[Animation] Joyeuse Saint-Valentin

À SAVOIR Arrivé(e) le : 05/12/2011 Parchemins rédigés : 795 Points : 0

bonne saint-valentin

Depuis quelques jours, ce dimanche était sur toutes les lèvres. Saint-Valentin par-ci, Saint-Valentin par-là... Chacun se perdait en supposition sur ses chances de recevoir ou non un chocolat envoyé par un admirateur secret... Si c'était une activité ridicule, ce serait un peu humiliant d'être le seul d'un groupe d'amis à n'avoir rien reçu, n'est-ce pas...? C'était presque étonnant que des paris illégaux n'aient pas été lancés sur le dos des oubliés de l'amour...

Quoi qu'il en soit, depuis ce matin, trois petits cupidons grassouillets sillonnaient les couloirs à la recherche des chanceux auxquels ils devaient remettre ces sucreries pleines de niaiserie. On les entendait parfois demander où ils pouvaient trouver tel ou tel élève, soupirant d'une manière très théâtrale si on avait le malheur de répondre qu'on en savait rien... Si la journée était propice aux bons sentiments, force était de constater que quelqu'un avait oublié de les prévenir... Pas agréables pour une Noise, ces gars-là !

Ça n'aurait pas été dramatique s'ils ne s'étaient pas en plus sentis investis d'une mission que personne ne leur avait confié... Par moment, ils bandaient leur arc et décochaient une flèche dans le dos d'innocents en mauvais endroit au mauvais moment... Un peu comme vous, finalement ! Le lac se dessinait au loin, la silhouette de @Colin Hill se découpant devant, sûrement occupé à penser à cette vie en mer loin de laquelle il était coincé... Est-ce qu'@Y. Amaïa Sawner se dirigeait consciemment dans sa direction ou bien ne l'avait-elle seulement pas remarqué...? Quoi qu'il en soit peine le temps de comprendre que vous n'êtes pas seuls et de poser les yeux l'un sur l'autre que quelque chose vous frappe brusquement... Sans aucun doute, c'est l'amour !

Non mais c'est quoi, ça ?!

Vous l'aurez sûrement compris, vous êtes victimes d'un cupidon farceur !

Le sort qu'il vous a jeté à l'aide de son petit arc enchanté vous rend soudainement très attirés par/amoureux de l'autre et aucun moyen de vous en défaire... Rassurez-vous, ça ne durera qu'un petit quart d'heure, vingt minutes tout au plus ! Mais après ça, il faudra vivre avec les souvenirs gênants de cet instant indépendant de votre volonté...

Vous pouvez mener ce RP comme vous le souhaitez, c'est le vôtre, nous n'interviendrons plus après ce premier post. N'oubliez pas de réclamer les points à la fin, même si c'est une animation, il comptera. Bon courage et amusez-vous bien !

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Colin & Amaïa

☆☆ Joyeuse

Saint Valentin☆☆

Le trait charbonneux glissant sur le papier rompait avec la blancheur immaculée de la feuille. C'était reposant. De voir une feuille noircir sous le trait d'une main habile. L'effervescence de ce jour rendait la petite Serdaigle nerveuse. La Saint-Valentin. Beaucoup trop de monde, beaucoup trop de discussions. Beaucoup trop d'émotions. S'en était trop pour la jeune Serdaigle qui ne supportait plus d'entendre ses comparses de chambre parler du nombre de chocolats qu'elles avaient reçu dans la journée et par qui. Amaïa se demandait bien pourquoi elles attendaient la Saint Valentin pour pouvoir en manger. Etait-elle si paresseuse au point de ne pas vouloir en acheter et d'attendre que cela leur tombe sous la main? Quand elles avaient demandé à Amaïa si elle en avait reçu la jeune fille avait secoué négativement la tête en leur demandant "pour quoi faire?". Elle avait lu beaucoup de choses concernant la Saint-Valentin, elle avait déjà vu Papa offrir des fleurs à Maman, elle comprenait le principe théorique. Offrir des chocolats à la personne que l'on "aimait" mais elle trouvait ça très inutile. Qu'est-ce que des chocolat pouvait apporter en plus? Est-ce que si on offrait des chocolat à quelqu'un la personne allait tomber amoureuse sur le coup? Etait-ce des chocolats ensorcelés que l'on donnait? Maman disait que cela réchauffait le coeur. Elle ne voyait pas comment un chocolat pouvait réchauffer quoi que ce soit. Un chocolat chaud à la rigueur ça réchauffait l'estomac mais un chocolat dans une boite en forme de coeur? Elle fronça les sourcils et secoua doucement ses cheveux bruns pour se concentrer sur son dessin.

Elle avait quitté le château en quête de tranquillité. Malgré la fraîcheur elle s'était installée sur un banc voyant le lac se découper au loin, pour pouvoir dessiner un peu le temps que ses camardes de chambres remettent les pieds sur terre et finissent leurs boites puisqu'apparemment elle ne voulait pas en donner à la petite métisse prétextant que des chocolats de Saint-Valentin ça ne se partageait pas. Pas très gentil tout ça. Ca avait donner faim à Amaïa de voir tous ces chocolats...Elle laissa son regard dériver autour de la partie du paysage qu'elle était en train de dessiner. Dos à elle, cette personne ne semblait pas l'avoir encore remarqué. Prenant discrètement ses mesures, elle reporta le petit personnage sur sa feuille de chanson blanche et durcit un peu le trait pour marquer les ombres. Soudain son trait dévia légèrement. Une sensation étrange s'empara d'elle, la laissant les sourcils froncés. Elle se tourna par derrière. Mais il n'y avait personne. Etrange. Elle aurait juré qu'on venait de lui toucher le dos, ce qui n'était pas commun lorsque l'on souhaitait parler à une personne. Elle chercha derrière les arbres si un petit malin ne s'y était pas caché mais il lui semblait ne voir personne. Elle avait certainement rêvé. Perplexe elle retourna à son dessin non sans un dernier regard derrière son épaule. Le moment suivant lorsqu'elle releva les yeux vers la personne qu'elle était en train de dessiner à regarder le lac elle s'arrêta. Cette personne la regardait également. Et cette personne elle la connaissait. Son coeur manqua un battement. Colin.

Elle n'aurait su qualifier la sensation qui la prit par la suite. Comme un mélange entre l'agréable et le désagréable. Un mélange comme le sucré et l'acide. Son coeur la serrait d'une façon inconfortable tandis que son estomac semblait se retourner sans raison comme si elle avait mangé quelque chose qu'elle n'avait pas digéré. Mais malgré ça, elle n'arrivait pas à se soustraire au regard de son ami, comme si quelque chose l'en empêchait et ce regard, malgré le grand huit que réalisait son corps, lui procurait une sensation plus douce. Comme si le simple fait de le regarder l'empêchait de trop penser à son corps étrange. Toutes ses pensées semblaient être secondaires lorsqu'elle regardait Colin, comme si elle ne se préoccupait que de lui. Comme si elle ne pouvait faire autrement. C'était...elle ne trouvait pas le mot. Comme quand Papa la prenait dans ses bras quand elle avait peur, comme quand Kovit lui disait de gentil mot lorsqu'elle était angoissée...Rassurant. C'était le mot.

Elle se leva de son banc, ramassa ses affaires et comme si une force la poussait à aller vers Colin, comme si son centre de gravité n'était plus lié à la terre mais à lui, elle se dirigea naturellement vers le jeune Serpentard qui quelque minutes auparavant regardait le lac d'un air songeur. Plus elle se rapprochait et plus des émotions contradictoires la faisait s'interroger. Elle avait une envie irrépressible d'aller voir Colin. Même si elle ne savait pas quoi dire, ni que faire une fois qu'elle serait là bas. Mais elle en avait envie. C'était un besoin. Mais plus elle se rapprochait plus son coeur frappait fort dans sa poitrine. Plus son souffle devenait court et son estomac remuait d'une drôle de façon. Plus elle se rapprochait et plus elle avait envie de partir et pourtant il fallait qu'elle se rapproche, elle en était obligée. Elle réfléchissait trop. Beaucoup trop. Lorsqu'elle arriva à la hauteur du jeune garçon elle s'arrêta. Elle dansa quelques minutes d'un pied sur l'autre sans savoir que dire ni que faire. Le malaise. Maintenant qu'elle était près de lui elle n'arrivait plus à le regarder en face.

"Salut..."

Sa voix se bloqua dans sa gorge. Elle n'arrivait plus à parler. Elle releva doucement le regard vers Colin. Croisant son regard elle sentit une nouvelle fois son coeur faire un bond dans sa poitrine. Ce n'était pas normal. Pas normal du tout. Pendant quelques secondes son attention arrêta de se focaliser sur Colin pour se concentrer sur son propre corps. Que ressentait-elle au juste? Une sensation désagréable au niveau de son ventre comme si elle allait recracher son repas. Heureusement qu'elle n'avait pas mangé de chocolat d'ailleurs sinon elle ne donnait pas cher des chaussures de son camarades. La sensation se poursuivait dans sa poitrine comme si on la lui compressait et qu'elle avait du mal à respirer. Ses joues la chauffait trop pour la température extérieure. Qu'est-ce qui se passait sans son corps? Elle était malade. C'était certainement ça. Elle avait attrapé froid en dessinant et maintenant elle en subissait le prix. Mais ces sensations n'étaient pas une maladie normale non. C'était peut-être très grave! Très très grave! Elle releva les yeux vers Colin, ignorant à demi le battement furibond de son coeur lorsque leur regard se croisèrent de nouveau, son visage semblait prendre feu plus elle le regardait.

"Colin? Je ne me sens pas bien du tout..."

Elle se frotta le bras, soudainement devenu très fragile devant son ami. Elle avait cette impression que Colin allait prendre les choses en main et faire taire ses sensations étranges comme si il pouvait la protéger du mal qui était en train de la ronger. Sa tête bouillonnait tellement qu'il lui en était presque difficile de réfléchir. Elle attrapa la main de Colin et la posa contre son front.

"Tu crois que j'ai de la fièvre?"

☾ anesidora

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Colin connaissait bien sûr le concept de Saint Valentin, chaque année à la même date son père offrait à sa mère une boîte de macarons qu'il achetait précisément pour ce jour-là. Sa mère était contente et en général ils ouvraient une bouteille de vin et Colin devait les laisser tranquille pour la soirée. C'était donc plutôt une bonne journée : non seulement tout le monde était de bonne humeur mais en plus il avait le droit de jouer à la console toute la soirée sans qu'on ne vienne lui dire d'arrêter avant tard le soir.

A Poudlard cependant, l'affaire avait pris une autre dimension. Comme souvent avec l'école, les évènements prenaient des proportions assez hallucinantes et le jeune homme avait assisté avec un certain détachement à l'effervescence générale. Soit qu'il soit trop petit pour vraiment se sentir concerné soit qu'il juge - non sans raison - qu'il y avait des problèmes beaucoup plus urgent à gérer que de se soucier de savoir s'il allait recevoir des chocolats ou à qui en envoyer.

De fait, Colin n'avait pas vraiment changé ses habitudes et comme presque tous les jours depuis son arrivée à Poudlard, le jeune garçon avait marché jusqu'au lac et était resté là plusieurs minutes à le contempler fixement, essayant de s'imaginer que le léger clapotis de l'eau pouvait avoir quelque chose à voir avec le son des vagues sur la coque de son bateau. Ce n'était pas simple, mais en se concentrant bien il arrivait parfois à presque y croire lui-même.

Les yeux fermés, concentré sur le son de l'eau, il était en train de se représenter le pont du navire, parvenant presque à sentir sous ses pieds le léger ronronnement du moteur qui se propageait dans tout le navire, lorsqu'une petite voix l'interrompit dans sa projection. Il avait reconnu Amaïa et malgré l'amitié qu'il éprouvait pour la jeune fille sa présence ici l'agaçait : elle l'empêchait de se concentrer.

Il se retourna contrarié, dans l'idée de lui faire comprendre que ce n'était pas tout à fait le moment mais en voyant son visage toute idée d'hostilité l'abandonna en un instant. C'était comme être rincé par une vague qui aurait emporté avec elle toute négativité, toute mauvaise humeur. A la place ne restait qu'une grande joie de la voir ici, avec lui, et seule en plus.

Il lui sourit.

- Salut...

En fait, il avait été vraiment idiot de ne pas vouloir la voir. En fait, son rêve de la mer aurait été tellement mieux en la sachant à ses côtés. Se sentant rougir il réalisa que plus que toute autre personne au monde, c'est à elle qu'il aurait voulu faire visiter son bateau, partager avec elle ces instants incroyables à fendre les flots au milieu de l'océan, lui indiquer les meilleurs cachettes de la salle des machines, et puis qu'elle lui apprenne à dessiner, et à jouer du piano. Il se demanda si peut-être elle accepterait de venir passer des vacances chez lui et immédiatement cette idée le troubla tant elle semblait à la fois séduisante et étrange.

- Colin? Je ne me sens pas bien du tout...

Le cœur du garçon manqua un battement. Amaïa n'allait pas bien ? Mais il fallait faire quelque chose !! Comme s'il était soudain confronté à l'urgence la plus angoissante qu'il ait connu, Colin se mit à trépigner sur place.

- Ah ?! Heu ! Att...

Elle venait de prendre sa main pour la poser sur son front. Le garçon cessa de respirer. Amaïa avait effectivement le front chaud mais pas d'un chaleur inquiétante, non, très douce, très agréable et il aurait voulu qu'elle laisse sa main là pour profiter encore de cette sensation réconfortante qui lui procurait tant de joie. Mais ç'aurait été bizarre, à contre-coeur il secoue la tête.

- Non t'inquiète ça a l'air d'aller. murmura-t-il d'une petite voix qui se voulait rassurante.

Il aurait eu envie de lui prendre la main mais n'osa pas. Les comportements sociaux avec des gens de son âge étaient déjà étrange en général pour lui alors il ne voulait pas en plus rajouter de l’embarra en prenant des initiatives farfelues. Par contre si Amaïa n'allait pas bien, il ne pouvait pas la laisser dans cet état.

- Tu as dû prendre froid c'est tout ! expliqua-t-il soudain pris d'un élan de lucidité. Attends !

Et il s'empressa de retirer son manteau pour le passer sur les épaules de la jeune fille. Le froid de février était mordant mais sur le moment Colin ne s'en aperçu même pas. Une seule chose comptait, que sa camarade lui annonce qu'elle se sentait un peu mieux.

- Je peux te raccompagner jusqu'à ton dortoir si tu veux ? proposa-t-il en espérant qu'elle refuserait.

Ils se trouvaient dans l'endroit que le jeune homme préférait de Poudlard, en compagnie de la personne qu'il préférait, il le réalisait maintenant, et n'avait aucune envide mettre fin à ce moment.

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Colin & Amaïa

☆☆ Joyeuse

Saint Valentin☆☆

C’était étrange pour elle de voir comment tout pouvait être aussi simple. Comment tout pouvait changer au point de devenir secondaire lorsque l’on était en présence de la bonne personne. C’était étrange de ressentir des choses désagréables qui pourtant nous donnaient l’envie que jamais elles ne s’arrêtent. Parce qu’elle ne le voulait pas. Elle ne voulait plus. Elle ne voulait plus arrêter les battements furibonds de son cœur en la présence du petit Serpentard ce n’était pas comme si il allait exploser non c’était quelque chose d’à la fois si fort et pourtant si doux, comme si son cœur chantait. Oui c’est ça, son cœur semblait chanter pour le garçon en face d’elle sans qu’elle ne sache qu’elle en fut la véritable raison. Mais pouvait-on demander à son cœur de se taire quand il avait visiblement beaucoup de choses à dire? Elle le laissa frapper dans sa poitrine, battement qui redoubla d’intensité quand Colin lui sourit en retour. Elle avait toujours vu en Colin quelqu’un de peu bavard et pas forcément très souriant, toujours un pli froncé entre les sourcils lorsque quelque chose semblait lui déplaire mais aujourd’hui lui sourire qu’il lui faisait était un des sourires les plus doux, les plus véritables de tous les sourires qu’elle n’avait jamais vu. Un sourire qui même sans savoir sa signification fit rougir ses joues davatanges comme si un feu intérieur la brûlait. Elle aurait dû avoir peur, elle aurait dû hurler que le feu la consumait et pourtant ce feu là ne lui faisait aucun mal il ne faisait que la réchauffer comme le faisait un câlin.

Les ébats de son corps ne cessait de la déconcentrer alors qu’elle aurait souhaité parler à son ami, lui demandait ce qu’il faisait à contempler le lac, allait-il bien? Son bateau lui manquait-il? Amaïa aurait pu lui dessiner un bateau, même le dessiner mille fois si c’était pour voir le sourire de Colin ne briller que de plus belle. Elle aurait voulu s’assoir dans l’herbe avec lui et lui parler sans jamais s’arrêter. Elle, dont le mutisme était aussi légendaire que sa concentration, elle n’aurait jamais voulu cesser de lui parler si elle en avait encore l’occasion aujourd’hui. Mais sa déconcentration s’accentuait et elle peinait à garder le sourire alors que son corps l’embêtait dans un moment qu’elle souhaitait partager avec le Serpentard. Alors elle préféra en parler à Colin comme si son avis était important, comme si il pouvait l’aider, l’aider à se comprendre, l’aider à savoir. Jamais elle n’avait demandé à quelqu’un de l’aider. Parce qu’elle n’en avait pas besoin. Parce qu’elle se disait qu’elle n’en avait pas besoin. Elle voulait se montrer forte. Et pourtant face à Colin toute sa fragilité ressortait, toute son inquiétude ressortait, c’était comme si elle pouvait lui faire entièrement confiance, comme si jamais il ne la jugerait, comme si il ne l’abandonnerai pas. Jamais. Alors elle lui avait parlé de ses symptômes étranges pensant bien faire.

Lorsqu’elle posa la main de son camarade sur son front elle sentit ses joues chauffer de plus belle. C’était agréable de ressentir le contact de quelqu’un. C’était un sentiment réconfortant de sentir une autre chaleur que la sienne. Elle était très friande de contact ne parvenant pas à communiquer avec les mots mais elle n’était pas si genre à les réclamer avec ses amis, jamais elle ne s’était dit que Colin accepterait le contact qu’elle lui demandait et pourtant le jeune homme laissa sa main fraîche et pourtant dégageant une douce chaleur sur le front d’Amaïa. Lorsque le contact fut rompu elle ressenti un froid mordant lui glacer les entrailles, comme si le contact de Colin pouvait la réchauffer en un clin d’œil. Son cœur frappa fort dans sa poitrine comme si on avait arraché une partie d’elle même en enlevant la main de Colin de sur son front. Elle regarda piteusement la main de son ami redescendre le long de son corps comme si elle aurait voulu le retenir sans que pour autant elle conçoive cette idée comme étant quelque chose de réalisable.

“Non t'inquiète ça a l'air d'aller”

Amaïa pencha doucement la tête sur le côté. Vraiment? Alors que ses organes se battaient en duel elle allait vraiment bien? Si ce n’était pas une maladie alors qu’est-ce que cela aurait-il pu bien être? Mais elle avait la conviction que jamais Colin ne lui mentirait, alors si Colin lui disait qu’elle allait bien, c’est qu’elle allait bien non? Si elle avait l’habitude de beaucoup croire les autres elle s’en remettait à son bel ami aveuglement. Baissant le regard elle hocha doucement la tête faisant remuer les quelques mèches sauvages qui sortait de son écharpe. Elle releva doucement les yeux vers son ami, avec un sourire sur le visage.

“Alors si tu le dis je te crois. Je te fais confiance Colin”

C’était plus qu’une promesse, c’était le gage de quelque chose de nouveau, le gage qu’elle s’ouvrait à lui d’une façon qu’elle n’avait encore jamais faite jusque alors. La confiance était chez elle, plus qu’un moyen de survie, un gage de sincérité et d’amitié si cette confiance venait à être brisée Amaïa ne pouvait pardonner. Si Colin brisait cette confiance jamais elle ne pourrait s’en relever, ses pleurs seraient telle la mer, ravageuses et infinies. Alors si Colin lui assurait qu’elle n’avait pas de fièvre c’est que la source de son malaise venait d’autres chose que d’une maladie, c’était peut être un sentiment, une émotion qui comme endormi ne parvenait pas à trouver un mot dans le cerveau de la jeune fille bloqué. Alors si ce n’était que cela ne pouvait-elle pas pour une fois laisser ses symptômes de côtés pour se préoccuper de ce qui lui semblait essentiel à ce moment précis. Colin.

“Tu as dû prendre froid c'est tout ! Attends”

Elle vit le jeune homme retirer sa veste. Mais que faisait-il? Il faisait très froid dehors! Il allait attraper un mauvais rhume avec ce temps là! Elle ne voyait absolument pas ce que le petit Serpentard souhaiter faire, aussi n’eut-elle pas le temps d’arrêter le geste de son précieux ami qu’elle sentit quelque chose se poser sur ses épaules. Une nouvelle fois son cœur manqua un battement et ses joues la brûlaient affreusement. Colin venait de déposer son propre manteau sur ses frêles épaules, sûrement pour ne plus qu’elle est froid. Ce geste, il ne lui semblait que personne d’autres n’aurait pu le faire, Colin était d’une gentillesse pure. Son regard plongea dans le doux brun de celui qui faisait battre son cœur plus vite. Le jeune homme n’avait plus de manteau et pourtant il lui souriait gentiment. Elle remit nerveusement une mèche derrière son oreille avant de murmurer.

“Gamsahamnida”

Certains mots coréens lui échappaient des fois lorsqu’elle était seule ou lorsqu’elle ressentait de trop fortes émotions mais elle ne l’usait spontanément en compagnie des autres que très rarement. C’était comme inclure quelqu’un dans sa bulle, dans son monde et elle voulait que Colin fasse partie de cette bulle pour quelques instants, sans vraiment pouvoir l’expliquer c’était comme si la présence du jeune marin allait renforcer sa bulle pour la rendre à jamais indestructible. Néanmoins le jeune garçon était toujours sans manteau et sa chère camarade commençait à se dire si il n’allait pas à son tour attraper froid. Encore un signe qui démontrait l’affection d’Amaïa pour quelqu’un et que sinon elle ne se préoccupait que peu des autres.

“Mais...et toi alors? Tu vas attraper froid! Je ne veux pas que tu sois malade de ma faute! Et..et si jamais j’étais vraiment malade et que je t’avais contaminé? Si j’étais contagieuse?”

Elle commençait par ressentir un sentiment réellement désagréable qui partait du creux de son ventre pour s’écouler tel un venin jusqu’à son cœur et paralyser un à un chacun de ses doigts, chacun de ses mouvements. La peur. Ce sentiment elle ne le connaissait que trop bien. Et elle avait peur pour Colin, elle ne voulait pas qu’il soit lui aussi malade! Si elle l’avait contaminé? Si tout était de sa faute? Pourrait-elle un jour se pardonner d’avoir causé du tord à un être qui était cher à ses yeux? Avant même qu’elle ne puisse esquisser le geste de lui rendre son manteau Colin reprit:

“Je peux te raccompagner jusqu'à ton dortoir si tu veux ?”

C’était comme un coup de poignard dans la cœur. Comme si on lui avait coupé l’oxygène. Ne voulait-il plus de sa compagnie avec lui? Avait-elle fait quelque chose de mal? Quelque chose qui lui avait déplu? Elle se sentait abandonné qu’il veuille la ramener à son dortoir pourtant la demande n’avait rien de plus gentleman! Non elle ne voulait pas. Il serait obligée de la laisser si il la ramenait à son dortoir, il ne pourrait pas venir avec elle, jamais elle ne pourrait l’écouter parler de son bateau pendant des heures, jamais elle ne pourrait lui sourire, jamais elle ne pourrait chanter pour lui. Il ne fallait pas qu’il la ramène à son dortoir, elle ne voulait pas le quitter.

“Non!”

Comme un cri venant du cœur, un cri qui venait de briser le silence tranquille qui régnait autour d’eux. Sa réponse était sortie bien trop vite, bien trop franche. Elle sentit ses joues rougirent et ne pouvant plus regarder son ami dans les yeux, les baissa doucement pour triturer du bout du pied un morceau d’herbe qui dépassait.

“Enfin je veux dire...mes camardes de chambres sont trop occupés à manger des chocolats et leur compagnie n’est pas interessante alors...je préférerai...rester avec toi. Oui c’est mieux avec toi.”

Elle tenta un petit sourire sans savoir si elle avait toujours les joues rougies par l’émotion ou non. Puis soudain un autre coup lui fit avaler sa salive difficilement. Et si Colin avait reçu des chocolats pour la St-Valentin? Et si cela l’embêtait de rester avec elle, au lieu de rejoindre sa Valentine? Et si...elle ne parvenait plus à réfléchir davantage. Ses pensées l’avaient embarquées et son sourire c’était perdu sur son visage à présent blanc comme neige. La dernière chose qu’elle voulait était de le déranger mais même en regardant son ami elle ne parvenait pas à voir les signes qui montrait de l’agacement. Et si elle était devenu aveugle? Insensible face à des signes pourtant évident? Fuyant le regard de son ami pour se poser sur le lac au loin, elle se décida à lui poser une question comme si c’était une formalité alors que son cœur battait à tout rompre.

“Parce que...hum...tu as reçu des chocolats toi?”

Peut être qu’elle aurait du lui en envoyer non? C’était un ami après tout! Oui un ami qui la faisait rire, qui s’occupait d’elle, dont la présence la rassurait et la calmait, un ami qui faisait battre son cœur un peu plus vite, qui faisait surgir des émotions encore jusque là inconnues. Aurait-elle du lui envoyer des chocolats? Un autre sentiment vint lui placer un goût amer dans la bouche. Si il avait reçu des chocolats d’autres fille? Elle en voudrait sûrement aux autres, elle aurait envie d’aller les taper certainement, mais Colin lui en laisserait-il le choix? Le droit?

Sentant la situation se tendre peu à peu, elle expira un bon coup et son regard se porta sur son dessin dans sa main. Et si...
Elle tendit brusquement le dessin à Colin comme si elle ne parvenait plus à regarder son propre chef d’œuvre. Un cadeau, ce n‘était qu’un tout petit cadeau et puis elle avait déjà fait un cadeau à Colin non? Alors pourquoi se sentait-elle différente aujourd’hui? Quand elle dessinait les gens elle leur donnait souvent le dessin associé alors pourquoi l’avis de Colin semblait compter plus que les autres. Elle aurait temps voulu le dessiner de face pour lui montrer à auel point elle aimait quand il souriait, à quel point elle voulait le voir heureux. Oui c’était ça. Heureux.

“Tiens! C’est pour toi. J’ai fait ça tout à l’heure. C’est pas très beau, j’ai fait 3 erreurs sans compter que j’ai pas fait bien les ombres mais...ça te plaît? Si ça te plaît pas bah...en fait j’aimerai bien que ça te plaise quand même un peu, non?”

☾ anesidora

Petit dico:

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Tout, pourvu qu'Amaïa n'ait pas froid, ne se sente pas mal, qu'il ne lui vienne pas finalement la folle idée d'accepter sa proposition idiote de la raccompagner à son dortoir, qu'elle consente à rester là près du lac avec lui. Rien ne lui faisait plus grand plaisir que cette perspective, et pourtant il l'aurait abandonnée sans hésiter s'il avait pensé une seule seconde que cela aurait pu la faire tomber malade. Aussi Colin avait-il préféré d'abord proposer sa veste pour lui couvrir les épaules, et tant pis s'il faisait froid dehors, en dedans il avait chaud, plus chaud qu'il n'avait jamais eu au point qu'il réalisa qu'il avait les mains moites et les passa derrière son dos pour discrètement les essuyer sur son pantalon.

Elle avait plongé son regard dans le sien et comme si tout s'était arrêté autour il n'avait plus osé bouger. Amaïa prononça un mot, dans sa langue, et comme il ne la comprenait pas, Colin se fit la réflexion que ce devait là être une espèce de formule magique, pas un sortilège, non, comme on pouvait en lancer parfois en cours, mais quelque chose de plus ancien, une diablerie comme il s'en faisait l'idée au catéchisme, qui vous retournait le cœur et la tête. C'était la seule explication possible, n'est-ce pas, pour qu'il se sente confus à ce point ? Et pourtant même en soupçonnant malice, il ne pouvait lui en vouloir. C'était si agréable d'être en sa compagnie, elle était une si belle personne, généreuse, douce... alors qu'importe si elle lui avait jeté un sort, pour la première fois peut-être depuis qu'il était à Poudlard, il était bien content qu'elle l'ait fait.

- “Mais...et toi alors? Tu vas attraper froid! Je ne veux pas que tu sois malade de ma faute! Et..et si jamais j’étais vraiment malade et que je t’avais contaminé? Si j’étais contagieuse?”

Il secoua vivement la tête. Qu'elle ne s'inquiète pas : tout allait bien ! Tout allait parfaitement bien, en fait, comme si tous ses soucis et ses angoisses avaient été mis de côté en la voyant. Comment s'inquiéter alors de quoi que ce soit, si ce n'est de lui plaire, qu'elle ne le trouve pas idiot et ne mette pas fin à ce moment, par ennui ou par dégoût ?

- Ça... ça... Balbutia-t-il d'abord, manquant de perdre ses moyens comme dès qu'il devait faire face à une situation dont la marche à suivre n'était pas très claire. Je suis jamais malade de toute façon ! précisa-t-il crânement.

C'était faux, évidement, en fait il tombait souvent malade du fait des changements de climats et de températures réguliers durant les traversées. Rien de bien grave, un peu de fièvre et sa mère prenait grand soin de le tenir à jour pour ses vaccins. Mais pour le moment, contraire un peu à son caractère, il avait envie de se mettre en avant, non pas pour être vu ou admiré, mais pour qu'Amaïa tolère encore sa présence à ses côtés, qu'elle ne le repousse pas, ne se lasse pas. Comment en aurait-il pu être autrement ? Lui, le sorcier le plus nul et le plus perdu de tout le collège, et elle qui était toujours si franche et si courageuse, et si douée...

Il déglutit. Sa conscience lui soufflait que la meilleure solution était encore de rentrer au château. Sa conscience était une débile, il la détestait ! Mais parce qu'on ne négociait pas avec le devoir, il lui proposa de la raccompagner à son dortoir. Elle refusa, il ne pu retenir un petit soupire de soulagement et son visage s'afficha d'un sourire.

- “Non ! Enfin je veux dire...mes camardes de chambres sont trop occupés à manger des chocolats et leur compagnie n’est pas intéressante alors...je préférerai...rester avec toi. Oui c’est mieux avec toi.”

Elle avait rougi en disant cela et sans qu'il ne s'explique bien pourquoi, cette vision le transporta d'aise. Sa dernière phrase aussi: c'était mieux avec lui ? Son sourire s'élargit et il hocha la tête un peu bêtement. Qu'y avait-il à répondre à cela ? Colin avait l'impression qu'une réponse s'imposait, lui dire que lui aussi se sentait bien en sa compagnie, mais les paroles restaient bloquées dans sa gorge, à mi-chemin. Il n'avait jamais fait ça, en fait si on observait sa courte vie il apparaissait qu'il n'avait pas si souvent que ça discuté avec des filles de son âge, et rarement aussi régulièrement qu'avec Amaïa.

- “Parce que...hum...tu as reçu des chocolats toi?”

Il fit non de la tête et se rendit compte qu'il avait oublié de respirer, tout à chercher quoi dire. Reprenant sa respiration et soulagé qu'elle se soit chargé de relancer la machine à sa place, il sauta sur l'occasion.

- Non aucun et toi, heu... son regard se fit perdu. Moi aussi je préfère être avec toi qu'au château.

La discussion était un peu décousue mais au moins il avait dit ce qu'il y avait à dire et il adressa à la jeune fille un sourire timide mais heureux. Toujours dans un coin de sa tête, une petite voix lui souffla que puisqu'il était le garçon, il fallait qu'il s'occupe de tout et alors qu'il était resté un peu les bras ballant jusque là, il puisa dans le courage qu'il lui avait fallu pour avouer le fond de son coeur à son amie et s'agita soudain, se tournant vers le lac.

- C'est beau hein ! C'est mon endroit préféré de Poudlard ! Mais il n'avait pas envie de parler de lui. Plus loin là-bas il y a des roseaux et je connais un endroit où on peut faire des ricochets si tu...

A nouveau, il déglutit et la peau de son visage vira au rouge.

- Si tu veux m'accompagner ?

Obnubilé par le visage de la jeune fille, Colin ne sembla réaliser qu'elle tenait une feuille de papier qu'au moment ou elle lui la tendit. D'abord un peu surpris, ses yeux s'agrandir lorsqu'elle lui annonça qu'elle l'avait dessiné pour lui. Sur la feuille se tenait un garçon qui, dos à eux, regardait le lac. Garçon qu'il devina être lui et à se voir ainsi il fut touché mais aussi se trouva quand même très petit. Il aurait bien aimé qu'Amaïa le voit un peu plus grand.

- C'est... S'entendit-il balbutier de nouveau. Toute sa confiance en lui s'était évaporée de nouveau devant la gentillesse de son amie qui le prenait une fois encore au dépourvu. Non c'est très beau.

Et il pris le papier avec un grand sourire.

- Je le mettrai dans le dortoir ! Au dessus de mon lit !

Et cette simple idée suffit à le faire rougir, mais les rideaux tirés c'était le seul endroit qui soit vraiment seulement à lui et ce dessin il ne voulait le partager avec personne.

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