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Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze]
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Message(#) Sujet: Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] EmptySam 15 Mai - 10:09

Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] Sans_t11

A peine avait-elle terminé de de ranger et faire de la place qu'elle entendit des bruits de pas et des voix. Le Vendredi après-midi était le seul moment où Perle devait s'organiser à tout préparer en vitesse. En effet, elle n'avait que deux cours à assurer, mais deux cours qui se suivaient ; elle commençait par les 3ème années et enchaînait de suite après avec les 6ème années. Elle prévoyait donc toujours quelque chose de pas trop compliqué à étudier avec les 3ème années afin de pouvoir être prête rapidement pour son deuxième cours.

Et effectivement, elle discerna au loin son petit groupe arriver. La chance qu'elle avait, c'est que son cours était une option que les élèves pouvaient ou non choisir de prendre. Ainsi, elle ne devait pas avoir plus d'une centaine d'étudiants toutes années confondues et cela lui permettait de pouvoir faire du cas par cas et de prévoir des cours plus "techniques" que si elle avait 40 élèves d'un coup.

Les 6ème années n'étaient pas nombreux, tout au plus une quinzaine. Cela faisait toujours sourire Perle de voir arriver ses étudiants tous ensemble, arborant fièrement les 4 blasons de l'école. A l'époque où elle-même était étudiante, les cours étaient scindés en duo de maison. Mais Perle préférait le système actuel, à savoir mélanger tout le monde. Elle avait remarqué que cette manière de faire avait rapproché des étudiants de différentes maisons et c'était pas plus mal.

Elle termina rapidement d’agencer l'espace de cours comme elle le souhaitait et accueilla ses élèves avec un grand sourire.

- Bonjour à tous ! J'espère que vous êtes en forme aujourd'hui.

D'un signe de la main, elle les invita à se former un cercle atour d'une énorme cage sur laquelle était posée un tissu, dissimulant totalement ce qu'il y avait à l'intérieur.

- Bien. Aujourd'hui, nous allons étudier quelque chose de nouveau. Voyons si avez eu la curiosité de regarder un peu le programme...

Elle fit les cents pas devant la cage tout en réfléchissant.

- C'est une créature qui vit généralement au Moyen-Orient. Elle est herbivore et ressemble un petit singe.

Elle se tut quelques instants, tendant l'oreille au cas où la réponse serait donnée. Visiblement non. Elle continua.

- Son corps est recouvert de longs poils, comme des cheveux, de couleur argentés. On s'en sert pour la fabrication d'un certain objet, très convoit-...

- Une demiguise !

La réponse avait fusée et Perle s'arrêta de faire les cents pas en souriant. Comme validation de la réponse, elle donna un coup de baguette sur la cage et le tissu la recouvrant s'en alla. A l'intérieur, 3 demiguises regardèrent tour à tour Perle et les élèves de leurs grands yeux noirs mélancoliques.

- Nous avons eu la chance de pouvoir avoir 3 demiguises au château. Ce qu'il faut savoir c'est que la demiguise est une créature très difficile à repérer et à capturer en raison de son aptitude à se rendre invisible lorsqu'elle se sent menacée.

Quelqu'un leva la main.

- Pourquoi elles ne sont pas invisibles maintenant ?

- Parce qu'elles ne se sentent pas menacées, répondit Perle d'un ton calme. La Demiguise possède la capacité de prédire les futurs envisageables, elles doivent savoir que nous n'allons que les étudier et qu'en aucun cas il ne leur sera fait de mal.

L'enseignante s'avança vers la cage et l'ouvrit, de manière à ce que chaque élève puisse venir s'approcher d'une créature.

- Prenez de quoi noter. La demiguise...

*******

Le cours se termina au bout des deux heures prévues, non sans quelques rebondissements. Finalement, une demiguise avait du prévoir un scénario envisageable dans lequel un élève lui faisait du mal et elle s'était aussitôt camouflée avec son invisibilité. Les deux autres, alertées, avaient suivi le mouvement. Perle mit donc fin au cours, remerciant ses élèves et leur donnant un devoir sur la capture des demiguise ("La capture des demiguises au Moyen-Orient à des fins braconnière, expliquez, commentez et argumentez").

Soupirant, les mains sur les hanches, elle se félicita d'avoir posé un sort d'enclos autour de cette partie du château, ce qui évitera aux demiguises d'aller vagabonder Merlin savait où. Au moins, elles étaient à portées de main. Encore fallait-il savoir où. Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'elle allait dîner tôt !
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Message(#) Sujet: Re: Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] EmptySam 15 Mai - 18:15

Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] J8gserlin sauve les miches des incompétents parce qu'elle n'aurait aucune indulgence pour eux. Ce n'était même pas de l'incompétence à ce niveau-là et alors que ses camarades quittaient les lieux du cours, Alys retenait son agacement, les mains dans les poches, ne faisant pas un pas pour s'approcher potentiellement des créatures invisibles, ne souhaitant pas les effrayer davantage avec son humeur. Pourquoi la professeure Taylor n'avait pas sanctionné la "maladresse" de ses camarades, Alys ne le comprenait pas. Si ce n'était que de l'incompétence, quelques points en moins, surtout en 6ème année où les gens avaient moins le sens du drama concernant la coupe des 4 maisons qu'en première année, auraient pu marquer le coup. Mais face à une méchanceté volontaire, une sanction lui semblait nécessaire pour décourager tout acte de ce genre à l'avenir.

Expirant profondément, Alys refusa de poser ses yeux sur l'enseignante, tâchant de se concentrer sur le problème actuel : convaincre les créatures de se rendre visible. L'on pouvait évidemment jouer la carte de la patience. Rester assis pas très loin pour leur montrer qu'on ne leur voulait pas de mal dans l'espoir qu'après un temps sans agression, ils choisissent de redevenir visible, peut-être pour réclamer à manger, ou un câlin, ou juste de retourner là où ils dormaient. Peut-être avaient-ils un nid artificiel à proximité, dans lequel ils avaient été transportés, ou peut-être l'enseignante leur en avait fait un ou laisser faire un dans la forêt interdite, avec un minimum de sorts de protection. Il y avait évidemment la stratégie de la nourriture, mais encore fallait-il parier sur le fait qu'ils avaient faim. Alys ignorait complètement les cycles d'alimentation de ces créatures-ci. Ca aurait des ailes, elle aurait eu une idée, mais là... Probablement que l'enseignante, elle, saurait.

Sinon, il y avait l'autre stratégie possible : user d'un sortilège pour révéler les traces de pas, en espérant que les démiguises n'aient pas le pas trop léger, ou... balancer de la farine au milieu de tout ceci dans l'espoir de toucher un demiguise et, à défaut, révéler leurs traces de pied dans la farine... toujours dans l'espoir où ils n'aient pas le pied trop léger.

Un peu de pragmatisme ne fait jamais de mal à personne et Alys en était la preuve vivante. Ces réflexions firent redescendre la pression et elle put lever un regard sur la Professeur Taylor dépourvu de toute dureté à défaut d'être empli de sympathie. Sa voix était soigneusement neutre, presque clinique, quand elle s'éleva alors qu'elle s'enquérait de la marche à suivre :

    ~ Comment souhaitez-vous procéder professeure ?
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Message(#) Sujet: Re: Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] EmptyDim 16 Mai - 19:28

Perle ferma les yeux et tenta de mettre ses sens en éveils. C'était quelque chose qu'elle avait appris sur le terrain, lorsqu'elle travaillait au Ministère et qu'il lui arrivait d'aller en mission. Ce que les yeux ne peuvent voir, les oreilles peuvent l'entendre et le corps peut le toucher. Une phrase prononcée par son feu mentor qui était restée gravée dans sa mémoire. Elle fit le vide autour d'elle et dans sa tête, essayant de ne penser à rien et se concentra uniquement sur ce qui l'entourait.

Une petite brise vint caresser sa main, soulevant délicatement quelques mèches de cheveux de quelques millimètres. Le rayon du soleil couchant lui procurait une douce chaleur et le gazouillis des oiseaux et autres créatures qui peuplaient la forêt venaient ponctuer le silence de temps à autres. Elle tenta de percevoir un son, même infime, qui aurait pu trahir la présence d'une demiguise non loin. Une respiration, un froissement d'herbe...

- Comment souhaitez-vous procéder professeure ?

La jeune femme sursauta et se tourna. Alys Reeze. Une de ses élèves de 6ème année, faisant honneur à la maison de Rowena Serdaigle. D'ordinaire, Perle se sentait proche des élèves de Serdaigle, car elle-même avait été répartie dans cette maison une quinzaine d'années auparavant. Mais avec Alys, c'était plus complexe que ça. Lorsque Perle travaillait au Ministère, elle avait eu l'occasion de rencontrer Emma Reeze, mère d'Alys et magizoologiste dont Perle suivait les travaux et articles avec intérêt. C'était une femme très gentille, que certains pouvaient qualifier de "spéciale" mais c'était justement le type de personnalité que Perle appréciait.
Lorsque madame Reeze avait besoin d'une autorisation de sortie de territoire afin d'étudier telle ou telle espèce, elle venait voir Perle et les deux femmes avaient sympathisé de cette manière. Emma Reeze était une femme passionnée par son travail et les créatures qu'elle étudiait. Ce trait de caractère avait immédiatement plu à Perle, qui comprenait parfaitement l’engouement et la passion que l'on pouvait ressentir pour quelque chose (elle-même s'étant spécialisée dans la lycanthropie).

Aussi, lorsque la jeune femme commença à enseigner à Poudlard et qu'elle donna son premier cours aus 6ème année, le nom d'une élève ne manqua pas de l'interpeler ; Alys. Emma lui avait déjà parlé de sa fille mais Perle ne l'avait jamais rencontré. C'était chose faite. La manière dont la mère et la fille étaient à la fois identiques et différentes n'avait pas manqué de surprendre Perle. Physiquement, on retrouvait certains traits, certaines mimiques. Mais caractériellement, c'était tout autre chose !

Alys était plus sérieuse, plus fermée que sa mère. Son regard ne trahissait pas souvent ses émotions, ni même son timbre de voix. C'était d'ailleurs avec son habituel ton neutre qu'elle s'était adressée à Perle.

- Alys ! Merci d'être restée.

C'était une sorte d'habitude qui était en train de se créer et de s'installer. Perle avait tout d'abord demandé à Alys de rester afin de l'aider à la fin d'un cours, en profitant pour engager la conversation. Lors d'un autre cours, elle avait également sollicité son aide et un jour, c'est Alys elle-même qui était restée de son plein gré pour aider l'enseignante. Depuis, il n'était pas rare - pour ne pas dire courant - que la jeune Serdaigle use de son temps libre d'après-cours pour aider Perle dans ses diverses tâches.
Même si les débuts étaient loin d'être évidents - Perle sentait très bien une réticence dans le comportement de son élève, peut-être due à de la méfiance -, la jeune femme était certaine de pouvoir arriver à une bonne relation avec Alys.

- Mh, je ne sais pas trop, c'est embêtant. Je pense qu'un élève a du avoir une pensée négative - c'est souvent comme ça avec les demiguises, on ne peut pas s'empêcher de penser à ce qu'on ferait avec quelques uns de leurs poils ! - et ça a du les effrayer. Bon, la bonne nouvelle c'est que j'avais posé un sort d'enclos sur un périmètre restreint, donc elles ne sont pas bien loin.

La jeune femme s'approcha de l'énorme cage où étaient les créatures en début de cours et ouvrit grand la porte. Elle sortit quelques friandises de sa poche et se mit à les lancer à l'intérieur de la cage.

- Des biscuits aux 5 herbes. Elles en raffolent.

Perle tenta de distinguer des froissements dans l'herbe, trahissant des traces de pas, mais rien.

- Comment va ta mère ? Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu.


A cours de biscuits, l'enseignante vint s'asseoir sur un tronc d'arbre posé non loin et soupira.

- Elles vont bien finir par se montrer. Elles sont en sécurité avec nous. Si ça dur trop longtemps... On avisera. Bien que je ne veuille pas te retenir ici éternellement ! Si tu veux aller dîner avec tes camarades, ne t'embête pas pour moi.

Perle lui adressa son sourire le plus sincère. Peut-être qu'Alys n'avait pas encore confiance en elle, qu'elle se méfiait d'elle ou tout simplement n'osait pas encore s'ouvrir à elle, mais Perle ne voulait pas forcer les choses. Ce qui doit arriver arrivera.
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Message(#) Sujet: Re: Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] EmptyJeu 20 Mai - 1:18

Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] J8gserlin aime les bisounours.

Soit ça, soit... Non, Alys ne pouvait décemment pas dire que sa mère ou que le professeur Taylor étaient simples d'esprit. Son grand-père, sans doute un peu, mais pas elle. Elles étaient intelligentes mais... Une intelligence différente. Il y avait des moments extrêmement surprenants où des choses étaient dites d'une évidence tellement aveuglante qu'Alys se sentait presque stupide que ça ne lui soit pas venu à l'esprit plus tôt. Et parfois... parfois, comme maintenant, Alys avait l'impression d'avoir affaire à quelqu'un âgé de 5 ans. On ne pouvait pas avoir autant foi en l'humanité, voir la bonté chez les gens ad vitam aeternam en grandissant, impossible au-delà de 5 ans de garder cette foi aveugle.

Les mains dans les poches, Alys aurait pu attendre encore longtemps que l'enseignante fasse attention à sa présence, mais elle semblait dans son monde, les yeux fermés, debout, à respirer profondément. Une telle attitude était propice à renvoyer la jeune fille au château, mais, depuis qu'Alys s'attardait tous les vendredis soirs, jamais sa présence n'avait semblé dérangeante, alors elle avait préféré prendre la parole pour signaler sa présence. Presque comme un rituel, la professeur Taylor la remercia d'être restée, incitant Alys à faire un bref sourire poli. Elle ignorait si la prof était juste polie ou si elle avait senti que ces remerciements étaient systématiquement pris comme une confirmation de l'invitation qu'elle avait formulé les premiers jours, mais elle les prenait comme tel. De la même manière, elles n'avaient jamais discuté du pourquoi Alys en restait jamais le mardi mais s'attardait le vendredi au lieu de rejoindre le troupeau affamé d'élèves. C'était probablement ce qu'elle appréciait le plus chez l'enseignante. Si elles étaient indiscutablement différentes -permettant à Alys de comprendre comment elle pouvait si bien s'entendre avec sa mère- la professeure n'essayait jamais de la pousser, lui laissant offrir des réponses là où Alys se sentait d'en donner mais n'en exigeait jamais.

La remarque de l'enseignante sur l'incident cependant la fit hausser un sourcil avec incrédulité. Alys ne pouvait nier la sincérité qu'elle lisait sur le visage de l'enseignante. Elle pensait réellement que c'était un hasard.

Un évènement malheureux.

Quelque chose d'involontaire.

De la malchance.

Alys baissa les yeux quelques secondes, son visage regagnant une certaine neutralité, s'accordant un brin de réflexion. Il n'était pas dans sa nature d'être indulgente, encore moins envers ses camarades et encore moins envers les actes purement méchants. Mais elle n'avait jamais dénoncé qui que ce soit de sa vie, que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Il ne s'était rien passé, Taylor n'avait rien vu, les demiguises étaient saufs. Ce serait se disputer avec l'enseignante sur une probabilité qui ne s'était pas réalisée, pour punir des camarades qui nieraient probablement les faits. Ca n'en valait pas la peine.

Ses épaules se détendirent imperceptiblement alors que ses lèvres pincées se retenaient d'aller à l'encontre de ce qu'elle avait décidé. Si jamais un incident réel se produisait, l'enseignante ne laisserait probablement rien passer. De toute manière, ça ne la regardait pas. Elle était là pour aider, uniquement aider. Et elle aiderait. Inspirant profondément, Alys quitta son attitude rigide pour se diriger d'un pas presque délicat vers l'enseignante pour éviter de donner l'impression aux demiguises qu'elles cherchaient à les encercler, les coincer. Le sort d'enclos faisait le boulot sans leur présence physique.

Alys jeta un regard curieux aux friandises, les reconnaissant assez bien pour avoir déjà vu sa mère en acheter pour des boursouflets. Non pas qu'elle en ait eu beaucoup et longtemps. Manifestement, malgré leur tendance rose et adorable, sa mère les avait trouvé trop domestiqués pour être digne d'intérêt plus de quelques mois. Mais cela avait été tout de même assez amusant de voir son père marcher plié en deux pour éviter que les bestioles lui rentrent dedans en descendant l'escalier, ou les voir voler au-dessus de la table à manger après le dîner à la recherche de miettes de nourriture restantes. Comme un hasard, l'enseignante profita de sa distraction pour lui demander des nouvelles de sa mère, lui attirant un coup d'oeil presque suspicieux d'Alys avant qu'elle ne détourne les yeux sur la zone déserte, ses lèvres tressautant dans un sourire en coin qui disparut alors qu'elle jouait des épaules dans un geste nonchalant :

    ~ Dites, vous échangez beaucoup avec ma mère ?

Alys avait parfaitement conscience que son ton prudent donnait l'impression de la méfiance, comme si elle marchait sur des oeufs, mais il s'agissait plus de malice que de suspicion. Il était assez courant que sa mère comme le professeur Taylor lui demande des nouvelles de l'autre. Un jour, elle dirait à l'une que l'autre était morte. Ou qu'elle l'avait assassiné avec un couteau à beurre. Probablement qu'elle le dirait au professeur Taylor d'ailleurs, l'écrire à sa mère impliquerait de rater le spectacle de son expression, et certainement celle de son père. Il vaudrait mieux l'annoncer pendant les grandes vacances, quitte à s'amuser un peu. Juste pour voir. S'amuser trente secondes. Parce qu'à la réflexion, il y avait peu de chance que la prof apprécie son humour à froid. Sa mère comprenait parce qu'elle la connaissait depuis qu'elle était née mais il n'y avait que son père pour apprécier ses répliques.

Le regard d'Alys se promena sur le cercle d'herbe où se trouvaient les démiguises. Pour éviter les prévisions catastrophiques, s'assoir lui semblait être une bonne idée, au moins ça limiterait les possibilités même de produire des réactions en chaines indésirables. Elle s'assit en tailleur après avoir jeter un coup d'oeil incrédule au professeur Taylor. Comme sa mère, elle accordait manifestement plus d'attention aux créatures qu'aux êtres humains, sinon elle aurait probablement remarqué qu'Alys allait aux repas le moins possible, et jamais durant les heures de pointes. Et comme le château était remplis d'adolescents commandés par leur estomac, elle était prête à parier que la Grande Salle serait à craquer dans dix minutes maximum, le temps pour les élèves d'arriver en bas, ou de passer par leur salle commune pour une douche nécessaire en cas de salissure avant de manger.

Mais la Reeze n'allait certainement pas expliquer ces rapports aux repas ou à la société humaine à l'enseignante. Elle se contenta de hausser les épaules et répondit avec assez de sérieux pour attirer la curiosité du tout venant :

    ~ Vous m'offrez une bonne excuse pour garder ma baguette plus longtemps.

Comme si c'était la seule raison à sa présence. Comme si elle ne serait pas venue sans ça. Comme si elle pouvait seulement avoir faim. Comme si elle pouvait aimer manger. Comme si elle pouvait aimer dîner. Perdre son temps à une table remplis de gens avec qui elle n'avait rien à voir ni aucun lien d'aucune sorte. Comme si ce n'était pas une excuse facile. Une explication facile. Comme si elle ne réprimait pas, avec succès, l'ironie amer de sa justification. Comme si elle n'avait pas passé ses 5 dernières années à avoir cette routine de décalage des repas. Cela dit, il était vrai que l'elfe de maison qui devrait attendre qu'elle se pointe pour récupérer sa baguette l'embêterait beaucoup moins si elle avait l'excuse, vérifiable qui plus est, d'être avec une professeure. D'habitude, elle se faisait fusiller du regard pour son regard. Le vendredi soir, à force de s'entendre dire qu'elle était avec Taylor, l'elfe avait pris l'habitude de ne plus l'attendre bêtement devant la porte, il savait qu'elle n'arriverait pas avant moins cinq. Moins dix au plus tôt.

Ses doigts s'enfonçant dans l'herbe d'un geste absent, Alys ne quitta pas des yeux l'étendue devant elle, à la recherche d'une ondulation dans l'air qui pourrait trahir la présence d'un demiguise, voire plusieurs. Une réflexion qui accrocha son cerveau, lui faisant pencher la tête avec curiosité alors que son attention s'était encore attaché à une question théorique. La théorie de la magie n'était pas vraiment le domaine de son enseignante mais là, ça touchait directement les créatures magiques, alors peut-être qu'elle saurait répondre à ce qui venait de lui traverser l'esprit. Déjà, un point de départ...

    ~ Vous avez déjà vu une cape d'invisibilité en poils de démiguises ?

Alors qu'elle terminait sa question, Alys releva la tête pour rechercher les yeux de son enseignante. Son attitude soulignait son intérêt pour le sujet qu'elle venait d'aborder, un intérêt bien trop grand pour une question si banale, probablement parce que la question cachait la forêt. Mais son geste était moins là pour révéler l'importance de sa question que pour évaluer la réaction de l'enseignante et la sincérité de sa réponse. Non pas qu'elle la croyait capable de mentir mais hormis ses parents, elle avait dû mal à croire quelqu'un si elle ne pouvait pas elle-même jauger sa réaction de visu, c'était devenu un réflexe. Surtout pour ce qui l'intéressait en l'occurrence.


Dernière édition par Alys A. Reeze le Lun 24 Mai - 19:20, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] EmptyLun 24 Mai - 18:32

~ Dites, vous échangez beaucoup avec ma mère ?

Le petit coup d’œil ainsi que le frémissement de lèvres de l'étudiante de Serdaigle n'avaient pas échappé à la jeune enseignante. Cela n'avait duré qu'une seconde et Alys avait bien vite reprit un air nonchalant, les yeux perdus autour d'elles - même si Perle se doutait qu'elle devait aussi être à l'affut du moindre signe trahissant la présence d'une demiguise. Perle sourit tandis que son élève s'assaillait en tailleur, prudente.

Prudence. Perle se dit au ça aurait pu être le deuxième prénom d'Alys.

- Beaucoup ? Mmh non. Du moins, pas autant que je le voudrais ! Avec nos métiers respectifs et nos obligations, c'est vrai qu'on ne s'écrit pas beaucoup. Mais nous essayons quand même de garder un rythme régulier ! Il faut d'ailleurs que je lui envoie un hiboux, termina Perle en fronçant les sourcils.

Perle avait beaucoup de mal à rester concentrée sur une seule chose et son esprit vagabondait souvent entre plusieurs pensées. Elle se mit donc à réfléchir au moment qu'elle pourrait avoir de disponible dans la semaine afin d'écrire une lettre à Emma, tout en listant les points essentiels à lui raconter. Caressant son menton du bout des doigts, la jeune femme revint dans la conversation.

- Mais j'aimerai beaucoup la revoir.

Lorsque Perle mentionna l'heure du dîner, la réaction de la Serdaigle ne manqua pas de surprendre la jeune femme.

~ Vous m'offrez une bonne excuse pour garder ma baguette plus longtemps.

Avec un sourire en coin, Perle posa son regard sur son élève. Parfois, elle voyait Alys comme une petite créature magique sauvage. Le genre de créature en captivité qui refuse de vous laisser approcher au début et qui, petit à petit, vous permet de faire un pas de plus à chaque journée qui passe. Perle et Alys ne se côtoyaient pas depuis longtemps, mais rien que depuis ce laps de temps il y avait eu pas mal de signes indiquant que l'enseignant avait le droit de faire quelques pas de plus. Jamais Alys ne lui avait posé de questions "personnelles" comme aujourd'hui, et jamais encore elle n'avait prit le temps de s'asseoir avec elle. Bon, certes, elles n'avaient jamais eu non plus à chercher des demiguises invisibles dans le parc de Poudlard, mais Perle voyait tout de même quelques infimes comportement changer et au fond d'elle, ça lui faisait plaisir.

- Je vois. C'est vrai qu'avec cette règle, vous ne devait pas profiter de votre baguette très longtemps... Tu me feras penser à te faire un mot tout à l'heure pour justifier que tu étais avec moi. Je peux avoir tendant à oublier ce genre de détails, ajouta t-elle avec un sourire en levant les yeux aux ciel devant sa tendance à se laisser distraire.

~ Vous avez déjà vu une cape d'invisibilité en poils de démiguises ?

La question fusa presque et remémora à Perle quelques souvenirs.

- Une seule fois ! Quand je travaillais au ministère.

La blondinette tira une patacitrouille de son sac, et en tendit une deuxième à Alys, par politesse. Elle commençait à avoir faim et quelques pâtisseries la feraient bien tenir jusqu'à l'heure du repas.

- On manquait de personnel pendant une période et j'avais été réquisitionnée pour récupérer une cargaison de demiguises qui avait été volées près d'Istanbul. Les malheureuses étaient dans un sale état...

Perle croqua dans sa friandise, en secouant la tête face au souvenir de cette triste affaire.

- Des trafiquants qui les avaient utilisé pour fabriquer des capes dans le but de les vendre illégalement. "Heureusement" ils n'en avaient fabriquer qu'une, qu'on a tout de suite récupérer. Les demiguises ont été soignées et ramener dans leur pays d'origine, les malfrats ont été confiés au département de la Justice et mon département à hérité de la cape. Elle est conservée avec d'autres objets magiques liés à des affaires un peu douteuses.

Soudain, son regard s'arrêta à quelques mètres d'Alys. Elle aurait juré avoir vu l'herbe se coucher... Le fait de raconter cette histoire de sauvetage de demiguises aurait-elle pu mettre celles-ci en confiance ? C'était fort probable. Sans quitter la zone des yeux, Perle prit une autre bouchée de patacitrouille.

- Comment se passent tes autres cours ? Le professeur Hatwell ne me dit que du bien de toi !

Elle tenta de mettre en confiance son étudiante tout en gardant la créature magique à portée, bien que l'herbe ne bougeât plus.
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Message(#) Sujet: Re: Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] EmptyMar 25 Mai - 23:01

Indécises, les demiguises [Prof. Taylor & Alys Reeze] J8gserlin.

Si Alys était bien devenue une chose au fur et à mesure de ses années à Poudlard, c'était une personne solitaire. Elle était passée de rechercher la solitude à l'apprécier. Le silence, le calme, étaient devenus en quelque sorte son cocon. Etre asociable, ou le devenir, et que ça se sache la protégeait de toutes conversations superflus, et, si jamais il y avait besoin d'un rappel, son caractère abrasif était là pour remettre les frontières là où elles devaient se situer. Elle conversait rarement avec ses semblables et quand c'était le cas, cela se tenait dans les strictes limites d'un travail de groupe pendant lequel elle tâchait de garder ses sarcasmes pour des occasions justifiées et non pas simplement les relâcher parce qu'ils lui traversaient l'esprit. Peu sociable de nature, même assez réservée, le traitement qu'elle avait subit à Poudlard l'avait rendue solitaire et sur la défensive, et surtout pudique sur sa propre personne. Elle s'était déshabitué -autant qu'on puisse être habitué à son niveau de maladresse sociale- des conversations civiles. Elle savait faire l'effort quand c'était nécessaire, mais cela demandait souvent une certaine maitrise de soi qui la laissait fatiguée pendant des jours. Flemme de faire attention.

Alors, parfois, comme maintenant, Alys se demandait pourquoi elle s'auto-flagellait en supportant le bavardage de l'enseignante. C'était parfois assez épuisant à suivre, de forcer son esprit à se concentrer sur ce qu'elle disait et non pas le laisser vagabonder à sa guise. Parfois, elle se laissait le loisir de décrocher quelques instants, juste un peu, juste une petite pause, avant de s'accrocher aux wagons suivants une fois qu'elle s'était assez retiré pour avoir la force de suivre les échanges suivants. Le seul soulagement était... Et bien, la prof attendait évidemment une interaction, c'était le principe d'une conversation, ça reposait sur un échange. Mais si c'était pas le cas, si Alys n'avait rien à répondre ou si les mots qu'elle arrivait à sortir étaient pauvres en nombre et en qualité, Taylor arrivait admirablement bien à cacher sa déception, même si Alys la ressentait toujours, et, surtout, elle ne verbalisait rien. Ni reproches, ni attentes, ni encouragements à parler. L'attente était tacite, quelque chose de conventionnel, qu'exigeait la société parfois à l'insu de ses propres membres, mais l'enseignante avait assez de tact et de retenue pour ne pas lui faire reposer l'attente sciemment sur ses épaules. Ca ne rendait pas les choses plus agréables, mais elles étaient certainement moins désagréables. Et Alys se permettait parfois de la décevoir parce qu'elle savait que c'était pas grave, que l'enseignante ne lui en tiendrait pas rigueur, n'exigerait rien d'elle.

Enfin. Pas jusque-là en tout cas.

Le regard fixé devant elle, tâchant de percevoir des mouvements qui n'existaient pas ou n'étaient pas perceptibles à l'oeil humain, Alys l'écouta donc parler de ses échanges avec sa mère. Trop d'informations pour une simple question pour être honnête. Un simple oui ou non aurait largement suffit, mais elle aurait dû s'y attendre. Ce n'était pas comme si c'était la première fois que Taylor développait trop ses réponses. Au final, comme la prof n'exigeait pas d'elle plus de mots qu'elle ne voulait en sortir, Alys avait prit le pli de ne pas exiger d'elle moins de mots qu'elle ne voulait lui en offrir. Lui donner la même liberté de parler comme elle l'entendait que la prof le lui offrait. Cela semblait juste. Pas comme si Alys avait une inclination particulière pour la justice ou la patience, mais parfois cela semblait juste être la bonne chose à faire. A être.

Elle attendit donc patiemment qu'elle ait terminé ses observations sur leur relation. Une pointe de regret, de l'enthousiasme, peut-être un soupçon de mélancolie et même de l'anticipation. Rien de surprenant. Alys ne connaissait personne qui n'aimait pas sa mère. Elle répondit d'un ton égal :

    ~ Ce serait une bonne idée parce que, de toute évidence, votre correspondance n'est pas suffisante. Autrement, je n'aurais aucune nécessité à vous assurer mutuellement de la bonne santé physique, émotionnelle et psychologique de l'autre. Oh, et elle vous passe le bonjour.

Pour la cinquième fois. Les mots brûlèrent les lèvres de la Reeze, mais elle les retint férocement. Sa voix s'était déjà offerte une légère digression en passant sur le sarcasme à la dernière phrase. Ses lèvres s'étaient cependant tordues dans un léger pli ressemblant presque à de l'amusement. Et c'était certainement ce que c'était, au-delà de l'agacement de jouer les messagers entre elles deux. En réalité, elles ressemblaient à deux adolescentes se faisant passer des mots par un ami interposé. La seule différence, c'était le caractère oral des messages. Alys pouvait parier sa chemise qu'elle devrait assurer sa mère de la joie toujours visible et continue du professeure Taylor à enseigner dans sa prochaine lettre.

La sollicitude de l'enseignante sortit, cependant, la jeune fille de son état passif d'amusement léger et de concentration sur les démiguises. Elle leva un regard autant perplexe qu'étonnée vers elle, ne sachant pas comment prendre ses propos. Une simple boutade ? Une vraie demande ? Une vraie volonté ? Se serait-elle trompé dans le choix de ses mots en insinuant qu'elle avait besoin d'une justification écrite auprès des elfes de maison ? Il ne lui avait pas semblé qu'elle se plaignait pourtant. Ou alors, Taylor était inutilement prévenante. Ou prévenante de manière un peu... retardataire. Les elfes savaient maintenant après tout.

Ses lèvres s'entrouvrirent dans une intention de protester. Elle n'avait besoin de rien. Elle ne demandait rien. N'insinuait rien. N'incitait à rien. Et Taylor ne lui devait certainement rien non plus. C'était comme une impulsion. Une impulsion d'indépendance. Comme hurler qu'elle n'avait besoin de personne. Qu'elle pouvait se débrouiller seule. Elle avait parfaitement gérer sans son aide jusque-là, n'est-ce pas ? C'était inutile. Superflu. Peut-être même exagéré. Pas nécessaire. Plus nécessaire en tout cas.

Puis ses lèvres se refermèrent.

Comme toutes ses impulsions, Alys la garda sous clef alors que ses yeux se baissèrent de nouveau sur l'herbe devant elle. Peut-être un soupçon de lâcheté. Mais parfois le pragmatisme d'Alys était une bénédiction. Elle savait quand mener ses batailles et quand cela était inutile. Ce n'était pas important après tout. Au pire, l'elfe dirait exactement cela "ce n'est pas utile" ou la percerait du regard en se demandant pourquoi diable elle offrait une justification maintenant après tout ces vendredis en retard. Pas comme si elle n'était pas aussi en retard tous les autres sanglants jours de la semaine. Ce n'était pas important le regard ou le jugement qu'il poserait sur elle. Au pire, elle ne donnerait pas le mot de la prof si, vraiment, cela la perturbait. Elle verrait sur place. En attendant, il était inutile de se battre contre ça. Et quelles justifications donner, hum ? Peu de chance que Taylor comprenne. Probablement qu'elle dirait exactement cela : ce n'était pas important. Et si ça ne l'était pas, Alys se prenait juste la tête pour rien. Et elle ne voulait pas se disputer pour rien.

Elle hocha donc vaguement la tête, ses yeux se baissant là où elle avait enfoncé sa main dans l'herbe alors que Taylor repartait dans un autre de ces monologues. Autant pour la question de chauffe. Elle aurait dû savoir mieux. Les tentatives d'amener un sujet de discussion de manière subtile et progressive était inutile avec cette prof, il valait mieux poser sa question clairement et nettement. Elle n'en avait simplement pas l'habitude. Elle agissait toujours prudemment, même pour des sujets aussi innocents que celui qu'elle voulait aborder. Pas dans son tempérament de faire autrement. Ou peut-être était-ce un comportement qu'elle avait intégré avec les années. Elle ne le saurait probablement jamais. Ou que dans une décennie ou deux, quand elle verrait si elle était restée la même ou non.

...cargaison de demiguises...

L'herbe n'était jamais très haute dans le parc. Ses mains s'enfonçaient facilement dans l'herbe, dépassant facilement ses phalanges alors qu'elle touchait la terre. probablement pourrait-elle mettre sa main par-dessus pour être à la hauteur de l'herbe.

...sale état...

Elle était presque tentée de le faire, superposer ses mains l'une sur l'autre, être dérangée par le fait qu'elle devrait retourner l'une des mains pour que ses doigts correspondent. Peut-être le ferait-elle, mais la pose serait désagréable si elle retournait sa main supérieure et elle préférait sentir la terre avec sa paume et non avec le dos de sa main alors elle ne retournerait pas celle du dessous.

...capes dans le but...

Est-ce que la tonte de la pelouse était le boulot du concierge ou celui du garde-chasse ? A moins que ce ne soit celui des elfes de maisons.

...tout de suite récupéré...

Est-ce qu'il existait un enchantement sur la verdure du parc qui ralentissait sa progression pour éviter de tondre les lieux presque en continue ou les brins d'herbes mourraient naturellement dès qu'ils atteignaient une certaine hauteur ?

...ramener dans leur pays d'origine...

La forêt interdite était, bien sûr, une exception, l'herbe n'était jamais réglementée là-bas, sauf certaines zones où l'on pouvait se rendre accompagner d'un adulte. Après, ce n'était pas exactement comme si le soleil avait moyen de se faufiler à travers le feuillages des arbres de la forêt interdite pour couvrir le sol d'herbes et/ou mauvaises herbes.

...a hérité de la cape...

Alys leva les yeux de l'herbe pour essayer de percevoir des mouvements. Son champ de vision périphérique semblait avoir capté quelque chose mais quand elle leva les yeux, elle ne vit rien du tout. Soit un élément de son imagination, soit elle aurait dû être plus attentive.

Elle leva les yeux plus haut en se rendant compte que Taylor avait arrêté de parler. Elle avait terminé en parlant d'objets magiques douteux lui semblait-il. Au moins avait-elle eu une réponse à sa question. Ce n'était qu'un préambule à une véritable question, mais, soudain, elle se demandait si elle devait vraiment parler. Après tout, elle pourrait toujours fouiller la bibliothèque pour trouver un grimoire parlant d'artefacts magiques. Ou quelque chose concernant les demiguises. Il devait être bien avoir quelque chose d'écrit à propos de la qualité des capes et celle de la dissimulation des demiguises, quelque chose qui explique pourquoi ces créatures étaient à peine perceptibles alors que tout ce qu'elle avait lu jusque-là disait que les capes en poil de demiguises fonctionnaient aussi bien que les sortilèges de désillusion : assez bien du moment qu'on ne se concentre pas. Parce que là, se concentrer ne servait à rien du tout. Etait-ce parce que les démiguises étaient vivants qu'ils se fondaient si parfaitement dans leur environnement ou était-ce une réputation faussée des capes ? Elle aurait aimé savoir.

Mais l'enseignante avait finit son anecdote et malgré son apparente distraction et concentration, Alys avait écouté tout son monologue et n'avait guère envie d'en entendre un second sur le sujet. Si elle voulait entendre parler d'anecdotes sur les créatures magiques, sa mère lui en servait un certain nombre chaque semaine. Et puis, ce n'était certainement pas comme si elle n'avait pas elle-même vécu un certain nombre d'évènements amusants, étranges ou révoltants à propos du métier de magizoologiste. Elle était plus que consciente des problèmes de braconnages, de marché noir, de l'économie qui y était lié, des utilités en magie noire, magie du sang et d'autres rituels peu pratiqués en occidents dont elle n'avait pas vraiment envie d'entendre parler -trop gore même pour elle- sans parler des problèmes politiques qui en découlaient. Elle se souvenait encore de la fois où ils avaient dû annuler un voyage en Mongolie parce qu'un différent politique opposaient les pays souhaitant le libre déplacement des Kappas et ceux qui n'en voulaient pas sur leur territoire. Evidemment, le ministère anglais refusait d'en voir atterrir sur son sol. Trop de tensions, ils avaient détournés leur voyage au Japon. Presque aussi passionnant. Evidemment, elle n'avait pas tout compris à l'époque. Epoque bénie de la jeunesse. Pathétique mais bénie.

    ~ Ils se passent bien.

Alys avait répondu d'un air absent, ses yeux fixant le vide devant elle. Elle était sûre d'avoir vu quelque chose après tout, elle devait rester vigilante. Pourtant, il lui fallu du temps pour que l'information remonte au cerveau. Elle avait répondu en mode automatique, son cerveau enregistrant la question et sa bouche offrant la réponse correspondante. Comme une usine moldue qui met un bouchon sur une bouteille dix mille fois de suite, pas besoin de réflexion, juste de faire le même geste. C'est pour cela qu'elle mit du temps à réagir à l'ajout suivant. C'était comme... recevoir un coup de jus. Elle en sursauta presque, traitant l'information avec un mélange d'incrédulité et de suspiçion.

    ~ Vous avez parlé de moi avec le professeur Hatwell ?

Alys n'avait pas pu camoufler entièrement le reproche dans sa voix sous son étonnement, certes réel. Elle ne comprenait même d'où il sortait. Hatwell et Taylor étaient profs, il était normal qu'elles parlent de leurs élèves, surtout quand elles avaient les mêmes. Qui puis est, elle était l'une des meilleures élèves d'Histoire et Hatwell était sa directrice. Mais cela ressemblait à... une perche. Comme un moyen d'en savoir plus. Sur quoi ? Alys ne savait pas, mais ce genre de phrases n'annonçaient rien de bon. Pourtant la phrase ne contenait rien de négatif, mais cela ressemblait à une caresse dans le sens du poil avant un truc du genre "mais on s'est mise d'accord sur..." probablement un truc qui clochait chez elle. Sinon, pourquoi mentionner spécifiquement Hatwell ? Cela ressemblait terriblement au préambule de quelque chose. Est-ce qu'Hatwell & Taylor la surveillaient ? S'échangeaient-elles des informations ? Alys tuerait pour savoir il s'agissait. Et plus que de la curiosité, elle était soudainement sur ses gardes. Quel part de leurs échanges Taylor avait-elle rapporté à Hatwell ? S'était-elle servit de son lien avec sa mère pour se rapprocher d'elle ? Mais pourquoi faire ? Son cerveau traitait à toute vitesse toutes les informations qu'elle avait pu laisser échapper jusqu'ici mais rien ne lui semblait de nature à lui attirer des ennuis. Elle était cependant trop prudente pour se fier uniquement à sa propre analyse. Son intuition lui hurlait que quelque chose ne tournait pas rond et des années à Poudlard à suspecter tout le monde, à se méfier de tout le monde, à se garder de tout le monde... cela laissait des traces. Surtout quand c'était justifié.

La posture rigide, une jambe repliée devant elle, le regard clair d'Alys transperçait son enseignante, tout-à-coup sur ses gardes, en attente d'une sentence qu'elle sentait qu'elle n'allait pas aimer.

Oubliés les demiguises.
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