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indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY)
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Message(#) Sujet: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyVen 5 Mar - 22:21


( indigo night | BROOKLYN ☽ CASEY )

Le match de Quidditch s’était terminé avant que l’orage n’éclate. Jade Shepherd avait attrapé — avalé serait plus juste — le Vif d’Or, signant la victoire de son équipe, avant de s’écraser au sol, le bleu de l’étouffement commençant à s’emparer de son visage. Heureusement, l’Infirmière veillait et l’avait empêchée de connaître une fin précoce. Tout cela, Casey n’en savait rien. La sensation de malaise qui ne l’avait pas quittée, ce jour-là, avait terminé de l’envelopper toute entière quelques secondes après que le coup de sifflet marquant la fin du match ne retentisse. La brune avait eu le temps de piquer vers le sol et son pied n’avait pas effleuré la terme ferme qu’elle s’effondrait, inconsciente. Quand elle se réveilla, ce fut comme s'extirper d’un sommeil profond et sans le moindre rêve. Ses paupières peinaient à chasser les dernières brumes de la nuit qui venait de passer et qui engourdissaient encore sa vision d’un voile noir. Elle garda finalement les yeux fermés, encore un peu, alors que les dernières secondes sur le terrain de Quidditch lui revenaient. Le pressentiment qui l’avait alors étreinte raviva une angoisse sourde. L’horizon lui avait semblé éclatant, comme si elle contemplait le soleil en pleine journée — alors que des nuages noirs maculaient le ciel et l’obscurcissaient depuis le début de la matinée — et puis tout était brusquement devenu sombre. Son avant-bras se déposa sur ses paupières closes, rattachant encore un peu la jeune femme aux dernières limbes de sommeil qui s’accrochaient à ses sens. Elle percevait pourtant clairement qu’elle n’était pas dans son dortoir : ce n’était pas la même odeur — celle-ci était plus aseptisée — et les draps bruissaient différemment. Cette constatation lui serra un peu plus la gorge. Sans savoir que deux jours s’étaient écoulés, elle savait néanmoins qu’elle n’aimait pas être ici. Elle n’avait jamais aimé cet endroit, porteur de trop de contrastes et révélateur de trop de blessures pour qu’elle puisse jamais s’y sentir à l’aise. Aussi avenante soit Jane Gray.

Quelques bruissements, des sons indistincts et indéfinis, et sa voix s’éleva, justement, tout proche de la Serdaigle. Elle avait notifié l’agitation de Casey et en avait déduit — à juste titre —qu’elle était enfin réveillée. Ses propos perçaient à peine le brouillard qui l’enveloppaient, déposant un sens confus à la lisière de la conscience de la brune. Il s’était écoulé environ quarante-huit heures depuis le match de Quidditch ; on était lundi matin ; comme Casey était majeure, Jane n’avait pas prévenu son géniteur mais elle s’était fendue d’une lettre à Luca — sa mâchoire se crispa à cette nouvelle, de même que ses yeux, masqués par son bras — qui lui avait demandé de lui donner des nouvelles dès que sa soeur émergerait ; comment se sentait-elle ? avait-elle mal à la tête ? elle avait en mémoire le traitement lourd qui avait accompagné la brune durant une année : est-ce que les migraines revenaient ? « Pourrions-nous parler de tout cela plus tard ? » la coupa la jeune femme, d’une voix blanche. Un petit silence suivit sa demande puis Jane répliqua qu’il faudrait bien qu’elle l’examine avant qu’elle ne quitte les lieux. En attendant, ses amis lui avaient envoyé des mots, ils étaient sur la petite table de chevet à côté d’elle, et Brooklyn n’arrêtait pas de passer, depuis samedi matin, pour savoir si elle était enfin réveillée, elle allait donc prévenir le jeune homme et le rassurer. Casey ne lui répondit rien de plus, la gorge trop nouée et un simple gémissement étouffé, à mi-chemin entre le sanglot et une exclamation stupéfaite, s’échappa d’entre ses lèvres quand les pas de l’Infirmière cessèrent de résonner à ses oreilles.

Sous son bras, ses yeux grands ouverts ne discernaient rien d’autre qu’une nuit absolue. Elle resta immobile encore de longues secondes, quelques minutes même, peut-être, consciente qu’au moment où elle reposerait son bras le long de son corps, elle n’aurait plus rien derrière quoi s’abriter, aucune excuse à trouver à ce qu’elle ne voyait plus. Un calme étrange, presque absent, s’empara doucement d’elle toute entière. Seule face à ce qu’elle avait en partie créé, elle ne ressentait rien. Rien du tout. Depuis plusieurs semaines déjà, ses émotions lui parvenaient de manière éthérée, cristallisées par les personnes qu’elles côtoyaient. Elle… elle avait la sensation de ne plus être autre chose qu’une enveloppe vide qui se remplissait de ce que les autres avaient à lui offrir. Colère, rancœur, fermeté ; amour, confiance, soutien ; ambition, amitié... Son bras pesait une tonne quand elle le souleva. Paradoxalement, ses doigts étaient infiniment légers quand ils s’égarèrent sur ses paupières, comme pour vérifier qu’elles étaient bien relevées. Alors, finalement, elles n’avaient pas sauvé son second œil, pas du tout. Elles n’avaient fait que retarder l’échéance et risquer la vie de Carla. Pourtant, les yeux grands ouverts sur un plafond qu’elle ne pouvait pas voir, Casey ne parvenait pas à regretter quoi que ce soit. La boule se réinstalla au creux de sa gorge et sa poitrine pesait une tonne. Mais nul regret ne s’était glissé là. Après un nouveau temps, infini lui aussi, Casey se redressa en position assise, ses jambes croisées en tailleur et ses coudes repliés sur ses cuisses, son visage enfoui entre ses paumes. C’était plus facile comme ça. Plus facile de ne rien voir quand un obstacle se dressait entre sa vision et le monde extérieur. Plus facile de l’accepter. C’était une sensation étrange que de fixer un point sans le voir, les yeux grands ouverts et sans la moindre étincelle de lumière.

Elle crut entendre une porte claquer mais ne bougea pas. Elle ne broncha pas plus en entendant des voix étouffées lui parvenir depuis elle ne savait quel coin de l’Infirmerie. Brooklyn devait venir. Jane Gray devait le prévenir. C’était tout ce à quoi elle se rattachait en cet instant. La présence prochaine de son meilleur ami, le seul à qui elle avait l’impression de pouvoir se raccrocher sans trébucher. Ou peut-être le seul capable de le relever quand elle chutait… L’oreille aux aguets, la jeune femme en retenait sa respiration, pour ne pas rater l’annonce de sa présence. Aucune chance. Sa voix perça le silence et, par réflexe, Casey se redressa, tournant son visage dans la direction d’où elle provenait, « Brook ? », avant de tendre le bras. Ses doigts rencontrèrent son pull — du moins, cela y ressemblait, mais ça aurait aussi bien pu être une chemise ou un autre bout de tissu, pour ce qu’elle y voyait — et s’y accrochèrent de toute leur force. Il était là et il fut encore plus près la seconde suivante. Suffisamment pour qu’elle s’affaisse toute entière contre lui et que de ses yeux aveugles débordent des émotions qui ne lui appartenaient qu’à moitié. Suffisamment pour qu’elle se sente un peu moins perdue dans cette obscurité totale qu’elle n’avait pas pu prévoir, qu’elle n’avait pas pu anticiper.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyVen 5 Mar - 23:24

Indigo night
EXORDIUM.
Quand le corps de Casey touche le sol, je sens mon coeur raté un battement et mes yeux s'écarquiller d'horreur. Je me lève sans même m'en rendre compte, portant mes mains à ma bouche et je fixe la scène sans comprendre. Aucun cognard ne l'avait atteint et le match avait été somme toute assez court, il n'y avait aucune raison particulière qui pourrait expliquer qu'elle s'évanouisse de la sorte. Il y avait encore des cris et des applaudissements autour de moi, tout le monde ne s'était pas encore rendu compte que la Capitaine des Serdaigle venait de s'évanouir et certains devaient s'en balancer royal. Pour ma part, le monde venait de s'arrêter de tourner, en suspend, attendant de voir si elle allait bouger ou s'ils allaient la transporter en urgence à l'infirmerie. Malheureusement, elle ne se releva pas et c'est en panique que je commence à tenter d'atteindre les escaliers pour descendre de la tribune où je suis. Quelle horreur d'être coincé au milieu de mes camarades, incapable de pouvoir courir à son secours. J'avais beau les pousser, leur demander de dégager de mon chemin, personne ne m'écoutait ou ne m'entendait vraiment, bien trop pris par l'ambiance générale de la fin de match. J'aurai voulu qu'ils disparaissent tous, me laissant la possibilité de la rejoindre aussi vite que le pouvaient mes pas, mais j'allais devoir ronger mon frein et éviter de faire des meurtres, prenant sur moi pour avancer aussi vite qu'il m'étais possible de le faire.

Le trajet jusqu'à l'infirmerie me parut une éternité, comme si à chaque pas, elle s'éloignait encore un peu plus de moi. Il y avait du monde de partout et je ne comprenais pas comment les gens pouvaient s'en foutre royal de ce qu'il venait de se passer. Elle n'allait pas bien, elle avait besoin de moi, pourquoi n'étais-je pas capable d'aller plus vite ? Je finis malgré tout à arriver jusqu'à l'infirmerie et j'y entrais en trombe. Evidemment, Jane me mit un stop assez rapidement, comprenant bien la situation mais ne pouvant pas me permettre de rester dans ses pattes. Elle ferait son maximum pour que Casey se remette sur pied rapidement mais il allait falloir que je lui fasse confiance et surtout que je la laisse travailler. Je tentais de la persuader de me laisser la voir, de me laisser me poser dans un coin, mais j'essuyais à chaque fois un refus. Elle ignorait quand Casey allait se réveiller, il était hors de question que je reste ici. Elle me promettait de me prévenir dès qu'elle aurait des nouvelles et me mit gentiment dehors. Je restais comme un con devant l'infirmerie pendant un moment, faisant les cent pas dans l'espoir de voir cette maudite porte s'ouvrir pour m'annoncer de bonnes nouvelles, mais elle ne bougea pas d'un iota. Je dus donc me résigner à repartir, mais hors de question de rejoindre ma salle commune. Je ne pouvais souffrir de rester enfermé à l'intérieur d'une pièce certainement bondée où j'allais potentiellement croiser des gens qui allaient peut-être me demander des nouvelles de Casey. Je pris donc la direction du parc, histoire de m'aérer l'esprit, me dégourdir les jambes et espérer faire passer un peu plus rapidement le temps...

Quarante-huit heures. Il aura fallu attendre deux interminables jours pour avoir enfin des nouvelles. Je ne saurais dire combien de fois je suis passé à l'infirmerie pour avoir des nouvelles. Je pouvais l'apercevoir quelques minutes mais Jane ne voulait pas que je reste trop longtemps, de peur que je refuse d'en partir. Elle finit par m'envoyer un message, me prévenant qu'elle venait enfin de se réveiller et j'avoue sincèrement que je n'ai même pas pris le temps de lire l'entièreté de son message que je me précipitais déjà à l'infirmerie. Il était fort probable qu'elle me dise de lui laisser encore un peu de temps, pour émerger et reprendre un peu pied avec la réalité. Elle devait certainement lui poser des questions, faire des tests, mais j'avoue que j'étais juste incapable de rester loin de l'infirmerie si elle était enfin réveillé. Il allait falloir qu'elle me vire via un sortilège, parce que moi je ne bougerais pas. J'ai été suffisamment patient comme ça, il ne faut pas déconner non plus. Evidemment, quand j'entrais dans l'infirmerie, Jane m'expliqua qu'il était encore un peu tôt, que Casey s'était réveillée il y a peu, qu'elle devait être encore bien fatiguée et que je ne pouvais pas rester longtemps. Je tentais d'expliquer à la jeune femme qu'il fallait que je la vois, qu'elle sache que j'étais là, que ne voulais peut-être pas être seule et c'est à ce moment là que j'entendis mon prénom. Mon coeur fit un bon dans ma poitrine. Jane nous laissa et c'est en quelques enjambées que je la rejoignis. “Je suis là !” Lui dis en m'approchant suffisamment d'elle pour qu'elle puisse agripper ses mains à mon pull. J'avais immédiatement remarqué que quelque chose n'allait pas. C'était comme si elle ne me voyait pas. Elle regardait dans la bonne direction mais son regard ne se portait pas vraiment sur moi mais à quelques centimètres. J'ai évidemment trouvé ça étrange mais je ne pris pas réellement le temps de me poser plus de question, elle s'appuya contre moi et je la sentis se mettre à pleurer et c'est sans trop réfléchir que je l'entourais de mes bras, n'osant plus bouger. Ne sachant pas vraiment quoi faire ou quoi dire, je me contentais de lui caresser les cheveux dans un geste de réconfort. Armé de mes gants je ne risquais aucune vision, ne voulant pas qu'il vienne s'imposer dans cet instant difficile. “Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?” Jane n'avait pas pu me dire grand chose, je ne savais donc pas vraiment dans quel état d'esprit elle était, ni si elle souffrait, mais c'était clairement la première fois que je la voyais dans cet état là et j'en avais le coeur brisé.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyDim 7 Mar - 21:35


( indigo night | BROOKLYN ☽ CASEY )

Il était là. La voix rassurante de Brooklyn perça le silence et les ténèbres qui enveloppaient Casey pour lui offrir quelque chose à quoi se raccrocher. Machinalement, dans un réflexe trop profondément ancré pour qu’elle soit déjà en mesure de le retenir, elle tourna la tête dans sa direction — dans ce qu’elle pensait être sa direction, du moins — les doigts tendus comme un appel à l’aide muet. Après le son de sa voix, c’est sa présence, physique, qui l’enveloppa et à laquelle la brune put littéralement s’accrocher. D’abord au tissu de son pull et puis à lui tout entier quand il passa ses bras autour d’elle et lui offrit son appui pour s’effondrer. Ses yeux grands ouverts sur cette seule nuance de noir débordèrent de larmes silencieuses qui glissèrent le long de ses joues. Elle n’avait rien pu anticiper. Ni sa cécité, ni les nombreux moyens pour pallier cette perte, pas même tout ce qu’elle désirait voir avant de ne plus en avoir la possibilité. Toutes les recherches entreprises durant l’été, quand elle avait encore la certitude qu’elle pouvait perdre la vue à tout moment, sommeillaient dans un carnet délaissé depuis de longues semaines. Depuis le rituel, pour être exact. Depuis que son œil droit était brusquement devenu aveugle, lui offrant l’espoir que le second ne le serait pas. La brune avait préféré occulter cette voix qui lui soufflait qu’on n’évitait pas si facilement les conséquences d’un rituel de magie noire, surtout pas à travers un second rituel, terminé d’une manière si précipitée. Elle l’avait ignorée, parce que l’inverse aurait voulu dire remettre en cause le sacrifice de Carla — tout relatif, d’un point de vue magique — alors qu’il était bien plus facile de faire ce qu’elle faisait de mieux : s’aveugler sur les conséquences de ses actes. Ainsi donc, elle n’avait eu le temps, ni d’approfondir ses recherches, ni de commencer à les mettre en pratique. Et elle se retrouvait maintenant sur ce lit d’hôpital, perdue dans une immensité obscure, sans même pouvoir compter sur la magie comme appui puisque tous les élèves s’étaient vus confisquer leur baguette magique.

Souvent, le matin — depuis qu’elle avait perdu l’usage d’un œil — postée face à son reflet, Casey déposait ses doigts sur son œil gauche, occultant toute source de lumière, devenant, le temps d’un instant, complètement aveugle. Ça n’était pas définitif et c’est ce qui rendait ces moments si différents, sans commune mesure avec celui qu’elle vivait présentement. Elle était aveugle. Et la brune n’avait pas de main à détacher de son visage pour retrouver la vue. La voix du professeur van Aken résonnait dans son esprit, lui rappelant que les actes avaient toujours des conséquences, lui révélant qu’il ne pouvait rien pour elle et que le mal qui serpentait au fond de ses yeux ne pouvait être arrêté. Il avait fini par la gagner toute entière, après de longs mois de sursis. L'œil droit et maintenant celui de gauche pour une vie plongée dans l’obscurité. En proie à une prise de conscience, la jeune femme se laissa aller aux quelques caresses réconfortantes que Brooklyn déposait sur ses cheveux. Elle ressentait si peu de choses, ces derniers temps, comme anesthésiée des sentiments, flottant dans un monde parallèle à celui des autres, que les émotions qui tourbillonnaient en elle ne lui laissaient pas la possibilité de les réprimer. Ça passerait. Viendrait la fatigue qui se déposerait sur ce que la découverte de sa cécité avait dévasté. Puis l’acceptation suivrait. Casey n’était pas du genre à s'apitoyer longtemps sur son sort. Toutefois, elle se rendait pleinement compte, avec une acuité toute ironique, de ce qu’elle venait de perdre, sans aucun préavis. Ça ne lui avait pas semblé si grave, en comparaison de ce qu’elle avait obtenu en échange, et ça ne lui serait pas plus maintenant qu’elle était effectivement aveugle. Seulement, tout n’était peut-être pas aussi simple qu’elle l’avait cru.

Heureusement, Brooklyn était là. À s’inquiéter pour elle et à lui demander si elle souffrait quelque part. La brune secoua la tête avant d’accompagner son mouvement d’un « Non » qui résonna entre eux deux. Sa voix compensait, bien faiblement, l’absence de ses yeux, emplissant l’espace de sons à défaut de pouvoir en observer les moindres détails. « Ce n’est pas douloureux… » Ses doigts sur ses joues effacèrent les larmes qui avaient cessé, aussi vite qu’elles étaient apparues. Ça allait. Ça irait. Elle n’était pas seule et le Serpentard lui offrait un soutien incomparable. « C’est… » Casey hésita : le dire à voix haute rendrait la chose plus réelle encore. Pourtant, ses yeux grands ouverts ne voyaient véritablement rien, et il n’y avait nulle illusion derrière cela. « Je ne vois plus » confessa-t-elle finalement, sans se détacher du jeune homme. C’était trop compliqué de se projeter dans un face à face avec lui sans pouvoir le regarder et étudier ses expressions. Cette position offrait l’impression rassurante que ce n’était pas aussi grave, de ne rien discerner d’autre qu’un voile noir, sans que ses traits ne s’y détachent. Elle ne voyait plus. Ni lui, ni le reste, ni rien du tout. Elle ne pouvait plus que se fier à son ouïe, son toucher, son odorat, pour déterminer où elle se trouvait et ce qui se passait autour d’elle. Elle n’était même pas capable de jeter un coup d'œil sur sa table de chevet pour confirmer l’existence, ou non, des mots que ses proches lui avaient envoyés. Elle ne pouvait même pas être certaine que personne d’autre n’était pas entrain de les observer. L’incertitude l’enveloppait de toute part, aussi certainement que le faisait ce noir avec lequel elle allait devoir se familiariser et apprendre à vivre.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyMar 23 Mar - 18:32

Indigo night
EXORDIUM.
Au fond de moi je plains Jane d'avoir dû me supporter pendant ces deux jours. Du moment où j'ai débarqué la première fois à l'infirmerie jusqu'à maintenant, j'ai dû la souler avec mes questions et mes supplications. Je promettais de ne pas la déranger, de rester dans mon coin, qu'elle finirait même par oublier ma présence et je sais que j'aurai tenu parole, mais comment aurait-elle pu accepter ? Même si elle comprenait l'état d'esprit dans lequel j'étais actuellement, elle ignorait quand ou si Casey allait se réveiller, elle ne pouvait décemment pas se permettre d'accepter que j'arrête de vivre en attendant. Rater une ou deux heures de cours, ça peut passer mais des jours entiers, en sachant qu'on est presque à la fin de l'année et surtout de ma scolarité, c'était impossible. Evidemment, tout ça je le comprenais mais de là à l'accepter pour le moment, c'est encore autre chose. Je ne lui en veux pas, bien évidemment, même si elle m'a bien gonflé avec ses refus et j'espère au fond qu'elle ne me déteste pas d'avoir été si insistant. Mais que voulez-vous, mon monde s'est arrêté de tourner quand Casey est tombée et depuis, il ne s'est pas remis en route. J'ai prévenu ma famille, autant parce que j'avais besoin d'en parler à quelqu'un que parce que naïvement j'avais espoir qu'il m'envoie une autorisation pour rester auprès de Casey autant de temps qu'il sera nécessaire et qu'importe les cours. Evidemment, jamais mes parents ont accepté cette idée, ne voyant pas l'intérêt de ne pas aller en cours pour attendre désespérément son réveil. Et au fond je le comprends, même si on sait tous que mon attention en cours fut nul durant ces deux jours. C'est horrible de se sentir si démunie et si inutile. J'aurai voulu déplacer des montagnes pour elle, remuer ciel et terre pour l'aider d'une quelconque façon, mais il n'y avait qu'à attendre que la nature fasse son oeuvre et qu'elle se réveille d'elle-même... Une torture !

Mais elle a fini par ouvrir les yeux et dès que j'appris la nouvelle, je me suis précipité à son chevet, qu'importe l'avis de Jane ou les cours. Je tentais une énième fois de négocier avec Jane quand j'entendis la voix de Casey m'appeler du fond de son lit et c'est sans demander une quelconque autorisation à l'infirmière que je me suis précipité à ses côtés. J'imagine que bien consciente qu'elle ne pourrait rien faire, elle nous a laissé tranquille. Casey était là, assise sur son lit, un peu perdue et désarmée et ce spectacle me brisa le coeur. Je n'hésita pas bien longtemps pour me rapprocher d'elle et c'est sans crier gare qu'elle se blottit dans mes bras, s'effondrant pour la première fois de sa vie. Je connais Casey depuis qu'on est gosse, c'est une femme forte, c'est donc un crève coeur de la voir comme ça. Désemparé, je me contente de rester présent et de lui caresser les cheveux, ne sachant pas quoi faire d'autre. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je sais une chose, je serais là pour elle quoi qu'il puisse m'en coûter. Inquiet, je lui demande si elle va bien et si elle a mal quelque part. J'ai eu la vague impression qu'elle ne voyait rien mais ce n'était peut-être qu'une impression. Je sais que son oeil droit était aveugle, cette impression venait peut-être de là, rien de plus. Peut-être que son évanouissement vient d'une forte fatigue, d'un manque de quelque chose ou d'un problème d'oreille interne. Elle me rassure en me disant qu'elle n'avait pas mal, ce qui est déjà un bon début. Sauf que je n'étais pas préparé à la suite. Elle ne voyait plus. Toujours collée à moi, je ne pouvais pas voir son visage, ni les émotions qui pouvaient s'y dessiner. Je reste sans voix quelques instants. On savait que ça pouvait arriver, mais je ne m'attendais pas à si tôt. J'avais espoir, naïvement, que ça ne toucherait que son oeil droit, mais il faut croire que ce n'était qu'un début et que maintenant, elle ne voyait plus. “Définitivement ?” Le savait-elle seulement ? Je me rendais bien compte que cette question devait apparaître comme bien stupide et qu'elle ne devait même pas avoir la réponse mais ce fut la première chose qui me passa par la tête, avant d'enchaîner presque aussitôt “On va trouver une solution ...” Laquelle ? Je l'ignore. Peut-être existe-t-il des gens qui pourront l'aider, que ce soit pour retrouver la vue ou au moins partiellement ou pour l'aider à affronter cette épreuve. Si c'est irréversible alors elle va devoir vivre avec et réapprendre tout. L'avantage d'être une sorcière c'est qu'elle pourra toujours écrire normalement avec une plume à papote, mais elle va devoir certainement apprendre le braille, se diriger dans une pièce, se servir un verre et tout un tas de petites choses qui ont l'air de rien pour nous mais qui pourront être essentiel pour sa vie de tous les jours “Tu as besoin de quoi maintenant ?” Allons par étape. Que veut-elle maintenant ? On réfléchira à ce qu'on peut faire ensuite. Veut-elle se reposer ? Veut-elle que je prévienne des gens ? A-t-elle faim ? Soif ? Veut-elle rester seule ?

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyVen 26 Mar - 10:08


( indigo night | BROOKLYN ☽ CASEY )

Non, Casey n’avait pas mal. Et d’un point de vue parfaitement physiologique, elle allait même plutôt bien. Nulle douleur, nulle migraine, nulle nausée… Seuls ses yeux ne fonctionnaient plus, mais n’était-ce pas là le moindre mal qu’elle avait été prête à endurer pour obtenir bien plus ? Accrochée au pull de Brooklyn, elle était incapable de détacher ses doigts du seul repère qui la maintenait stable dans cet nuit totale. Qui la rassurait. Elle n’avait pas fait de crise de panique depuis une éternité — ou ce qui lui semblait en être une du moins — mais aux premières secondes de cette cécité qui ne s’en irait plus jamais, avant que son meilleur ami ne la rejoigne et ne l'enveloppe de sa présence réconfortante, la crise d’angoisse avait enflé et n’était pas passée loin de la submerger toute entière. Elle refluait déjà, laissant petit à petit la place à ce vide dont elle était désormais coutumière. Celui qui édulcorait toutes les émotions et qui la protégeait de bien des excès ; en en créant un autre, à l’extrême opposé, mais il y avait bien des choses que la brune n’avait jamais été capable de s’apercevoir — ou dont elle n’avait jamais voulu s’apercevoir — et ce, bien avant qu’elle perde la vue. L’aveu franchit ses lèvres après une courte hésitation. Le prononcer revenait à rendre tout ça terriblement réel. Mais ça l’était. Et si Casey pouvait continuer à peu près éternellement d’ignorer certains des murs qui se dressaient tout autour d’elle, il lui était impossible d’en faire de même avec celui-ci. Elle pourrait toujours minimiser ses addictions, se draper dans une indifférence glaciale pour ne pas écouter ce cœur qui battait un peu moins vivement chaque jour, se perdre dans des chemins sombres et tortueux en ignorant les avertissements des quelques personnes de son entourage ; mais elle ne pouvait pas faire comme si tout autour d’elle n’était pas plongé dans une obscurité qui ne s’en irait plus jamais. L’interrogation de Brooklyn suspendit un nouveau silence. Derechef, la jeune femme hocha la tête, muette, avant de rajouter une parole à son geste. Elle qui ne voyait plus rien se sentait obligée de compenser ce qui lui était inaccessible par la parole. « Oui, définitivement. » Comment pouvait-elle en être aussi sûre ? C’était quelque chose d’intrinsèque, une vérité dont elle ne pouvait se défaire, et qu’elle n’était pas en mesure d’expliquer. Bien sûr, elle aurait pu facilement lui avouer que la magie noire à l’origine de sa cécité ne s’en irait jamais et que ce qui était sacrifié l’était à jamais. Mais il aurait fallu parler de ça alors qu’elle n’était même pas certaine d’être à l’abri des oreilles indiscrètes, franchir une nouvelle ligne dans ces limites qu’elles s’étaient imposées avec Felicia, risquer une dispute au moment où elle en avait le moins besoin et, surtout, faire face à des espoirs qu’elle ne partagerait pas. Carla le lui avait déjà prouvé et elle s’imaginait que le Serpentard serait pareil. Comment savoir si tout était perdu avant même d’avoir essayé ? Car c’était ainsi. Les rituels ne se contentaient pas d’emprunter pour rendre un jour. Ce qui était donné l’était ; ce qui était pris le serait à tout jamais. Felicia le savait. Felicia ne lui aurait pas posé cette question. Felicia aurait été là, muette, peut-être vaguement accusatrice — sans ce second rituel avec Carla, qui sait où elles en seraient — et Casey aurait alors pu se renfermer dans une impassibilité de glace et lui opposer une armure solide. Mais Felicia n’était pas là et, quelque part, la Serdaigle en était bien aise. Une partie d’elle-même avait grande besoin de ce réconfort sans condition que lui apportait le jeune homme. Plus tard, la froide implication de la Poufsouffle serait toute la compassion qu’elle désirerait, quand tout le reste ne serait que des mots dont elle ne voulait pas, dont elle ne voudrait plus, qu’elle rejetterait en bloc pour ignorer les maux engendrés. Mais plus tard, pas maintenant.

Encore une fois, le premier réflexe de Casey fut de secouer la tête, dans un geste négatif, quand Brooklyn laissa entendre qu’ils allaient trouver une solution. « Impossible, il n’y en a aucune » souffla-t-elle. Elle était résignée, évidemment. Quand bien même devenir brusquement aveugle la laissait affaiblie sur ce lit d’infirmerie, elle savait, au fond d’elle, que ça n’était qu’une question de temps avant que ça n’arrive. Et elle le savait depuis des semaines déjà, comme une intuition dont elle ne connaissait pas la source. Des solutions pour qu’elle retrouve la vue, il n’y en avait pas la moindre : la magie ne pourrait jamais défaire ce qu’elle avait fait. Comment le lui faire comprendre ? Comment lui ôter tout de suite cette idée saugrenue qu’il pourrait, peut-être, trouver un remède miracle ? Lui expliquer les tenants et aboutissants serait un premier pas, mais Casey ne pouvait s’y résoudre pour l’instant. En revanche, des solutions pour palier au vide laissé par ses yeux, il en existait. Et elle les avait déjà toutes passées en revue, durant l’été, avant que le sacrifice de Carla ne lui offre un sursis. Légilimancie, plume à papote, sortilèges divers et variés… avec une baguette magique, rien n’était impossible, et finalement, ses yeux n’étaient pas la pire chose qu’elle aurait pu perdre dans l’histoire. Plutôt que de continuer à se projeter dans des espoirs hypothétiques et vains, Brooklyn revint à l’instant présent. Tangible, palpable. Et Casey lui en fut reconnaissante. Elle aurait tout le temps de réfléchir à quoi faire ensuite, tout le temps de mettre en place mille et un protocoles pour que son handicap n’en soit pas trop un. Tout ce qu’elle voulait, là maintenant tout de suite, c’était rester prostrée ici jusqu’à ce que la fatigue l’emmène avec elle. Ne pas penser à tout ça et ne pas affronter, pas tout de suite, les conséquences directes de ses actes. D’un autre côté, se laisser aller à ces émotions qu’elle sentait rôder à la lisière de son esprit ne lui disait rien non plus. Suspendue au-dessus de ce vide lénifiant, elle ne voulait plus bouger. « Je n’ai pas envie de recevoir d’autres visites » lâcha-t-elle finalement, consciente que, ce qui prédominait tout le reste, c’était cette envie de ne pas se confronter aux regards des autres. Brooklyn était une exception, puisqu’il était déjà là, pilier essentiel qui l’avait trouvée à son réveil. « Mais sinon… Je n’ai besoin de rien. » Envie de rien aurait été plus exact : il lui faudrait bien manger, boire, se lever un jour et reprendre une vie qui n’était pas terminée. C’était tout ce qu’elle n’avait pas envie de faire en cet instant.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyMar 30 Mar - 12:10

Indigo night
EXORDIUM.
La sentence tombe et elle est sans appel ! Casey sera aveugle pour le restant de sa vie. Et même si cette éventualité me trottait dans la tête depuis l'été dernier, cela me cause un choc énorme. A croire que j'espérais vraiment naïvement que ça n'arriverait pas ou bien plus tard, à un âge plus avancé. Malheureusement, le sort s'acharne encore contre elle et aujourd'hui, à peine majeur, elle doit déjà faire une croix sur la lumière et les couleurs pour vivre dans un monde fait d'obscurité. S'y attendait-elle ? J'imagine que oui, mais si tôt ? Ca je l'ignore. En temps normal, j'aurai essayé de rester positif et optimiste en prônant les compétences de certains spécialistes, que tout n'était pas perdu et qu'il faut attendre et espérer des jours meilleurs. Que peut-être la solution est à portée de main sans qu'on le sache, mais pas cette fois. Je connais le mal qui la ronge et il n'est pas prêt de se laisser déloger. Je sais que la magie peut faire des merveilles, mais elle peut aussi faire beaucoup de dégâts et Casey en est la preuve. Je lui avais pourtant dit de ne pas s'amuser avec la Magie Noire, que c'était dangereux. Mais comme bien souvent, elle ne m'a pas écouté et voilà le résultat. Casey a toujours été son pire ennemi et je sais que quoi que je fasse ou que je dise, si elle a décidé de se faire du mal, rien ne pourra l'arrêter. J'imagine que ce sont les conséquences de tout ce qu'on a vécu quand on était gosse. J'ai eu la chance d'être tombé sur une famille aimante et attentionnée, qui a tout fait pour m'aider à me reconstruire, mais malheureusement Casey n'a jamais eu cette chance et voilà le résultat. J'aimerai la prendre dans mes bras, lui dire que tout va bien, que tout va s'arranger, mais ça serait un cruel mensonge et nous le savons tous les deux.

Face à sa réponse, je ne sais pas vraiment quoi faire. Je ne me suis jamais senti aussi démuni et inutile quand cet instant. J'aimerai l'aider, faire n'importe quoi pour la soulager de ce mal, mais il n'y a malheureusement rien à faire, juste à être présent et à la soutenir dans cette épreuve. Je déteste me sentir si inutile, pourtant je devrais en être habitué, ce n'est pas comme si je lui ai été d'une quelconque utilité depuis qu'on se connait... Ma main continue à glisser le long de ses cheveux et je ne m'éloigne pas d'un centimètre d'elle. “D'accord ! ... Tu t'étais déjà renseignée un peu sur la façon dont les aveugles se déplace ... dans le monde magique ?” Je reste très pragmatique, parce que je ne vois pas ce que je peux faire d'autre. J'ai besoin de me sentir utile et si elle souhaite que je me renseigne pour elle, je le ferais sans problème. Au moins j'aurai l'impression de servir à quelque chose, même si je suis bien conscient que même si je serais présent pour elle et toujours prêt à l'aider pour n'importe quoi, c'est elle seule qui va devoir vivre avec ça. Et elle est la seule à savoir ce que ça fait que de vivre dans le noir. Je hoche la tête lentement quand elle continue à me répondre. Elle ne veut pas recevoir d'autres visites et elle n'a besoin de rien. Je ne sais pas si, blottit contre moi, elle comprend que je suis en train de hocher la tête ou si elle me sent juste bouger, sans comprendre pourquoi. “D'accord, je vais prévenir Jane que tu ne veux voir personne pour le moment, que tu as besoin de te reposer...” Je ne sais pas si je dois me sentir privilégier ou si elle n'a juste pas eu le choix de m'accueillir quand elle a entendu ma voix. J'aime à croire qu'elle ne se blottirait pas contre moi de cette façon si elle se sentait forcée de m'accueillir et après tout ce qu'on a vécu, j'espère qu'elle se sentirait libre de me dire de m'en aller si elle voulait rester seule. Est-ce que ça me blesserait un peu ? Oui, certainement, mais je ne lui en voudrais pas pour autant et je respecterais sa décision. Elle vit un moment difficile, pas besoin d'en rajouter une couche en la faisant culpabiliser. Au moins j'ai eu l'occasion de passer quelques instants avec elle, je sais qu'elle va bien, je sais ce qu'elle a et je peux comprendre qu'elle ait besoin de se retrouver seule pour s'habituer à tout ça et digérer la nouvelle. “Si tu veux que je te laisse toute seule, n'hésites pas à me dire ...” Je lui laisse le choix, je suis prêt à m'en aller si elle le souhaite ou à rester si elle ne veut pas être seule. En attendant qu'elle me réponde, je ne bouge pas d'un iota, continuant à la serrer dans mes bras pour tenter de la rassurer et de lui faire sentir qu'elle n'est pas seule.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyJeu 8 Avr - 10:32


( indigo night | BROOKLYN ☽ CASEY )

Comment était-ce possible d’accueillir la nouvelle d’une vie aveugle avec un tel détachement ? Certes, la jeune femme venait de verser quelques larmes et s’accrochait toujours à Brooklyn comme s’il était sa bouée de sauvetage dans un océan déchaîné ; néanmoins, elle retrouva vite ce stoïcisme qui témoignait de quelque chose de beaucoup plus effrayant. Même si elle s’était préparée à cette éventualité qui devenait, au fil du temps, une question de semaines, voire de jours, Casey aurait dû ressentir cette angoisse familière qui s’était si souvent muée en crises qui la laissaient tremblante et vidée de toute énergie. À quel point ce vide teinté de noirceur avait-il grignoté de son être pour qu’elle souffle à son meilleur ami, avec une résignation où perçait déjà l’apathie, que sa cécité était irréversible ? Bien sûr, cela pouvait interroger. Mais elle était la seule, finalement, avec Felicia, à savoir avec exactitude ce qui la rongeait et les conséquences que cela sous-entendait. La brune s’attendait presque à ce que Brooklyn s’insurge, qu’il lui dise qu’une solution existait forcément, que rien n’était irréversible et qu’ils trouveraient un moyen, n’importe lequel. Un discours plein d’un espoir qui n’existait pas. Mais il ne fit rien de tout cela et une vague de gratitude submergea une nouvelle fois la jeune femme, l’étouffant presque. Pas de reproches, pas de « Je te l’avais bien dit », pas d’optimisme déplacé. Fatiguée par les émotions qui la traversaient déjà, Casey ne se sentait pas de lutter, en plus, contre celle du Serpentard. Il lui épargna cette peine en se montrant incroyablement compréhensif. Il savait quel type de magie était à l’oeuvre : la jeune femme lui en avait déjà parlé. Et il était intelligent, suffisamment pour faire le lien qui s’imposait. Au lieu de revenir sur ce point, il se pencha sur les aspects pratiques, offrant une opportunité à Casey d’ordonner ses pensées et de laisser la raison reprendre ses droits et diriger son esprit avec le même pragmatisme dont faisait preuve Brooklyn. « Oui, j’avais fait des recherches l’année passée. Quelques sortilèges pour se déplacer ; des plumes pour écrire à ma place ; un sort qui permet de lire à voix haute le texte sur lequel il est lancé… J’ai aussi pensé à la Légilimancie » poursuivit-elle, un ton plus bas. « Mais ce n’est pas quelque chose que je peux maîtriser rapidement. » C’était une vision sur le plus long terme, en ce qui concernait cette pratique. Surtout qu’elle avait le pressentiment que ce serait un long apprentissage. La Légilimancie était comme le pendant inverse de l’Occlumancie : pénétrer un esprit contre protéger le sien des intrusions extérieures. Les barrières mentales dressées depuis des années nécessiteraient probablement d’être abaissées pour qu’elle puisse pénétrer les pensées des autres. Un long chemin l’attendait, mais qui s’avérait nécessaire. Vital, peut-être même.

Il y avait peut-être d’autres solutions auxquelles Casey n’avait pas pensées. Des moyens de détourner des aspects de la magie pour remplacer ses yeux aveugles, mais s’ils existaient, elle ne les avait pas encore trouvés. « J’avais arrêté mes recherches, à la rentrée… » Ou plutôt, elle l’avait fait en perdant l'œil droit, se plaisant à croire que cela signifiait que le gauche était sauvé. Il fallait bien que l’état dans lequel Carla avait terminé serve à quelque chose, il était impensable qu’aucun effet bénéfique n’en soit retiré, et pourtant… Prévenant, Brooklyn lui demande si elle a besoin de quoi que ce soit et, après un court instant de réflexion, elle lui fit savoir qu’elle ne voulait pas d’autres visites. Elle ne pensa pas à l’inquiétude que son malaise avait pu créer chez quelques personnes et ne pensa même pas à les rassurer. Elle voulait être seule, elle avait besoin d’être seule. Brooklyn faisait exception, pour l’instant. Plus tard, elle aurait ce besoin viscéral de silence et de solitude, mais là, au creux de ses bras, elle ressentait une certaine forme de sérénité qu’elle n’avait pas envie d’abandonner. « Merci » souffla-t-elle quand il lui promit de prévenir Gray concernant les visites qu’elle ne voulait pas recevoir. Et puis, quelque chose lui traversa l’esprit et un petit soupir lui échappa avant qu’elle ne partage sa pensée avec son meilleur ami. « Luca est au courant. Je sais qu’il va venir et… je pense que nous ne pourrons pas laisser son père à l’écart. » Leur père… L’accord passé était clair et s’ils ne voulaient pas se retrouver tous les deux pris dans des menaces qui avaient été clairement formulées, il leur fallait respecter leur part de ce marché familial. Cela passerait, Casey le savait, par l’annonce de sa cécité. Et si elle ne parvenait pas à considérer son géniteur comme un père, en chair et en os, elle commençait à connaître son fonctionnement, suffisamment pour savoir qu’il ne la laisserait pas entre les mains d’une infirmière de collège. Il faudrait peut-être qu’elle pense à lui avouer, à demi-mot, ce qui était responsable de son état, avant qu’il ne se mette en tête de lui faire voir quelques bons spécialistes de la chose.

Un petit silence paisible les enveloppa, bercé par leurs respirations uniquement et les bruits lointains de la vie de l’Infirmerie. Un petit silence que brisa le Serpentard, sa voix offrant à Casey la possibilité d’être seule, complètement seule, si tel était son désir. « Non, reste… Enfin, si tu en as envie. » Elle ne voulait pas qu’il se force à rester ici, à son chevet, s’il avait d’autres choses à faire dans le château. Les cours se chargeraient bien vite de l’emmener loin d’ici, de toute façon : il ne pouvait rester là éternellement à la garder dans ses bras. Alors, pour le temps que cela pouvait encore durer, la jeune femme ressentait le besoin d’en profiter.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptySam 24 Avr - 12:41

Indigo night
EXORDIUM.
Je ne dis rien mais au fond de moi, je sais que je vais faire des recherches, dans l'espoir de trouver une solution à son problème. Je sais ce qui la ronge, ça devrait quand même m'aider, au moins à éliminer des solutions un peu trop évidentes qu'on pourrait lui proposer si on pensait que c'était un mal naturel. Mais je vais garder tout ça pour moi, autant parce que je pense sincèrement que ce n'est pas ce qu'elle veut entendre en ce moment que par peur de la décevoir si jamais je ne trouve rien. Je ne veux pas créer de quelconques espoirs vains, ce n'est pas ce dont elle a besoin en ce moment et je ne suis pas assez cruel pour le lui imposer. Peut-être qu'en effet il n'existe aucune solution et que son mal est irréversible mais peut-être que dans ce monde ou dans celui moldu, il existe une solution, une technologie révolutionnaire qui pourrait faire des merveilles. Que ce serait cocasse d'imaginer qu'une invention moldue pourrait venir à bout de son problème alors que la magie en est incapable. Serait un vrai pavé dans la mare, un doigt d'honneur aux pro sang-purs tellement arrogants et persuadés de nous être supérieurs. J'imagine déjà la tête de son paternel en apprenant la nouvelle, il s'en étoufferait certainement. Evidemment, ça serait certainement trop beau pour que ce soit vrai, mais j'ai envie d'y croire. Ca serait certes une grande première mais j'aime à croire que rien est impossible à celui qui s'en donne les moyens et qui y croient de tout son coeur. Naïve pensée, je vous l'accorde mais je n'ai jamais prétendu ne pas être une personne naïve.

Pragmatique, je lui demande si elle s'est renseignée sur les diverses façons de se déplacer ou de vivre tout simplement avec la cécité. Sa réponse ne se fait pas attendre et elle ne m'étonne guère. Elle sait depuis un moment que ce jour néfaste arriverait. Peut-être a-t-elle espéré, en perdant la vue sur un seul oeil, que ça s'arrêterait là mais j'imagine qu'elle est quand même aller au bout de ses recherches, juste au cas où. Je constate qu'il existe de nombreuses solutions pour palier à son problème et cela me rassure un peu. Elle est préparée et une fois qu'elle sortira d'ici, elle ne sera pas totalement perdue ou dépassée par les événements. Evidemment, elle va devoir digérer la nouvelle et peut-être encaisser le contre-coup mais je la sais forte et suffisamment fière pour ne rien laisser voir aux autres. Elle fera certainement comme si rien n'avait changé et comme si c'était naturel pour elle l'état dans lequel elle se trouve. Elle va enfouir comme toujours ce qu'elle ressent et ne rien dire à personne et j'avoue que l'idée ne m'enchante pas vraiment. Maintenant je ne vais pas pouvoir faire grand chose pour l'en empêcher, Casey a toujours fonctionné comme ça, difficile pour elle de faire autrement. Mais dans ses propos, il y a quelque chose qui me glace le sang bien plus que je ne le voudrais et m'effraye vraiment. La légilimencie. Je sais que c'est une solution certainement indispensable pour réellement s'en sortir dans le monde magique et je comprendrais parfaitement qu'elle se lance dedans. Néanmoins, ça a toujours été un pouvoir qui m'a toujours effrayé et je détesterai l'idée qu'elle puisse s'immiscer dans mes pensées. J'imagine que pour certains, ça serait un juste retour de bâton, vu que j'ai le don de voir l'avenir, mais je n'ai pas le don par choix et je tente de tout faire pour le contrôler, pour justement ne plus à avoir à m'immiscer dans la vie des autres sans le vouloir. Je connais assez Casey pour savoir que je peux avoir confiance en elle et qu'elle ne se permettra pas de rentrer dans ma tête si je ne le veux pas mais il n'empêche que ça ne me rassure pas pour autant. C'est plus fort que moi, cette peur est encrée en moi et je vais avoir bien du mal à m'en débarrasser. “Je vois que tu as pensé à tout ...” Répliquais-je en essayant de garder un ton détaché et sympathique mais où on pouvait peut-être voir transparaître ma peur si on savait où regarder. Je savais qu'il allait me falloir du temps pour digérer la nouvelle et m'y faire mais j'imagine que c'était comme tout, je serais bien forcé de me faire à l'idée, que je le veuille ou non. Difficile de l'empêcher de pratiquer un don qui pourrait lui servir au quotidien, sous prétexte qu'il me fait peur, ce serait bien égoïste de ma part. Et puis comme elle le dit si bien, ce n'était pas pour tout de suite, il allait lui falloir du temps pour apprendre à le maîtriser.

Je hoche de nouveau la tête, comprenant pourquoi elle avait arrêté ses recherches. J'imagine que comme moi, elle avait eu le vain espoir que peut-être, ça n'irait pas plus loin, que son mal ne la dévorerait pas plus et lui épargnerait l'autre oeil. L'espoir était légitime, rien ne nous laisser penser qu'il lui enlèverait l'autre oeil quelques mois plus tard. “Je regarderais si tu veux ... juste au cas où je trouverais d'autres choses qui pourraient te faciliter la vie.” Répliquais-je simplement. Au moins je me sentirais un peu utile si je venais à trouver un ou deux sortilèges en plus pour l'aider dans son quotidien. Je ne m'attends pas à trouver des merveilles mais quelques petites astuces sont toujours bonnes à prendre. “Je sais que les moldus glissent un doigt sur le rebord de leur verre, à l'intérieur, quand ils se versent un verre, histoire de savoir quand s'arrêter. ” J'imagine qu'elle doit le savoir aussi et il doit exister un sortilège pour ne même pas à avoir à se servir soit-même mais dans le doute, je lui offre ce petit tips. Je lui demande ensuite si elle a besoin de quelque chose et elle me dit qu'elle ne veut aucune visite pour le moment. Je lui promets donc d'en parler à l'infirmière pour qu'elle refuse l'accès à ses amis. J'imagine qu'elle a besoin de temps pour digérer tout ça et se faire à l'idée avant d'affronter la horde de questions qu'ils doivent avoir. Etaient-ils au courant pour son oeil invalide ? J'imagine que oui, quoi que ça ne me surprendrait pas tant que ça qu'elle ait tenu à garder ça pour elle. En tout cas si c'est le cas, ils vont tomber des nues... Elle me remercie et finit par enchaîner en parlant de Luca et de leur père. Autant j'imagine Jane pouvoir s'en mal empêcher une bande d'adolescents de rentrer dans l'infirmerie, autant je la vois mal pouvoir faire barrière devant la famille à Casey. Ils ont le droit de vouloir la voir et risqueraient de mal le prendre de se voir en empêcher l'accès. Je soupire un peu, espérant malgré tout qu'ils vont lui laisser un peu de temps pour respirer. “Espérons qu'il l'apprenne le plus tard possible...” Ce qui serait bien naïf, j'en conviens et certainement une très mauvaise idée. Plus le père Pumpkin sera prévenu tardivement et moins il sera compréhensif et sympathique. Il fera un scandale à l'école de ne pas avoir été prévenu immédiatement et pourrait avoir envie de retirer Casey de Poudlard, estimant qu'ils sont bien trop incompétents pour s'occuper de sa progéniture correctement. L'idée me fait froid dans le dos et j'espère sincèrement que ça n'arrivera pas. “Tu crois qu'il va vouloir te retirer de l'école ? ” En tout cas, à n'en pas douter qu'il voudra qu'elle passe entre les mains des meilleures spécialistes pour l'aider à retrouver la vue. Quelle désillusion il va vivre...

Je lui offre la possibilité de me demander de partir si elle le souhaite. Je ne veux pas lui imposer ma présence, certainement pas si elle n'est pas désirée. Par chance, ce n'est pas le cas, ce qui me rassure et m'apaise. Si elle veut bien de moi, alors je ne bougerai pas d'ici. C'était déjà ce que je voulais faire quand elle était inconsciente, je n'ai aucune raison de m'en aller maintenant qu'elle est réveillée et j'aime à croire que Jane n'a rien à en redire. “Evidemment !” me contentais-je de dire avant de prendre carrément mes aises. Rester debout ne m'aurait pas dérangé si je n'avais pas eu le choix, mais nous pouvons nous installer à deux dans son lit, si je reste au bord. Je m'y assois donc et la laisse se caler sur moi autant de temps qu'elle le voudra. Mes doigts ne la quittent pas et tentent d'apaiser autant qu'ils le peuvent son âme. Je resterai ici autant de temps qu'elle le voudra, je n'ai aucune envie d'être ailleurs pour le moment !
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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyLun 26 Avr - 20:42


( indigo night | BROOKLYN ☽ CASEY )

Très rapidement, Brooklyn et Casey reviennent à des considérations plus terre à terre. Les faits, voilà qui convenait mieux à la brune. Submergée un instant par un trop plein d’émotions — la panique, les craintes, l’absence de certitudes — elle retrouvait avec un profond soulagement les notions plus factuelles. Ressentir des choses, c’était épuisant. Pourtant, elle avait refusé de sacrifier quelques émotions lors du tout premier rituel, consciente que, sans ces dernières, l’âme était violemment amputée de tout ce qui faisait son humanité. Aujourd’hui, sur ce lit d’hôpital, ça lui était bien égal. La Serdaigle était douée pour tout refouler, enfouir en elle ce qui était trop complexe à appréhender, ce qui demandait trop d’énergie pour être traité et qui risquait de la laisser dévastée. Elle avait toujours fait ainsi, s’entourant de murs de plus en plus hauts, de plus en plus infranchissables, refusant de les voir et s’entêtant à affirmer que tout allait bien, même quand rien n’allait. Et rien ni personne n’était jamais parvenu à lui faire entendre raison, à ouvrir des yeux qui étaient psychologiquement aveugles depuis bien plus longtemps, à lui prouver que son comportement était néfaste. Peut-être l’avait-elle su, un jour, mais ses choix récents l’avaient propulsée sur un chemin dont on ne revenait pas. Et chaque nouveau pas la rapprochait du point de non retour définitif. Quand Brooklyn l’interroge sur les moyens qui existent pour pallier sa cécité, Casey n’hésite pas à lui dévoiler tout ce à quoi elle a déjà pensé, tout ce sur quoi elle avait déjà fait des recherches, l’été précédent, afin de prévenir l’inévitable. « J’ai essayé » confirma-t-elle, sans déceler toutes les craintes que cachait le ton de son meilleur ami. La Légilimancie l’avait toujours troublée : ceux qui maîtrisaient cet art étaient capables de pénétrer les pensées des autres sorciers et de lire ce qu’ils gardaient secret. Il existait des moyens de s’en protéger et c’était en partie pour se prémunir d’un danger invisible que Casey était devenue Occlumens. Néanmoins, un sorcier plus puissant pouvait briser des barrières peu solides, et personne ne pouvait se targuer d’être à l’abri de tout. Pourtant, quand cette pratique était devenue un moyen de ne pas totalement perdre pied avec la réalité… la jeune femme n’avait pas hésité. Il ne s’agirait pas de pénétrer les pensées cachées de ceux qui l’entouraient, elle n’était pas du genre à vouloir découvrir les secrets les plus enfouis des autres, mais simplement d’accéder à une vision qu’elle ne possédait plus.

Tout cela lui demanderait du temps. Et du temps, c’était également ce dont elle avait besoin pour s’adapter à ce monde vêtu de noir. Il fallait tout réapprendre, même ce qui semblait naturellement acquis comme marcher, s’orienter, se servir à boire ou à manger… autant de choses qui faisaient un quotidien sans même que l’on s’en rende compte. Le plus important pour elle, malgré tout, était d’avoir toujours accès au savoir. Lire, écrire, apprendre. Heureusement que la magie faisait des merveilles et que des sortilèges existaient déjà, perfectionnant des pratiques qui permettaient aux aveugles de ne pas s’isoler dans une bulle opaque que rien ne pouvait franchir. « Ne t’embête pas trop avec ça, c’est à moi de faire le nécessaire. » Elle n’avait aucune envie que le Serpentard dépense son énergie à chercher des solutions qui lui faciliteraient le quotidien. Brooklyn était très prévenant et ça lui était d’un grand réconfort présentement ; mais ce n’était pas pour autant qu’il devait s’échiner à faciliter une vie qui n’était pas la sienne. Le remerciant pour tout ce qu’il faisait déjà pour elle, elle émit une seule autre demande quand il lui posa la question : que personne ne vienne la voir. Elle ne voulait pas recevoir de visites, n’avait même pas envie d’être auscultée par l’Infirmière. L’un et l’autre arriveraient, de toute manière, bien assez rapidement. Les soins, parce qu’elle était dans une infirmerie ; les visites, car Luca et leur père ne tarderaient pas à débarquer, elle ne cherchait même pas à s’illusionner sur ce fait. Alors, tant que c’était encore possible, elle voulait avoir le choix de ne subir ni l’un ni l’autre. Un soupir s’échappe de ses lèvres alors que le Serpentard émet le vœu que son géniteur soit mis au courant le plus tard possible, avant de lui demander s’il allait vouloir la retirer de l’école. Casey se perd quelques secondes dans ses pensées avant d’en ressortir, les épaules un peu plus lourdes. « Je pense qu’il est déjà au courant. » De ce que Miss Gray lui avait dit, ils étaient lundi matin et elle avait écrit à Luca pour l’informer de l’état de sa demi-sœur. Un choix que Casey aurait aimé prendre en toute conscience… mais, dans le fond, elle aurait fait exactement le même, celui de le prévenir. Elle ne savait pas quand était partie la lettre, mais elle était certaine que Luca allait en informer leur père. Il allait sûrement exploser de rage, tourner dans son appartement comme un lion en cage, avant de transplaner au manoir et de prendre la dure décision d’impliquer un peu plus cet homme dans leurs vies. Mais il le ferait, elle n’en avait pas le moindre doute. Quant à ce que lui voudrait pour elle… « Même si c’est ce qu’il veut, je suis majeure. Et il ne reste que quelques mois avant la fin de l’année. » Peut-être consentirait-il à la laisser en paix, entre les murs de Poudlard, pour quelques mois encore. Dans le cas contraire… Elle n’en savait rien. Et même la perspective d’être soumise aux décisions d’un adulte semblait ne pas l’affecter plus que cela. De nouveau prise dans les filets de ce calme étrange, presque terrifiant, tout semblait couler sur elle sans avoir la moindre prise pour s’y accrocher.

Toujours aussi bienveillant et prévenant, Brooklyn lui demanda finalement si elle désirait être seule, brisant un petit silence aussi paisible que différent de tous ceux que la brune avait pu connaître, pour lui demander si elle souhaitait qu’il s’en aille. Une part d’elle-même ne souhaitait rien d’autre que de se retrouver seule, d’enfouir son visage dans un coussin pour se donner, encore un peu, l’impression que ce voile noire n’était pas le sien ; une autre partie ressentait le besoin de profiter de cette présence rassurante. Égoïstement, le bras du Serpentard offraient un rempart contre les ombres souveraines, lui donnaient des repères et quelque chose à quoi se raccrocher. Il était vain de croire qu’il pourrait passer la journée ici : il avait des cours et l’Infirmière finirait par demander à Casey de se laisser examiner… là, tout s’enchaînerait probablement, car si elle n’avait pas encore diagnostiqué la cécité de la Serdaigle, cela ne serait tarder. Alors, elle lui demanda de rester, avant de tempérer ses propos en soulignant que c’était si il en avait envie, et uniquement si c’était le cas. Elle le sentit bouger et répondre par l’affirmative, sentant son matelas se courber sous le poids nouveau de son meilleur ami. Il venait de s’y asseoir ? Les doigts de la brune parcoururent le côté opposé, mesurant la distance qui la séparait du bord, constatant qu’il lui était possible de se décaler un petit peu pour laisser un peu plus de place au jeune homme. Ils glissèrent, d’une position à une autre, mais Casey restait malgré tout appuyée contre lui, comme une faible plante s’agrippe à un tuteur pour ne pas tomber, et le silence revint, paisible, troublé uniquement par leurs respirations pensives.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyJeu 3 Juin - 14:29

Indigo night
EXORDIUM.
Connaissant Casey, je ne doute pas un instant qu'elle aura passée des heures à tenter de trouver des solutions pour palier à la cécité si jamais cette dernière pointait définitivement le bout de son nez. Il était hors de question pour elle de se voiler la face ou d'espérer naïvement que ce jour n'arriverait pas. Elle était bien trop consciente que plus elle repoussait le moment de se plonger dans ses recherches et plus elle prenait le risque de ne pas avoir le temps d'être bien préparée au drame qui planait au dessus de sa tête depuis de long mois. Il était évident que ses recherches ne devaient pas lui faire particulièrement plaisir mais elle était du genre pragmatique et réaliste et ne perdait pas de temps à rêver d'un monde où les effets de la magie noire ne l'atteindraient pas. Il suffisait de la connaître un minimum pour savoir qu'elle aimait contrôler au maximum son environnement et que l'inconnu l'angoissait. Elle détestait ne pas avoir la main mise sur sa vie et sur ses sentiments, qu'elle prenait grand soin de cacher derrière une indifférence et une distance presque glaciale. Casey n'était pas une personne très démonstrative en règle générale mais en cet instant, je la trouvais étrangement détachée de tout ce qui lui arrivait et j'en venais à me demander si la magie noire ne l'avait pas changé plus que je ne voulais bien me le dire. Peut-être que je me trompe et que ce n'est que le choc qui l'anesthésie actuellement pour lui épargner bien des chagrins et que dans quelques heures ou jours, elle réagira comme on pourrait s'y attendre ... mais le doute persiste. Je ne peux nier que j'ai remarqué quelques changements chez ma meilleure amie depuis quelques mois et que ces derniers coïncident avec son utilisation de la magie noire, mais ce n'est peut-être que le fruit du hasard et que les changements survenus ne sont que le fait d'autres facteurs, comme l'arrivée lente mais certaine à l'âge adulte ou la rencontre avec des gens bien différents de ceux qu'on a pu croiser jusqu'à présent.

Je garde pour moi mes doutes et mes craintes ne voyant pas l'utilité à les partager pour l'heure. Elle a d'autres chats à fouetter que de me rassurer et je serais bien égoïste de les étaler aujourd'hui alors qu'elle vient à peine de découvrir qu'elle était aveugle et que c'était certainement définitif. Je ne partage pas non plus ma peur du don de légilimencie, ne souhaitant pas l'empêcher de tenter de le maitriser si elle le souhaite. J'ai suffisamment confiance en elle pour espérer qu'elle saura préserver mon intimité et qu'elle ne s'amusera pas à pénétrer dans mon esprit quand l'envie lui en prendra. Je me dis que dans le pire des cas, si elle se lance vraiment dans cet apprentissage, nous pourrons en discuter ensemble tranquillement, à tête reposée et qu'elle comprendra sans mal mes peurs et saura me rassurer le moment venu. En attendant, je laisse couler et me concentre sur ce qu'elle pourrait avoir besoin pour l'heure. “Y'a pas de soucis t'inquiètes et si ça peut te rassurer, je ne passerai pas toutes mes nuits à la bibliothèque, promis ! ” Répliquais-je en plaisantant, histoire de détendre un peu l'atmosphère. Je la sais déjà bien préparée à tout ça mais ça me fera plaisir si je peux l'aider en trouvant des astuces pour lui facilité un peu la vie. J'imagine que c'est certainement plus égoïste qu'autre chose de vouloir l'aider, me donnant l'impression de servir à quelque chose, mais qu'importe. Je n'insiste pas plus, de toute façon elle sait que quoi qu'elle me dise, je le ferais quand même. Elle n'est pas la seule à être têtue.

Je ne peux m'empêcher de grimacer quand elle me dit que son père est certainement déjà au courant et je me dis que ce n'est qu'une question de temps avant qu'on le voit pointer le bout de son nez. Je sais que légalement, Poudlard est dans l'obligation de le tenir informé de la santé de sa fille et il peut, s'il le souhaite et l'estime, demander à la voir. Mais j'ai espoir que ne sachant pas ce qu'à Casey pour l'heure, l'infirmière ne se soit pas précipité sur son parchemin pour envoyer un hibou à sa famille, histoire d'avoir des réponses à leur fournir quand ils débarqueraient. Mais bon, vu que je ne sais pas exactement ce que sait Jane, je ne peux pas trop m'avancer sur tout ça. Et vu que je ne connais pas sa relation passée avec Luca, j'ignore qu'elle lui a déjà écrit pour le prévenir. “Espérons qu'il attende de savoir ce que tu as avant de débarquer ici.” Vain espoir, bien évidemment mais je m'accroche à ce que je peux. En même temps, je me dis que si personne ne sait de quoi souffre vraiment Casey, est-ce que la directrice accepterait de laisser entrer le père Pumpkin dans l'enceinte du château ? Après tout, elle s'est réveillée et elle a l'air d'aller relativement bien, si on oublie le fait qu'elle ne voit rien. Tant que sa cécité n'est pas déclarée officiellement, on peut imaginer que ce n'est qu'un évanouissement dû à la fatigue ou à un mauvais coup, sait-on jamais. Bref, peut-être pas de quoi autoriser une personne extérieur à venir à l'infirmerie, même si ladite personne est un parent d'élève. Mon autre inquiétude du moment est le fait de devoir dire au revoir à Casey car son géniteur aurait décidé de la retirer de Poudlard. Je suis bien conscient qu'elle est majeur et donc en droit de refuser cet ordre mais je le sais capable de tout pour obtenir le dernier mot. Evidemment, il reste peu de temps au final pour terminer l'année et notre scolarité à Poudlard mais avec lui, tout est de l'ordre du possible “C'est vrai ... ça serait con de te priver de passer tes examens pour un mal irrémédiable. ” Elle aurait certainement la possibilité de les passer en distanciel mais est-ce que ça serait vraiment une si bonne idée que ça ? Et puis quel est l'intérêt ? Il ne lui reste que peu de temps au château, autant lui laisser finir sa scolarité tranquillement, dans un cadre qu'elle connaît et qui peut apparaître comme rassurant. Face à un changement majeur, c'est toujours ce qu'on conseille, non ?

Je lui demande si elle souhaite quelque chose et elle me dit qu'elle ne veut pas être dérangée, ce que je peux aisément comprendre. Je lui demande si elle souhaite que je m'en aille mais elle m'affirme que je peux rester et cela me rassure un peu. J'aime l'idée que ma présence ne l'importune pas et qu'elle la recherche au contraire de celle de ses amis. C'est si rare ces derniers temps qu'elle souhaite n'être qu'avec moi, d'ordinaire je suis forcé de la partager et j'arrive même à me demander si elle souhaitait vraiment que je sois présent. Nous sommes constamment dérangé, elle s'en va avec la première personne qui passe, s'excusant toujours mais ne changeant jamais de comportement, comme si ses excuses ne sont là que pour être polies plus que sincères. Je connais suffisamment Casey pour croire que c'est plus maladroit qu'autre chose mais je ne peux m'empêcher d'avoir des doutes sur son envie de passer du temps en ma compagnie. Elle qui la cherchait il fut un temps à l'air de presque la fuir aujourd'hui. Pourquoi ? Je l'ignore, mais ça me blesse toujours autant. Je m'installe sur son lit, d'abord sans trop oser m'imposer, puis quand elle se décale pour me laisser de la place, un peu plus confortablement. Elle est toujours installée contre moi et je profite de chaque instant en sa compagnie, bien trop conscient que bientôt on va me l'arracher à nouveau et pour un temps indéterminé. La vie est si simple quand on est que tous les deux, mais se complique toujours quand le monde extérieur vient nous déranger. Mais nous ne pouvons pas passer nos vies cachées, même si ça pourrait être tentant, je suis bien conscient que ce n'est pas ce qu'elle souhaite. Mes doigts caressent ses cheveux tendant que mon deuxième bras l'enserre tendrement, espérant naïvement la protéger du mal qui la ronge ou au moins du monde cruel qui est le notre. Je voudrais la soulager de tous ses problèmes mais c'est impossible, alors je tente, par ma présence, de rendre cela un peu moins désagréable, au moins pour quelques instants.

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Message(#) Sujet: Re: indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) indigo night (BROOKLYN ☽ CASEY) EmptyVen 4 Juin - 20:55


( indigo night | BROOKLYN ☽ CASEY )
Sur ce lit blanc d’hôpital qui lui était désormais aussi noir que tout le reste, Casey sentit un certain flegme l’envahir. La chaleur de l’étreinte de Brooklyn n’était pas capable de le repousser et il l’enveloppa toute entière, au sûrement que le faisait son meilleur ami. Son cœur avait repris un rythme normal, passé la surprise du réveil et le choc de cette amère constatation : plus jamais elle ne verrait. Le deuil avait été rapide et elle avait accepté ce que d’aucuns considéraient comme un handicap, ce qu’elle se contentait de voir comme un sacrifice qui était en suspens depuis trop longtemps. Au moins, la chose était réglée et elle n’aurait plus à se questionner sur ce que cela pourrait bien lui faire, le jour où elle perdrait la vie, si jamais elle devait la perdre. Maintenant, elle n’était plus là, et elle n’avait d’autre choix que de composer avec. Une part d’elle, une part sombre habitée de ses pires démons et de ses pires travers, en éprouvait même une certaine joie. C’était un rempart de plus entre elle et un monde qu’elle comprenait de moins en moins. Une nouvelle pirouette pour échapper aux sollicitations. Une nouvelle excuse pour se perdre dans une obscurité gloutonne. Pour l’instant, elle n’en avait pas conscience, apaisée par la présence de Brooklyn et sa cécité encore toute neuve. Pour l’instant, malgré le flegme, un certain vague à l’âme ne la lâchait pas, quand bien même il sembla s’atténuer sous les considérations plus factuelles que les deux meilleurs amis échangèrent un instant. Quels procédés utiliser pour palier sa cécité, quelles recherches avaient déjà été entreprises, quelles recherches poursuivre, comment vivre dans un monde qui ne possédait plus qu’une seule nuance : le noir ? Autant de questions qu’elle tâcha de régler avec une nonchalance qui n’était même pas forcée : toutes ces démarches, elle les avait déjà entreprises. L’important était que son esprit soit à l’abri, apte pour continuer à dévorer des savoirs qui se faisaient infinis. Le reste n’était que secondaire. Brooklyn lui fit savoir qu’il comptait bien l’accompagner dans ces investigations, l’aider à trouver des moyens qui faciliteraient sa nouvelle vie. L’était-elle vraiment, nouvelle ? Si, physiquement, sa vue avait toujours été parfaitement adéquate, mentalement, Casey savait mieux que personne comment fermer les yeux. Elle était habituée à ne pas voir. Que ce soit des émotions ou des traits physiques, quelle différence cela faisait-il, dans le fond. Des sortilèges l’aideraient à se repérer et liraient à sa place. Pour le reste, son intelligence n’était pas diminuée par sa cécité. Le Serpentard ne devrait pas perdre de temps à lire de vieux grimoires poussiéreux et la jeune femme le lui partagea. C’était sa croix, son chemin pavé de ses intentions. « J’espère bien ! » répondit-elle, toujours dénuée de cette capacité à saisir l’ironie qui la faisait percevoir une sincérité dénuée d’artifices là où il n’y avait que plaisanterie et second degré. Néanmoins, elle l’espérait sincèrement. Brooklyn avait mieux à faire que perdre son temps à aider un cas perdu. Quand bien même, une partie d’elle-même appréciait le geste, touchée par sa sollicitude, rassurée par sa présence.

La conversation dériva sur son père et sur ce qu’il ferait une fois au courant. La Serdaigle pensait qu’il l’était déjà, ou que ça n’était qu’une question de temps. Luca avait reçu un mot de l’Infirmière l’avertissant de l’état de sa soeur et, une fois qu’il se serait rendu compte qu’elle était tout simplement aveugle, il ne tarderait pas, le moment où leur géniteur imposerait sa présence pour raviver un lien filial mort avant d’être né. Cela ne l’inquiétait même pas plus que ça. Par le passé, elle s’était dressée de toutes ses forces contre la volonté d’un père qu’elle ne reconnaissait pas. Aujourd’hui, ça n’était plus que le cadet de ses soucis. Quel était le principal ? Il semblait ne plus y en avoir. Elle hocha la tête à l’espoir formulé par Brooklyn. Même si l’idée de croiser la route de son père ne la tracassait pas plus que cela, elle préférait autant que le moment soit le plus lointain possible. Car ensuite, il faudrait composer avec les volontés paternelles, et ça n’était pas quelque chose qu’elle était pressée de devoir faire. « Exactement » approuva-t-elle, tout en sachant intérieurement que Alexei Pumpkin n’était pas homme à s’embarrasser de telles considérations.

Entre la lassitude et la fatigue, ses paupières se firent un peu plus lourdes et son corps sembla peser un peu plus sur le jeune homme qui ne l’avait pas lâchée. Casey lui demanda de faire en sorte que personne ne puisse lui rendre visite : elle ne voulait pas entendre les tonalités inquiètes de qui que ce soit. Elle ne voulait laisser personne franchir la barrière de sa solitude, personne d’autre que Brooklyn. Quand il demanda s’il devait partir, elle lui assura que non et se décala même pour lui faire un peu plus de place, les doigts tâtonnant à l’aveugle pour comprendre où commençait et où s’arrêtait son lit. Quelques caresses sur ses cheveux achevèrent de l’entraîner vers les premières brumes d’un sommeil. Elle aurait voulu lui dire merci mais le petit mot ne franchit jamais ses lèvres, son esprit déjà emporté par une fatigue accumulée par tout ce qu’elle venait d’affronter en si peu de temps. Quand son corps se mit à peser un peu plus lourd contre celui du Serpentard, ses doigts se délièrent finalement de son pull, glissant mollement le long de son corps. Assoupie, tout était bien plus facile, tellement plus facile.

HS:


( Pando )
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