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¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE)
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Message(#) Sujet: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyDim 24 Jan - 18:20



( ¡viva la revolución! | MICHAELA ✿ ROSALIE )

Poudlard était bien agité depuis le bal de Noël : d’abord le concours de potions et les résultats qui avaient tourné à la catastrophe, puis des fouilles et des interrogatoires qui n’avaient épargné personnes - donnant des envies de films policiers à Rosalie une fois rentrée chez elle - ensuite cette interdiction de faire de la magie librement dans les couloirs et maintenant une missive anonyme qui encourageait tous les élèves à la révolte. Ça n’avait pas traîné. Un vent de contestation soufflait dans les rangs adolescents même si personne n’était encore passé à l’action. Une personne avait également placardé une réponse sur le panneau d’affichage, dévoilant son soutien à l’auteur de la lettre. Un bout de parchemin qui avait attiré le regard de Rosalie toute la journée, dès qu’elle passait devant, et elle était passée devant de nombreuses fois. Pour aller au petit-déjeuner, pour ressortir de la Grande Salle et se diriger jusqu’au cachot du professeur van Aken, pour remonter jusqu’au cours de botanique, pour aller déjeuner, pour repartir jusqu’au cours de soins aux créatures magiques et encore une fois pour monter jusqu’au cours de métamorphose. Chaque fois, ses yeux ambrés se posaient sur l’écriture fine qui ne bougeait pas, épinglée au milieu d’annonces diverses et variées. Plus que son regard, c’est son esprit qu’il poursuivit à chaque heure de cours, entraînant ses pensées loin, bien loin des leçons du vendredi. Le fait que la semaine touche à sa fin n’arrangeait rien à l’état de concentration de la Gryffondor. C’était la Révolution qui s’annonçait, avec un R majuscule ! Qui que soit la personne à l’origine de la lettre ou celle qui avait punaisé le mot sur le panneau d’affichage, elle était entièrement d’accord avec eux : il fallait se battre et se dresser contre cette injustice. C’était une école de sorcellerie, par Merlin ! S’ils s’y mettaient tous en même temps, les adultes ne pourraient rien faire : impossible de renvoyer tout le monde, ça aurait voulu dire mettre les adultes au chômage technique par la même occasion. Pour cela, encore fallait-il que tout le monde décide de jouer le jeu, et ce point précis semblait d’ores et déjà compromis. Artemis n’avait aucune intention de se dresser contre le règlement et de se mettre en danger, aussi infime soit le danger comme l’avait souligné Rosa en levant les yeux au ciel avant d’abandonner le combat pour ne pas se lancer dans une énième dispute, et c’était pareil du côté de Haley.

Bercée de cette impunité enfantine mêlée à la toute-puissance d’une fille unique qui avait toujours tout obtenu, ou peu s’en fallait, renforcée par l’exaltation de cette intrigue qui faisait vibrer tout le château et complètement profane des enjeux politiques et sociétaux qui pouvaient bien se trouver derrière cette décision, Rosalie était donc parfaitement déterminée à ne pas se laisser faire. Et elle ne devait pas être la seule dans ce cas-là ! Alors, elle avait signé le bout de parchemin épinglé à la vue de tous, dans un sentiment d’importance, comme si ce petit geste pouvait changer le monde - il changeait le sien, assurément et la confortait dans cet état d’esprit séditieux - et s’était dépêchée d’en discuter avec d’autres de ses amis. Notamment avec Michaela, à travers un petit bout de papier échangé durant les cours de ce matin. Il s’avéra que sa camarade de dortoir était une alliée aussi indignée qu’elle et prête à s’insurger contre ce nouveau règlement. L’ébauche d’un plan tracé de leur encre les poussa à se donner rendez-vous, ce soir, dans leur dortoir. Elles auraient alors tout le temps de dresser une liste de sortilèges adéquats. Histoire de se préparer et de ne pas arriver les mains vides - après tout, c’était son idée à elle, Rosa pouvait bien donner du sien pour qu’elles aillent le plus loin possible là-dedans et ne pas lui laisser faire tout le travail non plus - la blonde fila jusqu’à la bibliothèque une fois le cours de métamorphose terminé. Perdue entre les immenses rayonnages, elle ne tarda pas à aller pointer le bout de son nez devant le bureau du bibliothécaire pour lui demander, un grand sourire innocent aux lèvres, s’il ne possédait pas un livre ou deux répertoriant les sortilèges les plus cools de toute l’histoire de la magie. D’un air circonspect, il la conduisit devant une rangée immense… et la laissa là. Si elle s’attendait à ce qu’il lui sorte un libre précisément, elle venait de se tromper lourdement. Haut les coeurs ! Elle ne manquait pas de courage et ça n’était qu’une toute petite épreuve : celle de se perdre dans les centaines et les centaines de grimoires pour en trouver un à la hauteur. Ce n’est qu’une bonne trentaine de minutes plus tard qu’elle revint jusqu’au bibliothécaire, glissant l’ouvrage intitulé Sortilèges de tous niveaux pour impressionner vos amis sur le bois de son pupitre, sans être bien certaine de la pertinence de ce qu’elle avait trouvé. Mais peut-être que ça pourrait leur filer quelques idées et étoffer la liste que Michaela avait déjà commencée ?

Son ardeur toute retrouvée une fois la bibliothèque derrière elle, le livre posé sur son lit et ses affaires de cours abandonnées par terre, Rosalie se dépêcha de retrouver Artemis pour manger avec lui. Il fallait être en forme pour ce soir, alors elle dîna avec appétit - un appétit qui ne lui faisait pas défaut en temps normal, de toute façon. Vers vingt heures, elle remonta jusqu’à son dortoir, pressée de retrouver sa camarade. Elle avait croisé Hilary juste avant d’aller dans la Grande Salle mais celle-ci s’était montrée incroyablement peu partisane pour les suivre. Ce ne serait pas une aventure dont elle ferait partie. Ce soir, il n’y aurait donc que Mika et elle. Assez incroyable quand on savait que les débuts de leur colocation n’avaient pas été des plus prometteurs. C’est que Rosalie était bordélique et chaotique là où Michaela aimait l’ordre et la propreté. Mais bon, finalement, ça n’avait pas créé une plus mauvaise ambiance que ça, hormis quelques affaires cachées et quelques piques lancées. Des différends adolescents qui n’existaient déjà plus dans l’esprit de la jeune fille alors qu’elle récupérait son livre emprunté plus tôt et qu’elle trouvait une plume et un peu d’encre après avoir fouillé dans ses affaires. La porte de la chambre s’ouvrit, et les taches de rousseur de Mika firent leur apparition. « Super, t’es là ! On a qu’à se mettre sur mon lit s’tu veux » proposa Rosa avec un sourire triomphant alors que ses doigts se refermaient autour d’un parchemin vierge - ou presque : seules quelques traces d’encre maculaient un coin de la feuille. Ramenant ses jambes pour les croiser en tailleur, elle se chatouilla négligemment le bout du nez avec sa plume. « C’est quand même dingue cette histoire. Tu sais si d’autres ont prévu quelque chose ? » Elles ne pouvaient quand même pas être les deux seules à s’indigner suffisamment pour passer à l’action ? Du moins, pour passer au début de leur action. « T’avais déjà commencé la liste du coup ? J’ai trouvé ce livre, p’t’être que ça peut aider » fit-elle en tapotant le grimoire du bout des doigts, l’excitation brillant au fond de son regard.

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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptySam 30 Jan - 21:43



¡VIVA LA REVOLUCIÓN!
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee

Le dîner avait un peu traîné en longueur, c’est vrai. Installée en bout de table des Gryffondor, Michaela avait réussi à coincer un pauvre cinquième année qui n’avait strictement rien demandé et lui avait fait savoir à quel point il était important de se rebeller, mettant en avant les qualités évidentes de leur maison et le manque désespérant de logique dans l’interdiction de faire de la magie dans une école de magie. L’adolescent n’avait pas eu le temps d’en placer une, se noyant petit-à-petit dans son jus de citrouille ou jetant des regards non-équivoques à sa fourchette, se demandant sûrement si elle serait toujours capable de lui casser les pieds s’il la plantait avec. Fort heureusement, il ne mit pas ses envies à exécution, se contentant seulement de terminer son dessert vitesse grand V avant de prétexter avoir des devoirs à finir pour déguerpir au plus vite. Comme elle l’avait fait remarquer à Hayden, son quotidien n’était pas particulièrement chamboulé par cette nouvelle règle, en dehors de l’obligation de faire ses devoirs pratiques dans une salle spéciale, mais ça n’était pas parce qu’elle n’était pas directement impactée qu’elle n’avait pas l’intention de se joindre à la lutte, ni même d’essayer de convaincre d’autres de le faire. C’était pour l’intérêt commun, pour tous les sorciers gênés par cette réforme. Faire de la magie comme bon leur semblait, ici, était un droit qui ne devait pas leur être aussi injustement arraché. D’accord, peut-être que deux filles avaient fait n’importe quoi — est-ce que c’était vraiment elles, même ? parce qu’elles n’avaient pas été virées alors c’était à se demander — mais ça n’était pas une raison pour punir l’école entière ! Eux, ils n’avaient rien fait et c’était parfaitement injuste d’avoir à subir les conséquences des actes d’un très petit nombre de leurs camarades ! Elle aurait aimé que le Serdaigle la suive dans cette aventure, il était sûrement ce qui se rapprochait le plus d’un véritable ami depuis que Serena était partie, même s’ils ne se connaissaient pas beaucoup et pas depuis très longtemps… Mais visiblement, ça serait sans lui. Est-ce qu’ils seraient assez nombreux à se joindre au mouvement anonyme pour faire changer la direction ? Rien n’était moins sûr… Il fallait espérer, sinon c’était la retenue d’office, voire peut-être même plus vu comment ça avait l’air strict depuis le retour des vacances ! Elle voyait d’ici le regard désapprobateur de son frère, elle ne lui avait d’ailleurs rien dit, et la leçon de morale qui l’attendait. Oh, sûrement qu’elle lui foutrait encore la honte ! Mais bon, il n’était plus à une fois près. Et puis, elle ne l’obligeait même pas à faire comme s’ils étaient de la même famille, il pouvait très bien dire que leur nom de famille identique n’était rien d’autre qu’une coïncidence, elle s’en fichait, mais qu’il la laisse faire sa vie tranquille ! Ses parents, en revanche, allaient pas la laisser, eux, si elle se faisait renvoyer à cause de ça. Ils n’en auraient rien à faire qu’elle ait envie d’aider les autres ou qu’elle se soit battue pour une cause juste. Elle passerait un super mauvais quart d’heure, c’était certain ! Mais il n’y avait pas de raison, elle ne se ferait pas virée pour ça. Au pire, on lui taperait sur les doigts, ça n’était pas dramatique.

Comme elle fut presque la dernière à quitter la Grande Salle, la salle commune était déjà pleine quand elle se glissa à l’intérieur. Son regard se fit des plus entendus lorsqu’il croisa celui de Killian, contente d’avoir un secret à partager avec son préfet et, il fallait bien le dire, un allié haut placé dans ce combat. Même s’il ne pouvait pas y prendre part lui-même d’après ce qu’il lui avait dit, il pourrait peut-être lui sauver la mise en cas de pépin. Elle ne savait pas vraiment comment mais il devait sûrement avoir un semblant de pouvoir sur cette école, non ? Sinon, à quoi ça servait d’être préfet ? Juste organiser des soirées en début d’année et menacer les nouveaux s’ils faisaient des bêtises ? Ce serait vraiment trop nul, elle refusait de croire que ça servait à ce point à rien ! Elle ne chercha pas à le déranger, souhaita bonne nuit à Florent en passant à côté du fauteuil dans lequel il était installé et fila gaiement en direction de son dortoir. Il y avait de grandes chances pour que Rosalie soit déjà puisqu’elle avait traîné mais elle ne put s’empêcher de se demander si Hilary et Eliana seraient de la partie aussi. Elle n’avait pas abordé le sujet de la révolte avec elles, elles ne leur parlaient finalement pas tant que ça en dehors du dortoir… Mais peut-être qu’elle aurait une bonne surprise ! Ce serait sympa de faire enfin quelque chose qui pourrait regrouper tout le monde ! Surtout quelque chose qui aurait une portée plus large et qui pourrait toucher le plus grand nombre. Mais son espoir retomba comme un soufflé quand, en poussant la porte, ses yeux clairs se posèrent sur la blonde, seule au monde. Bon, bah tant pis ! Mieux valait être que deux, motivées, que quatre avec des gens qui voulaient pas trop être là ni s’investir ! Un sourire ravi et amical étira instantanément les lèvres de l’adolescente.

Super, t’es là ! On a qu’à se mettre sur mon lit s’tu veux.

Elle hocha la tête avec enthousiasme avant d’abandonner ses baskets près de sa malle — elles s’y cognèrent dans un bruit de lacets fouettant le bois. Ses doigts tâtonnèrent dans la capuche du sweat « emprunté » à son frère pour récupérer Manny qui dormait tranquillement et l’installèrent dans le tiroir de sa table de nuit, aménagé en lit confortable pour rongeur.

C’est quand même dingue cette histoire. Tu sais si d’autres ont prévu quelque chose ?
Personne se bouge trop j’ai l’impression. Hayden a pas l’air chaud pour rejoindre le mouvement, Killian peut pas à cause de son poste de préfet et ça dit pas grand chose dans les couloirs. Ça parle de la lettre, de la révolte mais personne dit « je participe », même pas en sous-entendu ou quoi… Au train où ça va, on va être trois/quatre… pas de quoi faire flancher Appleton, je crois, soupira-t-elle alors qu’elle ouvrait son sac de cours pour en tirer un morceau de papier à carreaux plié et coincé dans un roman dont la couverture laissait supposer une histoire à l’eau de rose qui datait un peu. J’ai essayé convaincre un grand tout à l’heure mais il a pas eu l’air hypeeer réceptif. Je te jure, les garçons, c’est des vraies poules mouillées ! Hilary et Eliana nous suivent pas ?

La rouquin leva les yeux au ciel avec une exagération soignée et grimpa sur le lit de sa camarade, s’installant en tailleur face à elle, le dos calé contre le bout en bois. Elle déplia son ébauche de liste et tira un stylo à bille de la poche ventrale de son sweat.

T’avais déjà commencé la liste du coup ? J’ai trouvé ce livre, p’t’être que ça peut aider.

Son attention glissa sur le manuel dont Rosie tapota la couverture. Elle pencha un peu la tête pour en lire plus aisément le titre et laissa un sourire plus grand encore illuminer son visage. Il y avait sûrement de quoi rendre leur rébellion amusante, là-dedans !

Il a l’air cool ! T’as déjà regardé ce qu’il y avait dedans ? Perso, j’ai pas trouvé énormément de choses qui demandent pas un niveau de ouf.

Elle agita vaguement sa feuille avant de hausser les épaules.

J’ai un sort pour faire des bulles en forme d’animaux, un sort qui fait des petits feux d’artifice au bout de la baguette, un sort qui crée une auréole au-dessus de la tête de la personne visée, un sort pour faire changer de couleur les flammes des torches et un sort qui permet de faire des dessins temporaires sur le sol ou les murs, si j’ai bien compris, ça fait comme de la craie, ça part facilement.

Ça n’était sûrement pas incroyable mais le grimoire dans lequel elle avait cherché n’était sûrement pas le plus utile de tous… Mais avec un peu de chance, le choix de Rosalie se révélerait être une vraie mine d’or !
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyLun 1 Fév - 17:33



( ¡viva la revolución! | MICHAELA ✿ ROSALIE )

La porte du dortoir couina et la silhouette de Michaela se dessina, amenant avec elle un sourire ravi sur le visage de Rosalie. L’impatience de cette dernière était enfin comblée : après une journée entière à ne penser qu’à ça, elle allait pouvoir passer à l’action. Les deux acolytes prirent place sur le lit de la blonde qui ferait office de quartier général pour cette première étape. C’était un peu comme se lancer dans une nouvelle aventure, sauf que celle-ci n’aurait pas pour limites les esprits vagabonds de Rosalie et Hilary. Il n’y aurait aucune limite, en réalité, si ce n’était les compétences magiques des deux adolescentes et la volonté qu’elles mettraient dans cette révolution. Aussi enthousiaste soit la blonde, elle n’était pas assez aveuglée de suffisance pour ne pas déceler qu’elles ne feraient pas bouger grand chose, à elles deux. Il allait falloir réunir plus de monde que ça si elles voulaient se battre pour récupérer leurs droits. Malheureusement, dans l’entourage très proche de la jeune fille, pas grand monde ne semblait déterminé à protester. Ils étaient tous plus nuls les uns que les autres ! Mais elles ne pouvaient pas être seules là-dedans : déjà, il y avait obligatoirement l’auteur du petit mot anonyme. Ça faisait un de plus… dont elle ne savait rien du tout ; ensuite, il y avait forcément d’autres élèves qui ne pouvaient accepter cette restriction supplémentaire. Il fallait juste réussir à les trouver sans se faire mettre en retenue - ou pire - au passage. Mika n’apportait pas des nouvelles très réjouissantes. Rien que le fait de mentionner Hayden, c’était déjà pas très fun. Rosalie leva les yeux au ciel dans une mimique agacée avant de reporter son regard doré brillant d’intérêt sur sa copine de dortoir quand elle mentionna leur préfet. À quoi ça servait d’être grand et d’avoir certaines responsabilités - donc certains avantages - s’il ne pouvait même pas s’en servir. « ‘sont tous trop nuls » souffla la blonde, dépitée. « ‘fin, ça m’étonne pas d’Hayden, c’est pas trop son genre de prendre le moindre risque, mais j’m’attendais quand même à c’que plus de monde se bouge. » C’était bien sympa de pester avec ses amis, mais il fallait passer à l’action, un moment donné ! « En vrai tu m’étonnes que des terroristes ils soient parvenus à prendre la direction du château si personne se révolte jamais. » Un nouveau roulement des yeux marqua cette comparaison qu’elle jugeait tout à fait appropriée. Aujourd’hui c’était l’interdiction de faire de la magie, demain on renvoyait des gens dans les cachots. Et Rosalie n’avait vraiment pas la moindre envie de terminer dans une cellule moisie, ni de voir ses amis y être enfermés. « J’ai croisé Hilly tout à l’heure mais elle était pas chaude non plus, et j’ai pas vu Eli. J’crois bien que c’est que toi et moi pour ce soir. » Est-ce qu’on disait pas un truc du genre Mieux vaut être seul que mal accompagné ? Ça pouvait s’appliquer à leur binôme avec un ajustement ou deux : mieux valaient qu’elles soient deux motivées qu’entourées d’une troupe d’adolescents pas déterminés pour un sous. « Faudrait quand même qu’on trouve plus d’alliés » fit la jeune fille, passant pensivement le bout de sa plume sur son nez. « Si on f’sait passer secrètement un mot pour réunir ceux qui veulent agir ? Dans les films d’espionnage que j’ai regardé à Noël, » Ça avait été sa grande passion des vacances. « ils ont souvent un code secret et ils le donnent qu’aux gens de confiance, faudrait qu’on arrive à faire pareil. » Elle fut coupée dans sa réflexion par un éternuement intempestif qu’elle fit mourir dans la manche de son pull. Arrêtant son petit jeu chatouilleux avec sa plume, elle se décala pour laisser un peu plus de place à Mika.

Avant toute chose, il fallait un plan d’action. Un plan d’action qui nécessitait des sortilèges à lancer pour protester de la plus belle des manières. La blonde interrogea donc la rousse sur la liste qu’elle lui avait dit avoir commencée et puis elle tapota le livre qu’elle était allée emprunter à la bibliothèque, histoire de ne pas arriver les mains vides à ce petit conseil de guerre. « Nan pas encore. Vas-y, t’as quoi ? » demanda-t-elle, posant les coudes sur ses genoux pour soutenir sa tête et écouter attentivement ce que Michaela avait à lui dire. Des bulles, des feux d’artifice, des auréoles, des flammes qui changent de couleur et des dessins, c’était une bonne base qui réveilla une lueur fascinée dans le regard de la blonde. Il y avait de quoi faire des trucs super cool ! « J’aime trop ! Et ça me fait penser à un sort que j’ai testé une fois… » Sa voix baissa d’un cran, comme si elle confiait là un secret d’état. « avec Blaze Mansfield, de Serdaigle. C’était un sortilège qui faisait pousser des fleurs de partout : assez classe et inoffensif. » Enfin, ça, il fallait le dire vite, parce que le contre-sort avait été plutôt compliqué à appliquer et qu’ils ne s’en étaient pas tirés si facilement. Mais ça pourrait faire son petit effet. « Bon, et qu’est-ce qu’on a là dedans ? » Ouvrant le grimoire, elle le plaça de manière à ce que Mika puisse aisément lire la page de droite et elle celle de gauche. « Faire chanter des objets, c’est drôle ça. » Elle pointa du doigt l’illustration qui prenait une bonne partie de la page avant de plier le coin de celle-ci afin de faire office de marqueur. En réalité, elles n’avaient besoin de personne pour avoir de bonnes idées, elles s’en sortaient très bien toutes seules, mais il faudrait plus de monde pour les appliquer si d’aventure elles voulaient que la direction flanche et considère leurs revendications.

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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMar 9 Fév - 14:14



¡VIVA LA REVOLUCIÓN!
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C’était dommage parce que l’idée-même de cette révolte était assez intéressante. On ne les appelait pas à se battre ou à faire usage d’une quelconque violence, on leur demandait juste de lancer un sort, tous autant qu’ils étaient, pour faire reculer la direction. Un peu comme une rébellion pacifiste qui pouvait amener à un résultat digne de ce nom… et pourtant, personne n’avait l’air motivé à se bouger. Comme si le simple fait de ne pas entrer en guerre suffisait à refroidir bien des ardeurs. Michaela ne savait pas de qui venait la lettre mais cette personne devait être sacrément déçue d’avoir suscité si peu d’enthousiasme. Même Killian se retranchait derrière son rôle pour ne pas prendre part à tout ça. Sûrement que les sept autres préfets feraient pareil…? Les premières années n’oseraient peut-être pas trop se mesurer à la direction, les septième s’en ficheraient sûrement puisque la fin était proche… Une partie de leur propre classe n’avait pas l’intention de bouger le petit doigt… Ça ne laissait plus grand monde, en réalité. Une révolte morte dans l’oeuf avant même d’avoir pu exister. L’attitude de Rosalie laissait entendre qu’elles étaient sur la même longueur d’onde et que l’inaction de leurs camarades ne lui inspirait qu’une déception amère.

‘sont tous trop nuls. ‘fin, ça m’étonne pas d’Hayden, c’est pas trop son genre de prendre le moindre risque, mais j’m’attendais quand même à c’que plus de monde se bouge.

La rouquine hocha simplement la tête. Oh oui, elle aussi ! Elle s’était imaginé une école où soufflerait un vent révolutionnaire, des groupuscules d’indignés se retrouvant ici ou là dans les couloirs et distribuant des tracts pour motiver les réfractaires… Mais rien. Juste des trouillards qui préféraient attendre que d’autres se battent pour eux. C’était nul tout de même ! Elle était prête à prendre des risques alors que ça n’était même pas vraiment pour elle ! Elle se fichait de lancer des sorts ou pas, elle avait grandi sans, elle pouvait continuer… Mais elle n’était pas seule. Et beaucoup semblaient l’avoir oublié.

En vrai tu m’étonnes que des terroristes ils soient parvenus à prendre la direction du château si personne se révolte jamais.
Non mais clairement. Dès que ça a l’air un petit peu dangereux, tout le monde se planque. Ils sont bien dû le comprendre les sorciers du mal.

Elle ne s’était pas offusquée une seule seconde face à la comparaison un peu extrême de sa colocataire, partageant assez bien son point de vue. Elles étaient dans un château de dégonflés ! C’était à qui ferait le mieux carpette pour ne pas se taper sur les doigts. Elle imaginait assez bien que son frère ferait parti de ceux-là. En même temps, leurs parents ne pouvaient pas avoir réussi deux enfants, tout le monde savait qu’il fallait commencer par un brouillon. C’était méchant… et elle ne le pensait même pas, mais tout de même !

J’ai croisé Hilly tout à l’heure mais elle était pas chaude non plus, et j’ai pas vu Eli. J’crois bien que c’est que toi et moi pour ce soir.
Les meilleures, gloussa-t-elle en tendant sa main en high-five en direction de la blonde. En vrai, c’est mieux. Parce que si c’était pour qu’elles râlent ou qu’elles nous enquiquinent pour qu’on y aille pas… Pas la peine quoi !

Au moins, toutes les deux, elles étaient motivées et elles parviendraient peut-être à trouver des trucs sympas. Il faudrait deux ou trois sortilèges chacune au cas où ça dure longtemps, pas se retrouver à lancer le même jusqu’à ce que les professeurs débarquent. Et puis, mine de rien, la Gryffondor avait un peu envie de montrer à tout le monde qu’elle était capable de lancer des sortilèges qu’on ne voyait pas souvent. Tout le monde s’en fichait, personne n’avait remis en question sa capacité à agiter sa baguette… mais ce serait une petite fierté personnelle qu’un grand vienne la trouver pour lui demander comment elle avait fait ça.

Faudrait quand même qu’on trouve plus d’alliés.

Un passage obligé. C’était pas à elles deux qu’elles pourraient faire des miracles. Au mieux elles finiraient en retenue jusqu’à la fin de l’année, ce qui n’était pas très encourageant comme suite de plan.

Si on f’sait passer secrètement un mot pour réunir ceux qui veulent agir ? Dans les films d’espionnage que j’ai regardé à Noël, ils ont souvent un code secret et ils le donnent qu’aux gens de confiance, faudrait qu’on arrive à faire pareil.
J’ai mis un mot sur le panneau d’affichage — à tes souhaits — mais y’a pas eu des masses de retours… Tout le monde s’en fiche un peu j’ai l’impression. Après, niveau gens de confiance, j’en ai pas beaucoup perso… Ils veulent rien faire. Toi oui…? Faudrait ratisser plus large, non ? On pourrait peut-être distribuer des flyers à l’entrée de la Grande Salle ? Y’a les professeurs pas loin, d’accord, mais avec la foule, ils feront pas gaffe. Et pour un peu qu’on en donne des petits tas aux gens pour qu’ils le distribuent aussi, ils auront du mal à remonter jusqu’à nous.

Finalement, les deux comparses entrèrent dans le vif du sujet. Les sortilèges. C’était pour ça qu’elles se retrouvaient ! Rosalie avait même pris la peine de faire des recherches de son côté, ramenant un bouquin tout droit tiré des rayonnages de la bibliothèque. Ça faisait plaisir de la voir aussi impliquée dans leur affaire !

Nan pas encore. Vas-y, t’as quoi ?

L’adolescente ne se fit pas prier pour lui faire l’étalage de ses trouvailles. Maigres trouvailles peut-être mais trouvailles quand même… En même temps, la plupart des sortilèges intéressants nécessitait un niveau plus haut que le leur (au moins cinquième ou sixième année), et si elle se savait capable de parvenir à le maîtriser, elle doutait d’avoir le temps d’y arriver. Si la révolution était lancée le lendemain ou le surlendemain, elle aurait juste l’air d’une idiote avec ses sortilèges ratés !

J’aime trop ! Et ça me fait penser à un sort que j’ai testé une fois…

La suite joua sur les codes de la confidence, suffisant largement pour captiver Mika. Les secrets, c’était ce qu’elle préférait au monde. Et les commérages, aussi.

…avec Blaze Mansfield, de Serdaigle. C’était un sortilège qui faisait pousser des fleurs de partout : assez classe et inoffensif.
Ooooouh, ça passe du temps avec Mansfiiiield ! Vous vous voyez souvent ? Mais attends… Je croyais qu’il avait une copine…? Haaaaaan la la la la !

Les fleurs passèrent complètement au second plan. Les ragots d’abord, les informations utiles ensuite. C’était sa faute, aussi, elle agitait des choses intéressantes juste sous son nez, si elle pensait ne pas avoir à creuser davantage pour tout lui raconter, elle se trompait lamentablement !

Bon, et qu’est-ce qu’on a là dedans ?

La blonde tourna le livre et, elle, elle pencha la tête pour parvenir à lire sans l’obliger à trop bouger. La page de droite ne contenait pas grand chose d’intéressant… la gauche, en revanche, semblait avoir plus de trésor.

Faire chanter des objets, c’est drôle ça.
Tu crois qu’on peut essayer ? J’ai trop envie de voir les chansons qu’on aurait avec le poêle ou les oreillers !

Elle n’attendit même pas l’accord de sa camarade qu’elle sauta du lit pour aller verrouiller la porte. Si elle savait que Killian ne serait pas trop chiant, elle n’avait aucune confiance en Prudence… Aussi mieux valait prévenir que guérir.

À toi l’honneur, c’est toi qu’as trouvé le sort !
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMar 16 Fév - 21:24



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Franchement, si on avait dit à Rosalie, au début de l’année, qu’elle se retrouverait sur son lit, un soir, seule avec Michaela pour fomenter un début de révolution, elle aurait ri au nez de ce quelqu’un. C’était pas qu’elle avait détesté sa camarade de dortoir, quand même pas, mais bon, ça avait pas l’air d’être la personne la plus fun de la terre au premier abord. Puis même au second, en réalité. Comme quoi, tout le monde pouvait se tromper ! Et puis, en même temps, si on lui avait dit qu’il y aurait besoin d’une révolution parce que la Directrice avait décidé d’interdire l’usage de la magie dans les couloirs d’une école de magie… Qui l’aurait cru ? Et maintenant qu’elles étaient là, à constater que peu de monde souhaitait se joindre à elles - pour ne pas dire personne - la blonde était d’autant plus contente d’avoir Michaela à ses côtés. Tous les autres étaient de gros nazes et c’était à cause de personnes comme eux que les terroristes et les mages noirs parvenaient à s’emparer de Poudlard sans difficulté. C’était peut-être un peu extrême et un peu douteux comme comparaison, mais il n’y avait pas la moindre différence entre les deux situations aux yeux des deux Gryffondor : elles étaient sur la même longueur d’onde. « Déjà que ça doit pas être bien dur d’affronter des ados alors si en plus ils se battent même pas… » Et elle soupira, secoua sa tête d’un air dépité avant de reprendre son jeu pensif avec sa plume. À quoi ça servait d’avoir une baguette si on ne pouvait pas s’en servir ? Et à quoi ça servait d’être des sorciers s’ils n’avaient pas vraiment le droit de l’être ? Bon, quand même, à deux, il fallait bien être conscientes qu’elles n’iraient pas très loin… mais au moins, elles iraient ! Et ça, tout le monde ne pouvait pas en dire autant. La rouquine l’interrogea sur l’arrivée potentielle de leurs autres colocataires mais Rosalie n’avait pas la moindre bonne nouvelle à lui annoncer à ce sujet. Elle n’avait pas croisé Eli de la journée et Hilary lui avait bien fait comprendre qu’elle n’était pas du tout motivée à l’idée de cette aventure-là. Est-ce que Rosalie était déçue ? Oui, un peu, il fallait bien l’avouer. Elle pensait quand même que sa Pirate préférée se serait jointe à elles. Néanmoins, les mots de Michaela chassèrent bien vite ces pensées attristées et elle pouffa en topant sa paume ouverte contre la sienne. « Grave ! » Et puis, elle n’avait vraiment pas tort : si c’était pour être entourées d’enquiquineurs, mieux valait rester à deux. C’était quoi, déjà, le proverbe ? Mieux vaut être seul que mal accompagné ? Et bien ici, dans cette situation, elles étaient mieux ensemble qu’avec le reste du château trop peureux pour oser se dresser contre une règle injuste !

Dans tous les contes et légendes qu’elle lisait à chaque minute de libre, et même dans les films qu’elle avait découvert quand les Lynch avaient débarqué dans sa vie, Rosalie avait découvert des héros qui n’avaient pas besoin de grand monde pour mener à bien leur mission. Un allié ou deux et ça faisait largement l’affaire. Alors, peut-être que si elles trouvaient seulement une autre personne, peut-être trois ou quatre, elles parviendraient à devenir les héroïnes de cette histoire-ci et à reprendre ce qui leur revenait de droit ? « Merci » répondit la blonde, la voix encore empâtée de son éternuement, avant de planter ses yeux dorés sur le visage constellé de taches de rousseur de sa camarade. « C’était toi le mot ? Troooop forte ! Je l’ai signé ! » révéla-t-elle, fière qu’elles soient décidément unanimes, même sans savoir que l’autre était derrière tel ou tel acte. « J’sais pas, si on s’était pas trouvées, peut-être qu’on ferait rien non plus, est-ce qu’il y a pas des gens qui savent pas avec qui se lancer ? » En même temps, Rosa réfléchissait à toute vitesse. Artemis, c’était mort. Hilary aussi. Daria, n’en parlons pas. Hayden et Noah, c’était les pires peureux de la classe. Il fallait peut-être viser en dehors de leur année ? Blaze, par exemple, il était fort en sortilèges et il n’avait peur de rien, peut-être qu’elle pourrait lui demander s’il comptait faire quelque chose ? Est-ce qu’il ne fallait pas viser les têtes brûlées du château plutôt que ceux qu’elles connaissaient personnellement ? « T’sais Maëlle ? Ben j’crois qu’elle s’en fiche pas mal du règlement : on pourrait lui en parler ? Et la capitaine des Poufsouffle, elle à l’air de s’en foutre de tout, et elle est vraiment forte non ? C’est des gens comme ça qu’il faut mettre de notre côté. » Elles, elles seraient les cerveaux de l’opération, et puis les autres, les gros bras. C’était un peu comme ça que ça devait fonctionner, n’est-ce pas ? « T’as raison, ouais, faut ratisser large, et les flyers c’est pas une mauvaise idée, si on est discrètes ça devrait pas poser de soucis. Et dès que quelqu’un a l’air intéressé, ben on lui donne un tas comme ça il en distribue de son côté ? Ouais, ça peut marcher… Et alors quoi, on leur donnerait un rendez-vous quelque part ou juste on les inciterait à lancer des sortilèges ? » Bon, il restait plein d’inconnues dans ce plan mal ficelé, mais elles avaient juste besoin d’un peu de chance et de quelques autres personnes pour changer le cours de l’histoire.

Enfin, elles passèrent à la pratique. Les sortilèges qu’elles allaient utiliser ! Parce que, quitte à faire la révolution, autant bien la faire. Michaela commença : elle avait fait une sacrée liste de divers enchantements et ça leur donnait déjà de bonnes bases. Ça changeait des sortilèges qu’elles apprenaient en cours, en tout cas. Ils avaient l’air d’être assez faciles à apprendre et peut-être qu’elles pourraient les maîtriser sans trop de mal ? Rosalie n’était pas une as de la baguette, mais quand même, ça restait une sorcière, alors la magie, elle savait faire ! Un des sorts que mentionna sa copine lui fit penser à ce qu’il s’était passé dans leur Salle Commune en compagnie de Blaze Mansfield. Et la blonde ne put résister à confier ce petit secret qui n’en était pas vraiment un à Mika. La réaction de cette dernière fut à la hauteur de ce qu’elle attendait et un large sourire impossible à retenir étira ses lèvres. « Ouaiiiiiis, on avait un devoir à faire ensemble et il est venu, on était dans la salle commune, genre, que tous les deux. Et en plus il voulait tester des trucs avec moi alors on a même pas fait exactement la consigne tu vois. » Elle haussa vaguement les épaules à la remarque de sa camarade. « J’sais pas, moi il m’en a pas parlé. » Bon, en même temps, elle lui avait pas posé la question et puis peut-être qu’elle enjolivait un petit peu la réalité pour se donner l’impression que Blaze Mansfield la regardait vraiment différemment des autres. Les émois adolescents et l’aveuglement qu’ils provoquaient… ! « Puis toi tu peux parler, tu crois que personne t’a vue au bal avec notre préfet » surenchérit-elle, son sourire se faisant un peu plus avide d’autres ragots.

Les commérages terminés, elles revinrent aux sortilèges un peu novateurs qu’elles avaient trouvés et Rosalie ouvrit enfin le livre qu’elle avait emprunté à la bibliothèque. Pas sûre qu’il soit utile, mais dans le doute, mieux valait vérifier. Elle avait un peu pris le premier qui passait, sans trop savoir si ça ferait l’affaire, mais hors de question d’arriver les mains dans les poches à ce petit rendez-vous révolutionnaire. Finalement, le grimoire s’avéra plutôt sympa : il y avait notamment un sortilège pour faire chanter les objets et ça, ça pouvait s’avérer plus que drôle. D’ailleurs, Michaela pensait comme Rosa : elle se leva précipitamment du lit pour aller verrouiller la porte avant de se retourner vers la blonde qui l’avait imitée. « Ok ok, vas-y, j’essaie. » Ses doigts tâtonnèrent sur le lit jusqu’à trouver sa baguette tandis qu’elle relisait la formule. Bon, rien de compliqué : deux syllabes, une petite spirale, un trait vers le haut, vers la droite, et vers le bas. Ça faisait un peu comme une note de musique, d’ailleurs, sûrement que c’était fait exprès. Rosalie pivota sur elle-même, jusqu’à se décider pour le lit de l’une de leur colocataire. Des draps, des oreillers, un matelas et un sommier qui chantent, ça pouvait être drôle, non ? Se concentrant, le nez plissé comme signe de l’attention qu’elle mettait dans ce sortilège, elle se lança. « Cantis ! »

6 (échec critique) - Rien ne se met à chanter mais par contre, un long cri fend l’air et résonne, comme une sirène lancée en continu. C’était insupportable et assourdissant, poussant Rosalie à porter ses mains jusqu’à ses oreilles et à chercher Mika du regard.

Spoiler:


( Pando )


Dernière édition par Rosalie Dawley-Guggenheim le Mar 16 Fév - 21:24, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMar 16 Fév - 21:24

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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyDim 21 Fév - 17:30



¡VIVA LA REVOLUCIÓN!
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee

Au plaisir de se lancer dans un combat aussi juste que celui-ci se disputait un peu la frustration que personne ne se bouge davantage. Michaela était pourtant sûre d’avoir entendu plein de gens se plaindre dans les couloirs ! C’était injuste de pas avoir le droit de faire de la magie, c’était injuste qu’on leur impose des règles comme ça… Mais par contre, quand il fallait se bouger pour faire changer les choses, il n’y avait plus personne ! La déception était grande. Peut-être pas immense mais sacrément grande quand même… Elle avait espéré autre chose. Quelque chose qui aurait ressemblé à une manifestation joyeuse et pacifiste dans les couloirs, un cortège sans fin, soudé malgré les différences et les différends, uni face à l’oppresseur ! Et à la place, elles étaient deux. C’était mieux que rien, bien sûr, mais à deux, on ne faisait pas plier l’administration, on se faisait punir, à la limite…

Déjà que ça doit pas être bien dur d’affronter des ados alors si en plus ils se battent même pas…

Un hochement de tête un peu dépité lui échappa. S’il y avait une prochaine attaque — ce qu’elle n’espérait pas — tout le monde finirait planquer dans un coin pour éviter le moindre risque… Même leurs camarades de dortoir ! Elles étaient à Gryffondor ou elles étaient pas à Gryffondor ? C’était pas le courage, leur qualité principale ? Parce que là, le courage, il était à l’agonie ! Enfin… Mieux valait être seule avec Rosalie qui avait l’air aussi motivée qu’elle, qu’entourée de plein de flippettes pleurnichardes qui essayeraient de les faire changer d’avis toutes les trois secondes et la rouquine ne se gêna pas pour le faire savoir à haute voix, tendant sa main en direction de sa colocataire. Celle-ci vint taper dedans, ce qui lui arracha un gloussement satisfait.

C’était toi le mot ? Troooop forte ! Je l’ai signé !

Elle hocha à nouveau la tête à ses premiers mots, un brin hystérique peut-être. Oui ! C’était elle ! Qu’est-ce qu’elle avait été fière en l’accrochant ! Une fierté naïve et fébrile mais une fierté quand même ! Et d’apprendre que la blonde était la réponse qu’elle avait reçu lui fit ouvrir de grands yeux surpris. Sérieux ? Mais c’était beaucoup trop bien ! Bon, elles étaient toujours que deux… Mais au moins, elles étaient vraiment sur la même longueur d’ondes !

J’sais pas, si on s’était pas trouvées, peut-être qu’on ferait rien non plus, est-ce qu’il y a pas des gens qui savent pas avec qui se lancer ?
Ouais mais ils pourraient au moins se manifester, fit-elle remarquer, un peu boudeuse, j’l’ai accroché dans le Hall exprès en me disant que ça pourrait motiver des gens de savoir qu’on était plusieurs à être prêts à se battre. Tu parles…

Mais sa bouderie passa aussi vite qu’elle était venue. Ça n’était pas dramatique. Ils finiraient bien par se rallier à leur cause, de toute façon. C’était dans leur intérêt. Après tout, elle, elle s’en fichait pas mal de pas faire de magie dans la vie de tous les jours. Ça ne la pénalisait pas plus que ça, elle avait passé onze ans sans, elle n’était plus à quelques semaines près. Ça allait finir par bouger un peu. Elle ne savait pas trop ni quand ni comment mais ça viendrait.

T’sais Maëlle ? Ben j’crois qu’elle s’en fiche pas mal du règlement : on pourrait lui en parler ? Et la capitaine des Poufsouffle, elle a l’air de s’en foutre de tout, et elle est vraiment forte non ? C’est des gens comme ça qu’il faut mettre de notre côté.

Mika retourna sa liste de sortilèges et commença à noter une nouvelle liste : celle des gens à contacter. Maëlle, c’était une fille de leur classe mais elle ne la connaissait pas plus que ça. Elle lui inspirait pas confiance mais bon, là n’était pas la question. La capitaine de Poufsouffle, elle ne la connaissait pas du tout, en revanche.

— On pourrait voir avec toute l’équipe de Poufsouffle limite. Il paraît qu’ils ont pas eu peur d’attaquer les Serdaigle l’an dernier ! Ou alors c’était l’inverse… Je sais plus… Ils doivent pas avoir peur de se faire punir au mois ! Et peut-être demander à Faust et à Opal, aussi ? Et Joanne ? Et Dmitri, il était avec moi à Halloween, je le connais pas beaucoup mais il avait l’air cool, je suis sûre qu’on pourrait lui faire confiance.

Elle ne savait pas trop ce que tous ces gens là seraient prêts à faire ou non mais s’il fallait essayer de récupérer du monde, il fallait viser plus que seulement deux personnes ! Elle finit par proposer de faire de la distribution de flyers pour essayer de toucher un maximum de monde. Elles auraient peut-être une bonne surprise, non ? Des gens qu’elles pensaient un peu froussards qui viendraient prêter main forte, encouragés par le nombre !

T’as raison, ouais, faut ratisser large, et les flyers c’est pas une mauvaise idée, si on est discrètes ça devrait pas poser de soucis. Et dès que quelqu’un a l’air intéressé, ben on lui donne un tas comme ça il en distribue de son côté ? Ouais, ça peut marcher… Et alors quoi, on leur donnerait un rendez-vous quelque part ou juste on les inciterait à lancer des sortilèges ?
Les deux ? Genre « rendez-vous dans tel couloir à telle heure pour contraindre Appleton à nous rendre notre droit à la magie. Venez avec vos plus beaux sortilèges ! ».

Après quoi elles se mirent enfin au travail, partageant leurs trouvailles… Un partage qui ne dura pas bien longtemps puisque Rosalie se fendit d’une confidence qui attisa la curiosité de la rouquine plus encore que tous les sorts du monde. Elle se redressa et l’écouta avec un silence parfait avant de lâcher quelques commentaires digne d’une commère de première. Loin de paraître dérangée, la jeune femme renchérit presque aussitôt :

Ouaiiiiiis, on avait un devoir à faire ensemble et il est venu, on était dans la salle commune, genre, que tous les deux. Et en plus il voulait tester des trucs avec moi alors on a même pas fait exactement la consigne tu vois.
Que tous les deux ? Haaaaaaaan… Tu crois qu’il fait ça avec beaucoup de filles ou que toi ? T’imagines si c’était que toi ?!

Elle se laissa tomber sur le matelas dans un malaise particulièrement mal joué et se mit à rire comme la gamine qu’elle était encore.

C’était bien ? Vous allez vous remettre ensemble pour d’autres trucs ?

Elle se releva en se rappelant l’existence de sa copine. Skylar, quelque chose comme ça. La batteuse de l’équipe de Quidditch de Serpentard, une fille qui faisait visiblement la tronche chaque jour de sa vie… C’était à se demander ce qu’il lui trouvait ! La blonde haussa les épaules.

J’sais pas, moi il m’en a pas parlé. Puis toi tu peux parler, tu crois que personne t’a vue au bal avec notre préfet.
Mais nooooon, ça a rien à voir ! Déjà, c’est pas du tout mon genre, déclara-t-elle avec sérieux comme si, du haut de ses treize ans, elle y connaissait quelque chose en garçons. Et en plus je crois qu’il sort avec l’infirmière. Tu sais qu’il lui dit « tu » et qu’il lui fait des compliments ? Et elle l’a même rhabillé, t’as pas vu ? Super bizarre. Ils ont l’air trop intimes pour qu’il se passe rien, moi je te le dis !

Avec l’empoisonnement du Ministre et les vacances, elle n’avait plus pensé à faire la lumière sur cette histoire mais il faudrait essayer de fouiner, à l’occasion, peut-être qu’elle pourrait en apprendre davantage. Mais en attendant, il y avait plus important ! La révolution ! Le sortilège trouvé par sa camarade avait l’air drôle, plus drôle que ceux qu’elle-même avait trouvé alors, tout naturellement, ce fut le premier qu’elle eut envie de tester. Elle se rua presque sur la porte pour la fermer afin d’être tranquilles le temps d’essayer, sans que Prudence ne vienne fouiner ou que des gamines de première année ne viennent fourrer leur nez dans leurs affaires.

Ok ok, vas-y, j’essaie.

Elle attrapa sa baguette, relut rapidement ce qu’en disait le bouquin et finit par lancer le sortilège. Un sourire commença à étirer les lèvres de Michaela alors que le lit d’Eliana était pris d’un mouvement presque imperceptible, comme s’il prenait une grande respiration avant de se mettre à chanter… Mais au lieu d’un chant, même faux, ce fut un cri strident qui s’échappa. Un sursaut et son coeur s’emballa. Non non non ! Ça allait attirer des gens ça, c’était pas bon ! Au lieu d’essayer d’arrêter le carnage, Rosalie plaqua ses mains sur ses oreilles et lui lança un regard qu’elle supposa désespéré. Elle sortit sa propre baguette de la poche de son sweat et visa le lit.

Finite Incantatem !

Le sortilège frappa le lit de plein fouet mais rien ne se passa. Le cri continua de plus belle, leur vrillant douloureusement les tympans.

Ça marche paaaas !

En désespoir de cause, elle contourna le lit de Rosalie et sauta à plat ventre sur le matelas hurleur, bras et jambes écartés dans l’espoir de prendre un maximum de place et de cacher la bouche du meuble, où qu’elle soit… Mais là encore fait, ça ne fut pas très concluant. Si elles ne trouvaient pas très vite une solution, c’était tout Gryffondor — tout Poudlard peut-être, même — qui allait finir par débarquer pour voir ce qui se passait ici !
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMar 23 Fév - 18:43



( ¡viva la revolución! | MICHAELA ✿ ROSALIE )

Aussi outrées l’une que l’autre, les deux camarades partageaient le même point de vue : les autres élèves étaient des froussards et Poudlard ne serait pas entre de bonnes mains si de nouveaux mages noirs décidaient, un jour, qu’il était de bon ton de s’en emparer de nouveau. Comme une preuve supplémentaire qu’elles étaient vraiment sur la même longueur d’onde, Mika mentionna le mot qui avait été épinglé sur le panneau d’affichage et précisa qu’il s’agissait de son initiative : de quoi écarquiller en grand les yeux dorés de Rosa et lui arracher une petite exclamation de joie en même temps qu’elles s’en topaient cinq. Est-ce que c’était suffisant pour débuter une révolution ? La blonde en était persuadée ! Les histoires les plus phénoménales commençaient souvent par un ou deux protagonistes qui devaient se dresser contre le reste du monde et qui finissaient par triompher face à l’adversité. Elles étaient ces deux protagonistes et elles feraient entendre le mécontentement qui grondait dans les couloirs de leur école. C’était injuste, de ne pas avoir le droit de faire de la magie, mais c’était surtout, peut-être, comment savoir, deux adolescentes qui avaient plus qu’envie de se dresser contre l’autorité jugée abusive. Dans tous les cas, elles étaient là, sans trop savoir dans quelle direction elles allaient, mais elles le faisaient avec entrain et avec le sourire. Chaque petit geste leur semblait être un pas de géant : accrocher un bout de papier à la vue de tout le monde, se réunir en secret — enfin, pas vraiment non plus — étudier les sortilèges à leur disposition… qui pouvait savoir de quoi serait fait la suite ? Assurément, ça allait être digne des plus grandes légendes et tout le monde aurait leurs prénoms à la bouche ! Oui, assurément…

À la remarque de Michaela, Rosalie hocha la tête, approuvant vigoureusement ses dires. Elle essayait de chercher des raisons qui expliqueraient que les autres ne se soient pas manifestés, mais s’il fallait être honnête, et elle l’était, à sa manière, en fonction des circonstances, force était de constater que personne ne se bougeait vraiment. Un mot dans le Hall, à la vue de tout le monde, c’était très rapide et très facile à signer, elle pouvait même le confirmer ! Il ne fallait pas non plus se laisser abattre : les deux Gryffondor avaient plus d’énergie et de volonté que ça à revendre. Et ainsi, elles commencèrent une nouvelle liste : celles des noms qu’il pourrait être intéressant de contacter. Il fallait abandonner leurs amis proches, car tous s’étaient ralliés à la prudence — bah !, la belle affaire — et réfléchir à ceux qui seraient vraiment capables de ne pas se laisser enfermer par des règles liberticides. Maëlle n’hésitait jamais à répondre aux professeurs et Rosalie l’observait toujours d’un œil circonspect, d’autant plus que son meilleur ami ne l’aimait pas du tout, mais au moins, elle n’avait pas froid aux yeux ! Jade Shepherd, la capitaine de Quidditch des Poufsouffle, avait vraiment une terrible réputation ! Elle n’avait pas froid aux yeux. Comme le reste de son équipe, ainsi que le souligna si justement Mika. « En même temps t’as vu la tronche de leur équipe ? Leur batteuse elle a dégommé la moitié des nôtres, et il y a le gars au crâne rasé qui a pas l’air d’avoir peur de grand chose non plus. Je crois que son prénom c’est presque comme le tien… pas Mika mais… Michel ? Michal ? Je sais plus, on trouvera » fit-elle en haussant les épaules, tandis que sa copine notait les Poufsouffle sur un parchemin. Les autres noms qu’elle donna convenaient très bien à Rosalie. « Qui d’autre ? » demanda-t-elle à voix haute, tapotant son nez du bout du doigt pour faire venir les idées. « Maxton ? » Il faisait partie de leur équipe de Quidditch, il devait avoir un minimum de courage, non ? « Et puis il y a les deux filles canons de Serpentard, elles jouent au Quidditch aussi, et je crois qu’elles traînent aussi avec Blaze et le groupe de cinquième années. » Du moins, c’est ce qu’il lui semblait après avoir eu quelques cours en commun. Ça valait le coup d’essayer, de toute façon, elles ne pouvaient pas être moins que deux.

Il y avait encore sûrement bien des personnes à qui elles ne pensaient pas : comment faire pour sensibiliser tout le château sans oublier personne ? Les flyers, c’était une bonne idée ! « T’es trop forte, on fait ça ! Faudra dessiner un super joli flyer et puis, hop, un petit sortilège pour le copier, sans se faire prendre, et on pourra commencer à les distribuer. » Avec un peu de chance, elles auraient même le temps de faire ça ce soir et de les disperser dès demain matin. En parlant des plus beaux sortilèges, il fallait bien qu’elles en aient, elles aussi ! Penchées sur la liste de Mika et sur le livre que Rosa avait emprunté, elles se plongèrent dans la mission qu’elles s’étaient fixée… Enfin, pas bien longtemps. Rapidement, elles dévièrent sur quelques commérages qui étaient de bon ton quand deux ados se retrouvaient sur un lit à papoter. Un grand sourire tiraillait les lèvres de Rosalie alors que son secret, qui n’en avait jamais vraiment été un, le devenait encore moins, et que la réaction de la rouquine lui paraissait être à la hauteur de ce qu’elle venait de lui révéler. « J’sais pas, mais en tout cas, il était jamais venue dans notre salle co avant » dévoila-t-elle avec une fierté non dissimulée. Le rire de sa copine rire était contagieux et elles pouffèrent de concert quelques secondes avant que Mika ne se redresse et que Rosalie ne hausse les épaules. « J’pense bien ouais. » Pourquoi ne serait-ce pas le cas, finalement ? D’accord, il avait une copine, mais ensuite ? Il n’avait pas parlé d’elle une seule fois et puis ils ne faisaient rien de mal tous les deux. En tout cas, la blonde espérait fortement qu’ils pourraient se retrouver de nouveau en tête à tête. Parler d’elle, elle adorait ça, mais les ragots avaient également une place très importante dans son cœur. Tant et si bien qu’elle dévia la conversation sur sa camarade de classe et sur celui qui avait été son cavalier à Noël. « Genre t’as un genre ? Et lequel alors ? » l’interrogea-t-elle, curieuse mais dubitative. Killian était mignon, c’était un fait, en plus d’être leur préfet et d’en imposer. Alors si ça c’était pas son genre… Ou peut-être bien qu’elle préférait les filles, dans ce cas là, Rosalie se demandait qu’elle était son genre aussi. En fait, sa question restait la même, et elle était avide d’en savoir plus. « Attends attends ! » Sa bouche s’ouvrit en grand et ses yeux s’agrandirent de surprise. « Avec l’infirmière ? Mais noooooon. Ils se tutoient ? Olalalala c’est trop fort. J’étais trop loin, j’ai pas bien vu mais j’te crois, si tu dis qu’il se passe un truc, c’est qu’il y a anguille sous cloche. Donc ça se trouve, elle était jalouse que tu sois venue avec lui ? T’imagines ? Faudrait les prendre sur le fait pour être sûres… » Mille histoires se dessinaient déjà dans l’esprit de la blonde, en plus de son envie d’enquêter sur cette possible idylle. Enfin, une aventure à la fois, elles devaient déjà venir à bout de celle-ci et ça n’allait pas bien avancer si elles continuaient de bavasser sur tout ce que le château comptait comme rumeur.

Tandis que Mika filait fermer la porte, Rosa abandonnait son lit et récupérait sa baguette. Elles étaient encore tranquilles pour l’instant, il fallait en profiter, avant que Hilary ou Eliana ne viennent les embêter avec leur mauvaise volonté. La jeune fille se concentra, baguette tendue vers le lit, et puis elle prononça la formule en accompagnant sa voix d’un geste qui ressemblait fort à une note de musique. Rien de ce qu’elle imaginait ne se produisit : un long cri strident et suraigu provenant tout droit du matelas qu’elle visait lui perça les tympans. Son regard doré à la recherche de celui de sa camarade, elle ne vit même pas Haggis qui s’échappait en courant, outré d’avoir été ainsi dérangé, à la recherche d’un coin tranquille qui n’existait plus dans le dortoir. Les mains sur ses oreilles, comme si ça pouvait atténuer le bruit, sauf que ça ne fonctionna pas du tout, elle espéra très fortement que le sortilège de Mika fonctionne… mais rien. « C’est la cata » gémit-elle, dépitée, tout en vérifiant que personne n’apparaissait dans l’embrasure de la porte, avant de se retourner vers le lit coupable de tout ce tapage et de constater que la rouquine s’était jetée sur celui-ci, espérant visiblement l’étouffer sous son poids. Nouvel échec. Il fallait tenter autre chose. « C’est quoi déjà le sort là, mince » s’écria-t-elle, les oreilles franchement douloureuses, avant de se rappeler de la formule. C’était pas sûr que ça fonctionne, mais en désespoir de cause, elle tendit de nouveau sa baguette après s’être rapprochée du lit, histoire de pas mal viser et de toucher Michaela. « Silencio !! » Miracle ! Le cri s’estompa et le silence revint ! Soulagée, Rosalie ne put retenir un rire qui se transforma en gloussement et menaçait de prendre la direction d’un fou rire quand elle croisa les traits ébouriffés de sa camarade, les bras et jambes tendus sur le lit qui se superposèrent à l'incongruité de la situation. « Ahahah, bon, au moins, ah, ça fait du bruit » hoqueta-t-elle. « Fiou, c'est pas passé loin qu'on se fasse repérer... Tu veux essayer ? Il chantera peut-être avec toi. » continua-t-elle, une fois ses rires ravalés.

( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyVen 12 Mar - 14:57



¡VIVA LA REVOLUCIÓN!
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee

Petit à petit et malgré leurs très faibles effectifs, les deux adolescentes commençaient à monter leur plan. Après de brèves indignations face à l’inaction générale, place à ceux qui étaient susceptibles de les aider ! Et les premiers noms vinrent assez naturellement… Maëlle, Opal, Faust, Dmitri, Blaze… Elles n’étaient sûres de rien, bien sûr, pas même qu’ils leur prêteraient main forte mais ça avait au moins l’air d’être des gens de confiance. Ça ne pouvait que fonctionner avec des gens comme ça ! Et puis même toute l’équipe de Poufsouffle puisqu’ils avaient l’air aussi téméraires les uns que les autres. C’était pas chez eux qu’ils avaient des joueurs prêts à tout !

En même temps t’as vu la tronche de leur équipe ? Leur batteuse elle a dégommé la moitié des nôtres, et il y a le gars au crâne rasé qui a pas l’air d’avoir peur de grand chose non plus. Je crois que son prénom c’est presque comme le tien… pas Mika mais… Michel ? Michal ? Je sais plus, on trouvera.
Oui, ça doit être Michal, ça me dit quelque chose… Michal Bradford, comme le conseiller d’orientation.

Ils étaient sûrement de la même famille, un peu comme Dmitri et van Aken. C’était quand même bizarre d’avoir sa famille dans l’école. Maya, ça avait été pire que tout, son père avait été carrément son professeur ! C’était un peu l’angoisse quand même. Même si elle aimait beaucoup ses parents, elle aurait très mal supporté de les avoir avec elle H24 à l’école. L’intérêt d’être en internat, c’était justement d’être parfaitement tranquille ! Elle termina d’écrire les noms sur sa liste, impatiente de les mettre dans la confidence.

Qui d’autre ? Maxton ? Et puis il y a les deux filles canons de Serpentard, elles jouent au Quidditch aussi, et je crois qu’elles traînent aussi avec Blaze et le groupe de cinquième années.
Maxton, je suis pas sûre, avoua-t-elle alors qu’elle marquait « fille Serp canon 1 » et « fille Serp canon 2 » sur sa feuille, la dernière fois que je lui ai parlé, il était là en mode « blablabla, je suis pas un sang-de-bourbe » et tout…

Elle n’était pas très enthousiaste à l’idée de faire équipe avec quelqu’un qui insultait les gens gratuitement, déjà, et à cause de leur sang en plus du reste. C’était stupide. Il était sûrement là à se dire que les nés-moldus avaient de toute façon pas le droit de faire de la magie et qu’il faudrait tous les virer de l’école, comme tous les gens qui disaient « sang-de-bourbe » en vrai… Elle, elle voulait que tout le monde récupère le droit de faire la magie, pas seulement ceux qui venaient d’une famille magico-sorcière et qui se prenaient pour les rois du monde. Néanmoins, elle rajouta « Maxton ? » à la suite des autres noms, par principe, mais bien décidée à pas lui donner de flyer. Elles trouveraient de vrais alliés, pas des alliés qui les prenaient pour des moins que rien. Après la liste, elles tentèrent de peaufiner un peu leur plan de base… Mais vraiment un peu puisqu’il se limitait à donner des tracts avec un rendez-vous à des inconnus dans les couloirs… Peut-être faudrait-il se montrer plus convaincantes concernant les gens de la liste si elles voulaient vraiment qu’ils débarquent avec elles !

T’es trop forte, on fait ça ! Faudra dessiner un super joli flyer et puis, hop, un petit sortilège pour le copier, sans se faire prendre, et on pourra commencer à les distribuer.
Ça va être trop bien ! J’ai beaucoup trop hâte !

On allait enfin les prendre au sérieux ! Elle ne savait pas vraiment ce qu’il en était de Rosalie, bien sûr, mais elle, elle en avait sa claque qu’on la prenne toujours pour une gamine sous prétexte qu’elle n’avait « que » treize ans ! Enfin son avis allait compter dans la balance ! Mieux que ça, même, elle serait à l’initiative de quelque chose de grand, qui allait marquer les esprits ! Et puis, si par miracle ça marchait et qu’ils réussissaient à récupérer leur droit à la magie, elles allaient devenir les héroïnes de Poudlard ! Quand son frère allait voir ça, il serait vert de jalousie ! Mais chaque chose en son temps… et comme toute adolescente qui se respecte, leur capacité de concentration sur les choses importantes était légèrement limitée et il ne leur fallut pas grand chose pour dévier très largement et finir à se plonger dans les ragots plutôt qu’à chercher les failles de leur plan… Blaze d’abord, les risques ensuite. Et Michaela se prenait très bien au jeu à grand renfort de ‘haaaan’ enthousiastes.

J’sais pas, mais en tout cas, il était jamais venue dans notre salle co avant.
Il va te faire rentrer à Serdaigle, tu penses ? T’aurais troooop de chance. C’est dommage qu’on ait pas le droit d’aller voir dans les autres maisons. Enfin… je crois qu’on a pas le droit.

Elle aurait bien aimé voir où vivaient les autres élèves de l’école. Surtout ceux de Serpentard, par curiosité. Leur salle commune était dans les sous-sols, ça voulait dire qu’il devait même pas avoir de fenêtres ou quoi… C’était super bizarre quand même. Ils s’éclairaient à la bougie H24 ? Ça devait être un peu glauque en vrai. Elle s’estimait heureuse de ne pas avoir été répartie là-bas ! En attendant, la blonde avait l’air partante pour remettre le couvert et continuer de voir son poursuiveur. Se faire remarquer par un « grand », ça n’était quand même pas donné à tout le monde, elle avait raison d’en profiter !

Genre t’as un genre ? Et lequel alors ?
Je sais pas, reconnut-elle dans un haussement d’épaules, mais pas le sien. Il a l’air trop parfait, ça cache des trucs.

En vrai, elle ne s’était jamais vraiment posée la question. Physiquement, elle trouvait Hayden mignon, mais il avait quand même l’air super fragile, c’était pas des masses engageant… Sinon, il y avait bien Opal, qui était absolument magnifique et qui avait l’air d’autre chose que d’une damoiselle en détresse… Mais de là à dire que c’était « son genre », il y avait quand même de la marge. Heureusement pour elle, le sujet changea rapidement. Elle n’avait pas grand chose à raconter là-dessus de toute façon. Elle n’y connaissait rien. Et puis, parler de la vie des autres était forcément plus intéressant que de parler de la sienne.

Attends attends ! Avec l’infirmière ?
Fière de l’intérêt que sa camarade portait à son potin, la rouquine hocha la tête avec une satisfaction toute particulière. Elle avait été aux premières loges, en plus, ça n’était pas des histoires déformées à force d’avoir été trop racontées, non non, elle avait été là pour le voir !

Mais noooooon. Ils se tutoient ? Olalalala c’est trop fort. J’étais trop loin, j’ai pas bien vu mais j’te crois, si tu dis qu’il se passe un truc, c’est qu’il y a anguille sous cloche. Donc ça se trouve, elle était jalouse que tu sois venue avec lui ? T’imagines ? Faudrait les prendre sur le fait pour être sûres…
C’est possible, elle est venue direct nous voir. Pourtant, c’était le hasard. Je devais rejoindre Serena, à la base, et j’ai trouvé Killian tout seul dans la salle commune. On est pas vraiment venus ensemble, c’était juste pour pas qu’il passe la soirée dans son coin. Vraiment pas de quoi être jalouse ! Mais ils sont pas discrets, je te promets, on aurait pas de mal à les attraper la main dans le sac !

C’était limite s’ils étaient pas en train de se câliner au beau milieu d’une salle de bal bondée alors pour un peu qu’elles se montrent malignes, elles pourraient sûrement tomber sur quelque chose d’intéressant ! Enfin, peu importe… Elles auraient tout le temps de voir ça plus tard, pour l’instant elles revinrent à leurs moutons. Mika se leva pour aller fermer la porte tandis que Rosie se concentrait pour lancer son sortilège… Et là, catastrophe : tout alla de travers. Le matelas se mit à hurler, elle essaya de l’arrêter sans succès, tenta même de le faire taire de la manière la plus moldue qui soit — si tant est qu’il y ait une manière moldue de faire taire un matelas — mais sans succès. Ça continuait de crier, ça allait finir par rameuter tout Gryffondor ! Elles allaient avoir de sacrés ennuis si elles se faisaient prendre !

C’est quoi déjà le sort là, mince. Silencio !!

Miracle ! Le silence revint. La rouquine leva la tête, un peu échevelée, et ne put s’empêcher de se mettre à rire en croisant le regard de sa camarade. Elles faisaient vraiment un beau duo d’andouille, tout de même ! Mais c’était drôle. Enfin, maintenant que c’était fini, c’était drôle, avant pas trop… Elle roula sur le dos, toujours hilare, et finit par se relever une fois calmée, ce qui prit de longues, loooongues secondes.

Ahahah, bon, au moins, ah, ça fait du bruit, relativisa la blonde alors que Michaela levait les yeux au ciel en gloussant. Fiou, c'est pas passé loin qu'on se fasse repérer... Tu veux essayer ? Il chantera peut-être avec toi.
Vas-y ! Au pire on sait que Silencio ça marche.

Elle s’éloigna d’un pas ou deux et pointa sa baguette en direction du lit, espérant que ça ne soit pas aussi insupportable que l’oeuvre de Rosalie.

Cantis !

Quelques secondes de doute avant de se rendre compte que c’était un échec cuisant. Pas un bruit, pas même dissonant… Rien. Elle afficha une moue contrariée avant de récupérer sa liste abandonnée sur le lit d’à côté. Tant pis, si ça marchait pas, elle allait tenter un autre sortilège ! Elle posa un regard un peu boudeur sur le papier et agita silencieusement sa baguette pour réviser la gestuelle du premier avant d’y rajouter la formule. Et là, enfin, ça donna quelque chose ! Une bulle en forme de papillon se matérialisa au bout de sa baguette avant de s’envoler dans les airs. Bon, normalement on pouvait en faire plusieurs à la suite… pas juste une… Mais quand même, elle était sacrément jolie, cette petite bulle !

Ça y est, je crois que j’ai trouvé mon sort préféré ! T’as vu comment c’est trop mignon…?!

Et puis la bulle rencontra le haut du lit à baldaquin et s’éclata dans un million de petites gouttelettes…
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMar 23 Mar - 20:15



( ¡viva la revolución! | MICHAELA ✿ ROSALIE )

Rosalie et Michaela venait de tailler une cravate à quelques personnes, dans leur entourage, qui refusaient de prendre part à la révolution qu’elles fomentaient. C’était bien sympa mais ça ne faisait pas avancer le schmilblick, aussi passèrent-elles à ceux, parmi leurs camarades, qui étaient susceptibles de les rejoindre dans cette grande aventure et de faire entendre, avec elles, leur mécontentement. À mesure qu’elles énuméraient quelques prénoms, Michaela prenait des notes et inscrivait les patronymes de heureux élus sur son parchemin. C’était peut-être placer trop d’espoir sur des camarades choisis presque aléatoirement, mais elles n’avaient pas beaucoup plus de choix. Il fallait faire avec les moyens du bord, aussi maigres soient-ils. Les deux Gryffondor en vinrent à envisager l’équipe de Quidditch de Poufsouffle : une belle bande d’adolescents qui n’avaient peur de rien, et surtout pas de taper leurs adversaires. Bon, elles voulaient quelque chose de bon enfant et de pacifique, mais ça prouvait qu’ils n’avaient pas froid aux yeux et qu’ils ne frémiraient pas à l’idée de s’opposer au règlement… sans que rien de mal ne puisse se produire, n’est-ce pas ? Michal Bradford rejoignit la liste des noms à approcher — et Rosalie fronça les sourcils en voyant l’écriture de sa copine s’agiter au bout de sa plume : elle avait un léger doute sur son réel prénom, mais bon, c’était secondaire, ça, l’essentiel étant qu’elles contactent bien le poursuiveur au crâne rasé et aux sourcils perpétuellement froncés — puis elles reprirent leur écrémage. « Tu crois qu’c’est son père ? » demanda la blonde, louchant légèrement sur la feuille que tenait Mika, repassant en revue leurs futures recrues. Si c’était pas son père, c’était peut-être son oncle ou alors un vieux cousin ? Est-ce qu’il était content, d’avoir de la famille à Poudlard ? Pour sa part, Rosa aurait été ravie d’avoir son oncle Wallace ou sa tante Amélia — même les deux, en fait, de toute façon ils étaient inséparables — dans le coin. Par contre, imaginer quelqu’un de sa famille maternelle occuper un poste de professeur… brrr, ça lui fichait des frissons, et pas du genre agréable. La rouquine nota le nom de Maxton, ensuite, quand bien même elle semblait douter de lui, puis termina avec les deux jolies filles de l’équipe de Serpentard : pas de prénom, mais elles sauraient de qui il s’agissait et c’était tout ce qui comptait. « Quoi, sérieux ? » s’exclama Rosa alors que Michaela lui expliquait le pourquoi du comment elle était incertaine concernant leur camarade de maison. « Boah comme il est bêêêêête. » Elle secoua la tête de droite à gauche, une moue froncée sur son visage. C’était que des conneries, ça, franchement. Elle avait l’impression d’entendre sa grand-mère Astoria parler et placer la pureté du sang au sommet de tout, alors qu’elle-même avait des enfants sang-mêlés. N’importe quoi ! Et dire que certains prenaient ça à cœur, il fallait vraiment pas avoir la lumière à tous les étages. Enfin, bref, un combat à la fois, celui des nés-moldus contre les sang-purs attendrait une prochaine fois. Pour l’instant, elles voulaient surtout récupérer leur droit à faire de la magie, qu’importe la famille dont ils venaient. Donc, elles avaient des gens à contacter et l’envie de faire de jolis flyers qu’elles iraient leur distribuer. Un plan parfaitement ficelé, en somme, à ceci près qu’il ne l’était pas du tout. Néanmoins, leur enthousiasme ne cessait de croître et Rosalie approuva énergiquement alors que Mika lui disait qu’elle avait trop hâte : elle aussi, elle avait trop hâte ! Trop trop trop hâte même ! Ça allait être super bien ! Elles allaient protester, entourer de plein d’autres gens, peut-être même de tout le château, et la Directrice serait bien obligée de plier et de céder à leurs revendications. Tout ça sur fond de sortilèges inoffensifs et super cool. Ouais, tout allait bien se passer et on se souviendrait longtemps de leur grande révolution. Si elle savait… Pour une gamine douée du don de voyance — enfin, qui l’avait été et qui prétendait l’être encore — c’était un comble.

Après la cravate, au tour de la bavette. Il fallait dire que les deux adolescentes venaient de travailler très dur et durant de très longues heures — non — à peaufiner leur plan. Leur concentration s’envola sans difficulté vers des sujets dignes des plus grandes commères. Révolutionnaires de talent et commères qui l’étaient tout autant, c’était la vie qu’elles avaient décidé de mener. Le sujet était des plus futiles, mais leurs prunelles brillaient d’une envie d’en savoir et d’en dévoiler toujours plus. « Roh j’aimerais troooop… Ce serait donnant donnant comme ça, faudrait qu’je lui demande. » Ouais, fallait carrément qu’elle lui demande ! Se retrouver, avec lui, dans sa salle commune… Ses joues n’étaient pas loin de devenir toutes rouges à cette idée aussi saugrenue que palpitante. « J’sais pas… On a pas le droit sans y être invité mais, ‘fin, si on nous autorise ? » C’est vrai que c’était un des grands mystères de Poudlard : à quoi ressemblaient les autres salles communes ? Celle de Gryffondor était plutôt très sympa, avec de gros tapis, des couleurs chaudes, et toujours une bonne ambiance. Mais celle de Serpentard, par exemple ? Ils étaient dans des cachots, après tout… Est-ce que les portes étaient des grilles de prison ? Et pourquoi est-ce qu’elle n’avait jamais pensé à demander à Artemis ? Enfin bref, c’était bien intéressant mais il y avait plus captivant encore : les garçons. Ou les filles, Rosalie ne savait pas trop. Les histoires d’amour et d’attirance, quoi, quelles qu’elles soient et qu’importe qui elles concernaient. Avec un petit gloussement, la blonde interrogea sa comparse sur son genre à elle. Elle haussa les épaules et avoua ne pas savoir. « Haha, genre comme les psychopathes ? » pouffa-t-elle en secouant la tête, l’air de pas trop y croire. C’était leur préfet et il avait l’air bien sympa, elle avait du mal à l’imaginer fomentant des trucs de malade mental la nuit. Puis l’infirmière avait l’air gentille comme tout, alors pourquoi est-ce qu’elle sortirait avec un psychopathe ? Super intriguée et carrément intéressée par ces ragots, Rosalie questionna Michaela, cherchant à obtenir plus de détails. « Ouais mais ça, elle, elle le savait pas, si ça se trouve elle a cru que vous étiez venus ensemble et que c’était prévu et tout. » Imagine une adulte jalouse d’une adolescente, et de sa copine qui plus est, ça avait quelque chose de complètement insensé… et de sacrément génial ! Et d’un presque commun accord, elles venaient de s’accorder sur le fait de chercher, un jour peut-être, à les prendre sur le fait. Est-ce qu’elles étaient entrain de monter un club de commères ou bien de révolutionnaires ? Visiblement, un peu des deux.

Mais une chose à la fois et c’était désormais l’heure de la partie pratique, après une théorie des plus poussée. Elles avaient des sortilèges à tester et à perfectionner si elles voulaient être à la hauteur le Jour J ! Et peut-être — surtout — qu’elles s’impatientaient de voir les effets des quelques formules sélectionnées. Cantis, notamment, avait l’air particulièrement amusant. Du moins, ça devait l’être quand on parvenait à le lancer correctement, ce qui ne fut pas le cas de Rosa. Un cri à vous déchirer les tympans se mit à fendre le dortoir : encore un peu, et c’était toute la salle commune qui allait être alertée. Et là, elles pourraient dire adieu à la discrétion. Michaela s’élança et sauta sur le lit, courageuse comme une Gryffondor, essayant d’étouffer le bruit sous son corps bien trop frêle pour la tâche. Sans succès. Baguette pointée en direction de la rouquine — ou du lit sur lequel elle était étalée, plutôt — la blonde réfléchissait à toute allure : c’était quoi, déjà, ce sortilège, celui qui rendait muet là ? Elle tenta la formule qui lui venait à l'esprit, croisant fort les doigts, et ça fonctionna ! Fiou, c’était pas passé loin de tout faire capoter : si un préfet débarquait alors qu’elles faisaient de la magie sans en avoir le droit et tombait sur leur petite liste… il faudrait s’expliquer. Un rire lui échappa, puis un second, puis plus encore quand ses yeux dorés se posèrent sur la chevelure rousse complètement ébouriffée de sa comparse. Son hilarité appela la sienne et le fou rire dura de longues secondes avant qu’elle ne retrouvent leur souffle et un semblant de sérieux. Au tour de Mika, maintenant ! Rosalie s’éloigna d’un pas ou deux, prête à plaquer ses mains sur ses oreilles si son essai appelait la même conclusion que le sien. Mais non, elles échappaient au pire. Elles échappaient à tout, en vérité, puisqu’aucun son ne brisa le petit silence qui suivit son sortilège. Dommage, c’était pas de chance pour celui-ci ! La rouquine ne s’avoua pas vaincue, s’emparant de sa liste griffonnée sur un autre bout de parchemin, la parcourant des yeux sous ceux, vibrant de curiosité, de la blonde. Elles avaient bien d’autres à tester, il n’y avait pas que Cantis qui éveillait l’intérêt des deux adolescentes. Alors, lequel allait-elle choisir ? Et là, une bulle quitta sa baguette, prenant la forme d’un papillon qui s’envola. « Waaaah » s’exclama Rosa, suivant l’animal translucide du regard, fermant les yeux alors qu’il explosait en une infinité de gouttelettes dont certaines projetées dans sa direction. « C’est trop beau ! T’imagine si t’arrives à en faire plein en même temps ? J’peux essayer ? » demanda-t-elle, trop pressée de tenter le coup à son tour. Elle lut dans sa tête la formule que Mika avait noté sur son parchemin, la mémorisa et puis leva sa baguette devant elle avant de la prononcer à voix haute… et rien. Une moue déçue s’empara de ses traits. « Tu crois que t’arriverais à en faire plein d’un coup ? » demanda-t-elle à sa camarade, passant à autre chose aussi rapidement que la déception était venue. Elle avait réussi à faire chanter — enfin, hurler — un matelas, on ne pouvait pas tout avoir !

( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMer 31 Mar - 21:25



¡VIVA LA REVOLUCIÓN!
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee

La révolution était loin d’être faite mais elle prenait doucement forme… Leur liste de potentiels alliés s’allongeait de minute en minute, leur promettant presque qu’une petite foule de révolutionnaires les suivrait dans leur combat. Oh, bien sûr, elles n’en étaient pas encore là mais entre le rêve et la réalité, il n’y avait sûrement qu’un pas. Un pas qu’elles franchiraient bien vite et duquel elles pourraient se vanter par la suite. Elles deux, gamines vaguement invisibles dans la masse de Poudlard, à la tête d’un mouvement de contestation pacifiste qui porterait évidemment ses fruits ! On parlerait d’elles dans les livres d’Histoire, on y ferait référence pour des années et des années ! Enfin… Il fallait encore que les gens de la liste viennent… Mais après tout, pourquoi ne viendraient-ils pas ? C’était pour la bonne cause, non ? Tout le monde voulait se battre pour la bonne cause ! Même les gens qui avaient des liens directs avec les membres du personnel de l’école… n’est-ce pas ? D’ailleurs, le sujet dévia légèrement sur le cas Bradford, quel que soit son prénom.

Tu crois qu’c’est son père ?

Michaela haussa distraitement les épaules. Peut-être… Elle n’en savait trop rien. Il n’était ni dans sa maison ni dans sa classe, elle savait juste qu’il avait débarqué en cours d’année et qu’il faisait partie de l’équipe de Poufsouffle… Son arbre généalogique lui échappait encore pas mal.

C’est possible en vrai… Ça doit faire trop bizarre, fit-elle remarquer dans une moue concentrée sous l’effort d’imagination que ça pouvait bien demander, t’aimerais bien avoir ton père ou ta mère comme prof, toi ?

Elle, en tout cas, c’était définitivement non ! Surtout pour voir Marlon jouer les lèches-bottes avec les parents, là… Jamais ! Déjà qu’elle était sûre qu’il la fliquait pour leur compte, pas la peine de les avoir ici en plus… Enfin bon, l’avantage, c’est que son père n’avait aucun pouvoir… et que sa mère non plus. Il paraissait qu’une Cracmole avait déjà travaillé à l’école mais avec un peu de chance, elle n’était pas au courant… et puis peut-être que torturer et assassiner impunément des animaux innocents lui plaisait trop pour envisager faire autre chose. Quelle sadique psychopathe ! Et dire qu’elle partageait son sang ! Enfin… Ça n’était pas non plus comme si elle pouvait y faire quelque chose. Alors au lieu de désespérer sur cette mère aux occupations douteuses, elle se risqua à faire la lumière sur autre chose de tout aussi douteux : les paroles de Maxton Sherwin.

Quoi, sérieux ?

Elle hocha la tête d’un air grave. Sérieux. Plus que sérieux, même. C’était fou qu’en 2027, il y ait encore des gens qui pensent comme ça…

Boah comme il est bêêêêête.
Ouais… Bah du coup j’ai pas trop confiance perso.

Ce qui était, à ses yeux, parfaitement légitime ! S’il les rejoignait, peut-être qu’il serait là juste pour attaquer les nés-moldus ou faire des bêtises exprès pour qu’ils se fassent punir à sa place… Cette injustice même pas encore née l’embêtait déjà. Elle ne voulait pas de ça dans sa révolution ! C’était censé être un bon moment pour tout le monde, qu’ils s’amusent tout en se faisant entendre, sans rien de mal ou de mauvais pour venir tacher leur action ! Le plan se dessinait peu à peu… les flyers, le rendez-vous, les gens… Ça allait être bien. Ça allait être très bien même ! La rouquine avait de plus en plus hâte à mesure qu’elles en parlaient. C’était excitant ! Un peu effrayant, bien sûr, mais est-ce que c’était grave ? Pas du tout ! Au contraire ! Pour la première fois de sa vie, elle prenait une décision importante, elle allait faire quelque chose qui pouvait changer la face du monde… ou en tout cas de l’école ! Enfin… Comme toute adolescente qui se respecte, les deux comparses ne tinrent pas leur sérieux très longtemps et après un travail si fructueux, elles s’accordèrent une pause bien méritée et se laissèrent aller à quelques commérages. À commencer par le rapprochement entre Rosalie et Blaze Mansfield dans la salle commune des Gryffondor ! S’il ne faisait pas partie de son cercle proche, ni même éloigné d’ailleurs, tout le monde connaissait Blaze. Et de ce fait qui la fit glousser sans retenue en découla des questions plus terre-à-terre comme « est-ce qu’on peut rentrer dans les autres salles co’ ? »…

Roh j’aimerais troooop… Ce serait donnant donnant comme ça, faudrait qu’je lui demande.
Oooooouuuuuh, s’enthousiasma-t-elle en voyant les joues de sa camarade prendre de jolies couleurs, ça commence comme ça et ça finit par avoir des coeurs dans les yeux !

Si ça n’était pas déjà le cas… Elle n’en savait trop rien, pour être honnête. Elles ne se connaissaient pas suffisamment pour qu’elle soit venue lui raconter ses petits secrets le plus naturellement du monde… Surtout que les débuts avaient été difficiles, pour ne pas dire carrément chaotiques ! Mais peut-être que maintenant, ça serait différent ? On était loin d’une mésentente tenace, là, assises sur ce lit à papoter comme deux vieilles copines !

J’sais pas… On a pas le droit sans y être invité mais, ‘fin, si on nous autorise ?

Un nouvel haussement d’épaules lui échappa. Elle n’en savait strictement rien. Si tout le monde n’invitait pas ses copains dans sa salle commune, sûrement que ça n’était pas pour rien. Après, elle n’avait pas lu le règlement de l’école — c’était mal, elle le savait — mais peut-être que c’était marqué dedans ? Sinon, c’était évident qu’il y aurait des soirées intermaisons dans les salles co’ à peu près toute l’année. Surtout chez les jaunes… mais elle n’en avait jamais entendu parler. Sans être invitée personnellement, elle était à peu près sûre que ça aurait fini par arriver à ses oreilles de toute façon. Enfin… Si c’était le même genre de fêtes qu’il y avait eu à Gryffondor à la rentrée, elle n’aurait pas loupé grand chose… Si elle était certaine que Killian faisait les choses à peu près bien, c’était Prudence qui lui mettait des bâtons dans les roues, elle en était certaine ! Elle ne la sentait pas vraiment, cette fille, de toute façon… Lui, en revanche, c’était différent. Elle l’aimait bien. Depuis le premier jour. Il fallait dire aussi qu’il était sacrément gentil, Killian, et qu’il n’avait pas l’air de la fuire comme la peste comme d’autres le faisaient à sa place. Mais de là à dire que c’était son genre… Non ! C’était juste son préfet. Son ami, à la limite. Mais c’était bien tout !

Haha, genre comme les psychopathes ?
Peut-être bien… On pense qu’il y a des élèves qui sont partis mais qui dit qu’il les a pas assassinés et qu’il a caché leurs cadavres quelque part…?

Elle avait pris une voix des plus sérieuses, un peu mystérieuse aussi, comme celle qu’ils utilisaient à Derrytrasna pour se raconter des histoires d’horreur en sortant de l’école… juste avant de passer devant le cimetière et de courir comme si leur vie en dépendait pour pas passer trop de temps devant. Mais elle ne tint pas son rôle bien longtemps et finit par ricaner, fière de sa bêtise. Si elle était à peu près sûre que Killian cachait effectivement des choses, elle ne pensait pas que c’était ce genre de choses là. Plutôt une liaison interdite avec l’infirmière… et, de ça, elle avait presque des preuves.

Ouais mais ça, elle, elle le savait pas, si ça se trouve elle a cru que vous étiez venus ensemble et que c’était prévu et tout.

En vrai… Ça se tenait. L’adolescente lâcha un soupir exagéré avant de hocher la tête. Les adultes, c’était vraiment à côté de la plaque.

Ça expliquerait pourquoi elle nous a pas lâchés ! Killian a dit « je vais au buffet », elle a pas bougé, j’ai fait « attends-moi », elle est venue avec nous. C’est quel genre de forceuse, même ? J’allais pas lui piquer.

Peu importe… C’était de l’histoire ancienne. Et puis, il y avait plus important pour l’instant : s’entrainer à lancer des sorts bien, par exemple. Sans plus de blabla, elles se mirent au travail. Mika alla fermer la porte pendant que Rosalie se concentrait pour faire chanter le matelas. Malheureusement… Ce fut un échec. Un gros échec. Le matelas manqua de les griller toutes les deux et leurs premières tentatives pour mettre un terme à ses hurlements furent particulièrement inefficaces… Jusqu’à un Silencio digne d’une pro lancé par la blonde. Le silence revint brièvement avant qu’elles ne l’assassinent en riant, sûrement aussi amusées que soulagées. Elles ne se laissèrent pas démonter et, après un échec sans conséquence de son côté, la gamine décida de piocher dans sa liste pour essayer autre chose. Une bulle en forme de papillon se forma au bout de sa baguette avant de s’élever dans les airs, voletant quelques instants jusqu’à éclater contre le baldaquin. Ça n’avait rien d’exceptionnel mais tout de même, c’était vraiment joli ! Il fallait imaginer plein en même temps et tout… Ce serait génial !

Waaaah. C’est trop beau ! T’imagine si t’arrives à en faire plein en même temps ? J’peux essayer ?

Elle lui tendit sa liste, contente de partager ses trouvailles tout en rêvassant à « plein en même temps ». Qu’est-ce qu’elle serait fière si elle parvenait à remplir la Grande Salle de bulles en forme d’animaux le jour de la révolte ! C’était sûrement pas un sortilège si connu que ça en plus… Les gens se poseraient des questions, ils voudraient peut-être faire pareil… La mode des bulles en animaux ce serait tellement parfait ! Manque de chance, Rosie ne fit apparaître aucune bulle… À croire que c’était chacune son sortilège quoi… La poisse, un peu ! Un sourire désolé étira ses lèvres face à la moue déçue de sa copine.

Tu crois que t’arriverais à en faire plein d’un coup ?
Je vais réessayer !

Michaela respira un grand coup, cherchant une concentration qui lui faisait un peu défaut et puis finit par agiter à nouveau sa baguette en prononçant la formule. Une première bulle se forma au bout de sa baguette, en forme d’hippopotame cette fois… Elle s’éleva comme l’autre… et puis fut suivie de rien du tout, comme la première fois… Mais ! Non ! Elle s’était bien concentrée pourtant !

J’espère que c’est pas possible… parce que sinon ça veut dire que je suis suuuuper nulle !

C’était pas totalement faux, bien sûr, mais le rire qu’elle lâcha laissait quand même entendre qu’elle ne s’en formalisait pas trop…

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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyJeu 8 Avr - 10:33



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Avec une aisance étonnante quand on savait que les deux Gryffondor avaient plus pour habitude de ne jamais tomber sur rien depuis qu’elles cohabitaient dans le même dortoir que de discuter de tout et de rien comme elles le faisaient maintenant, Rosalie et Michaela dressaient un plan digne des plus grands révolutionnaires de ce monde. Sans jamais oublier, évidemment, de commérer au sujet de telle ou telle personne. Ça faisait partie du processus, quelque chose comme ne perdre aucun renseignement qui puisse s’avérer utile. Elles n’étaient pas seulement révolutionnaires, mais également un peu espionnes à leurs heures perdues. En tout cas, sur le matelas de la blonde, c’était comme si tout était possible. Renverser le monde autant que le peindre sous l’angle bien particulier de leurs réflexions adolescentes. Elles en vinrent à discuter de Bradford fils et… père ? Pour ce qu’elles en savaient, ils avaient le même nom de famille. Peut-être que Rosa devrait demander à Haley ? Sa meilleure copine était plus ou moins en énorme crush sur le garçon dont elle ne parvenait pas à se rappeler le prénom exact. Quelle tête en l’air elle faisait ! À défaut de se souvenir, ce serait Michal. Le Russe, ça pouvait le faire aussi. L’évadé de prison fonctionnait également. Franchement, il faisait carrément peur, contrairement à Blaze, qui était plutôt très mignon et absolument intelligent. Mika n’en savait pas plus que sa copine, comme en témoignait son haussement d’épaules. Bon bah, elles pouvaient rajouter ça à leur liste d’informations à obtenir. Mine de rien, elles s’embarquaient peut-être dans une mission sans fin qui les lierait pour des années entières ! Alliées face à l’adversité, Rosalie ne trouvait pas ça si désagréable, d’être en compagnie de la rousse. Elle s’y faisait même très bien. « Hm… » Comme un reflet presque exact de la concentration qui habillait les traits de Michaela, la blonde se mit à réfléchir intensément. « J’aime mon père super fort mais, j’sais pas, l’avoir à Poudlard… Il ferait un prof de potions plus drôle que van Aken en tout cas » gloussa-t-elle en se remémorant les nombreuses explosions de savant fou qui avaient poussé son père à sortir de son laboratoire les cheveux en pétard et la mine un peu déconfite. « Ma mère, non, c’est sûr que non, elle est trop sévère et elle me pompe déjà suffisamment l’air l’été... » Une petite grimace lui étira les lèvres alors qu’elle regardait autour d’elle par réflexe. Cassandre Guggenheim n’allait pas l’entendre d’ici, mais bon, les vieilles habitudes avaient la peau dure. Chassant la silhouette de sa mère de son esprit, Rosalie reprit, un sourire aux lèvres. « Si j’devais choisir, j’aimerais bien que ma tante Amelia ou mon oncle Wallace ils soient prof ici, eux ils seraient prêts à fermer les yeux si je faisais des bêtises. » Et c’était tout ce qui comptait à cet âge, non ? « Et toi alors ? » lui retourna la Gryffondor, curieuse de ce qu’elle allait lui répondre. Ça ne faisait pas un an complet qu’elles partageaient le dortoir et avant aujourd’hui, elles s’adressaient plus la parole pour rouspéter que pour échanger sur leur vie. Alors Rosalie n’avait aucune idée des rapports que pouvait entretenir Mika avec ses parents, ni avec le reste de sa famille.

Après Michal Bradford, elles dévièrent sur Maxton Sherwin. Lui, elles le connaissaient un peu mieux, il était de leur maison, assez énigmatique et puis mignon aussi, mais dans le genre beauté de glace qu'il ne faut même pas regarder si on ne voulait pas finir pétrifié sur place. Rosalie ne l’avait trop approché, parce qu’il y avait déjà suffisamment à faire avec d’autres, mais elle voyait bien de qui il s’agissait, du moins physiquement. Alors elle le mentionne dans la liste des potentiels alliés mais Michaela l’arrêta bien vite. Il était le genre les vrais sorciers et les faux sorciers donc ? La jeune fille avait la désagréable impression d’entendre les vieilles idées de sa grand-mère maternelle, et autant dire qu’elle les trouvait parfaitement nulles. Comme tout ce qui venait de ce côté-là de la famille. « Pfff on dirait trop ma grand-mère et j’avoue, j’ai pas confiance en elle non plus, alors si tu dis qu’il est pareil, on a pas confiance en lui ! » Un lien bien simpliste mais qui lui paraissait tout naturel. « Si elle savait que je disais ça » souffla-t-elle en riant à moitié. Son père lui avait toujours dit de respecter les uns et les autres et lui-même était en couple avec un moldu : ça ne faisait aucune différence ! À part qu’il y en avait un des deux qui pouvait faire couler le café de loin et qui pouvait piquer la télécommande des mains de l’autre sous le regard faussement agacé dudit autre. Et puis du coup, si les vrais sorciers étaient mieux que les faux, ça voulait dire quoi ? Que sa tante, qui était une cracmol, valait moins qu’elle-même ? Ça, c’était impensable, dans l’esprit de la fillette. De fil en aiguille, elle en vint à penser à Hayden : lui aussi, il était pas un vrai sorcier aux yeux de ces gens. La rancune enfantine de la blonde refusait de se prononcer sur ce point : elle était incapable de la méchanceté nécessaire pour le qualifier de surnoms infects comme le faisaient ces gens racistes, mais elle le trouvait trop enquiquinant malgré tout pour le défendre dans le secret de son esprit. Il était un vrai emmerdeur, de ça, elle était certaine. Après, sorcier… Il était à Poudlard donc il en était un, point à la ligne.

Les racistes : sujet abordé. Michal Bradford et avoir de la famille à Poudlard : sujet abordé. Elles pouvaient passer à la suite avec un naturel parfait : les Garçons. Avec un G majuscule. Ou plutôt, parce qu’elles étaient visiblement d’accord sur le fait que certaines filles aussi valaient bien leurs émois, les Gens avec un G majuscule. Comme ça, on gardait la même majuscule. Devant les moqueries amusées de sa camarade, Rosalie s’empara d’un coussin et lui lança à la figure, rosissant un peu plus. « Arrêêêête, c’est même pas vrai » se défendit-elle, bien mal. Elle avait déjà des coeurs dans les yeux, en plus. Pas encore ailleurs, parce qu’elle ne passait pas assez de temps avec Blaze pour tomber vraiment amoureuse de lui, mais ça avait déjà les allures d’un bon flirt adolescent. De son côté, en tout cas. En vérité, c’était loin de la déranger comme sujet, parce que Rosa adorait parler d’elle et de ses histoires. Mais, dans la balance, les rumeurs et autres commérages pesaient au moins aussi lourd. C’est donc un regard brillant d’intérêt qu’elle tourna vers la rouquine quand celle-ci mentionna une histoire d’amour entre l’infirmière et leur préfet de Gryffondor. Ça c’était un scoop ! Mika avait beau dire que Killian n'était pas son genre, franchement, elle s’intéressait quand même beaucoup à lui, allant jusqu’à monter une histoire de psychopathe qui arracha un frisson à la blonde. Ah, elle n’aimait pas les histoires d’horreur comme ça ! Mais là, dans son dortoir et avec toute cette lumière, ça allait, elle pouvait faire la part des choses. « Moi je dis que ça vaut le coup d’une enquête sérieuse, cette histoire. » Et elle fronça les sourcils de sérieux, avant de suivre sa camarade dans son ricanement, le sien prenant plutôt des allures de gloussement. Elle voulait la suite de l’histoire avec Miss Gray ! Peut-être que celle-ci avait pensé que Killian et Michaela étaient ensemble et qu’elle en avait été jalouse ? La rouquine ne trouva pas son idée insensée et surenchérit même. « Grosse grosse forceuse. Elle a rien compris aux mecs » soupira théâtralement Rosalie, comme si elle, elle avait tout compris à la gente masculine.

Les blablas avaient demandé du temps, mais finalement, elles en arrivèrent à la pratique. Une partie en demi-teinte pour Rosalie qui manqua de réveiller les morts avec son sortilège qui fit hurler un matelas mais qui se termina sur un fou rire général après le vol plané de Michaela qui tenta tant bien que mal d’étouffer le son de son petit corps. Après le concerto de plumes que venait de leur offrir la literie, elles se tournèrent vers un autre sortilège. Une bulle en forme de papillon s’échappa de la baguette de Mika, sous le regard émerveillé de sa camarade de maison. La blonde voulut s’y essayer mais échoua à faire sortir la moindre bulle de savon. Dans un monde idéal, Rosalie parviendrait à faire chanter harmonieusement les chandeliers et les bancs de la Grande Salle pendant que sa copine enverrait des milliers de milliers de papillons savonneux dans les airs. Une révolution absolument parfaite les attendait ! Puisqu’elle venait d’échouer à faire des bulles, elle demanda à Mika si celle-ci pensait pouvoir en faire plusieurs en même temps. Un autre animal se forma, un hippopotame qui fit pouffer la blonde, mais c’était tout. « J’suis sûre que tu finiras par y arriver. Des milliers d’hippopotames et de papillons, j’veux trop voir ça ! » Avec un rire, elle hocha la tête à la proposition de Mika : elles n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin ! « Autant continuer à s’entraîner tant que Hilly et Eliana reviennent pas, t’en penses quoi ? » Ses yeux dorés se remirent en quête d’un sortilège drôle à exécuter, le nez plissé par la concentration dans une moue habituelle : il était souvent nécessaire que Rosa se concentre. « Oh celui-ci il a l’air bien ! » s’exclama-t-elle en pointant du doigt Gonflus : fait gonfler et s’envoler. Gonfler quoi, elle ne savait pas, mais la mention d’un vol à la fin ne pouvait laisser aucun doute : c’était un sortilège trop fun. Se raclant la gorge, elle pointa sa baguette magique sur un oreiller, car c’était inoffensif, un oreiller, et récita la formule : « Gonflus ! » Et… rien ne se passa. Une moue contrariée sur le visage, Rosalie marmonna : « J’crois que c’est pas mon soir. » Rapidement, néanmoins, un sourire un peu vague remplaça les traits agacés : c’était quand même le début de la révolution, haut les coeurs !

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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyDim 25 Avr - 15:08



¡VIVA LA REVOLUCIÓN!
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee

Ce qui aurait dû à la base n’être qu’une réunion de crise pour mettre en place une révolution parfaite déviait finalement un peu, par-ci par-là, sur une séance de commérage et de racontage de vie en règle. En même temps, difficile d’en attendre davantage de deux adolescentes comme elles ! S’imaginer sauveuses des baguettes, c’était agréable mais s’imaginer la vie de leurs camarades l’était plus encore. Et là, sans surprise, pas de désaccord ou de crêpage de chignon, la conversation se faisait légère et bon enfant, comme elle l’aurait été entre deux vieilles copines. Ah, si seulement !Les débuts avaient été plus que compliqués, entre elles deux ! Et pourtant, à les voir là, c’était à peine s’il en restait quelque chose… Cette histoire de révolution, sans doute, qui rapprochait plus que de raison… Dommage qu’Hilary et Eliana ne s’étaient pas jointes à elles, ça aurait sûrement fait le meilleur dortoir de l’histoire de Poudlard ! Elles ne savaient vraiment pas ce qu’elles loupaient, sérieusement ! Elles auraient pu faire un tout petit effort…

Hm… J’aime mon père super fort mais, j’sais pas, l’avoir à Poudlard… Il ferait un prof de potions plus drôle que van Aken en tout cas.

En même temps, moins drôle que van Aken, Michaela n’était même pas sûre que ça puisse exister quelque part dans le monde ! Il était carrément flippant, parfois. Et ses tableaux qui espionnaient tout, là… C’était difficile de faire passer des petits mots à Hayden ou de rêvasser tranquillement, il fallait faire vachement plus gaffe !

Ma mère, non, c’est sûr que non, elle est trop sévère et elle me pompe déjà suffisamment l’air l’été…

La rouquine gloussa à cette fin de phrase qu’elle n’avait pas vue venir. Il fallait croire que toutes les mères étaient insupportables. Ça devait venir pendant la grossesse ou quelque chose comme ça, un morceau du cerveau qui se mettait à dysfonctionner et qui laissait les enfants galérer avec toute leur vie… Comme si c’était pas assez difficile comme ça ! Ou alors ça marchait qu’avec les filles…? Parce que la sienne avait l’air moins chiante avec Marlon qu’elle l’était avec elle… C’était une piste à creuser.

Si j’devais choisir, j’aimerais bien que ma tante Amelia ou mon oncle Wallace ils soient prof ici, eux ils seraient prêts à fermer les yeux si je faisais des bêtises.
Trop bieeeeen… Tu les vois souvent ?

Elle l’envierait presque. Elle n’avait pas grand monde prêt à fermer les yeux sur ses bêtises de son côté… Bon, d’accord, peut-être que son père serait plus enclin à faire genre il avait rien vu si vraiment c’était des petites bêtises de rien du tout mais elle n’aurait pas mis sa main à couper non plus, on était jamais sûrs de rien…

Et toi alors ?
Ah non ! Pitié, tout mais pas ça, souffla-t-elle dans un rire un peu nerveux rien qu’à l’imaginer, ma mère ce serait trop l’Enfer sur Terre et mon père ce serait moins pire mais de toute façon, il verrait même pas l’école, ça règle le problème.

Est-ce que les moldus qui avaient conscience de son existence pouvaient y venir…? Elle n’avait jamais trop posé la question. Ça serait logique. S’il y avait des soucis avec un élève né-moldu, sûrement que ses parents pouvaient venir… Sans quoi, ce serait vraiment l’angoisse totale. Il faudrait qu’elle demande à Hayden, peut-être qu’il savait ça, lui. Et puis, aussi tranquillement qu’il était venu, le sujet changea pour revenir sur leurs camarades et plus particulièrement Maxton Sherwin qui lui avait laissé une impression déplorable. Peut-être que c’était un garçon très gentil et… non, en fait. Quelqu’un qui traitait les nés-moldus de sang-de-bourbe et qui pensait que c’était une vraie insulte — d’être né-moldu — ne pouvait pas être quelqu’un de gentil. Même Mika qui avait tendance à vouloir voir ce qu’il y avait de bon chez tout le monde ne pouvait pas se voiler la face à ce point-là.

Pfff on dirait trop ma grand-mère et j’avoue, j’ai pas confiance en elle non plus, alors si tu dis qu’il est pareil, on a pas confiance en lui !
Ta grand-mère est comme ça ? Han lala, ma pauvre…

Elle s’estimait heureuse de ce côté-là, ses grands-parents, pour le peu qu’elle les voyait, avaient quand même l’air assez ouverts. Ils n’avaient pas renié leur fille parce que c’était une cracmole, et n’avaient pas l’air de jeter des sorts discrets à leur gendre pour lui faire regretter de pas avoir de pouvoirs… après, peut-être qu’ils se retenaient juste parce qu’ils se côtoyaient pas mais elle avait toujours eu l’impression que ça se passait plutôt bien pour de vrai. Jamais d’insulte… pas de regard de travers…

Si elle savait que je disais ça.

Ça avait pas l’air ouf dans la famille de Rosalie… Déjà elle avait pas eu l’air à l’aise en disant que sa mère serait insupportable, maintenant il fallait pas que sa grand-mère sache qu’elle lui faisait pas confiance… ou que c’était des bêtises les trucs de pureté du sang ? Elle ne savait pas trop. Enfin, la liberté d’expression avait l’air d’en prendre un sacré coup. C’était triste, quand même… Elle ne prétendait pas qu’elle pouvait dire tout et n’importe quoi à la maison, c’était pas vrai, mais elle avait au moins la possibilité de dire qu’elle était pas d’accord… et elle ne se gênait pas souvent pour dire qu’on l’enquiquinait d’ailleurs. Soi-disant que sa crise d’adolescence avait commencé un peu trop tôt à leur goût… Elle pensait plutôt qu’ils avaient pas l’habitude qu’on ne joue pas les lèches-bottes comme son frère. Et puis de fil en aiguille, la discussion vira encore ailleurs, changeant du tout au tout pour arriver près d’un sujet fondamental : les garçons. C’était la blonde qui avait commencé en parlant de Blaze et de leur tête-à-tête dans la salle commune, aussi ! Mika n’avait fait que s’engouffrer dans la brèche qu’elle avait créée. Et ça sembla fonctionné puisque sa pauvre colocataire rougit de plus belle et lui envoya un coussin en pleine tête, ce qui eut le don de la faire partir dans un fou-rire des plus innocents.

Arrêêêête, c’est même pas vrai.
Mais c’est une phrase de coupable, ça ! s’exclama-t-elle sans jamais s’arrêter de pouffer. Tu peux avouer, c’est pas comme si y’avait des oreilles indiscrètes.

Mais au regard de charognard qu’elle posait sur elle, un sourire immense étirant ses lèvres, il n’y avait pas besoin d’être Einstein pour comprendre qu’il n’y avait pas besoin d’autres oreilles quand il y avait les siennes dans les parages ! Il n’y avait qu’à voir le peu de cas qu’elle faisait de la relation entre Killian et l’infirmière — une histoire qui pouvait coûter le poste de celle-ci si ça s’apprenait — pour comprendre qu’elle se fichait bien des conséquences et des personnes concernées tant qu’elle pouvait avoir des trucs à raconter. Et puis, c’était pas sa faute si les gens avaient la mauvaise idée de faire des trucs bizarres juste devant son nez, aussi ! Surtout que l’intérêt qu’elle portait à son préfet n’avait rien de sentimental. Elle l’aimait bien comme on aurait bien aimé un cousin sympa, quelque chose comme ça. Elle trouvait ça cool de passer du temps avec lui, il avait toujours l’air d’accord pour l’écouter parler — ce qui n’arrivait pas avec grand monde — et en plus il semblait intéressé, parfois, et reconnaissait à sa juste valeur sa capacité à écouter toutes les conversations qui ne la regardaient pas… Mais jamais, à aucun moment, elle avait eu des vues sur lui ! Sûrement qu’il faisait rêver plein de filles mais pas elle.

Moi je dis que ça vaut le coup d’une enquête sérieuse, cette histoire.
Après la révolution, on fouillera Poudlard à la recherche des corps planqués, si tu veux.

Bien sûr, elle ne pensait pas sérieusement qu’il puisse y en avoir où que ce soit mais elle n’avait aucun mal à s’imaginer arpentant les cachots dans l’espoir de trouver quelque chose ou de creuser plein de trous dans la forêt juste au cas où. Si ça se trouve, il était du genre crime passionnel et la prochaine ne serait autre que Jane Gray. En vrai, ce serait bien fait !

Grosse grosse forceuse. Elle a rien compris aux mecs.

Michaela hocha la tête avec sérieux, comme si du haut de leurs quatorze ans elles étaient expertes en la matière. Est-ce qu’elles avaient eu rien qu’un copain, un jour ? Ou juste un bisou, même ? Rosalie peut-être mais elle, elle était formelle, c’était jamais arrivé. Ni l’un ni l’autre… Et en soi, elle n’était pas particulièrement pressée. C’était toujours des histoires galères et en plus, ça avait l’air de souvent mal finir. Ça donnait pas envie. Le célibat, y’avait que ça de vrai ! Une fois leur stock de ragots épuisé pour l’instant, les deux troubles-fêtes se mirent enfin au travail… le plus illégalement du monde puisque l’usage des baguettes n’était plus autorisé dans les dortoirs. Leurs premières tentatives ne furent pas de grandes réussites — c’était le moins qu’on puisse dire ! — mais la roue finit par tourner un peu et offrit à la rouquine la possibilité de faire deux jolies bulles en forme d’animaux. C’était pas encore du grand art mais peut-être qu’avec un peu d’entraînement…

J’suis sûre que tu finiras par y arriver. Des milliers d’hippopotames et de papillons, j’veux trop voir ça !

Évidemment qu’elle allait finir par y arriver ! Même si elle devait passer tout son temps libre à s’entraîner, elle ferait une armée de bulles trop belles qui rendrait tout le monde jaloux ! Enfin, pour un peu qu’on puisse être jaloux d’une bulle en forme d’hippopotame… Rosalie eut moins de chance qu’elle…

Autant continuer à s’entraîner tant que Hilly et Eliana reviennent pas, t’en penses quoi ?
Ça me va ! Avec un peu de chance, elles flippent trop d’être complices et elles reviendront pas tout de suite, plaisanta l’adolescente alors que sa camarade cherchait un nouveau sortilège à essayer.
Oh celui-ci il a l’air bien !

Elle pointa sa baguette sur un oreiller et se racla la gorge. Un instant plus tard, elle prononçait la formule… et puis rien. Michaela fixa l’oreiller un moment dans l’espoir que ça soit juste un peu long ou qu’elle avait loupé quelque chose mais force était de constater que non, c’était juste un échec… La poisse ! Elle se sentait presque plus déçue pour sa copine que lorsqu’elle ratait elle-même…

J’crois que c’est pas mon soir.

Elle tapota doucement son épaule dans un geste compatissant avant de rejeter un coup d’oeil à sa liste… Des petits feux d’artifice, ça pouvait être cool ! Alors elle imita sa camarade, concentration, baguette bien en main, tout ça tout ça… et prononça la formule sans plus de succès. Elle lui lança u regard exagérément désespéré avant de ricaner. Non mais les boulets quand même…

Ça doit être la fatigue, on peut pas être aussi nulles en vrai.

En tout cas, il fallait espérer…
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyLun 26 Avr - 21:52



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Les potins s’enchaînaient avec un naturel qui avait longtemps manqué aux deux jeunes filles. Une révolution pour les réunir, quelques commérages pour les rapprocher : voilà la recette magique, celle qui fonctionnait à merveille dans leur cas. Rosalie n’allait pas l’avouer là, de but en blanc, mais elle trouvait Michaela de plus en plus cool à chaque instant, bien loin de l’image de chieuse intransigeante qu’elle lui donnait en quasi permanence depuis qu’elle avait intégré leur dortoir. Dire que c’était avec elle que la blonde se lançait dans un projet insensé — du jamais vu, à Poudlard ! — et non pas Hilary ou Eliana qu’elle connaissait depuis plus longtemps et qu’elle appréciait plus — jusqu’à présent. Rosa en aurait secoué la tête d’incrédulité si quelqu’un lui avait pointé cette vérité du doigt. Quelque part dans le château, leurs deux colocataires faisaient elles ne savaient quoi tandis que ce duo improbable avait étalé un livre et un parchemin qui recensaient des sortilèges aussi drôles qu’inoffensifs ; en bref, parfaits pour leur futur coup d’état pacifique. Qui aurait misé un gallion sur leur association ? Pas la Gryffondor, et pourtant, aujourd’hui, elle y croyait plus que jamais ! Ça promettait d’être magique, d’être un événement dont on parlerait longtemps dans les livres d’histoire.

Être loin de toute famille et de tout proche aidait sûrement les rapprochements impromptus et les décisions aussi irréfléchies que la leur. Alors que Michaela lui demandait si elle apprécierait avoir son père ou sa mère ici, au château, en tant qu’enseignant ou responsable de quelque chose, peu importe quoi, Rosalie fronça le nez sous l’effet de sa profonde réflexion, qu’elle détailla sans trop attendre à sa copine. La jeune fille adorait son père : il était gentil, drôle, puis il faisait des supers savons. Néanmoins, elle n’était pas certaine d’avoir envie de le croiser tous les jours à Poudlard. Au début, elle avait eu bien du mal à se faire à sa nouvelle vie — pas de gâteau de Grand-Mère, pas d’attention dès qu’elle en avait besoin, pas d’adultes près à tout pour ses jolis yeux dorés suppliants — mais maintenant, c’était différent, et elle ne savait pas trop comment elle réagirait à la présence de son papa au sein d’un monde qui n’était que le sien. Quant à sa mère… non, la question ne se posait même pas : c’était impensable, horrible, terrible ! Ça eut le mérite de faire glousser Mika, héritant au passage d’une œillade amusée de la part de Rosa. Est-ce que, elle aussi, elle ne s’entendait pas trop trop avec sa maman ?

Tout bien réfléchi, les seuls qu’elle serait super contente d’avoir ici, comme professeurs, c’étaient son oncle Wallace et sa tante Amelia, les presques jumeaux frère et soeur de son papa. « Pas assez » soupira Rosa en haussant les épaules, avant de vite retrouver le sourire en repensant à leur bonne humeur constante et à tous les cadeaux qu’ils lui ramenaient tout le temps. « C’est des vieux mais pas trop, genre trente ans, mais ils sont encore super jeunes dans leur tête ! Ils font le meilleur métier du monde : aventurier. Ils voyagent de partout et de temps en temps ils reviennent à la maison, avec plein de cadeaux et des histoires trooop géniales à raconter. Genre la dernière fois, ils étaient en Afrique, dans une tribu du fin fond du monde qui vivait au pied d’une montagne si haute qu’il y avait de la neige tout le temps et ils étaient dans une réserve naturelle de diiingue avec pleins de créatures magiques dont il fallait s’occuper. Vraiment, ils sont trop cool » conclut la blonde en secouant la tête, un peu nostalgique de son oncle et de sa tante, ressentant comme un petit pincement au cœur en se rendant compte qu’ils lui manquaient.

Histoire de changer de sujet et de ne pas penser plus longtemps à ces membres de sa famille qu’elle aimait par-dessus tout — et qui le lui rendaient bien — elle enchaîna en retournant sa question à la Gryffondor. Les oreilles grandes ouvertes, elle écouta avec attention Michaela lui dire que non, jamais, elle ne voulait pas de ses parents ici. Encore une fois, c’était sa mère qui était la pire. « Tu t’entends pas trop avec ta mère ? Et ton père… il est aveugle ? » chuchota-t-elle, dévorée par la curiosité mais en même temps… c’était peut-être un sujet tabou et elle n’avait aucune envie de mettre sa copine mal à l’aise avec des questions auxquelles elle n’avait pas envie de répondre. Enfin bon, même aveugle, il n’y avait pas de raison que quelqu’un ne puisse pas étudier ou enseigner la magie. Restait le fait que, de toute manière, personne ne devait avoir envie d’avoir ses parents comme professeurs dans leur école.

Le sujet changea, passant de la famille à leurs camarades et notamment les pires d’entre eux, dont Maxton Sherwin qui était, selon les dires de Mika — mais Rosa ne voyait pas pourquoi elle mentirait sur ça — un raciste du genre à penser que les sang-purs étaient mieux que tout le monde et que ceux qui n’avaient que des parents moldus étaient des êtres inférieurs. Bah, ça lui rappelait trop sa grand-mère. Et c’est ainsi que le sujet revint aux familles, à celle de Rosalie, du moins, et pas la partie la plus agréable. « En vrai je sais pas à cent pour cent tu vois, » fit-elle en haussant les épaules, baissant le nez sur ses doigts qui jouent entre eux. « mais j’ai bien l’impression. ‘fin, c’est ma grand-mère maternelle, celle qui est comme ça, l’autre elle est trop gentille et adorable, jamais elle dirait des trucs pareils aussi méchants sur les gens. » D’autant plus que sa propre fille, tante Margareth, était cracmol. Mais du côté Guggenheim, c’était une autre histoire. Heureusement qu’on ne pouvait pas l’entendre dire toutes ces méchancetés… elle était à l’abri dans son dortoir. Rosa hésita un bref instant à lui expliquer plus en détail mais elle préféra s’abstenir d’elle-même : elle ressentait une petite honte à avouer que sa maman et ses oncles maternels partageaient probablement ces idées pourries.

Puis, de fil en aiguille, les deux pipelettes en vinrent à parler de garçons. D’abord Rosalie, avec Blaze, mais Mika et son histoire avec Killian n’était pas innocente non plus ! Alors qu’elle laissait entendre que la blonde était grave in love du Serdaigle, elle lui envoya justement un coussin dans la figure, pouffant à son tour quand sa copine se mit à glousser, essayant de se défendre d’un ton qui n’avait rien de convaincant, ce que ne manqua pas de relever Michaela, un sourire de plus en plus grand et qui ne disait rien qui vaille à la blonde. Mais la tentation était trop forte, et après quelques secondes, elle céda. « J’sais pas, peut-être. À voir les prochains rendez-vous » fit-elle, comme s’il y en avait de prévus, des rendez-vous. « Et toi alors ? Personne ne met des coeurs dans tes yeux ? » Quitte à donner des informations sensibles, autant en avoir en retour. Et puis les potins n’étaient jamais plus croustillants que quand il y en avait à ne plus savoir qu’en faire ! Comme cette histoire de psychopathe qui serait en réalité leur préfet cachant des corps dans Poudlard, sans oublier le fait qu’il flirtait visiblement avec l’infirmière ! Wahou, ça en faisait, des informations à retenir, et ça faisait briller des étoiles dans les yeux de la jeune fille. L’idée d’aller à la recherche de corps planqués dans le château était trop cool ! « Vendu ! » trancha Rosalie, qui n’était pas prête d’oublier une telle idée : quand elle notait quelque chose dans un coin de son esprit, ça n’en sortait jamais complètement, et ça avait d’ailleurs tendance à prendre une plus grande ampleur… une trop grande ampleur peut-être. Quant à Jane Gray, aussi jolie soit-elle, elle fut rapidement cataloguée comme grosse forceuse qui n’avait rien compris aux mecs, alors qu’elles deux, clairement, savaient tout en ce qui les concernaient.

Enfin, elles en vinrent au sujet de cette réunion au sommet : un entraînement intensif pour maîtriser les meilleurs sortilèges possibles. Avec tout ça, elles avaient passé plus de temps à papoter sur tous les ragots de l’école qu’à vraiment se préoccuper de ce qu’elles feraient pendant la révolution mais elles rattrapèrent très vite leur retard. Franchissant les interdits, Rosalie tout d’abord, puis Michaela avec un papillon et un hippopotame géniaux, elles pouvaient être satisfaites d’elles-mêmes. La suite leur réussit moins… un échec pour la blonde qui ne parvint à au résultat souhaité — il n’y eut absolument aucun résultat en vérité — puis un autre pour la rouquine. Elles partagèrent un regard dépité puis un hochement de tête convaincu : c’était la fatigue, elles étaient pas aussi nulles que ça. Leur conseil de guerre semblait toucher à sa fin… Rosalie sauta derechef sur son lit, à plat ventre, tendant le bras pour ouvrir sa table de chevet de laquelle elle tira un paquet rempli de confiseries en tout genre. Elle attrapa un bonbon au chocolat et referma le petit sachet avant de le lancer à sa copine. « Réflexe ! Fais toi plaisir, sers toi, on a bien mérité une récompense » l’invita-t-elle en déchirant en deux le petit carton violacé, glissant le bonbon entre ses lèvres.

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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyMer 5 Mai - 1:15



¡VIVA LA REVOLUCIÓN!
ft. @Rosalie Dawley-Guggenheim & Michaela O'Delee

De tout Poudlard, Rosalie était sûrement celle avec laquelle Michaela ne se serait jamais imaginée partager quoi que ce soit de plus que des disputes débiles sur des affaires pas rangées… Et pourtant, voilà qu’elles étaient là à fomenter un plan infaillible depuis de longues minutes maintenant sans que personne n’essaye d’étriper l’autre ou que ça tourne à la bagarre. Plus étonnant encore, elles profitaient de ce moment un peu spécial pour apprendre enfin à se connaître après tout ce temps. Il fallait bien admettre qu’elles n’avaient jamais vraiment fait l’effort de briser la glace plus que ça. Ce qu’elle savait de Rosalie, elle le tenait d’Hayden ou de ce qu’elle avait entendu de ses conversations avec Hilary et Eliana, autant dire que ça ne faisait pas particulièrement lourd… Oh, elle s’en était toujours largement contentée mais puisqu’elles avaient l’occasion d’enfin vraiment sympathiser, ç’aurait été dommage de s’en priver. Sans devenir les meilleures amies du monde — elle n’était pas sûre de pouvoir la supporter autant que ça — elle n’avait rien contre l’idée d’avoir une nouvelle copine et qu’elles puissent faire des trucs cool toutes les quatre dans le dortoir sans que ça ait l’air bizarre ou tendu parce que le courant ne passait pas vraiment…

Pas assez, avoua la blonde alors qu’elle l’interrogeait sur cet oncle et cette tante prêts à fermer les yeux sur ses bêtises. C’est des vieux mais pas trop, genre trente ans, mais ils sont encore super jeunes dans leur tête ! Ils font le meilleur métier du monde : aventurier. Ils voyagent de partout et de temps en temps ils reviennent à la maison, avec plein de cadeaux et des histoires trooop géniales à raconter. Genre la dernière fois, ils étaient en Afrique, dans une tribu du fin fond du monde qui vivait au pied d’une montagne si haute qu’il y avait de la neige tout le temps et ils étaient dans une réserve naturelle de diiingue avec pleins de créatures magiques dont il fallait s’occuper. Vraiment, ils sont trop cool.
Waaaaaaw…

Un peu plus et elle aurait été presque jalouse. Elle n’avait pas une très grande famille, elle, et en plus personne ne faisait de métiers incroyables comme ça. Elle avait vraiment de la chance… Ils devaient être trop intéressants et ça devait être tellement génial de suivre leurs aventures…

T’es déjà partie avec eux ? Ça doit être tellement bien de faire plein de voyages et de découvrir le monde entier…

Ça changeait radicalement de ce qu’elle connaissait, elle, c’était un fait. Elle n’avait presque jamais été plus loin que Belfast et avait pu mettre les pieds hors de son Irlande natale que pour rejoindre Londres et le Chemin de Traverse… Elle ne regrettait rien, loin de là, elle avait eu une enfance aussi idéale que possible et n’avait jamais souffert de ne pas beaucoup bouger mais il fallait bien reconnaître que ça faisait quand même rêver. Sans surprise, Rosie lui retourna sa question et elle ne prit même pas la peine d’hésiter avant de répondre par la négative. Hors de question d’avoir ses parents pour professeurs ! Ja-mais ! Elle était prête à abandonner sa scolarité pour s’épargner ça, même, s’il fallait ou partir au bout du monde dans une autre école même si elle parlait pas la langue ! Elle devait déjà les supporter à la maison, pas la peine de les lui rajouter le reste du temps ! Et puis, l’intérêt d’être ici, loin de tout, c’était surtout d’être loin de l’autorité parentale et des regards désapprobateurs, des petites remarques quand elle disait un gros mot ou des soupirs lourds de sous-entendus quand elle faisait son speech sur chaque animal mort qui terminait dans une assiette alors qu’elle était là.

Tu t’entends pas trop avec ta mère ? Et ton père… il est aveugle ?

Les précautions avec lesquelles sa camarade lui posa cette deuxième question étaient absolument adorables… mais elles ne l’empêchèrent pas d’éclater de rire malgré tout. Oh, c’était ni moqueur ni méchant mais la surprise était telle qu’elle n’avait pas pu le retenir. Elle espérait qu’elle ne se vexerait pas pour ça, quand même…

Non non, pas du tout, la rassura-t-elle dès qu’elle eut retrouver son sérieux, mais c’est un moldu, il verrait sûrement que des ruines.

Elle n’avait jamais eu honte de ses origines ni de ses parents et n’avait aucun mal à crier sur tous les toits que le sang qui coulait dans ses veines n’était pas cent pour-cents magique. Si ça gênait quelqu’un, il n’avait qu’à faire comme s’il n’était pas au courant, elle, en tout cas, ça ne la gênait pas. Encore moins avec Rosalie. Elle était sympa avec Hilary qui était née-moldue et elle n’avait pas encore tué Hayden dans son sommeil alors qu’ils partageaient la même maison durant l’été — ou au moins un petit bout — alors ça lui paraissait assez safe.

Et ma mère… je sais pas trop. On est jamais d’accord sur rien… Et puis elle a un métier pourri en plus. Bourreau de souris, t’y crois, toi ? C’est dans son bureau que j’ai récupéré Manny, il allait sûrement mourir torturé par des tests de médicament dont on a peut-être même pas besoin… L’horreur ! Et puis, elle est toujours sur mon dos, elle surveille tout ce que je fais, comment je m’habille, avec qui je traine, elle met des règles stupides du genre « rentre avant 18h », on habite au milieu de rien limite, il peut rien m’arriver, qu’est-ce que ça fait si je rentre après…? C’est pire que l’armée avec elle, je te promets. Heureusement qu’elle travaille pendant les vacances, je la vois pas trop trop comme ça… Mais c’est toujours trop quand même.

Sûrement que si son père avait été plus présent, sa petite rébellion contre l’autorité n’aurait pas rejailli uniquement sur elle mais puisqu’il n’était pas là et qu’elle était souvent la seule à gérer la maison et les enfants, forcément, l’agacement de l’adolescente lui revenait tout entier. Et Marlon en avait l’air proche, plus qu’elle en tout cas, ce qui la confortait dans son envie de s’en tenir éloignée. En même temps, son frère était un peu un lèche-botte, normal qu’il essaye d’être dans les petits papiers de leur mère même si elle était difficilement supportable. La suite de la conversation rassura tout de même un peu la rouquine : il n’y avait pas que chez elle que les gens laissaient parfois un peu à désirer. Au moins, ils avaient pas l’air raciste comme chez sa copine, c’était toujours ça.

En vrai je sais pas à cent pour cent tu vois, mais j’ai bien l’impression. ‘fin, c’est ma grand-mère maternelle, celle qui est comme ça, l’autre elle est trop gentille et adorable, jamais elle dirait des trucs pareils aussi méchants sur les gens.
Heureusement que t’es pas comme ça alors ! T’imagines…? La meilleure amie de Finnbjörn Sørensen et de Maxton Sherwin ? Brrrr, ça donne pas envie !

En réalité, elle n’était pas totalement sûre que Finnbjörn insulte les gens comme ça, elle ne l’avait jamais entendu faire… Mais Maxton oui, et ils avaient l’air amis alors le parallèle était vite fait. Surtout que son frère n’avait pas l’air de le porter dans son coeur, alors… Elle finit par glousser à la pensée de Rosalie au milieu des deux autres. Peut-être que ça les dériderait un peu, au moins ! Elle devait être tellement ennuyeuse, leur vie, à ces deux-là… Elle ne se souvenait pas les avoir entendus rire ou s’amuser. À croire qu’ils ne savaient pas faire ! Enfin, peu importe les gros racistes de leur maison, il y avait plus important à aborder. Les garçons, par exemple. Les vrais, pas les nuls qu’on préférait éviter. Et de toute évidence, sa camarade avait trouvé quelqu’un qu’elle ne voulait surtout pas éviter du tout et Mika entra dans son jeu sans attendre, réclamant des détails et des confidences, surexcitée et bon public. Rosie ne se fit pas prier et dévoila les secrets de son histoire avec Blaze Mansfield…

J’sais pas, peut-être. À voir les prochains rendez-vous.
Ouuuuuuh, s’exclama-t-elle d’une voix aigüe, il va y avoir d’autres rendez-vous ! Rosalie et Blaze sont amoureuuuux !

Elle rit de plus belle, contente de partager ce moment entre filles avec elle. Il fallait bien avouer que depuis son changement de dortoir, elle n’avait pas eu l’occasion de vivre ça bien souvent. Avant, il y avait Serena mais bon, ça n’était pas vraiment pareil… Elles avaient genre douze ans, elles n’avaient jamais eu de rendez-vous avec qui que ce soit… Et même à presque quatorze, elle n’en avait toujours pas eu d’ailleurs.

Il va t’embrasser, tu crois ? Ça t’est déjà arrivé ?

Pas forcément avec Blaze mais avec un autre garçon…? Elle traînait beaucoup avec Artemis, par exemple… On savait jamais. Même si ce garçon était un imbécile de première catégorie et qu’elle avait du mal à croire qu’il puisse vraiment remarquer qu’il existait des gens en dehors de lui. Malheureusement, l’adolescente se vit renvoyer la question une fois de plus :

Et toi alors ? Personne ne met des coeurs dans tes yeux ?

Elle secoua la tête d’un air grave.

Même pas. C’est trop triste… Après… j’avoue…

Un silence un peu gêné s’installa une seconde alors que les joues de Michaela prenaient une teinte vaguement plus soutenue. Son regard se fit trop mystérieux pour être crédible rien qu’une seconde avant qu’elle ne finisse par glousser comme une idiote.

Opal est vraiment suuuuuuper belle — si tu le répètes, je t’étouffe dans ton sommeil — mais pas au point de me mettre des coeurs, tu vois. Je la connais même pas en plus.

Elle retint un « et puis c’est une fille » machinal, trop consciente que ça ne voulait pas dire grand chose. Elle n’avait jamais ressenti le besoin de se poser la question sur le sujet, sûrement parce qu’elle savait qu’elle n’aurait pas de réponse très claire à se donner pour l’instant. Du haut de ses treize ans un peu plus qu’et demi, elle n’était jamais vraiment tombée amoureuse mais commençait un peu à loucher de manière assez égale sur les filles et les garçons sans que ça ne la perturbe plus que ça. La preuve en était avec son aveu relativement décomplexé, sans la moindre crainte d’être jugée, moquée, insultée ou peu importait encore… Si on ne voulait pas entendre ce qu’elle pouvait bien dire, mieux valait pas poser de question. Quand bien même Opal — ou une autre — finirait par lui mettre des coeurs dans les yeux, il n’y aurait pas de quoi fouetter un chat. Et puis, il y avait plus grave dans la vie ! Comme Killian qui était peut-être un serial killer impuni, par exemple ! Cette histoire n’avait ni queue ni tête mais elle eut au moins le mérite de les engager dans une autre aventure pour trouver les cadavres. Et dire que quelques jours avant c’était à peine si elles s’adressaient la parole pour autre chose que s’embrouiller ! Ça lui faisait mal de le reconnaître — même pas, en réalité — mais Rosalie était plus chouette qu’elle ne l’avait pensé jusque là.

Et puis vint finalement l’heure de l’entraînement… très en demi-teinte, quand même. Des échecs pitoyables et des réussites pas très glorieuses… Elles avaient encore du travail, beaucoup de travail, si elles voulaient vraiment impressionner tout Poudlard avec leurs sortilèges ! Là, elles risquaient juste d’être la risée de l’école en moins de deux et ça n’était pas vraiment le but recherché… Après un nouvel échec, la rouquine déclara que ça devait être la fatigue qui les rendait nulles et qu’elles ne pouvaient pas vraiment être aussi nulles que ça. Sa copine acquiesça avant de se vautrer sur son lit. Demain, ça irait sûrement mieux ! Il fallait espérer. Elle rejoignit son propre lit sur lequel elle se laissa tomber en lâchant un soupir satisfait. Elles avaient quand même bien travaillé ! Elles pouvaient être fières d’elles ! Près de Rosalie, un tiroir s’ouvrit et se referma sans qu’elle n’y fasse plus attention que ça… Enfin, peut-être aurait-elle dû…

Réflexe ! Fais toi plaisir, sers toi, on a bien mérité une récompense.

Elle releva la tête juste à temps pour se prendre un paquet de bonbons en plein sur le front. Ça fit un poc! qui sonna creux et elle partit dans un nouveau fou-rire en se massant l’endroit de l’impact. Elle n’allait pas avoir une bosse, quand même…? Elle s’imaginait déjà devoir plaquer ses quelques mèches un peu longues sur son front pour cacher sa blessure de guerre. Mais ça ne l’empêcha pas de plonger la main dans le sachet pour récupérer ce qui ressemblait à une guimauve enrobée de chocolat tout en la remerciant pour le partage.

On racontera nos essais aux filles quand elles arriveront ou bien on se dit qu’elles avaient qu’à venir ?
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Message(#) Sujet: Re: ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) ¡viva la revolución! (MICHAELA ✿ ROSALIE) EmptyDim 9 Mai - 11:55



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Sans trop savoir comment, le début de cette réunion entre révolutionnaires de talent s’était transformé en salon de thé dédié aux papotages et aux confessions. Rosalie n’avait aucun mal à parler d’elle — c’était même un de ses sujets préférés — mais elle avait plutôt l’habitude de raconter sa vie en long, en large et en travers à Haley ou à Artemis qu’à d’autres de ses camarades. Surtout quand on savait que les premières interactions des deux adolescentes avaient été à base de reproches à peine voilés et de coups en douce pour titiller un peu l’autre. Elles en étaient très loin ce soir — très très loin — à mi-chemin entre la séance potins de deux bonnes copines — si elles avaient été adultes et dans une série télé pour moldus, elles seraient entrain de siroter un verre d’alcool trop cher dans une maison luxueuse ; avec un peu plus d’enthousiasme et un peu moins de problèmes au foie tout de même — et le colloque secret destiné à faire valoir leurs droits en les exprimant de manière sécessionniste — en plus Rosalie a-do-rait les films d’espionnage et elle se sentait un peu comme le mec trop classe qui sauve la terre entre deux verres d’eau, même s’il y avait sûrement mieux à boire qu’un verre d’eau avec une olive sur le dessus, sauf que Michaela et elle allaient sauver Poudlard et non pas la terre, mais bon, il fallait bien commencer quelque part…

Après elle-même, parler de sa famille était l’un de ses sujets favoris — et puis, d’un côté, c’était un peu comme en dire plus sur elle que de raconter ceux qui composaient son entourage — alors Rosa ne se fit pas prier pour détailler la vie d’aventuriers que menaient son oncle Wallace et sa tante Amélia. Il fallait dire que leurs histoires étaient vachement cool, surtout aux yeux d’une adolescente qui n’avait pas vraiment quitté les frontières du Royaume-Uni. Elle faisait pourtant des pieds et des mains pour qu’on la laisse suivre le jeune frère et la jeune sœur de son papa, rien qu’une fois, rien que quelques jours, mais on lui opposait toujours les mêmes arguments : c’était trop dangereux pour une enfant de son âge. Mais c’était justement en partie pour ça qu’elle avait envie d’en découvrir plus ! Bon, à défaut d’être autorisée à partir à l’autre bout du monde dans une forêt envahie par des dragons pour aider la population locale à s’en débarrasser, on finissait toujours par la consoler à base de cadeaux, de gâteaux et même parfois de tours en bateau avec le mari de tante Margaret. Ça, c’était la vérité. Mais qu’est-ce qu’un tout petit mensonge de rien du tout quand il créait un peu plus d’étoiles dans les yeux déjà émerveillés de sa camarade de dortoir ? Surtout que ça n’était pas un vrai mensonge, plutôt une transformation de la réalité ? « Ils font souvent des trucs trop dangereux pour pouvoir m’emmener, » commença Rosa d’un ton dépité qu’elle n’avait pas besoin de feindre. « mais une fois j’ai super insisté et je suis partie avec eux en Australie où ils aidaient un village qui était envahi de Billywig, c’est un oiseau qui vole super vite et qui te fait léviter s’il te pique. J’me suis faite piquer deux fois » gloussa-t-elle, omettant de préciser qu’elle n’avait jamais mis un pied en Australie mais qu’elle s’était tellement obstinée un été où Amelia et Wallace étaient de passage que tout le monde s’était mis d’accord pour qu’ils l’emmènent avec eux à l’ouest de l’Angleterre où ils avaient passé le week-end chez un ami rencontré en Australie, justement, et avec lequel ils avaient effectivement été confrontés à des Billywigs. Elle, tout ce qu’elle avait fait là-dedans, c’est écouter leurs récits en redemandant un peu de chocolat chaud et en finissant par s’endormir la tête sur la table à force de refuser d’aller se coucher. « En tout cas, dès que je serais plus grande, c’est sûr que j’irais partout avec eux ! » Et ça, Rosa n’en démordait pas. Puis de toute façon, son oncle Wallace le lui avait promis, alors à elle la vie d’aventure !

La blonde retourna la question de base à la rouquine qui se montra formelle : elle ne voulait d’aucun de ses parents à Poudlard. Et puis elle laissa entendre que son père ne verrait rien, de toute façon, et Rosalie, dévorée par la curiosité, se risqua à poser une question qui était peut-être taboue… et qui fit éclater de rire Mika. Elle le vivait pas si mal que ça du coup… parce que son père n’était pas du tout aveugle mais juste moldu. Les joues rouges en se rendant compte de sa bêtise, la blonde écarquilla la bouche avant de se frapper le front. « Ben oui j’suis bête ! Ah bon ça va, rien de grave, j’avais peur qu’il soit malade ou quoi » fit-elle avec une nonchalance concernant l’information de l'ascendance paternelle de Michaela qui aurait écoeurée certains de leurs camarades. Enfin, jusqu’à preuve du contraire, être moldu n’était pas une maladie, Rosalie s’en était parfaitement rendue compte au fil des années. Ses copines de Carbost étaient toutes moldues et même son beau-père, alors quoi qu’en disent une partie de sa famille et d’autres gens encore, ça ne méritait même pas qu’on s’y attarde. C’était comme ça et voilà tout. À la limite, c’était un peu triste parce que, quand même, qu’est-ce que c’était cool la magie ! Mais, même si elle avait bien de la peine à saisir ce concept, son papa lui avait une fois dit que les gens qui étaient allergiques au chocolat ne pouvaient pas être tristes de ne pas en manger puisqu’ils n’en connaissaient même pas le goût. La petite fille d’alors avait longuement réfléchi à la question, ce jour-là, avant d’en conclure que le monde était bien triste si certains n’avaient pas le droit de manger du chocolat, mais que si eux le vivaient bien… ça en ferait toujours plus pour elle ! C’était un peu la même chose avec la magie, n’est-ce pas ? « Et ça va, il comprend quand tu lui racontes ce que tu fais ici ? Il aime bien ? » Rosalie était curieuse, parce que si elle avait un beau-père moldu qui semblait toujours s’intéresser à tout ce qu’elle pouvait bien raconter et qui avait, en plus, un fils sorcier également, elle n’avait pas vraiment d’autres points de comparaison. Hilary parlait assez peu de sa famille, finalement, tandis que Michaela était bien plus bavarde sur le sujet. D’ailleurs, elle continua en présentant sa mère comme une tortionnaire d’animaux, arrachant une exclamation à mi-chemin entre la stupéfaction et l’horreur à sa camarade. « Bourreau de souris ?? Ça existe vraiment ? Ho-rrible. Ma mère est un peu pareille avec les règles, j’vois ce que tu veux dire. Tiens toi bien, ne fais pas ci, ne dit pas ça, ne cours pas comme ça… pffff. » Et, dans un soupir dédaigneux, ce fut un peu comme si elles venaient de sceller une nouvelle compréhension qui les éloignait un peu du lien qu’elles avaient jusqu’alors, ajoutant un peu de profondeur et de complicité à des interactions qui se limitaient depuis la rentrée à se tirer dans les pattes ou à partager quelques soirées entre colocataires de dortoir.

À la mention de Finnbjörn Sørensen et de Maxton Sherwin, Rosalie gloussa en s’imaginant encadrée par les deux garçons et secoua la tête vivement. Ils étaient pas moches… et même plutôt mignons dans leur genre, mais avec ce que venait de lui révéler sa copine sur le deuxième, c’était hors de question. Ils étaient trop dans le genre de sa famille maternelle, et elle avait déjà du mal à supporter les jumeaux de son oncle, alors passer ses journées avec des adolescents qui ne savaient ni rire ni profiter de la vie ? Très peu pour elle. De toute façon, elle serait vite radiée de leur ordre raciste : Mason était moldu et elle aimait bien Mason ; sa tante adorée était une cracmol de talent ; elle vivait dans un village moldu ; ses copines avaient des liens avec eux aussi. Non, elle était une très mauvaise candidate pour ce poste, malgré l’ombre de sa mère qui s’étendait au-dessus d’elle et qui aurait apprécié de la savoir plus proche de ses idéaux politiques. C’était plus amusant de parler de Blaze… et un peu plus flatteur pour la blonde également. Les joues un peu rouges, elle était néanmoins ravie de l’attention que Michaela dédiait à son rapprochement avec le beau Serdaigle. Un deuxième rendez-vous n’était pas officiellement programmé, mais ça n’était qu’une question de temps à ses jolis yeux dorés. « J’en suis même sûre, je le sais » souffla-t-elle sur le ton de la confidence, ajoutant un regard entendu à ses propos. Est-ce qu’elle avait déjà dit à Michaela qu’elle était voyante ? Pas sûre. Mais dans tous les cas, elle aimait bien faire planer un peu de mystère sur son don. « J’ai déjà fait un bisou à une fille… mais ça doit être pareil avec un garçon » supposa-t-elle en haussant les épaules, histoire de ne pas dire qu’elle n’avait jamais embrassé personne. Ça avait été un tout petit baiser, hyper rapide et sans la langue comme les grands faisaient, mais ça comptait quand même ! Curieuse de savoir si, de son côté, Mika en avait fait autant, la Gryffondor lui retourna donc la question. Non, personne ? C’était triste, comme elle le disait… Mais ça pouvait s’arranger ! Écoutant avec beaucoup d’intérêt ce qu’elle lui confia, elle pouffa en enfonçant son visage dans son oreiller, comme pour se protéger des menaces formulées par la rouquine. Elle savait bien que certains la regardaient étrangement quand elle parlait de filles ou quand elle disait que son papa était amoureux d’un autre garçon. Même si elle n’en éprouvait pas vraiment de honte, elle était rassurée de savoir que sa copine partageait le même point de vue. C’était du moins ce qu’elle en déduisait puisqu’elle lui confiait trouver une fille trop canon. Opal, Opal, Opal… Rosa essaya vainement de coller un visage sur un nom, mais peine perdue. « Je vois pas qui c’est, faudra que tu me la montres ! » Curiosité purement professionnelle, évidemment.

Le salon de thé se transforma en salle d’entraînement. Des essais en demi-teinte qui laissèrent finalement les deux adolescentes un peu fatiguées et un brin dépitées. Elles n’avaient pas réussi leurs derniers sorts mais c’était sûrement qu’il se faisait tard, c’était même obligé. Rejoignant son lit, Rosalie s’y étendit avec un soupir satisfait. Puis elle se tortilla un peu pour atteindre le tiroir de sa table de chevet et en tirer son sachet de bonbons qu’elle jeta ensuite en direction de Michaela. Un poc sonore lui laissa croire que cette dernière ne l’avait pas bien réceptionné et elle la suivit sans se faire prier dans ce nouveau fou rire. « Chest top checret ! Motchue et bouche couchue ! » fit-elle, la bouche pleine de chocolat. En vérité, elles seraient bien incapables de garder le secret bien longtemps, trop fières de ce qu’elles étaient entrain de mettre en place pour ne pas le dire, sinon à la terre entière, au moins à leurs copines de dortoir. La révolution s’annonçait belle ! Qu’est-ce qui pouvait mal tourner ?

@"Michaela O'Deele"

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