Depuis quelques jours, ce dimanche était sur toutes les lèvres. Saint-Valentin par-ci, Saint-Valentin par-là... Chacun se perdait en supposition sur ses chances de recevoir ou non un chocolat envoyé par un admirateur secret... Si c'était une activité ridicule, ce serait un peu humiliant d'être le seul d'un groupe d'amis à n'avoir rien reçu, n'est-ce pas...? C'était presque étonnant que des paris illégaux n'aient pas été lancés sur le dos des oubliés de l'amour...
Quoi qu'il en soit, depuis ce matin, trois petits cupidons grassouillets sillonnaient les couloirs à la recherche des chanceux auxquels ils devaient remettre ces sucreries pleines de niaiserie. On les entendait parfois demander où ils pouvaient trouver tel ou tel élève, soupirant d'une manière très théâtrale si on avait le malheur de répondre qu'on en savait rien... Si la journée était propice aux bons sentiments, force était de constater que quelqu'un avait oublié de les prévenir... Pas agréables pour une Noise, ces gars-là !
Ça n'aurait pas été dramatique s'ils ne s'étaient pas en plus sentis investis d'une mission que personne ne leur avait confié... Par moment, ils bandaient leur arc et décochaient une flèche dans le dos d'innocents en mauvais endroit au mauvais moment... Un peu comme vous, finalement ! @Prudence J. Anderson espérait sûrement trouvé le calme nécessaire pour travailler en paix dans cette bibliothèque désertée par bien du monde, soit obligé d'aller agiter une baguette dans une salle de perm', soit trop occupé à roucouler dans un coin sombre... @Cassiopeia V. Borealis, elle, était seulement venue rendre quelques livres, un passage qui aurait dû se faire express... Mais à peine le temps de tourner une page et de poser les yeux l'un sur l'autre que quelque chose vous frappe brusquement... Sans aucun doute, c'est l'amour !
Le sort qu'il vous a jeté à l'aide de son petit arc enchanté vous rend soudainement très attirés par/amoureux de l'autre et aucun moyen de vous en défaire... Rassurez-vous, ça ne durera qu'un petit quart d'heure, vingt minutes tout au plus ! Mais après ça, il faudra vivre avec les souvenirs gênants de cet instant indépendant de votre volonté...
Vous pouvez mener ce RP comme vous le souhaitez, c'est le vôtre, nous n'interviendrons plus après ce premier post. N'oubliez pas de réclamer les points à la fin, même si c'est une animation, il comptera. Bon courage et amusez-vous bien !
Seul le bruit rare des pages se tournant venait troubler le silence de la bibliothèque en ce dimanche matin. Peu d’élèves semblaient s’être décidés à se rassembler là pour réviser et, pour la première fois depuis de nombreuses semaines, la bibliothécaire ne passait pas son temps à rappeler les jeunes à l’ordre. Bien décidée à avancer un peu dans son devoir de défense contre les forces du mal, Prue s’était extirpée de son lit plus tôt qu’à l’accoutumé, avait fait son habituel tour du parc en passant par la lisière de la forêt afin de saluer les Botrucs qu’elle connaissait depuis sa quatrième année désormais puis s’était rendue dans la bibliothèque. Si l’idée de base paraissait brillante, le résultat, lui, ne l’était pas. La jeune Gryffondor avait toutes les peines du monde à rester concentrée malgré le sujet plutôt intéressant du devoir. Et pour cause… Le hibou qu’elle avait envoyé à Killian ne cessait de la hanter – surtout qu’elle n’avait pas reçu de réponse, positive comme négative de la part du jeune homme – ainsi que le petit chocolat apporté par l’un des Cupidons, juste avant qu’elle n’entre dans la bibliothèque. Vu le mot qui l’accompagnait, Prue était quasi certaine que ce dernier provenant de Killian. Qu’est-ce que cela voulait dire ?! Leur relation était plutôt au beau fixe depuis leur tête à tête en haut de la tour quelques semaines plus tôt néanmoins la Gryffondor n’arrivait pas vraiment à savoir ce qui les liait. Elle avait bien l’impression que son co-préfet était plutôt réceptif à ses approches – tout comme elle, d’ailleurs – toutefois elle ne savait pas vraiment où ils en étaient, tous les deux. Perdue dans ses pensées, Prue sursauta lorsque quelqu’un claqua bruyamment la couverture de son livre non loin d’elle. Elle soupira à nouveau et tenta de se replonger dans l’épais grimoire qui se trouvait face à elle. D’habitude, la défense contre les forces du mal était l’une des matières qui lui posait le moins de souci… Mais là, impossible de se concentrer. L’idée de – potentiellement – retrouver Killian dans la journée trottait en permanence dans sa tête, l’empêchant de diriger ses pensées vers son devoir. Décidant qu’il valait mieux abréger là son devoir et se concentrer plutôt sur la lecture simple et efficace d’un chapitre de sortilège, Prue repoussa l’énorme grimoire et attrapa son livre des sorts et enchantements niveau sept. Elle parcouru rapidement la table des matières et se rendit au chapitre traitant du sortilège Portus, nécessaire à tout sorcier voulant fabriquer un portoloin. Elle posa son menton sur sa paume et le lu en travers, plus pour se donner bonne conscience qu’autre chose.
« Aïe ! » s’exclama-t-elle soudain en sursautant, faisant tomber son encrier et sa plume au sol.
Elle se redressa brutalement et se retrouva face à face avec un Cupidon ressemblant presque en tout point à celui lui ayant apporté son chocolat tout à l’heure. Elle haussa un sourcil en se massant l’épaule, se retint d’adresser un geste grossier au personnage occupé à rire de sa douleur et se détourna afin de nettoyer l’encre qui s’était répandue par terre. Elle était occupée à se demander si elle était autorisée à utiliser la magie au sein de la bibliothèque un dimanche lorsque son regard s’arrêta sur une chevelure plutôt colorée qu’elle reconnue vaguement. Elle cligna des yeux, se redressa et senti ses joues s’empourprer malgré elle tandis qu’elle se perdait dans la contemplation de Cassiopeia Borealis. Comment avait-elle fait pour ne jamais remarquer la douceur de ses traits auparavant… ? La jeune fille était une beauté sans nom, et Prue resta plusieurs secondes interdites tandis que la Serdaigle se rapprochait de sa table. Sans qu’elle ne puisse la prévenir, Cassiopeia fut elle aussi victime du Cupidon qui pouffa de rire tandis qu’elle se retournait vers lui après avoir été, à son tour, frappée d’une flèche. Prenant son courage à deux mains, Prudence se rapprocha de la jeune fille en essayant de calmer les battements affolés de son cœur. À qui pensait-elle encore tout à l’heure ? Killian ? Comment avait-elle pu imaginer ressentir quelque chose pour lui maintenant qu’elle se retrouvait face à Cassi ? Comment avait-elle pu se mentir ainsi durant tant d’années ?
« Salut… commença-t-elle d’une voix qu’elle espérait chaleureuse et douce, tu cherches un truc ? »
Quelle entrée en matière de naze… Cassiopeia avait toutes les raisons du monde de fuir loin, très loin d’ici après cette piètre tentative d’approche. Toutefois, sans que Prue ne parvienne à l’expliquer, elle se sentait si nerveuse en présence de la Serdaigle qu’elle ne parvenait pas à agir avec confiance. Elle leva le nez, croisant le regard de la jeune fille et senti ses joues se colorer davantage encore. Plus rien d’autre au monde ne comptait désormais : elle voulait passer le reste de sa vie en compagnie de Cassi. Il lui faudrait probablement rater ses ASPICs histoire de se retrouver dans la même classe qu’elle, mais cela ne lui importait guère. Tout ce qu’elle espérait désormais, était que la bleue avait également ressenti cette étrange connexion qui semblait se tisser entre elles, et qu’elle serait prête à la suivre dans cette folle aventure qu’était l’amour…
Vous me connaissez, moi, j’adore la bibliothèque ! Et tout particulièrement la section astronomie. Je sais que c’est un peu cliché, une Serdaigle toujours fourrée dans les bouquins, mais voilà, c’est moi tout craché ! Les livres, c’est rassurant. Avec un livre familier, on sait toujours exactement à quoi s’attendre, et aucune surprise ne vient jamais troubler la routine. Même un livre neuf, un de ceux dont l’échine n’a pas encore le moindre pli, il y a une forme de contrat - même si, à Poudlard, c’est parfois plus compliqué que ça. Des pages, de l’encre et des mots. Des connaissances ou un voyage, du rêve dans tous les cas. Et rien de plus. Dans ma vie qui part lentement à la dérive, les livres sont l’un des éléments les plus stables, les plus rassurants. Passer un dimanche matin à la bibliothèque, il n’y a rien de mieux !
Enfin si, une chose, pour être honnête. Passer du temps avec les gens qu’on aime. Que ce soit mes amis, mes choupettes… Ou quelqu’un de vraiment spécial. Et justement, Leo m’avait demandé de le retrouver à Pré-au-Lard, cette après-midi. Et j’échangerai une journée lecture contre un rencard avec lui n’importe quand !
Du coup, après une petite grasse matinée dont j’avais bien besoin, j’enfile un jean confortable et un t-shirt “carte du ciel” que j’adore. Je m’habillerai joliment et “un peu moins geek” après le déjeuner, pour notre rendez-vous, mais pour l’instant, j’ai envie d’être à l’aise ! Je rassemble mes cheveux en une grosse tresse pour ne pas les avoir dans les yeux. Une fois prête, je quitte la salle commune de Serdaigle, les bras chargés de livres. Même si je ne vais pas bouquiner à la bibluothèque aujourd’hui, si je rends mes livres en retard, j’aurais des ennuis ! Alors, je fais un saut rapide à la bibliothèque. Je dois juste passer au guichet pour rendre mes livres - pas le temps pour refaire un stock de lecture aujourd’hui - pas si je veux faire mon devoirs de potions avant d’aller déjeuner. Mais j’avais quand même réservé un bouquin à l’avance, et celui-là, je le récupère.
Soudain, je sens une douleur aïgue dans le haut du bras, juste sous mon épaule. « Aïe ! » je proteste en faisant un petit bond… Et je fais tomber mon livre (L’impact de la ceinture d’astéroide sur les satellites de Jupiter à mes pieds. Flûte ! Je tourne la tête pour regarder mon bras, en m’attendant à y trouver une guêpe ou quelque chose comme ça, et là j’aperçois alors un… un Cupidon ?! Il me fait un pied de nez et je retiens une insulte.
J’entends alors une voix qui me dit “Salut”. Je réponds “Salut”, poliment, sans même y penser, et je me tourne pour voir de qui il s’agit. Je la connais, c’est une Gryffondor, elle s’appelle Prudence… On s’est déjà croisées, vu qu’Opal aussi est à Gryffondor, mais on ne s’est jamais parlé…
Et soudain, je me demande pourquoi. Comment ai-je fais pour ignorer cette fille aux yeux bleus comme l’océan et aux cheveux plus brillants que de la soie ? A la voix plus mélodieuse que le son d’une harpe ? Mon coeur rate un battement face à tant de beauté. Elle me demande si je cherchais quelque chose, et quelque chose hurle en moi : “Toi ! C’est toi que j’ai cherché toute ma vie !” Mais évidemment, je ne dis pas ça à voix haute… Sinon, je passerais pour une folle ! Je ne veux pas qu’elle me fuie !
Nos regards se croisent, et ses joues prennent une jolie couleur rose, et je sens les miennes faire de même. Franchement, j’ai été tellement aveugle ! Comment ai-je pu accorder ne serait-ce qu’un regard à ce toquard de Leo alors que cette déesse arpentait les couloirs de l’école ?!
Je me rends compte qu’elle attend toujours ma réponse. Mais quelle cloche ! - Je… euh… Salut ! Waouh Cassi, quelle éloquence ! Je me maudis intérieurement. Alors comme ça, c’est sûre, elle ne peut que craquer ! Je me reprends. - J’avais des livres à rendre, et puis je cherchais, euh… Je n’avais pas un livre en main, moi ? Je ne sais plus, je n’arrive plus à réfléchir à quoi que ce soit d’autre qu’à cette beauté sublime ! - Je crois que c’est toi que je voulais voir, en fait. je réponds. Après tout, quoi d’autre aurait bien pu m’amener ici un dimanche matin ? Je ne sais même plus si je la cherchais consciemment, mais peu importe : c’est le destin qui nous a réunies ici !
(
