Enquête - Dossier Baby aka Blond Boy

Gwen & Baby

6ème année, sixième course contre la montre pour attraper le train en direction de Poudlard. Gwendolyn serait bien partie plus tôt mais elle avait été retardée par sa sœur qui lambinait dans le portique de la maison. Au point, elle avait été à deux doigts de monter les escaliers et finir cette malle. Encre attendait dans sa cage, avec une immobilité déconcertante et papa avait réussi à me détourner de mon impatience en m’apportant un nouveau balai, un sur lequel il faisait des tests depuis quelques jours. ‘’Pour te porter chance.’’ Avait-il dit avant de l’embrasser sur le front. Elle était resté bouche-bée assez longtemps pour que Nat finisse par déclarer en descendant les escaliers lourdement chargés, qu’elles pouvaient y aller. Comme à l’accoutumée, les Chastels quittait le domicile pour la gare tous ensemble. Ainsi donc, après être arrivé à la gare dans les temps, avoir chargés tous les effets de leur deux filles sur des chariots, il avait pris les devant avec Natasha pendant que Gwendolyn tardait en pensant avoir reconnu quelqu’un dans la foule de moldus.

Excuse-moi, le Poudlard Express, c'est par où ?

La blonde se retourna, surprise de voir quelqu’un plus grand qu’elle lui poser cette question. Habituellement, on trouvait à chaque année des personnes sur les quais pour qui c’était pour la première fois qu’il devait trouver le train. Habituellement, c’étaient des gamins hauts comme trois pommes, les joues rondes et l’air particulièrement gênée dans le cas présent c’était plutôt l’exacte opposé.

C’est par là. Vous devez courir entre les deux platforme pour traverser et tomber sur le bon quai. Mue pas la curiosité, elle ne lui laissa même pas le temps de prendre note des informations qu’elle venait de lui donner. C’est clair que tu es pas d’ici! Son ton n’était pas condescendant juste intriguée. Rare était les élèves transférés qui arrivaient en cours de scolarité; il y en avait, certes, mais ce n’était pas vraiment fréquent. D’ailleurs, à part son père qui avait par le passé fait des échanges étudiants pour se retrouver finir ces dernières années scolaires à Poudlard, elle n’en connaissait pas vraiment d’autre; mais le programme avait été abandonné, non?

J'étais à Ilvermorny, avant. à quoi il rajouta : Je m'appelle Baby. Et toi ? Je connais personne encore... T'accepterais qu'on fasse le voyage ensemble...?

Il avait l’air assez sympa à l’amorce; ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait prévu faire que de passer son voyage en train avec un inconnu, mais maintenant qu’elle y était, elle était beaucoup trop intriguée par… Baby? Pour vrai ? C’était son vrai nom ? Déjà que tous ce qu’il disait avait une drôle de consonnance. Ça ne sonnait pas proprement anglais, et même pour elle qui était écossaise, ça casait un bon des sons habituellement parlés.

Gwendolyn, la majorité du temps les gens m’appelle Gwen. Oui. Pourquoi pas. Tu me suis ? Après tout, elle avait toujours le don de se retrouver seule dans sa cabine, les gens s’empressaient de s’agglutiner avec leurs amis, chose qu’elle ne faisait pas vraiment. Elle appréciait certes la compagnie d’autrui, mais les cabines pouvaient devenir vite étouffantes quand on passait plus de quatre élèves. Essaie de pas fermer les yeux, sinon, tu peux… rater ton coup. Elle eut un sourire de sympathie, bien qu’amusée. C’était arrivé la première année de Natasha. Ça faisait un bruit d’enfer et tous les moldus soudainement se demandait si on était proprement des attardés de foncé dans les murs comme des débiles. Elle passa par la suite la barrière devant Baby pour lui montrer le chemin. De l’autre côté, elle attendait patiemment de voir le nouveau traversé, tout en jetant des regards de biais vers le train et le personnel qui chargeait les malles.

Baby, c’est la première fois que j’entends un prénom pareil, ça vient de ou exactement? Honnêtement, ça lui ferait très étrange de nommer une personne ainsi en sachant que ça n’était clairement pas dans un contexte d’une relation intime avec le jeune homme. Ça s’approchait beaucoup trop de Bae ou Babe, pour qu’elle ose même s’y risquer sans confirmer qu’elle ne serait pas la seule à avoir le même malaise. Prenant sur elle, elle se dit que la meilleure méthode de faire s’était toujours de poser la question. Ils confièrent leur malle à l’ensemble du personnel, purent prendre un sac ainsi que les animaux de compagnie avant de grimper dans le train.

@Willow Gillespie

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Dossier Baby
interrogatoire de rentrée

ft. @Gwendolyn A. Chastel & Willow Gillespie

La surprise du matin laissait à Baby un goût assez amer dans la gorge. S'il ne s'était pas attendu à ce que les au revoirs se fassent larmoyants et gorgés d'émotions, il avait au moins eu le malheur d'espérer qu'il y aurait quelqu'un pour l'amener à la gare. Son père, par exemple, puisqu'ils ne vivaient plus que tous les deux et que c'était entièrement sa faute s'il était là. Mais non, évidemment... Alors il s'était contenté de récupérer ce qu'il lui avait laissé, de boucler sa valise et de mettre Owlie dans sa cage avant de quitter la maison et de laisser claquer la porte derrière lui. La satisfaction fut brève mais bien présente. L'adolescent savait que la liberté qu'il venait de ressentir en quittant le domicile familial ne serait que de courte durée, même à Poudlard, dans cette école dont il ne savait pas grand chose, rien ne changerait vraiment. C'était juste une autre toile de fond pour une existence qu'il connaissait par cœur. Les mêmes entraînements tous les matins ou presque, les mêmes sorties autorisées en cas de besoin, la même surveillance constante payée par un géniteur qui tenait à ce qu'il fasse des miracles... La routine, quoi. Trouver la gare ne fut pas bien compliquée. Trouver le quai, en revanche... 9 ¾, ça n'avait aucun sens. Soit c'était 9 soit c'était 10... Il aurait pu rester bête un moment, là, à fixer les voies sans trop comprendre ce qu'il était censé faire si le hasard n'avait pas mis une jeune fille sur son chemin. Elle devait avoir à peu près son âge et se baladait avec une chouette en cage... aucun doute, c'était une sorcière ! Alors, ni une ni deux, il s'empressa d'aller lui demander son chemin.

— C’est par là. Vous devez courir entre les deux platforme pour traverser et tomber sur le bon quai.

Entre...? Genre... dans le mur, là...? Elle ne lui offrit aucune autre précision, ce qui le laissa penser que c'était exactement ce qu'il était censé faire, oui. Courir droit dans un mur. Il connaissait assez de choses sur la magie pour ne pas s'en étonner plus que ça mais l'idée même de courir dans un mur le laissait tout de même un peu dubitatif. Il n'eut pas le temps de chercher plus de précisions que la jeune femme reprit, l'interrogeant l'air de rien sur son origine... parce que non, il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'il n'était pas d'ici. Baby ne prit pas la peine de faire des mystères et lui répondit dans un sourire amical, se présentant au passage.

— Gwendolyn, la majorité du temps les gens m’appelle Gwen.
— Ravi de te connaître, Gwen, répliqua-t-il en usant automatiquement des familiarités qu'elle avait énoncées avant de lui s'incruster dans son trajet, puisqu'il n'avait pas beaucoup de gens à suivre dans cette nouvelle aventure.
— Oui. Pourquoi pas. Tu me suis ?

Il hocha machinalement la tête et resserra son étreinte sur la barre de son chariot. Il n'avait pas trop le choix, de toute façon : ils allaient au même endroit et elle connaissait les lieux bien mieux que lui.

— Essaie de pas fermer les yeux, sinon, tu peux… rater ton coup.
— Ça devrait être dans mes cordes !

Après tout, ça n'était pas un mur qui risquait de lui faire peur. Il avait fait pire que ça tout au long de sa vie et s'en était toujours sorti vivant ! Un peu amoché parfois, certes, mais c'était les risques du métier, après tout... Sa nouvelle camarade ouvrit la marche, courant droit entre les voies neuf et dix avant de disparaître comme engloutie par la pierre. Il ne put s'empêcher de se demander comment les non-majs qu'il y avait partout dans la gare ne voyaient pas les sorciers disparaître de la sorte. Un, à la limite... mais toute une génération de sorciers qui se rendaient tous les ans, le même jour, à l'école ? Soit ils étaient vraiment aveugles, soit ils étaient vraiment cons... Il l'imita dans la foulée, oubliant les regards éteints des sans-pouvoirs, et la retrouva de l'autre côté de la barrière magique.

— Baby, c’est la première fois que j’entends un prénom pareil, ça vient d'où exactement ?
— D'un magazine féminin, avoua-t-il en riant alors qu'on venait récupérer leurs affaires, je m'appelle Willow, en réalité, mais dès le jour de ma naissance, j'ai été présenté comme « Baby » et c'est resté. Mes camarades de classe l'ont repris, certains de mes profs aussi... Je te parie ce que tu veux qu'il y en a qui n'ont jamais compris que c'est pas ce qu'il y a écrit sur mes papiers d'identité. Aujourd'hui, quand on m'appelle Willow, généralement, c'est que j'ai fait une connerie.

Il exagérait un peu. Ses parents l'avaient toujours appelé par son prénom et dans les compétitions sportives aussi. Jamais Which Broomstick? se serait abaissé à l'appeler autrement, sûrement pour rappeler le sérieux de la chose. Mais qu'est-ce que ça changeait ? Il n'était plus très sûr d'avoir envie d'être Willow, de toute façon... Ça ne lui avait jamais vraiment réussi. En attendant, il emboîta le pas de Gwendolyn et grimpa dans le train. Les premiers compartiments étaient déjà plein mais au bout de deux petits minutes tout au plus, ils purent enfin trouver un endroit tranquille.

— On se met là ? Y'a personne.

Et sans vraiment attendre de réponse, il en ouvrit la porte et s'installa sur l'un des sièges.

— Ça fait longtemps que t'es à Poudlard, toi ? T'es dans quelle maison ?

Elle avait l'air d'avoir son âge donc sûrement que ça faisait entre cinq et sept ans qu'elle était là-bas... mais peut-être faisait-elle seulement beaucoup plus vieille que son âge ou qu'elle avait redoublé plusieurs fois...

(c) jawn

Gwen & Baby

Enquête - Dossier Baby aka Blond Boy

Traverser pour trouver le quai 9 et ¾, c’était loin d’être quelques choses de nouveau pour la verte et argent. Elle le faisait depuis nombre d’année déjà. Elle se souvenait vaguement de sa première fois, six ans plus tôt. Le seul élément qu’elle se souvenait c’était beaucoup plus récent lors de la rentrée de sa jeune sœur. Hécatombe complète. Elle a foncé dans le mur, tous ces bagages s’étaient éparpillés et bien sur elle avait attiré l’attention des moldus. Chose qu’elle espérait qu’il n’arrivait pas aujourd’hui. Elle avait eu si peur de s’écraser le nez sur le mur qu’elle avait fermé les yeux et au lieu de visé bien au centre, elle avait solidement heurté le côté de la colonne. Elle hocha la tête, puis montra le chemin en prenant le chemin avec ces propres bagages.

Elle attendait sur le quai, question de voir s’il traversait et zyeuta de gauche à droite la foule avant de reporter son attention vers le blond. P-A-R-F-A-I-T! Il avait l’air en un seul morceau et elle se rendit au train pour remettre leur bagage aux personnels du train. En attendant qu’il prenne tous, elle s’intrigua sur l’origine de son prénom. Baby… c’était un nom ? Vraiment ? Ça venait d’où ? Elle l’écoutait tout en affichant un air de plus en plus amusé sur les lèvres. Donc, ce n’était pas vraiment son prénom juste un surnom qui lui collait à la peau. N’empêche qu’habituellement, quand j’entends Baby, c’est surtout quelqu’un qui parle avec sa ou son petit-amis. Pour sa part, elle n’avait jamais utilisé de surnom du genre avec quiconque, ça lui donnait une impression étrange de devoir débuter à la faire avec lui.

Elle s’écarte laissa passer un groupe d’élève pressé puis après avoir passé de nombreuse cabine, Baby lui indiqua une qui n’était pas occupé de son côté et ils y entrèrent tous deux rapidement pour ne pas se faire devancer. Elle le suivit presqu’à le bousculer et quand ils furent finalement installés, Gwen soupira d’aise d’être enfin assise dans le train en Direction de Poudlard, plaçant les pans du bas de sa robe correctement sous elle pour ne pas la froisser. Elle posa son chapeau en forme de cloche verte sur le siège à côté d’elle et retira aussi son sac à main en cuir marron. C’était une bonne tactique pour dissuader les autres de venir prendre une place dans le wagon; pas que c’était un plan sans faille et qu’elle ne voulait voir personne mais elle aimait prendre ces aises. La conversation reprit rapidement. J’y suis depuis ma première. Il y a eu des questionnements dans les premiers temps à savoir si elle n’irais pas à Durmstrang, vu que son père y a passé la majorité de sa scolarité mais finalement sa mère a fait pression en alléguant que qu'elle serait loin de ses cousins et que ça ne serait pas bien de lui enlever la chance de perpétuer la tradition familiale. Et mère gagnait assez souvent. Elle avait gagné, comme à peu près toujours. Son père l’aimait trop pour lui dire non, de toute façon Son père était un homme costaud, peu bavard et qui pouvait être assez intimidant, personne n’aurait cru que la petite bonne femme brune qu’était sa mère aurait le dessus sur lui. Jamais. Mais c’était bel et bien le cas.

Je débute ma 6ème année, tu intègre qu’elle année toi ? La question était bonne en soit, car il y avait des personnes qui redoublait à l’occasion. Ce n’était certes pas très glorieux, mais quelque fois les circonstances le devait pour le bien de leur apprentissage. Comment espéré la réussite d’un élève alors qu’il passait la moitié de son année à Ste-Mangouste pour des traitements ? Qu’il ne se présentait pas mentalement pour ces BUSES ou quelqu ’autre possibilités. Ce n’était certes pas son cas, mais ça existait bel et bien. Et si quelques cas pouvaient être excusée, elle n’appréciait pas vraiment la fénéantise d’ordre générale. Du moins, pas si elle devait composer avec. Je suis de la maison de Serpentard. Ce qui ne cadrait en général pas avec la majorité des membres de sa famille. Avec un peu de chance, tu y seras aussi. Tu seras réparti à notre arrivée avec les 1ères années, je crois. Ou avant. Elle avait un air pensif. Qu'est-ce qui t'amène à Poudlard ?

@Willow Gillespie

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Bien sûr, « Baby » n'était pas vraiment son prénom... mais qui s'en souciait vraiment désormais ? Ça faisait bien seize ans que l'humanité avait préféré oublier le vrai pour se concentrer sur celui qu'on lui avait donné au travers des pages glacées d'un torchon pour bonnes femmes désespérées... Lui avait fini par y trouver son compte également. Ça avait été compliqué, au début. Il n'y avait bien qu'Ashley qui s'amusait à l'appeler comme ça sans que ça ne prenne des airs d'insultes... on les avait beaucoup charriés à ce propos, pas mal moqués également... mais ça avait toujours continué, et jusqu'au dernier jour, quand il était arrivé miraculeusement pour lui éviter de s'en prendre à cette garce d'Agatha, il ne l'avait jamais vraiment appelé par son prénom... et puis un jour tout le monde avait suivi avant qu'il n'ait le temps de le réaliser, et le surnom qui avait pris des tours insultants il fut un temps était simplement devenu son identité. Il était Baby bien plus qu'il n'était Willow désormais... au plus grand dam de certains, au sien parfois, bien trop conscient qu'il n'en serait pas là aujourd'hui si le changement ne s'était jamais opéré.

— N’empêche qu’habituellement, quand j’entends Baby, c’est surtout quelqu’un qui parle avec sa ou son petit-ami.
— Et bien sûrement que je suis le petit-ami de l'Amérique toute entière, alors, répondit-il dans un sourire où l'amusement se teintait d'un rien de prétention.

Qu'elle se rassure, il ne l'obligeait à rien. Il n'obligeait personne à rien. Si elle préférait l'appeler par son véritable prénom ou disparaître de son existence sitôt le train arrivé en gare, qu'elle fasse donc ! Il n'était pas du genre à courir derrière les gens, convaincu qu'il y en aurait d'autres – il y en avait toujours d'autres – et que personne n'était véritablement indispensable. Et s'il fallait une preuve, les visage de Jake, Lucas et Ashley disparaissant au coin d'un couloir tandis que sa mère l'entraînait le long d'un autre lui semblait en être une assez parlante. Ses trois meilleurs amis avaient coupé les ponts, il n'avait eu aucune nouvelle depuis son renvoi, Harper même n'avait jamais daigné envoyer la moindre lettre pour savoir comment il s'en sortait de l'autre côté de la planète... et il n'était pas là, à l'agonie, en train de se morfondre sur sa misérable existence parce que quatre imbéciles n'étaient pas assez doués de bon sens pour réaliser ce qu'ils avaient décidé de perdre ! Enfin... là n'était plus la question, de toute façon. Ils ne méritaient même pas qu'il y pense encore. Alors il effaça les souvenirs de ses années si lointaines en ouvrant bruyamment la porte d'un compartiment désert. C'était l'occasion de recommencer à zéro, de se faire des amis – meilleurs que les précédents, avec un peu de chance – de ne pas avoir ces histoires de combat de coq et d'humiliation collées comme une cible sur son front. Gwendolyn entra rapidement derrière lui et s'installa sur un siège de la rangée d'en face, dispatchant ses affaires autour d'elle, probablement pour dissuader qui que ce soit de venir s'installer. Il l'imita vaguement, balançant sa veste en jean noir sur le siège le plus éloigné, près de la fenêtre, avant de coller son dos contre la cloison qui les séparait du corridor et d'étendre ses jambes sur celui d'à côté. Lorsqu'ils furent ici comme chez eux, l'adolescent reprit la conversation. Puisque c'était la première personne qu'il rencontrait de cette nouvelle école, la moindre des choses était de s'intéresser à elle. Moins par curiosité que par intérêt. Après tout... il débarquait alors toute information était bonne à prendre.

— J’y suis depuis ma première.

Là n'était pas tant la question... Il se doutait bien que, comme à Ilvermorny, la majorité des élèves faisaient toute leur scolarité au même endroit. Et il en aurait volontiers fait de même !

— Je débute ma 6ème année, tu intègres quelle année toi ?
— La sixième. On va être amenés à se revoir !

Ça ferait au moins un visage connu dans la foule de ses nouveaux camarades. Il avait bien fait de lui demander son chemin ! Son sourire s'agrandit distraitement. Peut-être aurait-il dû prendre la peine d'appréhender cette rentrée qui l'attendait mais force était de constater que ça n'était pas vraiment le cas. Il prenait ces choses-là comme elles venaient, trop occupé à devoir en garder bien d'autres sous contrôle pour se risquer à perdre de l'énergie en paniquant pour trois fois rien. Il avait survécu à cinq ans dans une première école, il survivrait à deux ans dans celle-ci.

— Je suis de la maison de Serpentard. Avec un peu de chance, tu y seras aussi.
— Avec un peu de chance...? l'interrogea-t-il d'un ton où dansaient des sous-entendus trop discrets pour être relevés sans craindre de voir les rôles s'inverser mais trop présents pour être véritablement ignorés. J'étais chez l'équivalent de vos Gryffondor, je crois...

Un haussement d'épaules lui échappa. Il n'était pas certain que les maisons d'Ilvermorny et celles de Poudlard se superposent si facilement mais comme tout ce qu'il y avait là-bas était calqué sur ce qu'il y avait ici, ça ne l'aurait étonné qu'à moitié... Tant pis pour la chance que les Serpentard auraient pu avoir s'il avait débarqué parmi eux, ils s'en remettraient sûrement ! Lui se fichait pas mal de là où il allait atterrir. Ça n'était qu'un blason sur un uniforme. Il avait toujours su plus ou moins s'en affranchir. Sûrement le fait d'avoir une vie en dehors... Alors Serpentard, Gryffondor ou autre chose... quelle différence ?

— Tu seras réparti à notre arrivée avec les 1ère année, je crois. Ou avant.

Baby hocha simplement la tête alors que le train quittait enfin la gare. Il suivrait le mouvement, de toute façon. On lui avait vaguement expliqué cette histoire de choixpeau parlant et des tables alignées dans le réfectoire... Il n'y avait pas à dire, ça ne valait pas les statues géantes et la mezzanine sous la rotonde. Il avait toujours gardé des souvenirs un peu inquiets de sa répartition. L'impression d'être seul contre le monde, de jouer littéralement sa vie... Ce serait forcément différent cette année. Il était plus âgé, déjà, et plus apte à faire face à ce monde qui l'avait effrayé enfant.

— Qu'est-ce qui t'amène à Poudlard ?
— Je me suis fait virer, avoua-t-il sans s'encombrer de la moindre honte. Ça avait été une question d'honneur, si c'était à refaire, sûrement qu'il le referait de la même manière. Qu'importe si ça ne lui avait apporté que des ennuis... Je suis content de voir que la nouvelle n'a pas traversé l'océan.

Enfin... Il fallait le dire vite... ça enterrait définitivement l'espoir que quelqu'un ait entendu parler de lui dans ce château minable... Triste histoire.

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Gwen & Baby

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Gwen eut un fou rire et s’est très amusé qu’elle finit par entrée dans sa cabine pour s’installer. ‘’Ça t’en fait, une masse de copine jalouse, dit moi!’’ Mais c’était clairement une blague qui n’attendait pas de réponse auxquels elle n’avait pu effacer de ces pensées, autant l’assumer et la dire à voix-haute. Elle posa son chapeau et son sac sur le banc avant de commencer à reporter son attention sur Baby qui clairement donnait l’impression que le banc de l’autre côté était tout bonnement le sien, un sourire incontrôlable tirait sur ces joues comme s’il avait compris ce qu’elle faisait tout bonnement la même chose qu’elle mais avec définitivement une beaucoup plus grosse nonchalance. 6ème lui aussi, elle enchaîna sur sa maison et il sembla estimer que sa maison équivalente en Amérique était Gryffondor.

Gryffondor… tu dis. Y’a pire. Mais c’est le Choixpeaux qui choisira.

Elle prit une mine pensive. S’il s’attendait qu’elle se répugne à l’idée de cette maison qui était habituellement l’opposé de la sienne, il allait avoir quelque surprises. Il y avait trop de sa famille qui était passé par cette maison pour qu’elle puisse vraiment en dire quelques choses de mal sans entacher son grand-père et ces oncles et tantes; ainsi que son propre paternel. Sachant qu’il était de la même année qu’elle, elle avait d’autant plus d’intérêt d’apprendre à le connaître. Elle enchaîna pour l’informer rapidement sur ce qu’elle pensait de son arrivée de l’école avant de lui demander ce qu’il venait faire à Poudlard après les BUSES. Elle le fixa intriguée alors qu’il lui annonçait avoir été viré et contente que la nouvelle ne se soit pas encore rendue jusqu’à Poudlard.

Ça doit rester secret ?

Elle pouvait rester aussi muette qu’une tombe s’il le fallait ou tout bonnement être très bruyante quand c’était le temps de vendre une information. Une telle ambivalence dans un si petit corps et pourtant ça lui allait très bien l’un et l’autre. La blonde attendit sa réponse avant de fixer la fenêtre voyant tranquillement le décor se mettre en mouvement autour d’elle, dévoilant des rangées de maisons les unes collés sur les autres à un rythme régulier. Bientôt ils quitteraient Londres et traverseraient de vastes étendues vertes et vallonner mais pour l’heure, le décor renvoyé n’avait rien de si de faunique; à condition de considéré la brique comme élément de décors naturel.

Qu’est-ce que tu as fait pour être virer ?

Autant s’assurer de pas être assis avec un meurtrier dans son wagon, quoique si c’était le cas, il ne le dirait probablement pas. Tout comme il aurait été emprisonné et non négligemment dans la gare à demander son chemin puis papoter avec une parfaite inconnue. Déjà qu’elle avait une drôle d’impression depuis qu’elle avait reçu et échanger des lettres avec Monsieur Armitage mais si en plus il commençait à réformer les élèves des autres écoles sans motif valable... Ou allait donc cette école ? Elle parlait d’un ton doux, pas méprisant car pour le moment elle appréciait son échange avec lui, il méritait qu’elle examine les faits avant de se mettre à le juger tout bonnement. La blonde se mit à replacer ces cheveux dont elle percevait le reflet dans la vitre. Était-elle un peu vaniteuse ? Une chose était certaine, elle détestait avoir ces cheveux en désordre et ça lui semblait assez logique que de s’en soucier. Et puis c’était un bon moyen pour n’assumer qu’à moitié l’acte ou les actes que Baby avait fait pour se coucher une expulsion; il pourrait lui mentir, elle n’aurait qu’à dire qu’elle n’avait pu noter sur son expression faciale s’il se moquait d’elle ou s’il était tout bonnement sérieux. Du moins, c’était à condition qu’elle n’ait pas à se taire tout bonnement. Mais une chose était assez sure, on ne virait pas aisément les élèves d’une école, du moins, Poudlard lui donnait cette impression. Certains avaient beau être de véritable cancre, d’autres s’embêtaient à s’assurer d’avoir la direction à dos et pourtant ils y étaient encore là comme des Goliaths invincible.

La Direction est au courant ?

Comme si faire des aveux à une étudiante quelconque rendait permissif de ne pas le dire à l’Administration de Poudlard. Mais elle se doutait bien qu’il n’aurait pu tout bonnement espéré un accueil ici sans l’aval et l’assurance que son renvoi ne serait pas teinté de circonstance créant d’autre conflits à l’école anglaise de sorcellerie; du moins, elle ne pouvait que l’espéré. À moins qu’il ne soit tombé dans une craque causée par le changement d’administration ?

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interrogatoire de rentrée

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Il ne leur fallut finalement pas longtemps pour trouver un compartiment libre et y prendre leurs aises comme s'ils y étaient chez eux. C'était sûrement le seul véritable avantage à avoir dû faire le chemin seul : il n'avait pas été obligé de perdre son temps en adieux larmoyants et avait pu s'installer avant même que la moitié des gamins n'ait réussi à ses débarrasser des parents. Tant mieux ! De son côté, la conversation reprit son cours dans la même légèreté qu'elle avait connu jusque là. Baby espérait que tous les élèves seraient aussi ouverts que Gwendolyn. Ne pas avoir à galérer pour se faire des amis, échanger quelques mots au détour d'un couloir sans avoir à subir les regards méfiants de n'importe qui.

— Gryffondor… tu dis. Y’a pire. Mais c’est le Choixpeau qui choisira.

L'adolescent se contenta de hocher la tête. Oui, il y avait pire. Il n'accordait que peu d'importance à sa maison, que ce soit ici ou ailleurs... S'il avait été réparti chez les Oiseau-Tonnerre à Ilvermorny, il avait été tout autant chez lui chez les Serpent Cornu, s'appropriant les lieux comme il s'était approprié la compagnie d'Ashley. Il retint un soupir à ce souvenir. Beaucoup de gâchis, cette vie là-bas. Quasiment que ça, en réalité... Parfois, les regrets pointaient avant qu'il ne les chasse sans ménagement. Peut-être que tous ses choix n'avaient pas été brillants, peut-être qu'il avait été parfois le pire des crétins mais il était trop tard pour revenir en arrière, désormais. Et puis l'ignorance de sa camarade laissait entrevoir la possibilité de recommencer à zéro. Il n'était pas certain d'en avoir très envie mais, après tout, si Agatha avait la décence d'oublier son existence, peut-être serait-ce envisageable ? De nouvelles bases, de nouveaux amis, de nouveaux objectifs...

— Ça doit rester secret ?
— Non. Je te parie ce que tu veux que dans trois jours, toute l'école sera au courant. Je fais confiance à la presse pour faire son travail.

Il n'y avait aucune animosité dans sa voix, pas d'agacement non plus, seulement l'indifférence de celui qui y est habitué. Il savait comment ça se passait... il avait toujours su... SHE Witch avait toujours été plus au courant de sa propre vie que lui, laissant tout le pays s'approprier des expériences qu'il aurait préféré garder discrètes... Ses échecs sportifs, ses échecs sentimentaux, ses échecs amicaux – on avait pas manqué de spéculer sur les raisons qui l'avaient tenu éloigner de l'appartement des Tasker... avant que d'autres histoires stupides ne finissent par les intéresser davantage. Le train se mit enfin en marche après avoir hurlé à qui voulait l'entendre qu'il était sur le point de démarrer et, derrière les vitres un peu crasseuses et les rideaux pendouillants, le quai défilait avec une lenteur pénible. C'était parti pour une année entre les murs d'un collège réputé pour être le pire du monde sorcier... Ô joie ! Face à lui, la blonde rebondit à nouveau sur ses aveux :

— Qu’est-ce que tu as fait pour être virer ?

Un haussement d'épaules lui échappa tandis qu'un sourire mystérieux se frayait un chemin sur ses lèvres. Ça aussi, ça avait fait couler beaucoup d'encre ! Il ne comptait plus le nombre de fois où son père était entré dans sa chambre pour lui balancer tous les torchons qui en faisaient leurs choux gras. S'il les avait tous gardés, sûrement qu'il aurait eu assez de papier pour en retapisser les murs...

— Qui sait ? Il y a autant de rumeurs sur le sujet que de personnes pour se poser la question... Une idée...?

C'était bien la seule chose qui était restée à peu près discrète dans cette histoire... Bien sûr, il y avait quelques personnes, à Ilvermorny, pour savoir exactement ce qu'il s'était passé... Wilburn et sa pouffe, bien sûr, mais également Harper, Ashley et quelques âme perdues dans ce maudit couloir... mais ça avait pris une telle ampleur que même l'école avait perdu le sens des réalités. La rumeur avait enflé et plus personne n'avait vraiment cru qu'il avait été mis à la porte pour si peu... « Si peu »... rien qu'une goutte de trop dans un verre déjà bien rempli par son insolence.

— La Direction est au courant ?

À cette question, le silence retomba. Il n'y avait plus que le bruit des roues sur les rails et des élèves braillant dans les compartiments adjacents... Le sourire de Baby ne faiblit pas, au contraire, il se drapa d'une impertinence presque violente.

— Parce que tu comptes l'en informer, peut-être...?

Madame allait-elle se donner pour mission de les prévenir ? Possible. Il avait hâte de la voir faire ! Hâte d'apprendre qu'elle avait été jouer les balances pour quelque chose connu de tous puisque c'était écrit noir sur blanc dans son dossier scolaire et qu'il avait eu rendez-vous avec Monsieur Sørensen pour parler de tout ça. Le nouveau directeur était probablement dans la confidence également... mais pour l'heure, il n'avait pas l'intention de laisser entendre quoi que ce soit qui irait dans ce sens. Qu'elle pense donc qu'il avait fraudé lâchement le Ministère, la Direction, le monde magique tout entier même, il voulait voir jusqu'où elle serait capable d'aller.

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Gwen & Baby

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Chastel savait garder un secret lorsqu’on le lui mentionnait. Le fait que Baby l’informe qu’il ait été viré et que ça n’était pas problématique si tout l’école le savait en trois jours l’amusa grandement. Naturellement, la prochaine question était de savoir pourquoi et aussi si la Direction de Poudlard était au courant des raisons qui avaient poussé au renvoi du jeune homme. Il ne semblait d’un pas vouloir clarifier la situation par lui-même et semblait se dire qu’elle était une balance, aussi purement qu’elle avait posé la question sans détour.

Trop d’idée en fait. C’est plus simple d’adresser la question au principal intéressé, plus juste aussi. Je préfère ne pas assumer les pires chose d’autrui, surtout quand il m’est sympathique. De plus, les rumeurs c’est sympa, mais la vérité est beaucoup plus ce qui m’intéresse, quel qu’elle soit.

Elle posa un doigt au menton songeur, les yeux plissés clairement en pleine analyse de la situation.

La Direction ? Pas spécialement. Juste que ça me semble logique qu’il connaisse la situation en admettant un nouvel arrivant. Mais comme on a changé de Direction pendant l’été; qui sait, peut-être ton dossier est-il tombé entre deux chaises.

Ces propos ne se voulaient pas mesquin, juste réaliste. Monsieur Armitage n’était pas commun au poste, d’ailleurs, elle était toujours à se questionner pourquoi il était maintenant sur cette chaise explosive; car nul doute, au courant des dernières années, quiconque s’y était assis avait eu beaucoup de mal, soit pour sa réputation, soit pour la réputation de l’école ou même l’appréciation et le respect des élèves. L’ancien concierge devait s’attendre à ce que son cul explose d’ici deux ans; comme tous ces prédécesseurs. Elle rit doucement.

J’aime bien les bonnes histoires. La tienne a l’air … intéressante.

Loin d’être surprise, Gwen ne s’attendait pas à ce que Baby, par Merlin ce nom la perturbait, se livre à elle aussi facilement. Après tout, il arrivait à peine et bien qu’elle n’eût aucune intention de le juger partait d’un environnement qui lui était hostile avant d’arriver à Poudlard; comment pouvait-il espérer que le prochain lui serait plus favorable ? Peu importe ce qu’il avait fait ou subi, il était normal qu’il soit méfiant face à quelqu’un qui posait trop de question. Qu’elle ne puisse pas s’en empêcher était tout elle; mais ça semblait logique que lui ait pu préférer avoir une compagne de voyage mutique ou qui s’intéresserait que moyennement à son passé pour respirer un peu avant d’arriver à l’école; chose qu’elle pouvait être, s’il le demandait ouvertement. Elle pouvait rester calme et pensive. Elle pouvait s’enfermer dans le silence; mais alors son esprit lui ferait le luxe de s’inventer nombre de situation fantasque de la moins intéressante à la pire et brutale.

Qui sait, un jour, tu me feras assez confiance pour me la conter par toi-même. Ou jamais. Mais n’empêche que j’aimerais mieux avoir ta version.

Avait-elle abandonné l’idée de savoir ce qui c’était passé? Non. Juste que ce que ce n’était peut-être pas le temps, ni le lieu. Et cela, elle le comprenait parfaitement. Depuis le début, elle alimentait la conversation, était-il du genre à relancer ou non. Les prochaines minutes allaient lui en donner quelques impressions; elle détourna son regard vers son sac à main, cherchant quelques chose dans son sac sans fond et laissant tout l’espace à Willow de décider de relancer ou non la conversation; sujet inclus.

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interrogatoire de rentrée

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Le voyage venait à peine de commencer et, déjà, il prenait un tour étrange. Dire que Baby ne s'était pas attendu à devoir faire face à des questions en tout genre sur les raisons de son arrivée ici, plus encore en cours de scolarité, serait mentir, bien sûr... S'il ne devait pas être le premier à débarquer plus tard que prévu, il imaginait sans mal que c'était à Poudlard comme à Ilvermorny et que les transferts n'étaient pas ce qu'il y avait de plus courant... Mais tout de même... La rapidité et la rudesse des questions avaient de quoi surprendre ! Elle avait de la chance qu'il soit de bonne composition, d'autres se seraient sûrement braqués pour moins que ça ! Est-ce que c'était des manières, sérieusement ? Dix minutes et ça virait à l'interrogatoire, sans délicatesse aucune ni respect pour sa vie privée. Il n'avait pas eu l'occasion de se frotter plus que ça à l'adolescence britannique mais fort était de constater que cette première approche n'avait rien de très enthousiasmante. Certes elle n'était pas vilaine, certes elle n'était pas particulièrement désagréable... mais peut-être fallait-il revoir les bases d'un accueil correct parce que ça laissait clairement à désirer ! Aussi Madame lui demanda-t-elle de but en blanc les raisons de ce renvoi dont il parlait sans rougir. D'elles non plus, il n'en avait pas honte. D'accord, peut-être que ça laissait à désirer... Son père avait été fou de rage, sa mère avait pleurniché à moitié que la presse amplifierait sûrement tout ça en sa défaveur... Certes. Mais bon, qu'est-ce qu'ils auraient préféré qu'il fasse, hein ?! Qu'il reste là, bête, à les voir cracher sur son honneur comme si c'était la chose la plus naturelle du monde ?! Sans lui ! Mais puisqu'elle semblait si intéressée, lui n'en avait que plus envie de jouer. La réponse ne vint jamais vraiment, lui laissant le choix de poser sur cette fin brutale toutes les idées qui pouvaient lui passer par la tête.

— Trop d’idées en fait. C’est plus simple d’adresser la question au principal intéressé, plus juste aussi. Je préfère ne pas assumer les pires chose d’autrui, surtout quand il m’est sympathique. De plus, les rumeurs c’est sympa, mais la vérité est beaucoup plus ce qui m’intéresse, quelle qu’elle soit.
— La déception... je te pensais beaucoup plus imaginative que ça !

La vérité était une notion trop relative pour être aussi importante que ça. Il y avait ce qui méritait de se savoir, ce qui pouvait se savoir et ce qui fallait garder sous silence. Ce qu'on racontait, si ça n'avait aucun fondement, pouvait courir tant qu'on voulait, il y aurait toujours possibilité de démentir. Il y avait eu un côté flatteur à lire dans les torchons toutes ces choses dont on l'avait imaginé capable, comme si aucune limite n'avait jamais existé. Pour lui qui avait toujours relativement marché dans les clous, c'était une grande première ! Mais que vouliez-vous ? L'adolescence faisait des ravages même chez les plus sages !

— La Direction ? Pas spécialement. Juste que ça me semble logique qu’il connaisse la situation en admettant un nouvel arrivant. Mais comme on a changé de Direction pendant l’été; qui sait, peut-être ton dossier est-il tombé entre deux chaises.

Le regard du jeune homme se voila d'un amusement plus grand. « Pas spécialement » n'avait jamais voulu dire « non ». Il supposait qu'elle tiendrait sa langue tant qu'elle avait un intérêt à le faire... encore fallait-il qu'elle en ait un. Cette fille était surprenante. Ni dans le bon ni dans le mauvais sens du terme. Un peu difficile à cerner, trop honnête pour donner envie de s'en rapprocher plus que ça. Il tenterait de s'en faire une amie, sans l'ombre d'un doute ! Non pas qu'il la trouvait digne de ce titre, seulement mieux valait pouvoir garder à l’œil les personnes dont il fallait se méfier.

— Les dossiers traînent toujours n'importe où de nos jours, lâcha-t-il dans un rire amusé, comme s'ils n'étaient pas en train de parler du fait d'avoir contourné les règles et déjoué l'autorité. Croisons les doigts pour que personne ne bouge ces maudites chaises.

Dehors, la gare n'était plus qu'un lointain souvenir et, déjà, la ville semblait s'étioler. Les restes de Londres ne mettraient pas longtemps à disparaître totalement. S'il avait bien tout compris, le voyage jusqu'à Poudlard leur prendrait tout l'après-midi. Mon dieu que ça allait être long ! Ils ne pouvaient pas faire comme des sorciers normaux et utiliser le réseau de portoloin ou de cheminette ?

— J’aime bien les bonnes histoires. La tienne a l’air… intéressante. Qui sait, un jour, tu me feras assez confiance pour me la conter par toi-même. Ou jamais. Mais n’empêche que j’aimerais mieux avoir ta version.

Qui croyait-elle berner avec ses belles paroles ? Est-ce qu'elle le pensait véritablement assez bête pour se faire avoir si facilement ? Il avait grandi entouré de vautours en tout genre, à le draper dans de beaux discours, à le caresser dans le sens du poil pour tenter d'en obtenir n'importe quoi... il connaissait la chanson. Baby aimait se croire au-dessus du monde, trop intelligent, trop brillant pour tomber dans les moindres filets... mais il fallait bien reconnaître qu'il était assez aguerri pour éviter les plus mal tendus... Et ceux-là... laissaient clairement à désirer.

— Un jour, oui.

Sa voix se teinta d'une promesse qui semblait sincère. Chez lui, personne n'aurait jamais pris la peine de tenter de lui arracher la moindre information : sa vie toute entière circulait librement dans les magazines comme dans les couloirs. Il n'y avait rien qui ne restait jamais secret bien longtemps... du moins, pas ces derniers mois. Depuis qu'il avait abandonné le cocon rassurant que formait l'appartement des Tasker, il avait dit adieu à la moindre tranquillité. Il savait qu'il y avait des taupes parmi les rangs de l'école, prêtes à vendre à qui le voulait le moindre de ses pas de travers, le plus petit de ses flirts... C'était triste... mais ça l'était tout autant de réaliser qu'il faudrait s'habituer à un semblant d'anonymat dans ce château du bout du monde. Pas pour longtemps ! Mais, en attendant, Gwendolyn parut se désintéresser de la conversation et entreprit de fouiller dans son sac. Il la regarda faire avec un intérêt limité tout en prêtant une oreille distraite aux conversations qui filaient dans l'unique corridor du train. Est-ce qu'elle boudait ? Peut-être. Madame n'avait pas eu ce qu'elle désirait alors elle faisait la tête comme une enfant à qui on aurait refusé un bonbon. C'était à la fois très drôle et parfaitement ridicule. Mais le jeune homme fut loin de s'en offusquer. Qu'elle fasse donc ! Si elle se montrait d'un trop grand ennui, il irait chercher de la compagnie ailleurs. Ils étaient dans un train qui contenait tout ce que l'école comptait d'élèves, ça n'était pas le monde qu'il peinait à trouver !

— Sinon, avant qu'on arrive, il y a des choses à savoir ab-so-lument sur vos habitudes ou quoi...? J'ai pas envie de passer pour le pire des tocards une fois sur place, tu comprends.

Un sourire qui se voulait complice et un clin d'oeil entendu ponctuèrent cette reprise. Si elle préférait rester dans son coin, il n'insisterait pas mais qu'elle ne s'étonne pas de le voir mettre les voiles...

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Gwen & Baby

Enquête - Dossier Baby aka Blond Boy

Ça sembla déplaire à Baby que Gwen ne se lance pas en spéculation orale sur les causes potentielles de son renvoi; pour par sa part, elle trouvait injuste de laisser vaguer son esprit sur de fausses histoires, ça ne l’empêchait pas d’en avoir inventé des tonnes depuis la seconde ou il avait annoncé la situation. Elle pouvait en imaginer à foisons et se doutait que dans tous les cas, elle resterait bien loin de la réalité. Ça ne l’empêcha pas de lui accorder un sourire amusé et de balancer les épaules et la tête d’un air secrète. Puis elle posa un doigt sur son menton alors qu’elle le questionnait sur le fait que la direction était oui ou non au courant, et encore, il voulut savoir si elle allait aller rapporter l’information. Baby était définitivement quelque d’intriguant. Il convenait que cela n’avait pas à rester secret et en même temps semblait vouloir garder le silence sur les raisons de ce qui l’amenait; d’autre part, n’était pas prêt à lui dire directement ce qui en retournait et préférait qu’elle s’invente une histoire plutôt que la sortir de l’ignorance. C’était un petit casse-tête intéressant et elle ne s’empêcha pas de lui dire qu’elle était intriguée, pas par la version que tous pourraient inventer mais bel et bien de sa propre version des faits. Il sembla acquiescé qu’un jour, il lui dirait et elle se sentait satisfaite pour le moment. C’était assez normal de lui laisser un peu d’espace aussi, il ne se connaissait que depuis deux minutes; elle n’allait pas lui sauter dessus comme un morceau de viande.

Elle se mit à fouiller dans son sac à main avant de ressortir un petit pot de baume à lèvre et au passage son sandwich pour le trajet. Quand elle le posa sur ces genoux, le jeune blond avait repris la discussion en main. La question la prit de court et elle leva ces yeux bleus sur lui d’un air pensif.

C’est pas évident, j’ai pas trop de comparatif en tête. Je ne connais pas comment fonctionnais ton école antérieure. Déjà, tu sais pour les maisons! Ce qui était un bon début. On a aussi deux étudiants par maison qui sont nommé par la Direction de l’école pour faire respecter les règlements et peuvent retirer des points à ta maison ou juste, te coller en retenue. Toujours bien de les reconnaitre rapidement, ils portent le titre de préfets. Que dire d’autre… c’était tellement un vrai foutoir depuis sa deuxième année, aucune année ne se ressemblait réellement. 2e avait apporter son lot de préparer vous à la guerre. 4e avait été pour la plupart sans l’autorisation d’utiliser sa baguette. 5e les grades et la brigade. Devait-elle vraiment lui dire que s’il caftait trop avec les membres de la brigade, il allait finir dans un dortoir à devoir des travaux supplémentaires et des retenues à foisons ? Il allait se jeter en bas du train et penser que c’était juste une école pour fou! Je crois que depuis ma rentrée à Poudlard aucune année n’a réellement été calme et similaire, l’une à l’autre. À croire que le but du jeu est de se rendre compte que les règles peuvent changer d’un instant à l’autre! Avec ce nouveau changement de Directeur, je ne saurai te prédire si les choses seront comme l’an dernier ou il s’il abolira une partie des choses mis en place par le précédent directeur. Je peux te donner une idée de comment s’est terminé la fin d’année, mais à savoir si ça sera pareil, dur à dire. Elle commença à déballer son sandwich de son papier ciré. Pour te donner une idée! L’an passé, il y avait des tableaux partout qui nous surveillaient dans les couloirs et des statues dans les jardins. Des personnes avaient été nommés par le Directeur, hors des préfets pour s’assurer de la qualité des étudiants, et on était classée en 4 niveaux de grades. Les plus bas se sont retrouvés à cohabiter dans un grand dortoir commun, avait des travaux supplémentaires et des tâches à accomplir pour les professeurs; les plus hauts avaient un endroit privilégié, une tour, d’où une bombe à exploser et à envoyer plusieurs à Ste-Mangouste ou à l’infirmerie pendant quelques jours, et de toutes parts chaque niveau avait des permissions différentes : heure de coucher, accès aux archives de la bibliothèque, temps de pratique pour le Quidditch. Il y a même eu un moment ou les moins bien côtés n’avaient pas le droit d’adresser la parole aux autres, sous peine de sanction. Ils ont même été mandaté pour le service pour le dernier évènement de l’année. S’il voulait de l’information, elle lui en donnerait, mais elle ignorait s’ils seraient toujours d’actualité. Mais rien n’indique à ce jour si toutes ces mesures seront ou non toujours en place. Elle souleva une part de sandwich et jeta un regard navré au jeune homme. Navré, je suis affamé. On est parti très tôt ce matin pour prendre le train, j’ai presque rien avalé. Ça lui semblait un peu irrespectueux de manger alors que lui avait rien à se mettre sous la dent. Elle avait presque l’impression de lui devoir sa deuxième part en sachant très bien qu’elle aurait encore faim et qu’elle n’aurait guère le choix d’opter pour des friandises sur le chariot pour le remplacer; ce qui serait un très mauvais choix pour sa ligne.

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Dossier Baby
interrogatoire de rentrée

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Visiblement, Gwendolyn abandonna l'espoir d'en apprendre davantage sur son existence et les raisons qui l'avaient poussé à quitter Ilvermorny pour venir se perdre dans les pitoyables montagnes écossaises. C'était presque décevant. Il s'était imaginé qu'elle prendrait au moins la peine de spéculer un peu, de jouer le jeu... Ainsi donc elle faisait partie de ces gens fainéants qui attendaient que tout leur tombe tout cuit entre les mains pour en jouir sans s'être risqué au moindre effort. Ajouté à ça sa propension à jouer les indics auprès des puissants du château... Y avait-il véritablement quelque chose à garder chez cette fille-là ? C'était dommage, ça partait pourtant bien. Elle avait eu l'air agréable, un peu coincée certes, mais rien de dramatique... alors qu'elle n'était finalement qu'une idiote de plus dans la longue liste de celles qu'il avait déjà rencontrées et qu'il rencontrerait sûrement encore. Il s'en remettrait, bien sûr, mais la première impression de cette société adolescente dans laquelle il s'apprêtait à entrer n'était pas brillante ! Madame sembla se mettre à bouder puisqu'elle se détourna de lui et de la conversation pour entreprendre de fouiller dans son sac à main. Encore un mauvais point ! Il la laissa faire un instant, son attention voguant distraitement dans le couloir derrière lui, écoutant quelques gamins brailler d'une voix haut perchée quelques détails sans intérêt de leurs vacances, avant de finalement reprendre la conversation. Il ne l'obligeait à rien. Si elle voulait continuer à se comporter comme une enfant capricieuse, qu'elle fasse, mais lui ne resterait pas là à attendre qu'elle daigne bien vouloir agir comme une personne mature. Fort heureusement, elle ne tomba pas si bas :

— C’est pas évident, j’ai pas trop de comparatif en tête. Je ne connais pas comment fonctionnait ton école antérieure. Déjà, tu sais pour les maisons ! On a aussi deux étudiants par maison qui sont nommés par la Direction de l’école pour faire respecter les règlements et peuvent retirer des points à ta maison ou juste, te coller en retenue. Toujours bien de les reconnaître rapidement, ils portent le titre de préfets.
— Ilvermorny fonctionne globalement comme Poudlard, précisa-t-il dans un sourire qui semblait dire qu'il connaissait déjà le fonctionnement des préfets, et pour cause, puisqu'ils en avaient aussi. Nos fondateurs s'en sont beaucoup inspirés. Enfin... dans les grandes lignes quoi.

Une petite grimace passa brièvement sur les traits de l'adolescent. Ça faisait un moment que Poudlard n'avait plus l'aura divine d'autrefois. Qu'il était loin le temps où on en parlait comme de la meilleure école de sorcellerie au monde, celle à laquelle toutes les autres espéraient ressembler ! Maintenant, elle ne faisait plus le gros titres que pour les attaques, les meurtres et autres drames qui s'y déroulaient à intervalles réguliers. C'était déprimant... et dire que c'était là-bas qu'il s'apprêtait à terminer sa scolarité ! Tout ça pour une bagarre stupides pour les beaux yeux d'une fille qui l'était tout autant.

— Je crois que depuis ma rentrée à Poudlard aucune année n’a réellement été calme et similaire, l’une à l’autre. À croire que le but du jeu est de se rendre compte que les règles peuvent changer d’un instant à l’autre ! Avec ce nouveau changement de Directeur, je ne saurai te prédire si les choses seront comme l’an dernier ou s’il abolira une partie des choses mises en place par le précédent directeur. Je peux te donner une idée de comment s’est terminé la fin d’année, mais à savoir si ça sera pareil, dur à dire.

Beaucoup de blabla pour pas grand chose. Son père avait été hors de lui en apprenant dans le journal local que l'ancien concierge avait été nommé à la tête du collège. Il s'était offusqué et n'avait pas cessé de répéter « à quand un elfe, hein ? » d'un air qui n'annonçait pas grand chose de bon... avant de lui rappeler que toute cette histoire était entièrement sa faute... et la suite n'avait finalement que peu d'intérêt puisqu'il n'y avait pas eu moyen de discuter bien longtemps. C'était un refrain que Baby commençait à connaître par cœur. Lui, en revanche, se fichait pas mal de qui avait gravi les échelons pour en arriver là. Ce n'était que deux ans à tenir, ça devrait aller... même si c'était l'un des hommes de ménage du coin qui récupérait le trône. Ça ne serait jamais chez lui, ça ne serait jamais son école, ça ne serait jamais rien du tout.

— Pour te donner une idée ! L’an passé, il y avait des tableaux partout qui nous surveillaient dans les couloirs et des statues dans les jardins. Des personnes avaient été nommées par le Directeur, hors des préfets pour s’assurer de la qualité des étudiants, et on était classés en 4 niveaux de grades. Les plus bas se sont retrouvés à cohabiter dans un grand dortoir commun, avaient des travaux supplémentaires et des tâches à accomplir pour les professeurs ; les plus hauts avaient un endroit privilégié, une tour, d’où une bombe a explosé et a envoyé plusieurs à Ste-Mangouste ou à l’infirmerie pendant quelques jours, et de toutes parts chaque niveau avait des permissions différentes : heure de coucher, accès aux archives de la bibliothèque, temps de pratique pour le Quidditch. Il y a même eu un moment ou les moins bien cotés n’avaient pas le droit d’adresser la parole aux autres, sous peine de sanction. Ils ont même été mandatés pour le service pour le dernier événement de l’année.

Elle racontait ça avec une indifférence qui faisait presque froid dans le dos, tout en déballant son sandwich. Durant une seconde, il se demanda si elle n'avait pas fait partie de ces « privilégiés » ou si elle n'était pas à l'origine de la bombe qui avait explosé. Ça n'était pas humain de balancer des drames récents qui avaient sûrement touché des gens dont elle était proche avec la même froideur que si elle s'était contentée de lister les gares par lesquelles passerait le train.

— Mais rien n’indique à ce jour si toutes ces mesures seront ou non toujours en place.
— Pourquoi vous revenez ? demanda-t-il de but en blanc. Cette année, les autres, peu importe... À chaque fois que Poudlard apparaît dans le New-York Ghost, y'a des paris qui tournent sur sa fermeture.

Il allait rajouter que c'était surprenant que des parents aiment assez peu leurs enfants pour les y renvoyer tous les ans... avant de se rappeler que c'était ses propres parents qui avaient en grande partie organisé son transfert. Mais ça n'était pas pareil, pas vraiment, il savait qu'ils avaient pas vraiment eu d'autres choix. Après son renvoi, peu d'établissements auraient accepté de le reprendre.

— Navrée, je suis affamée. On est partis très tôt ce matin pour prendre le train, j’ai presque rien avalé.

Baby haussa simplement les épaules. Elle n'avait pas besoin de se justifier, ça n'était pas le pire qu'elle avait fait depuis qu'ils s'étaient retrouvés dans ce compartiment !

— Y'a pas de mal, vas-y. Bon appétit.

(c) jawn

Gwen & Baby

Enquête - Dossier Baby aka Blond Boy

Balancé des faits comme un liste d’épicerie était un talent que Gwen avait toujours eu. D’un certain sens, ce n’était pas qu’elle était indifférente, juste qu’elle mettait un cran entre ces émotions et les faits. Elle s’en était assez bien sorti l’an passé; n’avait frôler aucune catastrophe majeure, avait évité les hauts et les bas; bien qu’elle s’en était fait un sang d’encre pour Artemis pendant plusieurs semaines par suite de l’explosion. À quoi bon fondre en larme devant un inconnu ? À quoi bon dévoiler des sentiments alors qu’il lui posait des questions sur l’école ? Non, elle était capable d’être calme et dire les choses sans dévoiler ses sentiments. Elle fouilla dans son sac à la recherche de son sandwich et le déballait en statuant sur ces impressions face à la nouvelle année qui les attendaient. Soit, encore, beaucoup de remue-ménage.

Sa fermeture… pour nous envoyer où ?

C’était cela aussi le problème, se dit-elle en prenant ironiquement les propos avec un sourire malaisée. Les élèves devraient être relocalisés dans d’autre école, à quel point ceux-ci pouvaient supporter la charge de tous les élèves de Poudlard. Avait-elle vraiment envie de quitter ces amis ? Les autres écoles étaient-elles plus sécuritaires ? Ou cachait-il mieux leur problème ?

Merci.

Elle accusa un soupir d’aise avant de finalement prendre une première bouchée. C’est pas la faute des élèves si le Conseil d’administration et la Direction ont des idées catastrophiques depuis les dernières années!

Je crois que mes parents continues à m’y envoyer parce qu’ils ont connu la seconde guerre des sorciers et se disent qu’ils ont vu pire. J’ai su éviter les mines; je me dis qu’il m’en reste plus beaucoup maintenant avant de terminer ma scolarité. Je crois que j’essaie de me dire que l’année sera mieux que la précédente; j’essaie d’être optimiste et de ne pas juste regarder derrière moi : d’y apprendre ce que je dois apprendre et apprécier ce que je peux apprécier.

Ça forme la résilience? Plus que deux ans ? Leva-t-elle les yeux vers Baby, avant de prendre porter son sandwich à ses lèvres une seconde bouchée. Elle comprenait que la situation était particulièrement difficile; elle comprenait aussi qu’elle ne pouvait pas vraiment quitter l’école sans ces ASPIC sans aucune raison valable. Le monde était-il moins dangereux au dehors de l’école ou n’était-ce que la pointe d’un immense iceberg ? Elle aussi avait des doutes sur beaucoup de chose, dont la nomination de Monsieur Armitage comme Directeur de l’école; elle se demandait comment le conseil nominait les Directeurs; il n’y avait pas quelqu’un de plus qualifié pour ce genre de poste ? Elle avait bien compris qu’il était au sein de l’école depuis de nombreuses années, mais de là à en faire la tête de la direction de l’école ? Elle avait cherché des réponses et avait butés des murs avant même son arrivée. Elle espérait pouvoir discuter avec le conseil ainsi que faire un interview avec le Directeur actuel; question de mieux comprendre leur décision. Elle était convaincue qu’elle n’était pas la seule dans le doute et l’incompréhension.

Et toi - pourquoi on t’y envoie, si Poudlard est si catastrophique ?

C’était facile de se faire le juge, mais au final, il allait se retrouver les fesses coller au même banc qu’elle au début des cours. Avait-il fait quelques choses de si catastrophique que les autres écoles l’aient juste rejeté ? Poudlard était-il sa dernière option ? Elle n’avait pas perdu en tête l’idée de lui dérober l’info de son renvoi de Ilver’, mais prenait son temps, s’il ne fuyait pas, elle aurait tout le voyage pour acquérir l’information d’une nouvelle manière plus détourner. En quelque bouchée, son sandwich avait disparu ne laissant plus que le papier brun de son emballage entre les mains, qu’elle plia soigneusement avant de la glisser dans son sac à main. Ça lui faisait un bien fou d’avoir mangé! Elle l’avait tout bonnement dévorée avec une constance mesurée.

@Willow Gillespie

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Dossier Baby
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— Sa fermeture… pour nous envoyer où ?

N'importe où, avait-il eu envie de lui répondre. Il y avait des écoles de magie à la pelle, des possibilités de finir ses cours autrement, Poudlard n'était pas une fin en soi, c'était seulement comme ça que voulaient le prendre tous ces britanniques trop attachés à leur château, rien de plus ! Le regard de l'adolescent s'attarda un instant sur sa camarade. Est-ce qu'elle pensait réellement que c'était compliqué, voire impossible, de trouver une solution viable si l'école ne venait qu'à fermer ? Il fallait croire que oui, rien dans ses prunelles ou dans les traits de son visage ne laissait entendre le contraire. C'était dommage. Décevant pour une fille qui avait l'air de se targuer d'être intelligente.

— Ailleurs, finit-il par répliquer. Si des élèves d'autres écoles peuvent venir à Poudlard, c'est qu'il y a moyen de faire le chemin dans le sens inverse.

Et c'était sans compter les cours particuliers ou par correspondance. Il ne savait pas trop ce que ça pouvait bien valoir mais l'idée avait été évoquée par sa mère avant que son père ne tranche net que ça ne se ferait pas. C'était dommage, dans le fond, ça lui aurait au moins évité tout ça. Loin de se préoccuper de ces questions qui, pourtant, la concernaient au premier plan, Gwendolyn préféra concentrer son attention sur son sandwich. Il n'était même pas midi. Est-ce que c'était le rythme normal de ce pays ou bien seulement le sien ?

— Je crois que mes parents continuent à m’y envoyer parce qu’ils ont connu la seconde guerre des sorciers et se disent qu’ils ont vu pire. J’ai su éviter les mines; je me dis qu’il m’en reste plus beaucoup maintenant avant de terminer ma scolarité. Je crois que j’essaie de me dire que l’année sera mieux que la précédente; j’essaie d’être optimiste et de ne pas juste regarder derrière moi : d’y apprendre ce que je dois apprendre et apprécier ce que je peux apprécier.
— C'est un peu cruel, non ? Te laisser gérer les horreurs et les traumas sous prétexte que ça pourrait être pire...?

Baby ne se faisait que peu d'illusions, c'était sûrement le lot de beaucoup parents dans ce monde... et dans le fond, un peu des siens. Ça n'avait jamais été présenté comme ça parce que ce qu'il avait eu à supporter n'avait pas été à la hauteur de ce qui s'était passé à Poudlard mais... combien de « il s'en remettra » ou de « il en sortira grandi » balancés en guise de réponse à chaque fois qu'on pouvait évoquer les obstacles qu'il peinait à contourner ? De sa plus tendre enfance aux dernières heures de son existence. Il y avait un sadisme enfoui mais évident chez les parents sorciers... et rien que pour ça, il espérait de tout cœur ne jamais avoir à expérimenter ça.

— Et toi - pourquoi on t’y envoie, si Poudlard est si catastrophique ?

L'adolescent haussa les épaules.

— Vous perdez tellement d'élèves au fil des ans que vous finissez par accepter n'importe qui pour combler les trous. Ailleurs, ça aurait été difficile de négocier. C'est rare de se faire virer, ça fait tache dans un dossier. Mais ici... j'imagine que « vous avez vu pire ».

En soi, il n'avait pas fait de choses assez graves pour lui fermer toutes les portes du monde mais ça avait été la solution de facilité. Il parlait la langue – à peu de chose près – son père avait pu retrouver rapidement un travail, ils y connaissaient vaguement quelques personnes... et les négociations avaient été expédiées à vitesse grand V... Pourquoi chercher autre chose quand on pouvait tout avoir sur un plateau, comme s'il ne s'était rien passé ?

(c) jawn

Gwen & Baby

Enquête - Dossier Baby aka Blond Boy

Ça prenait très peu d’imagination pour penser qu’on était pris dans une école pour la vie, n’empêche que demander une dérogation; n’empêche que déplacé tout le corps étudiants c’était quand même un peu poussé non ? Elle pouvait néanmoins admettre que son idée était peut-être complexe mais qu’il y avait une pointe de réaliste malgré tout. Après tout, il y avait que les fou qui ne pouvait pas accepter le point de vue différent du sien et pour quelqu’un avec un esprit aussi ouvert que Gwendolyn ça semblait très plausible.

C’est parce que j’ai l’air très traumatisé pour toi ?

Elle s’attira un sourire aux joues. Mais c’était probablement parce que les vacances avaient fait leurs bonnes œuvres ou qu’elle avait elle aussi acquis cette résistance que ces parents cherchaient à ce qu’elle et sa sœur développe. Une pointe un peu trop optimiste. Pouvait-on décemment rester abattu pour le restant de ces jours, si c’était le cas, ce n’était pas du bois qu’était fait la Serpentard. Elle se faufilerait, prendrait ce qu’elle voulait et y survivrait comme tant d’autre avant elle. Elle n’avait rien d’une méchante, mais elle n’avait pas vraiment de cette naïveté illogique ou un cœur d’artichaud facilement ébranlable. Ce qui l’intriguait était surtout que lui qui n’accordait que très peu de crédit pour l’école Britannique y soit envoyé. Il haussa les épaules. Comme si le fait qu’on perde des élèves lui avaient fait une place et que c’était plus facile de négocier dans ces conditions pour y être admis. Les yeux de Gwendolyn se firent plus petit comme si elle essayait de déchiffrer un mystère. Après tout, c’était un peu comme se jeter aux orties lui-même et d’accepter.

Alors c’est que tes vieux sont aussi cruels que les nôtres. Peut-être même plus. Ou qu’il veule te punir efficacement pour que tu recommences plus.

Ou pire, vu qu’on la lançait dans une école dont il ignorait absolument tout, alors qu’il était si proche de sa fin de scolarité. Elle ne pouvait même pas dire qu’elle trouvait que ces parents étaient de nature particulièrement mesquine. Certes son père avait été étudiant à Durmstrang; alors peut-être était-ce cette tranche de sa vie qui les teintait maintenant, elle et sa sœur. Rien d’assez omniprésent pour que ça soit l’élément central de leur dynamique familiale néanmoins. Elle finit son sandwich.

Qui sait, j’irai peut-être demander une dérogation pour l’an prochain. Voir le monde et valider que Poudlard n’est pas la pire de toutes les écoles. Mon père était à Durmstrang; et je doute qu’il ait quelque chose à redire sur mes notes et mon pedigree.

Contrairement à toi, l’américain. Et puis ça lui plairait bien de quitter son petit univers et d’aller dans le vaste monde; découvrir et apprendre de toute nouvelle chose et s’immerger dans une culture différente. Et puis, rien ne l’obligeait de poursuivre en 7e non plus. Ce n’était pas un prérequis pour ce qu’elle voulait faire dans la vie, si ce n’était que c’était une bonne manière de se distinguer des cancres et d’apprendre encore et toujours plus; ce qu’elle aimait. Et puis, allez à Durmstrang serait un peu comme faire un chemin inverse que son paternel avait pris; il serait peut-être plus ouvert à un retour aux sources pour elle.

Sinon! Tu fais quoi, autre que te faire prendre et te faire éjecter des écoles ?

Parce que dans la vie, il n’y avait pas que les classes. Même pour elle, sa curiosité ne se limitait pas à cela; et surtout sa curiosité dépassait largement tout ce qui était scolaire. Il avait clairement pas la tête d’un élève modèle, alors il devait bien faire autre chose que bouquiner celui-là.

@Willow Gillespie

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Dossier Baby
interrogatoire de rentrée

ft. @Gwendolyn A. Chastel & Willow Gillespie

On ne pouvait pas vraiment dire que la première impression qu'on lui offrait de l'Angleterre était particulièrement brillante. Cette fille semblait se vanter d'une intelligence et d'une curiosité incroyables alors qu'en fait, elle se cantonnait à quelques faits étriqués sans jamais chercher plus loin. Des enfants de onze ans faisaient preuve de plus de jugeote de l'autre côté de l'océan ! Mais quelque chose lui disait qu'il allait devoir apprendre à se contenter de moins, voire de rien, durant les deux années qu'il passerait sur ces terres.

— C’est parce que j’ai l’air très traumatisé pour toi ?

Sur les lèvres de Baby s'installa un sourire compatissant, celui-là même qu'il aurait eu pour un enfant un peu simple qui essayait de jouer les grands. Pensait-elle vraiment que « l'air » qu'elle avait voulait dire quelque chose ? Le croyait-elle idiot au point de s'arrêter à un sourire et de le prendre pour argent comptant ? N'avait-elle donc aucune connaissance du monde pour réaliser que c'était le lot de tout un chacun de se cacher derrière une façade quelconque pour camoufler ses faiblesses ? Et si, par le plus grand des hasards, il n'y avait vraiment rien d'autre à trouver que cet air tranquille, et bien c'était probablement pire encore. Qui, après des années à risquer sa vie à tout va, à voir ses camarades sourire ou rendre l'âme, pouvait se prétendre indemne ? Il y avait une inhumanité qui faisait froid dans le dos.

— Pas à ce que je vois, non, concéda-t-il d'une voix plus douce.

Ça ne servait pas à grand chose de discuter, de toute façon. Qu'elle reste dans ses illusions, le jour où ça finirait par lui tomber dessus, ça serait autrement plus compliqué pour elle. Mais ça n'était pas ses affaires, après tout, ils ne se connaissaient pas et il n'avait pas vraiment vocation à faire changer la donne.

— Alors c’est que tes vieux sont aussi cruels que les nôtres. Peut-être même plus. Ou qu’ils veulent te punir efficacement pour que tu recommences plus.

Un haussement d'épaules désabusé lui échappa avant qu'il ne repousse quelques mèches fugitives d'un geste habitué.

— Des parents, quoi.

Il n'avait jamais prétendu que les siens n'avaient aucun problème. Quant à la punition, elle était évidente. Après tout, il y aurait eu mille et une autres solutions plus adaptées à sa situation ! Rien que l'arrêt pur et simple de sa scolarité en aurait été une étant donné que ses ASPICs ne lui seraient jamais d'aucune utilité. Mais on ne luttait pas contre les décisions de Bobby Gillespie, on s'y soumettait de gré ou de force.

— Qui sait, j’irai peut-être demander une dérogation pour l’an prochain. Voir le monde et valider que Poudlard n’est pas la pire de toutes les écoles. Mon père était à Durmstrang; et je doute qu’il ait quelque chose à redire sur mes notes et mon pedigree.
— Cent pour-cents pure race ?

Lui n'en avait jamais rien eu à faire, de ces bêtises-là. Il fallait dire que les mentalités étaient moins archaïques chez lui. On se contentait d'éviter les mariages avec des non-majs, par principe, pour ne pas trop souiller le sang sorcier... du reste, un sorcier était un sorcier, quelque soit ses origines. ...mais il avait cru comprendre que la donne était différente dans les environs. Aussi rien d'étonnant à ce que Madame étale « son pedigree » comme quelque chose de précieux quand, à ses yeux, ça n'avait l'air qu'une plaisanterie bien peu flatteuse.

— Sinon ! Tu fais quoi, autre que te faire prendre et te faire éjecter des écoles ?
— L'abruti sur un balai, des gribouillages sur des parchemins, des sourires à n'importe qui... J'ai une existence bien remplie, même en dehors des écoles qui m'éjectent. Et toi, donc ? Est-ce qu'il y a quelque chose dans ta vie à part une absence de traumatisme et une imagination limitée ?

(c) jawn

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