Eviter une mauvaise surprise [PV Alice]

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Eviter une mauvaise surprise

Comme tout le reste des élèves de l’école, suite à la révolte qui avait eu lieu durant le débat sur le code international du secret magique organisé par le professeur Hatwell, Sarah avait écopé d’une retenue de trois heures. Elle connaissait a priori plutôt mal les membres de son groupe de retenue, mais avait la « chance » qu’Alice Cooper soit l’enseignante qui supervise cette retenue. Seulement, cela devait avoir lieu dans les cuisines de Poudlard, cuisines qui se trouvaient au sous-sol. Or, elle était claustrophobe.
Dans le meilleur des cas, elle serait juste un peu mal à son aise, mais pourrait s’arranger pour le dissimuler. Dans le pire des cas… On n’en arriverait pas là, n’est-ce pas ? il n’y avait pas de raison ! Bref, elle savait que quand cela allait loin, elle pouvait s’évanouir, en ayant fait l’expérience la première semaine de cours.
Trois heures, cela pouvait paraître un peu long, mais ce n’était pas comme si elle allait être enfermée sans pouvoir ressortir… Et les cuisines étaient sans doute plus vastes que le cachot où elle s’était retrouvée enfermée le jour de son premier cours de potions… Et puis, elle tenait le coup pendant les cours de potions, donc aucune raison que ça ne soit pas le cas cette fois-ci aussi, non ? Ceci dit, si jamais quand même cela en venait à poser un problème manifeste, prenant Alice par surprise, ce ne serait pas très sympathique, non ? Surtout que cela pouvait être évité.

Si depuis qu’on leur avait confisqué leurs baguettes, Sarah ne se sentait plus réellement en sécurité, elle était sûre que dans ce cas précis, sur ce point-là, pour peu qu’elle fût au courant, le professeur Cooper ferait le nécessaire. C’est pourquoi la Gryffondor l’avait contactée, lui demandant un entretien avant la retenue. Entretien qui lui avait été accordé.
Et le jour et l’heure du rendez-vous étaient arrivés. Sarah faisait donc route vers le bureau d’Alice. Elle avait beau trouver la retenue injuste (tout comme la confiscation des baguettes d’ailleurs), elle n’avait nulle intention de chercher à en être exemptée, ni à y couper, par simple solidarité envers tous ceux qui, comme elle, n’avaient rien à se reprocher. Elle ne cherchait pas davantage à changer de groupe ni bénéficier d’une quelconque faveur de quelque nature que ce fût. Non, elle estimait juste qu’Alice devait savoir, pour être parée à toute éventualité. De toute façon, le résultat d’un changement de groupe pouvait être pire que mieux. Cela dépendait du professeur surveillant la retenue….

C’était plus fort qu’elle, l’enfant était restée bouleversée par le renvoi de Cassi et à la limite de partir en vrille, elle aussi, à son tour. Mais, elle continuait à prendre sur elle autant qu’elle le pouvait, par habitude. Et puis, autant la claustrophobie était à la limite du problème personnel et du problème impactant sa vie scolaire – sans compter que d’une certaine façon, sa sécurité pouvait être concernée – autant sa réaction au renvoi de Cassi relevait du plus personnel et elle n’avait donc pas particulièrement l’intention d’en parler. Pas plus qu’elle ne comptait se plaindre.
Comme elle en avait l’habitude, elle voulait essayer de montrer le moins possible ses émotions, son éducation ayant encore le dessus.
Enfin, elle arriva au bureau d’Alice et frappa à sa porte. Quand elle put entrer, elle la salua :

« Bonjour Madame Cooper. Comment allez-vous ? »

(c) Kira pour Never Utopia

@Professeur A. Cooper

Eviter une mauvaise surprise

Les coudes posés sur le bureau, les mains sur le menton, la jeune professeure était plongée dans ses pensées, repensant à l’image de la petite fille dans l’arbre, de Sarah Davenport. Il y avait quelque chose, chez cette petite fille, qui ne semblait pas tout à fait sain aux yeux d’Alice. Cette enfant avait vécu des choses, elle était prête à le parier, des choses qui avaient alimenté de la souffrance. Elle ne connaissait pas les détails de ce que la fillette avait pu vivre, mais il y avait clairement des choses dans son histoire qui avaient eu un impact sur sa psychologie. Et Alice se faisait fort de le découvrir tôt ou tard.

C’était avec elle qu’elle avait rendez-vous ce matin-là. La petite lui avait écrit dans le cadre de la punition collective qui avait été donnée à toute l’école. Elle était dans son groupe, celui qui devait éplucher des pommes de terre dans les cuisines de l’école. Elle avait pensé que l’activité ne serait pas trop pénible. Le concept de punition globale lui déplaisait et elle ne voulait pas que ce soit trop difficile pour eux. Mais la fillette avait voulu lui parler d’un problème et Alice lui avait donné rendez-vous ce matin-là pour en parler. Quand Sarah frappa à la porte, Alice releva la tête.

« Entrez ! »

La fillette poussa la porte et la salua. Alice lui fit un sourire. Elle ne savait pas exactement de quoi elle voulait lui parler, mais elle était prête à la rassurer ou à l’aider si elle en avait la possibilité. Si elle avait bien une certitude, c’était que l’enfant n’était pour rien dans les évènements qui s’étaient produits.

« Asseyez-vous, Miss Davenport. Voulez-vous un biscuit ? Dites-moi, quel est le souci ? »

Elle sortit une boîte de biscuits fait maison qu’elle ouvrit. Alice était bonne cuisinière et, pour inciter son élève à manger, en prit un elle-même.

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Eviter une mauvaise surprise

En entrant, Sarah repéra le sourire d'Alice, qu'elle lui rendit. Et sur l'incitation du professeur d’arithmancie, elle prit un siège.

« Tout d'abord, je vous remercie de bien vouloir me recevoir. »

Oui, avant toute entrée en matière, elle se montrait polie, son éducation étant ainsi faite. Et puis, elle était sincèrement sensible à l'écoute dont Alice semblait prête à faire preuve.

« Je veux bien, merci. » répondit-elle, en prenant un biscuit. Elle le mangea, se donnant ainsi un temps de réflexion supplémentaire.

Oh, elle avait retourné nombreuses fois dans sa tête ce qu'elle allait dire depuis que le rendez-vous était fixé, mais elle cherchait encore la meilleure la meilleure manière de tourner les choses.

« Pour commencer, je tiens à préciser que je ne cherche à obtenir aucune forme de dispense ni de faveur, ne serait-ce que par égard et solidarité envers tous mes camarades qui n’ont pas mérité la punition collective. »

Elle marqua une pause, cherchant comment elle a dit elle allait dire ce qu’elle souhaitait exprimer, le plus directement serait peut-être le mieux après ce préambule ?

« Mais, je tiens effectivement à vous informer d'un petit souci que j'ai, afin de vous prévenir et de vous éviter une mauvaise surprise. »

Oui, elle avait pensé à être le plus directe possible, mais elle avait un peu de mal.

« Je n’en ai parlé qu’à peu de personnes, mais je suis... »

Elle marqua encore une pause, cherchant le mot exact, qui lui avait été donné et qu'elle avait découvert un peu plus tôt dans l'année.

« Claustrophobe. »

Elle apporta ensuite quelques précisions :
« Je n'ai jamais mis les pieds dans les cuisines et je ne sais donc absolument pas comment je vais le vivre. Vu ma réaction dans les sous-sols du château, au mieux je serai mal à l’aise. Cela peut très bien s'arrêter là et si c'est ça, ça ne serait pas trop gênant ni méchant. Dans le pire des cas, inversement, je pourrais m’évanouir, mais il n'y a pas de raison que ça aille jusque-là, n'est-ce pas ?! »

Sa dernière phrase était autant une question, pour être rassurée, qu'une affirmation, pour tranquilliser le professeur.

« Je ne souhaite pas que vous sollicitiez un changement de groupe pour moi et vous demande au contraire de ne pas le faire, s'il-vous-plaît. D’autant qu’au final cela pourrait être pire que mieux. »

En rencontrant Alice dans les Alpes, elle avait pu constater à quel point l'ancienne Poufsouffle pouvait s'inquiéter facilement et se doutait que l'adulte chercherait à la changer de groupe si elle ne l'arrêtait pas dans son élan.

« Comme je vous le disais plus tôt, je souhaite vous éviter d'être prise de court et de découvrir c'est qu'il en est dans les cuisines. » reprécisa-t-elle.

Elle marqua une nouvelle pause avant d'ajouter :

« En revanche, je vous demanderais de bien vouloir rester attentive et de vous tenir prête à réagir en cas de besoin. »

(c) Kira pour Never Utopia

Eviter une mauvaise surprise

L’enfant que Alice avait rencontrée au sommet d’un arbre ne manquait pas d’être de bonne famille, Alice pouvait le repérer immédiatement. D’abord, par sa façon de se tenir et de se conduite, elle avait déjà l’attitude d’une dame. Sa façon de s’asseoir impeccablement et de la remercier d’avoir accepté de la recevoir était un témoignage supplémentaire de ses origines, s’il avait fallu. Alice était quelque peu impressionnée par cette éducation, car même si Emily n’avait jamais toléré la moindre impertinence ou vulgarité, elle avait tout de même élevé Alice comme la fille de libraire qu’elle était et non une riche noble, ce qu’elle aurait sûrement été dans sa famille maternelle.

« C’est tout à fait naturel, voyons, Miss Davenport. »

Elle n’avait pas encore reçu d’autres sollicitations à-propos de la punition collective et elle ne manquait pas d’en être un peu surprise. Elle s’était attendue à ce qu’un certain nombre de ses petits Poufsouffle vienne lui demander si elle pouvait leur éviter la punition inutile, mais même sa propre fille ne l’avait pas fait. Et pourtant, Zeynep avait bien compris qu’elle devait faire profil bas et la directrice de Poufsouffle avait la certitude qu’elle n’avait pas participé au soulèvement qui s’était produit, ayant constaté la présence de sa fille aux côtés de Liam qui ne l’aurait pas laissée faire. Mais personne n’avait osé se plaindre.

Mais si elle avait cru, dans un premier temps, que Sarah venait revendiquer son innocence, une innocence dont Alice ne doutait pas, elle se trompait lourdement. Alice trouvait injuste la décision de la directrice, et si elle n’en était pas à vouloir la destituer comme beaucoup semblaient vouloir le faire, elle désapprouvait le fait d’engager des innocents comme la petite Sarah dans ce genre de plan. Son indignation grandit encore en apprenant les craintes de la petite fille, même si elle n’en montra rien. De son côté, la petite exprima qu’elle ne désirait aucune faveur et quand elle lui eut expliqué son problème, la jeune femme la trouva courageuse de refuser un changement de groupe.

« Bien évidemment, que vous pourrez compter sur moi ! Et moi, je compte sur vous pour me prévenir si vous ressentez le moindre malaise ! » s’écria spontanément Alice, sous le coup de l’inquiétude, quand l’enfant parla de s’évanouir. « S’il le faut, vous vous tiendrez près de moi, et non loin de la porte. Je suis désolée que vous ayez à subir ça, d’autant que je suis persuadée que vous n’avez pas participé à tout cela. Etes-vous sûre que, eut égard à votre phobie, vous ne voulez pas que je vous affecte à un groupe en extérieur ? »

Alice n’aurait pas proposé ça à tous les élèves, mais la première année sensible et courageuse qu’elle avait devant elle méritait bien qu’elle prenne le pli de le lui proposer. Après tout, elle n’avait rien fait de mal et il était illogique de la laisser se rendre malade, même si ce n’était pas vraiment courant de proposer à un élève de choisir les termes de la retenue qu’on lui infligeait.

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Eviter une mauvaise surprise

Les paroles d’Alice rassurèrent quelque peu Sarah. Oh, bien sûr, la petite fille n’était pas à l’abri d’une crise de panique, mais au moins était-elle à présent certaine qu’elle n’aurait pas à y faire face seule.

« Merci, professeur. Et oui, je vous préviendrai si nécessaire. »

Les solutions que proposait Madame Cooper correspondaient précisément à ce dont la Gryffondor avait besoin pour pouvoir envisager un passage en cuisine en sécurité.

« Oui, je veux bien. Ça me rassurera d’être à la fois près de vous et de la porte. » lui répondit-elle, du soulagement se faisant entendre dans la voix de l’enfant.

Autant elle ne voulait pas de faveur, autant ce petit aménagement pouvait tout changer pour elle. Alors, elle avait mis ses réserves de côté pour l’accepter.

« Je n’étais effectivement venue que pour assister à la conférence qui semblait devoir être intéressante, mais je ne suis pas la seule dans ce cas. Et vous n’y pouvez rien si une retenue générale a été décidée » dit-elle, d’une voix posée malgré le tumulte qui l’agitait. Il était d’ailleurs perceptible qu’elle s’efforçait de contrôler l’image qu’elle renvoyait.

Oui, cette punition était injuste et les injustices révoltaient Sarah, mais elle n’était toujours pas disposée à s’en plaindre. Et ce n’était rien comparé au renvoi de Cassi et Léo, le premier l’impactant néanmoins plus que le second.

« Je vous en remercie. Mais, oui, j’en suis sûre. D’autant plus que cela pourrait accroitre le sentiment d’injustice de mes camarades. » répondit-elle.

C’était vrai. Mais, outre cela, ce qu’elle tût, c’est qu’elle ne tenait pas à ce que tous les adultes de l’école – ni tous les élèves d’ailleurs – apprissent l’existence de sa phobie. Et plus précisément, elle souhaitait que certains sangs-purs dont le professeur Van Aken, le professeur Thorstein ou Benjamin Duncan continuassent à l’ignorer.

Plus Sarah parlait avec Alice, plus elle mesurait à quel point le professeur d’arithmancie était à l’écoute et en adulte en qui elle pouvait placer sa confiance, qui ferait tout son possible pour lui apporter son aide.

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Le soulagement de la petite Sarah était plus que palpable. Alice pouvait sentir qu'elle avait eu le bon réflexe en lui proposant son soutien de la manière dont elle l'avait fait. La petite Gryffondor semblait totalement rassurée par le fait qu’elle allait pouvoir demeurer auprès de l'enseignante et à distance raisonnable de la porte d'entrée, afin de limiter les dégâts quant à sa phobie. Pour ce qui était d'intervenir le moment venu, la directrice de Poufsouffle ne pouvait que faire confiance à son propre instinct et espérer qu'en cas de malaise, elle saurait faire ce qui était nécessaire pour éviter à la petite fille de subir un trop grand choc.

« Si cela vous rassure, alors c'est une chose entendue. »

Elle lui sourit avant de lui redemander si elle ne voulait vraiment pas changer de groupe, surtout compte tenu du fait que l'enseignante avait bien conscience qu'elle n'avait pas fait partie de ceux qui avaient causé le désordre. Sarah le lui confirma tout en refusant à nouveau le moindre traitement de faveur. Elle ne tenait pas être traitée différemment de ses camarades, au risque de générer de l'injustice. C’était un comportement admirable, compte tenu de ses peurs et Alice ne pouvait que respecter une telle attitude. Elle se désespérait néanmoins de la bêtise d'une direction qui condamnait une enfant aussi jeune à la terreur, simplement parce que des élèves s'étaient mal comportés mais ce débat n'était plus à faire.

« Vous ne manquez pas de courage, mais n'oubliez pas que si vous avez le moindre souci, je suis là et vous pouvez m'en parler. »

Ce n'était pas parce que Sarah n'était pas une de ses élèves que Alice renoncerait à l'idée d'être à l'écoute pour elle. D’ailleurs, elle était bien la confidente d’Eliana Bradley, qui n'avait jamais fait d’arithmancie de toute sa vie. Alice était là pour soutenir et aider les élèves de l'école, quels qu'ils soient

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Oui, comme elle l’avait dit à Alice, être auprès d’elle et de la porte la rassurerait. Et elle ne voyait pas ce que son interlocutrice pourrait faire de plus de toute façon que cela ainsi que de réagir en cas de problème. En espérant qu’elle n’aurait pas besoin à ce point là du soutien du professeur d’arithmancie et qu’elles n’en arriveraient pas au malaise.

« Merci, professeur » lui répondit-elle à ce sujet.

« Je ne suis pas toujours très convaincue de mon courage, mais j’essaie de faire honneur à Gryffondor, surtout que je suis très heureuse d’être dans cette maison » dit-elle, honnêtement.

*Malgré les complications que ça peut causer avec mes parents. Mais, bon, Cassi avait raison, je saurai quoi leur répondre à ce sujet cet été* pensa-t-elle en elle-même, une ombre passant sur son visage tandis qu’elle pensait à sa grande sœur de cœur.

« Je saurai m’en souvenir, merci, professeur. Sachez néanmoins que quand ce n’est pas à Cassi, Matthew ou Orion, me confier n’est ni dans mon caractère ni dans mon éducation »

Si la reconnaissance de l’enfant était sincère et non simple politesse et que cela était perceptible, elle ne pouvait non plus cacher entièrement ses émotions du moment, même si elle continuait à faire bonne figure, comme à son habitude.
Sarah avait cru bon de préciser qu’elle ne se confiait pas aisément pour éviter qu’Alice ne se sente mal, ne culpabilise ou autre si jamais elle se retrouvait face à une Sarah en mode huître, puisque c’était ce qu’elle devenait dans les moments difficiles à force de se renfermer. La petite Davenport était parfaitement consciente de cela. Et personne à part elle-même – et ses parents d’une certaine manière – n’en était responsable.

Après quoi, elle se leva, s’apprêtant à prendre congé.

« Une nouvelle fois, je vous remercie du temps que vous m’avez accordé. Bonne journée, professeur. » dit-elle, en lui tendant la main.

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Alice était convaincue que Sarah, quoi qu’elle en pense, était tout à fait digne de la maison des rouge et or. Les Gryffondors pouvaient être fiers de compter la fillette parmi eux. Elle lui offrit donc un gentil sourire encourageant pour qu’elle sente qu’elle avait des raisons d’être là où elle se trouvait. Et le fait qu’elle assume la punition qui n’était pas de son fait en le faisant courageusement et en ne demandant pas de modification d’organisation alors qu’elle se voyait confrontée à l’une de ses phobies. C’était une marque de force qui lui valait le respect et l’admiration d’Alice.

« Vous y méritez votre place, je vous l’assure. »

Alice comprenait que ce ne soit ni dans le caractère ni dans l’éducation de la fillette de se confier, mais il était toujours utile d’avoir des adultes de confiance à qui s’adresser si jamais on en avait besoin. Elle hésiterait peut-être à le faire, mais si elle en avait le besoin, elle saurait qu’Alice serait là pour elle. Sarah aurait toujours une oreille attentive dans ce bureau, mais si elle ne voulait pas se confier, Alice ne l’y forcerait pas. Elle préférait laisser à ses élèves toute latitude pour faire comme il le voulait tout en lui offrant une présence si nécessaire.

« Vous ferez comme vous le jugerez bon, Miss Davenport. En tous les cas, je serai là. »

Après ces quelques instants et le peu que la Gryffondor avait partagé avec la professeure d’Arithmancie, il fut temps pour elle de prendre congé. Alice ne chercha pas à la retenir, d’autant qu’elle avait beaucoup de choses à faire. Mais elle était contente que la fillette soit venue lui dire les choses. Elle allait pouvoir veiller sur elle pendant la retenue qui allait les occuper toutes les deux, avec un certain nombre d’autres élèves.

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