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one sided love (MARY ✿ ROSALIE)
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Message(#) Sujet: one sided love (MARY ✿ ROSALIE) one sided love (MARY ✿ ROSALIE) EmptySam 10 Juil - 15:44



( one sided love | MARY ✿ ROSALIE )

Plume en main, parchemin étalé sur ses genoux, Rosalie était prête. Prête à écrire une longue lettre à son père afin de lui demander immédiatement de l’aide. C’était urgent, c’était vital. Trempant le bout de la plume dans le petit pot d’encre à ses côtés, elle fronça le nez de concentration et se mit à mâchonner vivement sa lèvre inférieure. Il ne fallait surtout pas donner l’impression à Papa qu’elle était malheureuse et qu’elle regrettait qu’il l’ait laissée venir — sinon, à la prochaine punition, elle pourrait dire adieu à son traitement de faveur ! — mais il fallait quand même qu’elle obtienne gain de cause. Au programme : lui faire promettre l’envoi rapide d’un colis de survie. Certes, on leur avait bien fait comprendre qu’il fallait prendre des vêtements chauds, avant le départ en vacances, mais ça n’avait été écrit nulle part qu’il ferait aussi. Alors, dans la liste, il n’y avait que des choses tout bonnement essentielles : deux pulls épais, un pyjama hivernal, des chaussettes assorties, du chocolat au lait — trois tablettes minimum —, une belle robe à manches longues — hors de question de sacrifier le confort au style vestimentaire —, des boîtes de gâteaux — franchement, on les nourrissait au lance-pierres ici —, et deux ou trois autres babioles qui l’empêcheraient de mourir avant la fin de leur périple.

La pointe bien taillée de la plume entama ses premiers tracés sur le papier que la blonde lissait de son autre main. Ses longs cheveux tombaient en cascade sur ses genoux, menaçant de tremper dans l’encrier à chaque mouvement de tête de la Gryffondor — qui n’en avait pas conscience. Elle en était à la moitié de son premier paragraphe — celui qui présentait le pourquoi du comment elle avait absolument besoin de tout ça — quand la porte de sa chambre s’ouvrit sur sa colocataire. La jeune fille sursauta, entraînant avec elle le plaid sous lequel elle s’était glissée et l’encrier voltigea, accompagné par un arc noir qui sembla se stabiliser dans les airs avant que la gravité ne fasse son oeuvre et que le tout — petit pot et encre projetée hors de son contenant — ne tombent sur le sol. « Mince mince mince mince mince ! » Elle quitta son lit à toute vitesse, repoussant couvertures et lettre de doléances sans plus de considérations pour ces dernières qui finirent en boule dans un coin du matelas. À l’image de ce roulé boulé, le reste de la chambre était empreint d’un joyeux désordre. Cela ne faisait qu’une journée qu’elles étaient là et Rosa s’était déjà… bien installée. Ou, plutôt, elle avait ouvert sa valise, posé son sac dans un coin et, depuis, des affaires en débordaient sans jamais le faire de manière pliée, ordonnée, construite.

Mary n’avait pas cillé tandis que l’étonnante scène se transformait en un début de catastrophe et Rosalie était déjà à quatre pattes en train d’essuyer tant bien que mal sa maladresse à l’aide d’une serviette qui avait eu le malheur de traîner trop près de ses doigts. Quand la blonde releva enfin ses yeux dorés d’un sol propre — … ou presque, si on n’y regardait pas à deux fois et qu’on fermait les yeux sur les quelques traces incrustées — sa colocataire avait disparu. Elle cligna une fois ou deux ses jolis yeux dorés avant de penser à se retourner pour constater que la Serdaigle était bien là, juchée sur son lit — Mary dormait sur celui du dessus et Rosalie, sur celui du dessous. Cette dernière jeta la serviette pleine d’encre et de poussière en boule dans un coin de leur chambre avant d’adresser un petit sourire contrit à sa camarade… qui ne lui adressa pas un regard. Penaude, la jeune fille retourna sur son matelas et s’apprêtait à glisser derechef ses jambes sous sa couverture quand ses prunelles se posèrent sur les lattes qui retenaient celui du dessus. Non, ça ne pouvait pas rester comme ça ! Elles allaient passer quatre semaines ensemble et Rosalie ne pouvait concevoir que l’ambiance soit si glaciale. Elles ne se connaissaient même pas, comment Mary pouvait la juger si méchamment ? Enfin, d’accord, peut-être qu’un angelot grassouillet avait, une fois, tiré une flèche malencontreuse, mais en dehors de ça… Et puis, rien ne lui disait que Mary la détestait, c’était simplement elle qui se faisait des films, trop habituée à ce que tout le monde lui offre des sourires et cède à ses caprices.

Bref, elle allait tirer tout ça au clair. Ses pieds enveloppés dans ses chaussettes à fleurs prirent appui sur son matelas et elle se hissa à hauteur du lit de Mary, ses bras la retenant en s’accrochant à l’encadrement en bois. Son visage dépassait en partie, sa bouche à peine au-dessus du matelas de sa colocataire qui devait plus ou moins avoir comme angle de vue une tête blonde, deux yeux dorés résolument fixés sur elle, et puis c’est tout. « Euh, salut… Dis… Tu sais, cette fois, dans les toilettes des filles, où je t’ai fait des déclarations, et tout… Ben c’était à cause d’un Cupidon, ils traînaient dans le couloir parce que c’était la Saint-Valentin et j’ai dû me prendre une flèche, donc euh, c’était pas moi, quoi. » Se rendant compte de ce qu’elle était en train de dire, elle rougit brusquement et chercha à rectifier à toute allure. « Enfin, si, t’es super jolie et t’as de beaux cheveux, j’adore ton teint et tes yeux sont hyper envoûtant, je voulais pas dire que c’était pas vrai, juste que j’étais pas amoureuse de toi quoi, non pas qu’on ne puisse pas être amoureuse de toi… » Bon, plus elle essayait, plus elle s’enfonçait, c’était une catastrophe. Un gémissement étouffé se perdit dans l’édredon de la Serdaigle. « Bref… ça va ? » Son sourire tenta de revenir, plus enthousiaste que jamais. Au diable les premières impressions, c’était le moment de devenir amies.

@Mary Asquith

( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: one sided love (MARY ✿ ROSALIE) one sided love (MARY ✿ ROSALIE) EmptyDim 18 Juil - 13:08

Un air de conquête flottait dans mon esprit. Nous étions à Durmstrang, un sang-pur, pas n’importe lequel, était à la tête de l’école, tout allait changer. Appleton était tombée, son mari ne tarderait pas. Ne restait qu’à régler le problème de mon sang et tout irait bien. Mais même pour cela, Durmstrang pouvait m’être d’une grande aide : la bibliothèque recelait des trésors inaccessibles à Poudlard, et même inexistants. Je voulais croire qu’il existait un rituel de purification, un sort, une potion, des runes, qui permettraient de me débarrasser de la souillure qui coulait dans mes veines. Je revenais bredouille de mes recherches mais ce n’était que le début et il était sûr que j’avancerais dans ce projet cet été. Mais en attendant, je ne pouvais pas non plus passer mes jours et mes nuits dans cette bibliothèque et il fallait parfois que je rentre dans cette chambre où je n’adressais que le minimum de mots possibles à ma colocataire.
Elle n’avait rien fait de mal, elle n’était même pas née-moldue. Mais elle était l’incarnation de l’instant le plus honteux de ma vie et une des rares témoins. La Saint-Valentin avait été plus qu’un désastre et je n’arrivais pas à ne pas ressentir de honte à ce souvenir. J’avais déclaré ma flamme à une née-moldue. Et Rosalie l’avait vu. Alors oui, ce n’était pas de ma faute, c’était un mauvais sort mais je m’en voulais atrocement et je lui en voulais aussi. Sans parler de Joanne à qui je n’avais plus jamais adressé la parole (ça n’avait pas changé grand-chose, je ne lui parlais évidemment pas beaucoup de base).Mais devoir cohabiter avec Rosalie faisait remonter ce souvenir et cette honte. Alors je fuyais cette chambre spartiate, n’y passant que le temps que je dormais, une aura glaciale – plus glaciale encore que le château – m’entourant dès que Rosalie était présente.
Mais visiblement, Rosalie avait décidé de se rappeler à mon bon souvenir et de rappeler ce jour à ma mémoire… Ce n’était pas mon problème qu’elle m’ait fait des déclarations, c’était son problème si elle n’était pas claire sur la nécessité de la mixité d’un couple – comment voulez-vous avoir des enfants sinon ? - mon problème c’était que prononcer les mots « Saint-Valentin » et « toilettes » dans la même phrase me donnait des envies de meurtres car c’était ma main sur l’épaule de Joanne qui s’imposait à mon esprit. Alors Rosalie pouvait tenter de se lier d’amitié avec moi, de chercher à faire la conversation, d’essayer de rompre la glace que je maintenais ostensiblement, j’allais lui faire comprendre qu’il y avait des choses à ne pas dire, ni à moi, ni à personne.
« Ne me parle jamais de cette épisode. »
Mon ton était glacial, sans appel. Ce n’était pas une demande, une supplication, c’était un ordre et elle avait intérêt à s’y tenir.
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Message(#) Sujet: Re: one sided love (MARY ✿ ROSALIE) one sided love (MARY ✿ ROSALIE) EmptyMar 27 Juil - 22:37



( one sided love | MARY ✿ ROSALIE )

Rosalie aimait les gens. Rosalie aimait être aimée des gens. Rosalie ne supportait guère d’être ignorée, encore moins par une personne avec laquelle elle partageait sa chambre. Ses vacances auraient été absolument parfaites si seulement elle avait été placée en compagnie de sa meilleure amie ou de sa colocataire habituelle — maintenant que Michaela et elle étaient devenues copines, les disputes n’étaient que des broutilles dans un immense champ de blé… ou quelque chose comme ça, de champêtre et de jamais très grave ; alors même si elle restait maniaque et chiante sur bien des trucs, n’empêche que le courant passait bien entre les deux adolescentes, plus souvent bien que mal, en tout cas ; tout ça pour dire que la blonde aurait adoré pouvoir partager sa chambre. Mais non. Pas de Haley. Pas de Michaela. Au lieu de ses amies, une Serdaigle à qui elle n’avait jamais adressé la parole, exception faite d’une seule et unique fois dans les toilettes des filles. À cause d’un angelot farceur, la blonde était tombée éperdument amoureuse de la brune sans que cela soit réciproque. Et depuis, jamais leurs regards ne s’étaient croisés de nouveau. À force de croiser la silhouette de sa nouvelle colocataire et de ruminer cet épisode, Rosa en était arrivée à une conclusion — somme toute logique — qui était qu’il fallait parler de tout ça. Crever l’abcès, mettre les choses à plat, ce genre de choses, quoi. Il était impensable qu’on ne l’aime pas et l’ambiance dans ce maudit château était déjà suffisamment glaciale pour espérer avoir une chambre plus chaleureuse. Un petit cocon à elles deux qu’elles pourraient partager ; s’y retrouver après une longue journée épuisante et papoter de tout et de rien en faisant griller des marshmallows… Le rêve. La blonde en avait déjà les yeux brillants, assise sur son lit, ses cheveux blonds détachés librement sur ses épaules, des chaussettes épaisses à motif passées autour de ses pieds congelés.

Tout ne se passa pas exactement comme prévu. Déjà, la surprise de l’arrivée de Mary créa une pagaille monstre dans le joyeux bordel de la Gryffondor qui fit voler un encrier, en plus de quelques parchemins et d’une plume. Après avoir consciencieusement — enfin, selon la conscience de Rosalie — nettoyé l’encre sur le sol en pierre, elle repoussa toutes ses affaires et grimpa sur son matelas, s’accrocha à la rambarde du lit du dessus, et planta son joli regard doré dans celui de la Serdaigle. Elle venait de passer pour une idiote maladroite, mais il en fallait plus pour la déstabiliser. Elle voulait un sourire, un mot gentil, une marque d’attention puis même une d’affection. Il le fallait, ça ne pouvait pas être autrement. Déterminée, la jeune fille se lança dans un petit discours qui vira bien vite à la catastrophe. Elle ne voulait pas du tout blesser sa camarade en disant des choses méchantes, juste lui dire qu’elle n’était pas amoureuse d’elle, mais ça ne voulait pas dire qu’on ne pouvait pas l’être, parce que Mary était jolie et… bref, elle s’emmêla les pinceaux. Mary la coupa d’un ton glacial qui la laissa un bref instant interdite. Elle était aussi froide que les courants d’air du couloir, à l’extérieur des chambres. C’était pas super sympa mais, une fois l’étonnement passé, Rosa retrouva son éternel sourire. « L’épisode des toilettes à la Saint-Valentin ? D’accord, il n’existe plus. Jamais vu, jamais entendu parler. » Son sourire revint se frayer un chemin sur ses lèvres et ses yeux dorés semblèrent se gorger de paillettes. « Du coup c’est OK, toi et moi ? On est copines ? » demanda-t-elle avec une certaine naïveté. Pas d’épisode gênant, pas de raison de pas être copine. Pourquoi est-ce qu’on ne voudrait pas être sa copine ? Elles avaient le même âge, partageaient une chambre, elles devaient être copines. Rosalie ne pouvait pas entendre une réponse négative. Ses yeux plantés dans ceux de Mary, elle attendit, seule la moitié supérieure de son visage continuant de dépasser du matelas de sa camarade.

Puisque la glace avait été brisée et que la Gryffondor était convaincue que cette relation allait prendre une tournure tout de suite plus amicale, elle était bien décidé à faire la conversation et à causer de tout et de rien avec sa colocataire. « Comment tu trouves Durmstrang ? T’aimes bien ? » La blonde savait que les Serdaigle étaient réputés pour être des grands érudits qui adoraient lire des bouquins assommants et passer leur vie à la bibliothèque — c’était même étonnant que Haley n’y soit pas, elle qui avait toujours le nez plongé dans ses cours — alors sûrement que Mary était comme ça aussi et qu’elle trouvait son compte dans la nouvelle bibliothèque. « Franchement, il fait froid mais ça change de Poudlard. Bon, j’aurais pas dit non à des vacances au soleil… » Rosa haussa les épaules, fataliste : c’était comme ça et on ne pouvait pas y faire grand chose. Curieuse, elle attendit le point de vue de son interlocutrice.

@Mary Asquith

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