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Ce qui se dit la nuit [LIBRE]
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Message(#) Sujet: Ce qui se dit la nuit [LIBRE] Ce qui se dit la nuit [LIBRE] EmptyDim 19 Sep - 21:36

Minuit avait sonné quelque part dans le château. Une heure avancée pour une école, une heure où tout le monde, élèves et enseignants, devaient être couchés. Une heure de tranquillité, donc, à condition de savoir supporter la fatigue et la solitude.

Le professeur van Aken se tenait assis sur un petit tabouret, devant un grand chevalet où avait été exposée une toile à taille humaine. A son âge, on dormait moins. Cinq ou six heures, tout au plus, mais cela ne le gênait pas. Le vieux professeur de potion avait trop de travail, et plus assez de temps pour s'adonner à des activités futiles. La mort n'était pas loin. Il la sentait souffler parfois dans son cou, lorsqu'il avait du mal à se lever de son fauteuil ou qu'il lui semblait entendre ses os grincer sous son propre poids. La vieillesse était un fléau, une malédiction, mais de fait, on pouvait certainement lui découvrir un contre-sort, les van Aken en étaient persuadés depuis bien longtemps.

Sur la toile, son pinceau allait et venait, un peu moins rapidement qu'autrefois, peut-être, ses doigts étaient plus engourdis avec l'âge, mais n'avaient rien perdu de leur précision. Chaque pigment allait à sa place, un à un, par petite touches, dressant coup après coup, un corps, un visage. Son visage. Son portrait.

Sur une table à côté de la toile, une carafe de whisky aux deux-tiers vide témoignaient de la bonne humeur du vieil homme. Tout allait bien. La pièce était silencieuse, tranquille, la soirée était douce et dans cet instant apaisé, il travaillait à se rendre immortel.

- Alexander. Quelqu'un est dans le couloir.

A sa gauche, posé contre le mur, un grand portrait d'homme tenait une chandelle. Il avait le visage creusé et piqué d'une barbe sèche et clairsemée, ne devait pas avoir plus de trente ans. Son cousin. Gregory van Aken. Les deux hommes, le mort et le vivant, échangèrent un regard. Pour ce qui se faisait ici, il n'y avait pas besoin de faire le guet. Après tout, il était simplement en train de peindre, et de surcroits, il était professeur. Mais certaines techniques qu'employaient les van Aken pour réaliser ses tableaux vivants étaient des secrets de famille. Ce n'était pas rare, dans les vieilles lignées, de posséder quelques formules que l'on gardait cachées, au cas où, et qui malheureusement se perdaient avec leur dernier descendant.

Le professeur soupira. Il n'était jamais mécontent d'avoir un peu de visite, étant d'un naturel sociable, mais ce soir, on l’interrompait dans son travail. Toutefois, à la frustration de devoir reporter ses travaux, il était curieux de savoir qui se promenait si tard, dans les couloirs. Enseignant ? Ou élève ? Insomnie ? Ou bêtise ?

Il leva sa canne en direction de la porte, celle-ci s'ouvrit alors d'un coup sec, révélant sa présence à celui ou celle qui marchait dehors.

- Entrez donc. Vous ne serez pas puni.
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Message(#) Sujet: Re: Ce qui se dit la nuit [LIBRE] Ce qui se dit la nuit [LIBRE] EmptyLun 20 Sep - 11:35

L’insigne fièrement épinglé sur ma robe, l’air confiant, presque conquérant, j’arpentais les couloirs de l’école sans crainte d’être punie. J’étais dans mon bon droit, j’étais préfète. Et cette année, j’en étais assez contente. Rien à voir avec l’année passé où ce rôle me donnait l’impression de devoir faire respecter un ordre que je honnissais. Cette année, il ne s’agissait plus de faire respecter l’interdiction des baguettes proclamée par une née-moldue à qui on aurait dû, certes, retirer la magie. Cette année, nous étions aux commandes. Sorensen à la tête de l’école ne pouvait qu’annoncer des jours meilleurs. Bien sûr, je m’étais inscrite, en plus de mon rôle de préfète, pour être les yeux et les oreilles de l’école, aux côtés des plus illustres sangs-purs. Et si je craignais que mon sang ne me desserve, je ne pouvais que me souvenir avec des étoiles dans les yeux de l’invitation des Sorensen au mariage de leur fils aîné. Je voulais croire que j’avais une chance de me faire une petite place dans ce monde.
Mais en attendant, j’arpentais sans crainte les couloirs. Personne ne semblait s’être aventuré à braver le couvre-feu ce soir. Ce n’était pas plus mal, j’allais vite pouvoir rentrer dans mon dortoir, rêver à un monde meilleur pour moi, pour les sangs-purs. J’en étais là dans mes réflexions quand un bruit me fit sursauter. Je n’eus pas le temps de me dire qu’il y avait un élève récalcitrant aux règles dans cette salle que la voix bien connu du professeur de potions se fit entendre, m’invitant à entrer. Je n’étais pas très à l’aise à cette idée. Non pas que j’ai peur d’une punition, je ne risquais rien à ce niveau. Mais le professeur de potions m’avait toujours impressionné, en tant que représentant d’une illustre famille. Et puis je ne pouvais que me rappeler de sa réponse assez lapidaire à mon dernier hibou. Je n’avais pas eu l’impression de transgresser la moindre règle en faisant mes recherches cet été dans les rayonnages de la bibliothèque de Durmstrang. Mon but me semblait noble, je cherchais simplement à renforcer les rangs des sangs-purs. Et pourtant, la réponse du professeur voulait me détourner de cette voie. Comme à mon habitude, je ne voyais comme unique solution que de m’incliner. Je n’étais pas en position, je ne serais jamais en position, de répondre à un sang-pur et encore moins à un van Aken.
« Bonsoir professeur. »
La pièce que j’entrevoyais ressemblait à un atelier de peinture, ce qui n’avait rien d’étonnant. Parmi les nombreuses peintures ornant le château, un nombre non négligeable était l’oeuvre des van Aken. J’étais assez intimidé, comme si j’avais l’impression de pénétrer dans un sanctuaire. J’avais toujours été mal à l’aise en présence de certains sangs-purs et me retrouver ainsi, à troubler les occupations nocturnes du professeur que j’estimais le plus, me perturbait.
« Je m’excuse de vous avoir dérangé... Je terminais ma ronde. »
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Message(#) Sujet: Re: Ce qui se dit la nuit [LIBRE] Ce qui se dit la nuit [LIBRE] EmptySam 25 Sep - 12:44

Sans se lever – il n’y avait bien que Kaspaer à qui il accordait un tel honneur – van Aken pivota sur son tabouret en direction de la porte, sa palette de couleurs vivantes enfilée sur les doigts de sa main gauche. Timidement, il vit entrer la petite Asquith dans la pièce. Il avait toujours apprécié cette jeune fille ou du moins, car « apprécier » était un mot fort, elle lui était moins désagréable que la plupart des autres élèves. Polie, discrète, elle connaissait sa place et faisait des efforts pour s’en montrer digne. Bien entendu son sang n’avait pas la pureté de celui des grandes familles, mais Asquith le compensait par le respect qu’elle vouait à ce qui par nature étaient plus nobles qu’elle.

- « Vous ne me dérangez pas. » dit simplement le professeur d'un ton neutre.

Sans doute que les deux verres de whisky qu’il avait bu un peu plus tôt contribuaient à le rendre plus aimable, mais surtout il pratiquait ce soir l’une de ses activités préférées : la peinture. Si bien sûr cela demandait concentration et silence, il arrivait parfois que de réussir certains aplats particulièrement inspirés le mette en joie pour la soirée. Dans ces cas-là, et ces cas-là seulement, il pouvait se montrer son un jour affable et loquace.

- « Comment vont nos couloirs mademoiselle Asquith ? Sont-ils vides et silencieux ? »

Question purement rhétorique, si un élève osait se promener la nuit sans permission, par le truchement des cadres ses peintures le préviendraient. Se serait-il déplacé pour sanctionner le fraudeur pour autant ? Cela restait à voir, il avait du travail et se sentait dans une bonne dynamique ce soir, trop peut-être pour abandonner ainsi sa toile pour simplement aller tirer les oreilles de quelque troisième année bourré d’hormones et souhaitant se payer une petite frayeur tardive.

Van Aken reposa son pinceau sur la palette d’un geste lent et précis. La peinture vivante, parce qu’elle avait tendance à remuer, était assez difficile à nettoyer quand on s’en mettait sur les manches.
Il n’avait pas invité Mary à s’asseoir bien que quelques chaises trainassent au fond de la salle, mais lui fit signe d’entrer.

- « J’ai repensé à votre lettre de l’autre jour, mademoiselle Asquith. Les questions de pureté du sang vous tiennent à cœur, m’a-t-on rapporté. Puis-je vous demander pourquoi cela ? »
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Message(#) Sujet: Re: Ce qui se dit la nuit [LIBRE] Ce qui se dit la nuit [LIBRE] EmptySam 9 Oct - 2:13

Dans ces rondes, je pouvais m’attendre à croiser quelque élève perdu ou désireux de braver l’interdit mais je n’avais pas imaginé surprendre le maître des potions en pleine peinture. Par certains aspects, cela m’arrangeait, je ne me sentais pas très disposée à enlever des points à quiconque ce soir. Je n’avais qu’une envie : rentrer dans mon dortoir. Et pourtant, j’avais du mal à saisir la tournure des événements de la soirée. Je m’étais attendue à ce que, d’un geste, le professeur me fasse signe de rebrousser chemin mais il n’en était rien. Bien sûr, il ne m’invita pas à m’asseoir, ne se leva pas à mon arrivée et eut à peine un regard en ma direction. Mais je le connaissais assez pour comprendre que s’il avait voulu me dire de partir, il l’aurait fait sans ménagement. Là, il semblait presque affable, engageant même la conversation.
« Eh bien, ce soir, je n’ai rien vu de particulier. »
Jusque là, la conversation prenait un tour des plus banals. Jusque là, je pouvais imaginer qu’après un bref échange sans grand intérêt, j’allais retourner dans mon dortoir. Non pas que l’idée de converser avec mon professeur me déplaisait, bien au contraire, s’il était un enseignant que j’estimais, c’était bien lui. Mais il devait paraître évident que j’étais loin d’être à l’aise. Je restai sur le seuil de la porte, tentant de cacher la nervosité qui agitait mes membres en gardant obstinément mes mains au fond de mes poches. Quand il me fit signe d’entrer, je trébuchai un peu comme si mes jambes ne me portait pas tout à fait. Je ne fis que quelques pas avant de m’arrêter en l’entendant prononcer le mot que j’espérais presque ne plus jamais entendre. Et pourtant, le sujet était lancé et si j’étais flattée qu’il me dise qu’il s’était renseigné sur moi, j’étais aussi un peu paniquée suite à sa réponse.
Quant à expliquer les raisons de mon attachement à la pureté du sang, c’était à la fois évident et compliqué.
« Vous le savez sans doute, je ne suis pas sang-pure... »
Il suffisait de voir mon nom de famille pour le savoir, Asquith était un nom tout ce qu’il y avait de plus moldu. J’étais hésitante à poursuivre, comme si cet aveu me coûtait.
« Mais cela ne m’empêche pas de considérer que les moldus sont un danger pour l’équilibre de notre monde. »
Derrière cette phrase très générale se cachait une ambition plus opportuniste et personnelle. Au fond, je voulais faire partie d’une élite dont le sang de mon père m’avait privé.
« Les sangs-purs représentent le seul avenir pour la société sorcière. »
J’en étais convaincue tout comme j’avais été convaincue, bien plus jeune, que la noblesse représentait le seul avenir viable pour la société. Des convictions que certains nommaient « passéistes » mais que j’avais toujours assumée parce qu’elle me plaçait au-dessus du commun des mortels.
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Message(#) Sujet: Re: Ce qui se dit la nuit [LIBRE] Ce qui se dit la nuit [LIBRE] EmptyVen 15 Oct - 17:31

Alexander van Aken n’avait jamais réellement pris le temps de s’entretenir avec Mary. Son rôle de préfète l’avait bien entendu amené à fréquenter occasionnellement l’équipe pédagogique du Collège mais en règle générale le maître des potions se montrait peu enclin à offrir de son temps aux élèves dont l’ascendance n’était pas irréprochable. Il avait toutefois noté à plusieurs reprises les bonnes manières et la déférence dont faisait preuve la jeune fille pour ses idées et ceux que le destin avait doté d’un sang pur. De quoi au moins susciter son intérêt. Un autre qu’elle se serait fait renvoyer à son dortoir sans plus de conversation.

- « En effet. » répondit-il laconiquement quand Mary crût pertinent de rappeler sa généalogie bâtarde.

L’attention de van Aken se reporta sur sa toile. Sous ses yeux la peinture s’agitait doucement comme une eau stagnante remuée par d’invisibles courants sous-marins. Il hocha doucement la tête aux paroles de la jeune fille. Paroles, rien que des paroles, on pouvait dire ce qu’on voulait cela n’engageait au fond à rien du tout. Il avait passé suffisamment de temps au Magenmagot pour savoir que certains diraient n’importe quoi pour échapper à la sanction ou pour tenter de plaire.

- « Je le pense également. » dit-il simplement en guise de réponse.

Ce n’était un mystère pour personne, le nier aurait été stupide. Néanmoins malgré la présence de Kaspaer sur le siège du directeur, mieux valait rester prudent sur ce qu’on affirmait. Un enseignant n’était pas supposé parler politique avec ses élèves et il ne connaissait pas assez Mary pour ne pas se méfier de quelque traquenard tordu. Après tout, Wayde n’était pas si loin.

- « La question est de savoir pourquoi. »

Les couleurs de la peinture lui convenaient, il reposa son pinceau et tourna la tête vers la préfète.

- « On a vite fait de se parer de convictions, particulièrement à votre âge, tant qu’il n’y a pas à les assumer. Je me demande ce qui sous-tend votre comportement mademoiselle Asquith. Une recherche de reconnaissance ? De fortune peut-être ? Certaines vieilles familles sorcières pourront aisément vous apporter les deux. Ou est-ce autre chose ? »

Son ton était toujours froidement égal à lui-même, comme si rien de ce qu’il disait n’était de nature à l’émouvoir, mais son regard vous perçait le cœur aussi sûrement qu’un légilimen. Assis sur son tabouret, au milieu de la pièce silencieuse et bizarrement vide, il faisait l’effet d’une gargouille de pierre, figée dans une posture tordue, le corps face à la peinture mais le cou tordu vers l’importune.
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Message(#) Sujet: Re: Ce qui se dit la nuit [LIBRE] Ce qui se dit la nuit [LIBRE] EmptyVen 12 Nov - 23:42

Le maître des potions ne se laissait pas abuser par des paroles et c’était tout à son honneur. Mes mots pouvaient sonner creux, mes déclarations vaines. Il était en droit de se demander ce que cela dissimulait. De toute manière, j’étais prête à considérer qu’il avait de nombreux droits, y compris si cela me mettait en difficulté. Il cherchait à creuser derrière mes paroles. Il voulait la vérité sans le fard des grandes formules que je lui servais. Et cela étant, il me poussait à examiner les motifs parfois égoïstes que cachaient mes belles phrases. Personne ne se serait étonnée de mes mots si j’avais été sang-pure. Mes motivations auraient été claires : préserver mon rang, conserver ma place dans la société. Au fond, derrière les beaux discours sur la pureté du sang et l’avenir de la société sorcière, c’était bien des motifs individuels qui guidaient nombre de sorciers. Mon cas n’était pas foncièrement différent. L’arrivée à Poudlard avait été une rétrogradation. J’avais toujours appartenu à l’élite, j’en étais sortie. La hiérarchie magique ne faisait que tolérer les sorciers comme moi, les sangs-mêlées. Je n’étais plus le centre de l’attention, je n’étais qu’à la périphérie des regards. Je me sentais déchue et cette déchéance n’offrait que deux perspectives. J’aurais pu me jeter corps et âme dans la bataille, affirmer que le sang n’était rien, contester la hiérarchie qui régentait cette société que je venais de pénétrer. Je me serais faite la chantre de l’égalité, j’aurais drapé dans des grandes phrases l’amertume de ma chute. Ç’aurait été égoïste mais cela ne me gênait pas. J’avais été élevée avec l’idée que je valais mieux que les autres. Au contraire, la gêne serait venu de la forme d’altruisme qu’aurait entraîné ma démarche. Je ne me serais pas battu pour moi, j’aurais dû revendiquer pour d’autres. D’autres qui étaient inférieurs, qui de mon point de vue n’avaient aucun mérite, d’autres auxquels il était hors de question que je me mêle. Je n’étais pas pour l’égalité, quand bien même, elle m’aurait profiter. Je voulais une société inégalitaire et je voulais ma supériorité. Alors, il ne restait qu’un choix : atteindre l’élite par tous les moyens. Et je compensais les tares de mon sang par un discours encore plus extrémiste. Le professeur se trompait en parlant de richesses, moins en envisageant la reconnaissance comme motif à mes actes.
« Si je voulais être riche, je n’aurai qu’à rester auprès de mon père et me marier un jour au moldu qu’il choisirait. »
C’était vrai, parfaitement vrai. Et je ne pouvais que grimacer à cette idée. Je voulais être riche, bien sûr. Mais j’avais intégré que les sorciers valaient plus que les moldus, mêmes les moldus riches. Alors, je devais considérer que ce qui comptait le plus était ce qui me rattachait à la magie. Je ne voulais pas être dans l’élite d’un monde inférieur. Et si mes espoirs d’être considérée comme faisant partie de l’élite sorcière étaient faibles, je tenais au moins à m’en approcher.
« La vie ne vaut pas grand-chose quand on ne fait pas partie des plus puissants. »
C’était encore une fois formulé de manière générale mais personne ne pouvait s’y tromper. Je parlais bien de moi et de mes aspirations.
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Message(#) Sujet: Re: Ce qui se dit la nuit [LIBRE] Ce qui se dit la nuit [LIBRE] EmptySam 13 Nov - 17:23

Van Aken n’était pas vraiment le genre d’enseignant qui se piquait de curiosité pour la vie de ses élèves, sauf si ces derniers lui en donnaient de bonnes raisons. De fait, il ignorait de quel milieu social pouvait bien venir la petite Asquith. A ses yeux, même le plus fortuné des moldus était bien pauvre en comparaison du pouvoir d’un sorcier. Un jet privé n’irait jamais aussi rapidement qu’un portoloin et tout l’argent du monde n’achèterait jamais la qualité des services d’un elfe de maison.
De plus, Poudlard tendait à gommer les différences entre les élèves. Provisoirement, cela s’entendait, mais tout de même. Le château offrait un luxe certain à ses résidents et en son sein le petit prolétaire côtoyait le même dortoir que le fils de noble. Ce qui n’était d’ailleurs pas toujours sans poser quelques problèmes.

Ainsi donc la jeune fille avait du patrimoine ? Cela n’était pas étonnant, à bien y penser : elle avait des manières et un certain sens de l’autodiscipline. On ne pouvait pas en dire autant du reste de l’école.

- « Je n’en doute pas mademoiselle Asquith. » répondit-il laconiquement.

Les choix matrimoniaux du père de celle-ci le laissaient absolument de marbre. Le concernant elle aurait parfaitement pu se retrouver mariée à un bouc qu’il ne s’en serait pas porté plus mal. C’était autre chose qui l’intriguait ce soir. L’occasion d’éclaircir un peu les raisons qui avaient poussé Mary à s’affilier – quasi inconditionnellement lui avait-on dit – à la cause des sang-purs. Une démarche qui pour louable et bienvenue n’en était pas moins suspecte aux yeux d’un vieux renard comme van Aken qui flairait un peu trop souvent l’entourloupe pour parier sur le simple bon sens de la jeune fille.

Question partiellement éclaircie par la seconde réponse de Mary. Van Aken se retourna vers elle.

- « Ainsi c’est l’ambition qui vous consume. Que n’êtes vous pas à Serpentard, vous y auriez eu toute votre place. »

L’ambition était à double tranchant, personne ne l’ignorait. Aujourd’hui elle poussait Mary à obéir, demain elle pouvait tout autant animer la main qui lèverait le poignard, pourvu que cela aille dans son intérêt.

- « En cela vous n’avez pas tort. Le contentement est une tare qui amolli l’âme et le corps. Je vous sais gré de cette lucidité. »

Ses yeux continuaient de la scruter froidement, comme si les mots qu’il prononçait n’avaient qu’un impact que très lointain sur sa pensée véritable et ne venaient troubler l’impassibilité de son visage que dans le neutre mouvement des muscles de sa bouche.

- « Toutefois la puissance pour elle-même est une folie nihiliste. Notre communauté repose sur la force de ses membres les plus doués, se renforcer soi même c’est nous renforcer tous. Voila la chose qu’il vous faudra garder à l’esprit si vous comptez prospérer sur ce chemin-là. »
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