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Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton
Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



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Message(#) Sujet: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyMer 7 Avr - 0:20

Our poisoned thoughts



@Skyler P. Mills

Le mariage avait été un tel fiasco que Maxton n’avait jamais retenté de communiquer avec Bluebell depuis. A quoi bon ? Il avait compris la leçon. Les jours n’avaient cessé de s’étirer, tous plus mornes les uns que les autres. Il fallait croire que le temps passait, même dans les pires situations. Y compris quand cela semblait impossible. Y compris quand chaque mouvement de l’aiguille des horloges lui donnait l’impression d’une pulsation de sang sous un hématome. C’était douloureux, c’était interminable, mais inexorablement, le temps s’écoulait. La restitution des baguettes dans la journée avait fait souffler un vent de gaieté sur l’école, tout comme l’arrivée progressive du printemps. Lui y était profondément insensible. Il n’y avait pas de saison dans son enfer. Le seul répit qu’il avait trouvé dans ses tourments, l’unique moyen de faire taire ses pensées quelques instants, il l’avait trouvé dans la compagnie d’Erin quand ils avaient dérobé des Sombrals. Nuances de couleurs dans son calvaire, il n’avait eu de cesse de puis de tenter de retrouver la sensation de ce shoot d’adrénaline qu’il avait ressenti. Peut-être était-ce du bonheur, il n’en savait rien. Il n’était pas coutumier de ce genre d’émotions. Il savait uniquement que c’était la première fois que quelque chose le tirait de la forme de colère attristée dans laquelle il se complaisait. Et puisque chacun de ses efforts pour tenter de s’en sortir avait été vain et qu’il ne pouvait pas se servir d’Erin comme d’un doudou, à quémander sa présence pour faire taire ses pensées les plus sombres et les doutes qui le minaient, il s’était résolu à trouver un moyen de synthétiser cette forme d’euphorie passagère.

Il avait cherché dans des dizaines d’ouvrage, sans réellement obtenir ce qu’il voulait. La potion d’euphorie était à peine efficace tant ses sombres pensées étaient tenaces et il avait renoncé. C’était la gazette qui lui avait donné la clé de l’énigme. Après une énième séance de recherches infructueuses et alors qu’il rangeait des affaires dans son dortoir, il était retombé sur la vieille gazette du sorcier du lendemain du bal. Et en réalisant l’article sur l’attentat du ministre, il avait compris que ce qu’il cherchait était sous ses yeux depuis un bon moment. La potion de Mills et Vicenzo.

Oh il détestait que ce soit précisément elles qui soient arrivées à ce résultat, mais il n’avait ni le temps, ni l’envie de faire mieux. Et si van Aken avait été convaincu au point de les faire gagner, il pouvait en faire de même.

Arrivé devant la salle sur demande, il songea avec conviction qu’il souhaitait un endroit où rencontrer Mills, avant d’entrer dans la salle. Cette dernière s’était transformée en une sorte de salle de réception, comme il pouvait en avoir chez ses parents adoptifs. Insensible à la beauté comme au luxe du décor, il se laissa glisser dans un des fauteuils pour attendre que la jeune fille ne daigne apparaître. Dans sa poche reposaient sagement les gallions demandés. Si elle avait su à quel point il se moquait de l’argent. Les gallions n’étaient rien pour lui, d’autant plus qu’il dépensait rarement son argent dans le moindre achat. Il y avait guère d’objets dans ce monde qui retenaient son attention et la bibliothèque de Poudlard était une mine d’or insuffisamment explorée pour qu’il s’amuse à commander des livres. Si la potion de sa camarade fonctionnait, ce serait sans doute son meilleur achat depuis fort longtemps. A condition qu’elle ne l’empoisonne pas.

Il devait admettre qu’il avait envisagé cette solution. Une erreur de dosage, volontaire ou non, était vite arrivée quand on jouait avec ce genre de breuvage. Mais il s’était rendu compte que son indifférence s’étendait désormais à sa propre existence. S’il devait s’effondrer en la buvant, cela serait certainement une mort ridicule, il l’admettait volontiers, mais il ne serait plus là pour le supporter. Il était même à peu près certain que son absence passerait relativement inaperçue. Bluebell n’en serait pas attristée, peut-être même était-ce là la seule solution pour qu’elle aille mieux. Wendell et Elisabeth feindraient le chagrin, autant qu’à l’enterrement d’Alexis et ce serait tout. De toute façon, Blue prenait tout l'espace avec sa peur surjouée. Même dans la distance qu'elle lui imposait, elle ne lui laissait pas l'espace d'exister. Définitivement, il n’avait pas peur de la mort, le néant avait son charme. C’était son mal-être actuel qu’il craignait. Parce qu’il n’avait pas réussi à le dompter et que dès qu’il fermait les yeux, dès qu’il avait le malheur de penser, chaque flash, chaque parole ayant conduit à cette situation lui revenaient avec tellement de netteté qu’il ne savait pas comment les gérer. Il ne savait pas quoi faire de la tristesse. Son détachement teinté d’arrogance passé était mille fois plus agréable.

Skyler Mills ne tarda pas à faire son entrée et il n’esquissa pas un geste pour la saluer. Commercer avec une sang de bourbe était déjà une entorse à ses principes, il n’avait nullement l’intention de se montrer aimable. C’était une relation commerciale, voilà tout. Rien de plus, rien de moins. Il déposa uniquement la bourse remplie de gallions sur la table devant lui.

- Mills. Chose promise, chose due.

Ce choix de fonctionnement lui permettait également d’éviter de la frôler en lui donnant l’argent qu’il lui devait. C’était trop subtil pour qu’elle s’en rende compte, cela passait uniquement pour une forme d’arrogance de sa part, ce qui n’était guère surprenant, mais c’était officieusement aussi une manière d’éviter son contact. Boire une potion était une chose, s’exposer à sa médiocrité en était une autre. Il désigna d’un geste nonchalant les nombreux sièges de la salle

- Prends place et explique-moi la posologie de ta création. Je répondrai à tes questions ensuite.

Il avait avancé le paiement, elle lui devait quelque chose en retour. Puis il donnerait la deuxième partie de ce qui avait été convenu et la transaction serait terminée. Il se demanda s’il allait être contraint de supporter sa présence de nouvelle fois avant d’en arriver à la conclusion que oui. Cette potion était au cœur de bien trop de spéculations actuellement pour que l’un ou l’autre ne prenne le risque de la faire parvenir par hibou. Puis il lui avait promis qu’elle pourrait se servir du buveur comme cobaye. Pour l’instant il n’avait jamais admis devant elle que cette potion était pour lui, uniquement pour une connaissance alors il était curieux de savoir si elle allait chercher à en observer les effets. Maxton n’était pas certain de vouloir clairement assumer devant elle que la potion était pour son usage personnel et en même temps, il savait que c’était un secret de polichinelle. Comme il lui avait sous entendu lors de leurs hiboux, il fallait être sérieusement désespéré ou mal dans sa peau pour boire son infâme mixture. Et les cernes violacées qui s’étendaient sous yeux annonçaient clairement qu’il entrait dans cette catégorie.
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Antonella L. Mancini

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyMer 7 Avr - 16:40

Skyler
&
Maxton


Our poisoned thoughts

Tout n'est qu'une question de bonne conscience. La mienne m'a abandonnée depuis longtemps. Utiliser la salle de potions et les ingrédients du professeur van Aken afin de fabriquer Exmalum pour ma propre consommation était déjà borderline sur bien des aspects. Forte de ma discrétion habituelle, cela faisait désormais plusieurs mois que je m'adonnais à cette petite activité dans le secret le plus total. Mais alors, recevoir un hibou de Maxton Sherwin à propos de cette même potion, ça c'était une surprise. Ce mec là est comme sa soeur : orgueilleux, méprisant et raciste au possible. Nos rares échanges ont toujours été piquants et lors du dernier, de bonne mémoire, je lui ai proposé de tailler une pipe à Blaze en plein cours d'Histoire de la Magie. Des propos qui illustrent à la perfection nos rapports. Je me suis donc d'abord montrée très suspecte : me demander si j'avais refait de la potion n'était sûrement pas une question innocente. Je connais Maxton : il peut me dénoncer quand il le souhaite et même s'il n'a pas de preuves. Après d'âpres négociations, j'ai finalement accepté de lui vendre Exmalum en échange de 25 gallions (pour commencer) et d'informations sur les Anonymes Indignés. Ce groupe d'élèves envoie régulièrement des lettres pour protester contre la direction en place. Ils sont justement ceux dont j'ai besoin pour honorer mon marché avec van Aken. Maxton semble bien les connaître, d'après ses dires. J'espère pour lui que ce n'est pas du bluff. S'il cherche à me duper, je n'aurai qu'à fracasser le flacon de potion sur le sol de la Salle sur Demande et tout sera fini. Avec un tel personnage, je préfère assurer mes arrières.

Fabriquer la potion pour une seule personne était déjà périlleux. Mais doubler les doses m'expose encore plus. Je dois faire attention à ce que les ingrédients du vieux ne soient pas utilisés trop rapidement tout en veillant à ce que Sasha ne découvre le pot aux roses. Je ne lui dois rien, soyons clairs : j'ai imaginé et créé cette potion, elle n'a fait que m'assister et lui donner un nom. Œil pour œil, dent pour dent : elle a galoché mon mec, je me fais des ovaires en or en vendant notre potion. Maxton Sherwin aura le privilège de récupérer un flacon de potion tout fraîchement concoctée. Alors que je remplis mes tubes de verre - un chaudron me fait une dizaine de flacons en général - je me plais à me croire dans une de ces séries qui passent sur Netflix. Telle Heisenberg ou Pablo Escobar, je commence doucement à tomber dans le deal de drogue. Car Exmalum en est une et je peux en attester. Il m'est difficile de vivre sans cette petite aide, désormais. Alors que je range mon plan de travail, les séances d'Occlumancie avec van Aken me reviennent en mémoire. J'ai des souvenirs enfouis qui remontent à la surface : le passé vient me hanter. J'ai eu le loisir de repenser à ces éclats de voix qui résonnaient dans ma tête. La préposition aux addictions se transmet dans les gènes, à ce qu'il parait. J'ai désormais la certitude que je ne ressemble pas que physiquement à ma génitrice. Maxton m'attend dans la Salle sur Demande pour effectuer la transaction. Cela me fait sept étages à gravir et je ne compte pas me presser : le faire attendre est un plaisir certain et ce dernier se fait rare dans le château en ce moment.

J'ai l'avantage d'être discrète et ce, depuis toujours. Mon allure prudente et mes coups d'œil soupçonneux ne questionnent donc pas les personnes que je croise. Arrivée devant l'entrée supposée de la Salle sur Demande, je n'ai qu'à penser à Maxton pour que l'entrée apparaisse. Ce dernier est déjà là, évidemment, et se tient assis dans un fauteuil luxueux. Toute la pièce est du même goût et cela n'aide pas à me sentir en confiance. Ce n'est pas mon environnement naturel et je suis certaine qu'il l'a fait exprès. Alors que je m'avance, le Gryffondor pose une bourse de Gallions sur la table devant lui. Mon paiement, à n'en point douter. Je ne réagis pas quand Maxton me confirme que cet or est pour moi. Je risquerais de me trahir en me montrant trop enthousiaste : pour une gamine qui a toujours compté ses sous, un tel boost d'argent de poche n'est pas commun. Mon hôte me propose ou plutôt me demande de m'asseoir. Je m'exécute, toujours peu à l'aise dans ce décor. Je choisis un siège non loin de Maxton, afin de lui faire face. Alors qu'il me demande de lui expliquer comment prendre Exmalum - plutôt peu prudent, vu que je ne lui ai même pas montré que je l'avais en ma possession - je suis prise d'une inspiration malicieuse. « Je préfèrerai l'expliquer à la personne qui boira la potion. » Comprenez que je veux savoir qui sera le buveur. J'ai déjà ma petite idée là dessus. Maxton n'a pas fière allure : son visage est marqué. Deux solutions s'offrent à moi : soit c'est pour lui, soit c'est pour sa frangine.« Tu risquerais de ... » Je feins de chercher mes mots alors que je sais absolument où je veux en venir. « Déformer mes propos. Involontairement, bien entendu. » Il y a une part de vérité là dedans. Tout le monde connaît le principe du téléphone arabe et il serait bien trop aisé de changer un "boire avec parcimonie" en "avale tout d'un coup et crève".« Et nous ne voulons pas ça, n'est-ce pas ? »Je demande enfin à mon camarade, avec une innocence trop marquée pour être honnête. Le problème de Maxton, c'est qu'il est moyennement en mesure de négocier. Je peux vivre sans son fric et ses infos. Mais lui, peut-il en dire autant alors qu'il en est au point de commercer avec moi ?

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyMer 7 Avr - 20:11

Our poisoned thoughts



@Skyler P. Mills

Quelques minutes s’étaient écoulées depuis son arrivée que Skyler était entrée dans la salle. A dire vrai, attendre l’agaçait, mais il n’était pas ravi de la voir pour autant. La discussion qui s’annonçait allait être délicate. Il était incapable de se montrer chaleureux avec elle, tout au plus détaché, et s’il avait des informations à lui offrir, la dynamique n’était pas en sa faveur. L’équilibre allait donc être délicat à trouver.

Ses yeux parcoururent rapidement le décor autour d’elle, comme si quelque chose semblait attirer son attention, sans qu’il ne puisse réellement capable de dire quoi. Cela piqua sa curiosité l’espace d’une seconde, avant qu’il abandonne cette idée. Ce qu’elle pensait ne l’intéressait pas. Elle n’était rien. Seule sa potion avait de la valeur et il estimait payer un prix assez élevé pour dire qu’il était juste. Voire même excessif, mais c’était la loi de l’offre et de la demande. Elle observa la bourse de gallions sans esquisser le moindre geste pour la prendre et il arqua un sourcil presque moqueur. C’était elle qui avait demandé de l’argent, si elle n’en voulait pas, il aurait accepté bien des échanges. Informations, ingrédients … Peu lui importait tant qu’il obtenait ce qu’il voulait. Il précisa, plus pour jauger sa réaction que par réel besoin de le formuler.

- La somme est exacte si tu souhaites la recompter. Si nous devons envisager de faire affaire dans le temps, je peux également demander un transfert de mon compte vers le tien à Gringotts si tu ne souhaites pas conserver l’argent dans ton dortoir.

Les mots étaient affables, son visage arborait toujours son expression orgueilleuse, mais le ton de sa voix restait terriblement froid et détaché, comme s’il était coutumier de ce type de transactions. Dès qu’il posa sa question, l’étrange ballet de leur conversation enfin, comme il l’avait escompté. Il devait se contenir, elle avait envie de jouer. Une moue malicieuse apparut sur son visage – comme il était détestable d’apprendre qu’elle avait d’autres expressions que son air boudeur le seul jour où il ne voulait pas être surpris – et elle commença à inventer une excuse des plus pitoyables pour justifier son silence. Il l’écouta sans sourciller jusqu’à ce qu’elle ait le malheur de parler à la première personne du pluriel. Il secoua légèrement la tête. Il n’y avait pas de nous qui tenait, ils n’étaient pas alliés, ils ne partageaient pas de pensées. C’était un contrat comme il y avait des centaines, rien de plus. L’idée de lui être associé était désagréable et le pire était qu’il ne pouvait pas avoir de mouvement d’humeur plus marqué que ce qu’il venait de faire. S’énerver était le risque qu’elle reprenne la potion, ne rien dire allait créer un dangereux précédent.

- Nous ne voulons rien du tout.

Sa voix claqua, toujours aussi détachée, mais ce n’était cette fois qu’une apparence. Elle l’agaçait. Il était impatient. Et le Gryffondor détestait qu’elle le prenne aussi ouvertement pour un idiot. Ils n’étaient plus au stade des lettres où chacun voulait écrire le maximum en un minimum de mots pour se protéger. La salle sur demande leur offrait le luxe de parler sans oreilles indiscrètes et il n’avait pas la nuit à tourner autour du cœur du sujet. Il balaya les mensonges de la Serpentard d’un geste de la main, comme on aurait chassé un insecte particulièrement désagréable.

- Je n’aime pas les circonvolutions. Tu veux savoir qui boira la potion.

Elle ne confirma pas sa pensée, mais ne prit pas non plus la peine de l’infirmer. Il n’y avait rien à dire de toute façon, il était évident qu’elle était curieuse et ce sentiment était légitime. Il ne servait pas les desseins du garçon, mails il était difficile de nier qu’il s’y attendait. Il avait pris sa décision avant de venir. Il pouvait bien s’amuser à essayer de cacher qu’il était le bénéficiaire de leur accord, il serait bien obligé de dire la vérité dès qu’elle demanderait observer les effets de la potion sur le cobaye grandeur nature qu’elle venait d’obtenir. Autant gagner du temps et éviter de vaines palabres. L’impatience d’expérimenter son dû ne cessait de se faire plus pressante. Il se pencha légèrement vers elle et la gratifia d’un sourire moqueur

- Et comme cette potion est pour mon usage, aucun risque que je … Quelle était ton excuse déjà ? Que je déforme tes propos.

Il se redressa et cala son dos dans son fauteuil, railleur

- Feindre la naïveté ne te va pas, Mills. Finissons-en donc. Je t’écoute.

Ce ne fut qu’à ses derniers mots que sa façade d’indifférence se fendilla pour laisser transparaître une forme d’avidité. Il voulait désespérément que cette piste soit la bonne, alors il avait besoin de l’entendre dire de sa bouche ce que pouvait faire cette potion et à quel prix. Quoi que les sacrifices importaient peu tant que le breuvage tenait ses promesses.

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyJeu 8 Avr - 12:01

Skyler
&
Maxton


Our poisoned thoughts

Je suis dans une totale improvisation et, pourtant, j'ai l'impression de savoir ce que je fais. Hormis le décor qui ne m'est pas familier - et je suis certaine que ça peut se travailler - j'ai l'impression de me retrouver dans une série et ce n'est pas pour me déplaire. J'avance vers Maxton en tentant de ne pas disperser mon regard, attiré par ces détails que je découvre pour la première fois. Lorsque j'arrive au niveau du Gryffondor, celui ci dépose une bourse de pièces sur la table devant lui. Dans une tentative de ne pas dévoiler mon statut social, j'observe un désintérêt feint quant aux Gallions qui me sont donnés. Est-ce cela qui déplaît à Maxton ? Toujours est-il que ce dernier renchérit, me proposant de recompter pour vérifier l'exactitude de la somme. « Inutile, tu es trop intelligent pour tenter d'me la faire à l'envers. » Il a besoin de moi pour obtenir cette potion, je sais qu'il ne tentera pas de me duper. Du moins, pas dans les premiers temps. L'empressement qu'il met dans l'établissement d'un paiement régulier et durable me surprend. Je pensais les Sherwin beaucoup plus prudents que ça. Le besoin semble plus fort que la raison. « Attend d'être satisfait du produit avant de me proposer un accord sur le long terme. » Mes paroles claquent dans l'air et c'est seulement après celles-ci que je consens à prendre un siège. Je ne compte pas perdre mon temps : s'il veut jouer au petit riche qui tente de ressentir des frissons, grand bien lui fasse. Moi, je suis là pour affaire.

Justement, nous entrons dans le vif du sujet quand Maxton me demande d'expliquer la posologie d'Exmalum. Loin d'être dupe, je veux d'abord savoir à qui profitera mon breuvage. Je joue les innocentes avec exagération pour arriver à mes fins. Sherwin a beaucoup de défauts mais ce n'est pas un idiot : il comprend immédiatement où je veux en venir et, surtout, qu'il n'a d'autre choix que de répondre. Je ne sais absolument pas ce que veut dire le terme "circonvolutions" mais je me promets d'en chercher la signification au plus tôt : je déteste passer pour une ignorante. Il a compris que je voulais savoir qui sera le buveur et je ne l'en détrompe pas. Les mots sont une arme précieuse qu'il faut savoir utiliser avec parcimonie et stratégie. Le masque tombe rapidement : Maxton destine la potion à lui-même. S'il affiche un air railleur, quant à moi je reste de marbre. Cette révélation n'est pas une surprise - sérieux, vous avez vu sa tronche ? - mais elle reste plaisante à entendre. Nous sommes au moins d'accord sur un point : feindre la naïveté ne me va pas. « Commençons, plutôt. » Dis-je, forte de l'attention que me confère mon interlocuteur.

Délicatement, je sors de ma poche un flacon de la potion que j'ai terminée il y a moins d'une heure. Le liquide est bleu ciel, une couleur très apaisante. Je fais attention à la garder hors de portée du Gryffondor, on ne sait jamais. « Un flacon égal deux gorgées. Une gorgée suffit pour que la potion agisse. Pas plus d'une gorgée par jour et même par semaine au début. » Je déclame mes recommandations avec une certaine forme d'autorité. Exmalum n'est pas un jouet et je suis celle qui en connaît le mieux les effets, pour la consommer très régulièrement. S'il en prend à intervalles trop rapprochés, il risque l'overdose et ce serait la merde pour moi. « La potion agit dans la minute. Elle va te mettre minable, tu vas avoir la tête qui tourne, tremblements, envie de bé-ger ... » Ce n'est qu'un échantillon des sensations possibles mais ce sont celles que j'ai observé le plus fréquemment. C'est d'ailleurs pour cela que je me suis pas inquiétée tout de suite quand j'ai vu le ministre tomber. La potion est censée créer ce désordre intérieur pour mieux rétablir l'ordre ensuite. « Ca ne dure pas longtemps mais c'est intense, il faut que tu t'accroches et si tu restes conscient et que tu gerbes pas, la potion dévoilera ses effets. » C'est je trouve, l'une des forces de la potion. Et on la doit à mon inventivité, sans vouloir me vanter. C'est comme les boulimiques qui se font vomir ou les dépressifs qui se scarifient toujours un peu plus. La douleur provoque une certainement dépendance, à sa manière. Je vends le poison et l'antidote à la fois : un vrai coup de génie. Je me penche davantage vers Maxton comme si j'allais lui révéler le secret de l'immortalité.« Plus tu vas mal et plus la potion sera efficace. Ca peut aller d'un sentiment de plénitude à des accès d'euphorie d'une durée allant jusqu'à cinq minutes pour les pleins effets. Mais considère que tu te sens bien pour la journée. » Du moins, dans un premier temps. C'est inéluctable : plus tu consommes et plus ton organisme s'habitude au produit donc plus tu dois forcer la dose pour obtenir les mêmes effets qu'au début. Mais ça, Maxton n'a pas besoin de le savoir. Il s'en rendra compte bien assez vite et, à ce moment là, il sera déjà trop tard. « Pour patienter entre les gorgées, tu peux mettre une goutte sur ta langue. Les effets seront moindre mais ça te permettra de tenir. » Une fois mes précieux conseils prodigués, je range la potion dans ma poche. Un marché est un marché : au tour de Maxton de tenir sa parole. « Donc, ces anonymes indignés ? »

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptySam 10 Avr - 0:26

Our poisoned thoughts



@Skyler P. Mills


A ses paroles selon lesquelles il était trop intelligent pour tenter de la piéger, Maxton esquissa un sourire carnassier.

- Très juste. Et toi, l’es-tu assez ?

Au premier regard, il aurait dit que oui. Elle n’y gagnait pas autant que lui, mais elle y gagnait sans aucun doute. Elle n’avait pas de raison d’essayer de s’en faire un ennemi. Mais il n’avait aucune confiance en elle, tout comme il supposait qu’elle se méfiait de lui. A vrai dire, il trouvait presque cette réaction assez saine mais s’ils devaient commercer, leur défiance serait rapidement un handicap. Pour pallier cette difficulté, Maxton avait décidé de se montrer aussi conciliant que possible aujourd’hui.

- Van Aken a jugé ta potion digne de son concours. J’ai confiance en son jugement.

Il n’avait aucune confiance dans le talent de Mills et Vicenzo naturellement. Cela le dépassait que leur sang souillé puisse être capable de prouesses dans cette discipline, mais il savait également leur professeur de potions assez extrême pour ne pas leur offrir le prix sans raison. Il avait considéré même que pour qu’il reconnaisse leur talent, elles avaient sans doute dû triompher d’une grille de validation bien plus sévère que celle des autres candidats. Elle ne le détrompa pas quand il lui fit remarquer que sa naïveté feinte était ridicule et se décida enfin à lui parler plutôt de sa potion. Immédiatemment son visage se fit plus concentré, l’arrogance envolée. Son regard se posa sur le bleu de la potion qu’elle venait de sortir de sa poche et une lueur de convoitise traversa fugacement son regard. Tant de temps perdu pour l’obtenir alors qu’elle était si proche. Il brûlait de l’essayer. Mais s’en saisir trop rapidement aurait dévoilé un jeu bien plus désespéré que ce que le minable esprit de sa camarade ne pouvait imaginer. Alors il n’esquissa pas le moindre geste, se contentant de contempler fixement la fiole.

Tandis qu’elle lui décrivait les premiers effets secondaires avec force de détails, peut-être pour le décourager, Maxton se surprit à espérer autant la douleur que la phase d’apaisement qu’elle lui promettait. Il n’avait jamais eu un quelconque penchant pour la souffrance auparavant mais depuis décembre … C’était difficile à expliquer. La douleur faisait penser à autre chose et c’était là tout l’objet de sa quête. La douleur trouvait un écho malsain dans la culpabilité qu’il ressentait. Si Bluebell avait raison et qu’il était le monstre décrit, est-ce qu’il ne méritait pas de payer ? Wendell s’était occupé du corps et la vérité n’émergerait jamais, alors ses actes resteraient pour toujours cachés. Il n’en répondrait pas. Tout comme il n’aurait jamais à s’expliquer de l’état de sa sœur ou de la dégradation de leur relation. Est-ce que pour autant une part de lui-même n’avait pas envie de souffrir une bonne fois pour toute pour payer sa dette et pouvoir reprendre le cours de son existence ? C’était une évidence. A moins qu’il ne soit devenu accro à sa tristesse. Son malheur lui tenait compagnie. Ou alors c’était une histoire de contrôle, s’il ne pouvait choisir quelle émotion ressentir, il pouvait au moins choisir la cause de sa souffrance. Pour être exact, c’était sûrement tout cela à la fois, mais il n’arrivait pas démêler le fil de ses émotions.

Il haussa un sourcil quand elle parla de bé-ger. Etait-ce de l’anglais ou un dialecte autochtone ? Décidément, la civilisation n’avait pas atteint toutes les couches de la population et surtout pas la sienne. Néanmoins, il réussit à comprendre cet étrange idiome avec la suite de sa phrase. Gerber. Vomir. Charmant. Il fallait être dérangé pour avoir l’idée de cette potion. Mais est-ce que tous les génies n’étaient pas fous ? Le temps de bien-être lui décrit lui parut tellement long que s’en était inespéré. Une journée, c’était plus que dans ses rêves les plus fous. Une heure de répit était déjà un luxe qu’il tentait de s’offrir alors vingt-quatre heures … Il se languissait tellement de l’effet anesthésiant qu’il lui prêtait, se réjouissait de l’indifférence qu’il allait opposer au mauvais jeu d’actrice de sa sœur. C’était probablement le moment où il aurait dû se rappeler que dans la vie, rien n’allait jamais tout à fait mal. Tout pouvait toujours empirer.

Sa dernière phrase attira son attention et il quitta enfin son immobilisme parfait pour fixer Skyler cette fois.

- A quel degré d’addiction dois-je m’attendre pour avoir besoin de tenir ?

Peut-être aurait-il dû être effrayé. Manque ou overdose, il n’y avait pas de perspective joyeuse dans les mots susurrés par Mills, mais dans toute son arrogance, il se croyait capable de gérer. Comment aurait-il pu deviner ? Il n’y avait guère que les anciens toxicomanes pour comprendre le danger des substances addictives. Le reste du monde n’y voyait jamais qu’une stupide affaire de volonté. Et il avait une volonté de fer. Puis elle rangea la potion et le charme de sa fascination fut rompu. Il reprit son expression habituelle, comme si plus rien n’avait son attention.

Maxton soupira quand elle lui reposa la question sur les anonymes indignés. Il lui avait promis des renseignements et comme cela faisait partie de l’accord conclu, il ne comptait pas s’y soustraire, mais il ne comprenait pas réellement quel intérêt elle pouvait tirer de cette information. En tant que née moldue, elle ne devait pas soutenir la politique débile de cette direction ? Il se concentra afin d’obtenir du papier, une plume et de l’encre de la part de la salle sur demande jusqu’à ce que les fournitures demandées apparaissent sur la table devant lui. Il s’en saisit et traça quelques mots d’un geste sûr avant de les tendre à Skyler d’un air indifférent.

- Ils sont ma création. Je m’ennuyais.

Le parchemin contenait les premières phrases de l’un des courriers envoyés pour qu’elle puisse constater que l’écriture était rigoureusement la même. Ce n’était pas exactement son écriture habituelle mais une version avec moins de déliée. Néanmoins, il ne doutait pas une seconde que sa jumelle sache qu’il se cachait derrière tout cela, elle connaissait bien trop la forme de ses lettres. Faust le savait également. Il avait envisagé de se contenter de le dire à Skyler, mais il était très vite arrivé à la conclusion qu’elle ne le croirait pas sans preuve. Autant s’épargner une perte de temps supplémentaire en tentant de convaincre un esprit limité quand il était en mesure de justifier ses propos.

- J’ai rempli ma part du marché. La potion.

Elle avait demandé des informations et de l’argent, elle avait eu les deux. C’était à son tour de tenir parole ou il risquait de perdre patience.

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyLun 12 Avr - 23:44

Skyler
&
Maxton


Our poisoned thoughts

La discussion s'éternise sur la bourse pleine de pièces que Maxton vient de déposer sur la table. Cela commence à m'agacer : je n'ai pas fait le déplacement pour une chose aussi commune que l'argent, même si j'en suis avide. Ce sont les informations du Gryffondor qui m'intéressent et elles ont intérêt à être de qualité. Je ne prends pas la peine de recompter la somme promise, je l'estime assez intelligent pour savoir quand il vaut mieux être honnête. La question qu'il me pose en retour est volontairement piquante mais je reste de marbre. Il en faut plus pour me faire perdre pied. « Economise ta salive pour poser des questions pertinentes. » Je lui intime sur un ton sans appel. Ce n'est pas vraiment le moment de jouer à celui qui a la plus grosse. En bonne commerçante, je propose même à Maxton de tester le produit avant de pérenniser notre marché. Visiblement, il fait entièrement confiance à ce vieux shnock de van Aken. Pour être honnête, j'étais la première surprise qu'il choisisse notre potion. Ma loyauté envers Sasha m'a fait me surpasser dans la réalisation de ce breuvage. Quand on pense aux remerciements que j'en ai eu, c'en est risible. « Alors un virement semble appropré. » Maintenant que nous avons réglé les détails matériels, il est temps de passer au côté pratique.

Je me lance dans des explications sur la posologie d'Exmalum. Je ne suis pas avare de détails. Ce n'est pas de l'orgueil, juste un moyen de sauver mes fesses. Je suis bien placée pour connaître les effets de la potion et surtout ses dangers. La souffrance causée a un côté aussi addictif que le bien-être qui s'en dégage ensuite. Plus tu te sens mal et plus tu penses que tu apprécieras la douce sensation qui vient après. C'est comme une condition sine qua none. Je suis d'accord pour vendre Exmalum mais je veux que le client, aussi détestable que Maxton soit il, ait connaissance de ce qui l'attend. On ne prend pas Exmalum par plaisir, ce n'est pas une drogue divertissante. Exmalum, tu te caches pour l'ingérer. Exmalum t'enferme dans la douleur, te focalise sur ta souffrance et t'isole. Je ne le dis pas en ces termes là à Maxton. Comment le pourrais-je ? Je suis moi-même embarquée dans cette spirale infernale. Quand j'énonce mes conseils d'utilisation, j'ai l'impression que c'est un automate qui parle. Je me détache totalement de ce que je suis en train de dire. Etrangement, je suis très lucide sur la merde qu'on a créée, Sasha et moi. Sans doute bien plus que le Gryffondor qui m'écoute avec avidité, comme si je lui vendais le paradis en bouteille. S'il savait. A t'il seulement la moindre idée de ce qu'il s'apprête à prendre ? Est-ce que le parfait petit sang pur a déjà eu les mains dans la merde ? Si ce n'est pas le cas, il va rapidement découvrir ce que ça fait.

Alors que j'arrive au terme de mes explications, un mot m'échappe. Tenir. Je ne m'en rends pas compte sur le coup, concentrée sur ma présentation proprette de déléguée commerciale. Maxton me ramène à la réalité. Il est intelligent, il a relevé ce mot malencontreux. Mon regard croise le sien, nos prunelles ont une teinte quasiment identique. Il me parle d'addiction et je me rends compte que j'ai fait une bourde. J'aurais dû tourner les choses autrement. Après un instant de réflexion, je me dis que ce n'est peut-être pas un tort de le mettre en garde. Dans le cas contraire, le Gryffondor serait capable de se retourner contre moi. Or j'ai autant besoin de son fric que de ses infos. « Minime à moyen, ça dépend de toi. » Dis-je en me penchant un peu en avant. La potion toute entière est conçue pour s'adapter au buveur, jusqu'à la dépendance qu'elle génère. « La potion n'est pas faite pour être prise quotidiennement mais certains peuvent céder à la facilité. » Prendre la potion pourrait déjà être perçue comme une forme de facilité. C'est parce que ses effets commencent par une mise à l'épreuve qu'elle peut mettre en confiance les âmes les plus récalcitrantes. Les indignes sont affaiblis, les dignes récompensés. Exmalum est faite pour les fiers, les caractères affirmés. « Pour ne pas jouer avec le feu, une goutte sur la langue suffit. » Je clos ainsi ce sujet. Maxton sait à quoi s'en tenir, c'est donc désormais à son tour de me donner les informations qu'il m'a promis. D'un coup, je vois apparaître une plume, un encrier et un parchemin. Intriguée, j'observe Maxton s'en saisir en gardant cet air indifférent qui me caractérise. Il écrit quelques mots avant de me tendre la feuille, tout en répondant à la question qui me trotte dans le cerveau depuis quelque temps. Je hausse les sourcils alors que mes yeux parcourent les lettres tracées à l'encre. Maxton Sherwin, le créateur des Anonymes indignés ?

Jamais je n'aurais pensé qu'il était mêlé à ça. Pourtant, cette écriture ressemble trait pour trait à celle des lettres anonymes. En tout cas, d'après mes souvenirs, elle s'en approche grandement. Je n'ai pas pris la peine d'apporter l'une d'elles avec moi, loin d'imaginer que je traitais avec leur auteur. Maintenant, je regrette ma bêtise. Le Gryffondor met fin à mes réflexions en affirmant qu'il avait rempli sa part du marché et que je devais désormais lui donner la potion. Pas si vite. « Tu as accepté de me livrer DES informations, je n'en ai qu'une. Tu m'as en plus autorisé plusieurs question. » Je joue sur les mots mais je ne compte pas me démonter. J'ai été plus que bavarde sur les effets d'Exmalum, il me doit plus que trois mots et un bout de parchemin griffonné. De toute manière, il n'est pas en position de négocier. « Je me fiche de tes motivations mais j'ai besoin d'un canal de diffusion pour discréditer Appleton. Les Anonymes Indignés sont respectés dans l'école. » Je me renfonce dans mon fauteuil. Je sais que je dois dévoiler mes motivations pour que mon projet ait une chance d'aboutir. C'est une chance inespérée que Maxton Sherwin soit les Anonymes Indignés et qu'en plus il veuille commercer avec moi. Je ne dois pas la laisser passer. « Plus que ces rigolos masqués, en tout cas. As-tu prévu un truc dans les prochaines semaines ? » Je fais évidemment référence à ceux qui ont débarqué dans la Grande Salle avec des masques ridicules : des gamins, pour la plupart. Personne ne sait que j'ai lancé le premier sort qui a fonctionné, suite à la lettre des Anonymes indignés. Voilà des semaines que je cherche un moyen de m'en rapprocher. Si je n'honore pas mon marché avec van Aken, je suis foutue.

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptySam 17 Avr - 13:04

Our poisoned thoughts



@Skyler P. Mills

Quand Skyler lâcha la discussion pour lui dire qu’un virement serait approprié, une expression victorieuse apparut fugacement sur le visage du Gryffondor avant de disparaître. Accepter qu’il mette en place des transferts d’argent, c’était donner son accord tacite pour que leur relation commerciale se pérennise et c’était exactement ce qu’il souhaitait. De plus, son mélange d’agacement et de rapidité à accepter son offre lui faisait dire que l’argent avait une forme d’importance pour elle. Lui en avait trop pour être gêné d’en parler. Alors sa réaction lui soufflait que l’aspect financier de la transaction ne lui était certes pas indispensable, mais qu’elle ne rechignait pas à les avoir. Dans son esprit, cela rééquilibrait légèrement les forces en puissance. Il n’était pas le seul à avoir besoin de quelque chose.

La jeune fille commença à lui faire la description de sa potion avec le même ton docte qu’un professeur jusqu’à ce qu’un élément de langage le sorte de sa concentration. Les mots avaient un sens, encore plus quand, comme elle, on était emporté dans une explication au point de ne plus prêter attention aux termes employés. Tenir était un choix bien plus sombre que les explications qu’elle venait de lui donner. Tenir était une confession presque intime de ce qui les motivait. Pour avoir l’idée même de cette potion, elle devait être particulièrement perturbée. Pour avoir l’idée de lui acheter, il était clairement désespéré. L’espace d’un bref instant, il eut la désagréable impression de la comprendre. Ses motivations étaient si semblables aux siennes. Peut-être aurait-il pu se réjouir de trouver dans une autre âme des tourments qui faisaient écho aux siens. Lui ne ressentit qu’une forme de résignation à l’idée que ses drames soient ceux d’une née-moldue.

- Le bénéfice surpasse le coût. Je prends le risque.

Un éclat indéfinissable traversa son regard et il murmura, presque sur le ton de la connivence

- Mais toi et moi savons que c’est une facilité d’apparence.

L’envie de lui demander ce qu’il risquait s’il avait envie de jouer lui brûla la langue avant qu’il ne reprenne le dessus sur cet incompréhensible attrait pour la transgression. Cela ne lui ressemblait pas, il avait toujours été celui qui exhortait à la prudence, à ne pas se faire remarquer plus que de raison pour mieux arriver à ses fins. Cela avait été longtemps son credo et son combat contre sa sœur. Elle agissait avec impulsivité, il arrondissait les angles derrière elle. Par nature, il n’appréciait donc que très modérément ce qu’il ne contrôlait pas et faisait en sorte de prendre un minimum de risque pour être certain de ressortir gagnant de chaque situation. Pourtant, avec Erin comme avec cette potion, il enfreignait tous ses principes avec délice. Pire, il se surprenait à aimer cela. Un royaume sans elle n’avait aucun intérêt. Alors il s’appliquait à le détruire.

Son apparence affable, ou en tout cas détachée, disparut à la seconde où elle lui refusa la potion. Ses traits perdirent son indifférence pour afficher une contrariété froide. Il ne se considérait pas particulièrement comme une personne de parole, pas parce qu’il était incapable du moindre serment, mais parce qu’il était bien trop égoïste pour se priver de la possibilité de faire passer ses intérêts avant ceux des autres. Mais lors de cette conversation spécifiquement, il s’était appliqué à remplir le rôle d’un honnête acheteur. Elle avait dicté ses conditions, il les avait soigneusement suivies. Dire qu’il avait été aimable aurait été légèrement exagéré, mais il avait suffisamment muselé sa personnalité pour ne pas se montrer mauvais avec Skyler, afin d’être certain d’obtenir ce qu’il souhaitait. Alors il prenait sa rebuffade comme un affront personnel. Il avait respecté les règles, pas elle. L’espace d’une seconde, il envisagea de se servir de sa baguette et d’un accio pour obtenir son dû, mais la réalité se rappela douloureusement à lui. Certes, ils avaient récupéré leurs baguettes, mais que sur certaines plages horaires de la journée. Et cette période avait pris fin plus tôt dans la soirée, avant qu’il ne soit assez tard pour qu’il se glisse dans la salle sur demande avec la certitude de n’y croiser personne. Si ses yeux envoyaient des éclairs, sa voix conserva ses tonalité amusées teinter d’arrogance, comme pour mieux dissimuler la sombre envie qu’il avait de lui faire la peau en cet instant.

- Oh non Mills, tu es une tricheuse. Tu confonds le nombre de phrases prononcées et la quantité d’information obtenue. Tu sais que j’en suis le créateur, tu sais que j’ai agi autant par volonté de me divertir que par opposition ce qui signifie que j'opère autant par intérêt que par conviction et tu sais que je suis seul derrière leur existence.

C’était là toute la difficulté de traiter avec une personne inférieure intellectuellement à lui. Elle était incapable de comprendre les sous-entendus ou de lire entre les lignes. Cela n’aurait sans doute pas dû le surprendre. Et pourtant, il n’arrivait pas à réfréner la colère qui l’avait submergé. Comme un enfant capricieux, il ne tolérait pas la frustration qu’elle lui infligeait. Et comme un enfant capricieux, réitéra sa demande, une lueur mauvaise dans les yeux.

- La potion.

Quelle tristesse qu’il ne puisse pourquoi sa sœur et lui étaient fâchés. Si elle avait su qu’il était réellement capable de l’assassiner dans son sommeil, peut-être qu’elle aurait réfléchi à deux fois avant de le pousser à bout. Cela aurait été merveilleusement ironique. Une victime supplémentaire pour conforter sa sœur et en plus sa camarade de chambre, histoire d’être certain qu’elle soit à nouveau le témoin malheureux de ses crimes. Les ressorts théâtraux auraient été splendides. Une vraie tragédie. Puis elle reprit la parole pour proférer des idioties tellement énormes qu’il en oublia instantanément ses projets de meurtre pour la regarder avec incrédulité devant tant de bêtise avant d’éclater d’un rire sardonique.

- Sérieusement, respectés ? Des gosses déguisés en ours jaune poussin ont préféré semer la panique. Je crois que tu surestimes clairement leur impact. Les élèves de Poudlard sont pitoyablement apathiques.

Il avait craché ces derniers mots avec dédain. Ils étaient surnombres et personne n’avait été fichue de s’organiser pour mener une vraie mutinerie à bien. Et quand il parlait de mutinerie, cela excluait toute action avec des oursons.

- Mais pour te répondre, je n’ai rien prévu. Appleton s’est déjà ridiculisée, le ministère est impliqué, les jours sans baguette étaient un enfer et j’ai des problèmes plus urgents à régler. Pourquoi je recommencerais ?

Il la dévisagea une seconde, son esprit tournant à plein régime. Son insistance était étonnante. Mills ne se mêlait jamais de rien, elle ne se mélangeait pas aux autres, ne faisait pas réellement partie d’un club à part l’équipe de Quidditch, n’était absolument pas connue pour sa popularité … Il se pencha légèrement vers elle

- Mais encore plus intéressant, pourquoi ça te concernerait ?
Pour la première fois depuis le début de leur entrevue, il l’observa avec curiosité, la regardant comme s’il la voyait vraiment. Il ne comprenait pas son intérêt. Appleton avait une politique discutable sur tous les plans, mais elle était opposée à la domination des familles sang pur. En cela, en bonne sang de bourbe qu’elle était, Skyler aurait dû la soutenir. Si ça ne tenait qu’à lui, elle n’aurait jamais été admise dans une école de magie. Et pourtant, elle voulait mener la fronde. Amusant.

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyLun 19 Avr - 23:30

Skyler
&
Maxton


Our poisoned thoughts

Les questions matérielles liées à l'argent ne nous occupent pas très longtemps. Evidemment, cela m'intéresse plus que je ne le montre. Depuis que je suis gamine, mon père et moi avons quasiment toujours couru après la moindre petite économie. Je n'ai manqué de rien, jamais, mais nous ne faisions pas de folies. Je n'étais ni dépensière ni envieuse de quoi que ce soit avant de rencontrer Sasha. C'est quand elle est arrivée dans mon dortoir en quatrième année, avec tout son luxe, que j'ai commencé à lorgner sur des tenues un peu plus élégantes et sur des coquetteries. Gagner vingt-cinq gallions par transaction est un apport pécuniaire inespéré en tout point. Lorsque j'approuve le virement, Maxton demeure silencieux et m'enlève ainsi le noeud qui s'était formé dans ma gorge. Il n'a pas cherché à négocier et, même si l'argent n'est pas mon intérêt premier dans la transaction, je suis contente de me savoir un peu plus riche qu'il y a cinq minutes. Je me lance donc dans l'énonciation des précautions d'emploi, si je peux l'exprimer ainsi. Intelligent, le Gryffondor tique sur un abus de langage. Tenir, un petit verbe qui en dit pourtant long et qui m'oblige à en dire davantage. Sans sombrer dans le fatalisme, je préfère être honnête - dans les limites du raisonnable - avec mon client. Je n'ai pas envie d'être responsable d'une overdose or je sais combien la tentation de rapprocher les prises peut être grande. Il ne doit pas jouer avec les limites, ce serait risqué autant pour lui que pour moi.

Le regard de Maxton s'anime soudain lorsqu'il me répond qu'il ne compte pas revenir sur notre marché. Est-ce vrai que le bénéfice surpasse le coût ? Je ne saurais dire. Exmalum anime les sens, donne l'illusion d'être vivant pendant quelques minutes. Et après ? Je suis pleine d'une morosité teintée de lassitude. Ma respiration se coupe un instant lorsque les murmures du Gryffondor arrivent à moi. Je plonge mes yeux clairs dans les siens, interdite. Il sait, il l'a deviné comme moi je me doute de la noirceur qui le tourmente. La potion flirt dangereusement avec la magie noire, ce n'est pas comme un joint : aucun adolescent ne devrait avoir envie de ça. Pour éviter de trop en dire, le silence est souvent la meilleure arme. Le murmure reste donc sans réponse. A la place, je préfère rebondir sur les Anonymes Indignés. Je joue sur les mots, invoquant que Maxton n'a pas été assez exhaustif à mon goût. Je fâche le Gryffondor mais ça ne me fait pas peur. Depuis quelques temps, je n'ai même plus conscience des risques. Le couperet tombe : je me fais traiter de tricheuse avant d'être sermonnée comme une enfant. Cela ne me plait pas. « Oui je suis une tricheuse, Sherwin. » Je commence d'un ton sans appel. A quoi s'attendait-il ? Je suis une Serpentard et, pire que ça, je suis une impure. « J'ai volé la baguette d'un véritable sorcier, j'occupe une place illégitime dans une école de magie, je joue à un sport de sorciers sous les couleurs de Salazar Serpentard et j'ai gagné un concours de potions auquel je n'aurais jamais dû pouvoir participer. » Je déclame tout cela avec hargne, une lueur de fierté dans le regard. Je ne m'offusque plus de ces idées d'un autre âge. Tel le sexisme, j'ai fini par intégrer le racisme ambiant dans cette école. Je l'ai ressenti jusqu'au plus profond de ma chaire quand on m'a lancé un Doloris alors que je n'avais que 12 ans. « Je suis la plus grosse tricheuse que tu puisses rencontrer mais je te rappelle que c'est toi qui est venu me trouver et non l'inverse. » Je me renfonce dans mon siège. Il peut faire ce qu'il veut : j'ai les cartes en main. Seul un mec désespéré marchanderait ma potion et je suis la seule qui en connaisse la recette, avec Sasha. Il va falloir qu'il révise sa façon de parler.

Consciente que je vais devoir dévoiler un peu plus mon jeu si je veux arriver à mes fins, je donne à Maxton les raisons de mon intérêt pour les Anonymes Indignés. Je souhaite que Appleton soit virée de la direction de Poudlard. Elle en a déjà trop fait. L'union des sangs purs et des nés moldus n'est qu'une putain d'illusion. Je ne pense pas ça pour les mêmes raisons que Maxton mais la finalité est la même. Ce dernier commence par me cracher son dédain au visage. Selon lui, son organisation n'a aucune influence au sein de l'école. Je dois bien admettre que la révolte dans la Grande Salle a commencé sur une note particulièrement pathétique. La plupart des élèves de Poudlard sont des abrutis, des ados immatures qui ne pensent qu'à leurs miches. J'étais comme ça, moi aussi. Seulement maintenant, j'ai un contrat avec van Aken. Si je ne lui donne pas satisfaction, ses cours d'Occlumancie s'arrêteront et je ne donne alors pas cher de mes fesses. Maxton se met soudain à me fixer, ça me file des sensations désagréables. Pourquoi ça me concerne ? Mais parce que je n'ai pas le choix, minot. J'ai jamais encadré cette bonne femme mais je n'aurais rien fait si je n'y avais pas été obligée. Van Aken plane au dessus moi comme une épée de Damoclès. En d'autres circonstances, j'aurais bien fermé ma gueule et tracé mon chemin. Mais je ne peux pas. « La fraternité entre sangs purs et nés moldus est une utopie. Nous sommes arrachés à nos familles et nos amis pour venir dans un monde qui ne veut pas de nous. Il faut que cela cesse. » Je me penche et récite un petit discours tout propret et bien rodé que j'ai répété avant de venir. C'est la réalité, je ne mens pas. J'ai cependant l'impression que ce n'est pas vraiment ma cause. Soudain lassée de cette discussion et de batailler avec Sherwin pour obtenir des informations qu'il ne me donnera pas, je me cale contre le dossier du fauteuil. Ma main se loge dans ma poche et en ressort la fiole remplie du liquide bleuté. Je la pose sur la table et prend la bourse qui s'y trouve. « Bois. » J'intime à Maxton en rangeant la bourse dans ma poche. Si notre marché tend à durer, j'aurais largement le temps d'obtenir d'autres informations les prochaines fois. « La potion saura voir si tu es digne d'elle. » Je dis finalement, une lueur dans le regard. J'ai hâte de voir ce que Exmalum va donner sur Maxton. Je note déjà dans un carnet les effets que je ressens, que ce soit à court comme à long terme. J'ai hâte d'ajouter de nouvelles données dans l'équation. Comme une araignée, j'ai tissé ma toile et je m'apprête à piéger un insecte inconscient dedans. A la tienne, Sherwin.

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyJeu 6 Mai - 22:14

Our poisoned thoughts



@Skyler P. Mills

A ses premiers mots pensifs et non volontairement glaciaux de cet échange, les prunelles clairs de Skyler cherchèrent les siennes sans qu’il ne tente de se dérober à son regard. Il avait voulu qu’elle sache qu’il n’était pas dupe sur cette potion et qu’elle ne pouvait pas l’être non plus. Pour être dans la même classe qu’elle et Vicenzo, il était même prêt à parier qu’elle était à l’origine de l’idée de cette potion. Des deux, c’était elle la plus torturée. Pas la plus tordue, non, Sasha avait une forme de charme cruel et indolent dont il se méfiait, mais il était évident que la blonde traversait l’existence sans réelle forme de tristesse. Skyler était le stéréotype de l’adolescente renfermée. Aveuglé par le dédain qu’il lui portait, il aimait croire qu’elle n’était pas capable d’être mieux qu’une caricature d’elle-même. S’il avait été plus réaliste, il se serait sans doute rendu compte que son attitude n’était guère plus profonde, ni plus flatteuse.

Aucun d’eux ne céda face au regard de l’autre et se furent de nouvelles paroles qui firent cesser enfin cet étrange contact. Comme si le bon sens décidait de reprendre ses droits, l’échange suivant fut plus musclé. Elle ne le jugeait pas assez exhaustif dans ses informations, il estimait qu’elle exigeait plus que le paiement du. Peut-être qu’un autre jour, cela l’aurait diverti de raconter ses facéties. Comment il avait observé avec délectation le frémissement de lucidité qui s’était emparé de certains, les murmures dans les couloirs tenter de savoir qui se cachait derrière ce groupe, les spéculations hasardeuses des élèves … Oui, il fallait admettre que cela l’avait distrait un temps. Personne n’avait eu l’idée de penser à lui. Il était habituellement trop lisse pour s’adonner à ce genre de jeu. C’était Bluebell l’impulsive. S’ils savaient tous à quel point réprimer ses émotions depuis tellement longtemps le rendait bien plus instable que sa sœur. Néanmoins, il n’avait pas envie de parler de ses faits d’arme. Il avait élevé la patience au rang d’art durant cette conversation et désormais la frustration avait repris le dessus. Il voulait cette potion. Et elle, dans toute sa folie, elle s’acharnait à lui refuser. Alors il s’agaça et elle répondit aussitôt, sur la défensive.

Maxton l’écouta débiter sa litanie de bêtises avec une forme d’aplomb triomphant, comme si affirmer qu’elle était une tricheuse était une source de fierté. Il savait bien que tous les sangs de bourbe n’avaient pas grand-chose à quoi se raccrocher, ce n’était pas leur sang pourri qui allait les sauver, mais il n’avait jamais considéré que l’usurpation était quelque chose dont on se rengorgeait. Cela le confortait dans son idée qu’ils étaient tous profondément stupides en plus de venir pourrir son école. Le pire dans tout cela était sans doute qu’il était contraint d’écouter ses idioties pour obtenir la potion. Il fallait croire qu’elle était définitivement débile, au sens pathologique du terme. Quand elle termina enfin, très sûre de son fait, il continua de l’observer avant de laisser échapper un rire froid, sans le moindre respect pour l’exposé qu’elle venait de lui faire. Quelle autre réaction possible que l’hilarité ?

- Mon dieu Mills, préviens-moi la prochaine fois que tu envisages d’être drôle, je n’étais clairement pas assez préparé pour cela.

Sa moue arrogante sur le visage, il haussa les épaules, toujours aussi amusé

- As-tu donc si peu d’estime de toi pour revendiquer ainsi le titre de tricheuse ? Mais enfin, si cela te fait plaisir. Cela fera au moins un point sur lequel nous sommes d’accord, et dieu sait qu’ils sont rares.

Les tricheurs finissaient toujours par être démasqués, tout n’était qu’une question de temps. Les plus talentueux étaient en mesure de gagner quelques années de répit, mais à la fin, la fraude ne gagnait pas. Elle pouvait se complaire dans ce constat, la réalité la rattraperait avant. Tout comme le réel était déjà en train d’engloutir Appleton. Ses quelques mois de triomphe avaient été douloureux, mais quand elle devrait répondre de ses actes, tout le monde ne pourrait que constater qu’elle avait triché. Elle avait dirigé une école comme on gérait une prison et avait déroulé une campagne politique de grande envergure sur le dos de malheureux élèves qui n’avaient rien demandé à personne.

Là encore et pour sa plus grande surprise, il apparut que Skyler partageait au moins une autre opinion en commun avec lui, celle de vouloir que leur directrice soit virée. Cette conversation était décidément totalement délirante et il se tendit légèrement à ce constat. Partager des idées communes avec une sang de bourbe était très déplaisant, peu importe que leurs buts soient communs. Il ne voulait pas lui ressembler, puisqu’il valait bien mieux qu’elle, non ? L’information sur sa filiation n’avait pas changé sa vision des choses sur le sujet, l’éducation qu’il avait reçue était bien suffisante à justifier son statut de sang pur et sa génétique serait un secret qui l’emporterait dans la tombe. Son joli discours ne l’émut pas un quart de seconde mais il fut relativement surpris de constater qu’elle le pensait sincèrement. Ma foi, il ne l’envisageait pas si réaliste. Il haussa donc les épaules dans un geste d’indifférence que ses prunelles toujours soigneusement posées sur elle contredisaient.

- Libre à toi d’écrire sous la plume des anonymes indignés, si cela t’agrée. Je te les cède bien volontiers. Néanmoins, j’attendrais quelque peu si j’étais toi. Les grandes familles de ce monde ont eu la délicieuse idée de saisir la justice et il se murmure que le procès est proche. Plutôt que sonner la révolution, autant attendre cette occasion.

Considérant qu’il lui avait donné toutes les informations en sa possession – et sans doute elle-même jugeant que le pousser plus dans ses retranchements ne serait pas productif – il accueillit la potion avec une lueur de soulagement à peine dissimulée dans le regard. Il l’attrapa la fiole d’un geste mesuré, presque lent. De l’extérieur, peut-être que cela pouvait passer pour de la méfiance, mais il suffisait de l’observer plus attentivement pour comprendre que c’était une forme de fascination. Tricheuse ou non, cette potion était une forme de prouesse toute particulière. Puis, sans forme d’appréhension particulière, il en avala une gorgée sans sourciller. A la tienne, Mills.

Si cette dernière avait décidé de l’empoisonner, il aurait certainement dû tomber raide mort, foudroyé dans l’instant. Mais comme il ne s’effondra pas, il en déduit qu’il avait réellement goûté à l’Exmalum. Le breuvage coula dans sa gorge, laissant à sa suite une traînée brûlante. Il ne savait pas dire si le goût était mauvais, ce n’était pas la question, il avait l’impression d’avaler des flammes. C’était douloureux. La sensation s’amplifia pour se transformer en une violente nausée. Son estomac se tordit et de la bile remonta dans sa bouche. C’était déplaisant, mais pour l’instant, il avait l’impression que le mal subit restait dans le domaine du tolérable. Puis, brusquement, sa poitrine parut être comprimée dans un étau et sa respiration se fit plus saccadée, comme s’il cherchait l’air. Par voie de conséquence, cette oxygénation laborieuse entraîna des vertiges. Maxton serra les dents et ses lèvres se pincèrent si violemment qu’elles se transformèrent une fine ligne presque imperceptible sur son visage. L’impression de suffoquer lui donnait envie de s’effondre, mais il préférait mourir sur place plutôt que de démontrer le moindre signe de faiblesse devant Mills. Aussi, il ne consentit qu’à fermer les yeux, dans l’espoir que les vertiges cessent. Ce fut évidemment un vœu pieux et les symptômes semblèrent atteindre leur paroxysme, jusqu’à qu’il n’ait plus que pour seule pensée et pour seule envie que ça s’arrête. Si c’était comme cela que la potion l’empêchait de penser, il fallait admettre que c’était efficace, mais franchement handicapant. Puis tout aussi brusquement que la douleur était venue, elle parut refluer aux confins de sa conscience pour le laisser essoufflé et nauséeux. Il réouvrit prudemment les yeux, de peur que la douleur reprenne, mais ce fut cette fois une vague d’euphorie qui le submergea. C’était comme si ses préoccupations n’avaient plus aucun intérêt, comme si son mal être avait été entièrement absorbé. A la place ne restait qu’une forme de bonheur, de plénitude sereine. Plus aucune pensée déplaisante ne tourbillonnait dans son esprit, tout était au-delà de toutes ses espérances. Il avait l’impression de flotter dans une forme de brume cotonneuse et confortable. Et il n’avait aucune envie de la quitter.

lumos maxima
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Antonella L. Mancini

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Message(#) Sujet: Re: Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton Our poisoned thoughts - Skyler & Maxton EmptyDim 23 Mai - 18:51

Skyler
&
Maxton


Our poisoned thoughts

Curieuse scène que celle qui se déroule dans la Salle sur Demande. Je suis à la fois actrice et spectatrice d'une collaboration qui ressemble davantage à des joutes médiévales. Ne soyons pas dupes : nos propos ne sont pas très travaillés ni réfléchis. J'en suis la première fautive car depuis quelques temps, je suis moins patiente et plus irritable. Je sais qu'il s'agit d'un effet de la potion et surtout de son côté addictif. Je ne suis cependant pas assez lucide pour m'apercevoir qu'elle fait ressortir le pire de moi. Face à un Maxton aussi méprisant qu'à l'accoutumée, je rends les coups avec une force égale voire supérieure. Me faire traiter de tricheuse met le feu aux poudres et je réagis comme la parfaite petite idiote que le Gryffondor vient de décrire. C'est tellement ridicule. Pourquoi se battre ainsi alors qu'il suffirait de serrer les dents pendant quelques dizaines de minutes, le temps que l'échange se fasse ? Ceux qui me connaissent bien pourraient s'apercevoir que quelque chose cloche chez moi. Blaze le pourrait, Sasha aussi. A la lumière des récents événements, ils ne sont cependant plus en mesure de le faire. Renvoyer à la figure de Maxton ses idées moyenâgeuses ne m'est d'aucune utilité et je ne réussis qu'à provoquer un rire glaçant chez cet adolescent aux allures de sociopathe. Mes yeux lancent des éclairs : je me noies dans ce duel et cela me rend furieuse. Je subis quelques moqueries bien méritées avant qu'une lueur d'amusement éclaire de nouveau mes traits tirés. Mon estime de moi, sérieusement ? Un peu plus et je pourrais me mettre à rire, moi aussi. Sherwin se rend-il compte de la stupidité de sa remarque ? Je ne suis peut-être pas toujours très lucide mais je sais voir un cas désespéré quand j'en vois un. Il croit que nous n'avons rien en commun mais notre intérêt partagé pour ma potion suffit à dévoiler de nombreuses similarités, et elles ne sont guères flatteuses. Jugeant préférable de ne pas remettre le feu aux poudres, je me fends d'un rictus qui en dévoile bien assez sur mes pensées.

Lassée de cette guerre sans queue ni tête sur fondements de différence de sang, je préfère mettre le focus sur mes motivations. Si j'ai accepté de traiter avec Sherwin, c'est bien parce qu'il a des informations sur les anonymes indignés. Un marché avec un sang pur pour honorer un autre marché avec un autre sang-pur : j'ai l'impression de crouler sous les dettes. Van Aken attend beaucoup de moins mais je ne sais pas par où commencer. Les Anonymes indignés sont ma seule piste exploitable pour l'instant. Je dissimule difficilement ma surprise quand j'apprends que Maxton est derrière tout ça, seul. Cette information me laisse un goût amer : je ne suis guère plus avancée. Je me vois obligée d'en dévoiler un peu plus sur mes motivations, pressée par mes rendez-vous réguliers avec le maître des potions. Si je tarde à lui donner ce qu'il veut, il m'anéantira. Me voilà donc en train de dévoiler mes pensées profondes à un mec plus proche d'un ennemi que d'un confident. Contre toute attente, ça marche. La sincérité serait-elle donc la clé du succès ? Elle me permet en tout cas d'obtenir l'autorisation d'écrire sous l'identité des Anonymes indignés. Mais, mieux que ça, la suite des révélations de Sherwin se révèle être la cerise sur le gâteau. Les vieilles familles de sang-purs ont fait jouer leur relations pour trainer le cul d'Appleton dans un tribunal pour un procès. Bien sûr ... c'était sous mon nez depuis le début ! Mon accablante stupidité me saute aux yeux tandis que l'ombre d'un mangemort me jetant un Doloris passe devant ces derniers. Je demeure interdite. De peur de trop en dire, je préfère me taire. J'aurai le loisir de penser à tout ça dans mon dortoir, seule. Ma mission est réussie : j'ai appris bien assez de choses et j'ai même obtenu des informations qui vont bien au delà de ce que je m'imaginais. Il est temps de passer au vif du sujet : Exmalum.

Je sors la fiole de potion et la pose sur la table. La bourse de Maxton vient rejoindre ma poche tandis que ce dernier saisit la potion d'un geste lent. Bien assise, je scrute le moindre de ses mouvements, la moindre expression faciale. Je suis comme au spectacle, prête à observer une autre personne goûter au fruit de mon travail. Sherwin avale une gorgée d'Exmalum comme on vide un shooter : courage ou stupidité, il n'y a qu'un pas. Sa placidité laisse presque aussitôt place à un mal être évident. Je me redresse, avide de découvrir les potentialités de ma potion et de juger ma propre réaction en comparaison à celle du Gryffondor. La souffrance se fait de plus en plus évidente et, sûrement, de plus en plus intense. Je l'observe fermer les yeux puis se mordre les lèvres avec un violence. Un sourire carnassier apparaît au même moment sur les miennes. Est-il digne de la potion ? Va-t'il s'écrouler ou bien se sublimer ? Les minutes paraissent des heures et, malgré l'envie de savoir, je savoure ce moment si révélateur des pensées de Sherwin. Si je le voulais, je pourrais lui trancher la gorge en cet instant. Cet abandon au destin est la preuve ultime de son désespoir. Toujours très attentive à ses réactions, je le crois soudain sur le point de tomber dans les vapes. Et puis finalement, ses muscles se relâchent. Il a vaincu la potion. Ses yeux s'ouvrent prudemment, sa respiration ralentit et se fluidifie. Un sourire apparaît sur le visage de Maxton, bien loin de cet air suffisant qu'il arbore habituellement. J'ai cette pensée aussi farfelue que dérangeante : est-ce qu'on fait cette tête là quand on a un orgasme ? L'excitation du résultat de la potion passée, l'ennui me gagne petite à petit. Mon utilité dans cette salle est terminée. Je me lève donc, prête à laisser le Gryffondor profiter de ce berceau de plénitude. Mes pas me portent sans bruit jusqu'à la sortie et, avant que je ne disparaisse, je prononce une dernière parole. « Au plaisir d'une future transaction. Je te souhaite une bonne soirée, Maxton. » Il ne peut pas le voir mais, alors que je franchis la porte pour me retrouver dans le couloir du sixième étage, un large sourire éclaire mon visage. Pour la première fois depuis février, ce n'est pas grâce à Exmalum. Du moins, pas directement.

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