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à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY)
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Message(#) Sujet: à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) EmptyMer 22 Sep - 10:27



( à la faveur de l'automne | ROSALIE ✿ HILARY )
Rosalie bailla à s’en décrocher la mâchoire et s’étira de tout son long. Elle n’avait qu’une envie : celle de retourner se glisser dans son lit après la longue journée qu’elle venait de traverser. Son tout nouveau rôle de Préfète avait bien des avantages — un bel insigne, la notoriété, une certaine autorité sur les autres — mais aussi des inconvénients… comme celui de ne pas pouvoir se coucher juste après le dîner lorsqu’il lui fallait honorer une ronde interminable dans les couloirs immenses du château. S’était-elle déjà rendue compte qu’ils étaient gigantesques à ce point ? Néanmoins, il y avait un avantage qui comblait tous les autres inconvénients et c’était celui de la présence de Blaze. Non, Rosalie n’était plus du tout amoureuse de Blaze Mansfield, mais le Serdaigle restait un beau garçon dont elle appréciait la compagnie et dont les sourires avaient cette étrange capacité à la faire rougir. Ce soir, ils étaient en binôme et rien n’aurait pu faire plus plaisir à la jeune fille, excepté le bonne nuit dont il l’avait gratifiée, accompagné d’un vivement la prochaine fois. Est-ce que c’était exactement ce qu’il avait dit ? Peut-être, peut-être pas, cela ferait désormais partie de la légende. À ce souvenir, encore tout frais dans sa mémoire, la Gryffondor sautilla gaiement dans le couloir vide en poussant un petit cri de joie. Le grognement désapprobateur d’un tableau laid comme une verrue la rappela bien vite à l’ordre et elle se pressa de retourner dans sa salle commune.

Face au portrait de la Grosse Dame, elle visualisa de nouveau son lit moelleux, ses couvertures chaudes et ses oreillers qui sentaient si bon. Si Michaela ne dormait pas encore, peut-être qu’elles pourraient papoter en mangeant quelques bonbons, jusqu’à ce que Morphée les rattrape. Après tout, demain, c’était samedi, elle pouvait bien traîner autant que possible sans aucune conséquence puisqu’elles avaient tout le loisir de faire une bonne grasse matinée. Et peut-être même que Hilary se joindrait à elles ? Rosa donna le mot de passe et le portrait s’écarta pour dévoiler la salle commune des Gryffondor bien plus silencieuse qu’elle ne l’était en journée. Au moment où la blonde pensait justement à sa colocataire, ses yeux se posèrent sur sa chevelure blonde, presque laiteuse tant elle était pâle. Quelques flammes légères dans l’âtre de la cheminée et le reste de plusieurs bougies éclairaient encore les lieux décorés dans les tons rouge et or mais ça n’avait plus rien à voir avec les heures les plus actives où les plus jeunes se pressaient les uns à la suite des autres en commentant leur journée à haute voix et où les plus âgés se prélassaient sur les canapés, certains jouant à la bataille explosive, d’autres faisant parfois éclater quelques pétards. Quand elle n’était pas encore préfète, Rosalie s’en amusait plus que de raison, aujourd’hui… elle faisait déjà mine de n’avoir rien vu. C’était l’âme de leur maison, après tout, elle n’allait quand même pas l’en priver !

Hilary se redressa en entendant le grincement du portrait qui gardait l’entrée de leur maison et son regard croisa les yeux dorés de Rosalie qui lui adressa un petit geste de la main. Depuis la rentrée, elle n’était plus trop bavarde, Hilary. Déjà discrète de base, la Préfète avait au moins l’occasion de la retrouver dans l’intimité de leur dortoir mais c’était comme si ça non plus, ça n’existait plus. Est-ce que c’était lié à l’absence d’Eliana ? Elles étaient très proches, toutes les deux, et ça devait lui faire bizarre de ne plus l’avoir à ses côtés. Rosalie ne s’était pas vraiment posée la question, jusqu’alors, se contentant de se dire qu’il faudrait qu’elle trouve le moment d’aller la voir, quand son regard se posait sur elle durant un cours, mais sans jamais prendre la moindre minute pour le faire. Maintenant qu’elle était là… Ses couvertures pourraient attendre encore quelques minutes, elle était curieuse de savoir ce qui mettait sa copine dans cet état presque léthargique. « Je peux rester un peu avec toi ? » lui demanda-t-elle en se rapprochant avant de s’asseoir carrément sur le fauteuil qui lui faisait face une fois qu’elle cru lire l’assentiment sur son visage. La blonde se mit à jouer avec ses longs cheveux, les ramenant en un seul et même tenant par-dessus son épaule et commençant à les tresser machinalement tandis que ses yeux dorés détaillaient les traits de sa copine. « Un bonbon ? » lui proposa-t-elle subitement, tirant de sa poche le petit sachet qu’elle emmenait toujours avec elle quand il s’agissait de tenir une ronde toute entière — même si celle-ci avait été bien plus agréable que la moyenne de par sa compagnie. Rosa n’était pas très douée pour ça. Et ça sous-entendait prendre des nouvelles des gens quand ceux-ci n’avaient vraiment pas l’air d’aller bien. Ce n’était pas qu’elle ne s’en souciait pas, mais c’était bien plus facile de réagir aux sourires et aux éclats de rire qu’à une tristesse infinie contenue dans un seul regard. Malgré tout, elle était là, et Hilary aussi, aucune des deux n’avait trop l’intention de bouger tout de suite, alors la Gryffondor se cala un peu plus confortablement dans son siège, ramenant ses jambes contre elle et lança : « Comment va le plus grand Pirate que les mers aient porté ? » Bien évidemment, c’était elle, le Pirate. Celui-là même qu’elles mettaient en scène l’année dernière encore, lorsqu’elles faisaient de Rosalie une Princesse et de Hilary un Forban sans foi ni loi.

@Hilary Fitzpatrick-Priest

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Message(#) Sujet: Re: à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) EmptyLun 18 Oct - 16:10

falling leaves

Elle devrait être en train de penser au Quidditch et rien qu’au Quidditch. Elle devrait être en train de préparer cette séance de sélections, prévenir les Gryffondors intéressés, mettre un mot sur le panneau d’affiche de la Salle Commune, réserver le terrain et mettre en place tout ce qu’il fallait selon ce qu’elle aurait prévu de faire. Mais Hilary n’arrivait pas à prévoir quoi que ce soit. Depuis la rentrée, chacune de ses heures dans ce château consistait à se ronger les ongles et le sang. Si sa présence et son allure s’étaient toujours plus rapprochées de celle des fantômes que de ses autres camarades, aujourd’hui cela était plus vrai que jamais. Quand elle n’avait plus d’ongle à ronger, elle se mordait l’intérieur des joues, le bord de ses lèvres. Elle continuait de ronger et ronger encore, faisant fi de remplir son estomac avec autre chose que des incertitudes et de la morosité. La tête blonde se voyait déjà retourner à ses bonnes vieilles habitudes, à ne pas dormir de la nuit, à espérer quitter cette école le plus vite possible pour ne jamais y revenir tout comme Charles le souhaitait et… et pourtant. Hilary n’avait plus rien à perdre désormais, n’est-ce pas ? Toutes ses raisons de tenir semblaient partir une année après l’autre. Si les absences de Cameron et d’Eliana étaient les plus flagrantes pour elle, celle de Jade et de Joanne n’en pesaient pas moins sur la balance. Et tout était si lourd sur son cœur. Charles était encore là, et Oncle Ben également - mais pour combien de temps ? Encore combien de temps avant qu’ils ne partent eux aussi ? Encore combien de temps à tenir ? Fallait-il tenir ? Cette nouvelle année s'annonçait aussi chaotique que sa toute première et la Gryffondor trouvait un étrange réconfort dans les mots de Skyler. Elle se souvenait bien que Charles l’avait mise en garde contre elle et qu’elle avait été accusée d’empoisonnement mais… La Serpentard comprenait. Elle comprenait ce qu’elle avait vécu. La seule différence, c’est qu’elle agissait et pas elle.

Ce soir-là, Hilary s’était posée dans le canapé de la Salle Commune, descendant à peine dix minutes pour aller manger, remontant pour se recaler dans ce canapé en espérant s’y fondre, laissant les flammes de la cheminée tenter de la réchauffer. Ses yeux auraient pleuré de fixer aussi longtemps le feu si seulement ils n’étaient pas aussi asséchés d’avoir déjà tant pleurer. La jeune fille avait attaqué les ongles de sa main droite machinalement et avait recroquevillé ses jambes pour les entourer de ses bras. La place lui était familière, la pièce lui était familière, mais une présence manquait. Elles avaient eu tant de fous rire sur ce canapé, tant de moments passés à essayer de finir un devoir à la dernière minute, tant de bonbons dévorés et… et même une discussion si sérieuse qu’elle s’en souvenait encore en détail. Mais Eliana n’était plus là. Chaque fois que Rosalie et Michaela rigolaient dans le dortoir, leurs rires faisaient écho à sa solitude. Hilary n’avait même plus envie de jouer à la Princesse et au Pirate. Cela ne lui paraissait plus aussi amusant qu’avant. Oh, Rosalie était toujours une Princesse à ses yeux et Michaela restait un Ranger incroyable, mais elle n’avait plus rien d’un Pirate. Certains diraient qu’elle était en train de perdre la flamme, d’autres qu’elle devenait enfin adulte et cessait avec ces enfantillages. Mais si devenir adulte était aussi triste… Hilary aurait aimé trouver une autre solution à tout ceci, mais impossible de réfléchir.

Tandis que ses paupières s’alourdissaient dangereusement et qu’HIlary était prête à somnoler sur place sans avoir aucune envie de remonter dans son dortoir, le portrait de la Grosse Dame laissant entrer quelqu’un. La jeune fille se redressa aussitôt pour voir Rosalie revenir d’une ronde, probablement. Elle ne lui avait pas franchement parlé depuis la rentrée - si les quelques mots qu’elles s’étaient échangés pouvaient s’appeler une discussion - et l’occasion n’avait jamais semblé être la bonne. Elles ne se parlaient que très peu en dehors du dortoir - notamment à cause d’Haley qui ne l’avait pas à la bonne - mais, même dans le dortoir, les choses n’étaient pas bien différentes. Elle aurait voulu lui demander si Cameron était encore préfet cette année, si elle l’avait croisé dans le Poudlard Express, mais Hilary s’était faite une raison : il n’était véritablement plus dans cette école. Le simple fait que Mary ait un autre co-préfet voulait bien dire ce que cela voulait dire… Rosalie lui demanda si elle pouvait rester avec elle et Hilary accepta d’un hochement de tête, peu sûre de cette décision. Elle devait être de très mauvaise compagnie. Pourquoi s’embêter ? Elle dérangeait déjà suffisamment Charles à pleurer continuellement. Hilary essayait même de se retrouver seule pour ne gêner personne, en évitant les endroits isolés qu’elle avait partagé avec Noah. Quelle piètre amie elle faisait. Hilly tenta de sourire à Rosalie, de se redire qu’elle fera… faisait une très bonne préfète, qu’elle était faite pour le rôle, qu’elle était toujours rayonnante et… Oh, comment dire ? Hilary commença à sangloter à nouveau quand elle lui proposa un bonbon, associant d’autres souvenirs à ce simple geste. Elle renifla méchamment et accepta le bonbon, murmura un « merci, désolée » qui se perdit quelque part et ouvrit le paquet. Un bonbon n’était qu’un bonbon. Pourquoi était-elle aussi triste et reconnaissante à la fois alors ?

« Navigue sur un bateau qui coule », répondit-elle simplement à la question. Elle ne voyait pas meilleure image pour décrire son état : Hilary naviguait à vue, sans croiser un seul port ou une seule île tandis que l’eau continuait de monter dans la cale, voilà tout. Perdue en pleine mer une fois de plus. Et elle devait pourtant assumer ses responsabilités de Capitaine d’équipe et voler sur un balai ? Impossible. Elle était le Capitaine prêt à mourir avec son navire, oui, et personne ne pourrait la faire changer d’avis. « Désolée, j’ai pas trop envie de jouer à ça Rosa… » dit-elle en ravalant ses larmes, se larvant dans le canapé un peu plus. « Tu t’en sors ? En tant que Préfète, j’veux dire. » La jeune fille n’avait pas la foi de faire des phrases complètes et chaque mot semblait à moitié maché par le chagrin, mais, tout de même, mieux valait faire un effort de conversation. Rosalie restait la Princesse du château. Hilary aurait carrément dû lui faire une référence si seulement son corps n’était pas en train de se raidir dans la position qu’elle adoptait depuis bien trop longtemps déjà.

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Message(#) Sujet: Re: à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) EmptyLun 25 Oct - 5:56



( à la faveur de l'automne | ROSALIE ✿ HILARY )
Rosalie passa le portrait de la Grosse Dame, pénétrant dans la pièce aux teintes chaudes que réchauffait les restes d’un feu de cheminée — suffisant pour chasser les degrés frissonnants des couloirs vides et sombres du château qu’elle arpentait il y a encore quelques secondes — quand ses yeux dorés se posèrent une silhouette familière. Les traits pâles de sa colocataire émergèrent derrière l’accoudoir d’un fauteuil accueillant, comme le feraient ceux d’un fantôme. Elle hésita, un court instant, avant que son regard ne plonge dans les abysses démesurément vides qui prenaient toute la place réservée habituellement à ses prunelles. Il fallait que quelque chose de dramatique soit survenu pour que sa copine soit dans cet état… Rosa ne parvenait pas à deviner de quoi il pouvait bien retourner. Elle avait bien conscience de l’absence d’Eliana mais était loin d’imaginer que cette dernière n’avait pas prévenu sa meilleure amie de son départ. Tout comme elle était à mille lieues de soupçonner l’abandon cruel dont était victime la Gryffondor, délaissée sans aucune explication par un Serdaigle qui n’avait pas remis les pieds à Poudlard. Non, la blonde ne se doutait pas de tout ce qui heurtait sa camarade et la laissait échouée au sol, rouée de coups invisibles dont il était trop dur de se relever. Inconsciente des maux qui déchiraient intérieurement Hilary, elle percevait tout de même que quelque chose clochait, ce qui la poussa à abandonner toute idée de retrouver ses couvertures le plus vite possible pour se diriger vers le siège libre en face de sa copine à qui elle demanda la permission de rester. Hilly hocha la tête et la Préfète s’installa avec contentement sur le coussin moelleux, ses doigts ne tardant pas à retrouver ses longues mèches blondes pour se mettre à les natter distraitement.

Il lui sembla qu’un sourire tenta de se frayer un chemin sur les lèvres de la Capitaine, sans succès. Mue par une subite inspiration née de sa gourmandise éternelle et de la certitude que les friandises pouvaient résoudre bien des problèmes — si ce n’était tous les problèmes, le reste n’était qu’une question de quantité — elle proposa quelques bonbons à Hilly. Qui laissa échapper un sanglot, puis un deuxième, avant de renifler et d’accepter l'offrande que Rosalie pensait miraculeuse. Ses lèvres s’écarquillèrent, sa langue pesant une tonne alors qu’elle n’avait aucune idée de quoi dire ou quoi faire. Doucement, elle serra ses doigts entre les siens, penchée dans sa direction, le miel de ses yeux éclairés d’une lueur désolée. La jeune fille tenta une autre approche en lui demandant comment elle allait. Ou plutôt, en demandant comment allait le plus grand Pirate de tous les temps. Peut-être que cette connivence qui n’appartenaient qu’à elles deux parviendrait à lui redonner le sourire, ou au moins à chasser quelques-uns des nuages qui semblaient s’accrocher férocement à ses épaules. Cependant, la réponse sous forme de métaphore dépeignait une image des plus meurtries qui soit. « Comment ça ? » Un air soucieux se posa sur le visage de la Préfète. Jamais elle n’avait assisté à une telle tristesse chez Hilary. « Qu’est-ce qui s’passe, Hilly ? » lui demanda-t-elle alors que sa copine lui faisait savoir qu’elle n’était pas d’humeur à jouer leurs histoires imaginaires habituelles.

Ce n’était pas vraiment ça qui allait vexer Rosa — même si une petite partie d’elle-même le prit comme un rejet, lui soufflant que sa copine ne voulait juste pas passer un moment avec elle — puisque tout, chez la Gryffondor qui lui faisait face, soufflait qu’elle était au bord des larmes. La blonde s’empara d’un bonbon et le machônna distraitement, incapable de savourer autant qu’à l’accoutumée le bon goût de sucre qui se déposa dans sa bouche, tandis que la Capitaine se fondait un peu plus dans son fauteuil. Est-ce qu’elle souhaitait à ce point disparaître ? En tout cas, elle acceptait de continuer à papoter avec elle, alors Rosalie hocha la tête à sa question avant de lui répondre avec un entrain qui chassa la fatigue de sa ronde. « Oui, super ! » Puis ses yeux se reposèrent sur les traits tirés de sa copine et elle tempéra, en piochant un second bonbon. « ‘fin, c’est fatiguant quand même, entre les rondes, tout ce qu’il faut faire en plus des cours… Je ne sais pas trop quand je vais avoir le temps de terminer mes devoirs. » C’étaient des problèmes bien légers en comparaison de ceux qui alourdissaient complètement la frêle silhouette de sa copine, mais ça, Rosalie n’en avait pas encore conscience. « Bon, c’est le jeu, et je suis bien entourée. » Son esprit vola en direction du préfet des Serdaigle dont la présence continuait de lui créer d’agréables sensations, quand bien même elle n’était plus du tout amoureuse, pas même entichée, ça non. « Et toi alors, ça fait quoi d’être à la tête de l’équipe de Quidditch ? » fit-elle en écartant les images de Blaze et les rêveries qui y étaient bien évidemment liées. Ce n’était ni le lieu, ni le moment.

@Hilary Fitzpatrick-Priest

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Message(#) Sujet: Re: à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) EmptyMer 3 Nov - 19:36

falling leaves

Ce dont Hilary se rendait si peu compte, c’était de l’éloignement qu’elle provoquait elle-même en désirant se tenir le plus loin possible des amis qu’elle avait encore à Poudlard pour ne pas leur imposer son état. Charles était l’exception à la règle, bien sûr, parce qu’elle ne se voyait pas se passer d’une âme qui faisait encore aussi bien écho à la sienne dans cette école, mais en dehors du Poufsouffle… Même ses camarades de dortoir devenaient peu à peu des étrangères à ses yeux. Leur monde commun qu’elles créaient à deux, avec Rosalie, avait été mis de côté : les costumes restaient dans les malles, les accessoires en coulisses, et leur petit théâtre n’aurait plus jamais de public, les planches ne seraient plus jamais foulées par leur pied, et leur endroit ne deviendrait plus un espace de représentation imaginaire pour elles. Hilary n’avait plus le cœur de revenir jouer un rôle dont elle ne se sentait plus légitime de jouer. Skyler était un meilleur pirate qu’elle. Masha même. Et sûrement bien d’autres personnes dans cette école. Rosalie méritait un meilleur compagnon d’aventures que ce bon vieux pirate qui avait raccroché et préférait passer ses journées dans un pub, et ses nuits dans la cale de son bâteau. Les aventures, ce n’était plus pour elle. Hilary ne se voyait plus naviguer. La moindre barque lui rappelait ses moments passés en compagnie du Serdaigle, et tout le chemin qu’ils avaient parcourru et… Pour en arriver là. Si avant elle parvenait à mêler réalité et rêverie avec une facilité déconcertante, il était évident que la tête blonde n’y parvenait plus. La morne réalité, voilà tout ce qu’il lui restait et aucun échappatoire n’était possible dans ses rêves. Alors comment aurait-elle pu se prêter au jeu comme avant ? Une partie de sa personnalité s’était éteinte. Et la jeune fille préférait s’éloigner malgré l’appréhension de voir le reste de ses proches partir à leur tour.

Rosalie aurait pu partir et passer à côté d’elle, ce soir. Cela n’aurait pas été la première fois. En tout cas, elles avaient déjà fait pareille chose dans les couloirs, chacune restant avec son groupe d’amis respectif. Sauf qu’Hilary n’avait plus de groupe à proprement parler et que Rosalie continuait d’aggrandir son cercle social avec une facilité déconcertante. L’écart se creusait de lui-même. Mais, ce soir, la Préfète lui demandait la permission de rester, et Hilary la lui accorda. Toutefois, elle ne parvenait plus à voir Rosalie de la même façon. Oh, elle restait la Princesse de Poudlard dans son imaginaire, mais sa vision brouillée l’empêchait de la voir ainsi. Tout d’un coup, ses joues semblaient moins roses, ses lèvres moins rouges, ses cheveux moins dorés que l’éclat du soleil. Pourtant, Rosalie restait relativement jolie et distinguée, digne de porter une couronne - mais à défaut d’une couronne, elle portait une insigne sur sa robe de sorcier comme s’il ne s’agissait que d’un simple accessoire là où son insigne lui pesait fortement sur les épaules. Légèreté et pesanteur. Elles n’étaient clairement plus au même niveau. L’avaient-elles seulement été un jour ? Hilary se sentait honteuse de lui imposer sa vue en ce moment même et la discussion semblait bien plus difficile à engager que d’habitude. Par sa faute, bien sûr ! Et ce fut Rosalie qui tenta d’y trouver une solution, et Hilary pleura comme idiote à cause d’un simple bonbon, parce que son cerveau refusait de faire son deuil rapidement et… Acceptant malgré tout cette friandise, sa camarade en profita pour presser ses doigts entre les siens et Hilary sentit les larmes lui monter une nouvelle fois. Elle ne se dégagea pas. Priest serra à son tour pour profiter du peu de chaleur qu’elle parvenait à sentir de la part de Rosalie, par ce simple contact physique entre deux amies… Elle crut sentir ses émotions se dégeler ne serait-ce qu’un peu, là où le feu avait échoué, mais elle dut bien rompre le contact à un moment… Hilary s’empressa d’enfourner le bonbon dans sa bouche, dans l’espoir d’y trouver… ou la douceur du moment présent, ou l’acidité des souvenirs.

Hilary n’était pas au meilleur de sa forme, c’était évident. Cela se voyait physiquement, cela voyait sur ses traits, cela s’entendait dans ses mots, et même cette passion de la piraterie lui faisait désormais défaut. Elle ne voyait pas comment mieux esprimer son état qu’avec l’image d’un bateau. Cela l’empâchait de devoir tout expliquer, de devoir tout se remémorer par la même occasion… Mais Rosalie s’inquiéta et voulut en savoir sur ce Pirate qui semblait prêt à mourir avec son navire. « J’arrive plus à… à naviguer droit… À… garder le cap… » Ou le gouvernail était fou ou il était bloqué, mais dans les deux cas, Hilary ne parvenait plus à diriger le raffiot comme elle l’aurait voulu. C’était la mer qui décidait pour eux et ils n’avaient d’autres choix que de se faire balloter par les eaux et de prier pour ne pas être emporté par une tempête, eux aussi. Mais quelque chose lui disait que la cale prenait l’eau, mais Hilly n’avait rien pour y remédier. Même les prières seraient inutiles dans une situation pareille. Dieu devait la penir d’une faute qu’elle avait commise sans le savoir, voilà tout. Et cette nouvelle année sous la tutelle d’un nouveau directeur n’était que l’espression de cette volonté divine.

Une nouvelle année qui pourtant offrait de belles opportunités, autant pour elle que pour Rosa. La nouvelle Préfète semblait s’être rapidement faite à son nouveau rôle et ce dernier lui allait à merveille. À croire qu’il avait été cousu pour qu’elle puisse l’enfiler comme un gant. C’était impressionnant. Les responsabilités, les rondes, la fatigue… Oh, certes, les devoirs et les cours en patissaient, à ce qu’elle disait, mais elle avait tout de même l’air de bien se porter. Tant mieux, en vérité. Hilary préférait toujours voir ses amis sourire que l’inverse. Rosalie ne méritait pas de pleurer. La Princesse ne devait jamais connaître un tel sentiment. Les larmes gâcheraient tout son éclat, ce serait affreux ! « C’pas l’plus grave, d’pas finir ses d’voirs » fit-elle en se rapprochant un peu de Rosalie. Le feu semblait avoir changé de place. Est-ce que c’était vraiment l’important, les devoirs ? Hilary pensait pas. Rosalie avait sûrement de meilleures choses à faire que de perdre ses cheveux sur des choses pareilles. Hilary aussi, finalement, avec ses propres responsabilités, qui lui auraient fait bien plus plaisir dans d’autres circonstances. Enfin, elle pouvait toujours imaginer… « C’est… effrayant. M’en sens pas capable » mâcha-t-elle ses phrases, la bouche encore pâteuse de ne presque plus parler. « Mais y a Noah qu’est pareil. On peut se soutenir du coup. » Cela devenait, en conséquent, moins effrayant que si elle avait été véritablement seule contre trois Capitaines confiants de leurs capacités. Erin, en ce sens, était la plus effrayante de tous. « J’ai peur qu’on perde et que ce soit ma faute, t’sais… Parce que c’est la faute du Cap’taine si l’équipe perd, non ? » Et cette possibilité lui faisait peur : elle n’avait pas envie d’être une mauvaise Capitaine malgré tout ce qui pouvait lui traverser la tête. Elle voulait être à la hauteur mais… Clairement, Maxton aurait fait un meilleur Capitaine qu’elle… « Faut refaire toute l’équipe en plus. Plein qui sont partis, cette année… » Énorémment d’absents… Autant dans le Quidditch qu’ailleurs…

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Message(#) Sujet: Re: à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) à la faveur de l'automne (ROSALIE ✿ HILARY) EmptyVen 12 Nov - 6:51



( à la faveur de l'automne | ROSALIE ✿ HILARY )
Le temps se suspendit un instant, les doigts des deux Gryffondor mêlés dans une étreinte où le feu et la glace cherchaient à prendre l’ascendant sur tout le reste, les yeux dorés à la rencontre des larmes qui noyaient ceux de sa copine, un bonbon offert comme la perspective de jours meilleurs. Si Rosalie avait été capable de le formuler ainsi, elle aurait probablement dit que Hilary était à deux doigts de se pendre. Mais ça n’était pas le genre de choses qui traversaient son esprit volage. Elle se demanda plutôt ce qui lui arrivait et laissa la question franchir ses lèvres rosées. Quelle terrible aventure avait-elle donc vécue qui la mettait dans un état pareil ? La blonde ne parvenait à trouver aucune péripétie, même la plus funeste, qui pourrait à ce point détruire les éclats de joie qui habillaient normalement le visage de sa camarade. Bon, peut-être que si, en réalité. La perte d’un proche, par exemple. Qu’est-ce qu’on faisait, dans ces cas-là ? Est-ce que Rosa devait lui présenter toutes ses condoléances ? Lui demander de raconter le souvenir de la personne disparue ? Déjà, avant ça, il fallait découvrir ce que cachait réellement l’état catastrophique de la toute nouvelle Capitaine.

L’adolescente aimait bien les belles histoires, les contes remplis d’aventures qui se finissaient par la victoire des héros de toujours. Elle aimait plus que tout rêver à des moments qui n’arriveraient jamais et se placer, elle-même, au cœur de ces récits féeriques. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas du tout terre à terre. Aussi, en temps normal, les propos de sa camarade auraient fait sens, dans son esprit. Une métaphore qui les aurait transportées dans un monde imaginaire où elles étaient les reines et les seules maîtresses. Sauf que là, ce n’était pas le cas. Bon, d’accord, Rosa comprenait bien ce que ça voulait dire, cette histoire de garder le cap et de ne plus parvenir à naviguer. Hilary allait mal. C’était un fait. Maintenant, il fallait additionner les informations à sa disposition pour tenter d’élucider le mystère. Qu’est-ce qui avait bien pu arracher l’âme du plus terrible pirate que les mers aient jamais connu ? « Comment ça se fait ? » demanda la blonde en rabattant une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille, espérant trouver un peu de concentration par ce biais. « La boussole est cassée ? C’est la faute à qui ? Est-ce qu’on peut te venger ? » À chaque problème, il y avait une solution, après tout. Et puis, parce que voir Hilary ainsi était vraiment trop étrange, presque apeurant, Rosalie ne put s’empêcher d’abandonner tout tact — est-ce qu’elle en possédait seulement un tant soit peu ? c’était une question à laquelle nous n’apporterons pas de réponse — et, après avoir avalé son bonbon, de glisser un regard profond à sa colocataire. « Est-ce que… tu as perdu quelqu’un ? » Elle-même savait bien ce que ça faisait, de perdre un proche. Son Papy lui avait été arraché d’une façon aussi brutale que traumatisante et elle n’avait pas oublié à quel point la douleur était forte. Elle était toujours un peu là, quand elle pensait à lui et qu’il lui manquait terriblement. De fait, elle était convaincue d’être une experte ès deuil, alors que ça n’était absolument pas le cas.

C’était vraiment dommage qu’elle soit si triste alors que cette nouvelle année s’annonçait pleine de changements. Un nouveau directeur, des nouvelles perspectives, des nouveaux rôles à tenir, des nouvelles histoires à raconter… Rosalie aurait bien aimé lui parler de cette autre princesse rencontrée pendant ses vacances, avec laquelle elle avait même partagé un baiser. Puis la princesse avait été enlevée et celle qui revenait finalement à Poudlard, quittant son royaume écossais, ne l’avait jamais retrouvée. Une réalité légèrement enjolivée en ce qui concernait sa fin, mais ça faisait une belle histoire, n’est-ce pas ? Au lieu de quoi, assises sur ces fauteuils dans le calme confortable de leur Salle Commune, elles nouaient à peine un contact presque perdu. Hilary la questionna sur ses fonctions de préfète et Rosa lui répondit avec entrain. « Ouais, t’as raison, » approuva-t-elle en hochant la tête. Qu’est-ce qu’on s’en fichait des devoirs. Et des BUSES. Elle poursuivrait que des matières qu’elle aimait bien, l’année prochaine, alors pourquoi s’arracher les cheveux sur d’autres ? Comme elle n’était pas la seule à avoir un nouvel insigne, la blonde posa ses yeux miel sur sa camarade et l’interrogea sur ses propres responsabilités. Elle ne jouait pas au Quidditch, elle, mais elle regardait toujours les matchs avec plaisir. Surtout quand Serdaigle jouait, il fallait bien l’avouer. « Oh, cool. » Noah était pas très intéressant, Hilary valait mille fois mieux. « J’suis sûre que tu feras une capitaine géniale. C’est toi qu’ils ont choisie, après tout. » Néanmoins, c’est vrai que ça devait être stressant. À sa question, Rosalie s’accorda quelques secondes de réflexion. « J’sais pas… Non, c’est un peu la faute de tout le monde, je crois ? » Un peu comme dans un travail de groupe quand on avait une mauvaise note, c’était la faute de tout le monde. Souvent d’elle-même, mais c’était une autre histoire. « Ah ouais ? Tu penses recruter qui ? » C’était pas quelque chose que Rosalie suivait vraiment, la manière dont on faisait les équipes, et elle n’était pas certaine de pouvoir nommer tous les joueurs. En tout cas, chaque année, il y avait pas mal de changements et celle-ci ne faisait pas exception.

@Hilary Fitzpatrick-Priest

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