(#) Sujet: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Dim 24 Jan - 18:20
( ¡viva la revolución! | MICHAELA ✿ ROSALIE )
Poudlard était bien agité depuis le bal de Noël : d’abord le concours de potions et les résultats qui avaient tourné à la catastrophe, puis des fouilles et des interrogatoires qui n’avaient épargné personnes - donnant des envies de films policiers à Rosalie une fois rentrée chez elle - ensuite cette interdiction de faire de la magie librement dans les couloirs et maintenant une missive anonyme qui encourageait tous les élèves à la révolte. Ça n’avait pas traîné. Un vent de contestation soufflait dans les rangs adolescents même si personne n’était encore passé à l’action. Une personne avait également placardé une réponse sur le panneau d’affichage, dévoilant son soutien à l’auteur de la lettre. Un bout de parchemin qui avait attiré le regard de Rosalie toute la journée, dès qu’elle passait devant, et elle était passée devant de nombreuses fois. Pour aller au petit-déjeuner, pour ressortir de la Grande Salle et se diriger jusqu’au cachot du professeur van Aken, pour remonter jusqu’au cours de botanique, pour aller déjeuner, pour repartir jusqu’au cours de soins aux créatures magiques et encore une fois pour monter jusqu’au cours de métamorphose. Chaque fois, ses yeux ambrés se posaient sur l’écriture fine qui ne bougeait pas, épinglée au milieu d’annonces diverses et variées. Plus que son regard, c’est son esprit qu’il poursuivit à chaque heure de cours, entraînant ses pensées loin, bien loin des leçons du vendredi. Le fait que la semaine touche à sa fin n’arrangeait rien à l’état de concentration de la Gryffondor. C’était la Révolution qui s’annonçait, avec un R majuscule ! Qui que soit la personne à l’origine de la lettre ou celle qui avait punaisé le mot sur le panneau d’affichage, elle était entièrement d’accord avec eux : il fallait se battre et se dresser contre cette injustice. C’était une école de sorcellerie, par Merlin ! S’ils s’y mettaient tous en même temps, les adultes ne pourraient rien faire : impossible de renvoyer tout le monde, ça aurait voulu dire mettre les adultes au chômage technique par la même occasion. Pour cela, encore fallait-il que tout le monde décide de jouer le jeu, et ce point précis semblait d’ores et déjà compromis. Artemis n’avait aucune intention de se dresser contre le règlement et de se mettre en danger, aussi infime soit le danger comme l’avait souligné Rosa en levant les yeux au ciel avant d’abandonner le combat pour ne pas se lancer dans une énième dispute, et c’était pareil du côté de Haley.
Bercée de cette impunité enfantine mêlée à la toute-puissance d’une fille unique qui avait toujours tout obtenu, ou peu s’en fallait, renforcée par l’exaltation de cette intrigue qui faisait vibrer tout le château et complètement profane des enjeux politiques et sociétaux qui pouvaient bien se trouver derrière cette décision, Rosalie était donc parfaitement déterminée à ne pas se laisser faire. Et elle ne devait pas être la seule dans ce cas-là ! Alors, elle avait signé le bout de parchemin épinglé à la vue de tous, dans un sentiment d’importance, comme si ce petit geste pouvait changer le monde - il changeait le sien, assurément et la confortait dans cet état d’esprit séditieux - et s’était dépêchée d’en discuter avec d’autres de ses amis. Notamment avec Michaela, à travers un petit bout de papier échangé durant les cours de ce matin. Il s’avéra que sa camarade de dortoir était une alliée aussi indignée qu’elle et prête à s’insurger contre ce nouveau règlement. L’ébauche d’un plan tracé de leur encre les poussa à se donner rendez-vous, ce soir, dans leur dortoir. Elles auraient alors tout le temps de dresser une liste de sortilèges adéquats. Histoire de se préparer et de ne pas arriver les mains vides - après tout, c’était son idée à elle, Rosa pouvait bien donner du sien pour qu’elles aillent le plus loin possible là-dedans et ne pas lui laisser faire tout le travail non plus - la blonde fila jusqu’à la bibliothèque une fois le cours de métamorphose terminé. Perdue entre les immenses rayonnages, elle ne tarda pas à aller pointer le bout de son nez devant le bureau du bibliothécaire pour lui demander, un grand sourire innocent aux lèvres, s’il ne possédait pas un livre ou deux répertoriant les sortilèges les plus cools de toute l’histoire de la magie. D’un air circonspect, il la conduisit devant une rangée immense… et la laissa là. Si elle s’attendait à ce qu’il lui sorte un libre précisément, elle venait de se tromper lourdement. Haut les coeurs ! Elle ne manquait pas de courage et ça n’était qu’une toute petite épreuve : celle de se perdre dans les centaines et les centaines de grimoires pour en trouver un à la hauteur. Ce n’est qu’une bonne trentaine de minutes plus tard qu’elle revint jusqu’au bibliothécaire, glissant l’ouvrage intitulé Sortilèges de tous niveaux pour impressionner vos amis sur le bois de son pupitre, sans être bien certaine de la pertinence de ce qu’elle avait trouvé. Mais peut-être que ça pourrait leur filer quelques idées et étoffer la liste que Michaela avait déjà commencée ?
Son ardeur toute retrouvée une fois la bibliothèque derrière elle, le livre posé sur son lit et ses affaires de cours abandonnées par terre, Rosalie se dépêcha de retrouver Artemis pour manger avec lui. Il fallait être en forme pour ce soir, alors elle dîna avec appétit - un appétit qui ne lui faisait pas défaut en temps normal, de toute façon. Vers vingt heures, elle remonta jusqu’à son dortoir, pressée de retrouver sa camarade. Elle avait croisé Hilary juste avant d’aller dans la Grande Salle mais celle-ci s’était montrée incroyablement peu partisane pour les suivre. Ce ne serait pas une aventure dont elle ferait partie. Ce soir, il n’y aurait donc que Mika et elle. Assez incroyable quand on savait que les débuts de leur colocation n’avaient pas été des plus prometteurs. C’est que Rosalie était bordélique et chaotique là où Michaela aimait l’ordre et la propreté. Mais bon, finalement, ça n’avait pas créé une plus mauvaise ambiance que ça, hormis quelques affaires cachées et quelques piques lancées. Des différends adolescents qui n’existaient déjà plus dans l’esprit de la jeune fille alors qu’elle récupérait son livre emprunté plus tôt et qu’elle trouvait une plume et un peu d’encre après avoir fouillé dans ses affaires. La porte de la chambre s’ouvrit, et les taches de rousseur de Mika firent leur apparition. « Super, t’es là ! On a qu’à se mettre sur mon lit s’tu veux » proposa Rosa avec un sourire triomphant alors que ses doigts se refermaient autour d’un parchemin vierge - ou presque : seules quelques traces d’encre maculaient un coin de la feuille. Ramenant ses jambes pour les croiser en tailleur, elle se chatouilla négligemment le bout du nez avec sa plume. « C’est quand même dingue cette histoire. Tu sais si d’autres ont prévu quelque chose ? » Elles ne pouvaient quand même pas être les deux seules à s’indigner suffisamment pour passer à l’action ? Du moins, pour passer au début de leur action. « T’avais déjà commencé la liste du coup ? J’ai trouvé ce livre, p’t’être que ça peut aider » fit-elle en tapotant le grimoire du bout des doigts, l’excitation brillant au fond de son regard.
@"Michaela O'Deele"
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Sam 30 Jan - 21:43
La porte du dortoir couina et la silhouette de Michaela se dessina, amenant avec elle un sourire ravi sur le visage de Rosalie. L’impatience de cette dernière était enfin comblée : après une journée entière à ne penser qu’à ça, elle allait pouvoir passer à l’action. Les deux acolytes prirent place sur le lit de la blonde qui ferait office de quartier général pour cette première étape. C’était un peu comme se lancer dans une nouvelle aventure, sauf que celle-ci n’aurait pas pour limites les esprits vagabonds de Rosalie et Hilary. Il n’y aurait aucune limite, en réalité, si ce n’était les compétences magiques des deux adolescentes et la volonté qu’elles mettraient dans cette révolution. Aussi enthousiaste soit la blonde, elle n’était pas assez aveuglée de suffisance pour ne pas déceler qu’elles ne feraient pas bouger grand chose, à elles deux. Il allait falloir réunir plus de monde que ça si elles voulaient se battre pour récupérer leurs droits. Malheureusement, dans l’entourage très proche de la jeune fille, pas grand monde ne semblait déterminé à protester. Ils étaient tous plus nuls les uns que les autres ! Mais elles ne pouvaient pas être seules là-dedans : déjà, il y avait obligatoirement l’auteur du petit mot anonyme. Ça faisait un de plus… dont elle ne savait rien du tout ; ensuite, il y avait forcément d’autres élèves qui ne pouvaient accepter cette restriction supplémentaire. Il fallait juste réussir à les trouver sans se faire mettre en retenue - ou pire - au passage. Mika n’apportait pas des nouvelles très réjouissantes. Rien que le fait de mentionner Hayden, c’était déjà pas très fun. Rosalie leva les yeux au ciel dans une mimique agacée avant de reporter son regard doré brillant d’intérêt sur sa copine de dortoir quand elle mentionna leur préfet. À quoi ça servait d’être grand et d’avoir certaines responsabilités - donc certains avantages - s’il ne pouvait même pas s’en servir. « ‘sont tous trop nuls » souffla la blonde, dépitée. « ‘fin, ça m’étonne pas d’Hayden, c’est pas trop son genre de prendre le moindre risque, mais j’m’attendais quand même à c’que plus de monde se bouge. » C’était bien sympa de pester avec ses amis, mais il fallait passer à l’action, un moment donné ! « En vrai tu m’étonnes que des terroristes ils soient parvenus à prendre la direction du château si personne se révolte jamais. » Un nouveau roulement des yeux marqua cette comparaison qu’elle jugeait tout à fait appropriée. Aujourd’hui c’était l’interdiction de faire de la magie, demain on renvoyait des gens dans les cachots. Et Rosalie n’avait vraiment pas la moindre envie de terminer dans une cellule moisie, ni de voir ses amis y être enfermés. « J’ai croisé Hilly tout à l’heure mais elle était pas chaude non plus, et j’ai pas vu Eli. J’crois bien que c’est que toi et moi pour ce soir. » Est-ce qu’on disait pas un truc du genre Mieux vaut être seul que mal accompagné ? Ça pouvait s’appliquer à leur binôme avec un ajustement ou deux : mieux valaient qu’elles soient deux motivées qu’entourées d’une troupe d’adolescents pas déterminés pour un sous. « Faudrait quand même qu’on trouve plus d’alliés » fit la jeune fille, passant pensivement le bout de sa plume sur son nez. « Si on f’sait passer secrètement un mot pour réunir ceux qui veulent agir ? Dans les films d’espionnage que j’ai regardé à Noël, » Ça avait été sa grande passion des vacances. « ils ont souvent un code secret et ils le donnent qu’aux gens de confiance, faudrait qu’on arrive à faire pareil. » Elle fut coupée dans sa réflexion par un éternuement intempestif qu’elle fit mourir dans la manche de son pull. Arrêtant son petit jeu chatouilleux avec sa plume, elle se décala pour laisser un peu plus de place à Mika.
Avant toute chose, il fallait un plan d’action. Un plan d’action qui nécessitait des sortilèges à lancer pour protester de la plus belle des manières. La blonde interrogea donc la rousse sur la liste qu’elle lui avait dit avoir commencée et puis elle tapota le livre qu’elle était allée emprunter à la bibliothèque, histoire de ne pas arriver les mains vides à ce petit conseil de guerre. « Nan pas encore. Vas-y, t’as quoi ? » demanda-t-elle, posant les coudes sur ses genoux pour soutenir sa tête et écouter attentivement ce que Michaela avait à lui dire. Des bulles, des feux d’artifice, des auréoles, des flammes qui changent de couleur et des dessins, c’était une bonne base qui réveilla une lueur fascinée dans le regard de la blonde. Il y avait de quoi faire des trucs super cool ! « J’aime trop ! Et ça me fait penser à un sort que j’ai testé une fois… » Sa voix baissa d’un cran, comme si elle confiait là un secret d’état. « avec Blaze Mansfield, de Serdaigle. C’était un sortilège qui faisait pousser des fleurs de partout : assez classe et inoffensif. » Enfin, ça, il fallait le dire vite, parce que le contre-sort avait été plutôt compliqué à appliquer et qu’ils ne s’en étaient pas tirés si facilement. Mais ça pourrait faire son petit effet. « Bon, et qu’est-ce qu’on a là dedans ? » Ouvrant le grimoire, elle le plaça de manière à ce que Mika puisse aisément lire la page de droite et elle celle de gauche. « Faire chanter des objets, c’est drôle ça. » Elle pointa du doigt l’illustration qui prenait une bonne partie de la page avant de plier le coin de celle-ci afin de faire office de marqueur. En réalité, elles n’avaient besoin de personne pour avoir de bonnes idées, elles s’en sortaient très bien toutes seules, mais il faudrait plus de monde pour les appliquer si d’aventure elles voulaient que la direction flanche et considère leurs revendications.
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Mar 9 Fév - 14:14
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Mar 16 Fév - 21:24
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Franchement, si on avait dit à Rosalie, au début de l’année, qu’elle se retrouverait sur son lit, un soir, seule avec Michaela pour fomenter un début de révolution, elle aurait ri au nez de ce quelqu’un. C’était pas qu’elle avait détesté sa camarade de dortoir, quand même pas, mais bon, ça avait pas l’air d’être la personne la plus fun de la terre au premier abord. Puis même au second, en réalité. Comme quoi, tout le monde pouvait se tromper ! Et puis, en même temps, si on lui avait dit qu’il y aurait besoin d’une révolution parce que la Directrice avait décidé d’interdire l’usage de la magie dans les couloirs d’une école de magie… Qui l’aurait cru ? Et maintenant qu’elles étaient là, à constater que peu de monde souhaitait se joindre à elles - pour ne pas dire personne - la blonde était d’autant plus contente d’avoir Michaela à ses côtés. Tous les autres étaient de gros nazes et c’était à cause de personnes comme eux que les terroristes et les mages noirs parvenaient à s’emparer de Poudlard sans difficulté. C’était peut-être un peu extrême et un peu douteux comme comparaison, mais il n’y avait pas la moindre différence entre les deux situations aux yeux des deux Gryffondor : elles étaient sur la même longueur d’onde. « Déjà que ça doit pas être bien dur d’affronter des ados alors si en plus ils se battent même pas… » Et elle soupira, secoua sa tête d’un air dépité avant de reprendre son jeu pensif avec sa plume. À quoi ça servait d’avoir une baguette si on ne pouvait pas s’en servir ? Et à quoi ça servait d’être des sorciers s’ils n’avaient pas vraiment le droit de l’être ? Bon, quand même, à deux, il fallait bien être conscientes qu’elles n’iraient pas très loin… mais au moins, elles iraient ! Et ça, tout le monde ne pouvait pas en dire autant. La rouquine l’interrogea sur l’arrivée potentielle de leurs autres colocataires mais Rosalie n’avait pas la moindre bonne nouvelle à lui annoncer à ce sujet. Elle n’avait pas croisé Eli de la journée et Hilary lui avait bien fait comprendre qu’elle n’était pas du tout motivée à l’idée de cette aventure-là. Est-ce que Rosalie était déçue ? Oui, un peu, il fallait bien l’avouer. Elle pensait quand même que sa Pirate préférée se serait jointe à elles. Néanmoins, les mots de Michaela chassèrent bien vite ces pensées attristées et elle pouffa en topant sa paume ouverte contre la sienne. « Grave ! » Et puis, elle n’avait vraiment pas tort : si c’était pour être entourées d’enquiquineurs, mieux valait rester à deux. C’était quoi, déjà, le proverbe ? Mieux vaut être seul que mal accompagné ? Et bien ici, dans cette situation, elles étaient mieux ensemble qu’avec le reste du château trop peureux pour oser se dresser contre une règle injuste !
Dans tous les contes et légendes qu’elle lisait à chaque minute de libre, et même dans les films qu’elle avait découvert quand les Lynch avaient débarqué dans sa vie, Rosalie avait découvert des héros qui n’avaient pas besoin de grand monde pour mener à bien leur mission. Un allié ou deux et ça faisait largement l’affaire. Alors, peut-être que si elles trouvaient seulement une autre personne, peut-être trois ou quatre, elles parviendraient à devenir les héroïnes de cette histoire-ci et à reprendre ce qui leur revenait de droit ? « Merci » répondit la blonde, la voix encore empâtée de son éternuement, avant de planter ses yeux dorés sur le visage constellé de taches de rousseur de sa camarade. « C’était toi le mot ? Troooop forte ! Je l’ai signé ! » révéla-t-elle, fière qu’elles soient décidément unanimes, même sans savoir que l’autre était derrière tel ou tel acte. « J’sais pas, si on s’était pas trouvées, peut-être qu’on ferait rien non plus, est-ce qu’il y a pas des gens qui savent pas avec qui se lancer ? » En même temps, Rosa réfléchissait à toute vitesse. Artemis, c’était mort. Hilary aussi. Daria, n’en parlons pas. Hayden et Noah, c’était les pires peureux de la classe. Il fallait peut-être viser en dehors de leur année ? Blaze, par exemple, il était fort en sortilèges et il n’avait peur de rien, peut-être qu’elle pourrait lui demander s’il comptait faire quelque chose ? Est-ce qu’il ne fallait pas viser les têtes brûlées du château plutôt que ceux qu’elles connaissaient personnellement ? « T’sais Maëlle ? Ben j’crois qu’elle s’en fiche pas mal du règlement : on pourrait lui en parler ? Et la capitaine des Poufsouffle, elle à l’air de s’en foutre de tout, et elle est vraiment forte non ? C’est des gens comme ça qu’il faut mettre de notre côté. » Elles, elles seraient les cerveaux de l’opération, et puis les autres, les gros bras. C’était un peu comme ça que ça devait fonctionner, n’est-ce pas ? « T’as raison, ouais, faut ratisser large, et les flyers c’est pas une mauvaise idée, si on est discrètes ça devrait pas poser de soucis. Et dès que quelqu’un a l’air intéressé, ben on lui donne un tas comme ça il en distribue de son côté ? Ouais, ça peut marcher… Et alors quoi, on leur donnerait un rendez-vous quelque part ou juste on les inciterait à lancer des sortilèges ? » Bon, il restait plein d’inconnues dans ce plan mal ficelé, mais elles avaient juste besoin d’un peu de chance et de quelques autres personnes pour changer le cours de l’histoire.
Enfin, elles passèrent à la pratique. Les sortilèges qu’elles allaient utiliser ! Parce que, quitte à faire la révolution, autant bien la faire. Michaela commença : elle avait fait une sacrée liste de divers enchantements et ça leur donnait déjà de bonnes bases. Ça changeait des sortilèges qu’elles apprenaient en cours, en tout cas. Ils avaient l’air d’être assez faciles à apprendre et peut-être qu’elles pourraient les maîtriser sans trop de mal ? Rosalie n’était pas une as de la baguette, mais quand même, ça restait une sorcière, alors la magie, elle savait faire ! Un des sorts que mentionna sa copine lui fit penser à ce qu’il s’était passé dans leur Salle Commune en compagnie de Blaze Mansfield. Et la blonde ne put résister à confier ce petit secret qui n’en était pas vraiment un à Mika. La réaction de cette dernière fut à la hauteur de ce qu’elle attendait et un large sourire impossible à retenir étira ses lèvres. « Ouaiiiiiis, on avait un devoir à faire ensemble et il est venu, on était dans la salle commune, genre, que tous les deux. Et en plus il voulait tester des trucs avec moi alors on a même pas fait exactement la consigne tu vois. » Elle haussa vaguement les épaules à la remarque de sa camarade. « J’sais pas, moi il m’en a pas parlé. » Bon, en même temps, elle lui avait pas posé la question et puis peut-être qu’elle enjolivait un petit peu la réalité pour se donner l’impression que Blaze Mansfield la regardait vraiment différemment des autres. Les émois adolescents et l’aveuglement qu’ils provoquaient… ! « Puis toi tu peux parler, tu crois que personne t’a vue au bal avec notre préfet » surenchérit-elle, son sourire se faisant un peu plus avide d’autres ragots.
Les commérages terminés, elles revinrent aux sortilèges un peu novateurs qu’elles avaient trouvés et Rosalie ouvrit enfin le livre qu’elle avait emprunté à la bibliothèque. Pas sûre qu’il soit utile, mais dans le doute, mieux valait vérifier. Elle avait un peu pris le premier qui passait, sans trop savoir si ça ferait l’affaire, mais hors de question d’arriver les mains dans les poches à ce petit rendez-vous révolutionnaire. Finalement, le grimoire s’avéra plutôt sympa : il y avait notamment un sortilège pour faire chanter les objets et ça, ça pouvait s’avérer plus que drôle. D’ailleurs, Michaela pensait comme Rosa : elle se leva précipitamment du lit pour aller verrouiller la porte avant de se retourner vers la blonde qui l’avait imitée. « Ok ok, vas-y, j’essaie. » Ses doigts tâtonnèrent sur le lit jusqu’à trouver sa baguette tandis qu’elle relisait la formule. Bon, rien de compliqué : deux syllabes, une petite spirale, un trait vers le haut, vers la droite, et vers le bas. Ça faisait un peu comme une note de musique, d’ailleurs, sûrement que c’était fait exprès. Rosalie pivota sur elle-même, jusqu’à se décider pour le lit de l’une de leur colocataire. Des draps, des oreillers, un matelas et un sommier qui chantent, ça pouvait être drôle, non ? Se concentrant, le nez plissé comme signe de l’attention qu’elle mettait dans ce sortilège, elle se lança. « Cantis ! »
6 (échec critique) - Rien ne se met à chanter mais par contre, un long cri fend l’air et résonne, comme une sirène lancée en continu. C’était insupportable et assourdissant, poussant Rosalie à porter ses mains jusqu’à ses oreilles et à chercher Mika du regard.
Spoiler:
1 (réussite critique) - Tout le lit, les draps y compris, même le matelas et les oreillers, se mettent brusquement à chanter à tue-tête, chaque objet avec sa propre intonation. « Waaaah trop cooool ! Essaie, à ton tour ! » lança-t-elle à l’adresse de sa camarade. 2 - 3 (semi-réussite) - Les oreillers et les couvertures se mettent soudain à chanter, les uns d’une voix grave, les autres d’une voix plus aiguë. C’était un peu dissonant mais au moins ça fonctionnait ! « Waaaah trop cooool ! Essaie, à ton tour ! » lança-t-elle à l’adresse de sa camarade. 4 - 5 (échec) - Rien ne se passe. Une moue penaude sur le visage, la blonde se retourne vers sa copine et hausse les épaules. « Essaie, toi ? »
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Dernière édition par Rosalie Dawley-Guggenheim le Mar 16 Fév - 21:24, édité 1 fois
Le Hasard
À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13693 Points : 36 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Mar 16 Fév - 21:24
Le membre 'Rosalie Dawley-Guggenheim' a effectué l'action suivante : Le Hasard
'Le Hasard' : 6
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Dim 21 Fév - 17:30
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Mar 23 Fév - 18:43
( ¡viva la revolución! | MICHAELA ✿ ROSALIE )
Aussi outrées l’une que l’autre, les deux camarades partageaient le même point de vue : les autres élèves étaient des froussards et Poudlard ne serait pas entre de bonnes mains si de nouveaux mages noirs décidaient, un jour, qu’il était de bon ton de s’en emparer de nouveau. Comme une preuve supplémentaire qu’elles étaient vraiment sur la même longueur d’onde, Mika mentionna le mot qui avait été épinglé sur le panneau d’affichage et précisa qu’il s’agissait de son initiative : de quoi écarquiller en grand les yeux dorés de Rosa et lui arracher une petite exclamation de joie en même temps qu’elles s’en topaient cinq. Est-ce que c’était suffisant pour débuter une révolution ? La blonde en était persuadée ! Les histoires les plus phénoménales commençaient souvent par un ou deux protagonistes qui devaient se dresser contre le reste du monde et qui finissaient par triompher face à l’adversité. Elles étaient ces deux protagonistes et elles feraient entendre le mécontentement qui grondait dans les couloirs de leur école. C’était injuste, de ne pas avoir le droit de faire de la magie, mais c’était surtout, peut-être, comment savoir, deux adolescentes qui avaient plus qu’envie de se dresser contre l’autorité jugée abusive. Dans tous les cas, elles étaient là, sans trop savoir dans quelle direction elles allaient, mais elles le faisaient avec entrain et avec le sourire. Chaque petit geste leur semblait être un pas de géant : accrocher un bout de papier à la vue de tout le monde, se réunir en secret — enfin, pas vraiment non plus — étudier les sortilèges à leur disposition… qui pouvait savoir de quoi serait fait la suite ? Assurément, ça allait être digne des plus grandes légendes et tout le monde aurait leurs prénoms à la bouche ! Oui, assurément…
À la remarque de Michaela, Rosalie hocha la tête, approuvant vigoureusement ses dires. Elle essayait de chercher des raisons qui expliqueraient que les autres ne se soient pas manifestés, mais s’il fallait être honnête, et elle l’était, à sa manière, en fonction des circonstances, force était de constater que personne ne se bougeait vraiment. Un mot dans le Hall, à la vue de tout le monde, c’était très rapide et très facile à signer, elle pouvait même le confirmer ! Il ne fallait pas non plus se laisser abattre : les deux Gryffondor avaient plus d’énergie et de volonté que ça à revendre. Et ainsi, elles commencèrent une nouvelle liste : celles des noms qu’il pourrait être intéressant de contacter. Il fallait abandonner leurs amis proches, car tous s’étaient ralliés à la prudence — bah !, la belle affaire — et réfléchir à ceux qui seraient vraiment capables de ne pas se laisser enfermer par des règles liberticides. Maëlle n’hésitait jamais à répondre aux professeurs et Rosalie l’observait toujours d’un œil circonspect, d’autant plus que son meilleur ami ne l’aimait pas du tout, mais au moins, elle n’avait pas froid aux yeux ! Jade Shepherd, la capitaine de Quidditch des Poufsouffle, avait vraiment une terrible réputation ! Elle n’avait pas froid aux yeux. Comme le reste de son équipe, ainsi que le souligna si justement Mika. « En même temps t’as vu la tronche de leur équipe ? Leur batteuse elle a dégommé la moitié des nôtres, et il y a le gars au crâne rasé qui a pas l’air d’avoir peur de grand chose non plus. Je crois que son prénom c’est presque comme le tien… pas Mika mais… Michel ? Michal ? Je sais plus, on trouvera » fit-elle en haussant les épaules, tandis que sa copine notait les Poufsouffle sur un parchemin. Les autres noms qu’elle donna convenaient très bien à Rosalie. « Qui d’autre ? » demanda-t-elle à voix haute, tapotant son nez du bout du doigt pour faire venir les idées. « Maxton ? » Il faisait partie de leur équipe de Quidditch, il devait avoir un minimum de courage, non ? « Et puis il y a les deux filles canons de Serpentard, elles jouent au Quidditch aussi, et je crois qu’elles traînent aussi avec Blaze et le groupe de cinquième années. » Du moins, c’est ce qu’il lui semblait après avoir eu quelques cours en commun. Ça valait le coup d’essayer, de toute façon, elles ne pouvaient pas être moins que deux.
Il y avait encore sûrement bien des personnes à qui elles ne pensaient pas : comment faire pour sensibiliser tout le château sans oublier personne ? Les flyers, c’était une bonne idée ! « T’es trop forte, on fait ça ! Faudra dessiner un super joli flyer et puis, hop, un petit sortilège pour le copier, sans se faire prendre, et on pourra commencer à les distribuer. » Avec un peu de chance, elles auraient même le temps de faire ça ce soir et de les disperser dès demain matin. En parlant des plus beaux sortilèges, il fallait bien qu’elles en aient, elles aussi ! Penchées sur la liste de Mika et sur le livre que Rosa avait emprunté, elles se plongèrent dans la mission qu’elles s’étaient fixée… Enfin, pas bien longtemps. Rapidement, elles dévièrent sur quelques commérages qui étaient de bon ton quand deux ados se retrouvaient sur un lit à papoter. Un grand sourire tiraillait les lèvres de Rosalie alors que son secret, qui n’en avait jamais vraiment été un, le devenait encore moins, et que la réaction de la rouquine lui paraissait être à la hauteur de ce qu’elle venait de lui révéler. « J’sais pas, mais en tout cas, il était jamais venue dans notre salle co avant » dévoila-t-elle avec une fierté non dissimulée. Le rire de sa copine rire était contagieux et elles pouffèrent de concert quelques secondes avant que Mika ne se redresse et que Rosalie ne hausse les épaules. « J’pense bien ouais. » Pourquoi ne serait-ce pas le cas, finalement ? D’accord, il avait une copine, mais ensuite ? Il n’avait pas parlé d’elle une seule fois et puis ils ne faisaient rien de mal tous les deux. En tout cas, la blonde espérait fortement qu’ils pourraient se retrouver de nouveau en tête à tête. Parler d’elle, elle adorait ça, mais les ragots avaient également une place très importante dans son cœur. Tant et si bien qu’elle dévia la conversation sur sa camarade de classe et sur celui qui avait été son cavalier à Noël. « Genre t’as un genre ? Et lequel alors ? » l’interrogea-t-elle, curieuse mais dubitative. Killian était mignon, c’était un fait, en plus d’être leur préfet et d’en imposer. Alors si ça c’était pas son genre… Ou peut-être bien qu’elle préférait les filles, dans ce cas là, Rosalie se demandait qu’elle était son genre aussi. En fait, sa question restait la même, et elle était avide d’en savoir plus. « Attends attends ! » Sa bouche s’ouvrit en grand et ses yeux s’agrandirent de surprise. « Avec l’infirmière ? Mais noooooon. Ils se tutoient ? Olalalala c’est trop fort. J’étais trop loin, j’ai pas bien vu mais j’te crois, si tu dis qu’il se passe un truc, c’est qu’il y a anguille sous cloche. Donc ça se trouve, elle était jalouse que tu sois venue avec lui ? T’imagines ? Faudrait les prendre sur le fait pour être sûres… » Mille histoires se dessinaient déjà dans l’esprit de la blonde, en plus de son envie d’enquêter sur cette possible idylle. Enfin, une aventure à la fois, elles devaient déjà venir à bout de celle-ci et ça n’allait pas bien avancer si elles continuaient de bavasser sur tout ce que le château comptait comme rumeur.
Tandis que Mika filait fermer la porte, Rosa abandonnait son lit et récupérait sa baguette. Elles étaient encore tranquilles pour l’instant, il fallait en profiter, avant que Hilary ou Eliana ne viennent les embêter avec leur mauvaise volonté. La jeune fille se concentra, baguette tendue vers le lit, et puis elle prononça la formule en accompagnant sa voix d’un geste qui ressemblait fort à une note de musique. Rien de ce qu’elle imaginait ne se produisit : un long cri strident et suraigu provenant tout droit du matelas qu’elle visait lui perça les tympans. Son regard doré à la recherche de celui de sa camarade, elle ne vit même pas Haggis qui s’échappait en courant, outré d’avoir été ainsi dérangé, à la recherche d’un coin tranquille qui n’existait plus dans le dortoir. Les mains sur ses oreilles, comme si ça pouvait atténuer le bruit, sauf que ça ne fonctionna pas du tout, elle espéra très fortement que le sortilège de Mika fonctionne… mais rien. « C’est la cata » gémit-elle, dépitée, tout en vérifiant que personne n’apparaissait dans l’embrasure de la porte, avant de se retourner vers le lit coupable de tout ce tapage et de constater que la rouquine s’était jetée sur celui-ci, espérant visiblement l’étouffer sous son poids. Nouvel échec. Il fallait tenter autre chose. « C’est quoi déjà le sort là, mince » s’écria-t-elle, les oreilles franchement douloureuses, avant de se rappeler de la formule. C’était pas sûr que ça fonctionne, mais en désespoir de cause, elle tendit de nouveau sa baguette après s’être rapprochée du lit, histoire de pas mal viser et de toucher Michaela. « Silencio !! » Miracle ! Le cri s’estompa et le silence revint ! Soulagée, Rosalie ne put retenir un rire qui se transforma en gloussement et menaçait de prendre la direction d’un fou rire quand elle croisa les traits ébouriffés de sa camarade, les bras et jambes tendus sur le lit qui se superposèrent à l'incongruité de la situation. « Ahahah, bon, au moins, ah, ça fait du bruit » hoqueta-t-elle. « Fiou, c'est pas passé loin qu'on se fasse repérer... Tu veux essayer ? Il chantera peut-être avec toi. » continua-t-elle, une fois ses rires ravalés.
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Ven 12 Mar - 14:57
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Mar 23 Mar - 20:15
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Rosalie et Michaela venait de tailler une cravate à quelques personnes, dans leur entourage, qui refusaient de prendre part à la révolution qu’elles fomentaient. C’était bien sympa mais ça ne faisait pas avancer le schmilblick, aussi passèrent-elles à ceux, parmi leurs camarades, qui étaient susceptibles de les rejoindre dans cette grande aventure et de faire entendre, avec elles, leur mécontentement. À mesure qu’elles énuméraient quelques prénoms, Michaela prenait des notes et inscrivait les patronymes de heureux élus sur son parchemin. C’était peut-être placer trop d’espoir sur des camarades choisis presque aléatoirement, mais elles n’avaient pas beaucoup plus de choix. Il fallait faire avec les moyens du bord, aussi maigres soient-ils. Les deux Gryffondor en vinrent à envisager l’équipe de Quidditch de Poufsouffle : une belle bande d’adolescents qui n’avaient peur de rien, et surtout pas de taper leurs adversaires. Bon, elles voulaient quelque chose de bon enfant et de pacifique, mais ça prouvait qu’ils n’avaient pas froid aux yeux et qu’ils ne frémiraient pas à l’idée de s’opposer au règlement… sans que rien de mal ne puisse se produire, n’est-ce pas ? Michal Bradford rejoignit la liste des noms à approcher — et Rosalie fronça les sourcils en voyant l’écriture de sa copine s’agiter au bout de sa plume : elle avait un léger doute sur son réel prénom, mais bon, c’était secondaire, ça, l’essentiel étant qu’elles contactent bien le poursuiveur au crâne rasé et aux sourcils perpétuellement froncés — puis elles reprirent leur écrémage. « Tu crois qu’c’est son père ? » demanda la blonde, louchant légèrement sur la feuille que tenait Mika, repassant en revue leurs futures recrues. Si c’était pas son père, c’était peut-être son oncle ou alors un vieux cousin ? Est-ce qu’il était content, d’avoir de la famille à Poudlard ? Pour sa part, Rosa aurait été ravie d’avoir son oncle Wallace ou sa tante Amélia — même les deux, en fait, de toute façon ils étaient inséparables — dans le coin. Par contre, imaginer quelqu’un de sa famille maternelle occuper un poste de professeur… brrr, ça lui fichait des frissons, et pas du genre agréable. La rouquine nota le nom de Maxton, ensuite, quand bien même elle semblait douter de lui, puis termina avec les deux jolies filles de l’équipe de Serpentard : pas de prénom, mais elles sauraient de qui il s’agissait et c’était tout ce qui comptait. « Quoi, sérieux ? » s’exclama Rosa alors que Michaela lui expliquait le pourquoi du comment elle était incertaine concernant leur camarade de maison. « Boah comme il est bêêêêête. » Elle secoua la tête de droite à gauche, une moue froncée sur son visage. C’était que des conneries, ça, franchement. Elle avait l’impression d’entendre sa grand-mère Astoria parler et placer la pureté du sang au sommet de tout, alors qu’elle-même avait des enfants sang-mêlés. N’importe quoi ! Et dire que certains prenaient ça à cœur, il fallait vraiment pas avoir la lumière à tous les étages. Enfin, bref, un combat à la fois, celui des nés-moldus contre les sang-purs attendrait une prochaine fois. Pour l’instant, elles voulaient surtout récupérer leur droit à faire de la magie, qu’importe la famille dont ils venaient. Donc, elles avaient des gens à contacter et l’envie de faire de jolis flyers qu’elles iraient leur distribuer. Un plan parfaitement ficelé, en somme, à ceci près qu’il ne l’était pas du tout. Néanmoins, leur enthousiasme ne cessait de croître et Rosalie approuva énergiquement alors que Mika lui disait qu’elle avait trop hâte : elle aussi, elle avait trop hâte ! Trop trop trop hâte même ! Ça allait être super bien ! Elles allaient protester, entourer de plein d’autres gens, peut-être même de tout le château, et la Directrice serait bien obligée de plier et de céder à leurs revendications. Tout ça sur fond de sortilèges inoffensifs et super cool. Ouais, tout allait bien se passer et on se souviendrait longtemps de leur grande révolution. Si elle savait… Pour une gamine douée du don de voyance — enfin, qui l’avait été et qui prétendait l’être encore — c’était un comble.
Après la cravate, au tour de la bavette. Il fallait dire que les deux adolescentes venaient de travailler très dur et durant de très longues heures — non — à peaufiner leur plan. Leur concentration s’envola sans difficulté vers des sujets dignes des plus grandes commères. Révolutionnaires de talent et commères qui l’étaient tout autant, c’était la vie qu’elles avaient décidé de mener. Le sujet était des plus futiles, mais leurs prunelles brillaient d’une envie d’en savoir et d’en dévoiler toujours plus. « Roh j’aimerais troooop… Ce serait donnant donnant comme ça, faudrait qu’je lui demande. » Ouais, fallait carrément qu’elle lui demande ! Se retrouver, avec lui, dans sa salle commune… Ses joues n’étaient pas loin de devenir toutes rouges à cette idée aussi saugrenue que palpitante. « J’sais pas… On a pas le droit sans y être invité mais, ‘fin, si on nous autorise ? » C’est vrai que c’était un des grands mystères de Poudlard : à quoi ressemblaient les autres salles communes ? Celle de Gryffondor était plutôt très sympa, avec de gros tapis, des couleurs chaudes, et toujours une bonne ambiance. Mais celle de Serpentard, par exemple ? Ils étaient dans des cachots, après tout… Est-ce que les portes étaient des grilles de prison ? Et pourquoi est-ce qu’elle n’avait jamais pensé à demander à Artemis ? Enfin bref, c’était bien intéressant mais il y avait plus captivant encore : les garçons. Ou les filles, Rosalie ne savait pas trop. Les histoires d’amour et d’attirance, quoi, quelles qu’elles soient et qu’importe qui elles concernaient. Avec un petit gloussement, la blonde interrogea sa comparse sur son genre à elle. Elle haussa les épaules et avoua ne pas savoir. « Haha, genre comme les psychopathes ? » pouffa-t-elle en secouant la tête, l’air de pas trop y croire. C’était leur préfet et il avait l’air bien sympa, elle avait du mal à l’imaginer fomentant des trucs de malade mental la nuit. Puis l’infirmière avait l’air gentille comme tout, alors pourquoi est-ce qu’elle sortirait avec un psychopathe ? Super intriguée et carrément intéressée par ces ragots, Rosalie questionna Michaela, cherchant à obtenir plus de détails. « Ouais mais ça, elle, elle le savait pas, si ça se trouve elle a cru que vous étiez venus ensemble et que c’était prévu et tout. » Imagine une adulte jalouse d’une adolescente, et de sa copine qui plus est, ça avait quelque chose de complètement insensé… et de sacrément génial ! Et d’un presque commun accord, elles venaient de s’accorder sur le fait de chercher, un jour peut-être, à les prendre sur le fait. Est-ce qu’elles étaient entrain de monter un club de commères ou bien de révolutionnaires ? Visiblement, un peu des deux.
Mais une chose à la fois et c’était désormais l’heure de la partie pratique, après une théorie des plus poussée. Elles avaient des sortilèges à tester et à perfectionner si elles voulaient être à la hauteur le Jour J ! Et peut-être — surtout — qu’elles s’impatientaient de voir les effets des quelques formules sélectionnées. Cantis, notamment, avait l’air particulièrement amusant. Du moins, ça devait l’être quand on parvenait à le lancer correctement, ce qui ne fut pas le cas de Rosa. Un cri à vous déchirer les tympans se mit à fendre le dortoir : encore un peu, et c’était toute la salle commune qui allait être alertée. Et là, elles pourraient dire adieu à la discrétion. Michaela s’élança et sauta sur le lit, courageuse comme une Gryffondor, essayant d’étouffer le bruit sous son corps bien trop frêle pour la tâche. Sans succès. Baguette pointée en direction de la rouquine — ou du lit sur lequel elle était étalée, plutôt — la blonde réfléchissait à toute allure : c’était quoi, déjà, ce sortilège, celui qui rendait muet là ? Elle tenta la formule qui lui venait à l'esprit, croisant fort les doigts, et ça fonctionna ! Fiou, c’était pas passé loin de tout faire capoter : si un préfet débarquait alors qu’elles faisaient de la magie sans en avoir le droit et tombait sur leur petite liste… il faudrait s’expliquer. Un rire lui échappa, puis un second, puis plus encore quand ses yeux dorés se posèrent sur la chevelure rousse complètement ébouriffée de sa comparse. Son hilarité appela la sienne et le fou rire dura de longues secondes avant qu’elle ne retrouvent leur souffle et un semblant de sérieux. Au tour de Mika, maintenant ! Rosalie s’éloigna d’un pas ou deux, prête à plaquer ses mains sur ses oreilles si son essai appelait la même conclusion que le sien. Mais non, elles échappaient au pire. Elles échappaient à tout, en vérité, puisqu’aucun son ne brisa le petit silence qui suivit son sortilège. Dommage, c’était pas de chance pour celui-ci ! La rouquine ne s’avoua pas vaincue, s’emparant de sa liste griffonnée sur un autre bout de parchemin, la parcourant des yeux sous ceux, vibrant de curiosité, de la blonde. Elles avaient bien d’autres à tester, il n’y avait pas que Cantis qui éveillait l’intérêt des deux adolescentes. Alors, lequel allait-elle choisir ? Et là, une bulle quitta sa baguette, prenant la forme d’un papillon qui s’envola. « Waaaah » s’exclama Rosa, suivant l’animal translucide du regard, fermant les yeux alors qu’il explosait en une infinité de gouttelettes dont certaines projetées dans sa direction. « C’est trop beau ! T’imagine si t’arrives à en faire plein en même temps ? J’peux essayer ? » demanda-t-elle, trop pressée de tenter le coup à son tour. Elle lut dans sa tête la formule que Mika avait noté sur son parchemin, la mémorisa et puis leva sa baguette devant elle avant de la prononcer à voix haute… et rien. Une moue déçue s’empara de ses traits. « Tu crois que t’arriverais à en faire plein d’un coup ? » demanda-t-elle à sa camarade, passant à autre chose aussi rapidement que la déception était venue. Elle avait réussi à faire chanter — enfin, hurler — un matelas, on ne pouvait pas tout avoir !
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Mer 31 Mar - 21:25
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Jeu 8 Avr - 10:33
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Avec une aisance étonnante quand on savait que les deux Gryffondor avaient plus pour habitude de ne jamais tomber sur rien depuis qu’elles cohabitaient dans le même dortoir que de discuter de tout et de rien comme elles le faisaient maintenant, Rosalie et Michaela dressaient un plan digne des plus grands révolutionnaires de ce monde. Sans jamais oublier, évidemment, de commérer au sujet de telle ou telle personne. Ça faisait partie du processus, quelque chose comme ne perdre aucun renseignement qui puisse s’avérer utile. Elles n’étaient pas seulement révolutionnaires, mais également un peu espionnes à leurs heures perdues. En tout cas, sur le matelas de la blonde, c’était comme si tout était possible. Renverser le monde autant que le peindre sous l’angle bien particulier de leurs réflexions adolescentes. Elles en vinrent à discuter de Bradford fils et… père ? Pour ce qu’elles en savaient, ils avaient le même nom de famille. Peut-être que Rosa devrait demander à Haley ? Sa meilleure copine était plus ou moins en énorme crush sur le garçon dont elle ne parvenait pas à se rappeler le prénom exact. Quelle tête en l’air elle faisait ! À défaut de se souvenir, ce serait Michal. Le Russe, ça pouvait le faire aussi. L’évadé de prison fonctionnait également. Franchement, il faisait carrément peur, contrairement à Blaze, qui était plutôt très mignon et absolument intelligent. Mika n’en savait pas plus que sa copine, comme en témoignait son haussement d’épaules. Bon bah, elles pouvaient rajouter ça à leur liste d’informations à obtenir. Mine de rien, elles s’embarquaient peut-être dans une mission sans fin qui les lierait pour des années entières ! Alliées face à l’adversité, Rosalie ne trouvait pas ça si désagréable, d’être en compagnie de la rousse. Elle s’y faisait même très bien. « Hm… » Comme un reflet presque exact de la concentration qui habillait les traits de Michaela, la blonde se mit à réfléchir intensément. « J’aime mon père super fort mais, j’sais pas, l’avoir à Poudlard… Il ferait un prof de potions plus drôle que van Aken en tout cas » gloussa-t-elle en se remémorant les nombreuses explosions de savant fou qui avaient poussé son père à sortir de son laboratoire les cheveux en pétard et la mine un peu déconfite. « Ma mère, non, c’est sûr que non, elle est trop sévère et elle me pompe déjà suffisamment l’air l’été... » Une petite grimace lui étira les lèvres alors qu’elle regardait autour d’elle par réflexe. Cassandre Guggenheim n’allait pas l’entendre d’ici, mais bon, les vieilles habitudes avaient la peau dure. Chassant la silhouette de sa mère de son esprit, Rosalie reprit, un sourire aux lèvres. « Si j’devais choisir, j’aimerais bien que ma tante Amelia ou mon oncle Wallace ils soient prof ici, eux ils seraient prêts à fermer les yeux si je faisais des bêtises. » Et c’était tout ce qui comptait à cet âge, non ? « Et toi alors ? » lui retourna la Gryffondor, curieuse de ce qu’elle allait lui répondre. Ça ne faisait pas un an complet qu’elles partageaient le dortoir et avant aujourd’hui, elles s’adressaient plus la parole pour rouspéter que pour échanger sur leur vie. Alors Rosalie n’avait aucune idée des rapports que pouvait entretenir Mika avec ses parents, ni avec le reste de sa famille.
Après Michal Bradford, elles dévièrent sur Maxton Sherwin. Lui, elles le connaissaient un peu mieux, il était de leur maison, assez énigmatique et puis mignon aussi, mais dans le genre beauté de glace qu'il ne faut même pas regarder si on ne voulait pas finir pétrifié sur place. Rosalie ne l’avait trop approché, parce qu’il y avait déjà suffisamment à faire avec d’autres, mais elle voyait bien de qui il s’agissait, du moins physiquement. Alors elle le mentionne dans la liste des potentiels alliés mais Michaela l’arrêta bien vite. Il était le genre les vrais sorciers et les faux sorciers donc ? La jeune fille avait la désagréable impression d’entendre les vieilles idées de sa grand-mère maternelle, et autant dire qu’elle les trouvait parfaitement nulles. Comme tout ce qui venait de ce côté-là de la famille. « Pfff on dirait trop ma grand-mère et j’avoue, j’ai pas confiance en elle non plus, alors si tu dis qu’il est pareil, on a pas confiance en lui ! » Un lien bien simpliste mais qui lui paraissait tout naturel. « Si elle savait que je disais ça » souffla-t-elle en riant à moitié. Son père lui avait toujours dit de respecter les uns et les autres et lui-même était en couple avec un moldu : ça ne faisait aucune différence ! À part qu’il y en avait un des deux qui pouvait faire couler le café de loin et qui pouvait piquer la télécommande des mains de l’autre sous le regard faussement agacé dudit autre. Et puis du coup, si les vrais sorciers étaient mieux que les faux, ça voulait dire quoi ? Que sa tante, qui était une cracmol, valait moins qu’elle-même ? Ça, c’était impensable, dans l’esprit de la fillette. De fil en aiguille, elle en vint à penser à Hayden : lui aussi, il était pas un vrai sorcier aux yeux de ces gens. La rancune enfantine de la blonde refusait de se prononcer sur ce point : elle était incapable de la méchanceté nécessaire pour le qualifier de surnoms infects comme le faisaient ces gens racistes, mais elle le trouvait trop enquiquinant malgré tout pour le défendre dans le secret de son esprit. Il était un vrai emmerdeur, de ça, elle était certaine. Après, sorcier… Il était à Poudlard donc il en était un, point à la ligne.
Les racistes : sujet abordé. Michal Bradford et avoir de la famille à Poudlard : sujet abordé. Elles pouvaient passer à la suite avec un naturel parfait : les Garçons. Avec un G majuscule. Ou plutôt, parce qu’elles étaient visiblement d’accord sur le fait que certaines filles aussi valaient bien leurs émois, les Gens avec un G majuscule. Comme ça, on gardait la même majuscule. Devant les moqueries amusées de sa camarade, Rosalie s’empara d’un coussin et lui lança à la figure, rosissant un peu plus. « Arrêêêête, c’est même pas vrai » se défendit-elle, bien mal. Elle avait déjà des coeurs dans les yeux, en plus. Pas encore ailleurs, parce qu’elle ne passait pas assez de temps avec Blaze pour tomber vraiment amoureuse de lui, mais ça avait déjà les allures d’un bon flirt adolescent. De son côté, en tout cas. En vérité, c’était loin de la déranger comme sujet, parce que Rosa adorait parler d’elle et de ses histoires. Mais, dans la balance, les rumeurs et autres commérages pesaient au moins aussi lourd. C’est donc un regard brillant d’intérêt qu’elle tourna vers la rouquine quand celle-ci mentionna une histoire d’amour entre l’infirmière et leur préfet de Gryffondor. Ça c’était un scoop ! Mika avait beau dire que Killian n'était pas son genre, franchement, elle s’intéressait quand même beaucoup à lui, allant jusqu’à monter une histoire de psychopathe qui arracha un frisson à la blonde. Ah, elle n’aimait pas les histoires d’horreur comme ça ! Mais là, dans son dortoir et avec toute cette lumière, ça allait, elle pouvait faire la part des choses. « Moi je dis que ça vaut le coup d’une enquête sérieuse, cette histoire. » Et elle fronça les sourcils de sérieux, avant de suivre sa camarade dans son ricanement, le sien prenant plutôt des allures de gloussement. Elle voulait la suite de l’histoire avec Miss Gray ! Peut-être que celle-ci avait pensé que Killian et Michaela étaient ensemble et qu’elle en avait été jalouse ? La rouquine ne trouva pas son idée insensée et surenchérit même. « Grosse grosse forceuse. Elle a rien compris aux mecs » soupira théâtralement Rosalie, comme si elle, elle avait tout compris à la gente masculine.
Les blablas avaient demandé du temps, mais finalement, elles en arrivèrent à la pratique. Une partie en demi-teinte pour Rosalie qui manqua de réveiller les morts avec son sortilège qui fit hurler un matelas mais qui se termina sur un fou rire général après le vol plané de Michaela qui tenta tant bien que mal d’étouffer le son de son petit corps. Après le concerto de plumes que venait de leur offrir la literie, elles se tournèrent vers un autre sortilège. Une bulle en forme de papillon s’échappa de la baguette de Mika, sous le regard émerveillé de sa camarade de maison. La blonde voulut s’y essayer mais échoua à faire sortir la moindre bulle de savon. Dans un monde idéal, Rosalie parviendrait à faire chanter harmonieusement les chandeliers et les bancs de la Grande Salle pendant que sa copine enverrait des milliers de milliers de papillons savonneux dans les airs. Une révolution absolument parfaite les attendait ! Puisqu’elle venait d’échouer à faire des bulles, elle demanda à Mika si celle-ci pensait pouvoir en faire plusieurs en même temps. Un autre animal se forma, un hippopotame qui fit pouffer la blonde, mais c’était tout. « J’suis sûre que tu finiras par y arriver. Des milliers d’hippopotames et de papillons, j’veux trop voir ça ! » Avec un rire, elle hocha la tête à la proposition de Mika : elles n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin ! « Autant continuer à s’entraîner tant que Hilly et Eliana reviennent pas, t’en penses quoi ? » Ses yeux dorés se remirent en quête d’un sortilège drôle à exécuter, le nez plissé par la concentration dans une moue habituelle : il était souvent nécessaire que Rosa se concentre. « Oh celui-ci il a l’air bien ! » s’exclama-t-elle en pointant du doigt Gonflus : fait gonfler et s’envoler. Gonfler quoi, elle ne savait pas, mais la mention d’un vol à la fin ne pouvait laisser aucun doute : c’était un sortilège trop fun. Se raclant la gorge, elle pointa sa baguette magique sur un oreiller, car c’était inoffensif, un oreiller, et récita la formule : « Gonflus ! » Et… rien ne se passa. Une moue contrariée sur le visage, Rosalie marmonna : « J’crois que c’est pas mon soir. » Rapidement, néanmoins, un sourire un peu vague remplaça les traits agacés : c’était quand même le début de la révolution, haut les coeurs !
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Dim 25 Avr - 15:08
Les potins s’enchaînaient avec un naturel qui avait longtemps manqué aux deux jeunes filles. Une révolution pour les réunir, quelques commérages pour les rapprocher : voilà la recette magique, celle qui fonctionnait à merveille dans leur cas. Rosalie n’allait pas l’avouer là, de but en blanc, mais elle trouvait Michaela de plus en plus cool à chaque instant, bien loin de l’image de chieuse intransigeante qu’elle lui donnait en quasi permanence depuis qu’elle avait intégré leur dortoir. Dire que c’était avec elle que la blonde se lançait dans un projet insensé — du jamais vu, à Poudlard ! — et non pas Hilary ou Eliana qu’elle connaissait depuis plus longtemps et qu’elle appréciait plus — jusqu’à présent. Rosa en aurait secoué la tête d’incrédulité si quelqu’un lui avait pointé cette vérité du doigt. Quelque part dans le château, leurs deux colocataires faisaient elles ne savaient quoi tandis que ce duo improbable avait étalé un livre et un parchemin qui recensaient des sortilèges aussi drôles qu’inoffensifs ; en bref, parfaits pour leur futur coup d’état pacifique. Qui aurait misé un gallion sur leur association ? Pas la Gryffondor, et pourtant, aujourd’hui, elle y croyait plus que jamais ! Ça promettait d’être magique, d’être un événement dont on parlerait longtemps dans les livres d’histoire.
Être loin de toute famille et de tout proche aidait sûrement les rapprochements impromptus et les décisions aussi irréfléchies que la leur. Alors que Michaela lui demandait si elle apprécierait avoir son père ou sa mère ici, au château, en tant qu’enseignant ou responsable de quelque chose, peu importe quoi, Rosalie fronça le nez sous l’effet de sa profonde réflexion, qu’elle détailla sans trop attendre à sa copine. La jeune fille adorait son père : il était gentil, drôle, puis il faisait des supers savons. Néanmoins, elle n’était pas certaine d’avoir envie de le croiser tous les jours à Poudlard. Au début, elle avait eu bien du mal à se faire à sa nouvelle vie — pas de gâteau de Grand-Mère, pas d’attention dès qu’elle en avait besoin, pas d’adultes près à tout pour ses jolis yeux dorés suppliants — mais maintenant, c’était différent, et elle ne savait pas trop comment elle réagirait à la présence de son papa au sein d’un monde qui n’était que le sien. Quant à sa mère… non, la question ne se posait même pas : c’était impensable, horrible, terrible ! Ça eut le mérite de faire glousser Mika, héritant au passage d’une œillade amusée de la part de Rosa. Est-ce que, elle aussi, elle ne s’entendait pas trop trop avec sa maman ?
Tout bien réfléchi, les seuls qu’elle serait super contente d’avoir ici, comme professeurs, c’étaient son oncle Wallace et sa tante Amelia, les presques jumeaux frère et soeur de son papa. « Pas assez » soupira Rosa en haussant les épaules, avant de vite retrouver le sourire en repensant à leur bonne humeur constante et à tous les cadeaux qu’ils lui ramenaient tout le temps. « C’est des vieux mais pas trop, genre trente ans, mais ils sont encore super jeunes dans leur tête ! Ils font le meilleur métier du monde : aventurier. Ils voyagent de partout et de temps en temps ils reviennent à la maison, avec plein de cadeaux et des histoires trooop géniales à raconter. Genre la dernière fois, ils étaient en Afrique, dans une tribu du fin fond du monde qui vivait au pied d’une montagne si haute qu’il y avait de la neige tout le temps et ils étaient dans une réserve naturelle de diiingue avec pleins de créatures magiques dont il fallait s’occuper. Vraiment, ils sont trop cool » conclut la blonde en secouant la tête, un peu nostalgique de son oncle et de sa tante, ressentant comme un petit pincement au cœur en se rendant compte qu’ils lui manquaient.
Histoire de changer de sujet et de ne pas penser plus longtemps à ces membres de sa famille qu’elle aimait par-dessus tout — et qui le lui rendaient bien — elle enchaîna en retournant sa question à la Gryffondor. Les oreilles grandes ouvertes, elle écouta avec attention Michaela lui dire que non, jamais, elle ne voulait pas de ses parents ici. Encore une fois, c’était sa mère qui était la pire. « Tu t’entends pas trop avec ta mère ? Et ton père… il est aveugle ? » chuchota-t-elle, dévorée par la curiosité mais en même temps… c’était peut-être un sujet tabou et elle n’avait aucune envie de mettre sa copine mal à l’aise avec des questions auxquelles elle n’avait pas envie de répondre. Enfin bon, même aveugle, il n’y avait pas de raison que quelqu’un ne puisse pas étudier ou enseigner la magie. Restait le fait que, de toute manière, personne ne devait avoir envie d’avoir ses parents comme professeurs dans leur école.
Le sujet changea, passant de la famille à leurs camarades et notamment les pires d’entre eux, dont Maxton Sherwin qui était, selon les dires de Mika — mais Rosa ne voyait pas pourquoi elle mentirait sur ça — un raciste du genre à penser que les sang-purs étaient mieux que tout le monde et que ceux qui n’avaient que des parents moldus étaient des êtres inférieurs. Bah, ça lui rappelait trop sa grand-mère. Et c’est ainsi que le sujet revint aux familles, à celle de Rosalie, du moins, et pas la partie la plus agréable. « En vrai je sais pas à cent pour cent tu vois, » fit-elle en haussant les épaules, baissant le nez sur ses doigts qui jouent entre eux. « mais j’ai bien l’impression. ‘fin, c’est ma grand-mère maternelle, celle qui est comme ça, l’autre elle est trop gentille et adorable, jamais elle dirait des trucs pareils aussi méchants sur les gens. » D’autant plus que sa propre fille, tante Margareth, était cracmol. Mais du côté Guggenheim, c’était une autre histoire. Heureusement qu’on ne pouvait pas l’entendre dire toutes ces méchancetés… elle était à l’abri dans son dortoir. Rosa hésita un bref instant à lui expliquer plus en détail mais elle préféra s’abstenir d’elle-même : elle ressentait une petite honte à avouer que sa maman et ses oncles maternels partageaient probablement ces idées pourries.
Puis, de fil en aiguille, les deux pipelettes en vinrent à parler de garçons. D’abord Rosalie, avec Blaze, mais Mika et son histoire avec Killian n’était pas innocente non plus ! Alors qu’elle laissait entendre que la blonde était grave in love du Serdaigle, elle lui envoya justement un coussin dans la figure, pouffant à son tour quand sa copine se mit à glousser, essayant de se défendre d’un ton qui n’avait rien de convaincant, ce que ne manqua pas de relever Michaela, un sourire de plus en plus grand et qui ne disait rien qui vaille à la blonde. Mais la tentation était trop forte, et après quelques secondes, elle céda. « J’sais pas, peut-être. À voir les prochains rendez-vous » fit-elle, comme s’il y en avait de prévus, des rendez-vous. « Et toi alors ? Personne ne met des coeurs dans tes yeux ? » Quitte à donner des informations sensibles, autant en avoir en retour. Et puis les potins n’étaient jamais plus croustillants que quand il y en avait à ne plus savoir qu’en faire ! Comme cette histoire de psychopathe qui serait en réalité leur préfet cachant des corps dans Poudlard, sans oublier le fait qu’il flirtait visiblement avec l’infirmière ! Wahou, ça en faisait, des informations à retenir, et ça faisait briller des étoiles dans les yeux de la jeune fille. L’idée d’aller à la recherche de corps planqués dans le château était trop cool ! « Vendu ! » trancha Rosalie, qui n’était pas prête d’oublier une telle idée : quand elle notait quelque chose dans un coin de son esprit, ça n’en sortait jamais complètement, et ça avait d’ailleurs tendance à prendre une plus grande ampleur… une trop grande ampleur peut-être. Quant à Jane Gray, aussi jolie soit-elle, elle fut rapidement cataloguée comme grosse forceuse qui n’avait rien compris aux mecs, alors qu’elles deux, clairement, savaient tout en ce qui les concernaient.
Enfin, elles en vinrent au sujet de cette réunion au sommet : un entraînement intensif pour maîtriser les meilleurs sortilèges possibles. Avec tout ça, elles avaient passé plus de temps à papoter sur tous les ragots de l’école qu’à vraiment se préoccuper de ce qu’elles feraient pendant la révolution mais elles rattrapèrent très vite leur retard. Franchissant les interdits, Rosalie tout d’abord, puis Michaela avec un papillon et un hippopotame géniaux, elles pouvaient être satisfaites d’elles-mêmes. La suite leur réussit moins… un échec pour la blonde qui ne parvint à au résultat souhaité — il n’y eut absolument aucun résultat en vérité — puis un autre pour la rouquine. Elles partagèrent un regard dépité puis un hochement de tête convaincu : c’était la fatigue, elles étaient pas aussi nulles que ça. Leur conseil de guerre semblait toucher à sa fin… Rosalie sauta derechef sur son lit, à plat ventre, tendant le bras pour ouvrir sa table de chevet de laquelle elle tira un paquet rempli de confiseries en tout genre. Elle attrapa un bonbon au chocolat et referma le petit sachet avant de le lancer à sa copine. « Réflexe ! Fais toi plaisir, sers toi, on a bien mérité une récompense » l’invita-t-elle en déchirant en deux le petit carton violacé, glissant le bonbon entre ses lèvres.
( Pando )
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Mer 5 Mai - 1:15
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) Dim 9 Mai - 11:55
( ¡viva la revolución! | MICHAELA ✿ ROSALIE )
Sans trop savoir comment, le début de cette réunion entre révolutionnaires de talent s’était transformé en salon de thé dédié aux papotages et aux confessions. Rosalie n’avait aucun mal à parler d’elle — c’était même un de ses sujets préférés — mais elle avait plutôt l’habitude de raconter sa vie en long, en large et en travers à Haley ou à Artemis qu’à d’autres de ses camarades. Surtout quand on savait que les premières interactions des deux adolescentes avaient été à base de reproches à peine voilés et de coups en douce pour titiller un peu l’autre. Elles en étaient très loin ce soir — très très loin — à mi-chemin entre la séance potins de deux bonnes copines — si elles avaient été adultes et dans une série télé pour moldus, elles seraient entrain de siroter un verre d’alcool trop cher dans une maison luxueuse ; avec un peu plus d’enthousiasme et un peu moins de problèmes au foie tout de même — et le colloque secret destiné à faire valoir leurs droits en les exprimant de manière sécessionniste — en plus Rosalie a-do-rait les films d’espionnage et elle se sentait un peu comme le mec trop classe qui sauve la terre entre deux verres d’eau, même s’il y avait sûrement mieux à boire qu’un verre d’eau avec une olive sur le dessus, sauf que Michaela et elle allaient sauver Poudlard et non pas la terre, mais bon, il fallait bien commencer quelque part…
Après elle-même, parler de sa famille était l’un de ses sujets favoris — et puis, d’un côté, c’était un peu comme en dire plus sur elle que de raconter ceux qui composaient son entourage — alors Rosa ne se fit pas prier pour détailler la vie d’aventuriers que menaient son oncle Wallace et sa tante Amélia. Il fallait dire que leurs histoires étaient vachement cool, surtout aux yeux d’une adolescente qui n’avait pas vraiment quitté les frontières du Royaume-Uni. Elle faisait pourtant des pieds et des mains pour qu’on la laisse suivre le jeune frère et la jeune sœur de son papa, rien qu’une fois, rien que quelques jours, mais on lui opposait toujours les mêmes arguments : c’était trop dangereux pour une enfant de son âge. Mais c’était justement en partie pour ça qu’elle avait envie d’en découvrir plus ! Bon, à défaut d’être autorisée à partir à l’autre bout du monde dans une forêt envahie par des dragons pour aider la population locale à s’en débarrasser, on finissait toujours par la consoler à base de cadeaux, de gâteaux et même parfois de tours en bateau avec le mari de tante Margaret. Ça, c’était la vérité. Mais qu’est-ce qu’un tout petit mensonge de rien du tout quand il créait un peu plus d’étoiles dans les yeux déjà émerveillés de sa camarade de dortoir ? Surtout que ça n’était pas un vrai mensonge, plutôt une transformation de la réalité ? « Ils font souvent des trucs trop dangereux pour pouvoir m’emmener, » commença Rosa d’un ton dépité qu’elle n’avait pas besoin de feindre. « mais une fois j’ai super insisté et je suis partie avec eux en Australie où ils aidaient un village qui était envahi de Billywig, c’est un oiseau qui vole super vite et qui te fait léviter s’il te pique. J’me suis faite piquer deux fois » gloussa-t-elle, omettant de préciser qu’elle n’avait jamais mis un pied en Australie mais qu’elle s’était tellement obstinée un été où Amelia et Wallace étaient de passage que tout le monde s’était mis d’accord pour qu’ils l’emmènent avec eux à l’ouest de l’Angleterre où ils avaient passé le week-end chez un ami rencontré en Australie, justement, et avec lequel ils avaient effectivement été confrontés à des Billywigs. Elle, tout ce qu’elle avait fait là-dedans, c’est écouter leurs récits en redemandant un peu de chocolat chaud et en finissant par s’endormir la tête sur la table à force de refuser d’aller se coucher. « En tout cas, dès que je serais plus grande, c’est sûr que j’irais partout avec eux ! » Et ça, Rosa n’en démordait pas. Puis de toute façon, son oncle Wallace le lui avait promis, alors à elle la vie d’aventure !
La blonde retourna la question de base à la rouquine qui se montra formelle : elle ne voulait d’aucun de ses parents à Poudlard. Et puis elle laissa entendre que son père ne verrait rien, de toute façon, et Rosalie, dévorée par la curiosité, se risqua à poser une question qui était peut-être taboue… et qui fit éclater de rire Mika. Elle le vivait pas si mal que ça du coup… parce que son père n’était pas du tout aveugle mais juste moldu. Les joues rouges en se rendant compte de sa bêtise, la blonde écarquilla la bouche avant de se frapper le front. « Ben oui j’suis bête ! Ah bon ça va, rien de grave, j’avais peur qu’il soit malade ou quoi » fit-elle avec une nonchalance concernant l’information de l'ascendance paternelle de Michaela qui aurait écoeurée certains de leurs camarades. Enfin, jusqu’à preuve du contraire, être moldu n’était pas une maladie, Rosalie s’en était parfaitement rendue compte au fil des années. Ses copines de Carbost étaient toutes moldues et même son beau-père, alors quoi qu’en disent une partie de sa famille et d’autres gens encore, ça ne méritait même pas qu’on s’y attarde. C’était comme ça et voilà tout. À la limite, c’était un peu triste parce que, quand même, qu’est-ce que c’était cool la magie ! Mais, même si elle avait bien de la peine à saisir ce concept, son papa lui avait une fois dit que les gens qui étaient allergiques au chocolat ne pouvaient pas être tristes de ne pas en manger puisqu’ils n’en connaissaient même pas le goût. La petite fille d’alors avait longuement réfléchi à la question, ce jour-là, avant d’en conclure que le monde était bien triste si certains n’avaient pas le droit de manger du chocolat, mais que si eux le vivaient bien… ça en ferait toujours plus pour elle ! C’était un peu la même chose avec la magie, n’est-ce pas ? « Et ça va, il comprend quand tu lui racontes ce que tu fais ici ? Il aime bien ? » Rosalie était curieuse, parce que si elle avait un beau-père moldu qui semblait toujours s’intéresser à tout ce qu’elle pouvait bien raconter et qui avait, en plus, un fils sorcier également, elle n’avait pas vraiment d’autres points de comparaison. Hilary parlait assez peu de sa famille, finalement, tandis que Michaela était bien plus bavarde sur le sujet. D’ailleurs, elle continua en présentant sa mère comme une tortionnaire d’animaux, arrachant une exclamation à mi-chemin entre la stupéfaction et l’horreur à sa camarade. « Bourreau de souris ?? Ça existe vraiment ? Ho-rrible. Ma mère est un peu pareille avec les règles, j’vois ce que tu veux dire. Tiens toi bien, ne fais pas ci, ne dit pas ça, ne cours pas comme ça… pffff. » Et, dans un soupir dédaigneux, ce fut un peu comme si elles venaient de sceller une nouvelle compréhension qui les éloignait un peu du lien qu’elles avaient jusqu’alors, ajoutant un peu de profondeur et de complicité à des interactions qui se limitaient depuis la rentrée à se tirer dans les pattes ou à partager quelques soirées entre colocataires de dortoir.
À la mention de Finnbjörn Sørensen et de Maxton Sherwin, Rosalie gloussa en s’imaginant encadrée par les deux garçons et secoua la tête vivement. Ils étaient pas moches… et même plutôt mignons dans leur genre, mais avec ce que venait de lui révéler sa copine sur le deuxième, c’était hors de question. Ils étaient trop dans le genre de sa famille maternelle, et elle avait déjà du mal à supporter les jumeaux de son oncle, alors passer ses journées avec des adolescents qui ne savaient ni rire ni profiter de la vie ? Très peu pour elle. De toute façon, elle serait vite radiée de leur ordre raciste : Mason était moldu et elle aimait bien Mason ; sa tante adorée était une cracmol de talent ; elle vivait dans un village moldu ; ses copines avaient des liens avec eux aussi. Non, elle était une très mauvaise candidate pour ce poste, malgré l’ombre de sa mère qui s’étendait au-dessus d’elle et qui aurait apprécié de la savoir plus proche de ses idéaux politiques. C’était plus amusant de parler de Blaze… et un peu plus flatteur pour la blonde également. Les joues un peu rouges, elle était néanmoins ravie de l’attention que Michaela dédiait à son rapprochement avec le beau Serdaigle. Un deuxième rendez-vous n’était pas officiellement programmé, mais ça n’était qu’une question de temps à ses jolis yeux dorés. « J’en suis même sûre, je le sais » souffla-t-elle sur le ton de la confidence, ajoutant un regard entendu à ses propos. Est-ce qu’elle avait déjà dit à Michaela qu’elle était voyante ? Pas sûre. Mais dans tous les cas, elle aimait bien faire planer un peu de mystère sur son don. « J’ai déjà fait un bisou à une fille… mais ça doit être pareil avec un garçon » supposa-t-elle en haussant les épaules, histoire de ne pas dire qu’elle n’avait jamais embrassé personne. Ça avait été un tout petit baiser, hyper rapide et sans la langue comme les grands faisaient, mais ça comptait quand même ! Curieuse de savoir si, de son côté, Mika en avait fait autant, la Gryffondor lui retourna donc la question. Non, personne ? C’était triste, comme elle le disait… Mais ça pouvait s’arranger ! Écoutant avec beaucoup d’intérêt ce qu’elle lui confia, elle pouffa en enfonçant son visage dans son oreiller, comme pour se protéger des menaces formulées par la rouquine. Elle savait bien que certains la regardaient étrangement quand elle parlait de filles ou quand elle disait que son papa était amoureux d’un autre garçon. Même si elle n’en éprouvait pas vraiment de honte, elle était rassurée de savoir que sa copine partageait le même point de vue. C’était du moins ce qu’elle en déduisait puisqu’elle lui confiait trouver une fille trop canon. Opal, Opal, Opal… Rosa essaya vainement de coller un visage sur un nom, mais peine perdue. « Je vois pas qui c’est, faudra que tu me la montres ! » Curiosité purement professionnelle, évidemment.
Le salon de thé se transforma en salle d’entraînement. Des essais en demi-teinte qui laissèrent finalement les deux adolescentes un peu fatiguées et un brin dépitées. Elles n’avaient pas réussi leurs derniers sorts mais c’était sûrement qu’il se faisait tard, c’était même obligé. Rejoignant son lit, Rosalie s’y étendit avec un soupir satisfait. Puis elle se tortilla un peu pour atteindre le tiroir de sa table de chevet et en tirer son sachet de bonbons qu’elle jeta ensuite en direction de Michaela. Un poc sonore lui laissa croire que cette dernière ne l’avait pas bien réceptionné et elle la suivit sans se faire prier dans ce nouveau fou rire. « Chest top checret ! Motchue et bouche couchue ! » fit-elle, la bouche pleine de chocolat. En vérité, elles seraient bien incapables de garder le secret bien longtemps, trop fières de ce qu’elles étaient entrain de mettre en place pour ne pas le dire, sinon à la terre entière, au moins à leurs copines de dortoir. La révolution s’annonçait belle ! Qu’est-ce qui pouvait mal tourner ?
@"Michaela O'Deele"
( Pando )
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(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE)