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L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle]
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Message(#) Sujet: L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] EmptyDim 14 Fév - 12:38


L'innocence a parfois l'apparence du crime
Professeur Kendrick & Maëlle

Elle ne savait pas qui l'avait balancée. Sans doute un petit merdeux de première année, qui s'était soudain senti le devoir de rétablir l'ordre et la justice dans cette école de merde. Y'en avait bien un à qui elle avait refusé de vendre un bonbon de la boite à flemme parce qu'il n'avait pas assez de thunes. C'était sans doute lui, le mouchard, et il allait regretter d'avoir parlé.

Maëlle soupira, trainant sa carcasse jusqu'en haut de la tour. Pourquoi fallait-il que leur directrice de maison soit perchée tout là haut ? Ils pouvaient pas foutre un ascenseur ou un truc du genre ? Non parce que bon, elle y allait quand même souvent, dans son bureau, et ça devenait vraiment pénible de se taper toutes ces marches pour se faire engueuler. Enfin, engueuler... Elle était bizarre Kendrick, elle était même carrément gonflante parce qu'elle ne se contentait pas de lui dire « T'as fait de la merde, regarde, tu fais perdre des points à ta maison blablabla ». Kendrick, elle essayait de trouver une faille pour lui faire péter un câble, Maëlle en était persuadée. Sauf qu'elle ne céderait pas, et c'est la Prof qui lâcherait avant elle. Ouais. Elle la ferait craquer, comme tous les autres.

Enfin arrivée en haut de la tour, James se planta devant la porte en bois et y balança son poing. « C'est Maëlle James », compléta-t-elle, blasée avant même d'être entrée. Qui sait, elle attendait peut-être quelqu'un d'autre. Elle devait pas être la seule à « enfreindre le règlement », bien qu'elle était persuadée que de vendre des confiseries de la boite à flemme hors de prix à des cons qui voulaient rater les cours n'était pas spécifiquement interdit dans le règlement. Mais comme toujours, à Poudlard, les règles changent pour arranger ceux qui détiennent le pouvoir. Scandale ! Abus ! Cette école était vraiment pourrie jusqu'à la moelle.
Maëlle pénétra dans le bureau, et aperçut bien vite la silhouette de Kendrick. Avant-même que cette dernière ne puisse dire quoique ce soit, elle ajouta : « C'est ma parole contre la sienne. Puis on vit dans un dortoir, j'vous rappelle, donc n'importe qui aurait pu mettre cette boite dans mes affaires. Je suis une cible facile. ». En d'autres termes : elle était innocente, et cette accusation était tout bonnement scandaleuse.

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Message(#) Sujet: Re: L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] EmptySam 20 Fév - 4:38

L'innocence a parfois l'apparence du crime
Siwan & Maëlle


Les Serpentard ne pensaient qu’à eux-mêmes. Les Serpentard apportaient des problèmes. Les Serpentard avaient mauvaise réputation. Et Siwan aurait pu ressortir mille autres phrases du genre tant elle en avait entendu, au même titre que les phrases clichées à propos de la divination. Finalement, elle avait pris double tarif, pendant ses années d’études, et elle n’avait rien fait pour prouver aux détracteurs qu’ils avaient tort. Bien au contraire ! Venez lui dire que les rouquines avaient tendance à mordre, et elle vous mordrait. Venez lui raconter que la divination était une matière d’illuminés, et elle passerait la semaine à foncer dans les murs comme une imbécile et à voir mille et un présages dans les craquelures d’un mur. Venez lui souffler qu’un Serpentard n’était qu’une maison de mages noirs, et elle viendrait effectivement vous quémander votre sang pour un rituel. Généralement, son attitude adaptative aux rumeurs ridicules faisait fuir les beaux parleurs qui avaient plus de verve que de cran. Malheureusement, l’enseignante devait bien reconnaître que tous ces clichés comportaient une part de vrai. Elle le savait. Elle le vivait au quotidien. Oui, la divination était un peu perchée quand on ne saisissait pas ses mécaniques. Oui, les Serpentards étaient de beaux égoïstes - elle en était une elle-même ! Mais en attendant, ils étaient plus beaux et plus forts que tous les autres. Leur fierté, leur individualité… Leur fragilité même. C’était tout ça qui faisait leur force, qui les rendait uniques. Siwan était plus que fière d’être la directrice de cette maison aussi belle que dangereuse. Et si elle avait tendance à ne pas être aussi sévère que sa collègue de Défense avec les enfants, elle se montrait encore plus conciliante avec les mômes de sa maison. S’ils enfreignaient le règlement, c’est qu’il y avait une raison. Et cette raison, elle tentait de la découvrir, et de régler le problème qu’il y avait derrière. Pas besoin de punir pour une semaine de travaux forcés à cause de ça.

Malheureusement, il y avait une élève qui ne semblait pas vouloir lui livrer tous ses secrets. C’était régulièrement que Maëlle James se retrouvait dans son bureau, au point que Siwan en avait fini par la tutoyer sans se reprendre. Généralement, la marche à faire pour la rejoindre dans son bureau en dissuadait plus d’un de faire une bêtise - ou alors ils savaient se montrer discrets - mais pour cette enfant… La Kendrick refusait de croire qu’il n’y avait rien à faire pour elle. Cela prenait juste plus de temps qu’avec n’importe qui d’autre, voilà tout. Au fond, ce n'était même pas pour Serpentard que Maëlle représentait un danger - ils étaient suffisamment en avance pour espérer obtenir la coupe -, c’était pour elle-même. Et ce comportement, Siwan s’y identifiait bien trop pour fermer le dialogue et la mettre en retenue jusqu’à la fin de sa vie. À son époque, sa directrice de maison l’avait écoutée. Aujourd’hui, elle en ferait de même.

C’est Maëlle James, fit la gamine une fois arrivée.
Tu peux entrer.

Siwan avait déjà mieux théières, tasses et biscuits sur la petite table basse ronde, près de l’unique fenêtre de son bureau. Maëlle était une habituée maintenant, et même si boire le thé avec sa directrice ne lui faisait nullement plaisir, Siwan n’en arrêtait pas moins de lui en proposer. Si elle en avait marre, elle arrêterait de se faire prendre pour après être convoquée dans son bureau, c’était aussi simple que ça. Si elle ne trouvait pas le problème de la môme, elle parviendrait peut-être à la dégoûter d’avoir affaire à elle. C’était triste pour la Galloise, mais cela restait un moindre mal. Oh, elle déplorerait pendant des semaines ne plus avoir un rendez-vous quotidien avec l’une de ses élèves mais… Par Myrddin, tant pis. Il lui restait encore Brooklyn jusqu’à la fin de cette année scolaire, après tout. Et l’adulte se soupçonnait d'entrer dans une phase de solitude plutôt que l’inverse. Cette tour à l’écart de tout allait pouvoir lui offrir tout son potentiel de retraite forcée ! Enfin ! Ce n’était pas le moment de penser à une telle chose.

C’est ma parole contre la sienne. Puis on vit dans un dortoir, j’vous rappelle, donc n’importe qui aurait pu mettre cette boîte dans mes affaires. Je suis une cible facile.

Siwan lui adressa un sourire avant d’aller s’asseoir dans un des fauteuils. Une histoire de boîte à flemme. Un grand classique.

Assis-toi où tu veux, fit-elle avant d’entamer la discussion plus sérieusement.

Fût-ce sur le fauteuil en face d’elle, sur la chaise en face de son bureau, sur sa chaise de bureau ou même sur son bureau. Siwan n’était plus à une frasque près de la part de Maëlle, et cette dernière n’avait sûrement que peu de scrupules pour se permettre le pire, de toute façon. Entre une boîte à flemme et un manquement de respect à quelqu’un de supérieur hiérarchiquement, il n’y avait qu’un pas, n’est-ce pas ?

Les fois précédentes aussi, c’était la faute de “n’importe qui” ? Il a tout de même bon dos, celui-là.

« C’est pas moi ! », « Demandez aux gens du dortoir, ils vous diront que c’est pas vrai ! » « De toute façon, c’est toujours d’ma faute. Collez-moi direct’, ça ira plus vite ! » Elle avait déjà dit les mêmes phrases. Étrange, de se retrouver de l’autre côté, pour une fois. Mais non pas moins divertissant. Quelque part, Siwan attendait juste de voir si les jeunes générations avaient trouvé le moyen de renouveler leurs excuses et leurs méfaits. Blaze n’était pas dans cette catégorie, par exemple.

J’espère au moins que tu as eu le temps d’être satisfaite avant de te faire dénoncer. Ce serait une véritable perte de temps, autrement.

Pour une enseignante voulant le meilleur pour ses élèves, Siwan se montrait parfois dure avec eux. Elle ne les prenait pas pour des idiots et refusait d’énoncer des mots mielleux qui lui tapaient également sur le système. L’adulte pouvait se montrer conciliante jusqu’à la troisième année. Après ça, on était généralement conscient de ses faits et gestes. Et donc responsable.

Je te fais le blabla habituel ou on passe directement aux choses sérieuses ?
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Message(#) Sujet: Re: L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] EmptyLun 1 Mar - 13:22


L'innocence a parfois l'apparence du crime
Professeur Kendrick & Maëlle

Bordel, elle avait sorti le thé. Mais c'était quoi son problème à vouloir la faire boire de la flotte à chaque fois ? C'était censé l'amadouer ? Ou alors elle voulait la noyer, peut-être ? La deuxième option avait au moins le mérite d'être moins chiante. Parce que là, elle avait juste envie de lui gueuler au visage : JE N'AIME PAS LE THE PUTAIN, de tout renverser et de se casser. Sans doute qu'elle le ferait un jour, et que ce serait jouissif. Mais pour l'heure, elle se contenta de s'affaler dans le fauteuil en face du visage de Kendrick, ravalant la frustration qu'elle sentait déjà venir, habituée à ses méthodes.

Elle se laissa littéralement avaler par les coussins, veine tentative pour échapper au rituel qu'elle allait lui imposer. Malheureusement, l'assise refusa de la bouffer complètement, et elle était encore suffisamment visible pour devoir s'y conformer. Elle soupira bruyamment, en guise de protestation.
Kendrick lança les hostilités en laissant sous-entendre qu'elle ne la croyait pas. Pas étonnant : Maëlle avait une tête de coupable. Alors, oui, bien souvent c'était parce qu'elle l'était : coupable. Mais tout de même, ça devenait discriminatoire, il faudrait qu'elle songe à monter un syndicat.
Un léger sourire étira ses lèvres lorsqu'elle évoqua le rapport coût-bénéfice de la manœuvre. Elle la prenait pour qui, une débutante ? Avec la surveillance accrue et la tension dans l'école, il fallait revenir aux basiques. Pour autant, Maëlle n'était pas du genre à travailler pour rien. « Si j'étais à l'origine de tout ça, je m'intéresserais surtout au délateur. Il a du attraper un peu trop la confiance pour balancer des noms et, si c'était moi, j'vous jure, ça n'arriverait pas deux fois ». Mais bon, comme c'était pas elle, hein, on s'en foutait de son avis. C'était juste pour le plaisir de menacer un élève sous le nez de sa directrice. Elle qui était toujours un peu trop à l'écoute, un peu trop bienveillante, un peu trop casse-couille à poser des questions dérangeantes : elle pourrait bien finir par vriller. Et Maëlle voulait en être l'élément déclencheur. Juste par principe. Et juste pour qu'elle arrête de creuser là où on ne voulait clairement pas d'elle.

Puisqu'elle ne pouvait pas s'enfoncer davantage dans le fauteuil, elle renversa sa tête en arrière pour fixer silencieusement le plafond. Non, elle n'avait aucun savoir être et oui, c'était volontairement exagéré. « On va éviter de se faire perdre mutuellement du temps », lâcha-t-elle, déjà saoulée. Autant en finir au plus vite avec toutes ces conneries. De toute façon, c'était perdu d'avance, et Kendrick le savait forcément : Maëlle n'avait pas l'intention d'arrêter de faire de la merde, parce que sans ça, y'avait plus rien pour la tenir.
« Après, si c'est partie pour durer dix ans, vous avez pas plutôt une bière au beurre ? », conclut-elle en se redressant pour arrimer ses yeux aux siens et lui montrer à quel point elle était fière de sa connerie.

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Message(#) Sujet: Re: L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] EmptyMer 31 Mar - 21:33

L'innocence a parfois l'apparence du crime
Siwan & Maëlle


C’est qu’elle commençait à en voir passer, des gens, sur ce fauteuil. Il y avait eu Blaze, Carla, Junior s’était contenté de rester au niveau du bureau malheureusement et Brooklyn n’entrait dans cette pièce qu’en de rares occasions, mais oui, Siwan avait vu passer du monde. Dont Maëlle. En fait, cette dernière devait être l’une de ses habituées tant elle venait souvent. Siwan s’en amusait, d’ailleurs, avec le recul, de voir toutes les différentes raisons qui amenaient les élèves dans son bureau. Toujours le même cadre, les mêmes tasses et les mêmes biscuits, mais jamais le même contexte ou les mêmes détails. C’était une nouvelle histoire qui se racontait à chaque fois ce qui faisait que Siwan ne se lassait jamais, tout comme elle ne se lassait jamais de proposer thé et biscuits. En soi, cet aspect de sa personnalité avait de quoi tapait sur le système, et sans nul doute que cela devait être le cas avec Maëlle James. Toutefois, comme cette dernière se débrouillait toujours pour venir et que Siwan ne perdait plus son temps à débattre de sa punition - quelques heures de colle et on en parlait plus -, elle continuait, inlassablement, à proposer thé et biscuits. Une visite ? Un thé et des biscuits. Une retenue ? Un thé et des biscuits. Un pétage de câble ? Du thé et des biscuits. Ou Siwan finissait par énerver Maëlle et par lui passer l’envie de se retrouver dans son bureau, ou par l’énerver tout court et à pouvoir lui parler à coeur ouvert, ou bien par faire baisser ses défenses et à lui parler calmement. Dans tous les cas, la Galloise n’était pas prête de déranger ses habitudes malgré tous les froncements de sourcils et soupirs possibles. S’il y avait bien une chose que Siwan trouvait important chez un professeur, c’était sa constance. Si elle commençait à fluctuer, comment ses élèves pourraient-ils avoir confiance en elle ? Ce serait impossible. Elle, en tout cas, n’oserait pas se confier à quelqu’un d’aussi peu fiable dans ses fondations - et Myrddin savait qu’elle pouvait être ce genre de personnes !

Maëlle s’installa donc en face d’elle et Siwan se prit une langue-de-chat sans perdre un instant. Elles risquaient d’être là pour un moment, de toute façon, même si la majorité du temps de cet entretien consisterait à se regarder dans le blanc des yeux. Siwan n’était pas très patiente, mais pour emmerder les gens, elle avait toute la patience du monde, vraiment. Surtout quand il y avait plus impatient et plus énervé qu’elle en face. Il y avait une certaine malice qui ne la quittait jamais, et c’était bien pour cette raison qu’elle était sensible à la malice des autres. Tout ce qui faisait son caractère, si quelqu’un d’autres possédaient les mêmes traits, elle s’en rendait compte immédiatement. Aussi, le caractère incendiaire de Maëlle ne faisait qu'écho au sien. Tout ce qu’il lui restait à faire, c’était trouver la bonne mesure pour faire avancer cette histoire avec cette élève en sachant pertinemment que la gamine pouvait être butée au possible et refuser parfaitement de se faire aider. Parce qu’elle devait se faire aider. On ne possédait pas autant de colère en soi pour le plaisir d’être en colère. Il y avait une raison derrière toutes ces retenues et toutes ces frasques. Du moins, Siwan voulait le croire.

L’enseignante attaqua directement. Que Maëlle lui épargne les mensonges à deux noises, elle les connaissait déjà pour les avoir déjà dits elle-même. Non, ce qui l’intéressait tout de même plus, c’était de savoir si Maëlle avait eu le temps d’être satisfaite de son manquement au règlement avant de se faire choper, sinon ce serait bien triste pour elle. Une retenue pour une bonne rigolade, ça se valait ; une retenue pour rien du tout, c’était juste une perte de temps et d’énergie. Quitte à faire des bêtises, mieux valait ne pas se faire prendre, c’était son adage. Siwan n’apprenait pas vraiment une telle chose à ses Serpentard, mais elle leur faisait comprendre que c’était sa façon de penser, d’une manière ou d’une autre. Jusqu’à présent, la plupart devait bien s’en sortir, d’ailleurs. D’autres venaient même dénoncer pour faire punir les autres, et ça, c’était tout de même un comportement parfaitement malicieux qui lui plaisait bien. Peut-être Maëlle devrait-elle se lancer dans la dénonciation à son tour ? C’était moins risqué si elle s’y prenait avec Siwan, et ça l’empêcherait de se faire dénoncer la première. Jusqu’à maintenant, c’était testé et approuvé !

Si j’étais à l’origine de tout ça, je m’intéresserais surtout au délateur. Il a dû attraper un peu trop la confiance pour balancer des noms et, si c’était moi, j’vous jure, ça n’arriverait pas deux fois.
Pourtant cela fait plus de deux fois que je t’ai dans mon bureau, Maëlle. Et je doute que ce soit pour le plaisir de venir prendre un thé avec moi.

Un peu blessant pour son égo, mais elle s’en remettrait cependant. Elles savaient toutes les deux la direction que prendrait cette discussion : une petite tape sur les doigts verbale, une retenue, et on en parlerait plus. Maëlle n’était pas prête d’apprendre sa leçon, de toute manière, alors autant passer à la deuxième partie de leur entretien le plus vite possible.

On va éviter de se faire perdre mutuellement du temps.
Sage décision, sourit Siwan en trempant ses lèvres dans son thé.
Après, si c’est parti pour durer dix ans, vous avez pas plutôt une bièraubeurre ?

Siwan la regarda fixement, yeux dans les yeux, la moindre malice et le moindre amusement loin de son regard.

Pas dans ce bureau, et certainement pas pour toi, conclut-elle.

La Kendrick voulait bien s’amuser et se montrer avenante et familière avec Maëlle, elle n’en restait pas moins le professeur et Maëlle une simple enfant. Il ne fallait pas qu’elle pousse sa chance un peu trop loin avec elle non plus. Alors Siwan entreprit de passer rapidement : elle lui annonça qu’elle aurait une retenue en sa compagnie pendant toute la semaine, à heure fixe, et qu’il était impensable pour elle d'envisager sécher ces heures.

Tu sais, un jour ce n’est pas moi qui m’occuperais de ton cas, mais la directrice. Je ne vais pas pouvoir repousser cet instant indéfiniment si tu continues comme ça, Maëlle.

Et Myrddin savait que Siwan détestait la directrice et que cela risquait de lui faire plus de mal à elle qu’à son élève, de lui livrer cette dernière à ce monstre. Mais Siwan n’était pas Myrddin et Maëlle refusait de se calmer. Bientôt, elles feraient face à une impasse, toutes les deux.

Il n’est pas trop tard pour trouver une solution, proposa-t-elle alors.
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Message(#) Sujet: Re: L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] EmptySam 15 Mai - 12:27


L'innocence a parfois l'apparence du crime
Professeur Kendrick & Maëlle

Kendrick mordait pas à l'hameçon. Elle ne réagissait pas à ses piques, à son sarcasme. Elle avait l'habitude de ce genre d'exercice, c'était certain, d'autant plus en étant directrice de la maison Serpentard. Mais Maëlle arriverait à la faire vriller un jour, elle en était persuadée.

Oui, ça faisait plus de deux fois qu'elle était venue. Elle ne comptait même plus ses passages dans ce bureau, pour tout dire, et elle y reviendrait sans doute encore souvent. «Ben, peut-être que vous vous plantez. Peut-être que je kiff passer du temps avec vous, dans ce bureau. ». Totalement crédible. Mais Kendrick n'était visiblement pas de cet avis. Maëlle afficha une moue désabusée lorsqu'elle lui refusa une gorgée d'alcool salvateur. Rien à carrer de son thé à la con, elle voulait quelque chose de plus fort. Quelque chose qui l'aide à supporter cet entretien, cette école, cette vie de merde dans laquelle elle était obligée de traîner sa carcasse jusqu'à ce que la mort vienne l'en délivrer.
Et elle était vexée, aussi, un peu. « Moi qui pensais qu'on partageait un lien spécial », lâcha-t-elle, mauvaise, le regard perdu sur un pan de mur.
Kendrick annonça bien vite la couleur : heures de colle – encore – à des moments bien pourris de la journée – évidemment – sous sa bonne garde, on s'en doutait. A croire que c'était elle qui aimait passer du temps avec Maëlle. Elle ne la lâchait plus ! Elle pouvait pas se contenter de fermer les yeux ? De dire aux morveux de fermer leur bouche parce que baver sur les gens, c'est pas bien ? Parce que rapporter, dénoncer, montrer du doigt, ça va leur apportera que des emmerdes dans la vie ?
Non, fallait toujours punir le génie créateur. Celui qui se pliait en quatre pour monter un plan, un système ingénieux. Celui qui avait les idées. Quel monde de merde.
Maëlle soupira. Son regard rattrapa celui de son Professeur lorsqu'elle prétendit la protéger de la dragonne qui leur servait de Directrice d'école. Quelle hypocrite ! « Comment elle le saurait si vous lui dites rien ? », la solution était pourtant simple : qu'elle se la ferme. « Une solution à quoi ? Mon problème ? J'ai pas de problème », elle se redressa, agacée. « En fait, si. Le seul, c'est vous. », après tout, c'était elle qui avait le pouvoir d'aller baver auprès de la vieille Appleton. Personne ne la forçait à lui livrer Maëlle. « Vous faites comme si notre sort vous importait, mais vous n'en avez rien à foutre. C'est pas à coup de thé et de gâteaux que vous allez pouvoir m'endormir, je vois clair dans votre jeu ». Elle était chiante avec ses questions et ses mises en scène. Et au fond, Maëlle était persuadée que les informations qu'elle pourrait récolter ne serviraient qu'à enfoncer un peu plus chaque élève passé dans ce bureau. Parce qu'ils étaient tous comme ça, les adultes : inutiles, hypocrites et manipulateurs.
Elle se tortillait sur sa chaise, et finit par se relever. Un courant électrique parcourait son corps, comme souvent lorsqu'elle se retrouvait ici. Elle arrivait à l'agacer, à la tendre, à lui donner envie de taper dans des trucs. C'était cette fausse bienveillance qui l'énervait le plus, cette fausse envie de comprendre quelque chose qui la dépassait. Elle était sûrement née dans une famille parfaite, avait mené une scolarité parfait-e, avait un mec ou une meuf parfaite et un gamin qui réussirait tout. Alors qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver, comme solution, alors qu'elle vivait à mille lieues de sa réalité ?
Maëlle alla s'échoir sur un mur, au bout de la pièce. Bras croisés, elle préférait rester debout, elle préférait lui faire face. Voire la dominer. Juste pour qu'elle comprenne bien que son discours était vain.

« Mais je vous en prie, Professeure », poursuivit-elle d'un ton mielleux, « Proposez-donc une solution ! ».

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Message(#) Sujet: Re: L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] L'innocence a parfois l'apparence du crime [Kendrick & Maëlle] EmptyMar 18 Mai - 1:33

L'innocence a parfois l'apparence du crime
Siwan & Maëlle


Ben, peut-être que vous vous plantez. Peut-être que je kiff passer du temps avec vous, dans ce bureau, qu’elle lui disait.

Comme si Siwan allait avaler ce mensonge ! Jusqu’à maintenant, personne n’était venu la voir pour le plaisir de venir la voir. Si, Junior l’avait fait, une fois, mais sous prétexte d’avoir un peu plus de renseignement en numérologie et c’était elle qui avait fait dériver la conversation sur autre chose. Autrement, tout le monde ne venait que pour la solliciter sur un sujet ou sur un autre. Oh, Siwan était heureuse qu’on vienne la voir, pour sûr ! Jamais la Kendrick n’aurait imaginé qu’un professeur de divination puisse être aussi populaire ! À moins que ce ne soit l’effet « Directrice de Maison » qui offrait plus de cachet et de prestance à sa personne. Dans tous les cas, Siwan savait s’en contenter. Elle n’en demandait pas plus, vraiment. Ses tasses étaient utilisées, ses biscuits étaient mangés et sa personne trouvait quelqu’un à qui parler sans avoir à le tenir en otage. Elle était plus que gagnante dans ce genre de situation. Mais de là à ce que Maëlle tente de lui faire croire qu’elle venait aussi souvent dans son bureau pour elle… Il ne fallait pas pousser Myrddin dans le filet du diable non plus. L’enseignante leva un sourcil circonspect à l’attention de son élève avant de continuer à souffler sur sa tasse pour en tiédir le thé. Kiffer passer du temps avec elle ! Maëlle ! Il y avait tout de même d’autres moyens de venir la voir que de commettre des infractions au règlement à chaque fois. Toutefois, l’idée la faisait bien rire et il fut difficile de retenir l’élargissement de son sourire. Constance, avait-elle dit. Constance et sérieux. Avec Maëlle, elle ne pouvait pas se permettre d’être trop relâchée ou trop facile à vivre. La gosse en profiterait et tournerait la chose à son avantage, et c’était tout bonnement inacceptable.

Elles s’accordaient sur une chose cependant : éviter de se faire perdre du temps. L’une comme l’autre pouvait tenir ses positions pendant plusieurs minutes et l’entrevue devenait alors bien moins agréable. Siwan tenait comme elle pouvait, avec toute son impatience, à l’aide de son thé et de ses biscuits. Toutefois, elle n’aurait certainement pas dit non à une goutte d’alcool. Sur ça aussi, elle s’accordait avec Maëlle, mais il lui était interdit de l’avouer à voix haute. En tout cas, pas devant son élève. Aussi tourna-t-elle sept fois sa langue dans sa bouche avant de lui refuser la chose poliment et… professionnellement. Comme une bonne adulte et une bonne professeure était censée le faire. De l’alcool ! Et puis quoi encore ? Elle lui fournissait un passe-droit pour faire toutes les bêtises qu’elle désirait en étant assurée de n’avoir aucune répercussion derrière ? Il ne fallait vraiment pas pousser Myrddin dans le filet du diable, Maëlle… La gosse ne testait même pas véritablement la patience de Siwan avec ses propositions, parce que franchement, elle la comprenait un peu trop bien dans ses décisions, ses questions, ses pétages de plomb. Non. Maëlle la testait dans son éthique. Et l’adulte faisait de son mieux pour ne pas céder. Elle s’inspirait de son frère Caïn pour garder un sérieux à toute épreuve. Avec sa cousine, elles s’étaient souvent moquées de lui pour ça. Le seul mec qu’aura pas de rides à quarante ans ! qu’elles disaient pour le charier. Mais maintenant que Siwan avait dépassé la trentaine, elle craignait plus qu’elle ne s’amusait du fait que cela pourrait bien devenir vrai.

Moi qui pensais qu’on partageait un lien spécial.
Tu n’es pas la seule que je tutoie, si cela peut te décevoir encore plus, lâcha-t-elle sans aucune considération, regardant le fond de sa tasse dans laquelle deux gouttes de thé finissaient par se rejoindre. Avant de les avaler dans une dernière gorgée.

Puis elle exposa la sentence habituelle afin qu’elles puissent plus rapidement en venir à la partie principale de leur entrevue : celle de tester la patience de l’autre. Généralement, Siwan gagnait, mais de peu. De très, très peu. Ça ne lui faisait pas plus plaisir qu’à elle de la punir inlassablement de cette façon. En vérité, elle faisait même de son mieux pour la pénaliser le moins possible. Quand la retenue pouvait être unique, il était juste question de lui servir d’assistante pour une prédiction nocturne et passer la nuit à regarder le ciel avec elle - et, bien souvent, elle ne rouspétait pas si l’élève finissait par s’endormir. Quand la retenue devait se faire en plusieurs fois, elle tentait de choisir quelque chose d’un minimum ludique ou intéressant. Si seulement Maëlle suivait sa matière, elle en aurait profité pour lui donner des cours en plus ou l’aider avec un problème ou que savait-elle encore ! Autre chose que simplement la punir pour le plaisir ! Siwan craignait sincèrement, qu’un jour, Maëlle finirait simplement par aller trop loin. Et, qu’à ce moment-là, les choses ne soient plus de son ressort. Pour le moment, elle avait la mainmise sur ses sanctions puisqu’elle était sa directrice de maison. Mais il suffisait de la bêtise de trop pour que cela remonte jusqu’aux oreilles de la Directrice, avec ou sans son avis.

Comment elle le saurait si vous lui dites rien ?
Il suffit que quelqu’un te dénonce à une personne moins conciliante que moi, tout simplement, répondit-elle en se reprenant une tasse de thé puisque Maëlle ne comptait visiblement pas y toucher. Et je ne déclare pas mes retenues dans le vent, figure-toi.

Elle ne surveillait pas des heures de retenue au black. Siwan était obligée de signaler quand elle était indisposée pour une ronde ou une réunion à cause d’une retenue. Et puis, il fallait bien que le dossier scolaire de Maëlle soit mis à jour régulièrement à chaque fois qu’elle sévissait… La Galloise n’en était jamais heureuse, vraiment, ça lui brisait le cœur, d’autant plus que son propre dossier scolaire n’était pas des plus fleuri. Pourtant, il fallait bien en passer par là. Alors, oui : il suffisait d’une fois, d’une seule fois, et d’une façon ou d’une autre, ce serait devant la Directrice que Maëlle devrait régler ses comptes. Tout ce que voulait Siwan, c’était régler le problème, peu importe sa nature, pour empêcher tout ça.

Une solution à quoi ? Mon problème ? J’ai pas de problème.
Maëlle…
En fait, si. Le seul, c’est vous.

Siwan reposa sa tasse sur la table basse tandis que Maëlle se redressait, s’agitait, commençait à perdre patience.

Vous faites comme si notre sort vous importait, mais vous n’en avez rien à foutre. C’est pas à coup de thé et de gâteaux que vous allez pouvoir m’endormir, je vois clair dans votre jeu.

Le voilà qui revenait : le pétage de plomb. Elles en étaient enfin arrivées à cette étape de l’entrevue et même Siwan avait du mal à se contenir. Sa colère faisait écho à celle qu’elle cachait tout au fond de son cœur. Parce qu’on ne cessait jamais véritablement d’être en colère. C’était un sacré venin, ce truc. Ça vous suivait, ça vous prenait à la gorge, ça vous abrutissait, ça vous contrôlait… Très récemment encore, la Galloise avait dû passer ses nerfs dans une salle du quatrième étage pour évacuer sa rage face à l’idiotie des directives de leur chère Directrice. Siwan aurait aimé s’énerver de la même façon que Maëlle le faisait, mais elle ne le pouvait pas. Constance. Professionnalisme. Elle serra les dents et enfonça ses ongles dans le bras du fauteuil.

Quel jeu ? Dis-moi Maëlle, à quel jeu je joue ? J’aimerais bien le savoir, histoire que je ne le perde pas.

Maëlle quitta son siège, marcha comme un lion en cage avant de préférer rester debout plutôt de revenir s’asseoir en face d’elle. La gamine tentait de la toiser et Siwan s’enfonça dans le fond de son siège, abandonnant sa tasse de thé pour lui préférait le venin colérique qui les prenait toutes les deux.

Mais je vous en prie, Professeure, fit-elle d’un ton trop aimable pour être réel. Proposez donc une solution !
Expose-moi donc ton problème en premier, répondit-elle sur le même ton, mais sans aucun faux sourire.

Sans sourire du tout, à vrai dire. Siwan croisa les jambes, puis croisa les doigts, posa ses mains entrelacées sur ses genoux et leva le menton. Allaient-elles enfin réussir à avancer ? À sortir du cercle vicieux dans lequel elles s’engageaient chaque fois ? Parce que des solutions, elle en avait mille dans sa besace. Mais toutes ne conviendraient pas forcément.
(c) DΛNDELION


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