Un parfum de catastrophe

Gwen & Azrael

Ça c’était passé si vite. Trop vite. Et maintenant, Gwendolyn était assise et ne pouvait plus rien faire. Absolument plus rien faire. Elle ne pouvait qu’observer, et espérer que l’échange ne serait pas désastreux pour la jeune fille. Après plusieurs minutes sans toucher son repas du midi sur la table, clairement quelques choses de louche se passait, n’importe qui autour d’elle pouvait s’en apercevoir. Son plat de pâtes qui avait l’air tout bonnement délicieux refroidissait dans son bol et elle n’écoutait même pas ce qui se passait à la table; n’appliquait que des son qui ne signifiait ni son accord ou son désaccord à ce qu’on lui parlait. Son esprit était concentré sur cette erreur, petite, et dont elle ignorait les conséquences possibles.

Ça s’était passé rapidement dans les toilettes des filles; elle n’avait pas fait attention. Vraiment pas attention. Elle n’avait vraiment pas voulu que cela arrive, non, elle ne voulait aucun mal à cette fille. Et même si c’était le cas, elle aurait planifié un coup précisément, méticuleusement. Là, au lieu de lui offrir le restant de son parfum après que la gamine lui avait dit qu’il sentait bon, elle avait interchangé avec une fiole de potion qu’elle avait faite il y a quelques jours avec l’odeur tant agréable qu’elle portait tous les jours. Les quantités similaires l’avaient bluffé et, elle, elle ne l’avait pas étiqueté car elle sentait toujours la fiole de parfum quand elle le mettait, et donc, le risque était moindre; mais là… Elle avait vu la jeune fille s’asperger de la potion dans le cou sans même le sentir, derrière les oreilles et au poignet alors qu’elle sortait des toilettes. Gwen avait remarqué son erreur après, assise à la table pour le repas alors qu’elle cherchait quelques choses dans son sac; le chatoiement nacré l’avait alarmé.

Qu’arriverait-il à cette gamine ? Les yeux solidement campés sur elle, la blonde essayait de voir si elle se couvrait de furoncle, si elle enflait, si… Et pendant ce temps son repas lui refroidissait, si appétissant soit-il. Elle avait l’impression qu’on lui soufflait dans le cou, comme si c’était un moment intéressant pour dérangée la jeune femme; mais rien ou presque ne l’empêcherait de continuer à regarder. Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Pouvait-elle se dire que la voir dans la grande salle était un bon indice que rien ne lui arriverait ? Pouvait-elle arrêté son esprit dans cet état? Quand on l’appela par son nom, elle ne tourna même pas la tête, ni la première, ni la seconde, ni la troisième fois. En fait, elle n’entendit que la troisième fois et un Hum hum ne sembla guère assez pour son interlocuteur au ton. Elle aurait pu avoir des écouteurs sur la tête comme un moldus que ça aurait donné le même effet; par contre, Az lui n’aimait pas qu’on l’ignore. Car elle reconnaissait sa voix même sans le regarder, pour avoir passé toutes ces années avec lui avant qu’il échoue les BUSES l’an passé. Elle ne l’ignorait pas sciemment, d’ailleurs, il n’était même pas là quand elle s’était assise et avait rempli son bol de manière négligée. Quelques nouilles s’étant perdus en chemin entre le bol de service et son assiette était là pour en témoigner. N'empêche il était là et tout dans son attitude donnait l'impression qu'elle l'ignorait; même si elle était la seule qui savait que ce ne le snobbait pas, du moins pour l'instant.

@Azraël S. MacMillan

Un parfum de catastrophe

Enfin la pause de midi, la première étape avant la grande libération de la journée. Que cette matinée m'a paru durer une éternité, comme la veille, l'avant veille et tous les jours que nous avons passé depuis la rentrée de septembre. J'aurai aimé pouvoir dire que les vacances me manquent, mais ce n'est pas le cas, bien au contraire. Même si les journées ici sont longues et chiantes, ce n'est rien à comparer de mes vacances qui ont été une véritable torture. Certains diront que je l'ai cherché, que si j'avais fait un tant soit peu d'effort, je n'aurai pas redoublé, ayant clairement les capacités et le niveau de passer en sixième année. Mais que voulez-vous, c'était l'occasion de pouvoir me retrouver dans la même classe que ma soeur et ne pas être séparé de ma cousine qui elle, n'avait pas le niveau requis pour passer en sixième année. Bon, elle ne l'avait pas parce qu'on a rien foutu de notre cinquième année et qu'elle n'a malheureusement pas les mêmes capacités et facilités que moi. Elle est loin d'être bête, juste que les études c'est pas son truc, qu'elle n'a pas toujours la même logique que les autres et que je la tire clairement vers le bas. Je le sais, je suis un très mauvais exemple à suivre et un cousin à chier mais ça ne l'empêche pas de m'aimer et ça, ça me va !

Bref, tout ça pour dire que c'est le moment de bouffer et d'oublier, le temps d'une pause bien mérité, qu'on a encore des cours cet après midi. “J'ai tellement la fleeeemme ! Ca ne vous tente pas de sécher les cours cette aprem ? Allez, on va se dorer la pilule au bord du lac ... Profitons encore des beaux jours pendant qu'ils sont là, après ça sera trop tard ...” Répliquais-je à mon duo préféré, espérant toucher une corde sensible chez elles. Autant je sais que je pourrais obtenir gain de cause facilement auprès de ma cousine, autant Isadora sera plus difficile à convaincre. “Parce que d'habitude tu ne l'as pas ?” Me demande-t-elle en esquissant un petit sourire moqueur. Evidemment, elle marque un point, dans le sens où je n'ai jamais envie, mais notez que je n'ai pas spécifiquement dit que j'avais la flemme aujourd'hui ... “C'est en effet mon état d'esprit habituel ... Maaaiiis ... il fait beau aujourd'hui, ce qui est loin d'être toujours le cas, tu en conviendras ma chère Isadora...” Le temps est incertain et changeant dans cette partie du pays, ce qui ne nous change guère puisque nous ne devons pas être si loin d'Inverness que ça. “Allez ... laisse toi tenter par l'aventure. Oublies les cours le temps d'un après midi et viens avec nous. Tu auras largement le temps de rattraper ton retard plus tard ... en plus je suis sûr que tu connais déjà d'avance les notions qu'on va aborder en cours donc tu ne loupes rien !” Il est clair qu'avec ma cousine, nous les connaissons déjà, ayant déjà eu ces mêmes cours l'an dernier, mais Isadora est une jeune fille sérieuse et studieuse et je n'ai aucun doute qu'elle s'est déjà avancé sur pas mal de domaine, pour être sûre d'obtenir les meilleures notes possibles. Et puis même si ce n'était pas le cas, il ne lui faudra pas bien longtemps pour tout assimiler, elle chipote pour rien.

Après quelques minutes de discussion, nous finissons par tous nous mettre d'accord pour sauter les cours de l'après midi. Et c'est satisfait par la tournure que prend la suite de la journée que je laisse traîner mon regard autour de nous. En soit, rien de bien intéressant à l'horizon, mes chers camarades mangent bruyamment en papotant gaiement avec leurs amis ou en relisant leur cours ou des bouquins, mais une personne retient malgré tout mon attention. Gwendoline, une ancienne camarade de classe, se tient là, raide comme la justice, à fixer dans le vide ou en tout cas c'est l'impression que j'ai dans un premier temps. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qui lui arrive et j'en informe mes comparses qui s'en foutent royal, soyons clair sur le sujet. Oui, elle a l'air de bloquer et alors ? si ça se trouve, elle est juste dans ses pensées, elle observe les gens ou elle déprime, qu'importe, est-ce vraiment important ? En soit, non, mais j'aime bien savoir le pourquoi du comment, alors je décide de me lever pour aller voir. Suis-je une fouine ? Totalement mais je l'assume. Quand je m'installe à ses côtés, elle ne réagit absolument pas. Elle n'a pas touché à son assiette et se contente de fixer un point en face d'elle, je décide donc de tenter de suivre son regard et je tombe sur une gamine. “Gwen ?” Lui dis-je, n'obtenant aucune réaction. Je tentais une seconde fois, puis une troisième fois “Youhou Gwen ?” . J'entends un vague grognement de sa part. Elle est toujours des nôtres, c'est toujours ça de pris. Je lui donne un coup de coude pour la faire réagir “Tu sais que c'est mal vu de fixer quelqu'un comme ça ?” Lui dis-je dans un ton amusé, espérant capter enfin son attention. Faut-il que je la secoue pour qu'elle réagisse, c'est quoi son problème ?

@Gwendolyn A. Chastel

Gwen & Azrael

Un parfum de catastrophe

Après un coup de coude dans les côtes, plus de doute, elle ne pouvait pas continuer d’ignorer la personne qui lui adressait la parole. C’était Az, elle le savait, elle l’avait toujours su. Pas qu’elle voulait obligatoirement l’ignorer dans toutes autres circonstances, elle lui aurait accorder toute l’attention qu’il désirait, mais là, elle paniquait un peu à l’intérieur à observer cette gamine assise un peu plus loin. D’ailleurs, elle n’avait aucune idée pourquoi, il l’avait rejointe, car pas de doute, elle avait aussi senti qu’il n’était pas à ces côtés depuis le court moment de lucidité qui lui avait passé par la tête lorsqu’elle avait mis les pâtes devant elle avec autant de talent que si son but premier était allé plutôt d’en mettre le plus possible en sillon entre le bol de service et son couvert. Elle se replia sur le côté, ceignant la douleur en grimaçant, sans pour autant porter son regard sur le redoublant à ces côtés.

Oui. Je sais.

Mais même en le sachant, elle n’allait pas pour autant la lâcher du regard. Elle avait aucune idée des conséquences réelle qu’aurait la potion de sommeil sans rêve une fois appliquer sur la peau de la demoiselle. Elle listait les ingrédients essayant de se souvenir des effets cutanés possible. Veracrasse – Mouche à mélisse – Tentacule de Murlap – Croc de basilic séché – Passiflore séchés. Son cerveau en fusion et même sans trop penser, elle finit par lancer à Az :

Tentacule de Murlap, tu te souviens des effets cutanés ?

C’est toujours très peu clair mais au moins c’est une piste. Et pendant qu’elle laisse son ami y songé un bref instant, elle peut sonder son esprit concernant les réductions de croc de basilic. Ce qui l’inquiète c’est en autre le poison, bien qu’elles soient habituellement très bien nettoyées. N’empêche une fois broyer, c’est à la cuillère ou mélangé qu’elle prélève sa quantité, alors déterminer si ça serait vraiment dangereux ou s’il y a des possibilités qu’il reste un tout petit peu de venin, reste une option qu’elle ne peut oublier.

Tu m’aide, s’il te plait ? Après, j’veux bien te dire ce qui se passe. Et je suis convaincue que tu vas bien te marrer! Je me suis vraiment planté stupidement!

Elle n’avait pas l’air impatiente, juste hyper concentré, voir hypotonisé. Son ton calme, c’était que du vent, à l’intérieur elle était très inquiète des conséquences et n’avait aucune une idée si elle devait la prévenir ou juste… attendre qu’il se passe quelque chose. Pour le moment, c’était l’observation en mode rat de labo, mais rien ne prévoyait qu’elle n’aille pas la voir directement. Elle mordit ses lèvres. Elle avait fait un peu de potion en plus au cas ou Thomas en aurait voulu plus rapidement après le décès de Michaela, l’avait traîné dans son sac et voilà le résultat. Au final, elle aurait dû tout lui envoyer, ça lui aurait éviter des ennuis. D’autant qu’il lui avait répondit qu’il ne sentait pas le besoin d’en prendre. Si la situation virait au cauchemar ça serait elle qui en ferait des cauchemars cette nuit, dommage que cette dernière dose ait servi de placebo odorant. D’ailleurs, c’était de lui avoir fait beaucoup confiance de l’avoir appliqué aussitôt remis; comme quoi elle n’avait pas l’air d’une barjo avec des plans machiavéliques. Après, si la situation virait au vinaigre… on la verrait comme celle qui avait envoyé une gamine à l’infirmerie sans même avoir eu une raison pour s’en prendre à elle. Génial. Fini le statut de gentil et agréable Gwen! Elle prévoyait beaucoup trop loin, et soupira pour se recentrer afin de retrouver l’information bien enfoui dans son cerveau pour le second ingrédient de sa courte liste.

@Azraël S. MacMillan

Un parfum de catastrophe

Ma soeur et ma cousine me regardent, un peu étonnées. Je suis sûre qu'elles se demandent ce que je fais encore, que je devrais arrêter mes conneries, laisser Gwen tranquille et que je devrais venir les rejoindre. Et je sais qu'au fond elles ont raison, que je me fais tout un scénario pour quedal, que Gwen est juste un peu ailleurs aujourd'hui, pour X ou Y raison, que ça la regarde et que je l'emmerde à venir m'imposer comme ça à elle. Je sais qu'elles ont raison et pourtant me voilà quand même, aux côtés de ma camarade de maison, à tenter d'obtenir son attention. Et tant qu'elle ne me l'offrira pas, il est hors de question que je m'en aille. Battre en retraite face à tant d'indifférence ? C'est tellement mal me connaître. Je déteste qu'on m'ignore, ça crée en moi une profonde envie de faire chier mon monde. C'est comme ça, c'est plus fort que moi. Et là, entre l'air absent de Gwen, sa non réaction à mes appels et son regard fixé sur une gamine, ça en est trop, il faut que je sache ce qu'il se passe. Un amour naissant ? Un plan machiavélique pour se débarrasser de cette première année ? Un problème de coeur ? Ce n'est certainement rien de tout ça, juste un pur hasard qu'elle fixe cette personne spécifiquement, ne la voyant même pas vraiment, mais qu'importe, j'obtiendrai gain de cause, j'obtiendrai son attention et je repartirai victorieux, avec mes réponses et son attention.

Elle finit enfin par réagir après que je lui ai asséné un coup de coude dans les côtes. Rien d'extrêmement violent, juste suffisant pour la faire décrocher. En plus de son attention, j'obtiens même une réponse, elle sait que c'est mal de fixer quelqu'un. “Un coup de coeur ?” Répliquais-je en plaisantant. Si c'est le cas, va falloir être délicat pour lui expliquer que c'est mal et ... la délicatesse, ce n'est pas mon fort, sorry ! Mais je n'ai pas le temps d'enchainer qu'elle me demande les effets cutanés de la tentacule de Murlap et là, j'avoue elle me laisse sans voie. “Qu...quoi ?” Repris-je un peu paumé. Qu'est-ce qu'elle raconte ? Pourquoi elle veut savoir ça ? “Qu'est-ce ... hein quoi ? Pourquoi tu veux savoir ça ?” Je ne cache pas mon trouble et ce pour une bonne raison, son interrogation sort de nulle part. Pourquoi elle veut savoir ça ? C'est pour un devoir ? Un cours ? Une expérience ? C'est quoi l'idée en fait et quel est le rapport avec la gamine ? J'imagine aucun, ce qui signifie qu'elle ne la regardait certainement pas vraiment, qu'elle était juste perdue dans ses pensées, fixant un point au hasard et ce point étant cette gamine. Enfin j'imagine.

Quand Gwen reprend la parole, elle continue de me perdre. Elle veut que je l'aide, me promettant de me dire ensuite ce qu'il se passe, soit disant que ça me fera marrer mais visiblement c'est en rapport à un foirage de sa part. Je ne vais pas vous cacher que je ne comprends pas grand chose à son histoire. “Mais tu veux que je t'aide pour quoi au juste ?” Son ton était calme, mais ses propos n'avaient que peu de sens sans contexte pour les expliquer. Je suppose donc qu'elle doit parler d'un devoir ou un truc du genre. Mais était-ce si grave de s'être foirée ? Et en quoi ça allait me faire marrer ? Je m'en tamponne qu'elle se soit plantée à un devoir. Je ne veux pas être méchant, mais sa réussite ou ses échecs m'indiffèrent un peu. Je ne lui veux rien de mal mais je ne pense pas à elle en général, bien trop égoïste pour ça, il faut bien l'avouer. “Qu'est-ce que tu as fait pour te planter ?” . Je veux connaître les détails avant de décider si je l'aide ou non. Parce que là, je n'ai pas prévu de chercher profondément dans ma mémoire quoi que ce soit, à la base j'ai fini ma journée de corvée, voulant profiter de mon après-midi avec ma cousine et ma soeur.

@Gwendolyn A. Chastel

Gwen & Azrael

Un parfum de catastrophe

S'il y avait bien quelque chose que Gwen et Az avaient de commun étaient leur curiosité. C’était bien quand cela visait autrui mais quand ça l’impliquait que Gwendoly, de nature plus secrète, doive donner plus ample détail à son homonyme masculin, les choses se corsaient un peu dans sa tête. Elle avait besoin de cette information, simplement parce qu’elle voulait l’occuper mais aussi car elle avait beaucoup de chose en tête à trier. Si son plan avait un tant soit peu fonctionné, elle n’aurait pas été de nouveau à devoir lui expliquer pourquoi il devait lui donner les détails des tentacules de murlap. Ce n’était ni un intéro surprise, mais clairement un outil de première nécessité ou du moins afin de l’aider à prévoir les catastrophes envisageables. Mais pour le moment, le serpentard était plus convaincue qu’elle avait un œil sur quelqu’un, comme si elle avait l’habitude de dévisager ces crush. Si personne n’avaient su l’an passé pour les garçons qu’elle fréquentait, ça n’allait pas arriver cette année non plus. Dévisager un coup de cœur était clairement exclus.

Vraiment pas. Parce que je dois songer à tous les autres qui composant et t’avoir sur le coup, m’aiderait bien.

Az toujours bien perdu et si elle n’était pas si concentrée à observer la gamine aurait pu même comprendre qu’il ne comprenait pas ou elle s’en allait avec ces questions. Elle restait nébuleuse, signifiant qu’elle lui dirait bien par la suite et qu’il pourrait bien rire d’elle après, tout en sachant qu’elle n’en serait pas choquée, ça serait milles fois mérité. Mais ce n’était guère assez pour le motivé à trouver la réponse à la seule question qu’elle lui avait posé. Elle passe sa main à son front, séparant deux doigts de l’ensemble son index au front et son pouce sur la joue d’un air agacé. Pour le moment, il ne se passe rien; et c’est vraiment bien comme cela! Êtes-ce que la situation est bénigne et s’en fait-elle pour un rien ? Elle trouve qu’il est encore tôt pour le dire en revanche ce qu’elle peut faire s’est d’expliquer un peu plus ce qui se passe à Azrael pour l’encourager à la soutenir, pour une fois. Pour autant que le jeune homme s’y décide.

À m’aider à me souvenir des effets cutanés de certains ingrédients d’une potion que j’ai fait. La gamine, j’lui ait donné ce que je pensais être un restant de parfum mais je viens de me rendre compte qu’elle s’est aspergé partout le restant de potion de sommeil sans rêve que j’avais préparé pour Thomas la semaine passée.

C’était assez clair, là ? Assez pour qu’il l’aide un peu ? Passiflore séchée, zéro conséquence cutanée. Croc de basilic séché, indéterminé. Maintenant, elle cherchait les détails dans sa tête des Mouche à mélisse tout en ne lâchant toujours par la gamine d’un œil, quand celle-ci se pencha pour ramasser quelque chose tomber en dessous de la table, Gwen s’étira et posa la main au cœur très anxieuse avant de souffler lorsque sa tête se remit droite et qu’elle continua à discuter avec ces compagnons de gauche et de droite en souriant. Elle allait lui faire une syncope! Elle préférait ne rien lui dire après tout, il était possible qu’il n’arrive rien. Cela faisait déjà un moment qu’elle l’avait sur la peau sans incidence, non ? Mais s’en prendre à une gamine sans raison n’était pas du genre à la Serpentard qui était de nature plus bienveillante. Si certains de ces comparses ne la comprenaient pas ce n’était pas vraiment un problème habituellement elle n’avait jamais eu besoin qu’il lui apporte son soutien pour être sur d’elle-même; mais n’empêche que pour une fois Az pourrait bien l’aider, elle ne demandait que très peu, songeait-elle.

@Azraël S. MacMillan

Un parfum de catastrophe

On n'est clairement pas sur le même délire à cet instant. Moi je parle d'un coup de coeur de façon amusé, elle me demande les effets cutanés de la tentatule de Murlap. Clairement on n'est pas sur la même longueur d'onde et si de prime abord je suis presque déçu de ne pas être aux prémices d'un nouveau scandale à Poudlard, elle titille malgré tout ma curiosité. Pourquoi elle veut savoir ça ? Est-ce que ça a un rapport avec cette pauvre gamine qu'elle ne cesse de fixer ou ce n'est que le pur fruit du hasard si son regard reste scotché sur elle ? J'ai encore trop de questions et si peu de réponse en retour, j'aime moyennement ça et en même temps j'adore. Je n'aime pas dans le sens où je déteste naviguer dans le noir mais en même temps c'est follement passionnant, ça n'augure qu'une nouvelle histoire amusante en perspective, non ? J'aime en tout cas à le croire, c'est certainement dû au fait que je me fais chier en ce moment, je vous l'accorde. “Dommage ... et je ne comprends rien à ce que tu racontes !” Répliquais-je sans perdre mon sourire amusé, me contentant d'attraper un verre qui traine autour de nous pour me servir un peu de jus de citrouille. Je pourrais m'empresser de lui répondre, bien entendu, mais en ai-je vraiment envie ? Pas sans plus d'explication en tout cas !

Du coin de l'oeil, je vois ma soeur et ma cousine commencer à remuer. Je tourne donc mon regard vers elle et quand elles finissent par se retourner vers moi, je leur fait un signe de la tête pour leur demander ce qu'elles faisaient. Elles me répondent d'un geste qu'elles s'en vont et ma soeur me montre des livres, me faisant ainsi comprendre que je pourrais les retrouver à la bibliothèque quand j'aurai fini de faire joujou. J'esquisse un nouveau sourire amusé et leur lance un clin d'oeil avant de reporter mon attention sur Gwen. Cette dernière profite même de l'instant pour m'en dire plus et je ne peux m'empêcher d'éclater littéralement de rire. Non mais elle est sérieuse là ? Je ne m'y attendais pas du tout ! “T'es sérieuse là ?” Répliquais-je amusé, peu conscient de la potentielle gravité de la situation. “Allez ... tu ne l'aurais pas fait exprès ? Tu peux me le dire à moi ...” Est-ce que je serais muet comme une tombe si elle me l'avouait ? Bien sûr que non. Je ne suis absolument pas bon pour garder un secret, on ne va pas se mentir et je pense qu'elle en est bien conscient. Clairement, je ne suis pas la personne la plus fiable qu'elle puisse connaître. Ce n'est même pas que j'ai un mauvais fond, juste que je prends un peu trop les choses à la plaisanterie. En toute franchise, je ne serais même pas étonné qu'elle l'est fait exprès, en guise d'expérience et j'avoue que je ne trouverai même pas ça choquant. Après tout, si tu n'expérimentes rien, comment tu peux comprendre réellement comment les choses fonctionnent ? Et c'est en expérimentant de nouvelles choses qu'on fait avancer les choses, qu'on évolue. Alors oui, parfois c'est assez immoral sur le principe, mais si c'est pour le bien commun, n'est-ce pas pardonnable ?

Franchement, je commence à me dire que j'ai eu du flair de venir la voir. J'aurai pu faire comme ma soeur et ma cousine et passer au dessus de tout ça et j'aurai loupé une bonne poilade. J'ai hâte de voir où est-ce que cela nous mène. Je tourne mon regard vers la gamine et c'est la toute première fois que je la regarde vraiment. Je ne la connais absolument pas mais elle m'a l'air de se porter comme un charme. Pas d'éruption cutanée, pas de changement de couleur, pas de vomissement en perspective, elle à l'air d'aller bien. Je cherche dans ma mémoire les effets de l'ingrédient qu'elle m'a demandé et seule une chose me revient. “La seule chose dont je me souvienne c'est de la pilosité au niveau des oreilles, si j'dis pas de conneries. Mais ses oreilles ont l'air normales donc ...” Ce qui est bien dommage d'ailleurs, ça aurait pu être fun de la voir soudainement avoir des poils aux oreilles, elle n'aurait rien compris et ça aurait été encore plus drôle. “Tu comptes faire quoi s'il se passe un truc anormal ? ... Tu vas te dénoncer ?” . Perso, si ça avait été moi, vous pouvez être sûr que je me garderai bien de faire quoi que ce soit. J'observerai les conséquences de mes conneries sans rien dire à personne. Chacun sa merde ...

@Gwendolyn A. Chastel

Gwen & Azrael

Un parfum de catastrophe

Tout se passait relativement bien, en théorie. Après avoir pris le temps d’exposer à Az, la situation, il sembla douter que c’était un accident. Elle leva les yeux au ciel sans pour autant quitter l’angle lui permettant de s’assurer de bien regarder la gamine. Non seulement, elle n’avait pas fait exprès mais dans le cas où ça aurait été délibéré, elle l’aurait fait sur quelqu’un qu’elle connaissait plutôt que se lancer à utiliser une 1ère année comme rat de laboratoire.

Plus que sûr.

C’était certes moins marrant, mais c’était néanmoins la vérité. Elle n’était pas du genre à mentir sur ce genre de détails d’autant qu’elle était assez affolée d’attirer des ennuis à une gamine qu’elle ne connaissait même pas. À quoi bon faire des tests sur quelqu’un de cent pour cent innocent. Vision plutôt quelqu’un qui le mérite, non ? Surtout en sachant qu’il y aurait quelque chose d’amusant à prévoir. Mais là, elle partait à décortiquer dans sa tête les effets secondaires pour prévoir la suite des choses. Si ça avait été un tant soit peu prévu, elle aurait déjà sous la main une liste de symptôme potentiel près à être observer et annoter. Il finit par lui signaler une info qu’elle n’arrivait pas à se souvenir et hocha la tête pour l’ajouter à la liste qu’elle avait mis en place dans sa tête.

Me dénoncer…

Ça sonnait tellement étrange et dans sa bouche l’énoncé sonna pensif. Après tout, ce n’est pas comme si elle avait voulu que ça arrive. C’était un accident. À quoi bon se dénoncer si au final il n’y avait guère eu d’intention. Est-ce que ça effaçait néanmoins sa responsabilité ? Pas vraiment. Rationnellement parlant, elle n’aurait juste pas le choix d’indiquer à l’infirmière ce qui se passait, pour aider la petite. Mais rien ne lui obligeait à ce qu’elle intervienne directement. De plus, l’incident lui permettait d’observer quelque chose qu’elle n’avait pas vraiment vu en cours et la curiosité tirait aussi parmi les émotions diverses qui l’envahissait.

Attendons de voir se qui se passe avant… s’il se passe quelque chose.

Juste un instant avant, elle avait été certaine qu’elle avait fini tête sous la table, tombé sous un sommeil brutal. Ces appréhensions étaient présente, bien présente. Mais la petite brunette avait relevé la tête toute souriante à discuter avec son voisin et Gwendolyn qui avait retenu son souffle semblait tranquillement reprendre un peu une humeur joyeuse. Elle baissa son regard un instant pour regarder son assiette et constater qu’elle en avait mis partout. Malaisée, elle releva la tête vers Azrael sans pour autant toucher à son plat de nouille.

J’espère juste honnêtement qu’il ne se passe rien, et de n’avoir rien à faire. Mais… je suis pas dupe, c’est une potion et non un flacon d’eau de rose…

Elle haussa les épaules, à demi-optimiste en souriant à son camarade redoublant comme elle avait l’habitude de le faire depuis toutes les années qu’ils se connaissaient. Puis elle replongea à son observation avec beaucoup de difficulté à noter ce qui pouvait bien se passer avec des oreilles. À cette distance, ça serait assez compliqué à moins que les poils soient bleu fluo, que quelqu’un semble lui signifier qu’il y avait un problème ou qu’elle ne se rapproche des deux Serpentard attablés. Mais au loin, il se passait bien quelque chose même si c’était très embryonnaire pour eux deux.

Toujours normal les oreilles, selon toi ? J’vois vraiment pas bien…

Car juste quelques instants, un élève venait de prendre place devant la gamine. Avec un éclat de rire bien distinct, Gwendolyn ne sut jamais si c’était un problème avec la fillette ou juste une bonne blague, d’autant que dans son angle de vue, très dur de capter ce qui se passait avec le petit costaud qui lui bloquait maintenant à demi la vue. Elle étira le cou, un peu à gauche et finit à demi dans son élan à coller Az afin de mieux voir. Elle sourit désoler avant de reprendre son espace.

C’est moi ou il se passe quelque chose ?

Il ne lui restait plus qu'à piquer une bouchée de pâtes, au point où elle était.

@Azraël S. MacMillan

Un parfum de catastrophe

Dommage ! Encore que ... je n'arrive pas à savoir ce qui serait le plus amusant, qu'elle l'est fait exprès, se servant de cette gamine comme cobaye sans le lui dire ou alors que ce soit purement accidentel ? Difficile à dire, mais je crois qu'à bien y réfléchir, je trouve ça plus amusant que ce ne soit qu'un pur accident, c'est fun de la voir flipper en toute honnêteté. Et puis ce n'est pas comme si cette gamine risquait de mourir ... si ? Visiblement, de ce que je comprends de cette histoire, dans le pire des cas, elle va avoir des poils qui vont lui pousser dans les oreilles, c'est humiliant pour elle, certes, mais c'est pas mortel ! Ca forge le caractère une petite humiliation publique et d'ici 15 jours, 3 semaines, tout le monde aura oublié, passant à un autre scandale. Et puis même si elle se traîne une sale réputation durant toute sa scolarité ... elle n'aura qu'à faire en sorte de la faire oublier, ce n'est pas la mer à boire. Moi je fais de la merde H24 et je l'assume entièrement et ça passe crème, qu'elle en prenne de la graine ! ... Oui bon, ce n'est pas pareil dans le sens ou nos cas ne sont pas similaire. Elle subit la bourde de quelqu'un et n'a rien demandé, alors que moi c'est totalement volontaire ... ce n'est qu'un détail, rien de plus !

“Ah ? ... Dommage !” Répliquais-je en haussant les épaules, prenant un air presque déçu. Bon, de toute façon, volontaire ou non, ça ne change pas le problème qu'elle a sur les bras. Que compte-t-elle faire au juste ? Se contenter juste de regarder ? Intervenir si jamais quelque chose se passe ? Se dénoncer ? Elle a l'air de réfléchir à cette option mais d'un air assez distant, presque étonnée. “Tu comptes passer ta journée à l'observer ?” Non parce que si c'est son plan, ça risque d'être compliqué. On est durant la pause de midi, qu'elle gâche déjà à ne pas la lâcher du regard, mais ensuite tout le monde va repartir en cours, elle compte faire quoi ? Aller en cours avec elle ? Niveau discrétion on repassera. L'attendre à la fin de ses cours pour faire un check-up régulier ? C'est quoi l'idée au juste ? “Tu crois pas que s'il devait y avoir des effets indésirables, ils se seraient déjà produits ?” En plus si ça se trouve, elle s'est chié sur la conception de sa potion, la rendant totalement inutile et inefficace.

Et voilà qu'un petit malin venait de se poser juste devant nous, nous bloquant à moitié la vue sur la fillette. Personnellement, je m'en foutais, je ne jetais que de rare coups d'oeil à la fille, c'est trop long à mon goût. Personnellement, je ne compte pas regarder cette fille durant toute l'heure du repas. La situation était amusante mais un peu longuette. Ils arrivent quand les effets secondaires ? Elle me demande si je vois quelque chose de différent sur ses oreilles mais clairement, vu la distance où nous étions d'elle, difficile de dire. Je hausse les épaules, incertain ! “Heu ... j'en sais rien ... Non ... 'fin j'crois pas ... t'sais, j'vois pas plus que toi de là !” Les yeux braqués sur la gamine, je sens soudain Gwen se coller à moi et surpris, je recule légèrement en me tournant vers elle. Elle m'offre un sourire désolée avant de revenir à sa place. Sa question me fait me marrer “Entre nous ... ou pour elle ?” . Répliquais-je amusé, pas sérieux pour une noise. Non pas que je pensais vraiment qu'il se passait quelque chose entre Gwen et moi, mais vu sa façon de se coller à moi, j'ai vu là l'occasion de la chambrer un peu, pour le fun. Revenant au sujet initial, je me penche sur la gauche pour tenter de voir quelque chose, mais en vain. Je finis donc par me lever “Le plus simple c'est d'aller voir, non ?”

@Gwendolyn A. Chastel

Gwen & Azrael

Un parfum de catastrophe

Voilà qui était une question épineuse. Comptait-elle la suivre toute la journée pour savoir si elle avait des poils aux oreilles. Au fond, elle était consciente qu’à partir du moment ou la gamine sortirait de la Grande Salle, elle la perdrait de vue et devrait-elle aussi se concentrer sur d’autre chose plus importante. Mais pour l’heure rien ne l’empêchait de la surveiller même à cette distance, délaissant son repas du midi comme potentiel conséquence. Plus Az posait des questions, plus Gwen s’en posait aussi, répondant mutiquement à ces propres réflexions pour une fois.

Non. J’peux pas. J’ai Sortilège cet après-midi après le repas.

Et il était hors de question qu’elle rate un cours pour surveiller sa potentiel bourde. Il avait peut-être raison, ça aurait déjà dû se produire, non ? Après tout, généralement les effets des potions ne prenaient guère de temps avant de se manifester. Peut-être s’en faisait-elle pour rien depuis maintenant un petit moment ? Ou était-ce simplement son homologue masculin qui était déjà lassé de la situation ? Dur à dire à ce stade tellement à ce niveau ils étaient différents. Elle tenait généralement beaucoup plus longtemps que lui pour obtenir ou surveiller quelques choses – disons jusqu’à ce que la réalité ne lui permette plus et qu’elle renationalise. Était-elle déjà rendu là ? Pas encore, alors qu’elle s’écartait de côté pour voir d’un nouvel angle alors qu’un gamin venait de se placer pile devant la fillette. Elle heurta délicatement le Serpentard, échangea un regard ainsi qu’un sourire maladroit d’être rentré dans sa bulle sans cérémonie. La question qu’il lança l’amusa et dédramatisa tranquillement un peu la pression qu’elle se donnait à garder le focus.

Entre nous, voyons. J’attends que tu m’invite au bal de Noel depuis des lustres.

Elle rit avant de reprendre sa position et consciente d’avoir lancé quelques choses de particulièrement hors sujet, baissa la tête pour surveiller Az avant de poursuivre avec :

Je blague, voyons! Pour elle.

À sa grande consternation, le gamin au loin se pencha vers la table, offrant une visuelle sur la jeune fille qui était maintenant penché vers une jeune fille à sa droite, n’offrant que très peu de visuel sur ces oreilles. En plus, s’ils avaient eu la chance de l’observer plus tôt les cheveux attachés maintenant ces cheveux pendaient de chaque côté de son visage. Suspect.

Oui. Mais ça serait comme assumer illico ma responsabilité sur quelque chose, alors qu’il y a peut-être rien.

Mais ce comportement était suspect. Ces cheveux détachés étaient peut-être le signe qu’elle cherchait ou pas. Elle piqua à l’aveugle dans son assiette pour une bouché de nouille et n’en retira qu’une seule en tourbillon qui pendait mollement sur l’ustensile. C’était mieux que rien. Elle ne voulait pas vraiment regarder ce qu’elle faisait tant que la question n’était pas résolue. Peut-être devrait-elle allé la voir ? Ça serait tellement plus simple… Cherchait-elle la simplicité ou l’anonymat à ce point ? Elle n’était pas vraiment certaines. Habituellement, elle allait à la source pour s’informer; mais ça n’impliquait jamais qu’elle eut fait une gaffe au passage. Pourquoi arrivait-elle à se bouger quand ça impliquait les autres et pas quand c’était elle la principale intéressée – coupable – au choix. Ce n’était pas vraiment une question de confiance en elle néanmoins; elle saurait se tirer de ce mauvais pas; pour autant qu’on la cible.

Ces cheveux, elle les a défait, je crois..

La gamine semblait vouloir se lever de table ou du moins rassembler ces effets. C'était compliqué avec celui devant elle. Elle voyait qu'à demi.

@Azraël S. MacMillan

Un parfum de catastrophe

Encore une fois, j'ignore ce qui me fais le plus marrer, la situation dans laquelle se trouve Gwen ou ses réactions. Comme toujours, elle se montre si sérieuse face à mes questions amusées. J'aurai été tenter de vous dire qu'évidemment je ne m'attendais pas à ce qu'elle me réponde qu'elle allait suivre cette gamine toute l'après-midi, mais pour être totalement honnête, à bien y réfléchir, je me dis qu'elle aurait pu en être capable ! Fort heureusement pour tout le monde, elle a sortilèges et il est tout bonnement impensable pour elle de sécher les cours. On est si différents tous les deux, là où je prends plaisir à inventer mille et une excuses pour ne pas me rendre en cours, elle n'envisage pas une seule seconde de ne pas aller aux siens et serait même capable de se rendre à ceux des autres durant ses heures d'études, rien que pour apprendre encore et toujours. J'esquisse un sourire, plus amusé que jamais. “Tu me vends du rêve meuf avec ton sérieux !” Surtout qu'en plus, selon moi, s'il y avait dû y avoir des effets secondes, je me dis qu'ils se seraient déjà produits, en général ça ne met pas vingt ans à arriver, c'est souvent assez rapide. Après, est-ce mon impatience naturelle qui parle ? Peut-être un peu, mais honnêtement, pas que, il n'est pas rare que des élèves se loupent avec leurs potions et croyez moi, il ne faut jamais attendre bien longtemps avant que tout le monde s'en rende compte. Mais bon, j'ai l'impression que je pourrais lui dire ce que je veux, elle ne m'écouterait pas.

C'est en parti pour ça que je ne lui suis pas d'une grande aide, ça et aussi parce que la situation me fais beaucoup trop rire pour que j'ai envie que ça s'arrête si vite. Franchement, les jours se suivent et se ressemblent ici et ça devient vite ennuyeux, alors quand une situation comme celle-ci apparaît, croyez bien que j'en profite. Surtout que bon, clairement il n'y a pas mort d'homme, au pire des cas, la gamine se retrouve avec quelques poils aux oreilles, rien de bien dramatique. Un rapide détour à l'infirmerie au courant de la journée et c'est réglé. Sa vie n'est pas en jeu, elle ne va pas cracher du sang ou quoi que ce soit de ce genre, donc oui, j'estime que j'ai le droit de rire de la situation en toute quiétude, sans ressentir la moindre culpabilité... Je laisse ça à Gwen, elle a l'air d'adorer. “Le bal de Noël ?! J'te manque au point de déjà rêver d'y aller à mon bras ... c'est mignon !” Répliquais-je amusé, ne prenant pas la situation au sérieux, ce qui était certainement la meilleure réaction à avoir. Au moins Gwen n'a pas perdu son humour, c'est toujours ça de pris. Y-a-t-il une once de vérité derrière cette plaisanterie ? Sincèrement je n'en sais rien et je m'en fous, le bal est dans de longues semaines, je ne sais déjà pas ce que je vais faire demain, alors pensez-vous, savoir avec qui j'ai envie d'aller au bal, c'est trop me demander. Elle reprend légèrement de son sérieux pour orienter de nouveau la discussion sur notre petite victime et je tourne mon regard de nouveau vers elle, sans comprendre pourquoi elle dit ça. “J'vois rien de flagrant...” Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle pensait qu'il se passait quelque chose mais bon, je ne suis pas vraiment attentif pour être honnête. Moi tant qu'un troisième oeil ne lui pousse pas au milieu du front, je pense que je suis sûr que je ne verrais pas de changement particulier chez cette gamine.

J'étais prêt perso à aller voir cette gamine pour éclaircir une bonne fois pour toute la situation. Est-ce qu'elle a des poils qui poussent sur les oreilles ou non ? Mais Gwen n'était pas motivée par cette idée, préférant s'agiter sur son banc, à tenter de voir par tous les moyens s'il y avait un truc chelou chez cette gamine ou non. Je m'assoie donc de nouveau, soupirant légèrement, ça va être long cette histoire à force. C'était drôle au début mais soit la meuf nous crache une boule de poils, soit je vais finir par me barrer. “Ben du coup s'il n'y a rien, il n'y aura pas de responsabilité à assumer ...” Tout ça pour dire que je ne voyais pas où était le problème, mais soit. Maintenant Gwen bloquait sur le fait que la gamine venait de détacher ses cheveux. Je me fige quelques secondes avant de me tourner vers ma comparse, elle est sérieuse là ? “T'es sérieuse ? Tu flippes parce qu'elle vient de se détacher les cheveux ? ” On va se le dire, je ne m'attache pas les cheveux, mais j'ai une soeur et une cousine qui ont tendance à le faire souvent et croyez moi, elles sont constamment en train de les attacher et de les détacher. Elles passent leur journée à changer de coiffure pour un oui ou pour un non. Un coup elles se les attaches pour se concentrer ou ne pas avoir les cheveux dans les yeux en faisant de la botanique, puis elles se les détachent parce qu'elles se préfèrent les cheveux détacher, pour les rattacher derrière pour X autre raison. Au rythme où elle va, elle va rapidement tourner parano “T'es consciente que vous êtes tout le temps en train de vous toucher les cheveux. Vous vous les attachés et détachés tellement de fois dans une journée que ça en devient un toc j'vous jure. C'pas une preuve, juste une coïncidence” Après je ne dis pas que ça ne veut rien dire du tout, si ça se trouve il se passe vraiment un truc, mais la gamine n'aurait pas eu une réaction plus ... intense ? Genre crier ? Paniquer ? Demander à ses copines si elle a pas un truc étrange sur ses oreilles ?

@Gwendolyn A. Chastel

Gwen & Azrael

Un parfum de catastrophe

Cherchait-elle n’importe quelles excuses ou était-ce littéralement de la paranoïa ? La marge était rendue tellement mince et les pâtes de Gwen tellement froide que toutes ces réponses pouvaient être possible. Quand elle remarqua qu’elle détachait ces cheveux et avait dit tout haut ses spéculations, Az avait eu l’air de dire qu’elle était devenue dingue. Était-ce le cas ? Elle tourna le visage vers le jeune homme un bref instant, interdite, avant de se rendre compte qu’elle en faisait vraiment des tonnes et se mettre à pouffer doucement de rire.

J’aimerais dire que tu as tords mais…

Mais quoi ? Il avait raison. Elle ne pouvait même pas dire le contraire. C’était idiot, elle en faisait des masses, l’obligeant presque à ne pas aller voir la gamine pour se soustraire à leur observation et en plus, elle commençait de plus en plus à percevoir les signes de son ventre grogner, qui lui n’avaient pas l’air particulièrement heureux que ces pâtes soient laissées à attendre dans son bol.

…mais bon.

Quand son regard se tourna à nouveau c’était vers son assiette et les quelques pâtes en cavales sur la nappe qu’elle avait malencontreusement échappés lorsqu’elle s’était servie. Elle prit la serviette de table et les ramassa rapidement. Il était quand même hors de question qu’elle les mange vu qu’il avait traîné sur la table. Pas qu’elle ne faisait pas confiance aux elfes pour tout nettoyé mais parce que selon ces habitudes, ça n’allait tout simplement pas de soi. La voyez-vous piquez le pauvre rotini couvert de sauce de sa fourchette sur la table et les fourrer dans sa bouche ? Non. Alors ça n’arriverait tout simplement pas. Par contre, elle n’allait pas juste faire comme si elle n’avait pas mis le chao autour de son assiette. Quand l’opération fût terminée, elle releva la tête, interdite puis s’exclama à son co-équipier d’observation.

Elle est où ?

Se rendant soudainement compte que la gamine avait filé de l’endroit ou elle était précédemment. Regard circulaire rapide. Non, elle n’y était plus. À moins qu’elle ait encore fait un tour sous la table. Décidément, elle avait eu bien raison de ne pas regarder ailleurs pendant toutes ces précédentes minutes. Là, elle avait l’impression d’être un pêcheur qui avait loupé sa prise et qui ressortait son hameçon avec incompréhension et stupéfaction. Mais quand elle tourna la tête, il lui sembla que le Serpentard était absorbé par tout autre chose que par celle qu’ils suivaient depuis plusieurs dizaines de minutes déjà. Clairement le sujet ne devait plus autant intéresser ou tout simplement qu’il avait abandonner la question. C’était toujours un peu cela avec Azrael on n’était jamais trop sur si on pouvait s’y fier ou pas. Alors pour une invitation au bal comme à la blague tel qu’elle l’avait lancé un peu plus tôt, on pouvait autant dire qu’il était presque sûr qu’il se dérobe quelques minutes avant pour faire tout autre chose qui lui aurait semblé pour amusant ou moins forçant. Voilà plus de piste. Qu’elle, son bol de pâte froide et Azrael dans les étoiles! Elle succomba à manger clairement convaincue que c’était la meilleure chose à faire et en se disant qu’elle finirait bien par élucider le mystère plus tard, à moins qu’elle ne la retrouve des yeux entre deux bouchées.

Qu’est-ce que j’ai raté et qui est plus intéressant qu’une gamine qui a des poils bleu néon qui lui sort des oreilles ?

On pouvait dire par contre que si lui avait vu quelques chose, elle voulait bien le savoir. On pouvait compter sur elle pour se tenir informer.

@Azraël S. MacMillan

Un parfum de catastrophe

Evidemment que j'ai raison, qui en douterait ? Cette pauvre gamine à l'air de passer une pause de midi somme toute assez normal et il n'y a rien d'inhabituel à ce qu'elle se détache les cheveux, fin de l'histoire. Il n'y a pas eu de cri, de pleur, de rire, de vent de panique, rien qu'une discussion entre amies. Là où la situation était amusante au début, elle commence à devenir un peu rébarbatif. Oui, Gwen c'est plantée en donnant le mauvais flacon. Oui, ça aurait pu avoir des conséquences sur cette gamine, mais rien de désastreux ou dangereux, mais disons un peu fâcheux pour elle, mais un tour à l'infirmerie aurait pu rapidement réglé son problème. Mais voilà, il ne se passe rien et Gwen va peut-être devoir se faire une raison, elle a potentiellement chié sa potion et c'est peut-être pas un mal qu'elle l'est refilé par mégarde à cette fille plutôt qu'à son cousin ... ou son frère ... ou je-ne-sais-plus trop à qui. C'est de l'ordre du détail de toute façon ! Gwen finit par détourner son regard du non-spectacle et je fais de même. Je la vois commencer à ramasser le bazar qu'elle a foutu sur la table et en attendant, je laisse divaguer mon regard sur le reste des élèves présents encore dans la grande salle. L'agitation habituelle commence lentement à prendre fin, l'heure avance et bientôt tout le monde quittera la Grande Salle pour rejoindre ses activités de l'après-midi. D'ailleurs je me demande ce que font ma soeur et ma cousine et je mets quelques secondes avant de me souvenir que ma très chère Isadora m'avait montré ses livres, me signifiant ainsi qu'elles m'attendaient à la Bibliothèque. Je secoue la tête lentement pour moi-même quand la voix de Gwen me sort lentement de ma rêverie... “Hein?!”

Je mets quelques secondes pour me reconnecter avec la réalité. Ma mémoire étant ce qu'elle est, je dois toujours fournir un effort pour me souvenir des choses. Je ne pense pas que ce soit réellement ma mémoire qui est en faute, je suis capable d'avoir une bonne mémoire quand je le veux, c'est plutôt ma capacité d'attention qui est en cause. Je crois que je me fous un peu trop de tout pour mon propre bien, c'est en tout cas ce que me reproche s'en cesse ma famille. Je tourne mon regard vers ma camarade qui me demande ce qu'elle a raté. A mon grand désespoir, rien. Pas de poils néons, pas d'attaques terroriste, pas de scandale, d'esclandre ou de bagarre, rien qui pourrait nous sortir de notre train train quotidien, à mon grand désespoir ! “Rien ... Poudlard est redevenu un lieu ennuyeux !” Il y a bien la mort de cette fille, Michaela, en début d'année, mais l'enquête est au point mort et j'ai bien l'impression que tout le monde s'en fout de savoir pourquoi elle est morte. Personnellement, j'ai vu là la potentialité de nouvelles agitations au sein de l'établissement cette année, mais jusqu'ici, rien ne s'est passé. C'est triste ! Non pas que j"aspire particulièrement à ce qu'il y est un tueur en série dans les parages, mais bon, les gens pourraient faire un effort “Bon ... puisque ta gamine ne s'est pas transformée en ours multicolore je crois que je vais te laisser ... à moins que t'aies donné une autre potion par mégarde à une autre personne qui pourrait me divertir encore un peu ?” Répliquais-je amusé, tout en me levant de mon siège.

@Gwendolyn A. Chastel

Gwen & Azrael

Un parfum de catastrophe

Gwendolyn avait dérivé son regard un bref instant mu par les gargouillements qu’elle ressentait à cet instant dans son ventre ainsi que l’envie de ne pas laisser un véritable chao sur la table. C’était peut-être idiot mais elle n’aimait pas ramasser derrière les autres alors ne pas se ramasser lui semblait tout aussi abject. Quelques secondes et voilà que son sujet expérimental accidentel c’était envolé. Elle avait beau se dire que Az aurait pu faire limite un peu plus attention mais ça aurait été du mauvais foie sachant à quel point il était de nature lunatique. S’il n’avait pas le droit à un feu roulant d’action, autant dire qu’il aurait pu tout aussi bien s’endormir sur la table avec un naturel d’un ours qui hiberne. Non, ça avait été trop d’obligation et tout d’attente pour lui alors, elle ne pouvait que s’en vouloir à elle-même d’avoir raté le départ pour une maigre pelleté de pâtes alors que lui devait avoir eu un instant lunatique avec une précision épique pour coïncider avec le seul moment ou elle l’avait lâché des yeux.

Tu trouves ?

Était-ce vraiment ce qu’il pensait ? Poudlard était un lieu ennuyeux ou la petite amie de son cousin avait été retrouvé morte non loin du train devant tous les amenés à l’école quelques semaines plus tôt. Si c’était sa définition d’ennui, c’était particulièrement glauque. Néanmoins elle percevait que la routine avait repris sa place dans les rangs avec un naturel particulièrement atterrant. Mais elle pouffa de rire, en imaginant la jeune fille en ours multicolore et juste cela avait le don de la sortir naturellement de sa torpeur et de son impression malaisante que malgré le décès de Miss O’Deele les choses était toujours aussi anormalement normal.

Ce que j’aurais payé pour voir cela! Un ours multicolore!

Mais avait-il raison, avait-elle donné par mégarde la potion à quelqu’un d’autre ? Hum. La réflexion prit place dans sa tête alors qu’elle piquait encore et toujours ces misérables pâtes plutôt froides dans son assiette. Ce n’était pas idéal mais c’était mangeable et elle avait clairement besoin de songer. Manger n’aidait pas à songer, mais il limitait quand même drastiquement les échanges entre deux personnes et si on avait un minimum de classe, ce qui était le cas de Gwen, on ne parlait pas la bouche pleine. Ainsi elle engouffra les pâtes sans ménagement pour s’accorder une pause qui naturellement était beaucoup trop longue pour l’intérêt de Azrael qui se finit par quitter sa place à ces côtés. Entre deux bouchées, elle déglutit avant de le saluer une dernière fois. Qu’est-ce qui était plus drôle en fait, que Azrael se dépêche à aller quelques parts ou simplement le fait que malgré toute ces appréhensions elle n’aurait jamais le fin mot de cette histoire de potion ? Peut-être un peu des deux.

@Azraël S. MacMillan

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS