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élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE)
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Message(#) Sujet: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyDim 9 Mai - 12:35



( élémentaire, ma chère Watson | MICHAELA ✿ ROSALIE )

Qui des deux ? Qui de Rosalie ou de Michaela était la responsable des événements franchement rocambolesques dans lesquels elles se fourraient ensemble depuis quelques temps ? Était-ce Rosalie qui avait une mauvaise influence sur Michaela ? Michaela qui avait une mauvaise influence sur Rosalie ? Quoique le terme soit peut-être un peu fort — plus qu’une influence néfaste, c’était surtout une histoire d’esprit téméraire qui se réveillait au contact de l’autre… mais aussi d’une foule d’idées pas franchement brillantes — la question subsistait. Peut-être bien que les deux Gryffondor, une fois réunies, étaient la vérification expérimentale d’une théorie qui agitait tous les milieux scientifiques depuis la nuit des temps : celle supposant qu’un chat sur lequel on aurait accroché une tartine beurrée de confiture avant de le pousser du haut du quatrième étage — autant de cruauté avait de quoi révolter — tournerait sur lui-même à l’infini, du fait de ces deux règles universelles établissant qu’un chat retombe toujours sur ses pattes et qu’une tartine tombe toujours du côté où elle est beurrée. Ainsi, le chat-tartine était pris dans un cycle éternel de rotations qui filaient le tourni. Et donc, comme ce chat, Rosa et Mika, lorsqu’elles étaient toutes les deux, se retrouvaient prise dans un engrenage sans fin, un cycle infini d’idées lumineuses qui ne l’étaient que très partiellement et que l’engouement de l’autre parvenait à rendre, à chaque fois, plus incroyablement stupide encore. C’était à la fois simple et compliqué en même temps.

Rosalie s’était déjà éclipsée de son dortoir en pleine nuit quand Hilary l’avait entraînée avec elle dans une histoire grandeur nature à travers les couloirs de Poudlard. En théorie, donc, elle savait comme s’y prendre. En pratique… elles ne furent pas d’une discrétion exemplaire. Disons que s’il prenait l’envie à Hilary ou Eliana d’aller cafter que leurs colocataires faisaient des trucs louches, elles auraient de quoi étayer leurs dires. La blonde échangea un regard avec ses camarades, posa son doigt sur ses lèvres comme pour leur intimer le secret et fut convaincue qu’elles ne les trahiraient pas. Ça n’était pas comme ça, entre elles quatre, il y avait une forme de soutien qui prédominait sur tout le reste entre les murs de leur dortoir. Son sac sur l’épaule, elle referma la porte dans son dos et suivit Michaela qui se dirigeait déjà vers la Salle Commune. Personne. Ça leur faciliterait la tâche qui consistait à en sortir sans se faire repérer. Faisant glisser son sac sur son épaule pour le déposer sur le dossier d’un fauteuil, la blonde montra ses possessions à la rouquine. Au nombre de deux, elles constituaient ce qu’elle jugeait essentiel pour une telle expédition : une lampe qui fonctionnait sans magie, à l’aide d’un petit bouton qu’il fallait tourner dans un sens ou dans l’autre pour créer une flamme et que Rosa avait discrètement — pas vraiment — emprunté dans un couloir du septième étage où elle avait repéré un placard avec divers objets d’entretien — elle était plutôt tombé dessus par hasard mais préférait affirmer haut et fort que son don de voyance l’avait conduit jusque là ; et un sac rempli de bonbons. Avec ça, elles ne risquaient rien de rien.

Tout avait commencé des semaines plus tôt, au cours de leur première réunion d’apprenties révolutionnaires. Pleines de belles idées et convaincues que tout irait bien, elles s’étaient entraînées à quelques sortilèges et avaient échangé bien des confidences. La discussion s’était appesantie sur les garçons, des prénoms avaient été donnés, des joues s’étaient rehaussées de rouge et des soupçons avaient été formulés : Killian, leur préfet à elles et à tous les Gryffondor, était probablement un psychopathe en puissance qui jouait de ses charmes pour tuer des élèves ! Et en plus, l’infirmière l’aimait beaucoup. Prises par la révolution — qui n’avait pas exactement tournée comme elles l’escomptaient — les deux adolescentes avaient un peu délaissé cette histoire de cadavres planqués dans le château. Le mois de mars avait été rythmé par les punitions et par l’ambiance morose, alors autant dire qu’elles n’avaient pas remis ça sur le tapis. Mais, maintenant que les beaux jours revenaient, que les baguettes avaient été autorisées en journée, que la météo se faisait plus clémente et que les humeurs se révélaient plus joyeuses, Rosalie et Michaela avaient l’esprit complètement libre pour penser à ce genre de choses. Et ce matin, après le cours de Sortilèges et tandis que tous les quatrième années prenaient la direction des étages inférieurs pour se rendre dans la Grande Salle afin de profiter d’une pause déjeuner bien méritée, elles étaient passées au même moment non loin de l’infirmerie… d’où Killian sortait, suivi de miss Gray. En voyant ça, toutes les révélations de Michaela lui étaient revenues à l’esprit. Rosalie avait cherché le regard de sa copine et ses yeux brillaient de la même conviction que les siens : l’heure était venue d’enquêter. Les deux détectives hors pair qu’elles s’imaginaient être s’étaient longuement préparées — au moins quelques heures — et avaient convenu de partir investiguer le soir-même.

À l’image de la révolution qu’elles avaient menée, le plan était parfaitement bien ficelé… avec une bonne dose d’improvisation quand même. Rosalie ne se posait pas vraiment la question des sanctions : après tout, pour une insurrection qui avait fort mal tournée, elles n’avaient écopé que de quelques heures de retenue. Si elles se faisaient prendre dans les couloirs, ça ne serait pas vraiment grave, elles risquaient tout au plus une heure de colle ou deux. Avec cette forte notion de récidive en tête, la blonde était donc convaincue que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. « Si jamais on se fait prendre, j’ai eu une idée. » Parce que, quand même, réfléchir à un alibi avant d’être face à un adulte ou un préfet, c’était presque du génie. « On dira que Manny se faisait chasser par Haggis et qu’ils se sont enfuis de la salle commune, on est trop inquiètes pour eux alors on s’est lancés à leur poursuite. Ça te va ? C’est crédible, non ? » Un chat, un rat, ça faisait à ses yeux une formidable raison de traîner dans les couloirs alors que le couvre-feu n’allait pas tarder à commencer — s’il n’était pas déjà entamé. Puisque tout était prévu, hormis de menus détails comme où aller ?, par où commencer ?, que chercher ? ou encore quoi faire si elles tombaient effectivement sur des squelettes ?, Rosalie planta son regard doré dans celui de sa comparse, juste avant de faire pivoter le portrait de la Grosse Dame et de quitter leur Salle Commune. « On commence par quoi ? L’infirmerie parce qu’il y traîne souvent ou la salle des préfets ? » Ensuite… eh bien, ensuite, ce serait la plus grande des improvisations, et il était important de rappeler que les deux adolescentes excellaient en la matière.

@Michaela O'Delee

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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptySam 15 Mai - 15:28



Le chat-tartine
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee
C’était partit d’un rien… Même de plusieurs, en réalité. Une discussion passionnante qui avait dérivé sur Killian, une bêtise un peu idiote soufflée d’un sérieux troublante et une apparition soudaine alors que, dans le fond, l’affaire était tombée aux oubliettes. Mais là, dans ce couloir plein de monde, alors qu’elles avaient aperçu leur préfet quitter l’infirmerie en échangeant quelques mots avec Mademoiselle Gray, tout était remonté d’un coup. Instinctivement, le regard de Michaela avait cherché celui de Rosalie et ce fut comme une évidence : elle pensait à la même chose. L’heure était venue de mener l’enquête, de fouiller Poudlard de fond en comble à la recherche des cadavres cachés par le gentil, l’aimable, l’amusant, le beau, le parfait Killian. Tout le monde avait des défauts et sûrement que le sien n’était autre qu’une psychopathie sévère qui le poussait à charmer ces camarades pour mieux les assassiner ensuite. Peut-être même que l’infirmière était dans la combine et qu’elle l’aidait à ôter la vie de ses victimes, à en cacher les corps, voire à les faire complètement disparaître. Il fallait qu’elles fassent enfin la vérité toute la vérité sur cette sombre histoire. Est-ce que la rouquine croyait vraiment que le jeune homme était un serial killer sanguinaire ? Non, évidemment ! Mais c’était quand même très drôle à imaginer et l’aventure que ça leur promettait ne lui donnait absolument pas envie d’y mettre un terme. Aussi, ce soir-là, elle s’était couchée toute habillée, comme dans les films, pour brouiller les pistes et avait attendu que la nuit s’entende suffisamment pour leur offrir des couloirs relativement déserts. Bien sûr, il faudrait faire attention, mais pour un peu qu’elles soient discrètes, elles pourraient peut-être fouiller assez longtemps pour tomber sur quelque chose d’intéressant. Puis, au moment venu, elle avait repoussé ses couvertures, prête à partir. Manque de chance, Hilary et Eliana ne dormaient pas encore et eurent tout le loisir de les regarder filer vers la porte. Ce fut Rosalie qui le remarqua la première et posa un doigt sur ses lèvres pour leur demander de garder leur secret. Normalement, il ne devrait pas y avoir de problème, après tout, elle les imaginait très mal aller chercher Takeda pour les prévenir que leurs copines avaient violé le couvre-feu.

Elles quittèrent la chambre sur la pointe des pieds et descendirent silencieusement dans leur salle commune. Il n’y avait pas âme qui vive dans les environs. Mika lâcha un soupir soulagé. Ça leur évitait d’avoir à expliquer ce qu’elles faisaient là, pourquoi elles voulaient sortir. Pendant une seconde, elle s’était attendue à ce que Marlon soit planté là, devant la porte, à l’attendre, conscient qu’elle allait faire une nouvelle bêtise… Mais non. Encore que ça n’était même pas une vraie bêtise, elles ne feraient de mal à personne et si ça tournait mal, le pire qui pourrait leur arriver serait quelques points en moins et une heure de colle, personne ne serait blessé, personne ne serait puni à leur place, aucune sanction dramatique ne tomberait sur toute l’école… C’était juste une toute petite petite petite petite bêtise, du genre dont il ne fallait même pas se préoccuper. La blonde profita de l’absence de gens pour lui montrer ce qu’elle avait glissé dans son sac. Elle en tira une lampe qui semblait fonctionner sur le même principe que la lampe torche et des bonbons. Elle leva un pouce encourageant et ouvrit son propre sac de cours pour en tirer sa paire de gant en peau de dragon, pour éviter de laisser des empreintes, un transplantoir emprunté dans une serre sans l’avis du professeur de Botanique au cas où leurs pas iraient jusqu’à la Forêt et qu’il leur faudrait creuser des trous pour voir ce qui se cachait en dessous, et quelques épingles à cheveux volées dans une trousse de toilette si jamais il fallait crocheter une serrure, comme dans les films, ce qu’elle ne savait absolument pas faire mais rien ne l’empêcherait d’essayer. Ce serait sûrement pas aussi pratique qu’une pelle mais jamais une pelle serait rentrée dans son sac. Elle lui lança un sourire entendu et referma son sac avant d’en glisser la sangle autour de son buste. Elle pourrait courir s’il fallait, pas de chance qu’il lui échappe. Elles étaient fin prêtes, il ne restait plus qu’à partir à la découverte des secrets de Killian Knight.

Si jamais on se fait prendre, j’ai eu une idée.

Michaela posa son regard clair sur le visage de sa camarade. Les rayons de la Lune qui éclairait en majorité la salle déserte lui donnait des airs fantomatiques. Elle ne put s’empêcher de hausser un sourcil curieux. Mais en vrai, il n’y avait pas de raison qu’elles se fassent prendre. Elles seraient d’une discrétion exemplaire. Personne ne saurait qu’elles étaient sorties cette nuit. Sauf Hilary et Eliana, bien sûr, mais ça n’était pas vraiment pareil. Leur secret était entre de bonnes mains avec elles.

On dira que Manny se faisait chasser par Haggis et qu’ils se sont enfuis de la salle commune, on est trop inquiètes pour eux alors on s’est lancés à leur poursuite. Ça te va ? C’est crédible, non ?
Waaaaw, t’as pensé à tout ! C’est parfait ! Personne croira que c’est un mensonge pour le coup. Par-fait.

Mais tout de même, le mieux, ce serait de pas avoir à s’en servir. Enfin, au moins, elles avaient quand même une issue de secours en cas de besoin. Elle ne s’attarda pas davantage, au cas où quelqu’un descendrait, et s’approcha de la porte. Mais elle n’eut pas le temps de sortir que Rosalie reprenait. Elle était à deux doigts de croire qu’elle projetait de se défiler !

On commence par quoi ? L’infirmerie parce qu’il y traîne souvent ou la salle des préfets ?
La salle des préfets sera sur notre chemin, on commence par là, ça nous évitera de remonter après, déclara-t-elle avant de quitter la salle commune.

Dehors, le château paraissait endormi. Pas un bruit, pas un chat, même la Grosse Dame ronflait dans son cadre. Le sourire de l’adolescente s’agrandit presque aussitôt. Elles étaient sur le point de mener l’enquête du siècle ! Elle passa son bras sous celui de Rosalie et l’entraîna dans le couloir, en direction des escaliers. Si elle devait cacher un corps, elle aurait sûrement visé d’autres endroits que l’infirmerie et la salle des préfets… Peut-être la salle sur demande, les anciennes salles de classe des cachots, il n’y avait jamais personne pour traîner là-bas, ou plus probablement la forêt. Déjà, personne n’avait le droit d’y aller… et puis il fallait bien reconnaître que c’était plus facile d’enterrer un cadavre que de le planquer dans une salle. Elle n’en avait jamais vu de vrai mais dans les séries policières, ils disaient que ça puait quand ça se décomposait alors sûrement que quelqu’un s’en serait déjà aperçu. Mais peu importe, elles pouvaient faire tout ça, elles avaient la nuit devant elle ! Elle embarqua sa camarade jusqu’au troisième étage et se planta devant la porte de la salle des préfets. Elle tira sur la manche de son sweat pour cacher ses doigts et appuya sur la clenche : rien ne se passa. Une grimace boudeuse déforma brièvement ses traits avant qu’elle ne jette un oeil à la porte. Il n’y avait pas de serrure, pas de verrou — visible en tout cas — rien qui puisse les aider. Ça ne voulait dire qu’une seule chose :

La poisse, il faut un mot de passe…

Michaela murmura quelques mots au hasard au cas où ça débloquerait la porte… Bouton d’or, Crabe de feu, Règlement, Élite, Pou du Lard, Chocogrenouille, Dragée Surprise… mais rien à faire, la porte restait désespérément close…
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Dernière édition par Michaela O'Delee le Mer 26 Mai - 14:35, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptySam 22 Mai - 22:01



( élémentaire, ma chère Watson | MICHAELA ✿ ROSALIE )

Laissant derrière elles leurs copines de dortoir pas endormies et désormais détentrices d’un grand secret qu’il ne fallait surtout pas révéler, Rosalie et Michaela filèrent à pas de loup — en tout cas, c’était comme ça que la blonde se représentait leur binôme — jusque dans la Salle Commune vide de toute présence. Le feu se mourait dans la cheminée mais cela ne les empêcha pas de présenter tour à tour les objets qu’elles avaient jugés utiles pour leur épopée du soir : une lampe qui n’avait besoin ni de magie, ni d’électricité pour fonctionner et un paquet de bonbons pour Rosalie ; des gants épais et une toute petite pelle noire qui servait plus à déterrer des Mandragores que des corps, mais ça ferait l’affaire. La blonde afficha un grand sourire, convaincue par les trouvailles de sa copine et piocha une dragée surprise avant d’en proposer un à Mika et de refermer la lanière de son sac. Hmmmm, chocolat ! Maintenant, elles étaient fin prêtes pour l’aventure ! D’un pas assuré et volontaire, elles s’avancèrent jusqu’au portrait de la Grosse Dame qui permettait les entrées et sorties des Gryffondor, le tout dans une ambiance qui était à deux doigts de donner des frissons à la jeune fille. Elle n’était pas du tout friande des histoires d’horreur, et là, la salle déserte, les rayons de la lune, l’absence de bruit, ça ressemblait vachement plus à une scène qui précédait un meurtre terrible qu’à un joli conte de fées. Haut les coeurs, cependant ! Elles étaient là pour résoudre un crime — voire même plusieurs — et démasquer un psychopathe en puissance. Il n’y avait pas le temps pour les doutes et les frissons de peur. Néanmoins, pour palier à cette inquiétude qui avait décidé d’élire domicile au creux de sa nuque, lui donnant l’impression qu’on l’épiait sans relâche, Rosa se mit à parler, chuchotant une idée qu’elle avait eue et qui pourrait les sauver si jamais elles se faisaient prendre. Bon, le but n’était pas de se faire prendre, mais prudence était mère de danger, ou quelque chose du genre. Face à l’approbation de sa copine, son sourire se fit plus large encore. Puisqu’elle était d’accord, tout était réglé, ne restait plus qu’à se lancer à la poursuite d’un tueur en série qui n’existait que dans leur imagination fertile.

Dans le couloir, elles n’étaient que deux ombres qui se déplaçaient — presque — en silence. Rosalie demande à la rouquine par où elle désirait commencer et, sur choix de cette dernière — il fallait bien que l’une des deux tranche, et ça n’était certainement pas la blonde qui en serait capable — elles se dirigèrent vers la salle des préfets. Le raisonnement était bon, c’était sur leur chemin et ça ne demandait même pas un détour, alors autant procéder avec logique. Entourant ses doigts autour de son sac, la jeune fille emboîte le pas à sa camarade de maison. Son cœur battait un rythme un peu plus vif et enthousiaste à l’idée de débusquer un grand méchant ce soir, en bonne compagnie qui plus est ! Bras dessus, bras dessous, elles filèrent à travers le couloir, puis se glissèrent au sommet des escaliers avant de les emprunter, le tout sans croiser personne. Rien. Tout était vide et silencieux. Au troisième étage, elles bifurquèrent et Rosa se rendit compte qu’elle ne savait même pas exactement où elle était, la salle des préfets. Autant l’Infirmerie c’était devenu un véritable point de repère, surtout depuis leur révolution, autant le quartier général des grands avec un insigne, aucune idée. L’étage, ça d’accord, mais le portrait en question… Heureusement que Mika semblait se repérer. La rouquine s’arrêta pile devant une porte et appuya sur la poignée avec un entrain rapidement assassiné car celle-ci resta bloquée. « Mince » souffla Rosa en retour, dépitée à l’idée de se heurter déjà à un premier obstacle. Michaela essaya bien quelques mots au hasard, sans que rien ne se produise. La blonde décida de l’assister, murmurant à toute allure ce qui lui passait par la tête et s’inspirant des mots de passe qu’ils avaient, à Gryffondor, mais en vain.

« Peut-être qu’un portrait saurait nous dire » proposa-t-elle en étudiant les grands cadres qui ornaient les murs de part et d’autre de la porte. Si elles tombaient sur un portrait sympa, et contre un sourire suppliant, peut-être qu’elles obtiendraient le mot de passe nécessaire pour pénétrer dans la salle des préfets ? Rien de moins sûr, mais il en fallait plus pour décourager la jeune fille qui se dirigea vers un tableau dépeignant deux femmes assises dans des fauteuils. L’une d’elle dormait, mais l’autre jetait un regard assoupi quoique parfaitement intéressé en direction des deux adolescentes. « Bonsoir madame, » chuchota Rosa en s’approchant. « nous sommes actuellement en pleine enquête de la plus haute importance et nous voulions savoir si vous connaissiez le mot de passe de cette pièce, à tout hasard. Promis, juré, on ne veut rien faire de mal, mais on pourrait trouver des indices essentiels ! On se disait que quelqu’un d’aussi, euh, noble que vous, pourrait savoir quelque chose ? » Rosalie voyait souvent sa maman flatter des gens et obtenir quelque chose en échange, alors elle avait rapidement assimilé le truc. Et puis, face à une dame habillée comme une comtesse, elle n’avait pas besoin de feindre la politesse. « Ah, vous me rappelez moi dans ma jeunesse, même si vos cheveux sont plus filasses que ma somptueuse crinière. » La blonde la regarda sans trop comprendre le sens du terme filasse. « Vous avez bien deviné ! Je sais tout ce qu’il se passe dans ce couloir et je connais donc le mot de passe. » Elle leur fit un clin d'œil appuyé avant d’agiter son éventail. « Mais ! Si je vous le donne, » Rosa retint sa respiration, croisant fort fort fort les doigts. « vous viendrez me dire ce que vous avez trouvé ? » Et elle refit un clin d'œil aux deux Gryffondor. « Oui bien sûr madame ! Promis ! » « Botruc réfléchi. » Avec un dernier sourire et un dernier merci, Rosalie et Michaela revinrent devant la porte qui consentit à s’ouvrir maintenant qu’elles avaient la bonne clef. « Quel mot de passe tout nul. » Ça manquait de prestance, tout ça, et c’était un peu trop raisonnable à son goût. Mais enfin, peu importait ! Elles étaient dans la salle des préfets ! « On a réussi ! » manqua de s’écrier Rosalie, avant de se rattraper et de faire taire son élan joyeux sous ses doigts plaqués sur ses lèvres. Heureusement, elles étaient seules — d’ailleurs, heureusement qu’aucun préfet n’était venu terminer sa ronde dans la pièce — et elles avaient tout le loisir d’en étudier le moindre recoin. Curieuse et intéressée, Rosa laissa d’ailleurs son regard doré se perdre dans les ombres des lieux qui leur étaient interdits en temps normal. Comme c’était excitant !

@Michaela O'Delee

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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMer 26 Mai - 16:37



Le chat-tartine
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La porte du dortoir se referma derrière elles sans vraie promesse d’un secret gardé mais ça ne faisait rien. L’aventure commençait enfin ! Et comme toutes bonnes aventurières qui se respectaient, elles avaient emporté avec elles quelques objets indispensables pour mener à bien leur mission, se les dévoilant dans le silence de la salle commune, l’impression d’être les reines du monde se glissant dans leur déballage. Ça n’était pas la première fois qu’elles faisaient des bêtises ensemble, loin de là, ça commençait presque à être une constante dans leur relation, mais cette fois, ça pouvait prendre des proportions énormes… et positives, ce qui changerait un peu. Imaginez qu’elles trouvent vraiment quelque chose ? Qu’il y ait des vrais cadavres cachés quelque part dans l’école ? Bien sûr, Michaela n’y croyait pas vraiment… C’était une bêtise racontée avec une copine, un peu comme toutes les histoires qui faisaient peur qu’ils se racontaient avec ses camarades de classe de Derrytrasna mais… imaginez quand même. Rosalie attrapa une dragée surprise et lui en proposa une avant de ranger ses affaires. Elle plongea la main dans le paquet sans se faire prier. Si la dragée était bonne, leur sortie serait fructueuse. Si elle ne l’était pas, elle rentrerait bredouille. Et forte de cette prémonition boiteuse à laquelle elle ne croyait même pas, elle fourra la dragée dans sa bouche sans même en regarder la couleur pour ne pas partir en supposition interminable. Une seconde plus tard, un sourire immense et satisfait étirait ses lèvres : c’était cerise ! La soirée s’annonçait intéressante ! Les adolescentes quittèrent la salle commune pour se perdre dans le château endormi. La blonde proposa deux points de chute pour commencer, la rouquine trancha en faveur de la salle des préfets puisque c’était sur leur chemin. Elle n’imaginait pas vraiment Killian y cacher quoi que ce soit, après tout c’était un lieu fréquenté par plein de monde et il n’avait — à sa connaissance — aucun allié potentiel là-bas. D’accord, il était pote avec le préfet de Serpentard mais qu’en serait-il des autres ? C’était trop risqué, à ses yeux. Pour un peu que le Gryffondor ait deux neurones en état de fonctionner, il n’aurait pas caché de corps dans cette salle… Mais peut-être des indices laissés derrière lui tant il se croyait hors de tout soupçon ? Possible ! Le mieux restait encore d’aller voir… mais le hasard ne l’entendait pas de cette oreille puisqu’il les arrêta devant une porte fermée, sans verrou, laissant supposer un mot de passe… qu’elles n’avaient pas, bien évidemment…

Mince.

Loin de se laisser abattre, la plus jeune se risqua à prononcer tous les mots de passe qui lui passaient par la tête, juste au cas où. Parfois, un coup de chance… Mais non, rien de ce qu’elle prononça ne déverrouilla cette maudite porte. Sa camarade tenta également, prenant sa suite sans se démonter, mais là encore ce fut un échec. Une grimace déçue déforma brièvement les traits de Michaela. Peut-être qu’elles commenceraient par l’infirmerie, finalement. Là, au moins, elles étaient sûres de pouvoir rentrer… et de se faire choper au moindre bruit mais c’était une autre histoire. Au pire, elles auraient qu’à dire qu’une des deux était malade et puis voilà… Mais Rosie ne paraissait pas prête à abandonner si facilement. Cette fille était étonnante. Souvent agaçante mais pleine de bonnes surprises en même temps.

Peut-être qu’un portrait saurait nous dire.

Un haussement d’épaules suivi d’un hochement de tête pas tout-à-fait convaincu servirent de réponse. Normalement, les tableaux, ils étaient là pour râler parce qu’il y avait trop de bruits ou se plaindre qu’à leur époque c’était mieux que maintenant, pas franchement pour filer des coups de main… Mais bon, elle ne connaissait pas tous les tableaux du château alors peut-être que… Elle suivit sa copine jusqu’à un cadre où se tenaient deux femmes, une qui dormait déjà, l’autre qui n’en était pas loin… mais suffisamment intéressée par leur manège pour garder l’oeil ouvert.

Bonsoir madame, nous sommes actuellement en pleine enquête de la plus haute importance et nous voulions savoir si vous connaissiez le mot de passe de cette pièce, à tout hasard.

Ça avait le mérite d’être direct… mais quand même, elles n’avaient pas le droit d’y rentrer, dans cette salle, aucun tableau accepterait de leur donner un mot de passe juste parce qu’elles l’avaient demandé gentiment. Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle reprit :

Promis, juré, on ne veut rien faire de mal, mais on pourrait trouver des indices essentiels ! On se disait que quelqu’un d’aussi, euh, noble que vous, pourrait savoir quelque chose ?

Ah, la flatterie ! C’était une valeur sûre ! Michaela jeta un coup d’oeil à la dame, s’attendant presque à la voir ouvrir un large bec comme dans la fable avec le renard. Ça n’en fut pas loin. C’était presque si elle ne se regorgea pas avant de laisser entendre qu’elle allait les aider, insultant à demi-mot sa copine au passage. Celle-ci ne parut pas vraiment comprendre que c’était pas super sympa de sa part, aussi elle laissa couler. Il fallait bien faire quelques sacrifices pour obtenir ce fichu mot de passe ! Elle leur fit promettre de la tenir au courant de ce qu’elles trouveraient, si elles trouvaient quelque chose, ce que Rosalie s’empressa de faire… et leur précieux tomba enfin. « Botruc réfléchi »… C’était quoi, ça, sérieusement ? C’était même pas un vrai truc, juste deux mots posés là… Elles n’auraient jamais trouvé toutes seules ! Elle remercia le tableau et revint vers la porte, la blonde sur les talons. Cette dernière prononça la clé et un déclic se fit entendre presque aussitôt. Michaela sautilla sur place, ravie, et la suivit à l’intérieur sans tarder, son regard clair et immense observant tout et partout à la fois.

Quel mot de passe tout nul, fit remarquer sa camarade. On a réussi !
T’as géré avec la dame, je pensais pas qu’elle nous aiderait !

Elle rendait volontiers à César ce qui lui appartenait. Il fallait juste espérer qu’elles ne feraient pas dénoncer à la première occasion. Plus il y avait de gens qui étaient au courant de leur mission nocturne, plus ce serait compliqué d’être discrètes… Enfin, peu importait… Elles étaient là, il fallait en profiter !

Tu fouilles par là, proposa-t-elle en désignant le coin le plus sombre de la pièce puisqu’elle avait une lampe, et je fais l’autre côté ?

Comme la fenêtre éclairait correctement tout un morceau de cette salle secrète, elle n’aurait pas de mal à y voir à peu près clair, sans avoir besoin de l’aide de Rosalie. Elle n’attendit pas vraiment que cette dernière approuve son choix qu’elle se dirigeait déjà vers le carré de lumière lunaire qui se dessinait sur le sol et les meubles. Elle jeta un oeil aux quelques livres posés sur une étagère… des manuels à l’attention des nouveaux préfets, le règlement de l’école, un exemplaire de l’histoire de Poudlard… rien de très intéressant… Puis elle jeta son dévolu sur l’un des canapés, retournant les coussins, fourrant ses doigts dans les petits espaces pour voir s’il n’y avait rien de caché… rien du tout… Aussi elle termina à quatre pattes pour jeter un oeil sous ledit canapé. Le bras tendu, la main tâtonnant dans l’obscurité… Un couinement surpris lui échappa alors qu’elle attrapait quelque chose de plat, comme un morceau de carton plastifié.

J’ai trouvé quelque chose !

Elle se redressa brusquement et fila vers la fenêtre pour mieux voir. C’était une carte de chocogrenouille, sûrement perdue ou oubliée par l’un des préfets. Rien qu’une coïncidence… Mais à bien y regarder, la coïncidence était troublante… Il était question de la carte de Lady Carmilla Sanguina… plus connue pour se baigner dans le sang de ses victimes pour rester jeune. Le regard qu’elle posa sur Rosalie se voulait excité. Leur premier indice !

Je crois qu’il va falloir remonter pour jeter un oeil à la salle de bain des préfets !

Killian avait redoublé plein de fois de ce qu’elle en savait mais il avait toujours une tête d’adolescent, personne pouvait vraiment croire qu’il avait l’âge des profs ou quelque chose comme ça si on le disait pas… Alors peut-être qu’il s’était inspiré de cette histoire, après tout…?
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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyVen 4 Juin - 18:47



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L’exclamation dépitée de Rosalie accompagna leur terrible découverte : elles se heurtaient à leur tout premier obstacle et il prenait la forme d’une porte verrouillée. Sans le bon mot de passe, impossible d’y pénétrer. Pendant les quelques secondes où la blonde rumina ces sombres pensées qui ne durèrent pas, Michaela, elle, essaya toute une suite de termes divers et variés, espérant de toutes ses forces que, sur un coup de chance, le précieux sésame se glisse entre ses lèvres. Rien ne se passa, malheureusement. Comme un mécanisme bien rôdé par les multiples bêtises qu’elles avaient déjà pratiquées toutes les deux, Rosa prit la suite quand Mika abandonna ses tentatives. Sans plus de succès. Et soudain, un éclair de génie lumineux perça les nuages sombres de l’échec — du moins, c’était à peu près comme ça que le voyait la jeune fille — et elle pivota sur elle-même, s’imaginant qu’un portrait pourrait peut-être les aider à trouver ce qu’elles cherchaient. Après tout, c’était toujours comme ça dans les contes : les héros se heurtaient à un obstacle qu’ils ne parvenaient pas à surmonter jusqu’à ce qu’ils trouvent une tierce personne sur qui compter pour débloquer la situation. Elles étaient deux héroïnes alors c’était exactement ce qu’il fallait faire. Accompagnée de la rouquine, Rosalie se dirigea vers un portrait qui abritait deux femmes après avoir croisé le regard de celle qui ne dormait pas encore. Comment est-ce qu’ils faisaient, dans les livres ? Ils usaient de tous les stratagèmes possibles ! C’est de manière un peu plus naïve et presque sincère, en réalité, que la blonde se lança dans une demande aussi directe que franche, avant d’ajouter quelques compliments qui, elle l’espérait de tout cœur, parviendraient à rallier la dame du tableau à leur cause. C’était même pas un mensonge : habillée comme une reine, la femme avait vraiment l’air très noble. L’insulte lui passa au-dessus, incertaine quant à ce que filasse voulait réellement dire, et la jeune adolescente ne se fit pas prier pour promettre à leur nouvelle complice qu’elle serait immédiatement au courant de ce qu’elles découvraient dans cette salle pour l’instant hors de leur portée. C’était une juste récompense pour une aide précieuse.

Botruc réfléchi, hein ? C’était pas très folichon, mais néanmoins, c’était la clef pour ouvrir cette porte, alors elle n’allait pas la laisser tomber. Rosa prononça les deux précieux mots, un cliquetis se fit entendre puis le battant s’entrouvrit, dévoilant un tout nouveau monde interdit aux deux copines. Michaela en dansait presque de joie et Rosalie ne perdit pas de temps à l’imiter, ravie des aventures dans lesquelles elles étaient lancées toutes les deux. C’était tellement excitant ! Elles étaient parvenues à pénétrer dans la salle des préfets qui était réservée… aux préfets, du coup, et ça c’était quelque chose ! Flattée par la remarque de Mika, la Gryffondor sentit son plaisir augmenter d’un nouveau cran, son sourire se fit plus large en conséquence et son enthousiasme, plus vif. « Bah, je l’avais vu, alors j’avais aucun doute » répondit-elle l’air de rien, comme si elle commentait le temps qu’il faisait, sans même chercher à se souvenir si, oui ou non, sa copine était au courant de son merveilleux de voyance. Peut-être, elle ne s’en cachait pas vraiment, ou peut-être pas, puisqu’elle réservait ses mensonges à des occasions qui le nécessitaient. Sans plus attendre, Mika distribua les tâches et Rosalie s’y plia sans broncher — de toute façon, la rouquine était déjà partie vers la fenêtre — parfaitement d’accord pour que quelqu’un d’autre décide de ce qu’il fallait faire à sa place. Si on lui avait demandé, elle serait restée les bras ballants à hésiter sur toutes les possibilités qui s’offraient à elle et elles n’auraient jamais pu avancer. Tirant la lampe de son sac, son nez plissé par la concentration, elle tourna le bouton qui se trouvait à la base de l’objet. Une seconde s’écoula avant qu’une lueur ne se forme, éclairant vivement les alentours, formant autant d’ombres qu’elle en repoussait.

Se détournant de la silhouette de sa camarade de maison qui se découpait sous les rayons de la lune, Rosalie s’employa à brandir sa lampe bien haut, étudiant ce qui s’offrait à elle. Un grand panneau fixé au mur portait le nom des divers préfets accolés à des heures et des jours : c’était le planning de leurs rondes. Rien de très intéressant, donc. Quoiqu’un coup d'œil un peu plus avisé aurait pu permettre à la jeune fille de se rendre compte que celui qui était en partie en charge de la surveillance du château ce soir était justement le meurtrier dont elles suivaient les traces. Un grand buffet s’ouvrit avec un grincement qui la figea quelques secondes avant qu’elle n’y rentre la tête. Sa lampe éclaira des objets aussi improbables que différents : elle était face à ce que les préfets confisquaient régulièrement aux autres élèves. Elle était entrain de secouer une baguette dont la moitié supérieure était transformée en un poulet en plastique quand la voix de sa copine la fit se retourner. « Trop forte ! C’est quoi ? » s’enquit-elle en délaissant les portes ouvertes de l’armoire pour se rapprocher de la rouquine entrain d’étudier un petit objet à la lueur de la lune.

L'œil allumé d’une flamme vibrante d’excitation, Michaela lui annonça qu’il allait falloir monter jusqu’à la salle de bain des préfets. Rosalie se pencha pour voir un peu mieux l’indice sur lequel sa camarade venait de tomber… sans faire le rapprochement avec leur nouvelle destination. Du coin de l'œil, elle chercha un élément de réponse, sans en trouver le moindre. Comme si c’était l’astre lunaire qui allait pouvoir lui fournir une réponse. « D’accord, c’est parti ! » s’exclama malgré tout la blonde, refusant de montrer qu’elle n’avait pas suivi le même raisonnement apparemment logique de sa copine. « Moi j’ai rien trouvé, juste une armoire pleine d’objets confisqués mais ils sont dépassés depuis longtemps. » Et, pour appuyer ses dires, elle montra le jouet en caoutchouc qui semblait dater d’une autre époque tellement il était en mauvais état. En sortant de la salle des préfets, le portrait de la comtesse les interpella et les interrogea quant à leurs trouvailles. Les yeux dorés de Rosalie rencontrèrent ceux, plus clairs, de Mika, la laissant décider de ce qu’elle voulait raconter, ou non. Puisque, de toute façon, elle, elle en aurait été incapable.

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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyDim 13 Juin - 11:59



Le chat-tartine
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee
Il ne leur avait pas fallu bien longtemps pour parvenir à contourner leur premier obstacle et ce grâce au bon sens de Rosalie. Il n’y avait sûrement qu’elle pour penser à aller demander de l’aide aux tableaux ! Normalement, ils ne servaient pas à grand chose, juste à menacer les élèves qui faisaient des bêtises de les dénoncer au premier venu. Est-ce qu’ils le faisaient vraiment…? Mika n’en avait aucune idée… Elle ne s’était jamais fait punir à cause d’eux, en tout cas. N’empêche qu’elle tenterait d’y repenser la prochaine fois qu’elle aurait besoin d’un coup de main ! La porte se referma sur elles deux, les coupant du monde profane et inconscient de l’affaire qui se tramait dans les couloirs de Poudlard. La rouquine ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, pour être honnête. D’un côté, c’était une grosse bêtise, autant l’avouer. Il était évident que Killian Knight, le préfet le plus cool de l’école, ne cachait pas des cadavres dans le château ! Mais d’un autre… On était quand même à Poudlard… et rien que ça pouvait quand même être un risque de trouver quelque chose… Peut-être même vraiment des corps, en vrai. Il ne fallait pas oublier qu’il y avait Thorstein et van Aken comme professeurs dans les environs… C’était même étonnant que personne n’ait pensé à faire des recherches plus tôt !

Bah, je l’avais vu, alors j’avais aucun doute.

Ça n’était pas la première fois que sa camarade faisait des commentaires du genre, à d’autres en général, mais elle n’avait jamais vraiment chercher plus loin. Il faudrait qu’elle se penche sur son cas dans un futur proche, histoire de voir vraiment de quoi il était question. Mais en attendant, elles avaient un mystère à éclaircir ! Sans perdre plus de temps, elle découpa grossièrement la pièce en deux pour que chacune aille en fouiller une partie. Rosalie celle qui nécessitait d’être éclairée, elle celle qui était éclairée par la lune. Elles ne trouveraient probablement rien de très intéressant mais l’adolescente se prit volontiers au jeu, inspectant les étagères, retournant les canapés… Elle voulait mettre la main sur quelque chose, n’importe quoi, juste pour avoir l’impression que leur enquête avançait. Et peut-être un peu pour ne pas rester à la traîne. La blonde arrivait à trouver des mots de passe, elle pouvait bien trouver des indices ! Et ce fut forte de cet espoir-là qu’elle se coucha presque par terre, ignorant l’aspect vieux et un peu crasseux du tapis — sûrement qu’une impression, les pauvres elfes faisaient le ménage comme personne — pour plonger son bras sous le fauteuil… et en tirer un objet ! Victoire ! Elle en informa son amie et se précipita vers la fenêtre pour mieux voir ce dont il s’agissait. Une pointe de déception se fit sentir alors qu’elle remarquait que ce n’était qu’une carte de chocogrenouille mais elle se dissipa bien vite tandis qu’elle parcourait rapidement les quelques lignes explicatives inscrites au dos. Alors ça, pour une coïncidence !

Trop forte ! C’est quoi ?
Notre premier indice, lâcha-t-elle d’une voix vibrante d’importance tout en tendant sa trouvaille à son acolyte.

Bon, d’accord, objectivement ça n’était qu’une carte de chocogrenouille, un truc dont tout le monde se fichait bien en général. Elle imaginait sans mal qu’un préfet l’ait fait tomber un peu plus tôt dans la journée et que personne n’y ait plus fait attention après ça. La base quoi. Mais ce soir, cette simple carte prenait des airs plus intéressants. Et puis, elles n’avaient pas mieux pour l’instant, n’est-ce pas…? C’était toujours mieux que rien. Alors sans prendre la peine de fouiller plus que ça, elle l’informa de leur prochaine destination : la salle de bain des préfets ! Un autre endroit frappé d’interdit pour les élèves lambda.

D’accord, c’est parti !

Michaela se retint de sautiller d’excitation comme une enfant, gardant un air grave et professionnel bien que malmené par le sourire immense qui menaçait d’étirer ses lèvres.

Moi j’ai rien trouvé, juste une armoire pleine d’objets confisqués mais ils sont dépassés depuis longtemps.

Elle ne put néanmoins s’empêcher de pouffer de rire quand Rosalie se mit à agiter le jouet. Moitié-baguette moitié…poulet ? Il y avait vraiment des gens qui se livraient à de telles expériences ? Et qui se faisaient choper en plus ? Elle ne voyait pas trop l’utilité d’un tel objet… mais c’était drôle. Elle imaginait tellement les professeurs pouvoir frapper les élèves pas sages avec. Ça rendrait la chose moins dramatique ! Enfin peu importait. Il ne fallait pas dévier de leur mission. Reste focus, Mika ! Elle remit correctement un coussin pour éviter de laisser des traces de leur passage et fila vers la porte. À peine celle-ci fut-elle ouverte que le tableau s’intéressa à leur découverte. Durant une seconde, le regard de la blonde croisa le sien… de toute façon, elles n’avaient rien à perdre, la salle de bain était fermée par un autre mot de passe… et elles ne l’avaient pas non plus…

On pense que quelqu’un a volontairement laissé des indices, expliqua-t-elle en agitant sa carte sous le nez de la femme peinte sans savoir si elle pouvait lire des choses en dehors de son cadre, et il semblerait que des victimes servent à faire des bains de sang pour que quelqu’un dans ce château garde sa jeunesse éternelle.

C’était légèrement tiré par les cheveux mais après tout, personne n’avait demandé à ce que ça soit une histoire simple et tranquille. On parlait de cadavres après tout ! Et de Poudlard… Le tableau ouvrit de grands yeux alors qu’elle hochait la tête d’un air grave. Est-ce qu’elle était prise au sérieux…? Probablement pas. Mais c’était loin de l’arrêter pour autant.

Il y a des chances qu’on trouve plus de choses dans la salle de bain des préfets… mais il faut encore un mot de passe, vous savez…? Si on ne parvient pas à le trouver, le coupable ne sera jamais démasqué ! Vous qui avez l’air de tout savoir, dans cette école, vous sauriez pas ce qu’il faut prononcer pour entrer là-bas…?

La femme secoua doucement la tête, l’air presque désolé pour elle… et sûrement un peu embêtée de faillir déjà à la réputation que la rouquine venait de lui coller… Elle parut réfléchir un instant — des secondes trop longues pour l’impatience de la jeune fille — avant de reporter son attention sur elle, une lueur complice, si seulement c’était possible, brillant dans son regard de peinture.

Malheureusement, je ne peux rien faire pour vous, mesdemoiselles, mais il y a un charmant duc dans un cadre du quatrième étage qui devrait pouvoir vous aider. Dites-lui que vous venez de la part de Lady Susan, il se fera une joie de vous répondre.

Sur quoi elle gloussa comme une collégienne, avant de s’assurer d’un regard qu’elle n’avait pas réveillé sa comparse puis d’agiter la main pour leur faire signe de débarrasser le plancher. Michaela la remercia à mi-voix et attrapa la bras de sa copine pour l’entraîner dans le couloir, en direction des escaliers.

Allons voir ce charmant duc, ricana-t-elle en imitant la voix pompeuse de leur bienfaitrice. On parie combien que c’est un vieux gâteux ?
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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyLun 28 Juin - 21:47



( élémentaire, ma chère Watson | MICHAELA ✿ ROSALIE )

Avec un enthousiasme qu’elles n’avaient pas besoin de feindre — quand bien même des esprits un peu plus éclairés que les leurs se seraient interrogés quant au bien fondé de leur expédition et aux découvertes réelles qu’elles seraient en mesure de faire — Rosalie et Michaela prirent chacune d’assaut une partie de la pièce. Le coin le plus sombre pour la première, le coin éclairé par les rayons de la lune pour la seconde. La blonde était bien trop excitée par toute cette aventure pour se questionner sur ce que pouvaient bien cacher les ombres — des monstres ? des bestioles dégoûtantes ? un cadavre ? — et plongea la tête dans l’armoire à la recherche de… elle n’en savait rien, mais à la recherche de quelque chose, ça, c’était certain. Un tableau recensant les rondes des préfets lui aurait appris que Killian était de veille, ce soir, mais elle décida que ça n’avait pas grand intérêt et préféra concentrer toute son attention sur les objets qui débordaient de cartons défoncés. Quelque chose qui ressemblait à moitié à une baguette et à moitié à un poulet en caoutchouc l’accapara quelques secondes, jusqu’à ce que la voix de sa copine ne la tire de ses fouilles archéologiques. Elle venait de trouver quelque chose ! Un peu dépitée de ne pas en avoir fait de même mais bien trop curieuse pour se laisser aller à de telles ruminations, Rosa rejoignit la rouquine en quelques enjambées et posa un regard dévoré par la curiosité sur ce qu’elle tenait entre ses doigts fins. La Gryffondor reconnut les traits caractéristiques d’une carte de chocogrenouille et plissa les yeux pour essayer de discerner les mots inscrits au recto. Un indice ! C’était un indice ! Qui menait donc à une piste ! Si Mika semblait savoir laquelle, Rosa peinait à suivre le même raisonnement et se contenta finalement de hocher la tête pour ne pas montrer qu’elle n’avait absolument rien capté de ce que sa comparse avait deviné. Après tout, elle, elle n’avait rien trouvé du tout si ce n’était ce vieux jouet en caoutchouc — au moins eut-il le mérite de la faire rire — qu’elle abandonna sans ménagement dans un coin de la pièce au moment où elles la quittèrent. Mika était alors entrain de remettre un coussin droit, poussant la blonde à récupérer son méfait pour le reposer dans le carton des objets confisqués. Personne ne ferait attention si le poulet n’était pas exactement à sa place, aussi ne s’en préoccupa-t-elle pas beaucoup plus et se dépêcha de trottiner à la suite de sa copine pour rejoindre avec elle le couloir silencieux.

À peine avaient-elles fait un pas dehors que le portrait de la duchesse enfarinée les interpellait afin de savoir ce qu’elles avaient trouvé à l’intérieur de cette salle interdite. Les yeux dorés de la blonde croisèrent ceux, plus clairs, de la rouquine, lui laissant tout le loisir de prendre la décision qui s’imposait. Elle aurait été bien incapable d’aller plus loin que l’explication terre à terre de leur trouvaille puisqu’elle peinait toujours à comprendre comment Michaela en était venue à choisir la salle de bain des préfets comme nouvelle étape. Néanmoins, elle n’en laissa rien paraître, hochant la tête avec une vigueur parfaitement maîtrisée à chacun des mots de sa camarade, tout en s’échinant à ranger correctement sa lampe dans son sac. Ses yeux s’écarquillèrent tout de même — et un gloussement de surprise pouvant passer pour tout et n’importe quoi lui échappa — quand Mika en vint à expliquer une histoire de bain de sang qui lui semblait sortir de nulle part. « Ce qui collerait avec nos doutes » confirma Rosalie, histoire de montrer qu'elle aussi était dans le coup. En même temps, son cerveau essayait de traiter l’information : une carte de chocogrenouille, des bains de sang, la jeunesse éternelle… Killian était vraiment plein de surprises ! Et pas que des bonnes. Sa copine poursuivit ses petites explications et dévoila la suite de leur aventure. Le mot de passe, bien vu ! C’était dingue comme l’esprit de Rosa papillonnait facilement d’un sujet à l’autre. Autant, parfois, elle avait quelques éclairs de génie bienvenus — comme celui qui l’avait poussé à interroger le tableau pour obtenir le mot de passe de la salle de garde des préfets — autant, souvent, elle était complètement à l’ouest. Au point qu’elle aurait simplement tourné les talons sans penser à la suite si Mika n’avait pas interrogé une nouvelle fois la comtesse au sujet de ses connaissances des secrets de Poudlard.

Une pointe de déception l’enveloppa quand la dame secoua la tête négativement. Elle n’en avait pas la moindre idée. Les secondes s’étirèrent à l’infini avant qu’elle ne relève la tête et ne désigne, l'œil brillant de malice, l’emplacement d’un charmant duc — selon elle — qui serait à même de les aider. Puis elle les congédia. Glissant son bras autour de celui de sa comparse, Rosa l’entraîna en direction du couloir qui bifurquait vers des marches qui grignotaient les étages jusqu’à parvenir au quatrième. Le ton pompeux et affecté de Michaela lui arracha un gloussement qui résonna entre les murs gris du couloir. « Vas-y, trois plumes en sucre que c’est un prince charmant » pouffa-t-elle en retour tandis que leurs ombres s’étendaient entre les torches tremblotantes. Le trajet jusqu’aux étages inférieurs fut des plus tranquilles, à croire que tous les adultes et les surveillants étaient partis se coucher. Ça convenait parfaitement aux deux adolescentes qui purent se glisser sans se faire attraper dans le long couloir faiblement éclairé qui abritait la salle de bain des préfets. « C’est l’heure de vérité ! » Son souffle accompagna son regard curieux qui dévisageait les portraits à la recherche du fameux duc. « Monsieur le Duc ? Moooonsieuuuur leeee Duuuuc ? » Elle chuchotait, assez fort pour que les tableaux l’entendent s’ils étaient réveillés, pas assez pour que cela les tire de leur sommeil. Encore fallait-il que le principal intéressé ne soit pas entrain de ronfler gaiement dans son tableau… ou pire ! parti en vadrouille.

« Oui ? » La voix charmante venait de la gauche. En s’approchant, les deux jeunes filles purent constater qu’un jeune homme d’une grande beauté, peint sur les devants d’un château digne des contes de fée, les observait avec bienveillance. Rosalie resta complètement bouche bée. Il fallait dire qu’il était canon ! Pourquoi est-ce qu’il n’y avait pas des élèves aussi beaux que lui dans l’école ? Reprenant ses esprits, la bouche sèche, elle s’avança d’un pas pour se présenter. « Bonjour monsieur le Duc, moi c’est Rosalie et ma copine c’est Michaela, on enquête sur un criminel dans le château et pour ça on doit aller fouiller la salle de bain des préfets. Lady Susan nous a dit que vous sauriez nous aider. » Elle croisait fort les doigts pour que leur bienfaitrice ne se soit pas trompée ! À la mention de la duchesse, le jeune prince eut un large sourire et ses pommettes rosirent. Il avait le béguin pour la vieille dame là-haut ? Le monde était trop injuste. « Lady Susan se trompe rarement » répondit-il d’un ton doux. « Si elle vous recommande à moi, vous devez être des personnes de confiance. Le mot de passe est Vampire Marin. Bonne chance. » Son ton s’était fait rêveur, comme s’il était déjà entrain de penser à sa dulcinée. « Merci » souffla Rosalie, plantée devant le portrait de l’homme, jusqu’à ce que Mika ne la tire en direction de leur objectif. « Tu me dois trois plumes en sucre » fit-elle à l’attention de sa copine en retrouvant le sourire et en perdant un peu des étoiles qui habillaient son regard posé sur le Duc. « C’est quand même un drôle de couple. » Qu’importe qu’ils le soient vraiment ou pas. « Vampire Marin ! » prononça à voix intelligible la jeune fille une fois qu’elles furent arrivées face à la porte de la salle de bain. Et le déclic se fit entendre, arrachant une exclamation excitée à la blonde qui tapota dans ses mains de plaisir. « Quand même… Le mot de passe, c’est trop une coïncidence énorme que ce soit en rapport avec ton indice. » Des bains de sang, la jeunesse éternelle, maintenant un vampire… Un frisson désagréable lui parcourut le dos. Qu’allaient-elles trouver en ces lieux ?

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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMer 7 Juil - 16:36



Le chat-tartine
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Leur passage dans la salle des préfets ne fut que de courte durée. Peut-être étaient-elles passées à côté d’autres indices, peut-être même qu’il y avait carrément un cadavre caché dans un placard… mais il fallait bien avouer que Michaela n’avait même pas attendu autant que ce qu’elle avait trouvé. Une carte de chocogrenouille abandonnée qui, en plus, leur permettait de s’inventer une histoire, c’était presque un miracle ! Aussi elle n’avait pas attendu plus longtemps avant de décréter que la suite de leur enquête les attendait ailleurs. Et Rosalie n’avait opposé aucune résistance, la suivant jusqu’au couloir… et jusqu’au tableau qui attendait d’en savoir plus. Elle avait été à rien d’oublier son existence mais puisqu’elle la lui rappelait… La rouquine tenta le tout pour le tout en lui montrant ce qu’elles avaient trouvé et en dévoilant d’un ton sérieux le raisonnement qui en avait découlé. À côté d’elle, la blonde acquiesça. Malheureusement, pour pouvoir continuer, il leur fallait un nouveau mot de passe. Un mot de passe qu’elles n’avaient pas… La déception fut grande en comprenant que la baronne — ou peu importait son titre — ne l’avait pas non plus. Le regard qu’elle coula discrètement en direction de sa camarade laissait clairement entendre « on fait quoi maintenant ? »… mais c’était sans compter sur les relations du tableau qui accepta de les mettre à leur disposition. Elle leur parla d’un Duc de l’étage supérieur qui devait sûrement posséder cette information et laissa même entendre qu’il la leur divulguerait pour un peu qu’elles précisent qu’elles venaient de sa part. Honnêtement, cette escapade nocturne et dangereuse — et parfaitement illégale, même si elle avait tendance à l’oublier — commençait sous les meilleures auspices ! Elles étaient sûrement bien parties pour trouver vraiment quelque chose, à ce train-là ! Quelques remerciements mérités et les deux copines s’éloignèrent dans le couloir. Mais… quand même… Un Duc, une Comtesse… Elles commençaient à avoir du beau monde dans leur répertoire ! On était loin de la petite vieille avec son chien boiteux ou du vendeur de légumes toujours mal luné de Derrytrasna ! Elle ne put s’empêcher de singer un peu leur bienfaitrice, finalement plus taquine que moqueuse… et l’amusement de Rosalie l’encouragea à continuer une seconde de plus.

Vas-y, trois plumes en sucre que c’est un prince charmant.
Deal, lâcha-t-elle en tendant sa main — celle dont le bras n’était pas glissé sous celui de la blonde — pour qu’elles scellent leur pari.

Elle ne prenait pas beaucoup de risques… La plupart des tableaux étaient vieux… parfois vieux et moches. Il n’y avait qu’à voir le Chevalier du Catogan ou la Grosse Dame… Si le charme du Duc était du même acabit que le leur, ça ne devait pas voler très haut. Doucement, la porte de la salle de bain se rapprocha et, avec elle, quelques peintures accrochées ici et là sur le mur d’en face. Il était probable que le Duc soit dans un de ceux-là ou pas bien loin. S’il avait accès aux mots de passe, c’est qu’il n’était pas très éloigné de l’entrée.

C’est l’heure de vérité !

Mika se retint tant bien que mal de trépigner d’excitation. Elle avait hâte de savoir… et de récupérer trois plumes en sucre ! La voix de sa copine s’éleva dans le couloir, assez fort pour attirer l’attention des portraits mais trop peu pour se faire repérer par de possibles professeurs en ronde. Durant quelques secondes, il n’y eut que le silence pour lui répondre. Alors ça s’arrêterait là ? Pas de Duc pour les aider ? La déception ! Mais finalement, une voix qui lui faisait penser à celles des princes de dessin animé se fit entendre un peu plus loin. Elle jeta un regard à sa camarade et la suivit jusqu’au tableau. Et là, ce fut le drame ! Le Duc était sûrement le plus beau garçon du monde. Des comme on en voyait plus, seulement peints pour rappeler aux nouvelles générations ce qu’elles avaient perdu. Elles en oublièrent de réagir, fixant le tableau avec des yeux ronds d’adolescentes fleurs bleues. Ce fut Rosalie qui se reprit la première et s’approcha d’un pas :

Bonjour monsieur le Duc, moi c’est Rosalie et ma copine c’est Michaela, lui expliqua-t-elle alors que ladite Michaela agitait bêtement la main avec un sourire stupide, on enquête sur un criminel dans le château et pour ça on doit aller fouiller la salle de bain des préfets. Lady Susan nous a dit que vous sauriez nous aider.

Le jeune homme se mit à sourire aussi bêtement qu’elle ne l’avait fait juste avant et rougit à la simple mention de la comtesse… Sérieusement…? Il en pinçait pour elle ? Mais elle devait avoir l’âge d’être sa mère ! Est-ce que c’était comme ça dans la vraie vie aussi ? Non parce que sans quoi elle laissait tomber les histoires d’amour avant même de s’y être essayée rien qu’une fois !

Lady Susan se trompe rarement. Si elle vous recommande à moi, vous devez être des personnes de confiance. Le mot de passe est Vampire Marin. Bonne chance.

Bon… Elles avaient grillé toutes leurs chances de flirter avec un prince de conte de fée mais, au moins, elles avaient récupéré le mot de passe. Elles le remercièrent et tournèrent les talons. Enfin… La rouquine tourna les talons, sa camarade plantée devant le tableau. Elle revint sur ses pas, offrit un sourire désolé au Duc et tira Rosalie par le bras. Il préférait les vieilles, ça servait à rien de se faire du mal !

Tu me dois trois plumes en sucre.
Ça valait le coup de les perdre, gloussa-t-elle alors qu’elles reprenaient le chemin de la salle de bain.
C’est quand même un drôle de couple.

À quoi elle hocha la tête dans un soupir d’amoureuse éconduite. N’empêche… comment ça se passait pour les tableaux ? Ils conservaient les sentiments qu’ils avaient pour les gens qu’ils avaient connu…? ce qui aurait voulu dire qu’ils se connaissaient d’avant leur peinture. Ou bien est-ce qu’ils pouvaient vraiment tisser des liens avec tous les autres tableaux du château, peu importe les époques d’origine ? Elle n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps que la blonde déverrouillait la porte.

Quand même… Le mot de passe, c’est trop une coïncidence énorme que ce soit en rapport avec ton indice.

Pas faux… Elle n’avait aucune envie de croire que Killian était vraiment à l’origine de quoi que ce soit qui ressemble à des assassinats mais il fallait bien reconnaître que le hasard avait l’air de vouloir leur faire passer un message.

Ou alors on veut simplement nous dire qu’on est sur la bonne piste.

Elle glissa un regard maladroitement mystérieux en direction de sa copine avant que celle-ci ne finisse par pousser la porte. Elle la laissa pénétrer en premier et referma derrière elles.

Woooow, s’extasia Michaela une fois qu’elle en avait fini avec le verrou pour s’assurer que personne ne viendrait les déranger, c’est quoi cette salle de bain de palaaaaace…? T’as vu la taille de cette baignoire ?! Y’a même un plongeoir !

Alors oui, d’accord, il fallait rester focus mais quand même… Elles pouvaient bien prendre deux secondes pour profiter, non ? Les faibles lumières des torches se réfléchissaient sur le marbre d’un blanc impeccable… il y avait des dorures partout, des vitraux comme dans les églises et une sirène qui leur jeta un regard suspicieux. Il était évident qu’elles n’avaient pas le droit d’être là mais bon… tant pis.

Pourquoi y’a autant de robinets ? Tu crois qu’ils font des trucs différents ? Faut trop qu’on essaye !

Et, ni une ni deux, Mika traversa la pièce dans de grandes enjambées pressées pour rejoindre l’orgue doré. Elle hésita un instant puis attrapa un petit bouton entre ses doigts avant de le tourner avec plaisir. Elle ne savait pas trop à quoi s’attendre… À de l’eau chaude ? Tiède ? Mi-tiède ? À de la mousse peut-être…? Mais à la place, ce fut une vapeur épaisse qui se répandit en un rien de temps. Dans la précipitation, elle l’ouvrit davantage le robinet au lieu de le refermer, si bien que lorsqu’elle y parvint enfin, c’était trop tard et on ne voyait plus rien… et en plus il faisait super chaud.

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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptySam 10 Juil - 15:17



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Les tableaux que les élèves de Poudlard côtoyaient au quotidien sans forcément leur accorder l’attention qu’ils méritaient étaient d’une aide précieuse ce soir. Rosalie et Michaela franchissaient tous les obstacles dressés sur leur quête de la vérité grâce à eux. D’abord une Comtesse — ou une Duchesse ou une Princesse, bref, une femme au visage enfariné et aux cheveux blancs coiffés si haut qu’ils menaçaient de déborder du cadre — et, maintenant, elles se lançaient à la recherche d’un Duc. Sans eux, impossible de pénétrer les lieux les plus secrets de l’école que seuls certains élèves en possession d’un insigne pouvaient arpenter. Bras dessus, bras dessous, les deux copines poursuivaient leur aventure sans se soucier des risques encourus — elles ne faisaient rien de mal hormis marcher dans les couloirs alors que le couvre-feu était déjà bien entamé ; mieux, leur mission était d’intérêt public : on les remercierait chaleureusement si elles trouvaient un meurtrier, le dénonçait et qu’il se faisait arrêter. En même temps, Rosa n’avait pas trop envie que Killian se retrouve en prison… Mais si tel était son destin, la justice prévalait toujours ! En route pour la suite de leur épopée — toujours sans aucune considération par rapport au caractère parfaitement illégal qu’elle revêtait — la blonde gloussa bêtement en entendant l’imitation de Mika. Vieux et moche ? Elle préférerait jeune et beau. C’était bien l’occasion de faire un pari, non ? En jeu, un gain d’une inestimable valeur : trois plumes en sucre. Sa copine accepta sans hésiter et leur main encore libre scellèrent le pari.

Il y avait beaucoup de tableaux dans le château et Rosalie avait déjà discuté avec beaucoup d’entre eux — ils avaient toujours des histoires de dingue à lui raconter et c’était une source d’inspiration constante pour ses rêveries romantiques — et même une fois avec un fantôme ! Des vieux, des moins vieux, des moches, des moins moches, des gentils, des méchants… Jamais au grand jamais elle n’était tombée sur un aussi beau portrait. Sa voix mélodieuse avait tout d’abord répondu à l’interrogation de la blonde qui visait à attirer l’attention des portraits puis ses traits s’étaient faits visibles et là… Rosalie en oublia presque de respirer. Les yeux ronds et déjà énamourés, elle s’approcha encore plus près de lui, emmenant avec elle sa copine qui était autant bouche-bée qu’elle ne l’était de son côté. Le contempler pendant des heures semblait être un programme enviable mais la Gryffondor se souvint de la raison pour laquelle elles étaient ici et se fit violence pour quitter son état de transe ébahie. Elle se présenta, présenta Mika, hésita à lui demander s’il était marié avant de poursuivre pour expliquer leur enquête de la plus haute importance. Puis elle mentionna Lady Susan et le beau Duc se mit à sourire aussi bêtement qu’elles. Rosa en fut presque jalouse. Comment est-ce qu’un garçon aussi beau pouvait en pince autant pour une vieille Comtesse sans âge ? Est-ce que tous les garçons étaient comme lui ? Mais c’était pas comme ça, dans les histoires d’amour pourtant.

Le dépit fut de courte durée : aussitôt qu’il annonça connaître le mot de passe et qu’il le leur donna, la jeune fille retrouva tout son enthousiasme. Déjà le Duc semblait s’enfoncer dans ses rêveries amoureuses, laissant les deux copines seules au milieu du couloir sombre. Il avait comme oublié qu’elles étaient là, mais Rosa, elle, n’avait pas du tout oublié qu’il était vraiment trop charmant et se perdit quelques secondes de plus dans sa contemplation. Encore une seconde, juste une… On la tira par le bras et la blonde retrouva le regard clair de sa camarade de maison. Chassant les pensées que lui inspiraient le beau portrait, Rosa retrouva tout son aplomb et souligna que Mika lui devait maintenant trois plumes en sucre. Avant de pouffer comme une adolescente bien niaise à son commentaire. Ça valait grave le coup, ouais ! Surtout pour elle qui venait de gagner trois bonbons en plus d’avoir pu parler au plus beau garçon qu’elle ait jamais vu. N’empêche, il formait un couple bien étrange, le Duc et la Comtesse, pas du tout assorti. Sur ces belles paroles, elles laissèrent là les rougissements et les questionnements amoureux pour se concentrer sur l’objet de leur présence.

La porte devant elles s’ouvrit sans protester grâce au mot de passe qu’elles venaient de récupérer. Tout allait comme sur des roulettes ! Est-ce que ça n’était pas un peu trop facile, d’ailleurs ? Selon Michaela, tout ça prouvait qu’elles étaient sur la bonne piste et Rosa voulait bien la croire. Tant de mystère autour de ce qu’il leur fallait résoudre… C’était beaucoup trop excitant. Le battant en bois s’effaça pour laisser pénétrer les deux copines dans ce lieu qu’elles ne connaissaient que des rumeurs. La bouche grande ouverte, Rosalie fit rapidement écho à l’exclamation stupéfaite de la rouquine. « C’est trooooooop beau. » Elle avait fait quelques pas dans la pièce d’une immensité incomparable. C’était plus une salle de bain, à ce niveau là, mais une piscine !! « C’est décidé, je veux trop devenir préfète un jour. » Rien à faire des corvées, des rondes, des surveillances et autres devoirs que leurs camarades plus âgés devaient remplir ; seule comptait cette baignoire en marbre qui inspirait les envies les plus enfantines de Rosalie. « Où ? Ah ouais, mais c’est trop géaaaant. »

Michaela s’élança en direction des robinets qui surplombaient une partie de la piscine. Pourquoi est-ce qu’il y en avait autant : mystère. Encore un. Et comme elles étaient dans une soirée d’enquête, tous les mystères devaient être résolus, n’est-ce pas ? « Moi je pense que c’est lié à nos recherches, il faudrait pas qu’on passe à côté d’une piste, non ? » Son air malicieux rencontra celui de sa copine et un même sourire complice barra leur visage. « Il faut tous les essayer » approuva Rosalie. C’était leur devoir, leur mission, la raison de leur présence ici ce soir. Et puis, même si ça n’était pas exactement le cas, elles pouvaient profiter un peu de leur toute nouvelle découverte, non ? La rouquine tourna un premier robinet sous les yeux curieux de Rosalie. Elle s’attendait à ce que de l’eau en coule mais, au lieu de ça, une épaisse vapeur en sortit, emplissant la pièce à toute vitesse. Non seulement il faisait chaud mais en plus on n’y voyait plus rien. « T’es où, j’te vois plus ? » s’exclama la blonde qui tâtonna et enroula ses doigts autour des robinets, seul repère dans toute cette brume. Elle essaya tant bien que mal de trouver le robinet de Mika pour le refermer mais, au lieu de ça, elle en ouvra un nouveau. Si elle ne vit pas ce qu’il projetait, elle entendit rapidement le glouglou caractéristique de l’eau assorti à une musique cristalline qui emplit la pièce aussi rapidement que la brume l’avait fait. « T’as vu des fenêtres pour qu’on fasse sortir le brouillard ? » demanda-t-elle à l’aveuglette, sans plus avoir aucun repère, ni savoir dans quelle direction se trouvait Mika, la piscine ou même la porte d’entrée. « J’vais essayer d’aller ouvrir la porte ! » D’un pas déterminé — enfin, elle se l’imaginait ainsi, mais la réalité était toute autre : bras tendus devant elle, elle avançait à tout petits pas, le nez plissé par la concentration que lui demandait toute cette brume : il ne s’agissait pas de tomber ou de rentrer dans sa copine — elle avança… sans avoir aucune idée de la direction qu’elle prenait.

@Michaela O'Delee

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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyLun 26 Juil - 13:47



Le chat-tartine
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee

C’était vraiment la soirée des découvertes et, juste pour ça, Michaela était ravie d’être là ! D’abord la salle de préfet, et puis l’histoire entre le Duc et la Comtesse, et puis le Duc tout court… et maintenant cette salle de bain incroyable ! C’était assez injuste quand on y pensait… Pourquoi il n’y avait que les préfets qui avaient le droit d’en profiter ? Quand on voyait la taille de la pièce, on pouvait mettre des classes entières dedans que ça rentrerait quand même ! Une petite pool party de temps en temps, ça devrait être autorisé. Genre « Gryffondor a réussi à gagner cent points ce mois-ci ? SORTEZ LES MAILLOOOOTS »… mais non, évidemment, il fallait être choisi par l’administration pour pouvoir en profiter… Enfin, normalement… Peut-être que connaître le Duc suffirait, maintenant, à récupérer le mot de passe un peu quand elles le voudraient ? Ce serait tellement cool… Pas très légal, d’accord, mais ça n’était qu’un détail dont l’adolescente n’avait aucune envie de s’encombrer. Tout était bon à prendre pour un peu qu’elle puisse remettre les pieds ici un jour, même devoir faire quelques heures de retenue. Après cette année de toute façon, elle n’était clairement plus à ça près ! Une journée entière quand même ! Vingt-quatre heures pour une petite révolution de rien du tout ! C’était abusé, vraiment… Mais bon, si c’était à refaire, elle le referait exactement pareil. Ça avait eu des conséquences assez positives dans le fond… Elle s’y était fait des amis. Dmitri, déjà, et puis la blonde également. Ça les avait sacrément rapprochées, toutes les deux ! Elle n’aurait jamais cru ça en se lançant dedans avec elle. Et voilà qu’après tout ça, elles partageaient des aventures interdites comme les meilleures amies du monde…! Marlon s’arracherait les cheveux s’il savait ça…

C’est trooooooop beau, renchérit Rosalie, lui arrachant un hochement de tête un peu hystérique alors que la porte se refermait derrière elles.

Son regard clair ne savait plus où se poser tant il y avait de choses à découvrir, de décorations à admirer… On était loin des douches sommaires qu’ils avaient dans tout le reste du château. Pourquoi ils n’avaient même pas de belles fenêtres, eux, hein ?

C’est décidé, je veux trop devenir préfète un jour.

Bon, là, par contre, elle n’était pas si convaincue que ça… C’était bien beau d’avoir un insigne et tout mais elle n’osait même pas imaginer le temps qu’on perdait à faire des rondes et à aider tout le monde tout le temps. C’était vraiment pas quelque chose qui la faisait rêver… Alors oui, c’était cool, tout le monde vous connaissait et puis on pouvait faire triompher la justice et tout… mais sérieusement… à quel prix ? Pour toute réponse, la rouquine haussa les épaules et s’intéressa au plongeoir.

Où ? Ah ouais, mais c’est trop géaaaant.

Un gloussement lui échappa avant qu’elle ne s’échappe en direction de l’orgue de robinets. Il y avait tant de choses à découvrir dans cette pièce, c’était fou ! Les pas de sa camarade suivirent rapidement les siens, signe qu’elle était prête à la suivre tant dans ses bêtises que dans ses découvertes. De toute façon, maintenant qu’elles étaient là, autant en profiter à fond !

Moi je pense que c’est lié à nos recherches, il faudrait pas qu’on passe à côté d’une piste, non ?
Ce serait troooop dommage.

Le sourire qu’elle lui adressa, si semblable à celui qui étirait ses propres lèvres, en disait long sur ce qui les attendait. Tant pis pour Killian et ses victimes, l’heure était aux robinets et à tout ce qu’ils promettaient. En vrai, elle ne comprenait pas trop l’intérêt d’en avoir tant… Normalement, quatre/cinq, ça devait suffire, non ? Genre « eau chaude », « eau froide », « mousse », « bulles » et « jacuzzi » à la limite… Mais non… C’était totalement à l’image du monde magique en réalité. Soit ça n’existait pas, soit c’était exagéré. Aucun juste milieu. Jamais.

Il faut tous les essayer.

Sur quoi elle hocha la tête… et tourna un premier robinet au hasard. Normalement, il aurait dû y avoir de l’eau, comme dans une vraie baignoire… mais à la place, ce fut une vapeur épaisse qui se mit à couler du tuyau. Le temps qu’elle réagisse et qu’elle parvienne à refermer la valve, la salle de bain toute entière était remplie de brouillard, on ne voyait plus rien du tout, à peine la lueur des flammes des torches qui s’agitaient faiblement. Et puis qu’est-ce qu’il faisait chaud ! C’était devenu étouffant en un rien de temps !

T’es où, j’te vois plus ?
Je suis là, répondit l’adolescente alors qu’elle tâtonnait sur l’orgue jusqu’à trouver la main de Rosalie.

Mais avant qu’elle ne parvienne à la trouver, un glouglou musical se fit entendre. Il fallait espérer qu’il y ait un système pour éviter que la piscine ne déborde, sinon elles risquaient de finir noyées. Et même dans une belle salle de bain, ce serait quand même trop bête ! Et puis l’idée était quand même d’être à peu près discrètes alors si ça faisait une inondation et qu’il y avait de l’eau plein le couloir… Il n’y avait pas de raison… D’accord, ça semblait mal parti mais elles parviendraient à s’en tirer sans trop de problème… Ou, en tout cas, il fallait croiser les doigts.

T’as vu des fenêtres pour qu’on fasse sortir le brouillard ?
Oui, sur le mur d’en face. J’y vais !

Elle se souvenait même qu’il y avait une torche entre deux fenêtres… Manque de chance, il y avait plusieurs torches dans la pièce, ce qui rendait plus difficile de se repérer… Elle en choisit une au hasard qui avait l’air d’être sur le mur d’en face — en face de quoi, ça restait à déterminer — et décida que c’était par-là qu’il fallait aller.

J’vais essayer d’aller ouvrir la porte !

Elle hocha à nouveau la tête sans réaliser qu’elle ne pouvait pas la voir et entreprit d’aller rejoindre ses fenêtres. Les mains devant elle, marchant à pas prudents pour être sûre de ne pas tomber ou se prendre les pieds dans quoi que ce soit, elle devait offrir un spectacle ridicule. Et puis, finalement, le Graal ! Ses mains rencontrèrent quelque chose… Ça n’était pas froid comme une fenêtre mais ça ressemblait à une planche de bois… elle tâtonna un peu plus et ses doigts s’enroulèrent autour d’une poignée.

J’ai trouvé la porte !

Elle galéra un peu à l’ouvrir… et eut la déception de ne trouver aucun couloir derrière.

Ah non, fausse alerte…

C’était bien une porte mais pas la bonne. Au mieux celle d’un placard… Durant une seconde, elle se demanda si elle n’était pas là en compagnie d’un cadavre mais elle chassa rapidement ces bêtises de son esprit. Pas de cadavre mais peut-être des indices. Sans rien voir, ça allait être bien, tiens…
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Message(#) Sujet: Re: élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) élémentaire, ma chère Watson (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyJeu 29 Juil - 22:02



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Sous leurs yeux ébahis se dessinait une immense salle de bain aux allures de piscine impériale. S’il fallait être préfet pour avoir le droit de venir s’y baigner en toute légalité, Rosalie voulait le devenir sur le champ, et qu’importe les rondes, les devoirs, les obligations en tout genre. C’était un palace, un véritable palace, comme le soulignait si justement Michaela et il y avait même un plongeoir dont la blonde constata l’existence avec une exclamation ravie. Il fallait tout de suite renommer cet endroit en piscine des préfets car ça n’avait définitivement rien d’une salle de bain comme ils en avaient tous dans le château, composée de douches sommaires et d’éviers surmontés de grands miroirs. En tout cas, à Gryffondor, ils n’avaient pas le droit au marbre, aux serviettes aussi douces que les nuages du paradis, encore moins à une baignoire dans laquelle toute leur maison aurait pu tenir sans vraiment être à l’étroit. Comme des guêpes attirées par le sucre — même si Rosalie et Michaela étaient bien loin de ressembler à ces insectes du démon — les deux jeunes filles s’aventurèrent du côté des robinets qui jaillissaient du sol en une cascade de métal doré. Il y en avait… une infinité. La blonde n’avait pas le temps de tous les compter, mais une chose était sûre : ils étaient nombreux. Pourquoi autant de robinet ? C’était un mystère qu’elles se devaient de résoudre. La rouquine lui retourna son sourire — un sourire de connivence composé en grande partie d’une espièglerie satisfaite de trouver son reflet au coin des lèvres de l’autre — et tourna le premier de son choix.

Pas besoin de vivre dans un palais pour savoir que les baignoires se remplissaient d’eau et que c’était via un robinet que celle-ci s’écoulait. Pourtant, quand Mika fit pivoter le petit papillon forgé dans ce matériau doré, c’est une vapeur qui en sortit. Un brouillard épais et chaud qui se répandit à toute allure dans la pièce, tant et si bien qu’elles n’y virent bientôt plus rien. Le noir complet. Sauf qu’il était tout blanc. L’adolescente essaya de refermer la valve, à l’aveuglette, ce qui fut un échec cuisant. Au lieu de refermer le robinet ouvert par sa colocataire, elle en poussa un autre. Qu’est-ce qu’il était en train de projeter dans la pièce ? Elle n’en avait aucune idée. En revanche, elle entendait nettement la musique qui s’élevait désormais. Elle n’y voyait toujours rien, mais au moins n’était-elle pas devenue sourde. Alors, elle appela Michaela, le visage tourné à l’opposé de l’endroit où celle-ci se trouvait réellement, lui demandant où est-ce qu’elle se situait. Réponse : là. Ça ne l’aidait pas franchement. Au moins, sa voix lui donna une indication, même si elle était très vague, et son visage chercha à travers les filaments de brume, essayant de discerner quelques mèches rousses au milieu de tout ce blanc. Comment faire partir le brouillard ? Prise d’une subite illumination, Rosalie proposa d’aller ouvrir une fenêtre, ou la porte, ou bien les deux. Tout autour d’elles, la musique ne cessait pas et le brouillard continuait de grignoter l’espace.

Pendant que Michaela partait à la recherche d’une fenêtre, Rosalie s’élança en direction de la porte. Au léger détail près qu’elle n’avait pas du tout pris la bonne direction. Les bras tendus, le visage plissé par la concentration autant que par l’appréhension, elle avançait carrément à l’opposé. Il lui sembla qu’elle marchait ainsi depuis une éternité — ce qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille car elle n’était pas si loin que ça de l’entrée — la voix de sa copine s’éleva pour lui annoncer qu’elle avait trouvé la porte. « Trop forte ! » Eh… non, fausse alerte. Mais dans toute cette pagaille embrumée, Rosalie avait entendu la provenance de la voix de Michaela, et elle réajusta sa direction. À défaut de trouver le battant en bois qui les séparait du couloir, elle pouvait au moins mettre la main sur sa camarade. Sauf qu’à force de tourner, encore et encore, dans la pièce, les deux Gryffondor s’étaient éloignées à des endroits opposés et qu’il y avait maintenant une piscine de marbre blanc entre elles deux. Un bassin qui se remplissait d’une eau musicale vers lequel Rosa fonça sans guère réfléchir plus que ça, persuadée qu’il se situait loin derrière elle.

Le Plouf ! sonore ne laissa aucun doute sur la chute qui venait de survenir. Un instant décontenancée, Rosalie remonta bien vite à la surface, recrachant de l’eau qui ne cessait d’alterner entre les différentes notes présentes au solfège. « Mika, je suis là, dans la piscine ! » Et son appel se transforma en un rire amusé. Oubliés, les cadavres et les histoires de meurtres, oublié, Killian l’Assassin Psychopathe, il n’y avait plus que cette eau à la bonne température dans laquelle elle était malencontreusement tombée. Quel dommage. Bon, le fait était qu’elles n’y voyaient toujours rien et que, plutôt que de réfléchir à un nouveau moyen d’atteindre les robinets — bien plus aisé maintenant qu’elle était dans le bassin et qu’il lui suffisait de suivre le bord du bout des doigts jusqu’à trouver l’orgue doré — Rosalie se contenta d’envoyer des gerbes d’eau à droite et à gauche en essayant d’atteindre sa camarade qui se trouvait quelque part par-là. « Tu devrais venir » pouffa-t-elle de plus belle, barbotant à l’aveuglette tandis que l’eau continuait de glouglouter et le niveau de monter. Est-ce qu’il y avait un système qui faisait que ça ne pouvait jamais déborder ? La poisse, si c’était pas le cas. Parce que, maintenant qu’elle était trempée de la tête aux pieds, la blonde avait bien envie que sa copine la rejoigne et soit mouillée autant qu’elle, ses yeux dorés fouillant le brouillard dans l’espoir d’apercevoir la tignasse rousse de Mika pour l’appeler à elle. « Si ça se trouve, les indices sont ici » assena-t-elle avec un sérieux qui laissait à désirer tant la joie enfantine prenait toute la place dans sa voix. Comment rester crédible alors qu’elle ne pensait plus vraiment à leur enquête, là maintenant tout de suite ? Oh, elle comptait bien la résoudre, mais ça n’était qu’un léger contretemps dont il fallait profiter. Ce n’était pas tous les jours qu’on avait la chance de pénétrer dans la salle de bain piscine des préfets, n’est-ce pas ?

@Michaela O'Delee

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