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Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde
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Message(#) Sujet: Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde EmptyVen 19 Fév - 23:11


Pas un pli sur mon armure



Samedi après-midi. Un vent frais soufflait sur le château de Poudlard, laissant des courants d’air parfois glacé vous traverser lors d’un changement de classe ou d’endroit. Pas de cours à dispenser aujourd’hui, Thorstein s’était adonnée à un entrainement dans les bois particulièrement intensif. Elle en était d’ailleurs revenue couverte de boue, de feuilles mortes, de brindilles et peut-être un peu de sang, aussi. Mais ça n’avait aucune importance, une douche et tout cela serait de l’histoire ancienne. Ce n’était pas un peu de terre qui allait la mettre dans tous ses états. Elle prit garde, tout de même, à enlever ses bottes en arrivant aux portes du château. Par respect pour le concierge, elle n’allait pas souiller son hall et les escaliers menant à sa chambre.

Grimpant les escaliers à vive allure, elle arriva à son bureau en quelques minutes. Sur son bureau bien rangé, une missive l’attendait. Déposant ses bottes au pied de celui-ci, elle jeta un coup d’œil bref à l’écriture, qu’elle aurait pu reconnaitre entre mille, à force. Et qui pouvait attendre quelques minutes. Elle laissa donc là la missive, et passa par la porte de sa chambre. Elle se défi de sa veste, de sa combinaison, de ses chaussettes et jeta le tout dans le panier de linge sale avant de filer prendre une douche. L’eau brulante lui fit l’effet de picots tranchants, tellement la température de l’eau contrastait avec le froid de sa peau. La sensation n’était pas des plus agréables, mais elle était loin d’être la pire. En quelques minutes, Thorstein fut débarrassée des branchages et autres feuilles. La boue, c’était un peu plus tenace, elle dut s’y reprendre à plusieurs shampoings pour arriver à tout faire partir correctement. Une serviette autour du corps, elle avait frictionné ses cheveux avec ardeur avant de prendre sa baguette et de faire venir la missive jusqu’à ses mains, scellant par la même occasion la porte entre son bureau et sa chambre.

Elle prit le temps d’y répondre de manière très brève, comme toujours, avant de s’habiller. Son mot l’agaçait. Elle avait le don, d’ailleurs. Encore plus depuis qu’un connard d’angelot était venu s’en mêler. Ca l’avait mise très très en colère d’ailleurs, cette affaire. Une colère froide, contenue, compte tenu du monde qui était présent dans la Grande Salle, juste à côté. Ce n’était pas la faute de Siwan, ni de Cooper, mais… C’était de la faute de Siwan de l’avoir collée et de celle de Cooper d’avoir bien choisi son moment pour arriver, voilà. Furieuse après un quart d’heure atroce, elle s’en était allée dans ses appartements, sans prendre la peine de s’excuser auprès de la collègue qu’elle avait frappée. Pas volontaire à la base, fallait s’en prendre au mec à moitié à poil qui prenait le tir à l’arc à la légère.

Un petit mot lui était revenu, renfrognant encore un peu plus la Thorstein. Elle irait boire un verre, pour sûr. Mais de quelle humeur ? Une sortie à Pré-Au-Lard sans les gosses, une bien bonne idée. Prendre un verre, une bien meilleure idée encore. Il ne s’agissait pas de se torcher la gueule mais une bière ou deux n’avaient jamais fait de mal à personne. Mais l’alcool ferait-il bon ménage avec une Thor en colère ? Les petites mots de Siwan, ça ne la faisait pas rire du tout. Du tout. Du tout même. Mais un verre, ça ne se refusait pas.

Enfilant sa veste en cuir, elle était sortie de sa salle de classe, non sans la verrouiller avec les sorts habituels derrière elle et elle avait retrouvé la pie bavarde dans le Hall. Mauvais dernier souvenir avec elle ici, on aurait presque pu entendre ses dents grincer. Elle se renfrogna encore devant Siwan et son grand sourire qui voulait tout dire. Et elles prirent le chemin de Pré-Au-Lard. Du vent, du froid, rien de particulier pour un mois de février.

Pour être tranquille, les Trois Balais étaient à éviter. Par contre, la Tête de Sanglier, c’était une ambiance qui plaisait bien à la blonde. Siwan entra la première, Thor sur ses talons, n’ayant pas décroché grand-chose d’autres que des monosyllabes depuis qu’elles s’étaient rejointes. A l’explosion de paroles de sa comparse, Thor su bien avant de le voir qu’il y avait quelque chose ici. Elle parlait toujours beaucoup, mais là, elle parlait beaucoup et fort, comme si elle s’adressait à d’autres personnes qu’elle. Et il ne lui fallut pas plus de temps pour apercevoir Fergal, le concierge de l’école, autour d’une bière avec Wayde. Forcément, la rousse leur avait foncé dessus, lançant une opportunité à Thor de s’enfuir. Opportunité dont elle ne fit rien. Elle adressa un mince sourire à Fergal, c’était un personnage intéressant, pour qui elle avait du respect. Pour sûr, elle le considérait réellement comme un collègue, pas comme d’autres. Un regard sur Wayde ensuite, plus profond peut-être, mais sans sourire, ou seulement les dernières traces de celui qu’elle avait adressé à Fergal. Elle lui fit un signe de tête avant de reporter son attention sur Siwan. Elle était folle de joie, elle en était sûre. Et elle doutait fortement qu’il puisse y avoir un quelconque hasard à cette rencontre. C’était bien trop gros pour qu’elle gobe ça.


« Viens au barrr. » Fit-elle à la diseuse de bonnes aventures d’un ton qui annonçait déjà la couleur.


Siwan savait pertinemment son problème avec Wayde, pire, elle semblait toujours vouloir les pousser l’un vers l’autre. Comme au bal. Alors forcément, Thor la renfrognée, l’était encore plus. Au bar, elle fit signe de deux doigts au barman, qui comprendrait sans problème. Et ensuite, elle fit à nouveau les gros yeux à Siwan.

Mais il n’y avait pas de discussion possible avec elle, elle était trop enjouée, trop heureuse d’être tombée dessus par hasard.


« Parrr hasarrrd, mon cul. » Finit-elle par conclure la discussion avant de prendre les deux verres et de retourner à la table des garçons.


Siwan monopolisa la parole un moment, bien sûr, laissant au moins un peu de répit à Thor pour savourer sa bière et n’avoir rien à dire. Elle faisait la conversation aux autres, Thor n’avait donc rien besoin de dire. Parfait. Enfin, ça aurait pu l’être, jusqu’à ce qu’une nouvelle excentricité de Kendrick ne la pousse à s’enfuir du bar comme une voleuse au bras de Fergal, sous prétexte de soldes chez Gaichiffon, qu’elle ne pouvait assurément pas manquer. C’était ainsi qu’en moins d’une minute, elle s’était retrouvée seule à table, avec Wayde pour seul compagnon d’infortune. Il y eut un silence entre eux, qui contrastait avec les quelques conversations dans le bar, le bruit des verres s’entrechoquant, les « Santé ! ». Thor posa ses yeux sur lui, portant son verre à ses lèvres. Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle n’avait pas prévu de se retrouver en sa compagnie pour passer l’après-midi, et elle se demandait même s’il ne valait pas mieux se lever et rentrer au château sur le champ. Ils n’avaient pas été seuls depuis la nuit dans le bureau de Wayde. Et la dernière fois qu’ils avaient passés un peu de temps ensemble, c’était lors du bal de Noël, juste avant l’attaque du Premier Ministre. Ils n’avaient rien pu faire. Ils étaient deux parfaitement formés, deux à garder l’œil ouvert mais rien du tout, leur surveillance avait été inefficace. L’avait-il déconcentrée au point qu’elle n’avait pu prévoir que quelque chose se passerait ? Elle n’avait pas assez de mauvaise foi pour prétexter que oui. Elle n’allait pas aller jusque-là, tout de même. Elle observa quelques secondes les griffes sur ses mains, se souvenant alors de la balafre toute fraiche sur sa joue. Il faudrait qu'elle mette de la potion dessus en rentrant, pour éviter une infection potentielle.

Repenser à sa joue et au sang qui en avait coulé fit que l’histoire des chocolats de Saint-Valentin lui revint en mémoire, jour où elle avait potentiellement brisé le nez d'une autre enseignante pour Siwan. Diantre, heureusement qu’elle n’était pas tombée sur lui dans le couloir. Mieux valait encore l’autre allumée de Siwan que lui.


« Vous aussi, vous avez rrreçu des chocolats de la parrrt de Siwan ? »


C’est tout ce qu’elle trouva à lui dire.


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Message(#) Sujet: Re: Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde EmptyMar 23 Fév - 18:35



Et si la guerrière
enfilait un sourire pour une fois ?
feat. Askja


Ils avaient convenu d’un verre, plus tôt dans la journée. L’occasion de passer un peu de temps ensemble, loin des murs froids du château, loin d’une ribambelle de visages enfantins, révoltés, indignés, déprimés. L’ambiance n’est pas au beau fixe en ce moment. Tout le monde est tendu, inquiet ou sur les nerfs. Est-ce que c’est se montrer irraisonnable que de vouloir fuir tout ça, rien qu’une après-midi ? Il s’est bien sûr posé la question, couvrant son pull noir hivernale de son long manteau noir. Mais la réponse lui vint à la vue de son propre reflet dans le miroir. Fatigué, continuellement préoccupé, les cernes qu’il trimballe sous ses yeux l’ont supplié de prendre l’air, de se détendre, de lâcher prise. Les premiers rayons du soleil de la semaine animent la journée. Les premières lueurs de printemps réchauffent l’environnement en ce Samedi de fin Février, de quoi donner un peu d’espoir et de magie à un monde qui perd peu à peu tout son sens.

Une fois s'être retrouvés entre hommes, ils n'ont pas perdus de temps avant de prendre le chemin vers pré-au-lard. Ils ont toujours de quoi discuter, toujours des choses à se raconter. Le soleil n’est pas la seule source de réconfort qu’il peut trouver aujourd’hui. A dire vrai, l’arrivée de Fergal change beaucoup de choses, apporte beaucoup de clarté et toujours plus de sourires sur le visage de l’ex Auror. Ce dernier montre très peu son désarroi, mais une relation tendue avec un enfant malheureux et déstabilisé, ça peut facilement se lire sur un visage. Un moment entre Gryffondors, et généralement l’inquiétude s’estompe, le courage reprend les rênes et la vivacité retrouve les missions qu’il s’est donné d’accomplir. Il en faut peu parfois, pour rappeler à sa ténacité qu’elle est toujours bien encrée. Faire face au bon sourire et à la bonne voix peut parfaitement suffire.

Vous nous direz, un Samedi après-midi, quelques rayons de soleil, ce n'est pas à Pré-au-lard qu'ils éviteront de croiser leurs élèves. Mais l'auberge dans laquelle ils se rendirent n'est pas l'endroit qu'ils occupent le plus. Auberge nichée dans les rues les plus sombres et mal famées de la ville, s'y promener apporte un cachet mystérieux et dépayse quelque peu. Arrivés sur place, c'est à peine s'ils eurent besoin de se parler pour savoir ce que voulait l'autre. Deux bières leur firent servis au bar et ils allèrent se poser à la table la plus proche, sans artifice.

Voilà maintenant près d'une demi-heure que le sujet Tonton parfait ou raté s'étend sur la table. Le sujet des femmes rapidement bâclé, ils ne pouvaient qu'échanger sur leur rôle du même nom, mais aux finalités bien différentes. La nièce de Fergal lui offre des poneys en peluche, le neveu de Wayde le traite ouvertement de tocard. Il faut de tout pour faire un monde. Une chose est sûre, Misha l’a peut-être oublié, mais son parrain lui, garde chaque mot bien encré dans sa caboche. L’intolérance peut parfois prendre des proportions rancunières lorsqu’elle fut mise de côté à un moment qui n’en nécessitait pas. La rancune, à croire qu’il n’y a que ça entre eux. Misha n’est d’ailleurs pas le seul avec qui Wayde partage cette tension toute particulière qu’est la rancune. Le visage de cette personne lui apparaît d’ailleurs à l'entrée du bar, en même temps qu’un déferlement de mots et de salutations dans leur direction. La voix, c’est celle de la douce Siwan. Le visage n’est autre que celui de l’intrépide Askja. Ou Thorstein pour les moins intime, un mot qui ne fait d’ailleurs certainement pas partie de son vocabulaire. Il jette alors un sourire à son amie rouquine, d’abord surpris par un telle coïncidence. Mais voilà que Wayde se verrait presque vexé de l’esquisse que la blonde jette au concierge, lorsque lui n’en récolte qu’un fade fragment. C’est comme entendre sa chanson préférée, courir comme un dingue pour espérer la savourer, et finalement s’étouffer d’un effort idiot qui nous débarque aux dernières notes de fin. Wayde la défi avec amusement, partage une soirée forte en confidence autour d’une mèche dansante et lui propose même une danse, et au final, il ne récolte même pas un sourire. Qu’espère-t’-il au fond ? Rien, certainement, question de principe sûrement. Une raison unique qui sent malgré tout le regard profond qu’elle lui jette, regard dont il se défait plus vite qu’il ne le voudrait, sans exprimer la moindre vexation. Il apprend à l’apprécier peu à peu, certes, mais qu’elle ne vienne pas gâcher sa bonne humeur avec sa hargne, c’est tout ce qu’il demande. Les garçons regardent un instant les filles s’éloigner vers le bar, bizarrement tous deux accusateurs. Deux visages complices se sourient alors, chacun persuadé que l’autre saura apprécier cette nouvelle compagnie. Sérieusement ? Qu’est ce qu’ils ont tous en tête ? Portant sa chope à ses lèvres, les sourcils de Wayde se haussent d’innocence, regard plongé dans celui amusé de Ferg'. Ah les hommes !

Plusieurs minutes s’écoulent durant lesquelles tous discutent de tout et de rien, seule Askja se montre particulièrement muette à cette table. Rien d’étonnant jusque là. Dès lors que Siwan et Fergal se lèvent de leur chaise dans l’idée d’un rapide passage dans une boutique du coin, l’étonnement progresse, un peu. Ils n’en auraient pas pour longtemps, qu’ils leur disent. Wayde ne va ni leur interdire, ni leur commander. Le plus surprenant maintenant, ce n'est pas leur cavale solitaire qui laisse Wayde et Askja en tête à tête, à la limite ça, c'était prévisible. Le plus surprenant c'est que la blonde ne bouge pas. Elle reste assise face à lui, et maintenant qu'il n'a plus qu'elle à regarder, dans un silence gênant, il remarque les légères griffures qu'elle porte sur sa joue. Surprise nouvelle, c'est elle qui rompt le silence, abordant un sujet tout à fait inattendu. Pourquoi est-ce qu'elle parle de ça ? Elle sait que Siwan lui a demandé de les offrir à Askja ? Elle s'attend à ce qu'il le fasse ? Il reste figé un instant, incertain, les doigts contre sa chope en verre. Un raclement de gorge vient l’extraire de son silence, un regard détourné le temps d’un instant pour lui permettre de reprendre pied. « Je ne suis pas un grand fan de chocolat, à part quelques truffes, des pâtes de fruit et du nougat, il m’en reste sur les bras si vous voulez venir vous servir. » C'est une invitation ? Oui et non, simple courtoisie aussi maladroite que la sienne. Vont-il sérieusement parler chocolat ? Il se souvient du mot qui accompagnait ceux que Siwan lui avait envoyé. Ironique lorsqu’on sait qu’il risquait certainement de faire la distribution autour de lui. Alors c'est à ça que ça ressemble, lorsqu'ils sont pris au dépourvu par le destin (encore), lorsqu'ils n'ont aucun défi à se lancer, aucune rancune à sortir du plus profond de leurs boyaux ? Wayde n'est pas gêné, il ne sait simplement pas quel sujet aborder avec elle. Ils s'en sont déjà tant dis ce soir là, cet unique soir... Rien ne rabat pour autant sa confiance, sa droiture, ni même n'abaisse le bleu de son regard. Leurs yeux se croisent, mais c'est quelque peu différent, il le ressent. Il l'a déjà suffisamment lorgné aujourd’hui pour avoir remarqué les défauts qui rougissent ses mains et son visage. « C’était quoi, un chat ou un Zouwu ? Vous connaissant ce n’était pas un chat. » Dit-il en grimaçant avec taquin sur la fin. Le mot pour rire, il l’a souvent. Le mot pour flatter, il l’avait déjà eu le soir du bal, lorsqu’il l’eut aperçu dans sa robe flamboyante. Une esquisse amicale perce au coin de sa lèvre. Ses deux mains s’agrippent à sa chope encore fraîche. Il est aujourd’hui si loin de l’état d’esprit qu’il avait lors de leur grande première et dernière conservation, que ça ne peut que se voir. Dans le creux de son sourire, dans l’éveil de son regard fixé sur elle.

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Message(#) Sujet: Re: Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde EmptyDim 28 Fév - 12:08


Pas un pli sur mon armure



Le hasard. Puissance considérée comme la cause d’événements apparemment fortuits ou inexplicables. Circonstance de caractère imprévu ou imprévisible dont les effets peuvent être favorables ou défavorables pour quelqu’un.
Pour Thor, le hasard, ça n’existait pas. Ses Dieux faisaient toujours en sorte que les événements arrivent pour quelque chose, il n’y avait jamais de rencontre sans raison, d’événements agréables ou non sans raison. La perte de son fils était une preuve. Il n’avait pas fallu qu’elle ait d’enfant à ce moment-là, les Dieux avaient décidés et elle n’était personne pour juger leur autorité. C’était comme ça, il fallait s’y faire. Même si la douleur l’avait ravagée et la ravageait encore aujourd’hui. Une douleur qu’il était le seul à connaitre, ici. Le roi du hasard. Toujours sur son chemin sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Il devait avoir une importance, c’était sûr, mais elle ne comprenait pas encore les tenants et aboutissants de tout cela. Elle ne voulait pas de lui, elle n’avait pas besoin de lui. Et il ne voulait pas d’elle, n’avait pas besoin d’elle. C’était peut-être ça. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui trouvait des points communs.

Encore une fois, il est sur son chemin par une situation prétendument hasardeuse qui s’appelle Siwan. Thor ne peut pas y croire. Pourtant, Wayde a l’air surpris un instant, ce n’est donc potentiellement pas sa faute à lui pour une fois. D’ailleurs, il n’est pas celui que Thor a envie d’accuser. Sans doute ne veut-il pas plus qu’elle se retrouver sur son chemin. Même après cette nuit de confidences bien trop intimes. Surtout après cette nuit-là, même si tout est revenu à la normale. Elle ne peut plus le regarder de la même façon, pas maintenant qu’il sait. Il est le seul ici. Et il a gardé le secret, elle le sait. Personne ne sait sauf elle et lui. Mais ça ne change rien au final, ils n’ont quand même pas pu s’empêcher de se défier au bal de Noël, partageant d’ailleurs leur soirée ensemble, jusqu’à ce que le ministre ne tombe et qu’ils ne se séparent pour agir chacun de leur côté. Un seul regard, il n’avait pas fallu plus pour se comprendre et agir aussi bien qu’ils le purent. Il était un homme d’action, comme elle une femme d’action, elle ne pouvait pas lui enlever ça. Il avait été Auror, il était formé pour agir. Tout pareil qu’elle. Et c’était agaçant de se rendre compte qu’ils n’étaient peut-être pas aussi éloigné qu’elle l’aurait voulu.

Elle le salue en lui faisant un signe de tête, laissant les dernières traces du sourire adressé à Fergal s’effacer. Son regard à lui se détourne le premier et Thor ne perd pas un instant pour tirer sa comparse au bar pour commander leurs boissons et lui jeter un hasard qui n’en est pas un au visage. La discussion était inutile de toute façon, Thor ne croirait jamais à la théorie d’une rencontre fortuite, Siwan était bien trop contente de cette rencontre, justement.

Des discussions, des rires, et du côté de la blonde, du mutisme. Elle n’a pas grand-chose à dire, comme souvent. Elle laisse volontiers le crachoir à Siwan, le temps de se détendre un peu, bière en main. De temps en temps, un regard glisse sur son voisin. Pas longtemps, pour ne pas qu’il pense qu’elle l’observe – ce qui n’est absolument pas le cas, d’ailleurs -.
Et en une minute, tout bascula. Siwan, toute en affaire, avait quitté le bar avec Fergal, laissant les deux anciens membres du Ministère à la même table. Bon. D’accord. Elle laissa le silence s’installer, elle n’était pas des plus douées pour mener des conversations légères, elle n’aimait pas parler pour ne rien dire, son côté taciturne ne l’aidait d’ailleurs pas dans ce genre de situations. Elle ne sait pas quoi aborder comme sujet. Elle ne va assurément pas lui parler de son ex-femme ou de sa fille, tout comme il n’abordera pas le sujet de son fils. Alors finalement, le seul sujet qui lui vient en tête, c’est la dernière conversation à son sujet avec Siwan, et cette fameuse information comme quoi il aurait du succès, puisqu’il avait reçu des chocolats. Elle aussi, elle en avait reçu. Un par Siwan, d’ailleurs. Un pour une farce des plus puériles.

Sa question sembla l’avoir… surpris ? Sans doute ne s’attendait-il pas à ce qu’elle aborde une discussion aussi banale que des chocolats. Pourquoi est-il si troublé de ça ? Elle est parfaitement capable de tenir une conversation des plus normales. Elle trouve ça inutile, évidemment, mais elle en est capable. Sa réponse, par contre, est un peu… déconcertante. Il ne répond même pas à sa question, mais il lui livre par contre une information sur lui. Il n’aime pas le chocolat. Sa dernière phrase lui fait plisser les yeux légèrement. Venir se servir ? Pourquoi irait-elle chez lui pour se servir du chocolat alors qu’il lui suffit d’aller à la cuisine ? De toute façon, elle n’est pas du genre grignoteuse. Est-ce qu’il l’invite à passer dans ses appartements ? Si c’est le cas, il utilise une bien piètre excuse. Ou peut-être est-ce sa façon de lui proposer une nouvelle soirée de confidences. Mais elle n’a rien à lui dire de plus, il sait déjà le pire.


« Je comptais donner les miens aussi. Je n’ai pas confiance en ces angelots distrrributeurrrs de chocolats, vu comment ils tirrrent leurrrs flèches. »


Peut-être était-il au courant, peut-être pas. Foutus angelots pas foutu de savoir viser correctement.
Leurs yeux se rencontrent, encore. Elle penche légèrement la tête lorsqu’il prend la parole. Un chat ou un zouwu. Sa remarque, ça lui arrache un sourire plus franc qu’elle ne l’aurait voulu. Elle a presque envie de rire. Elle tourne un peu la tête vers le bar avant de revenir sur son acolyte.


« En effet, vous commencez à me connaitrrre, ce n’était pas un chat. »


Un zouwu, c’est peut-être un poil excessif, quand même. Mais l’idée lui plait. La voit-il ainsi ? Se battre à mains nues avec une créature aussi puissante et aussi grande ? C’est une certaine forme de compliment. Ou alors reconnait-il là son penchant pour les situations dangereuses, comme lors de leur première rencontre, lorsqu’elle s’était apprêtée à s’en prendre à plus fort qu’elle – sa mauvaise foi n’étant pas d’accord sur ce sujet -.


« Rrrien d’aussi aventurrreux, seulement une brrranche. »


La forêt et ses mystères. Repenser à sa course ce matin la détendit un peu. Elle aimait cet espace, ne se fier qu’à ses sens, à son instinct.


« C’est une drrrôle de coïncidence, une nouvelle fois. »


Elle passait du coq à l’âne en parlant de leur nouvelle rencontre fortuite. Mais pour une fois, elle ne se montrait pas accusatrice. La fautive, c’était Siwan, elle en était persuadée. Mais elle ne parla aucunement de sa théorie, il la prendrait pour une personne paranoïaque cherchant toujours un coupable pour tout.



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Message(#) Sujet: Re: Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde EmptyMer 31 Mar - 12:35



Et si la guerrière
enfilait un sourire pour une fois ?
feat. Askja


Stratagème ou simple hasard, qu’importe leur motivation, ils les avaient lâché sur place. Plus exactement, ils avaient lâché les lions dans l’arène, une bien lourde comparaison lorsqu’on est capable de percer les attendrissements dont ils ont dernièrement fait preuve. Mais c’est toujours la pensée première, toujours l’affrontement qui persiste au premier abord, comme s’ils oubliaient. Un instant suffit à leur rappeler que la rancune seule n’est plus présente, que les regards qu’ils se jettent offrent bien plus qu’une rivalité enivrante. Les choses changent, les gens apprennent à se connaître, l’adversité créer des alliances lorsqu’elle n’oppose pas les plus fiers. Une chose ne changera cependant pas aujourd’hui, ce manque d’aisance amicale. Tout du moins, la solitude qui leur est imposée requiert de trouver un sujet de conversation qui ne semble pas immédiat. Enfin, il l’est, mais disons qu’il est inattendu : Les chocolats, ceux reçus pour la Saint-Valentin. La réponse de Wayde semble aussi surprenante pour Askja que sa question ne l’a été pour lui. Ça sent la gêne, très légère, mais bien présente. Simplement pris de court peut-être ? Ça pourrait ressembler à une invitation, mais elle n’est pas volontaire. Une chance, la blonde ne le prend pas comme ça. Elle se contente de cracher et de haïr ouvertement comme elle sait si bien le faire. Une expiration nasale s’amuse en silence des flèches d’anges tirées à tout va. Des histoires lui sont parvenus sur cette journée folle, remplie d’amour et aux souvenirs particulièrement ridicules pour tous ceux qui en ont été victime. Il lui semble effectivement avoir entendu quelques mots de la part de Siwan, de quoi figer un peu plus son sourire. Est-ce franchement le moment de l’incommoder ? De l’énerver ? Non, il se contente alors d’un amusement interne et d’un simple rictus au coin de la lèvre. Mais il sait tout. Oh oui, il sait.

La gêne, il tente de la faire fuir rapidement, trouvant les mots pour plaisanter, appuyant d’une certaine manière sur ce regard qui ne la quitte pas suffisamment. Car il a remarqué les marques sur son bras, qui bien qu’intrigantes, ne surprennent pas. Askja partirait chasser le gibier dans les bois le Dimanche que ça ne l’étonnerait pas. Une chose épate cependant, une chose qui attendrit son regard sans même qu’il le remarque. Elle sourit, franchement, peut-être flattée, peut-être amusée, peut-être un peu des deux. C'était rapide, mais suffisamment rare pour être apprécié. Il ne s’agit effectivement pas d’un chat, mais pas d’un Zouwou non plus. Ce ne sont que de simples branches, de quoi rendre sa théorie de chasseuse du Dimanche totalement crédible. Ils se détendent tous deux, peu à peu. La bière fraîche de Wayde se rapporte à ses lèvres, éclaircit sa voix, adoucit son regard. Le brouhaha environnant ne perturbe pas ses pensés, ni la portée de leurs voix. C’est de moins en moins dérangeant, comme si le sourire d’Askja avait eu ce pouvoir si rare et si peu exploité. Ce destin, ces coïncidences, cet hasard perturbant qui s’entremêle toujours à leurs vies revient sur le tapis, mais de manière si différente aujourd’hui. Cet hasard est le retour d’une conversation passée mais certainement gravée dans leurs esprits. Il est la ligne rouge qui les conduit toujours plus loin, sans moins de perplexité cependant. Elle ne l’accuse plus, il n’est plus coupable de se trouver constamment et volontairement sur son chemin. C’est une coïncidence, une vraie, qui s’accroche parfaitement à toutes les autres situations hasardeuses auxquelles ils n’en peuvent plus d’être confrontés. Mais en est-ce vraiment une, de coïncidence ? « Vous croyez ? Je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils l’ont fait exprès mais ça serait bien le genre de Ferg'. » Grimace aux lèvres, regard tourné vers les autres tables du bar, sa familiarité à l'égard de son ami d'enfance se ressent et l'amuse. Croit-il vraiment en sa culpabilité ? L'ex Auror ne laisse jamais aucune possibilité de côté, il les envisage toutes. Il rapporte le regard vers sa collègue et sert sa bière presque vide avant d'en vider le contenu restant. Claquer le dessous du verre contre la table, baisser les yeux sur les mains pâles de sa rivale. « Là où je ne laisse toujours pas de place au hasard, c’est dans mes choix. Je nous rapporte deux bières. » Après cette réflexion bien connue de leur soirée confession, et sans même lui demander son avis, il se lève de sa chaise sans rompre le regard qui demande de lui faire confiance. Forcé d'y mettre fin finalement, il prend la direction du bar. A peine pose-t-il ses avants bras contre celui-ci, qu’il ne peut s’empêcher de se retourner, de jeter un oeil à leur table, comme si elle pouvait s’être envolée en un clin d’oeil. Elle pourrait, il en est certain. Il pourrait parfaitement se retourner et la tête blonde incommodée aurait disparue. Un instant où il attend deux choppes de bière fraîches, un instant où ses pensés tergiversent, défilent entre Fergal, Siwan et Askja. Une pensée s’envole vers Misha alors que son regard tombe sur un jeune garçon, mais rapidement, son attention est demandée par les deux choppes qui glissent face à lui. Ses doigts se posent sur des gouttes froides et coulantes, ses deux mains empoignent les rafraîchissements qui transportent toujours si bien ce genre de soirées. Il ne sait quand Fergal et Siwan reviendront (s’ils reviennent), alors autant continuer sans eux.

Il dépose la choppe sous les yeux de la blonde et retourne s'asseoir à sa place initiale, face à elle. Il revient avec des idées, des pensées un peu folles, mais qui auront eu le temps de mûrir lorsqu'il était au bar. Il est seul avec elle, et il n'oubliera jamais la mission que Siwan et lui s'étaient confiés. Trop froide, trop distante, trop coincée, Siwan s'entête à décongeler la sulfureuse, et cet entêtement amuse depuis longtemps un homme qui entretient une relation compliquée avec cette tierce personne. Ça lui semblait impossible d'attendrir la mégère qui le traitait de cafard. Et pourtant, ça va mieux. Il a aujourd'hui quelque chose à lui proposer. Une excuse pour la défier encore, une excuse pour la provoquer car il en meurt d'envie ? Tout est bien moins fourbe sur son visage, moins fourbe dans son coeur. Il veut sûrement faire d'une pierre deux coups, défier la blonde avec sympathie, et profiter de l'instant pour se rapprocher d'elle, chose qu'elle n'aimera sûrement pas. « Je vous propose quelque chose : On se tutoie le temps de boire cette bière, et si ça ne vous plait pas on passe à autre chose. À chaque bière sa règle. » Dit-il le regard plongé dans le sien, dans une ferveur incontrôlée. Il y pensait justement lorsqu'il était au bar. Askja est l'une des seules collègues qu'il ne tutoie pas. Mais le veut-il vraiment ? Le vouvoiement rend les choses toujours plus... tendues, agréablement parfois. Mais il se doit d'essayer. Ils pourraient simplement discuter entre adultes, ils savent le faire, ils l'ont déjà fait. Mais il ne peut pas s'en empêcher. Il veut la revoir sourire, il veut enflammer la détermination qui règne toujours si fortement dans les yeux d'Askja. Mais c'est amical, c'est différent, c'est détendu. Il n'est pas le défiant qu'il était autrefois. Il essaie de s'en persuader pourtant, mais quelque chose a changé.

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Message(#) Sujet: Re: Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde Pas un pli sur mon armure Ҩ Feat Wayde EmptyLun 12 Avr - 21:19


Pas un pli sur mon armure



Elle était partie. Elles étaient venues ensemble et voilà qu’elle disparaissait au bras de son nouvel acolyte, la laissant elle, la Nordique, à la table de cet homme qu’elle ne connaissait pas si bien, à qui elle ne parlait que peu, avec qui elle avait toujours des échanges tendus, houleux. Il y avait cette compétition, sans aucun enjeu, mais elle se refusait de perdre. Que ce soit pour un défi comme l’escalade ou lors de leur joute verbale, elle ne voulait pas perdre face à lui, l’idée était insupportable. Elle ne voulait pas être faible, elle ne l’était pas d’ailleurs, mais elle ne voulait surtout pas qu’il puisse voir la moindre faille en elle. Personne d’ailleurs. Et finalement, une nuit, elle lui avait montré sa plus grosse faiblesse, et lui la sienne. Sans doute ne lui aurait-elle jamais dit s’il ne l’avait pas dit le premier. Mais il l’avait fait et elle lui avait renvoyé l’ascenseur, se refusant à mentir. Le plus incroyable, c’était ce point commun. Réuni dans la perte d’un enfant. Bon, il avait toujours sa fille, mais Thor imaginait sans mal la bataille que devait livrer Wayde pour espérer voir sa fille ne serait-ce qu’un peu, surtout avec son mode de vie à Poudlard, ça ne faisait pas souvent. Si elle avait eu son fils, elle se serait battue corps et âme pour lui, elle n’aurait jamais laissé la moindre chance à quiconque de lui prendre. Alors elle pouvait comprendre combien la situation devait être pesante pour lui. Et quelque part, très loin, elle maudissait cette ex-femme. Il devait se battre. Ca brûlait au fond d’elle. Elle l’avait conseillé mais elle avait brûlé de lui dire de ne rien lâcher, de se battre jusqu’à son dernier souffle. Les enfants en valent la peine. Mais elle avait gardé sa place. Ils n’étaient pas amis, ça ne la regardait pas. Ce combat n’était pas le sien. Elle n’avait pas la chance, comme lui, de pouvoir se battre encore, d’avoir une chance de gagner. Elle avait perdu, les Dieux ne lui avaient laissé aucune chance.

Le tir à l’arc, c’était un de ses domaines de prédilections. Elle aimait ça, elle aimait cette adrénaline, cette pression constance, la corde de l’arc bandée contre ses doigts, la flèche prête à transpercer la cible, fusant dans l’air sans un bruit ou presque. Mais le coup des flèches par les chérubins de Poudlard, ça, c’était très mal passé. Ca ne passait pas d’ailleurs, ça l’avait mise tellement en colère. S’il avait été dans les parages cette fois-là… Il l’aurait arrêtée. Il aurait compris tout de suite le coup qu’elle avait donné à Alice, il l’en aurait empêchée, comme ce fameux soir dans ce bar. Pour ça, il arrivait à la comprendre mieux que personne, comme un partenaire avec qui on travaille depuis de nombreuses années. Sans doute était-ce dû à leur formation similaire, il voyait ces choses-là quand les autres n’y voyaient rien de plus qu’une colère sourde. Lui, il aurait anticiper. Ou alors, peut-être aurait-ce été lui la cible de la flèche et ça aurait creusé un fossé encore plus grand entre eux. Qui sait ce qu’ils auraient pu faire.

Sa remarque lui tire un sourire plus vrai que jamais. Elle a envie de rire et s’en empêche en regardant vers le bar un instant, les lèvres toujours étirées. La comparaison est flatteuse, quelque part. Il l’estime assez pour se mesurer à une créature aussi dangereuse. Assez forte, assez audacieuse, c’est ainsi donc qu’il la voit ? C’est bien la première fois qu’elle s’interroge sur sa perception à lui de sa personne à elle. Lui aussi il pourrait l’affronter, sans aucun doute. Il a ce qu’il faut pour. Elle ne l’a jamais vu au combat mais elle sait. Elle sait que s’il arrive quelque chose, il saura quoi faire, il sera le partenaire idéal pour une intervention. A ce niveau, elle a confiance en lui. Ils ont leurs anciennes habitudes de travail, leurs réflexes. Elle est certaine qu’il la couvrirait suffisamment.

Elle boit, les yeux sur son interlocuteur. Seulement des branches, rien de plus. Il n’a pas l’air surpris, pas plus que de sa réponse que des marques laissées sur son corps par sa folle course. Il la connait assez, c’est un fait. Pourtant, ils ne parlent pas, ou presque pas. Mais cela suffit, semble-t-il. Il est fin observateur, il a l’habitude, comme elle. Comme lors du bal de Noël. Même en dansant l’un avec l’autre, ils n’avaient pas pu s’empêcher de surveiller ce qu’il se passait autour d’eux, comme si lui aussi s’attendait à ce que quelque chose tourne mal. Il fallait s’attendre à tout, lorsqu’on connaissait le passif de l’école.

Elle parle de la nouvelle coïncidence, conversation qu’ils avaient déjà abordé un an auparavant. Mais cette fois-ci, le coupable était bien différent. Il vient alors avec une réflexion qui l’intrigue. Fergal, qu’elle estime, coupable de cette coïncidence alors qu’elle se faisait justement la réflexion sur Siwan ! Ils soupçonnent les mêmes personnes, leurs proches. Elle plisse un peu les yeux, intriguée par sa réflexion.


« Pourrr êtrrre honnête, je voyais Siwan derrrièrrre tout ça. »


Ses yeux sont brillants. Même instinct, encore un point commun. C’est troublant, mais elle n’en montre pas plus qu’il n’en faut. Les grands esprits se rencontrent, ils vont au même endroit. Il termine son verre et tandis qu’elle le regarde toujours, il l’informe qu’il va chercher les suivantes. Elle pince un peu les lèvres, mais elle le laisse faire. Ce ne sont que des bières, rien d’autre. Elle hoche brièvement la tête alors qu’il s’éloigne, la laissant seule à table. Elle termine son verre, le déposant à côté de celui de Wayde. Ses yeux glissent vers lui, sans trop savoir pourquoi. Finalement, elle se tourne à nouveau vers la table. Elle fronce un peu les sourcils, cette relation est bizarre. Que vont-ils pouvoir se dire ? Il n’est pas comme Siwan, il ne passe pas son temps à bavasser et à faire la conversation. Et elle est de loin la moins loquace des quatre fantastiques du groupe. Fergal et Siwan sont des atouts, ils animent les conversations facilement. Alors qu’entre eux deux, il subsiste cette tension, cette compétition de celui qui fera pipi le plus loin.

La bière est posée juste devant elle, Wayde reprend sa place en face. Que doit-elle dire ? Merci ? C’est bizarre. Alors elle le regarde, une ébauche de sourire sur les lèvres. Siwan lui aurait-elle filé le tuyau de la faire boire ? Après tout, n’est-ce pas comme ça qu’elle a commencé à noué des liens avec la Galloise ? Et connaissant la pie bavarde, ça n’est pas impossible. Mais encore une fois, c’est la paranoïa qui parle.


« Les prrrochaines sont pourrr moi. »


C’est sa façon à elle de le remercier et d’éviter de le dire. Pas que ça lui arrache la bouche, mais c’est un mot qu’elle utilise peu, voir jamais. C’est inutile de le dire à tout bout de champ ou juste pour un morceau de pain.
Le regard devient… intense lorsqu’il ouvre la bouche pour lui faire une proposition déconcertante. Qu’est-ce que c’est que ce genre de jeu encore ? Elle fronce légèrement les sourcils, un peu méfiante. Ca n’a rien d’extraordinaire en soi, mais que lui dira-t-il par la suite ? C’est surtout ça qui l’intrigue. Elle tutoie Fergal, elle tutoie Siwan, mais pour le reste, il n’y a que le vouvoiement pour tout le monde, même pour les élèves. C’est une façon de conserver une distance avec tout le monde. En particulier avec ce personnage intriguant avec qui elle se trouve de plus en plus de points communs des plus troublants.

Mais si elle dit non, il pensera qu’elle a peur, et c’est bien hors de question. Alors elle se réinstalle sur sa chaise, se redressant au passage. Elle prend son verre en main et le lève légèrement dans la direction de Wayde.


« Trrrès bien, comme il vous plairrra. »


Elle boit une gorgée de son verre et le repose sur la table dans un geste qu’elle ne connait que trop bien. Elle a un moment d’hésitation. Elle voudrait parler mais le tutoiement la bloque. C’est si simple avec Fergal et si compliqué avec Wayde ! Mais ils ne vont pas rester comme ça à se regarder dans le blanc des yeux jusqu’à ce que leurs bières soient terminées. Alors, elle se lance.


« Vous... Tu connais Ferrrgal depuis longtemps. » Ce n’est pas une question, un simple fait dû à une observation lorsqu’il était encore présent. « Comment l’as-tu connu ? »




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