour être plus appliquée dans ses soins quotidiens, elle n'aurait pas eu besoin de s'enfermer dans la salle de bain en laissant couler l'eau pour faire croire qu'elle prenait une longue douche. Peut-être qu'elle aurait même profité de l'occasion pour défaire ses braids et laver ses cheveux. Puis elle se serait mis en pyjama et direction les bras de Morphée. Rien de transcendant, en somme. « Oh bah euh ... » Elinette ne savait pas si elle oserait avouer à Adrian qu'elle n'était qu'une fille ennuyeuse et sans amis. « Des trucs de fille, un peu cocooning, tout ça. Enfin tu vois. » Bien sûr que non, il ne voyait pas. Même elle, elle ne voyait pas. Elle n'avait jamais fait partie de ces filles qui aimaient se pomponner. Mais Adrian avait une soeur, alors peut-être qu'il arriverait à comprendre ce qu'elle voulait dire et à se contenter de cette réponse. C'était toujours mieux que d'avouer qu'elle avait une vie chiante comme la mort. Enfin ... façon de parler.

@E. Adrian Leonhart
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyMar 29 Nov - 16:49

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ft. @Elinette S. Rosier & E. Adrian Leonhart
Être installé sur le lit d'une jolie fille n'aurait pas été une première de son vivant. Il avait assez souvent flirté avec les anciennes Serpentard de son année pour être invité une fois ou deux dans leur dortoir... et avait même eu la chance de découvrir l'antre des Poufsouffle du temps où il sortait avec Valentina. Ça n'avait pas duré bien longtemps, et il ne s'était pas passé grand chose du haut de leur treize ans, sinon quelques baisers aussi gloussants que maladroits... Mais ça faisait étrangement partie des meilleurs souvenirs auxquels il pensait parfois. L'innocence naïve de leur jeunesse, avant que des psychopathes ne viennent tout détruire en semant le deuil et la terreur dans les couloirs de Poudlard. ...mais de sa mort, c'était bien la première fois. Et autant dire que l'adolescent se sentait un peu rouillé pour l'exercice. Il n'avait jamais imaginé qu'ils en arriveraient là et même s'il était loin d'être contre l'idée – qui le serait ?! – il fallait bien reconnaître que c'était un peu étrange. Sûrement parce qu'Elinette donnait l'impression de vouloir être n'importe où sauf ici, peut-être ? Comme s'il l'avait forcé à quoi que ce soit... Il avait beau se répéter que ce n'était pas le cas, il se sentait un peu coupable de la gêne évidente qui pointait chez elle.

Je pense que ça me plairait. J'aime beaucoup le lac.

C'était la première fois qu'il la voyait sourire pour de vrai. Dans d'autres circonstances, il s'en serait sûrement offusqué. Après tout, il l'avait complimenté, il avait essayé de la dragouiller, de lui donner le sentiment d'être importante, de lui faire passer une bonne soirée – même si la soirée des Serpentard avait été un gros échec pour ça – sans aucun résultat, et juste de parler de son ancienne salle commune faisait des miracles... Mais Adrian avait tellement l'impression de marcher sur des œufs, avec elle, qu'il décida de se contenter de ça. C'était mieux que rien. Au moins, elle souriait !

Je pourrai te montrer, à l'occasion, si tu veux, proposa-t-il sans trop y réfléchir. J'y crèche plus mais j'ai toujours les mots de passe.

Et puis, si c'était juste pour y faire un tour, ça n'avait aucune importance de savoir s'il y avait un dortoir dans lequel se poser, non ? Ils feraient le tour vite fait, au pire ils squatteraient la chambre de Murphy trois secondes pour qu'elle puisse s'imprégner des couleurs de Serpentard loin des regards indiscrets et puis voilà. Il y aurait toujours une solution pour un peu qu'ils se donnent la peine de la trouver ! Sur quoi le jeune homme s'installa plus confortablement, posant ses mains derrière lui comme s'il avait voulu s'appuyer sur le matelas, tout en essayant tant bien que mal de continuer la conversation. Quoi qu'il dise, il avait l'impression que la Serdaigle était mal à l'aise alors qu'il ne lui semblait pas tabler sur des trucs très personnels. Il aurait pu, hein, mais elle avait l'air assez mal comme ça.

Oh bah euh... Des trucs de fille, un peu cocooning, tout ça. Enfin tu vois.

Il haussa les épaules dans un rire étouffé.

Moyen, en vrai. Ma frangine est plus genre « trucs chelous » que « trucs de fille » alors... enfin, après, l'un empêche pas l'autre, j'imagine. Genre ma mère s'étalait des masques colorées sur la tronche parfois le week-end, c'était hyper flippant. Est-ce que ça compte dans les trucs de fille ?

Peut-être qu'elle le faisait toujours... et qu'elle profitait du temps de pose pour boire un thé devant une émission nulle à la télé... Il avait l'impression que ça faisait une éternité... C'était le cas, d'une certaine manière. Il  n'avait jamais compris pourquoi ils s'étaient acharnés à le croire définitivement mort en dépit des dires de Murphy... pourquoi ils ne demandaient jamais de ses nouvelles, pourquoi ils ne passaient jamais le voir... les deux premières années, il avait espéré si fort qu'ils l'invitent à passer Noël en famille que la déception l'avait poussé dans une déprime qui avait duré des semaines. Sentant une pointe de tristesse lui tomber dessus, Adrian reporta brusquement son attention sur sa camarade et reprit comme si de rien n'était :

Je t'ai jamais demandé, du coup, t'as des frères et sœurs, toi ?

Puisqu'il était là, autant essayer de faire plus amples connaissances.
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyMer 14 Déc - 16:33



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Elinette commençait à se détendre, petit à petit. Elle avait passé la journée à s'imaginer mille scénarios pour cette soirée avec Adrian, tous plus catastrophiques les uns que les autres. A part la porte qui avait claqué contre le mur du couloir - ce qui restait un incident mineur - rien de vraiment dramatique ne s'était produit. Peut-être qu'Elinette n'était pas qu'une catastrophe ambulante ? Peut-être qu'elle était capable de parler avec une autre personne pendant plus de cinq minutes sans faire de bourde ? Si l'on oubliait l'aspect fantomatique d'Adrian, l'adolescente semblait en bonne voie. Ses battements de coeur se calmèrent et sa voix devint plus posée lorsque son invité évoqua le lac qui se reflétait, selon ses dires, sur les murs de la salle commune des Serpentards. Elle était si loin de celui-ci, dans sa haute tour de Serdaigle. Elle aurait mille fois préféré s'endormir sous lui chaque soir et observé cette fameuse lumière verte. Adrian proposa à la brune de la faire entrer en douce chez les verts pour la faire profiter du spectacle. Son pouls s'accéléra à nouveau. « Sérieux ? Mais ce serait dément ! » S'exclama Elinette, excitée comme une puce par cette idée. Elle se demanda même si elle pourrait voir les êtres de l'eau, à travers le plafond. Et puis, brutalement, elle revint à la réalité. « Oh euh ... mais ce n'est pas autorisé, si ? » Emportée par son euphorie, la Serdaigle en avait totalement oublié le règlement de l'école. Déjà que Murphy n'avait pas eu l'air ravi de la voir à la soirée des Serpentard, pas sûr qu'elle le soit davantage si Elinette squattait sa salle commune.

Justement, en parlant du loup, Adrian évoqua sa soeur qui n'était pas très portée sur les trucs de filles. Elinette se demandait en quoi consistaient les "trucs chelous" qui semblaient occuper son temps. Si Adrian connaissait la véritable nature de la Serdaigle, nul doute qu'il penserait aussi qu'elle aime les bizarreries. Qui aime nager au milieu des algues gluantes et converser avec des êtres qui possèdent une queue de poisson, franchement ? Elinette était bien mal placée pour juger les occupations et hobbies de Murphy, tout comme ceux de sa mère dont l'évocation du masque visage coloré tira une grimace à la demi-sirène. Sa mère à elle ne faisait pas ça mais s'appliquait plutôt des crèmes délicatement parfumées. Et elle avait toujours une peau de bébé ! Alima avait toujours incarné le modèle féminin par excellence pour sa fille. « Je crois qu'elle ne m'aime pas trop, ta soeur. » Elinette baissa les yeux en formulant cet aveu. Elle avait bien senti que la blonde n'avait pas apprécié de la voir l'autre jour, sans toutefois savoir si c'était parce qu'elle n'était pas une Serpentard ou si c'était parce qu'elle était venue avec son frère. Tout ce que l'adolescente savait, c'est que Murphy avait l'air super cool et qu'elle aurait bien aimé qu'elles deviennent copines. Mais les relations sociales possédaient des subtilités non perceptibles pour les non-initiés. Elinette n'était pas encore en mesure de comprendre pourquoi Murphy n'appréciait pas de la voir avec Adrian.

Le fantôme demanda à Elinette si elle avait des frères ou des soeurs. Il est très difficile pour des hybrides sirènes de se reproduire. Les nourrissons engendrés sont si fragiles à la naissance qu'ils n'atteignent souvent pas les six mois de vie. La soeur de son père faisait partie de ces enfants là. Les Rosier étaient si contente de voir survivre Elinette, surtout en plein mois de juillet, qu'ils n'ont pas voulu tenter le diable une seconde fois. « Non, je suis toute seule. Mais j'aurais aimé, je crois. C'est comment, d'avoir une soeur ? » La brune aurait aimé pouvoir partager ses ressentis et ses angoisses avec quelqu'un qui pouvaient les comprendre, quelqu'un d'hybride comme elle. Elinette ne pouvait pas confier le quart de ses sentiments à ses parents et elle enviait fortement Adrian de pouvoir le faire avec Murphy.

@E. Adrian Leonhart
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyMer 28 Déc - 16:03

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tête-à-tête interdit
ft. @Elinette S. Rosier & E. Adrian Leonhart
Adrian n'avait jamais vraiment cessé d'imaginer Serpentard comme étant chez lui. C'était sa maison, celle qui l'avait vue grandir, la seule où il avait l'impression d'être à sa place. C'est qu'il n'y avait plus cet autre endroit qui l'attendait en dehors des murs froids de l'école, il n'y avait plus rien d'autres que la lumière verdâtre de la salle commune et ces dortoirs tous identiques dans lesquels il ne pouvait plus vraiment s'installer... Oh, il avait pris l'habitude de prendre ses aises dans celui de Murphy, qu'elle y soit ou non, d'ailleurs, pour refaire le monde en sa compagnie, la regarder lire en mourant à nouveau d'ennui ou simplement pour passer le temps, s'étalant sur son lit et fixant le tissus aux couleurs de leur maison en repensant à quel point c'était bien, quand il y étudiait encore, quand Fife l'empêchait de faire la sieste parce que soit-disant il ronflait ou qu'ils organisaient des soirées approximatives le week-end... Alors, en ouvrir les portes à Elinette ne lui semblait pas particulièrement dramatique ni même impossible. D'autant plus qu'elle avait l'air intéressé et enthousiasmée par l'idée.

Sérieux ? Mais ce serait dément !

Un gloussement passa ses lèvres avant qu'il ne hoche la tête pour confirmer. Oui, sérieux. Il n'était question que d'une petite visite, pas non plus qu'elle s'y installe. Au pire ça râlerait deux secondes en réalisant qu'il avait ouvert à quelqu'un qui n'était pas de chez eux mais ça n'était pas non plus la fin du monde. Et puis, ils pourraient toujours faire ça un jour où il n'y aurait pas grand monde. Lors d'un match de Quidditch, par exemple. Il y assistait d'ordinaire, pour pouvoir encourager tant son ancienne équipe que sa sœur, mais il n'y aurait pas mort d'homme s'il en loupait un. S'ils étaient aussi bons pour les autres qu'ils l'avaient été pour le premier... il ne passerait pas à côté de grand chose ! Mais le sourire de la jeune femme se fana rapidement... Il y avait un problème ?

Oh euh ... mais ce n'est pas autorisé, si ?
Pas trop... mais on s'en fout un peu, non ? supposa-t-il sans un sourire gentiment insolent. T'as jamais enfreint le règlement...?

C'est vrai que déjà à l'époque, les Serdaigle avaient l'air un peu plus coincés... Il se souvenait d'Heather et de son attachement à ses devoirs, de ses réprimandes quand il faisait un pas de travers, à son regard réprobateur quand ils avaient le malheur d'envisager une bêtise quand elle était dans les parages... Peut-être qu'Elinette était pareille...? Après, il n'avait pas l'intention de l'inciter à faire n'importe quoi si elle n'en avait pas envie, de la pousser hors des sentiers tracés par la direction. C'était cool si elle était sage et tout, il en fallait bien, mais bon, c'était un peu dommage pour le coup. Et puis... sage... oui et non... elle l'avait quand même invité à passer la soirée ici, c'était pas très réglementaire non plus ! La conversation continua son chemin, passant sur tout, sur rien... Sa camarade semblait moins sur la défensive, moins stressée... Est-ce qu'elle commençait à passer un bon moment ? Il l'espérait sincèrement ! Il voulait qu'elle soit contente, qu'elle trouve son départ un peu trop prématuré, tout à l'heure, quand il faudrait la laisser, qu'elle ait envie de recommencer un jour.

Je crois qu'elle ne m'aime pas trop, ta soeur.
Oh...

L'adolescent ne s'était jamais vraiment posé la question. Elle avait eu l'air un peu embêté quand il l'avait ramenée à la soirée de Serpentard... mais il s'était dit que c'était parce qu'elle n'avait pas eu son mot à dire, qu'il ne l'avait pas prévenue, que ça l'avait surprise... Après, ça se tenait peut-être un peu. Depuis cinq ans, elle avait été le centre de son univers, elle ne l'avait jamais partagé qu'avec Mimi... alors de voir qu'il y avait une autre fille, une vraie fille, peut-être que ça l'avait rendue un peu jalouse. Il n'avait toujours été que son frère, sans grand chose d'autre autour. Ni le fils de ses parents, ni l'ami de ses amis... rien d'autre que son frère.

Sûrement parce qu'elle te connaît pas encore, se risqua-t-il à imaginer sans trop savoir s'il était dans le vrai ou non, ou parce que j'ai jamais passé autant de temps avec quelqu'un d'autre qu'avec toi depuis qu'elle est là ?

C'était probablement plus cette deuxième option, sans qu'il ne puisse totalement exclure la première pour autant. Il restait convaincu que si elle prenait la peine de faire la connaissance d'Elinette, elle se rendrait compte que c'était une chouette fille. Moins à l'aise, moins téméraire qu'elle, bien sûr, mais elle n'en était pas moins intéressante pour autant.

Je suis certain que c'est pas vraiment qu'elle t'aime pas.

On aimait pas les gens sans raison et, là, typiquement, elle n'en avait aucune. Ça finirait par passer. Quand elle réaliserait qu'elle n'était pas là pour se foutre de lui – enfin, il espérait – ni pour lui piquer sa place, que ce n'était pas la pire psychopathe de l'école puisque c'était Murphy qui en avait déjà la médaille... ça finirait par rentrer dans l'ordre. Il ne promettait pas qu'elles deviendraient les meilleures amies du monde, ce serait trop bizarre, mais au moins que la Serdaigle ne se sentirait pas dépréciée comme ça.

Non, je suis toute seule. Mais j'aurais aimé, je crois. C'est comment, d'avoir une soeur ?
Ho-rrible, s'exclama-t-il en riant, pire truc du monde !

Mais son ton amusé ne laissait finalement que peu de doutes sur ce qu'il en pensait réellement. La naissance de sa sœur avait été l'une des meilleures choses qui ne lui soient jamais arrivé. Même petit, ça avait été génial. Peut-être qu'il avait eu du mal à comprendre, au tout début, qu'un bébé ça faisait pas grand chose, mais il avait pris plaisir à prendre soin d'elle, à en parler au monde entier. C'était sa sœur, la plus intelligente de toutes les petites sœurs du monde, la plus chiante aussi...

En vrai, j'ai de la chance... mais si tu veux, je peux te la prêter hein. Bon courage, elle est juste insupp' des fois. Avant je pouvais la faire taire ou lui jeter des trucs dessus pour qu'elle dégage quand elle était trop collante mais maintenant je peux même plus. Triste histoire...

Et puis c'était sa petite sœur... mais elle allait bientôt être plus âgée que lui, quitter Poudlard... ils ne se reverraient peut-être jamais... ou pas avant une éternité. Parce qu'il ne se faisait pas d'illusions, tant qu'elle vivrait chez leurs parents, il ne pourrait pas quitter l'école pour s'installer ailleurs... et peut-être qu'elle aurait une vie à elle, d'ici là, un copain, quelque chose de stable et qu'elle ne voudrait pas d'un fantôme sans cesse dans ses pattes parce qu'elle était la seule personne qui lui restait...
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyDim 22 Jan - 23:10



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Serdaigle n'avait jamais été la maison de prédilection d'Elinette. En réalité, contrairement à bon nombre de ses camarades, elle n'était pas arrivée à Poudlard avec une maison en tête. Aucune ne semblait fondamentalement mauvaise, aucune ne semblait fondamentalement incroyable non plus. Elle n'avait jamais rêvé de venir étudier ici alors peu importait dans quelle maison elle se retrouverait, tant qu'elle avait un toit au dessus de la tête et un lit pour dormir. Elle avait accueilli sa répartition avec un visage inexpressif et était allée s'asseoir au milieu des autres Serdaigles. Ce dortoir n'était pas chez elle plus qu'ailleurs : c'était l'endroit où elle dormait, point final. Ceci expliquait qu'elle n'ait jamais porté un intérêt particulier pour les autres salles communes. Pourtant, la description que faisait Adrian de celle des Serpentards exaltait la brune, si bien qu'elle ne put réprimer son excitation lorsqu'il lui proposa de lui faire visiter les lieux. Elle se ravisa presque aussitôt en réalisant que les élèves des autres maisons n'avaient sûrement pas le droit de s'y rendre, tout comme ils n'avaient pas le droit d'assister à la soirée d'intégration ...

Adrian demanda à Elinette si elle n'avait jamais enfreint le règlement et cette question déstabilisa la brune. Elle n'en savait rien, en réalité. Est-ce que c'était vraiment interdit de se baigner dans le lac noir ou de se promener dans le château pendant que d'autres profitent du bal ? Rien n'était clairement stipulé à ce propos dans le règlement, si ? De toute manière, concernant ses déambulations dans le château, elle avait été bien assez sévèrement punie par les flammes ... « Toi, tu l'as beaucoup enfreint ? » Demanda Elinette en retour, sans réellement répondre à la question. Adrian semblait en connaître un rayon en matière de contournement du règlement. C'est ce qu'inspirait son sourire mutin, en tout cas. La sirène n'avait, quant à elle, pas assez de réflexion sur ses agissements pour déterminer ce qui était ou n'était pas autorisé.

La conversation dériva ensuite sur la soeur d'Adrian. Celle ci était la préfète des Serpentards et n'avait pas semblé très emballée par la présence d'Elinette à la soirée d'intégration qu'elle avait organisé. Cette dernière ne s'en formalisait pas : elle n'était jamais dans les bonnes grâces de grand monde et puis Murphy paraissait beaucoup trop cool. Les deux jeunes femmes n'avaient rien en commun, c'était évident. Pourtant, Adrian affirma que sa soeur ne nourrissait pas de ressentiment à l'égard de la Serdaigle, que c'était juste qu'elles ne se connaissaient pas encore et qu'elle était la seule personne avec qui il passait du temps en dehors de Murphy. A l'écoute de cette raison, Elinette se sentit rougir. C'était la première fois qu'on lui donnait l'impression qu'elle était spéciale ... Et en même temps, si cela lui attirait les foudres de la préfète des Serpentards, était-ce vraiment une bonne chose ? Cela faisait beaucoup de sentiments contraires à gérer en même temps, trop pour Elinette qui ne préféra pas répondre à son camarade et détourna le regard.

La brune demanda plutôt à Adrian ce que cela faisait, d'avoir une soeur. Elle qui était fille unique aurait bien aimé avoir quelqu'un avec qui jouer quand elle était plus jeune, quelqu'un qui comprenait ce qu'elle pouvait ressentir en tant que demi-sirène. Elle était donc impatiente d'entendre le récit du fantôme. Elle mit trente secondes à comprendre sa blague avant de se joindre à son rire. Il admit avoir de la chance et elle était d'accord avec lui. Pourtant, quand il proposa à Elinette de lui prêter Murphy, elle fut d'un coup nettement moins emballée. Elle aurait juré que la blonde était du genre à tirer les cheveux et à mordre les gens qu'elle n'aimait pas. Le sourire de la Serdaigle ne revint pas quand Adrian expliqua qu'il pouvait la taquiner avant mais que sa condition fantômatique ne lui permettait plus de continuer. Elle aurait voulu lui dire quelque chose de réconfortant mais, comme souvent, rien d'intelligent ne lui vint. Elle eut soudain très soif. Mal à l'aise, elle essaya de prendre discrètement quelques gorgées d'eau mais elle trembla et appuya par mégarde sur la poche imperméable. Un jet d'eau sortit de la paille d'Elinette et atterrit en plein sur Adrian. « Oh non non ! Pardon pardon ... je ... je suis désolée ! » S'écria Elinette en se levant d'un bon. Elle devait aller chercher une serviette mais le tissu allait traverser Adrian. Alors elle resta là, debout, face à Adrian, les mains sur la bouche. Olala, elle n'était vraiment qu'une catastrophe ambulante !

@E. Adrian Leonhart
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyVen 10 Fév - 16:07

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ft. @Elinette S. Rosier & E. Adrian Leonhart
Visiblement, enfreindre le règlement n'était pas dans les habitudes de la Serdaigle. C'est en tout cas ce qu'en déduisit Adrian face à l'espèce de gêne qui s'installa dans le dortoir et à l'absence évidente de réponse qu'elle lui fournit en retour. Bon... bah c'était peut-être ça chez toutes les bleues, alors... C'était bizarre quand même parce qu'après l'échec de ces quelques semaines passées avec Heather, il s'était juré qu'il recommencerait plus jamais... et la première fille de laquelle il s'entichait après des années de disette affectives était sensiblement faite dans le même moule... Il n'était pas sûr que ça soit le meilleur plan du monde... mais bon, maintenant qu'il y avait foutu les pieds...

Toi, tu l'as beaucoup enfreint ?
Ça dépend de ce que t'appelles « beaucoup »...? répliqua-t-il dans un sourire un peu fier. J'ai fini assez en retenue pour le connaître par cœur, en tout cas.

Il fallait dire qu'il y avait plein de règles débiles qui servaient à rien, aussi ! Qu'est-ce que ça pouvait faire si, de temps en temps, il avait mis les pieds dans la forêt ? Ou si, de temps en temps, on l'avait aperçu avec une clope au bec ? Ou si, de temps en temps, il avait fait du balai dans les couloirs ? Ou si, de temps en temps, il avait eu la flemme d'aller en cours à huit heures ? L'école avait toujours fait un fromage de pas grand chose, comme s'il n'y avait pas eu plus grave à gérer... comme des attaques, des meurtres, des disparitions bizarres... On s'en fichait pas mal de savoir s'il rentrait se coucher qu'à 23h ou s'il s'accordait une pause déjeuner plus longue de prévue. Mais bon... tout ça, c'était de l'histoire ancienne... On s'en fichait vraiment, aujourd'hui, de savoir l'heure à laquelle il rentrait ou s'il ne quittait pas sa chambre avant le début des cours... et même s'il s'était souvent plaint des heures de colle et des points en moins, il les regrettait un peu aujourd'hui. Et puis, finalement, le sujet changea doucement. On ne parla plus trop de sa maison mais de sa sœur... ou plutôt des raisons qui la poussaient à ne pas apprécier leur camarade. Lui n'était pas sûr qu'elle ne l'aime vraiment pas... et quand il tenta de l'expliquer, tout ce qu'il obtint en retour fut un rougissement gêné et un regard fuyant. S'il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui fasse une déclaration enflammée en retour, il avait espéré qu'elle ait l'air un peu touchée, quand même. Genre ils commençaient à se voir de temps en temps, à s'écrire régulièrement... c'était pas rien, hein... Elle aurait au moins pu être contente qu'il admette que c'était pas juste pour se payer sa tête ou passer le temps... Une pointe de déception vexée se fit sentir malgré tout. Mais il ne se laissa pas abattre et enchaîna sans rien laisser paraître... Ce qui ne suffit pas à faire revenir la bonne ambiance. Le sourire d'Elinette disparut définitivement quand il laissa entendre que c'était dommage de plus pouvoir faire chier Murphy, comme quand ils étaient petits. Il n'avait pas pensé à mal mais, visiblement, il avait dit quelque chose qu'il fallait pas. Et, sans prévenir, sans qu'il ne s'y attende, une gerbe d'eau atterrit pile à l'endroit où il était, mouillant jusqu'au drap sur lequel il était « assis ».

Oh non non ! Pardon pardon ... je ... je suis désolée !

Et voilà qu'elle était dans tous ses états, maintenant ! Dès qu'ils faisaient un pas en avant, ils en faisaient cinquante en arrière dans la foulée. C'était assez perturbant, en réalité... Mais, bonne pâte, et loin de se démonter pour si peu, Adrian abandonna le lit pour se rapprocher de la jeune femme et posa une main qui se voulait rassurante sur son bras. Enfin... « poser sur » était un bien grand mot, le contact était limité et, au mieux, elle n'aurait une sensation glacée, un frisson qu'il avait toujours supporsé pas très agréable.

Eh, déstresse, c'est rien, je te jure, tout va bien, lui rappela-t-il d'une voix douce et sincère... avant que sa curiosité ne finisse par reprendre le dessus : ...mais qu'est-ce que c'est que...?

Son regard passait d'Elinette à sa paille, sans le moindre jugement, sans la moindre moquerie... juste à la recherche de la pièce du puzzle qui lui manquait.
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Message(#) Sujet: Re: Carabistouilles ⇝ Adrian Carabistouilles ⇝ Adrian EmptyDim 19 Mar - 22:22



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Elinette n'aimait pas se faire remarquer. Elle faisait toujours en sorte de suivre les règles ou, lorsque la majorité ne les suivait pas, d'agir comme la plupart de ses camarades. Elle adorait se fondre dans la masse et se faire oublier de tous. Après avoir été le sujet principal des ragots lorsqu'elle était revenue à Poudlard, après sa convalescence, son penchant pour l'anonymat semblait compréhensible. Malgré tout, Elinette restait une adolescente de quatorze ans. Comme toute personne de cet âge là, l'interdit l'intriguait et ceux qui osaient flirter avec les limites, encore plus. Alors quand elle entendit Adrian lui raconter qu'il était coutumier des retenues lorsqu'il était élève, son coeur s'accéléra. Une lueur d'excitation s'invita dans le regard de la brune qui, comme bien souvent, s'exprima avant de réfléchir. « Wahou, t'as du en faire des trucs ! » Bien qu'elle n'aurait jamais osé faire un pas de travers, Elinette ne pouvait s'empêcher d'être admirative de ceux qui osaient, de ceux qui avaient le cran d'agir comme bon leur semblait en faisant fit des conséquences. Elle était envieuse de ce petit truc que certains avaient naturellement, que d'autres réussissaient à travailler et qu'elle ne posséderait certainement jamais : le charisme.

Malgré cette absence de personnalité franche et éclatante, Elinette était persuadée de s'être attirée les mauvaises humeurs de la soeur d'Adrian. Même si elle n'arrivait pas bien à décrypter les pensées de ses pairs, il aurait vraiment fallu être débile pour ne pas se rendre compte que Murphy avait été contrariée par la présence de la Serdaigle à la fête d'intégration des verts. Pourtant, cette fille avait vraiment l'air super chouette et la description qu'en faisait son frère confirmait l'impression d'Elinette. Elle aurait adoré que cette fille soit son amie mais cela relevait de l'impossible. Déjà que la brune n'était pas fichue d'être amie avec des personnes qui avaient un avis neutre sur sa personne, alors partir directement avec un avis défavorable ... Ces pensées négatives donnèrent soif à Elinette. Comme souvent lorsqu'elle était en proie à une émotion forte, son corps lui rappelait qu'il avait davantage besoin d'eau que celui d'une humaine lambda.

La Serdaigle tenta de boire le plus discrètement possible, à l'aide de son nouveau camelbak. Mais discrétion et Elinette ne rimant pas, l'évidence arriva. Un jet d'eau sortit de la paille et atterrit en plein sur le fantôme. Une tâche mouillée se forma sur le drap et l'eau ruissela sur le corps translucide d'Adrian. Elinette se leva d'un bond, paniquée, et se confondit en excuse. « Est-ce que ... ça t'a mouillé ? » Demanda la brune tandis que son camarade se levait et tentait de la rassurer comme il le pouvait. Il posa une main sur l'épaule de la Serdaigle qui eut l'impression qu'on venait de lui jeter de l'eau glacée : impression qu'elle appréciait en réalité, certainement grâce à sa condition hybride. Par ce contact et les paroles apaisantes du garçon, Elinette se calma doucement. Sa respiration redevint normale et elle put à nouveau regarder Adrian dans les yeux. Evidemment, ce dernier ne tarda pas à la questionner sur la présence de cette paille qui dépassait ostensiblement de la tenue d'Elinette.« J'ai un truc pour boire. » Répondit la brune en prenant une grande inspiration. Elle découvrit légèrement son épaule afin de laisser voir ce qui ressemblait à un mélange entre une bretelle de sac à dos et un petit gilet. « Ca s'appelle un camelbak, c'est une copine qui me l'a fabriqué ... » Elinette recouvrit son épaule sans terder, de peur qu'Adrian ne puisse apercevoir un bout de cicatrice. « J'ai besoin de boire beaucoup pour être bien. » Avoua finalement la brune, en baissant les yeux et se mordant la lèvre. Cette révélation lui faisait l'effet d'un coming-out mais elle avait eu le cran de ne pas fuir, pour une fois. Rien que ça, c'était déjà une victoire. Elinette appréhendait néanmoins la réaction d'Adrian : plus que l'interdit, c'est dans l'inconnu le plus total qu'elle naviguait à présent.

@E. Adrian Leonhart Désolée pour l'attente Aimie
(c) Liliana
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