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[Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi]
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Message(#) Sujet: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyMar 16 Mar - 21:02


Se confier à sa grande sœur de cœur


On était au début du mois de février. Plus l’année scolaire avançait, plus les motifs de préoccupations de Sarah semblaient vouloir se cumuler et plus son esprit moulinait. De sorte qu’elle avait fini par appeler Cassi à la rescousse : elle avait besoin de se confier à elle, la seule personne à Poudlard à qui elle pouvait parler d’Ellen sans revivre les évènements plus que nécessaire. C’était aussi la seule à qui elle pouvait s’ouvrir sur absolument tous les sujets possibles, plus généralement.
Elle avait donc envoyé un hibou la veille à sa grande sœur de cœur et celle-ci lui avait proposé des retrouvailles après les cours dans le parc. Et justement, les cours étaient finis pour la journée. L’enfant rejoignit donc le point de rendez-vous, cherchant par quel bout elle pourrait prendre les choses : il y avait tant de sujets dont elle voulait parler avec Cassi… Elle aurait sûrement dû le faire plus tôt… Au moins, elle n’aurait pas autant l’impression d’être submergée.
Enfin, bref, Ellen était un sujet incontournable, elle l’avait même mentionnée dans son message. Venaient ensuite ses inquiétudes quant à l’évolution de la situation à Poudlard et les retombées possibles sur ses proches si elle en venait à devoir jouer cartes sur table concernant ses opinions… Et puis, elle s’inquiétait pour Zeynep…
Sarah en était là de sa réflexion lorsqu’elle atteint le parc. Elle le balaya du regard, des fois que la Serdaigle fût arrivée la première. Et bientôt, la Gryffondor repéra Cassiopeia. Selon sa bonne habitude, elle s’élança vers elle :

« Caaaassiiiiiiiiiiiiiii !!!! »

Elle avait une envie, se blottir dans les bras de sa grande sœur de cœur et d’y rester un moment. Avant toute autre chose, avant de se lancer dans les confidences.

« Comment vas-tu ? Comment s’est passée ta journée ? »
lui demanda-t-elle.

Malgré son besoin de parler, elle n’allait pas assez mal comme pour ne pas prendre auparavant des nouvelles plus fraiches que celles de la veille de sa cousine avant de se jeter à l’eau, de dire à Cassi tout ce qu’elle avait à lui dire.






(c) Kira pour Never Utopia



@Cassiopeia V. Borealis
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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyDim 6 Juin - 7:59

On était au début du mois de février. Plus les mois passaient, et plus Cassi avait l'impression de perdre pied, de marcher en équilibre instable comme une funambule. Mais elle offrait au monde de grands sourires et faisait comme si tout allait bien.

Et ce jour-là, Sarah n'allait pas bien, visiblement. Elle lui avait confié cela par hibou, et Cassi lui avait proposé de la retrouver dans le parc après les cours. Elle était déterminée à faire ce qu'elle pouvait pour l'aider. Sa soeur de coeur lui avait toujours été un peu trop semblable... Et elle ne voulait pas qu'elle commence à glisser sur la même pente qu'elle, car on n'en remontait pas facilement.

Comme souvent, Cassi était en avance. En attendant, elle essayait de lire le dernier titre recommandé par le Professeur O'Neill avant son départ - le jour, à vrai dire, de l'entrevue au cours de laquelle elle lui avait confié des choses qu'elle n'avait jamais confiées à aucun adulte avant lui. L'ouvrage, "La Révolution inachevée d'Einstein" était passionnant... Mais elle venait de relire le même paragraphe cinq fois de suite et ne l'avait toujours pas compris. Pas parce qu'il était complexe... Mais parce qu'elle n'aait pas la tête à lire.

Elle refermait l'ouvrage en soupirant lorsqu'elle aperçut sa petite cousine qui arrivait vers elle. Elle la serra fort dans ses bras. Elles pouvaient très bien s'installer et parler comme ça. Mais la fillette lui demanda comment s'était passée sa journée.
Mal ? Elle avait fait un cauchemar et s'était réveillée en crise de panique. Bien ? Elle avait retrouvé Leo avant le petit déjeuner, et comme toujours, sa présence n'avait pas manqué de l'apaiser. Mal ? Elle avait échoué à lancer un salveo maleficia durant la partie théorique du cours de défense contre les forces du mal, et elle savait à quel point ce sort pourrait un jour lui sauver la vie. Bien ? Durant la partie pratique, elle avait, à la place, réussi à faire disparaitre un glacius dans un orbis lancé au bon moment. Mal ? Elle n'arrivait même plus à lire des livres d'astronomie tant elle était perturbée...

Après ce débat intérieur bien plus rapide qu'il ne le semble ici, le sourire chaleureux de Cassi s'élargit.
- Bien ! Et toi ma puce ? Comment ça va ? lui demanda-t-elle avec douceur.
Elles n'étaient pas là pour Cassi. Elles étaient là pour Sarah.
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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyVen 2 Juil - 21:05


Se confier à sa grande sœur de cœur


Comme Cassi la serrait fort dans ses bras, comme c’était ce dont elle avait besoin plus encore que de parler, Sarah s’y blottit, tel un chaton, prolongeant autant que possible cette étreinte. Si sa cousine faisait fort bien illusion, Sarah connaissait sa capacité à sourire et faire semblant de rien. Peut-être était-ce le temps que son interlocutrice avait mis à répondre, bien que bref, sans doute plus long qu’il ne l’aurait été autrement, en tous cas, la petite rouge et or n’était pas complètement dupe. Elle n’avait pas pour autant de certitude sur le sujet. Elle lui adressa donc un regard scrutateur, comme elle en avait l’habitude lorsqu’elle n’était pas pleinement convaincue par les réponses de la Serdaigle.

« Comme je te l’ai dit dans ma lettre, je pense trop à Ellen, à trop de choses et il y a pas mal de mouvement à Poudlard ces temps-ci… Je ne sais même pas par quel bout commencer… Mais, j’arrive encore à faire bonne figure et la journée s’est plutôt bien passée » lui répondit-elle.

Oui, il fallait vraiment bien la connaître ou qu’elle se confie d’elle-même pour réellement se rendre compte que ça n’allait pas. Ou sinon être très observateur et remarquer les cernes qui commençait à se dessiner sous ses yeux, attestant de son manque de sommeil dû à plusieurs nuits de cauchemars.

« Pour ce qui est de tout ce qu’il se passe ici… Je suis heureuse d’être à Gryffondor, même si je me demande parfois si j’en suis bien digne. Mais, déjà à mon retour cet été, ça va donner une discussion pas des plus faciles avec mes parents. Si ça n’était que ça, ça ne vaudrait pas la peine d’être mentionné, mais entre l’interdiction de la magie dans les couloirs, la lettre de Zeynep, et plus généralement tout ce qui arrive ces derniers temps, combien de temps vais-je pouvoir garder mes opinions sur la question des sang-purs secrète et tout ce que je souhaite que mes parents ignorent ? Et s’ils viennent à découvrir ce qu’il en est avant que je ne le décide – et pire encore, par une source extérieure - père… est capable du pire, on le sait. J’ai peur pour toi, pour Ombeline, pour Orion et Matthew aussi et pour tous ceux à qui vous tenez… »

Quand l’enfant évoqua Damoclès, sa voix devint blanche. Elle avait beau être courageuse, téméraire même, son père la terrorisait. Au point que son épouvantard prenait cette forme-là plutôt que d’illustrer sa phobie, pourtant forte, des espaces confinés.

« Et c’est sans compter que je ne sais pas quelle attitude adopter en cours d’études des moldus… Mes parents ne seraient sûrement pas favorables au fait qu’il soit obligatoire, comme tu t’en doutes. D’un autre côté, ils attendent de moi que je me comporte en élève modèle. Comment je concilie les deux ? »

Elle posait question sur question, ce qui attestait à quel point son esprit moulinait dans tous les sens ces temps-ci.

« Concernant la situation aussi… Avec l’interdiction de la magie dans les couloirs, qu’est-ce que je fais si jamais, comme la semaine de la rentrée, je me retrouve enfermée quelque part ? »

Si elle avait rapidement évoqué Zeynep, elle n’avait pas encore parlé de son inquiétude pour la Poufsouffle. Elle l’évoquerait un peu plus tard. Quant à Ellen… Elle aborderait également le sujet ultérieurement dans la conversation. Sarah avait déjà noyé sa grande sœur de cœur de questions et réflexions en tous genres et déjà prévenue à deux reprises, en quelque sorte, que parler d’Ellen serait un sujet incontournable ce soir-là. Seulement, rien que sur cela il y avait à la fois beaucoup et peu de choses à dire. Peu parce que Cassi était l’une des rares personnes au monde et la seule à Poudlard à connaître toute l’histoire. Beaucoup, parce que des éléments influaient sur sa manière de vivre les choses et que la Serdaigle ignorait encore ce qu’il en était.
Mais, il fallait y allait petite à petit et problème par problème, non, pour débrouiller tout cet embrouillamini ?
Sans compter que les larmes n’étaient pas à exclure lorsqu’elle développerait ce qu’il en était de l’impact du présent sur le douloureux souvenir de la mort d’Ellen. Et que cela serait ensuite plus difficile de parler du reste. D’où l’ordre dans lequel elle avait exposé les choses.





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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptySam 10 Juil - 10:26

Cassi retrouva Sarah dans le parc et la serra contre elle. Elle était très proche de la fillette, et ne ratait jamais l’occasion de lui faire un câlin - mais aujourd’hui, elle savait que sa petite soeur de coeur en avait particulièrement besoin. La fillette lui demanda si elle allait bien, et Cassi répondit bien évidemment par l’affirmative, avant de reporter la conversation sur elle. Après tout, c’était pour Sarah qu’elles étaient là.

La Gryffondor lui adressa un regard qui en disait long. Elle était très futée, observatrice, et ne la connaissait que trop bien. Elles étaient extrêmement semblables, Cassi ne le savait que trop. Mais Sarah ne la confronta pas - elle ne la confrontait jamais, et Cassi lui en était reconnaissante.

La petite fille lui redit ce qu’elle avait commencé dans sa lettre, et Cassi l’écouta, en hochant doucement la tête dans un geste d’empathie. Quand Sarah dit qu’elle ne savait même pas par quel bout commencer, elle posa sur son bras une main affectueuse, réconfortante. La Serdaigle eut un pincement au coeur en entendant sa puce dire “j’arrive encore à faire bonne figure”.

Sarah, elle aussi, souriait aux autres et prétendait que tout allait bien. Cassi savait qu’elle était responsable - la fillette suivait son exemple pour beaucoup de choses et, apparemment, pour celle-ci également. Mais au moins, elle était toujours capable de se confier à elle… Et ça, ça comptait pour beaucoup.

Sarah continue en approfondissant ses ressentis, ses émotions. Cassi l’écouta sans l’interrompre. Ce dont la fillette avait besoin avant tout, c’était d’une oreille attentive. D’un geste de la main, elle l’invita simplement à s’asseoir près d’elle, lui caressant le dos de la main du pouce en signe de réconfort tandis qu’elle l’écoutait parler.

Elle parla d’abord de Gryffondor, ses doutes sur ce choix et ses craintes quant à la réaction de ses parents, en concluant très vite que cela, seul, ne vaudrait pas la peine d’être mentionné… Pourtant, Cassi savait que c’était déjà un vrai problème pour la fillette - un problème qui pâlissait en présence des autres. Elle aurait aimé pouvoir offrir à sa cousine un monde où cela aurait été le seul problème qu’elle rencontrait - et, bien sûr, où ses parents ne risqueraient pas d’avoir une réaction totalement psychotique en l’apprenant.

Bien sûr, le problème principal de la fillette en ce moment était l’actualité de l’école - l’interdiction de la magie, la lettre de Zeynep et tous les évènements récents. Mais son vrai problème étaient ses parents. Les secrets qu’elle gardait la protégeaient d’eux, et tout menaçait d’éclater, de remonter à la surface.

Bien sûr que Damoclès Davenport était capable du pire, et personne ne pouvait juger la petite fille pour la terreur qui animait sa voix et son visage. Ce n’était pas pour rien que, ces derniers temps, Damoclès était l’un des monstres qui hantaient les cauchemars de la Serdaigle - et dans les pires d’entre eux, elle était incapable de protéger sa cousine...

Cassi serra la fillette contre elle, et lui caressa les cheveux tout en l’écoutant poursuivre. Dans cette position, Sarah ne pouvait pas voir sa mâchoire crispée de rage, ses yeux brillants de larmes. Grâce à l’entrainement de Carla, Cassi avait énormément progressé, mais elle savait qu’elle n’était pas encore à la hauteur. Face à Cressida, peut-être, mais face à Damoclès, certaienement pas. Mais elle était responsable de Sarah, et jamais elle ne lui laisserait voir ce doute.

La petite fille poursuivit sur l’étude des moldus. L’éternelle ambivalence des attendus familiaux concernant les matières considérées comme “inférieures”. Puisqu’il s’agissait d’une véritable question, d’un conseil, Cassi allait répondre, mais la fillette sauta à la question suivante et elle ne l’interrompit pas. Elle savait que cela révélait à quel point elle était troublée.

Elle lui demanda ce qu’elle devait faire, sans magie, si elle se retrouvait à nouveau enfermée quelque part. La dernière fois, ça avait été éprouvant pour la fillette - si éprouvant qu’elle en était tombée dans les pommes.

Sarah se tut, et Cassi savait qu’elles avaient à peine effleuré la surface du problème - elles n’avaient même pas parlé d’Ellen - mais désormais c’était à elle d’invervenir.

- Je vais prendre les choses dans l’ordre, si tu le veux bien. Tu me demande si tu as ta place à Gryffondor ? Tu es audacieuse, bourrée de courage, toujours prête à prendre la défense des autres, et casse-cou, avec ça ! Ma chérie, Godric Gryffondor lui-même serait honoré de savoir que tu es dans sa maison.

Je savais que la perspective de devoir affronter ses parents avec la nouvelle d’être affectée à Gryffondor était terrifiante. Je me refusais à lui mentir, mais j’avais néanmoins quelque chose à lui offrir.
- Et si tes parents te font des histoires pour ta maison, rappelle-leur que Finnbjörn Sørensen a lui aussi été envoyé à Gryffondor.

Je ne sais pas combien de temps elle pourra garder le secret, mais ce n’était pas une “vraie” question. Je me redresse pour regarder Sarah droit dans les yeux.
- Sarah, tu as onze ans… Ce n’est pas à toi de nous protéger. Ombelline est féroce, Orion est Auror, Matthew est un dieu avec sa baguette, et moi j’ai énormément progressé cette année - je pourrais même te montrer des trucs, si tu veux. On peut veiller sur nous-mêmes. L’important, c’est que tu t’occupe de ta sécurité, à toi.
Se sentir responsable de tout le monde est un fardeau bien trop lourd - je le sais, je l’ai porté, et j’étais plus âgée qu’elle.
- Et si tes parents apprennent quoi que ce soit, et bien, tu pourras faire comme si tu avais seulement voulu rester dans les bonnes grâces de la directrice. C’est pas la bonne année pour être un rebelle.

Je crois qu’il n’y a pas de bonne année pour être un rebelle… Mais moi, j’ai le chic pour choisir les pires ! Mais pas cette fois. Cette année, je vais faire le dos rond, m’endurcir et attendre que ça se termine. Après tout, il ne reste que quelques mois. J’en suis parfaitement capable !

Maintenant, pour les questions qu’elle m’a posées.
- Pour l’EdM, c’est facile. Tu vois Aurora, elle est toujours parfaite aux yeux des vieux. Qu’est-ce qu’elle ferait, elle ? Et bien, je peux te dire qu’en ce moment, elle bosse comme une bête en EdM. Son but, c’est d’être la meilleure partout, qu’elle respecte le cours ou le prof ou pas. Donc, si tu t’applique en EdM, ça passera tout seul.

Et pour l’interdiction de la magie… Cassi comprenait, elle ne savait que trop à quel point l’expérience du cachot avait dû être traumatisante pour sa cousine.
- Il parait qu’ils vendent des canifs ouvre-porte magiques. Si tu veux, ce week-end à Pré-au-Lard, je t’en achète un. Ca n’ouvrira pas les serrures protégées par des sorts complexes, mais si tu t’enferme dans un placard, ou un cachot, ça marchera sans problème. Ca t’irait ?
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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyMer 14 Juil - 13:46


Se confier à sa grande sœur de cœur


Sarah n’avait pas besoin que Cassi exprime sa reconnaissance quant au fait de ne pas la forcer à parler quand elle ne le souhaitait pas. La Gryffondor savait depuis longtemps que c’était le mieux qu’elle pût faire dans ce genre de situation, sans pour autant forcément laisser croire à l’intéressée qu’elle la croyait sur toute la ligne.

La petite Gryffondor vit ce qu’elle savait déjà : Cassi l’écoutait attentivement. Elle sentit la main douce, affectueuse, réconfortante de sa grande sœur de cœur sur son bras. Et s’il fallait qu’elle aille jusqu’au bout de ses confidences pour avoir l’esprit plus en paix, ce contact lui fit tout de même du bien. Sarah lui offrit en réponse un pâle sourire derrière lequel ne se cachait aucun faux semblant. Celui-là était sincère. En même temps, elle n’avait encore jamais rien caché à Cassi, il lui arrivait juste de tarder à se confier à elle, comme présentement.
S’il était indéniable que sa cousine était l’un de ses modèles, l’une des quelques personnes qu’elle voulait rendre fière, sa tendance à toujours vouloir sourire était sûrement aussi le fruit de l’éducation qu’elle avait reçue, cette éducation où en société ce qui primait était le paraître, ce que l’on montrait, où l’image que l’on renvoyait devait rentrer dans un certain moule. Car si elle était en opposition avec les opinions de ses parents, l’éducation qu’ils lui avaient donnée avait tout de même laissé ses marques, marques dont elle se servait pour paraître et jouer ce qu’elle n’était pas quand cela lui paraissait nécessaire : une parfaite enfant Davenport. Et qui le reste du temps contribuait à jouer sur sa réserve.

Et tandis que la Gryffondor se confiait ainsi à la Serdaigle, elle vit cette dernière lui proposer de s’asseoir, ce qu’elle fit donc. C’était une bonne idée. L’enfant appréciait autant la qualité de silence et d’écoute que lui offrait son aînée que la façon qu’elle avait de la réconforter. Lorsque Cassi la serra dans ses bras, Sarah s’y blottit de nouveau, s’accrochant à elle au passage.

« Oui, bien sûr que tu peux prendre les choses dans l’ordre. J’espère que je ne t’ai pas trop noyée au passage dans tout ce que j’ai dit » lui répondit-elle.

« Tu trouves pour le courage ? Je me demande parfois. Après tout, je cache mes opinions, je joue un rôle pour que mes parents ne découvrent pas la vérité, pour éviter les conséquences qui découleraient du conflit qui éclaterait. »

Si elle développait ainsi sa pensée sur Gryffondor, elle était néanmoins très touchée du compliment qui se cachait derrière la réponse de sa cousine. L’idée d’honorer le fondateur de sa maison par sa présence, ce n’était pas rien ! Un léger sourire s’était d’ailleurs affiché sur son visage.

« Oui, c’est vrai que Finnbjörn Sørensen, plus que d’autres élèves de sang pur, sera une référence de poids pour mes parents... » acquiesça-t-elle.

Elle n’y avait pas pensé, trop prise dans son tourbillon d’inquiétudes et de questions. De là à ce que ses parents l’incitent à se faire amie de la fratrie Sørensen, il n’y avait probablement qu’un pas. Alors que la petite Davenport se sentait bien loin, bien différente d’eux. Au moins autant que de son père. Ce qui n’était pas peu dire.

Elle ne réussirait pas éternellement à cacher ses opinions, c’était certain. Le temps qu’elle tiendrait dépendait en revanche de bien des facteurs et circonstances pour certains indépendants de sa volonté, de détails que Cassi, Matthew, Sarah ignoraient…

« Ombeline est peut-être féroce, mais de là à être de taille à protéger elle-même et ceux qu’elle aime contre père… Et je ne pense pas qu’elle mesure de quoi il est capable… Elle est encore si jeune elle aussi. Mais, je devrais peut-être l’avertir un jour, tant qu’il est temps ? » commença-t-elle, sa voix menaçant de se briser en chemin.

« Je suis – ainsi que Matthew – probablement plus protégée qu’Ombeline, Orion et toi. Après tout, on est leurs enfants. Et pour l’instant, cela a encore du sens aux yeux de père… Du moins, tant que je ne le dénonce pas pour Ellen… Ombeline, toi, ceux que vous aimez, c’est différent. Et je ne supporterais pas que père vous fasse du mal… Quoiqu’il arrive, tu me promets de faire attention à toi ? »

Cette fois-ci, sa voix se brisa et la Gryffondor se blottit de plus belle dans les bras de sa grande sœur de cœur. Et lorsqu’elle posa sa dernière question, ses yeux contenaient comme une supplication.

« C’est sûr que ce n’est pas la bonne année pour ça. Même si c’est… disons… tentant ? Le simple fait de ne pas savoir qui est derrière le mouvement de révolte qui gronde, quelles sont ses intentions… Ça refroidit un peu.
Quant à mes parents apprécieraient certainement ma capacité à tenir un rôle, à montrer celle que je ne suis pas… Sauf qu’ils voudraient que je sois une autre… »


C’était une simple constatation. Pour d’autres, elle aurait été dite avec tristesse ou amertume. Sarah n’en était plus là depuis bien longtemps. Il eût fallu pour cela qu’elle conservât au moins une once d’affection et de respect à leur égard.

« Oui, je vois. Je n’étais pas très loin du compte pour le moment alors. J’ai pris le parti de travailler, m’appliquer et de n’exprimer aucune opinion ni positive ni négative, de rester neutre. Ce n’est pas toujours facile… » répondit-elle.

Oui, le canif, c’était une idée, un complément à ce que lui avait suggéré le professeur O’Neill en décembre et à la solution proposée par Kathleen avec l’aide de Léopold.

« Après l’article du Petit Croâsseur en novembre, Kath m’a offert un parchemin vierge sur lequel Léo a lancé un sortilège protéiforme pour que je la mette au courant si je me retrouvais de nouveau enfermée. Mais, avec l’interdiction de l’usage de la magie dans les couloirs, ça pourrait leur attirer des ennuis, non ? Et oui, je veux bien de l’un de ces canifs. Il vaut mieux avoir plusieurs options qu’une… Et si en plus je peux m’en sortir par moi-même… J’aimerais autant plutôt que de demander de l’aide. »

Lorsqu’elle avait évoqué l’article du journal de l’école, elle avait été prise d’un tremblement fugace. Quant à sa réponse pour le canif, oui, la petite Gryffondor pouvait se montrer assez indépendante.
Elle marqua ensuite un silence. Il restait deux sujets qu’elle n’avait pas vraiment abordés, tout juste plus ou moins mentionnés, des sujets qui étaient en réalité d’autres enfants, en vie ou non : Zeynep et Ellen. En fait, il aurait été plus juste de dire trois sujets, ses parents revenant régulièrement dans la conversation comme pour la ponctuer.

« Il reste… deux sujets – sujet n’est pas vraiment le meilleur mot – dont je ne t’ai pas parlé, enfin pas vraiment. Je les ai juste effleurés »

Sarah marqua un nouveau silence, cherchant comment aborder les choses. De toute façon, auprès de Cassi, elle pouvait admettre qu’elle s’était rapprochée de Zeynep, assez pour s’inquiéter pour elle.

« J’ai vaguement parlé de la lettre de Zeynep tout à l’heure… Mais pas vraiment de Zey, de ce que cette lettre veut dire quant à son état des risques qu’elle prend. Comme pour Ombeline, Orion, Matthew et toi, je suppose que là aussi, tu vas me dire que ce n’est pas à moi de la protéger ? »

Une nouvelle fois elle s’arrêta brièvement, avant de reprendre :

« Mais, je m’inquiète pour elle aussi… Déjà en janvier quand j’ai compris que la Gazette du sorcier parlait de son frère, je lui ai envoyé un hibou. Elle ne m’a pas répondu. Et tu me connais, je n’ai pas insisté. Et il y a d’autres élèves à Poudlard plus proches d’elle, comme Liam… »

Elle s’arrêta un instant. Elle allait dévier de ce qui la préoccupait.

« Et maintenant, cette lettre… Je lui ai de nouveau écrit hier, et elle m’a répondu. Par rapport à son état, son absence de réponse à mon hibou précédent et on a un peu discuté le soir. Mais, je ne suis toujours pas convaincue qu’elle se rende compte de ce que sa lettre implique… »

Cette fois-ci, la Gryffondor marqua un long, très long silence. Tout le reste tournait peu ou prou autour d’Ellen. Elle avait donc gardé le plus lourd, le plus douloureux pour la fin. Depuis qu’elle avait répondu au sujet du cours d’étude des moldus qui à sa manière avait revenir sur le tapis, sa voix s’était faite plus calme, plus maîtrisée, mais là, l’espace d’un instant, elle lui manquait.
Alors l’enfant leva les yeux sur sa grande sœur de cœur, cherchant le courage de continuer, ce fameux courage dont toutes deux parlaient un peu plus tôt.

« Depuis un moment et jusqu’au début de l’année scolaire, je croyais… que grâce à Orion, Matthew et toi, j’étais passée à autre chose. Partiellement en tous cas. Je n’ai pas oublié et que je sais que je n’oublierai ni Ellen ni ce que père a fait devant moi. »

A ce point, sa voix s’était de nouveau brisée. Elle reprit de façon hachée, après un nouveau silence :

« En tous cas, j’y pensais beaucoup moins souvent et j’avais cessé de faire des cauchemars… »

Encore une fois, elle marqua un silence. Elle n’avait toujours pas expliqué ce qui avait déclenché le retour des souvenirs liés à Ellen, ni raconté ses cauchemars. Au lieu de quoi, quand elle reprit une nouvelle fois la parole, elle ajouta :

« Heureusement que tu es là, toi, surtout en ce moment ! Je sais bien qu’Orion te manque aussi. Mais, si tu savais comme j’aimerais qu’on soit tous les quatre, toi, Orion, Matthew et moi, réunis »

A ce point, des tremblements se firent de plus en plus sentir dans ce qu’elle disait et des larmes commencèrent à perler.

« Je suis désolée de dire ça, d'avoir exprimé cette pensée à haute voix »

Au fond d’elle, elle savait que ce n’était pas très délicat envers Cassi d’avoir formulé cette dernière émotion, mais si elle ne le faisait pas avec la Serdaigle, avec qui ?

Cette partie de sa confidence était encore plus décousue que le reste, comme s’il eut été besoin d’attester à quel point le sujet restait douloureux plus de trois ans plus tard. En outre, elle tournait quelque peu autour du pot, ayant du mal à entrer dans le vif du sujet même avec sa grande sœur de cœur alors qu’elle n’avait pas besoin de revivre ce qu’il s’était passé pour lui en parler, plus depuis qu’elle l’avait fait une première fois pendant l’été 2023. Une nouvelle fois, elle leva les yeux sur la Serdaigle, comme si elle cherchait un encouragement du regard.

« Depuis que le cours d’études des moldus… va savoir pourquoi… peut-être parce qu’Ellen était moldue… est obligatoire… et aussi avec toutes les questions… que je me suis posée dernièrement… j’ai beaucoup plus pensé à Ellen… presque quotidiennement. Sans doute aussi parce que si… je sais de quoi père est capable… »

Sa voix jusque-là blanche s’était étranglée à ce moment précis et à présent, l’enfant pleurait. Elle se raccrocha du regard à Cassi avant de continuer :

« c’est aussi… parce que je l’ai vu… ce jour-là… »

Sarah n’avait pas épuisé le sujet et toujours autant de difficultés à aller jusqu’au bout, de plus en plus même depuis que les larmes s’en étaient mêlées.

« Depuis quelques temps aussi… j’ai recommencé à faire des cauchemars… Soit je revois en détails la scène de ce jour-là… soit je vois… une situation… ressemblante avec Ombeline, toi, Orion ou Matthew… à la place d’Ellen »

Les sanglots de Sarah redoublèrent alors. Elle ne pouvait prononcer un mot de plus pour le moment. Elle s’était plusieurs fois interrogée sur le fait de s’ouvrir à un adulte de confiance – encore fallait-il l’identifier – à propos d’Ellen. Mais, à chaque fois, craignant qu’on ne lui demande de dénoncer son père et sachant qu’elle ne le pouvait – elle savait bien qu’il méritait Azkaban – elle renonçait à l’éventualité. Ça ou de ses mauvaises nuits à l’infirmière, en essayant de ne pas lui en dire plus. Là aussi, elle s’était rétractée à chaque fois, peu encline qu’elle était à se confier sur ses soucis. Comme si cela ne méritait pas de solliciter un adulte ou même qui que ce fût. Alors même que le phénomène gagnait en fréquence. Même Kathleen ignorait qu’elle faisait des cauchemars. Comme toujours, Cassi était la seule à qui elle en avait touché un mot.
Elle pourrait toujours sonder sa grande sœur de cœur sur la question un peu plus tard dans la conversation. Ou alors peut-être même que la Serdaigle la devancerait ?






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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyMar 20 Juil - 9:47

Cassi sourit doucement à la remarque de sa cousine.
- Non, bien sûr que tu ne m’as pas noyée. Et même si c’était le cas, noie-moi. dit-elle en espérant la faire sourire un peu. Balance-moi tout ce que tu as sur le coeur. Quand tu veux. Ca sert à ça, une grande soeur, pas vrai ?
Sarah était la petite soeur que Cassi n’avait pas eue, et elles le savaient toutes les deux. Mais elles n’avaient encore jamais mis de mots sur cette relation.

Cassi adressa les doutes de la fillette quand à sa répartition, même si celle-ci avait tenté de les minimiser. Mais celle-ci n’était pas convaincue de son courage, visiblement.
- Ma puce, ne confonds pas la sagesse avec la lâcheté.
Dire la vérité à ses parents serait du suicide, et malgré son jeune âge, Sarah avait l’intelligence d’en avoir conscience. Avoir conscience de ses limites ne retirait rien à son courage.
- C’est facile d’être forte quand on a peur de rien. Le vrai courage, c’est de continuer à avancer, jour après jour, malgré ses peurs.

Elle lui conseilla de dire à ses parents que le Sørensen était à Gryffondor, lui aussi, et la fillette ne put que tomber d’accord avec elle. Les enfants Sørensen étaient l’incarnation même du Sang-pur - sans doute même plus qu’Aurora, qui malgré tous ses défauts accordait plus d’importance au talent et à l’intelligence qu’au sang. Si l’un d’eux était à Gryffondor, alors personne ne pouvait le reprocher à Sarah.

Malheureusement, les angoisses de la fillette couraient bien plus profond qu’une simple répartition. Et Cassi savait bien que qualifier Ombeline de féroce était un peu léger vu l’ampleur de la menace. Ombeline ne pouvait pas faire face à Damoclès. Cassi ne pouvait pas faire face à Damoclès. A vrai dire, elle n’était même pas certaine qu’Orion puisse faire face à Damoclès - et tout cela hantait ses cauchemars. Des cauchemars qu’elle ne pouvait pas partager avec Sarah. Cassi serra fort contre elle la fillette dont la voix menaçait de se briser.
- Quand tu le feras, je peux être là, si tu veux.
Elle ne voulait pas qu’Ombeline aie, elle aussi, à porter le fardeau de leurs craintes. Mais Sarah avait raison. Si Liline ne savait pas ce qui l’attendait, elle serait d’autant plus vulnérable.

Sarah précisa qu’elle et Matthew étaient sans doute plus protégées qu’Ombeline, Orion et elle, car ils étaient leurs enfants. Mais c’était une arme à double tranchant, Cassi le savait bien. Comme elle savait que les pires coups, physiques ou magiques, de Cressida, ne lui avaient pas été adressés à elle, mais à Aurora les fois où elle l’avait déçue. Et Sarah tenait entre ses mains un secret qui pouvait détruire son père… Mais qui menaçait de lui exploser entre les doigts. Elle comprenait néanmoins très bien les craintes de la fillette.
- Je te le promets. répondit Cassi en la serrant fort contre elle.

- C’est toujours tentant… Tout semble injuste, ça nous met en colère, et on veut se battre…

Cassi recula pour regarder la fillette dans les yeux.
- Sarah, dans les histoires, la révolution ou la résistance, c’est palpitant, excitant, noble. Mais en vérité, c’est surtout dangereux.

La Serdaigle était coupable d’avoir raconté à Sarah les mêmes histoires avec lesquelles elle avait grandi. Spartacus, Olympe de Gouges, Alexander Hamilton, Sophie Scholl, le colibri qui fait sa part… Des histoires qui les avaient façonnées toutes les deux… Des histoires qui avaient brisé Cassi, et qui briseraient Sarah si elle n’y prenait pas garde…

- Tu te souviens de l’histoire de Spartacus, le gladiateur qui a mené la révolution romaine ? commença-t-elle.
Elle ne lui avait pas raconté le terrible destin qui avait attendu Spartacus et ses alliés. D’abord parce qu’elle l’ignorait et, plus tard, parce qu’elle n’avait pas vu l’intérêt de briser ses illusions. Mais il était temps. Ce serait dur à entendre pour la fillette, mais bien moins qu’à vivre.

Cassi finit cependant par se rendre compte que cela ne suffirait pas. Et c’est là qu’elle prit conscience de ce qu’elle devait faire.
- Je ne sais pas si tu en as beaucoup entendu parler, de l’année Blackman… commença-t-elle, le visage assombri.

Par la suite, lorsque cette difficile partie de la conversation fut derrière elles, Cassi revint sur l’Etude des moldus. Sarah sembla apprécier sa réponse, et la Serdaigle lui offrit un hochement de tête encourageant.

Elles parlèrent ensuite de ses craintes concernant le fait de se retrouver à nouveau enfermée, sans magie. La fillette trembla en évoquant l’article, et Cassi la serra contre elle en lui caressant doucement les cheveux.
- Le parchemin est déjà ensorcelé. On a le droit au rappeltout et aux sacs sans fond, alors je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas écrire sur un parchemin magique. Et au pire, si Kath ne peut pas te faire sortir, elle cherche un prof - un sympa, genre O’Neill ou Moon ou Cooper ou Hatwell. Eux, ils peuvent déverrouiller une porte par magie.

Cassi sourit.
- Et bien, je te ramènerai un canif !
De toute manière, en cette période sans magie, c’était malin d’avoir une autre arme que sa baguette pour se défendre. Peut-être qu’elle s’en achèterait un aussi, tiens !

Et Sarah souleva enfin les points qui l’avaient céder, qui l’avaient poussée à demander cette rencontre à sa cousine. Cassi serra doucement sa main dans la sienne. Tandis que la fillette hésitait, Cassi lui souffla :
- Je t’écoute. Quand tu seras prête.

Et la petite fille se lança finalement. Elle s’inquiétait pour la sécurité de Zeynep. Cassi devait bien avouer qu’elle aussi s’était inquiétée pour Zeynep. Elle lui avait écrit, proposé une rencontre pour en discuter. Elle ignorait encore qu’elle serait renvoyée bien avait d’avoir eu l’occasion de mettre ce projet à exécution.

A nouveau, Cassi laissa sa soeur de coeur terminer avant de lui répondre. Elle se demandait si, là encore, ce n’était pas à elle de la protéger ? Elle lui apprit que la Gazette du sorcier de janvier parlait du frère de Zeynep, ce que Cassi ignorait - à vrai dire, elle ne lisait pas tellement la gazette du sorcier quand elle pouvait l’éviter… Et enfin, que Zeynep, dans leurs échanges, ne semblait pas consciente de l’ampleur et des implications de sa lettre…
- Tu sais, ma puce… commença-t-elle d’une voix douce. Personne ne peut protéger Zeynep de ses choix. Tout comme personne n’aurait pu me protéger des miens… Mais tu as raison, il faut au moins qu’elle aie conscience de ce que ses actes peuvent impliquer avant d’aller plus loin. Moi aussi, je lui ai envoyé une lettre. On va se voir bientôt, je vais lui en parler… Je crois que je suis la mieux placée pour la convaincre des dangers de lancer une révolution. Et désormais, Sarah savait pourquoi. *

Après l’échange autour de Zeynep, la Gryffondor marqua un très long silence. Cassi savait de quoi elle voulait encore parler. Son secret le plus lourd, le plus douloureux. La Serdaigle attendit patiemment, et finalement la petite fille reprit. Elle lui confia qu’elle pensait être passée à autre chose mais ce n’était pas le cas. Elle n’avait pas oublié et elle n’oublierait jamais.

Sa voix se brisa, et Cassi la serra contre elle, mais ne l’interrompit pas. Elle poursuivit en disant qu’elle avait recommencé à y penser, à faire des cauchemars. Le coeur de Cassi se serra. Le même monstre hantait leurs cauchemars - pour Cassi, il n’était pas le seul monstre, mais depuis l’été dernier, il était bien présent. Elle aurait voulu pouvoir prendre les cauchemars de Sarah pour elle-même, mais c’était aussi illusoire que de vouloir prendre la pluie et ne lui laisser que le soleil.

La fillette éprouva son soulagement quant à la présence de sa cousine, et ajouta qu’elle aurait aimé qu’ils soient tous les quatre, elle et leurs frères. Elle commnçait à être secouée de tremblements, et des larmes scintillaient dans son regard. Puis elle s’excusa d’avoir dit ça à voix haute.

Cassi glissa la main sous son menton, releva doucement son visage et la regarda droit dans les yeux.
- Ne t’excuse jamais pour ça, Sarah. Moi aussi, j’aimerais bien qu’ils soient là. Même si… même si, pour être honnête avec toi, ça fait des années que je ne parle plus à Orion de mes problèmes…
Elle n’avait pas voulu l’interrompre, encore moins dériver la conversation sur elle-même à ce moment crucial, et surtout pas lui donner cet exemple à ne pas suivre… mais c’était sorti tout seul.
Elle la lâcha et la serra à nouveau contre elle.

La fillette finit par chercher du regard son encouragement à poursuivre. Cassi soutint son regard avec le plus de chaleur et de réconfort dont elle était capable, et pressa son épaule d’une main encourageante.

Sarah lui avoua qu’elle y repensait depuis que le cours d’EdM était obligatoire… Et Cassi comprenait très bien pourquoi. Sa voix s’étrangla à nouveau, et elle lui avoua qu’elle avait vu ce qu’il s’était passé. Oh, Sarah… Le coeur de Cassi se serra comme jamais il ne s’était serré. Elle ne la quitta pas des yeux, sentant que la fillette était cramponnée à son regard, à travers ses larmes.

Et elle lui avoua qu’elle avait recommencé à faire des cauchemars… Des souvenirs, ou bien la même situation avec quelqu’un qu’elle aimait… Cassi avait eu des cauchemars similaires car elle savait que Cressida était proche de son frère et que, si son entrainement l’avait largement mise au niveau de se défendre contre Cressida ou contre Seraphina Rookwood, elle ne faisait pas le poids contre Damoclès Davenport. Et celui-ci était parfaitement capable de tout ce que décrivait Sarah - d’ailleurs, il l’avait déjà fait à Ellen - et sans doute de bien pire encore.

Cassi attira Sarah à elle, la laissant se blottir sur ses genoux comme lorsqu’elle était petite, et la serra contre elle d’un bras, la laissant pleurer sur son épaule, une joue contre la sienne, et lui carressant les cheveux de l’autre main. Elle ne savait pas combien de temps elles restèrent ainsi. Elle s’en moquait. Elles avaient tout le temps du monde.

Quand finalement les larmes de Sarah se tarirent, Cassi la regarda dans les yeux. Elle devait être honnête avec elle.
- Ma puce, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi…

Elle n’allait pas lui demander par laquelle commencer. La mauvaise d’abord, histoire de terminer sur du positif.

- La mauvaise, c’est qu’on oublie jamais vraiment. Parfois, on a l’impression qu’on va mieux, mais ça finit toujours par revenir… Je suis désolée de devoir te dire ça, mais je préfère être honnête.

Le pire était dit.

- La bonne, c’est que je connais une chose ou deux sur les cauchemars. Alors quand ça ne va pas… Viens me voir. Si c’est la nuit, envoie-moi ton chat et je trouverais un moyen de venir. Je serais toujours là pour toi, ma puce.

*:
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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptySam 24 Juil - 14:33


Se confier à sa grande sœur de cœur


Avec la réponse de Cassi sur la noyade sous ce que Sarah avait dit, un pâle sourire vint se dessiner sur le visage de l’enfant, effectivement amusée par la façon dont sa grande sœur de cœur avait formulé les choses.

« Oui, c’est vrai, c’est l’un des rôles d’une grande sœur » acquiesça-t-elle.

Matthew, lui-même avait pris un peu de temps pour faire admettre à sa benjamine ce qu’il en était. Mais, avec de la patience et de la persévérance, il y était parvenu.

Elle écouta ensuite la réponse de la Serdaigle sur la sagesse. Pour ce qui était d’avancer chaque jour, malgré ses peurs, c’était effectivement le cas. En revanche, elle ne voyait pas forcément ce qu’elle aurait pu adopter comme attitude autre.

« Oui, si on arrive à s’organiser pour cela, je veux bien que tu sois là à ce moment-là s’il-te-plaît » répondit-elle à la proposition de Cassi. En effet, il lui semblait qu’elles ne seraient pas trop de deux pour faire prendre la mesure du danger à Ombeline. Sans compter qu’elle hésitait quelque peu sur le point jusqu’auquel elle irait dans sa mise en garde.

« Effectivement, je trouve ça injuste. Et tu sais sûrement mieux que beaucoup de monde comment je vis les injustices » acquiesça-t-elle.

En effet, Sarah abhorrait cela. Elle sut, à la façon dont sa cousine la regardait que les paroles que cette dernière allait prononcer revêtaient une grande importance à ses yeux. La petite Gryffondor fut donc d’autant plus attentive.

« Oui, je m’en souviens. » répondit-elle simplement, attendant la suite.

Certaines histoires l’avaient plus marquée que d’autres, mais globalement, elle les avait plus ou moins toutes en mémoire.

« L’année Blackman, c’était 2022-2023, c’est ça ? » vérifia-t-elle, avant d’ajouter :

« Tu connais Matthew et tu sais comment il fonctionne avec moi ? Il n’a dit que ce qui lui paraissait essentiel. Finalement, il m’en a d’autant moins parlé qu’il m’a retrouvée l’été 2023 dans l’état que tu sais… »

Puis, elles en arrivèrent au point concernant la claustrophobie de l’enfant et ce qu’elle pourrait faire si elle venait à se retrouver de nouveau enfermée. Le geste de Cassi apaisa les tremblements de la fillette.

« Encore heureux que les professeurs le puissent ! »

Sinon, la situation eût été à la fois plus grave et plus préoccupante pour la petite Davenport.

« Merci Cassi ! »

Avant de réussir à évoquer son inquiétude pour Zeynep, Sarah apprécia les encouragements de sa grande sœur de cœur ainsi que la patience dont elle faisait preuve.

« Je sais que c’est à elle de faire ses choix et qu’on ne peut l’en protéger… » confirma-t-elle.

C’était d’ailleurs bien pour cela que la Gryffondor n’avait pas envisagé même l’ombre d’un instant de dissuader la Poufsouffle d’agir comme elle le souhaitait.

« Je pense aussi. Pour ma part, je ne pouvais que lui dire de bien réfléchir avant d’agir, de faire attention à elle, que je ne pouvais l'aider dans cette entreprise et que j'étais disponible si elle souhaitait parler »

Effectivement, Cassi était indéniablement mieux placée que la petite Davenport pour mettre en garde Zeynep.

Quand, alors qu’elle avait enfin abordé tout ce qui avait trait à Ellen et que sa grande sœur de cœur la serra contre elle, Sarah s’y raccrocha. Elle écouta sa cousine lui signifier de ne jamais plus présenter des excuses pour avoir exprimé le souhait d’avoir son cousin et son grand frère auprès d’elle. La fillette fit alors un signe de tête pour attester qu’elle avait compris.
Les encouragements de la Serdaigle l’aidèrent finalement à évoquer le cœur du sujet. La Gryffondor pleura un long moment sur l’épaule de sa grande sœur de cœur, blottie sur ses genoux. Elle ignorait également combien de temps avait pu s’écouler avant que ses larmes ne se tarissent.

« Je crois que… j’avais commencé à le comprendre… » répondit-elle, concernant la mauvaise nouvelle.

Quelque part Cassi n’avait fait que lui confirmer ce qu’elle réalisait et qu’elle avait évoqué en disant qu’elle n’oublierait pas.

« Que je ne puisse pas oublier, c’est une chose. Mais, de là à y penser quasiment tous les jours ? » répondit-elle, d’une voix fragile, se cramponnant de nouveau du regard à la Serdaigle.

« Tu en fais toi aussi des cauchemars ? » s’enquit-elle, assez directement, consciente que son interlocutrice devait tenir ses connaissances de quelque part.

« D’accord. Merci » répondit-elle chaleureusement, communiquant toute son affection de son regard.

Entendre que sa cousine serait toujours là pour elle, même si elle n’en doutait pas, lui faisait du bien.

« A vrai dire, de jour, je n’ai pas mémorisé ton emploi du temps… » remarqua-t-elle simplement.






(c) Kira pour Never Utopia

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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyMar 27 Juil - 8:37

Sarah s'inquiétait de noyer Cassi sous ses problèmes, et Cassi l'encouragea à la noyer justement, ajoutant que les grandes sœurs servaient à ça. Un pâle sourire se dessina sur le visage de l'enfant, qui acquiesça.
Cassi savait à quel point cela pouvait être dur à admettre. Elle-même, depuis cinq ans environ, avait énormément de mal à demander l'aide de son grand frère.
Orion et Matthew étaient proches, et elle se prit à sa demander s'ils parlaient d'elles parfois, se désespérant ensemble de l'indépendance de leurs sœurs ?

Elle assura ensuite à Sarah qu'elle avait toute sa place à Gryffondor, et celle-ci se demanda si elle était vraiment courageuse, ce que Cassi lui confirma. La peur ne rendait pas froussard. C'était plutôt l'absence de peur qui rendait inconscient. Et Ombeline, elle, n'avait parfois aucune conscience du danger, surtout concernant leur famille... Elles décidèrent de lui en parler ensemble. Cassi hocha la tête.
- Et bien, c'est décidé.

Cassi prévint la petite-fille que ce n'était pas la bonne année pour etre rebelle, et celle-ci lui confia à quel point c'était tentant. Cassi lui affirma qu'il était toujours tentant de s'élever contre l'injustice. Et la fillette répondit que oui, elle trouvait ça injuste, et souligna la manière dont elle vivait les injustices. Bien sûr que Cassi savait.



Elle la regarda dans les yeux, cherchant à s'assurer que le message parfait, et souligna que la révolution n'était pas aussi glamour que dans les histoires. C'était surtout dangereux. Elle lui demanda si, d'ailleurs, elle se souvenait de l'histoire de Spartacus.

- Quand on écoute l'histoire de Spartacus, on s'imagine que tout le monde l'a suivi, mais c'est un parti pris. Tous les romains n'ont pas crié "C'est moi Spartacus." Ni même, tous les gladiateurs et Esclaves romains. Non, ça s'est passé lors de la dernière bataille. Spartacus était entouré de ceux qui l'avaient suivi dans toutes sa révolution. Ceux qui avaient eu milles occasions d'abandonner, mais ne l'avaient jamais fait. Ses combattants les plus loyaux. Ses amis les plus fidèles. Quand on se laisse inspirer par cette histoire pour croire que l'on peut amener une population entière à se soulever, c'est une erreur statistique, ma puce. Une erreur statistique à laquelle moi, j'ai cru dur comme fer.

Mais ce n'était pas le pire. Ça la tuait d'en rajouter une couche alors qu'elle ne voulait que la rassurer, que Sarah était déjà si anxieuse... mais elle devait étouffer dans l'oeuf toute idée de révolution. Elle ne laisserait pas Sarah suivre son chemin.

- Ce que je ne t'ai pas raconté, Sarah, ce que ma marraine ne m'avait pas raconté, c'est la fin de l'histoire. Les romains espéraient qu'en tuant le meneur, ils décapiteraient la révolution. En voyant tous les rebelles se lever et crier "C'est moi Spartacus" ils ont pris peur... et ils les ont tous exécutés. Ils les ont alignés autour de la voie romaine pour servir d'exemple.

Mais Spartacus était une légende, aussi difficile à authentifier que la guerre de Troie. Il n'y avait pas de fumée sans feu en général, et pourtant il n'était pas impossible que les Romains l'aie inventé de toute pièces pour effrayer leurs dissidents.

Cette pensée fit prendre conscience à Cassi qu'elle devait dire la vérité à sa petite sœur. Elle lui demanda si elle avait beaucoup entendu parler de l'année Blackman. La fillette lui demanda si c'était 2022-2023, et Cassi acquiesça.
Sarah ajouta que Matthew lui avait dit le strict minimum à l'été 2023, surtout vu l'état dans lequel il l'avait retrouvée... C'etait l'année où Sarah avait perdu Ellen, Cassi le savait.
Sarah était si jeune, et elle avait déjà traversé tant de choses... Comment Cassi pouvait-elle partager avec elle les ombres qui l'effrayaient depuis tant d'années ?

Et pourtant, c'était terrible à dire, mais il valait mieux une Sarah effrayée mais vivante que rassurée mais morte.
La plus grande erreur de la Serdaigle avait été de de croire indestructible. C'était l'erreur qu'elle ne laisserait pas Sarah commettre à son tour.

- Blackman était un mangemort. commença-t-elle sans cacher son mépris. - Il a enfermé les nés-moldus dans les cachots, et il ne les a laissés sortir que pour travailler. Et moi, j'ai vu une injustice. J'ai décidé de rassembler du monde. On s'est retrouvés avec Opal, Sam et un mec qui s'appelait Yann. On a monté tout un plan pour leur ramener à manger en douce. On était convaincus qu'on allait recruter plein de monde et les libérer. On s'appelait "l'Opération Spartacus.

Cassi ne put retenir un rire amer.

- On avait douze ans, on a vu une injustice et on se croyait indestructible. Je me suis faite prendre, une fois. Par Caleb. Mais s'il n'avait pas été là, c'est son préfet qui m'aurait eue. Il m'a couverte. C'est pour ça qu'on est amis aujourd'hui. Si tu as un problème, Sarah, tu peux compter sur lui. Quand son préfet est parti, il m'a demandé ce que je faisais, et j'ai essayé de lui faire croire que j'avais un creux. Il m'a prévenue que je jouais un jeu dangereux. J'aurais dû l'écouter...


- On a recruté personne et on a fini par se faire cramer. Yann n'a pas été assez discret, et Blackman voulait un coupable. J'avais peur que les nés-moldus paient pour nous, alors... J'ai dit aux autres qu'on arrêtait tout, je me suis dénoncée, et je leur ai interdit de me suivre. Yann m'a obéi parce qu'il m'en voulait, Opal parce qu'elle était loyale... Et Sam m'a fait la gueule, mais elle a respecté mon choix. Blackman m'a laissée trois jours sans manger dans une classe vide pour "réfléchir". Et ensuite...

Sa voix s'étrangle dans sa gorge. Le récit que Cassi s'apprête à faire, elle ne l'a jamais fait à personne. Ils en ont un peu parlé, avec Leo l'été dernier. Mais Leo n'avait pas besoin d'explication. Leo était là, après tout.

Elle redresse la tête et reprend, d'une voix tremblante mais déterminée.

- Ils m'ont fouettée. J'ai craché au visage de mon bourreau, et on m'a jeté un doloris. Et mes amis n'avaient le choix que de se taire, ou de tenter d'intervenir et de me rejoindre sur l'estrade. Ils ont eu l'intelligence de m'écouter et de rester en bas.

Cassi lâche un profond soupir. Avec ce soupir, un poids physique sembla se soulever de sa poitrine et de ses épaules, un poids qu'elle n'avait pas conscience d'avoir porté depuis si longtemps. Le poids du silence, des secrets, le poids de son sourire et de ses faux-semblants.

A nouveau, elle regarda la fillette dans ses yeux.
- La révolution est une machine à martyrs, Sarah. Parfois, l'un de ces martyrs met le feu aux poudres et les choses changent. Mais le plus souvent, ils se sacrifient pour rien et restent seuls avec leurs cicatrices. Alors promets-moi, jure-moi, que tu ne participera pas à cette rébellion.



Plus tard, la conversation en vint à la claustrophobie de Sarah. Cassi fit de son mieux pour l'apaiser. Elle l'encouragea à utiliser son parchemin, suscitant une réaction véhémente de la fillette concernant le droit des professeurs d'utiliser la magie. Mais bien sûr, ils ne pouvaient pas dépendre totalement des professeurs, pas en ce moment. Meme si certains, O'Neill surtout, étaient dignes de confiance. Elle lui proposa donc un canifs magique ouvre-porte, que Sarah accepta volontiers.

Sarah exprima ensuite son inquiétude pour Zeynep. Cassi souligna qu'on ne pouvait pas protéger les autres de leurs choix, ce que Sarah accepta. Elle précisa ensuite qu'elle allait lui parler, lui faire prendre conscience des risques qu'elle encourait, et Sarah sembla apprécier l'idée. Elle ajouta qu'elle l'avait incitée à faire attention à elle, lui proposant, à défaut de pouvoir l'aider, d'être là parler si elle le souhaitait. Cassi eut un sourire approbateur. Sarah avait un grand cœur et toujours le mot juste.

Elles parlèrent ensuite d'Ellen. Cassi l'écouta et la serra à nouveau contre elle, la berçant tandis qu'elle pleurait toutes les larmes de son corps.

Sarah ajouta ensuite qu'elle faisait des cauchemars. Cassi lui annonça qu'elle avait une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise était qu'elle n'oublierait pas. Ce que Sarah avait déjà commencé à comprendre. Elle lui demanda ensuite si on y pensait vraiment tous les jours, visiblement effrayée par cette hypothèse.

- Ça dépend. répondit Cassi avec un petit sourire encourageant. Il y a des périodes où c'est à chaque instant. Et puis, on passe une bonne journée où on y pense pas. Et parfois, c'est une bonne semaine, ou un bon mois, ou même plus.[/b]

La bonne nouvelle était qu'elle s'y connaissait en cauchemars, et qu'elle serait là à chaque instant où elle aurait besoin d'elle. Sarah lui demanda si elle en faisait aussi. Cassi soupira. Quitte à être honnête, autant l'être jusqu'au bout, pas vrai ?
- Oui. Au début, j'en faisais tous les jours, mais c'est passé assez vite. Et puis... l'an dernier, j'ai failli perdre un duel et j'ai commencé à douter. Et après ça, l'été dernier, Cressida m'a fait un coup bas et puis... ça a recommencé. avoua-t-elle. - Mais depuis que j'ai commencé à m'entraîner avec Carla, ça va de mieux en mieux.
Même si l'arrêt brutal de leurs sessions lui avait mis un petit coup au moral.

Sarah la remercia pour sa proposition, mais pour Cassi, c'était simplement normal.
La fillette ajouta qu'elle n'avait pas mémorisé son emploi du temps. Cassi ouvrit alors son sac et en sortit un parchemin.
- Et bien moi, si. ajouta-t-elle en le lui tendant.
Heureusement, les emplois du temps n'étaient pas magiques, l'école préférant le panneau d'affichage pour prévenir des changements de cours.


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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyMer 4 Aoû - 18:44


Se confier à sa grande sœur de cœur


L’idée de parler à Ombeline avec l’appui de Cassi rassurait Sarah. De sorte qu’elle se détendit un peu au hochement de tête et intervention de sa grande sœur de cœur.

Comme cette dernière lui parlait de la révolution, Sarah écouta, comme toujours, d’abord attentive, puis avec horreur. Vu ce à quoi la peur avait mené, l’enfant en sortit renforcée dans l’idée de ne pas trop écouter les siennes.
Puis, elle découvrit tout ce que Matthew avait préféré taire de l’année 2022-2023, la trouvant trop effondrée pour rajouter une couche d’horreur à celle qu’elle avait vécu.
La Serdaigle eût-elle tût son mépris pour Blackman que la Gryffondor l’aurait probablement remarqué, connaissant sa cousine par cœur. Elle sentit la colère et la révolte gronder en elle au récit qui lui était fait, gardant néanmoins le silence jusqu’au bout. Avant même de revenir sur le reste de l’histoire, lorsque Cassi lui raconta le châtiment qu’elle avait subi, la petite Davenport s’élança vers elle et la serra dans ses bras :

« Oh Cassi ! »

Elle resta sans voix quelques minutes, même si à vrai dire, de la part d’un Mangemort, tout cela n’était pas surprenant.

« C’était effectivement une injustice et heureusement que Blackman n’est plus directeur ! » dit-elle, alors que dans ses yeux brillaient des flammes qui, bien évidemment, n’étaient pas destinées à sa grande sœur de cœur, mais bien à cet ancien directeur de l’école.

« Pour ce qui est de Caleb, tu as effectivement eu de la chance de tomber sur lui, visiblement, et je sais qu'il a aussi gagné l'amitié de Matthew. »

Sarah comprenait la demande de sa grande sœur de cœur, mais en son âme et conscience, elle ne pouvait pas promettre de ne pas céder à la tentation de se révolter si jamais ses proches devaient venir à faire les frais de la situation. Mais, sinon pour l’heure, elle avait décidé de se tenir à carreau :

« Je comprends. On en sait si peu sur ceux qui organisent cette rébellion et leurs intentions, que comme je te l’ai dit, j’ai été refroidie et ai décidé de ne pas y participer. Même si je ne peux pas donner tort à certains de leurs propos. Et avec les parents que j’ai et l’image que j’ai intérêt à leur donner, je dois rester attentive à ce que je fais, mais pour être honnête, je ne peux pas promettre de ne pas réagir à une injustice qui toucherait de trop près toi ou le reste de mes proches. Je te promets quand même de faire de mon mieux pour ne pas foncer tête baissée sans réfléchir aux conséquences. » lui répondit-elle, en regardant à son tour son interlocutrice dans les yeux.

Elle savait bien que ce n’était pas exactement cela que sa cousine attendait, mais c’était ce qu’elle pouvait promettre. Et elle préférait jouer cartes sur tables que de prendre un engagement don telle ignorait si elle serait en mesure de le tenir ou non.

Après avoir parlé de sa claustrophobie et de Zeynep, la Gryffondor en vint enfin à Ellen et aux cauchemars qu’elle avait recommencé à faire. Effectivement, elle n’aimait pas l’idée de penser absolument tout le temps à ce que son père avait fait, ayant besoin de répit, de souffler au moins de temps à autre.

« Ah, cette Cressida ! » s’exclama-t-elle, son intonation laissant paraître colère, mépris et tout le mal qu’elle pensait de sa tante. Et ce même si elle ne savait pas exactement ce qu’il s’était passé. De toute façon, pour avoir réveillé les mauvais rêves de Cassi, ça ne pouvait pas être brillant.

De nouveau, la petite fille serra sa grande sœur de cœur affectueuseuement dans ses bras. Puis, elle prit l’emploi du temps que la Serdaigle lui tendait, repérant leurs moments libres communs.
Elle garda encore un instant le silence, cherchant à dire ce qu’elle n’avait pas encore réussi à formuler.


« Je sais que je peux parler avec toi quand j’en ai besoin, mais quand tout ça est trop lourd ou que la conversation prend un tour qui pourrait m'y conduire, je me demande parfois si je devrais raconter à un adulte ce que père a fait et ce que j’ai vécu. A chaque fois que l’idée promet de me traverser l’esprit, je renonce aussi sec. Je suis bien consciente que ce que Damoclès a fait est passible d’Azkaban, mais j’ignore si des adultes pourraient comprendre que je n’aie rien dit et ne puisse pas en parler. Et puis, si je le décidais, j’aurais peur que père ne le découvre. Pareil, lorsque je suis trop fatiguée à force de mal dormir, je me demande si je devrais en parler, notamment à Madame Grey. Et puis, là aussi, je renonce, pour éviter des questions indésirables. Tu crois que je fais bien ? » lui demanda-t-elle.
Oui, Sarah était lasse de tous ses mensonges et non-dits et son secret, qui était aussi celui de son père, menaçait de lui brûler les doigts. Seulement, sa marge de manœuvre était limitée et elle le mesurait parfaitement.





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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyJeu 5 Aoû - 16:35

Cassi s’était décidée à parler de la révolution à Sarah et, aussi dur que ce soit, elle alla jusqu’au bout, lui racontant les évènement de l’année fatidique qui avait tué son enfance. Lorsqu’elle eut terminé, Sarah la serra alors fort contre elle, visiblement sous le choc.

Cassi avait voulu éviter cela. Elle avait longtemps pensé que son silence protègerait sa soeur de coeur. Mais désormais, elle prenait conscience que seule la vérité, aussi amère qu’elle soit, pourrait la protéger.

Elle lut dans les yeux de la fillette les mêmes flammes révoltées qui avaient animé les siens, à l’époque, tandis que celle-ci tombait d’accord sur l’injustice de la situation.
La fillette fut d’accord avec elle concernant sa chance d’être tombée sur Caleb, qui avait apparemment l’estime de son grand-frère Matthew.
- Tu sais, Cab, c’est vraiment un mec bien. Si tu as besoin d’aide un jour et que, pour une raison ou pour une autre, je ne peux pas t’aider… Va le voir. Si tu lui dis que tu viens de ma part, il t’aidera.
Bon, peut-être pas sur les histoires de coeur. Mais si Sarah était en danger, elle pourrait compter sur Cab. Et elle était certainement assez grande pour faire la distinction.

Cassi hocha la tête avec approbation lorsque Sarah dit que, vu le peu qu’on savait de cette révolution, elle préférait ne pas y participer. A l’époque, Cassi avait recruté moins de personnes qu’on ne pouvait en compter sur les doigts d’une main, mais elle avait été totalement transparente avec eux. Une révolution polymorphe, aux intentions dissimulées, ne pouvait qu’attiser sa méfiance.

Sarah lui avoua ensuite, très honnêtement, qu’elle ne pouvait pas lui promettre de ne pas réagir si ses proches étaient directement concernés. Comment Cassi aurait-elle pu le lui reprocher, alors qu’elle pouvait en dire autant ? Alors, elle plongea simplement un regard pénétrant dans les yeux de la fillette et ajouta :
- J’apprécie ton honnêteté… Mais promets-moi au moins que, si j’ai un jour des ennuis parce que j’ai fait quelque chose de stupide, tu resteras en dehors de ça.
Puis elle la rassura rapidement.
- Enfin, ne t’en fais pas, je n’ai pas l’intention de faire des choses stupides.
Malheureusement, parfois, c’était la vie qui était stupide, à un point dont Cassi n’anticipait pas encore l’ironie.

Elles parlèrent de la claustrophobie de la fillette, de son inquiétude pour Zeynep, et en vinrent finalement à la raison centrale de leur présence ici : les cauchemars de la fillette.

Cassi finit par lui avouer que, depuis le sale coup de Cressida, elle aussi avait recommencé à en faire. La petite fille laissa échapper une exclamation qui démontrait bien toute la haine qu’elle éprouvait envers sa tante, digne petite soeur du père Davenport.

Elles se firent un nouveau câlin, et Cassi lui donna son emploi du temps. Après tout, il n’était pas magique : il n’évoluait pas selon les changements de classe, et elle en aurait un nouveau à la rentrée. Sarah en avait plus besoin qu’elle.

La petite fille reprit finalement, en disant qu’elle savait bien qu’elle pouvait se confier à sa cousine, mais qu’elle se demandait parfois si elle devrait en parler à un adulte. Elle y renonçait chaque fois, par peur que les adultes ne comprennent pas son silence, ou que Damoclès apprenne sa dénonciation. Puis elle ajouta qu’elle hésitait même à parler à Madame Grey de son manque de sommeil, lui demandant finalement si elle avait raison.

- J’ai parlé à un adulte. commença Cassi d’une voix douce. De tout ce qui s’est passé l’année Blackman, et de pas mal d’autres choses. Même ma soirée avec Cressida. Au début, j’hésitais beaucoup. J’envisageais de me confier à l’un d’eux, et puis, je changeais d’avis. Finalement, je me suis décidée… avec O’Neill. Ca a été vraiment libérateur. Je pensais qu’il me jugerait, mais il ne l’a pas fait. J’avais trouvé la bonne personne.
Bon, O’Neill était parti et Sarah devrait trouver son propre adulte pour lui servir de confident, mais l’exemple avait tout de même une certaine pertinence.
- Je lui ai dit énormément de choses. Sur l’année Blackman. Sur mes doutes et mes angoisses. Sur le dîner avec Cressida et ma relation avec elle, même.
Cassi s’assit plus droite afin d’étirer légèrement ses épaules en arrière, vers le bas. Elle chercha un instant ses mots avant de reprendre.

- Je ne lui ai rien dit sur ton père. A moi aussi, il me fait peur… Mais je ne voulais pas risquer de mettre O’Neill en danger, ou plus généralement de susciter la colère de Damoclès… Mais j’ai pu lui parler de mes émotions, et ça m’a fait du bien. Je pense que, si ça peut te faire du bien, tu peux dire à un adulte que tu as perdu une amie… Sans pour autant leur expliquer comment.
Est-ce que ça pourrait l’aider, dans son cas ? Ce n’était pas certain… Mais Cassi n’avait rien de mieux à lui offrir sur le plan des adultes.

A part concernant le sommeil.
- Bien sûr que tu peux en parler à Madame Grey. Dis lui simplement que tu es un peu angoissée, ces derniers temps, et que tu as du mal à t’endormir. Elle aura sûrement une tisane ou quelque chose pour toi, et elle ne te posera pas trop de questions : plein d’élèves sont dans le même cas, en ce moment.
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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyDim 15 Aoû - 20:14


Se confier à sa grande sœur de cœur


« Entre l’estime que Matthew lui porte et ce que tu m’as dit que Caleb, je me doute que c’est quelqu’un de bien. Je n’oublierai pas que je peux compter sur lui en cas de besoin » lui répondit-elle.

Oui, Sarah saurait retenir ce que le Serpentard avait fait pour sa sœur de cœur. Et autant elle n’irait pas lui confier le premier souci venu, ce n’était de toute façon pas dans son caractère, mais elle notait en elle-même qu’elle pourrait s’adresser à lui en cas d’urgence, dans des cas où elle ne pourrait pas avoir le soutien de la Serdaigle et où elle n’irait pas parler à un adulte.

Lorsqu’elle vit une nouvelle fois Cassi plonger ses yeux dans les siens, elle sut qu’elle allait lui dire quelque chose de capital.

« Ça me paraît… normal d’être honnête avec toi » lui répondit-elle simplement.

Effectivement, cela ne lui paraissait pas exceptionnel ni mériter de remerciement. Son interlocutrice était l’une des seules personnes avec qui la petite Davenport pouvait être elle-même, alors, elle estimait lui devoir bien ça, de l’honnêteté. Elle prit le temps de réfléchir avant de répondre à ce qu’elle lui demandait. La vérité, c’est qu’elle ne savait pas si elle saurait se modérer dans ce cas-là, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était retenir ce que sa cousine souhaitait et faire de son mieux pour s’y tenir.

« J’essaierai. Je me souviendrai que c’est ce que tu veux, et je ferai de mon mieux pour m’y tenir. Je ne peux pas te promettre davantage car je ne sais pas si j’y arriverai ou non. »

Elle restait toujours aussi honnête.

« Oui, je me doute que faire quelque chose de stupide n’entre pas dans tes intentions. Mais, on ne sait juste pas de quoi demain sera fait » lui répondit-elle, faisant preuve de réalisme sur ce point.

Si sa nature profonde était à l’optimisme, la vie l’avait déjà tant éprouvée qu’elle avait su en retenir quelques leçons.

Elle devrait mesurer plus tard qu’effectivement, la promesse que lui demandait sa grande sœur de cœur n’était pas si facile que cela à tenir et manquer de peu la suivre dans sa folie.

L’enfant avait ensuite abordé bien des points sur lesquels elle avait besoin de se confier, jusqu’à reconnaître qu’elle envisageait parfois de parler à un adulte ou demander de l’aide à l’infirmière pour mieux dormir, sans y parvenir. Elle écouta ensuite ce que son aînée avait à lui répondre sur ces points.

« Oui, Monsieur O’Neill est un homme bien. J’ai pu lui dire une ou deux choses, comme sous-entendre que ce n’était pas tous les jours facile avec mes parents, partager avec lui certaines de mes interrogations, sur lesquelles il m’a tranquillisée du mieux qu’il le pouvait. Je suis heureuse que tu aies pu lui parler et que ça t’ait fait du bien. »

Du peu qu’elle avait pu connaitre du professeur d’astronomie, elle n’était pas surprise qu’il ait su écouter Cassi sans la juger.

« Père… est quelqu’un de dangereux. Ne pas le craindre serait de la folie. » commenta-t-elle, absolument consciente de ce qu’il en était sur quelqu’un de bien.

« C’est vrai qu’en dehors de toi ou Matthew ou Orion, c’est difficile de vraiment parler de père… Du moins, sans risquer de trop mêler quelqu’un à… tout ça… et sans faire prendre de risque… inutile… à la personne à qui on déciderait de se confier… » acquiesça-t-elle, simplement.

« Oui, je suppose qu’en trouvant l’adulte qui saura m'écouter je pourrais dire ça… Je ne sais juste pas à quel point ça m’aiderait de dire ça, sans parler… du reste… du fait que j’ai vu père agir… » répondit-elle, songeuse.

« Et encore faudrait-il avant que je voie si cela serait efficace ou non qui saurait être une oreille attentive et me mettre suffisamment en confiance pour que j’arrive à aborder le sujet. Il faut déjà que je les connaisse un peu mieux. »

Pour l’heure, elle ne savait pas qui pourrait jouer ce rôle-là auprès d’elle. Tant qu’il s’agissait de poser une question de cours, elle savait vers quel professeur elle pouvait se tourner sans se poser de question. Mais, là, c’était si personnel…

« J’essaierai d’aller la voir »

Elle ignorait encore que de l’année, elle ne parlerait pas à l’infirmière de son manque de sommeil, qu’elle allait être bouleversée par le renvoi de Cassi, puis que le souvenir d’Ellen allait revenir avant tant de force au mois de mai qu’elle allait se renfermer presque autant qu’elle l’avait fait à l’époque et donc arriver à l’été épuisée. Par contre, elle savait qu’aller voir spontanément Madame Grey ne serait pas évident pour elle.






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Message(#) Sujet: Re: [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] [Février 2027] Se confier à sa grande-soeur de coeur [PV Cassi] EmptyJeu 19 Aoû - 13:59

Cassi n'avait pas parlé à Caleb avant de dire à Sarah qu'elle pouvait compter sur lui, et elle s'avançait peut-être un peu. Mais Caleb et elle étaient proches, et elle avait en lui une confiance aveugle. Si elle avait besoin de lui, elle savait qu'il serait toujours là. Et la sécurité de Sarah était bien plus importante pour la Serdaigle que sa propre sécurité. C'était pourquoi elle avait la conviction qu'elle avait raison.
Sarah approuva, ce qui ne manqua pas de rassurer Cassi.

Sarah avoua à Cassi qu'elle n'était pas certaine de pouvoir se retenir de réagir face à une injustice, mais qu'elle ferait de son mieux. La Serdaigle apprécia son honnêteté et le lui fit savoir. La fillette répondit, avec ce que Cassi perçut comme une pointe de surprise, qu'il lui semblait normal d'être honnête avec elle. La jeune fille ressentit une pointe de culpabilité pour toutes les fois où elle avait volontairement joué la comédie devant les gens qu'elle aimait, et notamment devant Sarah. Mais bon, lui avoir dit la vérité lui donnait l'impression de s'être un peu rachetée.

Elle lui demanda alors si elle pouvait au moins éviter de la suivre si elle s'attirait des problèmes toute seule. La fillette reconnut sa requête et promit de s'en souvenir, mais ne pouvait s'engager à la tenir. Cassi hocha la tête face à cette nouvelle démonstration d'honnêteté. C'était mieux que rien !

La Serdaigle se hâta tout de même de préciser qu'elle n'avait pas l'intention de faire des choses stupides. Mais, comme le souligna si bien Sarah, on ne savait jamais de quoi demain serait fait.
Cassi commençait à peine à voir a quel point sa cousine, sa sœur de cœur, avait mûri. La fierté se mêlait à la tristesse en une sensation douce-amère.

La jeune fille écouta patiemment toutes les confidences de la fillette, la laissant déverser ses mots et ses larmes librement avant d'essayer de proposer quelques conseils ou d'aider Sarah à faire la part des choses.

Enfin, Sarah lui avoua qu'elle hésitait à se confier à un adulte. Cassi lui raconta qu'elle avait fini par aller voir le professeur O'Neill. Sarah, elle aussi, semblait apprécier l'astronome, avec qui elle avait apparemment survolé quelques sujets délicats sans vraiment s'y aventurer trop loin.

Cassi avoua qu'elle n'avait rien dit à O'Neill au sujet de Damoclès. Elle ne protégerait pas sa cousine en minimisant la situation, elle ne le savait que trop bien. Sarah était elle aussi douloureusement consciente de la menace que représentait son père - et après ce qu'il avait fait à Ellen, ce n'était pas étonnant. Cassi acquiesça à la sagesse du propos de la petite fille.

Elle voyait à quel point devoir garder le silence lui pesait. Mais en effet, si elle se confiait à un adulte, comme Cassi, elle devrait prendre garde à ne pas révéler de choses qui pourraient se retourner contre elle. Mais contrairement à Cassi, ses souffrances étaient liées de très près à ces secrets indévoilables. "En parler sans en parler" allait-il l'aider ? Sarah l'ignorait, et Cassi n'avait pas de réponse à lui apporter, aussi se contenta-t-elle de la serrer contre elle.

Enfin, elles parlèrent de l'infirmière, et Cassi recommanda à Sarah d'aller la voir. Peut-etre serait-elle de même, d'ailleurs.

Mais Cassi ignorait qu'elle n'aurait pas le temps d'aller chez l'infirmière, et que très bientôt, ce serait l'euphytose de sa mère qui l'aiderait à s'endormir.

Une cloche sonna, et Cassi réalisa à quel point il était tard.
- Mince, c'est bientôt l'heure du dîner, et il faut que je m'occupe des télescopes.
Quand O'Neill était encore là, comme elle était l'une des rares élèves à étudier l'astronomie après les BUSES, il lui avait confié certaines responsabilités dans la tour, et tant que personne ne les lui retirerait, elle s'en chargerait avec zèle.

Elle lança un regard plein de douceur à Sarah.
- Ça ira ? Ça t'a fait du bien ?
Elle ne partit qu'une fois rassurée, en souhaitant bien sûr bon appétit à sa puce, et en lui rappelant qu'elle était là quand elle avait besoin d'elle.
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