Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? [PV : Gwen]

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	Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?
	@Gwendolyn A. Chastel
Ces dernières semaines avaient été longues. Très longues. Si j’avais pu avoir sous la main le mec qui s’est dit que c’était une bonne idée d’interdire les visites, il aurait passé un sale quart d’heure ou deux. Les seuls qui avaient réussi à avoir une dérogation, mais qui n’avaient pas pu passer trop souvent ni trop longtemps non plus, c’étaient mes parents. Le contraire aurait été un scandale, en même temps. Malgré la perte de mon œil et diverses blessures, j’aurais bien voulu sortir plus tôt, mais ils avaient préféré me garder en observation. Il faut dire que dans mon état, j’avais déjà mis plusieurs jours rien que pour me réveiller, et encore d’autres pour être en état de tenir debout. Quant à mon nouveau handicap… C’était peut-être le pire, un stigmate définitif de ce qu’il s’était passé. Ma vision réduite, l’arête de mon nez beaucoup trop visible… On m’avait même promis quelques difficultés avec les profondeurs, quand mon cerveau se serait vraiment acclimaté à cette perte. Ainsi l’on m’avait observé ces dernières semaines, ainsi les rares fois où je sortais de ma chambre étaient pour prendre un bol d’air frais ou pour faire des exercices pour m’habituer à un angle mort à gauche bien plus important qu’auparavant. Les lettres que j’avais reçues régulièrement, notamment de Rosalie et Haley, avaient été un réconfort limité, mais c’était clairement mieux que rien. Et puis, l’on m’avait enfin libéré de cette prison aux murs blancs. Après quelques jours à la maison, emplie de questionnements sur mon retour à l’école, j’étais finalement sur la route pour Poudlard. Un chemin assez solitaire, encore une fois. Il faut dire qu’il y avait peu d’élèves qui débarquaient à cette période de l’année. Le seul qui aurait pu m’accompagner dans ce périple, c’était Junior, qui avait fini à Ste-Mangouste aussi. Mais je ne savais pas où il en était, s’il était sorti avant ou après moi. Résultat, j’étais seul dans le Poudlard Express, tout un train rien que pour moi. Même si c’était le lieu de l’explosion vers lequel je me dirigeais, j’avais tout de même hâte de retrouver mes amis, dont je portais un des cadeaux d’ailleurs, le cache-œil vert que m’avait envoyé Rosalie. Et en même temps, une certaine appréhension me rongeait. Si Murphy m’avait déjà assuré ne pas me regarder bizarrement avec mon nouveau look, je ne pourrais sûrement pas en dire autant de tous les élèves du château. L’idée d’avoir tous les regards tournés vers moi comme si j’étais une bête de foire avec mon cache-œil, comme si c’était Halloween toute l’année avec mes airs de pirate, ne m’enchantait guère. Mais je n’avais pas vraiment le choix en la matière. Après de longues heures, je foulais enfin les pierres du sol du hall d’entrée de Poudlard. Il était étonnamment vide, comme si le monde voulait continuer de me rabâcher cette solitude de ces derniers jours. Il devait y avoir cours, et ceux qui n’étaient pas en cours devaient vaquer à leurs occupations. Je ne savais même pas si mes amis savaient que je rentrais aujourd’hui, j’avais un peu oublié d’envoyer un courrier pour transmettre cette information. Je devrais probablement passer par le bureau du directeur, ou de n’importe quel membre de l’administration pour les notifier de mon arrivée, mais je restais là, planté, silencieux, observant ce hall si familier comme si je ne l’avais jamais vu, alors qu’il n’en manquait qu’un bout dans mon champ de vision. Mais je fus tiré de ma rêvasserie par une main sur mon épaule gauche, qui me fit sursauter. Je tournais la tête, comme je l’aurais fait avant, pour voir de qui il s’agissait, mais ce foutu angle mort m’empêchait de le voir. Je ne voyais même pas la main posée sur mon épaule, ni l’épaule. Décidément, y avait de quoi péter un câble avec un œil en moins. Avec une irritation qui débordait de ce constat, je pris la parole d’une façon bien plus sèche que je n’aurais dû. « Oui ? Qui c’est ? » Dans la foulée, je finis par tourner tout mon corps de 90° pour voir qui avait fait ce geste, et je reconnus Gwendolyn une fois qu’elle fut dans mon champ de vision. « Oh, c’est toi Gwen. Désolé… » J’aurais dû m’en douter. Ca ne pouvait qu’être un ami pour avoir ce contact physique, ou au pire un professeur. « Je t’avais pas vue, tu sais… » mais les mots restaient coincés dans ma gorge pendant que mes mains gesticulaient en indiquant mon oeil manquant, comme si ne pas les prononcer changerait quelque chose à mon état. J’aurais bien voulu changer de sujet, me demander pourquoi elle était seule ici, pourquoi tout était si calme, mais le cœur n’y était pas et je me retrouvais à la fixer, sans rien dire de plus, l'air penaud, comme si j’attendais un jugement sur l’apparence que j’arborais désormais.

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Gwen & Artemis

Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

La journée était plutôt calme, en fait. Le printemps brumeux ne l’avait pas empêcher d’aller s’entrainer au Quidditch. Les cheveux noués et sa tenue sportive moulante sur le dos, pour éviter de se prendre dans le vent, elle revenait du terrain. Ces cheveux étaient complètements noués collés sur sa tête en deux longues tresses épinglées et après l’exercice quelques mèches s’était enfuies de la part et d’autre sous l’effet du vent et de l’effort. Il fallait qu’elle améliore sa vitesse, et pour cela elle n’avait guère besoin d’avoir d’autres joueurs avec elle; c’était un entraînement en solo ou elle essayait de se donner au maximum travaillant ces virages et ces loopings. Après un peu plus d’une heure de travail, elle dût se retrancher pour rentrer; elle ne faisait pas l’équipe et ne s’était pas inscrite aux qualifications cette année, elle n’avait nul besoin de pousser ces limites ou d’investir tout son temps pour être au top de sa forme, une amélioration continue était ce qu’elle cherchait, et puis elle devait investir du temps dans certains de ces travaux qui requéraient son attention de manière plus immédiate.

Son balai en main, elle entra dans le hall d’entrée. Les visages austères des tableaux la reçurent avec leur mine observatrice, comme toujours. Elle tenta de ne pas y porter attention. Quelqu’un se tenait dans l’entrée, d’un air contemplatif. Ce qui l’étonna ce fût qu’elle s’aperçut malgré le cache-œil qu’il s’agissait d’Artemis. Ne voulait pas l’effrayer, elle posa sa main libre sur son épaule. Elle le sentit se raidir avant de se tourner tout d’un bloc et l’air soulagé noté qu’il s’agissait d’elle. Elle lui rendit un sourire aimable en notant son désarroi et le malaise de lui expliquer qu’il ne l’avait pas vu. Depuis l’incident, elle s’était beaucoup inquiétée. N’ayant pas eu de nouvelle, elle pensa que ces lettres ne s’était pas rendu jusqu’à lui. Soit cela, ou il la boudait. Mais la première option était la plus probable. Elle eut une mine désolée avant de finalement percer le silence entre eux alors qu’il l’observait de son seul œil d’un air penaud.

D’une voix douce, Gwen s’excusa : Non, c’est ma faute, j’aurais dû y penser en m’approchant. Elle pinça les lèvres, que pouvait-elle dire qu’il ne percevrait pas de manière négative. Ah! Elle avait trouvé. Ici, sans toi, c’est pas pareil. Dit-elle de manière complice. Je suis contente de te voir!

Artemis, elle le connaissait depuis son tout premier jour à Poudlard. Joignant tout deux la maison de Serpentard, la relation avait été totalement naturelle. Elle avait vite compris qu’Artemis aimait bien garder sa bulle personnelle et elle avait toujours résister et accepter ce fait, mais à cet instant, la seule chose qu’elle aurait voulu c’était de le serrer dans ces bras et lui dire qu’elle était là pour lui. En même temps, ça serait probablement mieux après une bonne douche car elle était loin d’être aussi propre qu’un sous neuf. Elle avait eu beau essuyer sa sueur qui avait perlé sur son front en quittant le stade de Quidditch, elle restait rarement dans son attirail de sport plus de temps qu’il n’en fallait.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
On avait essayé de me rassurer, peu après mon réveil, peu après que je me sois rendu compte de ma nouvelle condition. Tout un blabla comme quoi on vivait très bien avec un œil en moins, comme quoi contrairement à ce qu’on pourrait penser, on perd moins que la moitié du champ de vision, etc… Ca n’en rendait pas la chose plus agréable à vivre. Je perdais peut-être moins que je n’aurais cru, mais je perdais quand même. La vie ne serait plus jamais pareille, tout ça à cause d’on ne sait qui qui s’est pris pour un terroriste. Je ne lui avais rien fait, et finalement j’étais l’un des plus touchés par l’explosion. Et cette vue du hall d’entrée comme une peinture dont on aurait déchiré un bord me le rappelait douloureusement. Malgré tous les soupirs que j’avais pu lâcher depuis, rien ne changerait ça. Et, autre facteur qui aurait le don de me le rappeler, la main posée sur mon épaule, dans mon angle mort. A croire que je ne pouvais même pas avoir un peu de répit dans mon malheur, un semblant de normalité après un séjour à l’hôpital. Surpris, irrité, dégoûté, je me retournais pour découvrir au moins un rayon de normalité dans mon histoire. Gwendolyn, que je connaissais littéralement depuis mon arrivée ici. Tomber sur elle pour mon retour après un bouleversement était presque logique, comme un retour à la case départ. Le seul point un peu moins normal était sa tenue. J’espérais qu’elle ne se balade pas au quotidien comme ça. Mais la sueur qui perlait sur son visage confirmait qu’il ne s’agissait que d’une tenue de sport, bien que le peu que j’aie vu de Quidditch, ce n’était pas des plus classique. Enfin, elle ne faisait pas partie de l’équipe de Serpentard, rien ne l’obligeait à porter la tenue règlementaire après tout. « T’inquiètes, c’est… nouveau pour tout le monde. Va falloir s’y habituer. » De l’irritation j’étais passé à la lassitude. Il allait me falloir une sacrée période d’adaptation ouais, même avec la pseudo réhabilitation que l’on m’avait fait subir. Peut-être que j’étais maintenant capable de faire ma vie avec, mais ça ne changeait rien à l’impact psychologique de cette perte. Je voyais malgré tout à son visage qu’elle s’en voulait de son erreur. Peut-être étais-je plus attentif du fait d’avoir perdu une partie du sens de la vue, peut-être était-ce juste évident. Quoiqu’il en soit, elle ne me laissa pas le temps de m’en inquiéter, ou de me décider si je devais être content qu'elle s'en inquiète ou exaspéré que cela devienne un point majeur de ma vie, et se rattrapa à sa manière, prétextant que ce n’était pas pareil sans moi au château. Elle faisait partie des rares personnes qui pouvaient dire ça, et que ce soit réaliste. Je pris quelques instants pour mettre de côté dans mon esprit les mauvaises pensées qui le parasitaient depuis mon réveil avant de répondre. « Ouais, moi aussi ça me fait plaisir de te voir. » Mieux valait ça que tomber sur Noah, ou sur Michaela bien que sa lettre ait eu le don de me faire questionner mes à priori sur elle. Mais ce n’était pas le sujet. « Alors… Comment ça s’est passé, "sans moi", ici ? J’ai cru comprendre qu’il y avait eu du changement. Rien qui ne t’empêche d’aller faire du sport, je vois. » En même temps, il n’y avait aucune raison qu’elle se retrouve dans le grade acier, le plus restreint des grades. Mais c’était surtout pour faire la discussion, une discussion un peu normale. J’avais du monde à voir pour mon retour au château. Le directeur pour lui notifier mon retour, le professeur Aylmer sans qui je ne serais peut-être pas là aujourd’hui, Rosalie et Haley… Mais discuter un peu avec Gwen me mettrait un peu de baume au cœur, et me changerait enfin les idées avant d’y aller.

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Gwen & Artemis

Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

Artemis semblait vouloir prendre sa part de responsabilité du fait qu’elle l’avait surprise et elle se sentit d’autant plus mal. Il n’avait rien à se reprocher et le premier qui oserait mettre la faute sur le Serpentard aurait droit à se heurter au courroux de Gwen. Elle sentait son cœur se tordre un peu et aussi un élan de haine pour ce personnage invisible qui n’existait même pas. Ce sentiment intense ne lui était pas très commun, sauf pour un membre de sa famille. Peut-être était-elle à le considéré un peu comme cela; un frère ? Non, elle n’avait seulement envie que de le protéger contre l’adversité. Elle avait été si frustrée et inquiète lors des derniers jours, incapable de prendre de ces nouvelles. S’y habituer ? Quoi, il allait le laisser ainsi ? On pouvait faire repousser des os, mais les yeux c’était pas possible ? En même temps, elle était convaincue qu’il avait tout essayé et que si ça aurait été possible, Artemis ne serait pas à se promener avec un cache-œil dans le hall d’entrée de Poudlard.

Tu veux dire qu’ils n’ont pas réussi à faire quelques choses pour ton œil.

Elle finit la phrase avec beaucoup moins d’aplomb. Elle s’excusa de l’avoir approcher du mauvais côté, puis soulagea tranquillement sans conscience en lui soulignant à quel point elle était contente de le voir. Un petit nœud se défit dans son estomac alors qu’un autre s’engageait en notant son visage dans un émotion sans nom. Bien que dégoûtante, elle n’arrivait pas en endiguer son envie de le serrer dans ces bras, et demeura là, légèrement frustrée en sachant qu’il n’apprécierait pas cette effusion. Il posa des questions sur les incidents qui avait suivi l’explosion, car aucune action de ce genre ne pouvait se passer sans contre-action.

Rien pour moi et le sport. Je pensais pouvoir m’enfuir discrètement vers les douches, vois-tu.

Elle se sentit rougir étant convaincue qu’elle avait une apparence des plus lamentable, à l’opposé de sa tenue habituelle. Elle serait encore plus choquée quand elle tomberait sur son reflet plus tard, mais pour l’heure, le tout ne lui semblait que perception et impression; une mèche par-ci lui obscurcissant le visage, l’impression d’avoir le cou et le dos tout mouillés, ainsi de suite.

Les grades bronze ont été mis avec les aciers dans un nouveau dortoir au 2e. Nouvelle obligation. Heure de repas différé. Plus le droit d’adressé à la parole outre que leur propre grade, en acier. Et beaucoup de corvée et restriction. Ils ont déménagé tous les nouveaux aciers, il y a quelques jours. Ils ont l’air complètement furieux et hier j’ai presque eu l’impression que quelqu’un allait finir par me lancer une cuillère de bois par la tête en classe de Potion quand j’ai répondu à une question. Ils ont fermé la tour et des inspecteurs circulent pour investiguer encore à ce jour. Il y a eu une annonce pour dire qu’il tiendrait toute la semaine des rencontres avec les professeurs et les étudiants. J’ai eu ma rencontre hier.

Elle avait surtout eu l’impression que ça n’avait rien servi et d’avoir perdu son temps. D’autant plus, en considérant qu’il ne semblait pas motivé à poser des conséquences à la personne si elle venait par être attrapé. Cela avait été très choquant pour la verte et argent qui s’attendait à une action pour le mal qui avait été causé à grand nombre des membres de sa maison, mais plus principalement à Artemis. Le voir aujourd’hui la rassurait mais le cache-œil lui donnait encore plus des envies vindicatives à l’endroit du méprisant individus qui avait eu même l’idée de poser la bombe.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
Ça prendra du temps. Même avec la rééducation, ça prendra du temps de s’habituer à… ça. La rééducation c’est gentil, mais c’est pas le monde réel. Ça se fait dans des salles spéciales où il n’y a pas grand-chose qui peut vous arriver. Et pour le temps que j’ai passé à la maison, j’étais chouchouté et protégé. C’était maintenant que j’allais vraiment me confronter à ce que ça donnerait en situation réelle. Enfin, la gare de King’s Cross avait déjà donné un avant-goût, avec ses voyageurs pressés qui sortaient de nulle part. Du moins, plus que d’habitude. Je n’osais même pas imaginer quand le hall et les couloirs seront bondés d’élèves, et que j’aurai à me frayer un chemin là-dedans. Mais tout ça serait une question d’habitude. [color:cca6=#darkred]« Nan ils ont rien pu faire. Le fond de l’œil était trop atteint, le nerf touché, les capteurs ravagés… C’est déjà une zone délicate et précise, alors vu l’état dans lequel c’était, même la magie n’y pouvait rien. » Je n’en étais pas revenu non plus quand on me l’avait annoncé, persuadé que j’étais que la magie permettait de tout faire. Mais j’avais fini par l’accepter. Je n’en avais pas particulièrement le choix, il faut dire, le fait m’avait été mis dans la face. Le plus dur dans tout ça, en réalité, était bien illustré par la perte d’aplomb de la question de Gwen. Les gens qui allaient me regarder comme si j’étais différent, les gens qui allaient me prendre en pitié. J’avais retourné bien des scénarii comme ça dans ma tête. Mais je me gardais bien de le laisser transparaître, je n’en dirai rien. J’avais peut-être quelques idées pour rendre ça plus vivable, mais pour l’instant, le cache-œil que j’arborais était comme une étiquette pour rappeler à tous, et surtout à moi-même, ce qu’il s’était passé. Et en parlant de ce qu’il s’était passé, je prenais des nouvelles sur les conséquences. Quelles qu’elles soient, elles ne semblaient pas affecter Gwen qui revenait sans aucun doute d’une séance de sport, ce qu’elle me confirma bien vite. « Pas de bol, j’étais sur le chemin. J’ai bien choisi mon moment. » répondais-je avec un léger rictus. Ce genre de taquinerie sonnait vraiment comme une bouffée d’air frais de normalité dont j’avais besoin, raison pour laquelle je ne m’étais pas retenu de la lancer. J’écoutais donc attentivement les nouvelles que me contait mon amie. Les bronze mis dans le même sac que les aciers et ça ne leur plaisait pas, des limitations encore plus drastiques pour eux, tour fermée et enquête en cours. C’était effectivement un sacré changement, comme il me l’avait semblé depuis ma chambre d’hôpital. Et même s’il y avait sûrement un bon nombre de bronze touchés qui n’avaient rien à voir avec tout ça, même si ça faisait un rappel des punitions collectives qui avaient déjà pu avoir lieu à Poudlard, je ne pouvais m’empêcher d’être content de cette décision, et de me dire que le coupable devait au moins être touché. « Je vois. Je suppose qu’ils attendaient que je revienne pour m’interroger aussi. » Je devais de toute façon être bien bas dans leur liste de potentiels coupable, vu ce qu’il m’était arrivé. Je croisais les bras, internalisant tout ça. Il faudra que je regarde qui avait chu dans les tréfonds de ce grade acier, que je fasse gaffe à qui je parle. « J’espère qu’ils auront vite des pistes concrètes. » Je doutais que des élèves comme nous serions mis au courant de l’avancée de l’enquête avant d’avoir quelque chose de tangible. « Faut quand même être sacrément taré pour faire ça. » ajoutais-je avec amertume. On avait beaucoup parlé à l’époque d’Appleton des révolutions de Rosalie et des autres, mais au moins elles avaient eu le bon ton de ne pas provoquer des blessures pareilles, de n’être violentes que par dérapage.

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Gwen & Artemis

Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

Dans tous les scénarios qu’elle aurait pu s’inventer sur le retour d’Artemis à Poudlard, aucun incluant qu’elle soit à demi-trempé de sueur et en tenue de sport. C’était comme cela, il était de retour et elle n’aurait pas voulu être la dernière personne à l’apprendre et le croiser alors bien qu’elle se sente aussi sale que si elle s’était roulée dans la boue après une retenue éprouvante à courir dans un enclos à attraper une créature magique qui la battait de vitesse; elle était là et devait composer avec le fait d’être mal à l’aise dans son corps. Mais elle n’était clairement pas la personne la plus à plaindre des deux, une bonne douche la laisserait comme neuve alors que son compagnon lui serait marqué à vie par l’explosion d’il y a quelques jours. Elle pinçait les lèvres minées entre un chagrin certain et sentait une vague de frustration passer à un second niveau dans le tréfond de son être. C’est complètement… aberrant. Elle se sentait dépassée. Il n’y avait rien, de rien, à faire, il allait rester marqué à vie et personne ne pouvait rien pour lui. La médecin magique avait trouvé sa limite, elle avait toujours cru qu’on pouvait tout soignée. Maintenant, il ne restait qu’à trouver des moyens à Artemis pour compenser son manque. Elle réprima l’envie de mettre sa main sur son œil pour voir l’effet que ça lui faisait à elle, comprenant en tout premier lieu qu’il aurait clairement du mal à voir d’un côté de son corps; après tout, c’était comment cela qu’elle l’avait surpris.

Tu veux dire pas de bol pour toi. Bon elle était un peu mal à l’aise et se sentait collante et loin d’être à son meilleur, mais personne ne pourrait pas lui reprocher de ne pas donner son maximum pour augmenter ces performances en Quidditch. Et puis, c’était une manière de compenser pour gérer son anxiété. Le sport avait cela de bon. Mais maintenant qu’elle sentait son anxiété reflouer un peu compenser par une colère sourde et de l’indignation.

Possible. Quoique j’imagine que si tu aurais eu quoique ce soit à avoir avec l’incident, tu n’y serais pas aller pour t’exploser un œil. C’était un peu crue, mais elle ne pouvait que critiquer ce qui s’était passé avec une vague importante de malaise en considérant la situation sous une nouvelle perspective; celle qu’elle avait sous les yeux. Celle qui brûlait de haine et avait envie de trouver encore plus le coupable.

Poser des questions actuellement était assez difficile, les Acier se poussaient facilement de la vue de tous et pour ceux qui semblaient vouloir fi du nouveau règlement instaurer et bien, elle ne voyait pas vraiment comment les approcher sans pour autant hériter de quelques soupçons sur elle-même. Un grand malade! Renchérit-elle, alors qu’il lui signifiait qu’il fallait être taré pour installer une bombe dans l’école. C’était pas vraiment que lui et elle n’avait pas vu d’autre trucs étranges et louches dans l’école mais que c’était leur première bombe et elle n’était pas remplit de confetti festif pour célébrer… loin de là.

J’t’ai ré-écrit mes notes pour Arithmancie. Vu que c’était un des seuls cours qu’il était qu’eux deux à avoir et que Haley et Rosalie n’avait pas. Professeur Cooper va très probablement te voir pour reprendre certains points, ça serait son style… pour les autres cours, j’imagine que Haley et Rosa pourront te mettre à jour, sinon, ça me fera plaisir. Revenant un peu plus sur l’actualité de son retour en cours. La blonde passa d’une jambe à l’autre changeant son appui, c’est bon de changer, elle commençait à avoir une crampe qui remontait dans sa cuisse; probablement qu’elle avait trop forcé lors du dernier looping.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
Non, rien n’avait pu être fait pour mon œil. Moi qui avais toujours eu les yeux pleins d’étoiles quand on me parlait de magie, imaginant tout possible, elle présentait ses limites, comme toute chose. Et voilà que, des étoiles dans les yeux, je n’en aurai plus que la moitié, ironie du sort. Certainement pas aussi scandalisée que je l’avais été quand on me l’avait annoncé, étant la victime principale, Gwendolyn n’était tout de même pas en reste en apprenant la nouvelle. De mon côté, je me contentais de hausser les épaules. « C’est comme ça… » J’avais fini par l’accepter. Je n’étais pas plus en paix avec ce fait, mais il fallait se rendre à l’évidence, je n’avais pas d’autre choix que de vivre avec, de savoir que rien ne pourrait me rendre mon œil, de savoir que mon angle de vue ne serait jamais restauré. Enfin, ces semaines d’isolement m’avaient permis de réfléchir sur le sujet, mais je n’avais rien de précis en tête, que des divagations, des traits d’imagination qui m’avaient tenu occupés pendant de longues heures éveillées, seul dans une chambre d’hôpital. Quant à savoir si c’était réaliste… A la recherche ma vie d’avant, je profitais d’une ouverture pour taquiner mon amie sur ma présence entre elle, sale de son entraînement, et les douches salvatrices. Elle me rétorqua que j’étais celui à plaindre, mais je n’étais pas de cet avis. « Valait mieux que je tombe sur toi que sur personne. Ou que sur d’autres camarades que je n’ai guère envie de voir. » Nombreux étaient les élèves que je préfère ne pas avoir comme première rencontre pour mon retour. Michaela, même si sa lettre pendant ma convalescence avait remis certaines choses en question, Lilith, Hayden… Qu’est-ce que ça pouvait bien me faire qu’elle soit moyennement présentable, elle fait partie de mes amies et c’est le plus important, au final. Quant aux nouvelles du château, bien sûr, cette histoire résonnait encore entre ses murs. Enquête, interrogatoires, tout ce qu’il y a à attendre d’une attaque à la bombe. Bien sûr, bien qu’étant une victime, je m’attendais à être interrogé aussi, sait-on jamais. Mais Gwen pensait comme moi, que je n’étais sûrement pas le coupable, sinon pourquoi je serais allé sur place pour m’y faire blesser. Je veux bien que l’on puisse se faire passer pour une victime pour éviter les soupçons, mais de là à avoir une marque à vie… Et même sans être une victime, Poudlard a tant d’élèves qu’on est vite noyé dans le lot malgré tout. « Je te le fais pas dire… Et j’ai de toute façon pas vraiment d’informations à leur fournir, si je m’étais douté de quoi que ce soit, je serais certainement pas allé dans cette maudite tour. » J’y avais réfléchi un peu de mon côté, à savoir qui avait pu faire ça. Quelqu’un de pas très content au sujet des grades, ça c’est une certitude. Mais tout le reste du portrait-robot était un grand flou artistique. Tout ce qu’il y avait à retenir, c’était, comme on le disait, qu’il s’agissait d’un grand malade. Y a quand même d’autres façons de s’exprimer qu’avec une bombe. Mais pour sortir de ces réflexions déprimantes, Gwen m’annonça avoir pris des notes pour l’arithmancie. Cette matière m’était un peu sorti de la tête, Haley m’avait assuré prendre mes cours en mon absence, studieuse qu’elle est, mais j’avais oublié qu’elle ne suivait pas tout à fait les mêmes matières que moi. « Ah, oui, merci. » répondais-je, un peu déboussolé d’avoir oublié ça, mais sincère dans le remerciement. « Haley s’est effectivement occupée du reste, mais ça me fait plaisir que tu aies pris l’initiative pour ça. » ajoutais-je, accompagné d’un sourire. Je n’aurai au moins pas à courir après des feuilles de notes à droite et à gauche pour rattraper ces semaines d’absence. « Je te les prendrai ce soir, ça te va ? J’ai à faire pour mon retour… Et de toute façon, t’as ta douche à prendre. » De nouveau, un peu de quoi l’embêter. J’avais remarqué son changement d’appui, était-elle pressée d’être moins sale ou simplement mal en point à cause de la fatigue ? Pour la pique, je choisissais la première option.

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Gwen & Artemis

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Se tenant bien droite, son Nimbus offert par son père dans les mains, la Serpentard avait l’impression se sentir la sueur et d’être à demi-détrempée. Il avait beau lui dire qu’il était heureux de la voir, et elle le croyait, mais elle se sentait un peu moins à l’aise dans son corps alors que ces vêtements collaient sur elle à certain endroit. Rien n’empêchait qu’elle fût soulagée de voir son ami revenir de Ste-Mangouste. Elle allait se tolérer, se tortiller, tirer sur le col de sa veste, qui semblait vouloir fusionner avec son cou, mais rester avec Artemis et qui sait le raccompagner elle-même jusqu’à leur Salle commune. Elle lui fit un sourire radieux puis continua et enchaîna avec les nouvelles mesures pour le mettre à jour sur la situation de l’école. Les dortoirs, l’invasion des inspecteurs, les rencontres pour collecter des informations et tout ce qui avait changé depuis que ladite bombe avait sauter. En fait, on ne savait même pas si c’était une bombe. On savait juste que c’étaient quelques choses qui avaient fait un ravage certain.

Les rumeurs dissent que c’est une bombe. Mais qui sait. Dit-elle en haussant les épaules. Ça aurait pu tout aussi bien être un piège magique sophistiqué. Compléta-t-elle alors que Arty lui soulignait que s’il se serait douté de quoi que ce soit, clairement qu’il n’y serait pas allé. Elle ne pouvait que le croire, étant elle-même convaincue qu’il n’aurait jamais risqué sa vie ainsi. Et puis, pour cela il aurait fallu que la circonstance ne l’avantage pas, ce qui n’était le cas de personne dans qui était dans la tour à ce moment-là.

Peut-être veulent-ils simplement savoir si tu as remarqué des choses différentes ou suspecte ? Savoir ce que tu as vu..

Elle grimaça avec un demi-sourire.

Ouais. C’est pas mon meilleur jeu de mots, celui-là.

La conversation changea pour devenir tranquillement terre à terre. Les cours, le rattrapage des matières; après tous les deux amis étaient en année de BUSES alors les apprentissages étaient un peu au cœur de tous ce qu’il faisait au quotidien, lorsque l’école ne s’écroulait pas sur eux. Elle avait dupliqué ces notes sachant pertinemment qu’Arty n’en aurait pas des deux demoiselles qui l’accompagnait partout. Les feuilles de parchemin empilé sur son bureau dans sa chambre attendaient gentiment le retour du Serpentard; elle ajoutait les feuilles jours après jours, en se disant qu’elle se rendait utile et que c’était la seule chose qu’elle pouvait faire pour lui alors qu’elle n’avait aucune nouvelle très récente. Sous une écriture soignée, les notes de Gwen étaient plein de commentaire pratique et extrêmement détaillés.

Oh oui. Une douche, j’en rêve! Dit-elle en riant. C’est parfait pour ce soir, on se rejoint même heure dans la Salle Commune ?

Après tout, c’était un peu comme un petit rituel pour eux deux. Étrangement, elle n’avait jamais eu l’impression de pâtir qu’il passe beaucoup de temps avec Haley et Rosalie justement parce qu’elle savait qu’il reviendrait le soir et qu’il pourrait passer un moment ensemble. Quelques fois plus longs, quelques fois moins longs, en fonction du travail qu’il avait à faire et de leur énergie à tous les deux; mais elle n’avait jamais ressenti de jalousie quelconque. Maintenant que le statut quo des maisons semblaient ébranlés avec le nouveaux dortoirs aciers, elle se demandait ce qu’il se passerait si elle plongeait en rang; pas qu’elle ait aucune motivation à faire des actions qui pourraient lui être reproché ou encore qu’elle se concentrât moins dans ces études; c’était surtout le contraire actuellement. Mais elle perdrait ce moment de complicité qu’elle partageait depuis toutes ces années avec Arty. Elle savait bien qu’avec ou sans cela, ils seraient toujours amis, mais quand même ça avait une saveur néanmoins un peu perturbante de savoir que ses habitudes pouvaient s’écrouler comme un château de carte mal monté.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
Le retour au château provoquait en moi un mélange de contentement de revenir à une vie hors de l’hôpital, et de crainte pour ce lieu qui m’avait définitivement pris quelque chose. De fait, avoir au moins un visage connu et apprécié devant moi maintenant était un argument décisif pour faire pencher la balance du premier côté. Elle pouvait bien être en sueur ou quoi que ce soit, ça ne changerait pas ce fait, je pouvais me montrer superficiel, mais pas dans ce cas de figure, pas à ce point-là. Le sujet de ce début de discussion était moins appréciable, mais je m’étais fait à l’idée que, malgré le temps que j’avais passé loin de l’école, il serait encore dans toutes les bouches. Et pour en avoir été une des primes victimes, même sans enquêteurs je serai la cible de moult interrogatoires. Je n’étais donc pas des plus appréciatifs à cette idée, mais résigné. Autant prendre les devants et prendre des nouvelles pour être sûr d’être au moins à la page. « On appellera bien ça comme on veut, je peux te garantir que c’était une bombe. Ou au pire que c’en est inspiré. L’explosion, les… » je tapotais du doigt un peu sous mon œil manquant. « Projectiles… Qu’il y ait eu de la magie ou non dans le procédé, ça change pas grand-chose, si tu veux mon avis. » J’étais un peu amer, était-ce vraiment le moment pour les gars chargés de savoir ce qu’il s’était passé de se questionner sur la dénomination de l’engin utilisé ? Pour encore un peu plus d’amertume, Gwen dérapa avec sa réflexion sur ce que j’avais vu. Si j’aurais pu laisser glisser, le fait qu’elle le souligne, et confirme donc qu’elle savait ce qu’elle disait me fit tirer une grimace. « J’te le fais pas dire. Va falloir revoir tes jeux de mots, effectivement. » répondais-je un peu sèchement. Amie ou pas, c’était un sujet sensible et irritant pour le moment. Ca se calmera probablement plus tard, mais pour l’instant je n’avais guère envie de m’amuser de ce genre de trait d’esprit. Je soufflais pour reprendre mon calme avant de répondre. « Je vais pas leur être bien utile, tout s’est passé bien trop vite pour remarquer quoi que ce soit. Et même avant l’explosion j’ai rien remarqué. » Et pourtant, j’aurais apprécié faire attention aux détails, me rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond. Mais bon, ce que je n’avais pas vu à ce moment-là, je ne le verrai plus d’un côté. Heureusement, la conversation finit par bifurquer sur des sujets un peu moins macabres. J’en aurai, des cours à rattraper, après tant d’absence. Ca ne surprendra personne que j’aie déjà pu compter sur Haley et Rosalie pour me faire un topo, mais elles ne pouvaient pas tout couvrir puisque j’avais des cours auxquels elles ne participaient pas. Heureusement, j’avais d’autres amis sur qui je pouvais compter. Je ne pouvais bien entendu pas les récupérer maintenant, nous avions tout deux des choses à faire, mais qu’est-ce que ça changeait quelques heures de plus après avoir été loin de toute salle de classe pendant plusieurs semaines. « Je vais essayer, je te garantis rien si je me fais harceler en cours de route. » En temps normal, effectivement, il y avait une heure où je retournais dans la salle commune et que je passais un peu de temps avec Gwendolyn. Cela étant, cette fois, en plus des visites à l’administration, je risquais d’être bombardé de question par tous ceux que je connaissais, à n’en plus finir. Enfin, je pourrai certainement prétexter être fatigué pour m’éclipser et remettre les questions au lendemain. « Quoique, je devrais réussir à me pointer dans la salle commune comme d’habitude. J’enverrai chier tout le monde quand j’en aurai marre et que je voudrai être tranquille. Donc ouais, même heure. » C’était un peu cru et je serai sûrement plus diplomate que vraiment envoyer chier les curieux, mais le résultat était là. Je serai à la salle commune à l’heure habituelle, on y était bien et tranquille, et surtout au calme. En espérant bien sûr que les autres Serpentards ne viennent pas s’attarder sur le garçon qui a perdu un œil. Difficile de le cacher avec ce cache-œil, le comble.

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Gwen & Artemis

Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

Elle en apprit un peu plus sur la raison de la perte de l’œil d’Artemis. Ce qui avait explosé avait bel et bien fait des dommages et des projectiles avaient fusés dans les airs. Causant la perforation, se doutait-elle de l’œil de son amie. Juste à l’imaginé des morceaux volants non identifié en direction de ces propres yeux à elle, elle en fit mentalement une grimace. S’il y avait un seul ingrédient qui la répugnait en classe de Sortilège, c’étaient bien les yeux lisses et gluants, alors imaginer son propre œil attaqué par un cure-dent diabolique avait de quoi la faire déglutir péniblement. Non, elle n’aurait pas aimé et espérait ne jamais se retrouver dans une telle circonstance.

Parler de ce qui se passait actuellement à l’école lui avait paru assez banale et assez étrange jusqu’à ce que maladroite, elle utilise un jeu de mot particulièrement peu adroit. Elle s’excusa rapidement mais le mal était fait. La serpentard regarda son ami affiché une mine irrité et d’un ton assez sec, il lui signifia de faire attention. Elle s’en était rendu compte dès qu’ils avaient franchis sa bouche! Elle n’avait pas voulu le blesser, c’était pas comme si elle se moquait en soit elle était très inquiète de le savoir à Ste-Mangouste depuis beaucoup trop longtemps à son goût. Mais c’était une situation que tous les deux devaient apprendre à gérer, chacun de leur mieux, Arty s’habitué à la situation et Gwen évité d’attirer son attention dessus. C’était vraiment à se demander ce que Rosa et Haley ferait de différents qu’elle dans cet instant, elle l’ignorait et aurait voulu avoir une parole qui aurait pu alléger la situation, mais elle n’en voyait aucune que de lui assurer qu’elle avait pris le relais pour ces notes de cours. C’était banal et terriblement normal.

Les lui remettre allaient par contre être plus compliqué, car effectivement, elle comprenait très bien qu’il était possible qu’il soit débordé et qu’une demi-tonne de personne l’arrête jusqu’à la grande salle. Et puis, il reprit son aplomb habituel et cela fit sourire la blonde qui reconnaissait un peu plus sous ce jour.

Je suis sûr que ça se passera très bien! Je m’assurerai de prendre un coin éloigné pour qu’on ne vienne pas nous déranger et m’assurerais que tous comprennent très bien que je ne rigole pas.

Tout comme elle s’assurerait que le fauteuil reste vacant devant elle comme si elle devait le défendre bec et griffe. Si c’était clair qu’elle allait prendre une douche, Gwen était néanmoins un peu perplexe qu’il ne retourne pas dans son dortoir pour se reposer un peu. Bien que passer de longue journée à Ste-Mangouste devait lui avoir laissé un goût amer, le voyage pour revenir à Poudlard devait avoir été long. Le simple fait qu’il soit passé par la porte d’entrée lui laissait croître qu’il avait pris le train.

Sinon. C’est quoi ton planning jusque là ?

Elle se demandait de quoi pouvait bien consister le restant des heures d’ici la fin de la soirée. Ça devait probablement d’aviser de son retour. En même temps, elle voyait moyen l’intérêt sachant que les murs étaient criblés de tableau qui annoncerait sans mal le retour de Lewinson au Directeur de l’école.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
Ça avait été une bombe, qu’elle soit magique ou non. Au vu des blessés, qu’ils aient fini à l’infirmerie ou à l’hôpital, c’était tout ce qu’il y avait à retenir. Il y avait eu une explosion, il y avait eu dé dégâts, point. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire que ce soit magique ou non. On est dans une école de magie de toute façon, que de la magie ait été utilisé dans l’engin ne réduirait pas particulièrement la liste de ceux qui peuvent le faire. Mieux valait chercher d’autres pistes qui seraient plus prometteuses, s’arrêter à ça ne ferait que perdre du temps. La suite de la discussion ne fut pas beaucoup plus enjouée puisqu’un abus de langage me fit tiquer. Je savais bien que le verbe voir était beaucoup trop courant pour l’éviter, mais elle le souligna comme un jeu de mot, ce qui, sans grande surprise, me déplut, et je ne me gênais pas pour le faire remarquer. Peut-être que d’ici quelques temps ça ne me fera plus ni chaud, ni froid, mais pour l’instant c’était un sujet sensible, et même si j’espérais ne pas avoir trop de traitements de faveur, faire au moins attention à ça ne serait pas pour me déplaire. Peut-être même que d’ici quelques jours, j’aurais rajouté un "bon, c’est pas grave" en remarquant le malaise de Gwen, mais j’étais beaucoup trop facilement à fleur de peau pour l’instant. Autant être ferme pour être sûr que le message soit bien transmis. Un silence s’installa l’espace de quelques instants, comme pour bien intégrer qu’elle devait faire attention, avant de passer sur le sujet des cours à rattraper. Un sujet normal, banal, mais important et, de toute façon, cette normalité était ce que je recherchais. Si au premier abord, je n’étais pas sûr de réussir à rentrer dans la salle commune à l’heure habituelle, me voyant déjà me faire tenir la jambe par des profs, mes amis, des inconnus curieux, etc… je repris un peu mes esprits en me rappelant que je n’étais pas du genre à me laisser emmerder pour autant. Et que si je voulais avoir la paix, je n’aurais pas de mal à le faire savoir. Sauf dans le cas des professeurs, évidemment. Je n’allais pas envoyer chier des enseignants non plus. Ma réflexion fit sourire mon interlocutrice, qui m’assura que mon retour dans la salle commune du sous-sol se fera dans les meilleures conditions sous sa surveillance. « Hé bien, tu sors les griffes à ce que je vois ! » Rien de bien étonnant, je savais très bien qu’elle savait s’imposer quand elle le voulait, c’était pas nouveau. Je pouvais être confiant d’avoir la paix ce soir au moins, c’était déjà ça de pris. Pour ce qui précédait… « Faut que je passe voir le directeur déjà, pour prévenir que je suis revenu, et savoir ce qu’il va se passer maintenant. » En soi, on m’avait déjà parlé d’arrangements pour les BUSE, mais ça ne coûtait rien de voir le directeur pour en discuter. Après, peut-être que ça ne durerait pas longtemps, mais il avait pris de nos nouvelles avec Junior pendant notre absence, alors c’était de toute façon la moindre des choses d’aller le voir. « Et après j’irai voir le professeur Aylmer qui m’a évité de finir en… pire état. Je l’ai déjà remercié par courrier mais autant le faire de vive voix aussi. » Oui, sans lui, il n’y aurait pas eu de retour du tout. « Et en cours de route je vais sûrement être repéré par Rosalie, Haley, ou d’autres amis qui vont vouloir discuter un moment après ce qui est arrivé. Ça va être compliqué d’éviter ça dans les jours à venir. » Pour l’instant le château était calme, mais ça ne durerait pas longtemps, et je ne serai pas toujours planqué dans la salle commune quand il y aura du déplacement dans les couloirs.

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Gwen & Artemis

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De nature assez calme et posé, Gwen n’était pas généralement reconnue comme une personne au tempérament explosif ainsi lorsqu’elle confirma à Arty qu’elle s’occuperait de s’assurer qu’il ne soit pas embêté dans la salle commune, elle aspirait sur le fait qu’elle ne faisait pas habituellement des vagues pour que les gens comprennent qu’elle était bien sérieuse sur la manière dont elle voyait profilé le peu de temps qu’elle pouvait passer avec Artemis ce soir dans la salle commune de Serpentard. Elle sourit, faisant des griffes avec ces doigts parfaitement manucuré.

S’il le faut! Dit-elle en riant.

S’informant de ce qu’il avait de prévu pour sa journée, elle l’écouta patiemment. Visite au Directeur, Professeur et ensuite les filles. Rien de très étonnant, elle hocha la tête suivante chacune de ces explications. Tranquillement les choses reprendraient leur cours normal pour eux deux; à quelques détails près; comme un œil. Mais avec les semaines à venir et les examens et les BUSES, aucuns d’entre eux pouvaient vraiment se permettre de rester alangui à attendre. Si Artemis avait été absent un peu plus d’un mois, rien ne laissait prévoir à ce qu’il lui accorde un sursis pour passer son brevet. S’il ne maîtrisait pas déjà la matière, autant dire que ce n’étaient pas ces derniers jours qui allaient le métamorphoser.

Elles seront contentes de te voir! Pensa-t-elle des deux jeunes filles qui étaient toujours non loin de lui. Elles avaient l’air assez inquiète depuis l’incident. En fait, elles seraient probablement plus soulagées que contente. Après tout, lorsque la détonation avait brisé les bruits habituels dans l’école tout le monde avait été un peu sous le choc; et une fois qu’on avait été informé d’où avait eu lieu l’incident, il avait été autant plus facile de se compter toutes une longue série d’image horrifique. De l’extérieur de l’école, Gwen avait eu juste le temps de monter sur son balai et de revenir vers l’école aussi vite que possible. Pour elle, la scène vue de l’extérieur n’avait pas vraiment été aussi choquante, le visuel du moins, le son lui avait été assez choquant. On aurait dit que quelqu’un avait créer la pire potion depuis un très larges laps de temps. Non la tour de l’extérieur avait toujours paru intact et c’est seulement lorsqu’elle était entrée dans l’école que les tableaux qui dirigeait les élèves l’avaient mis au parfum. Ça faisait un peu étrange que ces craintes se calment au même endroit ou elle avait eu une si grande vague d’inquiétude pour son ami. Prise dans ces pensées, elle ne pensa même pas répondre au garçon devant elle. Trop concentré à essayer de refluer son dernier ressenti. Se rendant compte qu’elle avait gelé un instant, elle percuta en soudainement.

Navré. Embêtée, elle poursuivit. Rosalie et Haley seront soulagé de te voir enfin.

Il fallait qu’elle reprenne constance, après tout, il était là. Il souriait à ces blagues, râlait sur ces mauvais jeu de mot, c’était bien lui.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
Le simple fait de revoir la salle commune de Serpentard était quelque chose dont j’avais doucement rêvé pendant mon absence. Quelle idée que de souhaiter revenir sur les lieux du drame. La salle commune en était loin, mais était tout de même dans le même château. Syndrome de Stockholm, ou simplement que les attaches à son école sont plus fortes que les merdes qui peuvent arriver ici, allez savoir. Quoiqu’il en soi, j’avais rêvé me poser sur un des canapés confortables en face du feu de cheminée. En vrai, n’importe quoi était plus confortable qu’un lit d’hôpital de toute façon, mais bon. Aussi, l’idée que Gwen me défende une place là en bas n’était pas désagréable. Je ne pouvais malheureusement pas aller me poser dès maintenant, les obligations du retour d’un convalescent obligent. La mimique de griffe que m’offrit Gwen pour confirmer que personne ne saurait prendre ma place sous sa surveillance était toutefois moins crédible avec ses doigts qui n’avaient visiblement pas vraiment connus la baston. Bien sûr, je me doutais qu’elle ne défendrait pas un fauteuil par pugilat, mais le décalage me fit rire. « Va falloir retravailler la posture agressive par contre, j’ai quand même assez moyennement peur là. » Vint ensuite l’explication de ce que j’avais à faire jusque-là. Tout un programme avec, au final, beaucoup d’inconnues. Si le directeur et le professeur Aylmer étaient des étapes fixes, le reste dépendrait de qui je croiserai dans les couloirs, honnêtement. Après tant d’absence, je ne pouvais pas me résoudre à envoyer chier tous ceux qui voulaient me demander de mes nouvelles. Bien sûr, quelques illustres inconnus seront vite écartés de mon chemin, mais pour mes connaissances c’était une autre histoire. Si je me réservais le droit de finir par m’éclipser, je ne pouvais pas ne pas leur répondre du tout si j’étais interpellé. Dans le fond, le programme de l’après-midi était plutôt simple, ce qui rendit d’autant plus étrange le temps de réaction de Gwen, comme si elle était gelée dans le temps pendant un instant. Je penchais légèrement la tête sur la droite dans mon incompréhension. « Ouais, sans aucun doute. » répondais-je d’abord à sa réplique qui avait mis tant de temps à sortir. Puis, m’inquiétant légèrement de cette absence assez peu caractéristique… « T’es sûre que ça va, toi ? T’as eu l’air absente d’un coup. » Autant mettre les pieds dans le plat directement. Je n’avais jamais été du genre à tourner autour du pot, à moins de cacher volontairement mes intentions, mais ce qui m’était arrivé n’allait pas arranger ça. Par agacement, par envie d’aller au plus direct, ou simplement parce qu’on ne savait pas de quoi était fait le lendemain, et que tourner autour du pot serait une pure perte de temps. Et j’avais beaucoup parlé de mon cas, ce n’était que justice que de lui demander elle aussi comment elle allait. On avait pris l’explosion dans la face, mais ça ne voulait pas dire que d’autres n’avaient pas été secoué par les évènements, malgré les habitudes de la maison.

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Gwen & Artemis

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Elle rigola doucement, clair que sa démonstration avait pour bu d’être plus amusante que verdict. Sa baguette pourrait se montrer pas mal plus cruel et direct comme menace que ces ongles légèrement nacrés. N’empêche qu’elle avait voulu le faire rire et avait réussi. Il aurait besoin d’un peu d’énergie positive avec tous les défis que le jeune homme rencontrerait. Si elle demeurait un élément positif alors il leur serait plus simple de continuer à se côtoyer sans que chacun note le stigmate de cet évènement jusqu’à la fin de leur scolarité.

Si d’apparence, elle avait l’air d’écouter consciencieusement le discours du garçon, elle était un peu prise dans ces souvenir de ladite journée de l’explosion et ressassait les évènements comme un rêve éveillée. Les différences étaient notables; les tableaux n’indiquaient pas à tous de se ruer à leur salle commune, et elle avait en face d’elle son ami. N’empêche que la sensation du flashback persistait. Si certaines personnes couraient se mettre à l’abri d’emblée, elle se serait rendue illico à l’école sur son balai, prête à porter secours et être utile. Après avoir aider à la rebâtir, elle n’était pas prête à se dire que le boulot serait à refaire de sitôt. Mais à Poudlard, tout était, littéralement, possible. Pour cette fois, elle avait joint sa salle commune, un sentiment d’impuissance la prenant puis voyant quelques personnes en proie à des craintes encore plus grande qu’elle, elle avait ce qu’elle avait pu pour essayer de calmer le jeu ou au sous-sol en l’absence des préfets. Elle n’avait aucune autorité et avait jugulé son ressenti en notant que même Skyler n’y était pas. Elle avait cherché Bluebell du regard, pour noter son absence au départ, et avait sagement espérer qu’elle prendrait les devant pour calmer les petits qui semblait être pris comme des oiseaux en cages ou qui affichait une mine stoïque. Il n’avait encore rien connu de particulièrement troublant, qui pouvait leur reprocher leur manque de contrôle ou les incapacités à se rendre utile. Revenant à la réalité, elle s’excusa à Artemis.

Je vais bien.

C’était vrai et faux en même temps. Elle n’avait pas à imposer ses sentiments négatifs au garçon qui sortait tout juste d’une crise personnelle particulièrement difficile. Elle n’arriverait probablement pas à se faire à l’idée.

C’était une journée comme aujourd’hui, quand ça a sauté. Je viens de me rendre compte que c’est exactement ici que j’ai cru que …

Le perdre ? Artemis savait se défendre, mais pouvait-elle se risquer à une vague de sentimentalisme.

... l'école tombait à nouveau en morceaux.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
Ca avait dû être un bordel pour tout le monde, cette histoire. Pour nous, bien sûr, qui étions en première ligne et de fait physiquement blessés. Pour ceux qui avaient dû prendre les choses en main pour nous sauver. Pour ceux qui étaient loin, qui avaient juste entendu une explosion et n’en savaient pas beaucoup plus et pensaient le château à nouveau sous attaque. Ce qui n’était pas totalement faux, bien que cette fois l’attaque ait été bien plus ciblée. Encore une nouvelle page d’horreurs à rajouter au livre d’or de Poudlard. Bien sûr, j’aurai sûrement du mal à plaindre ceux qui n'avaient été que spectateur, au vu de ce que ça m’avait coûté. Mais j’étais tout de même conscient de l’onde de choc que ça avait pu produire, merci les longues heures à rien faire dans un lit d’hôpital. J’avais eu le temps de songer à bien des choses, et ça en avait fait partie. Aussi, Gwen serait une des rares à qui je pourrais demander son ressenti sur ce qu’il s’était passé, et au vu de son arrêt sur image en pleine discussion, il y avait de quoi parler visiblement. Sa première réaction fut bien sûr de balayer le négatif, mais elle ne me la ferait pas à moi. Je n’allais pas me laisser berner par ces trois mots peu crédibles. Mais avant que je ne puisse le lui souligner, elle rajouta la similarité de la journée avec celle du drame. En même temps, c’était une journée assez normale, à quelques notes sur le panneau d’affichage près. « Une journée banale, tu veux dire ? On se dit jamais qu’il va y avoir un truc pareil dans sa journée, avant que ça n’arrive. » Surtout ici, à Poudlard. Et c’est d’ailleurs assez amer que je rajoutais. « Et puis, il aurait déjà fallu qu’elle soit en un seul morceau un jour, cette école. » Les dissensions avaient fait l’histoire de Poudlard. Déjà les maisons, même si cette scission était relativement bon enfant et permettait surtout de stimuler la compétition. Mais à cela s’ajoutait les idéaux dépassés de quelques-uns, les ennemis habituels du château, et maintenant, peut-être, ces histoires de grade qui se rajoutaient à une pile instable… Le bâtiment n’était peut-être pas en morceaux, après qu’on l’ait reconstruite, mais l’institution et la communauté qu’il abritait, on ne pouvait pas en dire autant. « Ca fait déjà un moment que tout part en sucette ici. Il se passe toujours des merdes, c’est pas nouveau. » La fin de ma phrase avait été ponctuée de lassitude et de dépit. C’était vraiment à se demander pourquoi on revenait ici à chaque fois, à ce rythme-là changer d’école serait peut-être une bonne solution. Mais bon, je suppose que les attaches sont encore plus fortes que l’envie de se tirer d’ici une bonne fois pour toutes.

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Gwen & Artemis

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Le hall d’entrée avait été le cadre de sa découverte de l’évènement quelques semaines plus tôt. Le son, elle l’avait perçu à l’extérieur de l’école. Première année, attaque de l’école. Deuxième année, les marques au mur, le feu à la bibliothèque les marques au mur. Troisième année, quasi calme. Trop calme après tout ce qu’ils avaient vécu. Quatrième année, empoissonnement et vol de baguette. Cinquième, grade, dortoir et explosion. Elle avait l’impression d’être dans un immense jeu d’échec dont elle ne contrôlait pas les pions, voir sa propre vie. Du moins, pour le côté catastrophe! Artemis aussi devait probablement se sentir ainsi, ils avaient eu leurs lots à chaque année.

Très banale. Dit-elle en riant à la blague d’Artemis. On devrait toujours se balader avec notre bouclier activé! Depuis la première, on aurait dû l’avoir compris! Mais il avait raison, tout partait de manière chaotique et dire qu’il aurait encore 2 ans à vivre! Ils devaient s’attendre à ce que les murs de pierre se referme sur eux comme un étau, progressivement, lentement, insidieusement alors qu’il baissait leur garde, et même, peut-être, dans leur sommeil. Ce qui me rappelle que je devrais replacer les protections dans ma chambre, tu sais… pour pas finir enseveli. L’école s’était écroulée une fois. Gwen ne prenait pas vraiment de chance à ce stade. Elle avait oublié de les remettre en début de semaine; quelques inquiétudes le lui avait fait oubliée. Elle ne devait pas relâcher. S’en rendant compte, elle sursauta mentalement à la pensée qu’elle aurait pu mourir écrasé hier soir dans son sommeil. Nom de Merlin! Comment avait-elle bien pu dormir sans réactiver les runes que sa mère lui avait envoyé ?

Outre vous. Bien évidement. Je crois que le pire a été pour les 1ères! Pour eux, eux ils ont juste entendu parler de ce qu’on a vécu. Sans Carla… Car Caleb avait le titre mais se foutait pas mal qu’il y ait un véritable chao devant lui. …, ça a pris une demi-vie pour les calmer. Skyler était nulle part, probablement à la table à discuté avec les professeurs comme elle avait eu l’écho. Même acier, la Capitaine de l’équipe avait assez de charisme pour deux et aurait pu mener à bien de contrôler les plus jeunes. Ça aurait vraiment beaucoup aider! Mais non. Elle avait dû se débrouiller avec d’autre, alors qu’il n’avait aucune autorité fictive ou réelle, et professeur Siwan, et bien, elle était descendue après la situation géré en haut. D’ailleurs, elle aurait bien eu du mal à entrer dans la salle commune depuis qu’elle avait été viré dans le dortoir acier.

Elle fit une moue. Tu veux connaître le pire qu’on m’ait dit à l’interrogatoire ? Elle avait été profondément choquée quand l’inspecteur lui avait dit de parler et que la personne qui avait fait sauter la bombe dans la tour ne risquait rien. Artemis avait fini à l’hôpital. D’autres à l’infirmerie. La personne méritait une punition exemplaire et surtout d’être connu de tous. Pas s’en tirer avec rien et rester incognito.

@Artemis T. Lewison

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	@Gwendolyn A. Chastel
Finalement, c’était presque à se demander si la normalité ici, la banalité au château de Poudlard, ce n’était pas précisément le chaos. Les journées qui avaient l’air normales, mais qui finissaient par partir dans une direction qu’on n’imaginerait que dans des films moldus. Le fait que Gwen rie de cette réflexion me fit légèrement grincer des dents, je n’avais clairement pas voulu tourner cette pensée comme une blague, mais elle se rattrapa dans la foulée avec une réflexion qui, malgré tout, me tira un sourire légèrement amusé. « C’est clair, finalement mon armure d’Halloween de l’an dernier, j’aurais peut-être dû la garder. » Avec la visière, ça m’aurait évité de finir avec un projectile dans l’œil. Ou n’importe où sur mon corps d’ailleurs, il n’y avait pas grand-chose qui avait été épargné, même si la seule séquelle vraiment conséquente était sur mon visage. Elle rebondit d’ailleurs aussi sur ses protections dans sa chambre. Elle m’en avait déjà vaguement parlé, même si je n’étais pas si convaincu que ça soit une solution. « Bah, ils visent les tours maintenant, apparemment. Pis on a l’avantage d’être au sous-sol du château, on est techniquement plus à l’abri qu’ailleurs. » Ou alors il faudrait vraiment un cataclysme pour que même le sous-sol s’effondre. Ce qui n’était pas à exclure, bien évidemment. Toujours dans cette volonté de me faire un topo de ce qu’il s’était passé pendant mon absence, Gwendolyn ajouta que les 1ère années avaient été pas mal secoués par l’évènement. Rien de bien étonnant, première année, nouvelle école, nouvel environnement, et tu apprends qu’un bout de ton école explose. Y a de quoi traumatiser des élèves. On n’avait pas été en reste à notre époque, à croire que tout ça n’est qu’une technique de bizutage pour nouveaux élèves. « En même temps, avec nos préfets sur le lieu de l’explosion, ça n’a pas dû aider. » Je me souvenais avoir parlé avec Carla et Caleb dans la tour avant l’incident. De ce que j’avais entendu, Caleb avait pas mal morflé en servant de coussin d’atterrissage à Junior. Et il me semble que le professeur Kendrick était sur place pour aider aussi, même si mon état à ce moment-là ne m’avait pas permis de m’en assurer. Forcément, sans figure d’autorité pour Serpentard, ça a dû être le bordel. Mais je secouais la tête, je n’avais pas vraiment envie de me rappeler de détails aussi précis. « Vas-y, fais-moi rêver. » répondais-je à sa réflexion sur son interrogatoire. S’ils en étaient encore à se poser la question de savoir s’il s’agissait d’une bombe artisanale ou magique, rien ne pouvait plus m’étonner. J’espérais quand même que, malgré ça, ils mettraient vite la main sur le coupable. Et qu’il prenne cher. Je pourrais même bien en profiter pour lui faire regretter moi-même, mais si la justice est dans le coup, je suppose qu’une vendetta personnelle passerait moyen. On verra bien comment ça se passera dans les jours à venir. Mais même si ça me faisait plaisir de croiser une tête connue pour mon retour et de discuter, quand bien même le sujet global ne soit pas des plus joyeux, il ne fallait pas non plus que j’oublie ce que j’avais à faire. Je n’avais pas de montre ou quoi que ce soit pour savoir depuis combien de temps on papotait là, mais l’heure tournait, c’était un fait, et plus vite je me serai débarrassé de mes obligations, plus vite je pourrai me poser. Après sa réflexion sur les dires des inspecteurs, je pris donc les devants pour m’éclipser. « Bon, c’était cool, mais je vais te libérer pour que t’ailles te doucher, et que j’aille faire ce que j’ai à faire. On se revoit ce soir, de toute façon ! » Et après ces salutations, je me tournais vers les escaliers pour aller à mon premier arrêt : le bureau du directeur.

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