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Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn)
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Message(#) Sujet: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyJeu 8 Oct - 19:04

Le reflet du passé
EXORDIUM.
Installé dans un des fauteuils de ma salle commune, je tourne les pages du bouquin que j'ai dans les mains sans vraiment prendre la peine de le lire. Mon esprit est totalement focalisé sur ce gamin qui se trouve à quelques mètres de moi. Ce mioche, je ne le connais pas, je sais à peine comment il s'appelle et il n'y a pas si longtemps, j'étais à peine conscient de son existence. Et pourtant, depuis cette rencontre hasardeuse dans la salle de bain, je n'arrête pas de penser à lui. Cette marque sur sa poitrine me hante et me fait me poser beaucoup de questions. Ai-je bien vu ? Qui lui a fait cette marque ? Et que signifie-t-elle ? Est-ce que ça a été douloureux ? Pourquoi lui a-t-on fait subir ça ? En règle générale je ne m'intéresse pas vraiment aux autres, plus par peur qu'ils s'intéressent à moi en retour qu'autre chose. Je n'ai pas envie de répondre à des questions sur mon passé, je ne veux pas y repenser, ni étaler mes souffrances au grand jour. Je ne sais pas si on peut vraiment dire que je les ai surmonté mais une chose est sûr, j'ai vraiment envie de les oublier et d'aller de l'avant. Et c'est certainement parce que je ne suis pas très enclin à parler de ma propre enfance que je rechigne à me renseigner sur celle de ce gamin. Après tout, si j'ai vu juste et qu'il a souffert de maltraitance, je doute qu'il soit très emballé à l'idée d'en parler à un parfait inconnu. Mais, comme l'a si bien souligné mon père par courrier, s'il en souffre encore, c'est mon devoir de le signaler, afin de le protéger J'ai été content de pouvoir être sauvé par mon "père", c'est à mon tour de pouvoir rendre la pareille à un gamin qui se trouve être dans la même situation que moi.

Je ne sais pas trop comment aborder le sujet avec lui. Cela fait plusieurs jours que je me creuse les méninges et que j'attends, naïvement, le bon moment pour me lancer. Mais comme l'a si bien prouvé Casey cet été, il n'existe pas réellement de bon moment, les miracles n'existent pas, il faut juste se lancer et espérer que ça ira pour le mieux. Parfois ça passe, parfois ça casse, mais si on n'essaye pas, on ne peut pas savoir. Cela me met très mal à l'aise, on ne va pas se le cacher. Je ne sais pas quoi lui dire pour être honnête. Les recherches que m'ont rapporté Casey et mes soeurs ne m'aident pas réellement à me faire une idée sur la situation actuelle. Je ne me sens pas plus avancé sur le sujet j'ai toujours l'impression de naviguer dans le noir. Je sais que c'est un symbole, du sanskrit, plutôt positif pour le coup, mais au delà de ça, ça s'arrête là. Ce n'est pas connu pour être utilisé dans un quelconque rituel, ce n'est pas forcément vu comme un symbole protecteur. Maintenant entre ce que l'on sait des choses et la réalité, il y a parfois un gouffre. Si ça se trouve, dans son pays - s'il n'est pas anglais - c'est une coutume locale ou utilisait dans un rituel et on l'ignore. Comment aborder ce genre de sujet avec un gamin de 11 ans ? Comment aborder un sujet si délicat avec un parfait inconnu ? Voilà la grande question. J'hésite, je l'observe à la dérobée, espérant que les gens qui nous entourent finissent par s'en aller, nous laissant l'occasion d'une discussion en tête à tête.

Mais voilà, il est encore tôt et personne n'a l'air vraiment motivé à s'en aller. Quand certains quittent la salle commune, d'autres prennent leur place. Parfois je vois notre nombre diminué mais au moment où je rassemble mon courage pour me lancer, voilà qu'un nouveau groupe arrive. La poisse ! Kovit finit par se lever et par se diriger vers les escaliers qui mènent aux dortoirs. J'hésite quelques secondes et finis par me lever à mon tour. Si je ne me jette pas dans la gueule du loup, je ne le ferais jamais. Je tente de le rattraper et arrive pile au moment où il va ouvrir la porte de son dortoir. “Kovit ... attends !” Criais-je presque avant d'arriver à sa hauteur. Dire que je suis mal à l'aise serait un doux euphémisme. Mais maintenant que j'ai attiré son attention, autant en profiter. “Hum.... Salut ! ... Je ... je peux te parler un instant ?” Lui demandais-je un peu hésitant, pas certain de savoir comment j'allais emmener la discussion.

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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyLun 26 Oct - 1:28

Par-delà le miroir.

Les événements s'étaient enchaînés à Poudlard, un mois était passé et pourtant pour le métis cela semblait être une éternité.
Un mois seulement avait suffit à lui faire comprendre que la poisse lui collait aux basques depuis un moment.

D'abord, il avait eu le droit à une retenue après avoir été trouvé aux abords du lac en compagnie de Dmitri van Aken en pleine nuit. Le concierge n'avait pas été tendre et l'avait restreint physiquement, lui causant sa troisième crise de panique du mois.

Ensuite, il avait eut droit à son propre article dans le journal de l'école. Le fait qu'on le prenne pour un fantôme chinois qui s'était noyé passait encore, il n'en avait pour ainsi dire absolument rien à faire. Il avait prit un peu peur à l'époque en apprenant l'existence d'une rubrique sur les premières années, pensant que ce qu'il avait vécu serait exposé au grand jour si les rédacteurs venaient à s'intéresser à son cas.
Rien de bien alarmant au final... jusqu'à ce qu'il voit la suggestion de lui foncer dedans au détour d'un couloir.
Évidemment, peu de personnes seraient assez bêtes pour y croire, mais concernant celles que ce genre de choses amuseraient, rien n'était certain.
Il avait donc redoublé de méfiance dans les couloirs.
La directrice de Serpentard avait publié un avis sur le panneau d'affichage appelant les élèves à ne pas prendre pour acquis les sottises du chiffon qui circulait dans les couloirs mais les journalistes de bas étages avaient bien vite répliqué en jouant sur leur liberté d'expression.

En somme, il n'était pas très avancé.

Le pire cependant survint plus récemment alors qu'il se changeait comme d'habitude dans les toilettes commune des garçons.


D'habitude, il restait dans une cabine mais ce soir-là, sa brûlure le démangeait ce qui pouvait arriver de temps en temps. Le docteur lui avait bien précisé que lorsque cela se produisait, il fallait qu'il applique une crème anti-inflammatoire et qu'il l'examine dans le miroir, histoire de vérifier qu'elle ne dégénérait pas.
Cela avait beau faire plus de deux ans, il y avait avait toujours des risques.

Il avait attendu un peu plus longtemps qu'à l'accoutumé pour procéder à son inspection afin de réduire les risques que quelqu'un ne voit sa blessure plus que suspecte.
Debout devant le miroir au-dessus des lavabos, il avait hésité comme à chaque fois. C'était toujours dur de voir la brûlure, quand il posait le regard dessus, il revoyait le fer brûlant et il entendait les crépitements de sa peau résonner en un écho lointain.
Finalement, il avait secoué la tête et enlever le t-shirt du service militaire de son père qui lui servait de pyjama, l'abandonnant temporairement sur le rebord d'un évier.

Kovit avait laissé son regard rivé sur le reflet de ses yeux que beaucoup pensaient noirs alors que, à bien y regarder, ils étaient en réalité bleus profonds.
« La couleur des abysses, comme ta mère », lui avait avoué une fois son père.
Une des rares fois où il avait réussit à le faire parler d'elle.

Cela lui avait donné le courage de poser les yeux sur un souvenir plus douloureux et la force de le repousser au fond de son esprit le temps de s'occuper de sa cicatrice.
Il appliqua délicatement le produit au niveau de son cœur, grimaçant un peu en sentant la peau abîmée sous ses doigts : il détestait la toucher, cela la rendait plus réelle à ses yeux.

Une fois sa tâche accomplie, il évita de regarder à nouveau le miroir, de peur de se perdre encore dans son passé et entreprit à la place de remettre son haut de pyjama.

Ce fut lorsque sa tête émergea du col que sa respiration se bloqua un bref instant dans sa poitrine : il vit une deuxième paire d'yeux dans le miroir rivée sur le reflet de son torse, là où se situait sa marque.
Non.
Il rêvait éveillé ? Ou plutôt cauchemardait.
Il y avait bien quelqu'un dans la salle de bain, un élève plus âgé peut-être un sixième ou septième année.
Comme pris en flagrant délit, Kovit s'empressa d'enfiler correctement son haut, attrapant sa trousse de toilette au passage et sortit des toilettes sans un regard pour le jeune homme.

Depuis combien de temps était-il là ? Avait-il entrevu sa marque ou bien avait-il vu ses moindres détails ?
Plus important encore, avait-il compris ou bien entraperçu la signification de cette cicatrice qui était tout sauf accidentelle ?
Avec un peu de chance le sanskrit ne lui dirai absolument rien, à sa connaissance personne ici n'avait eut l'occasion de baigner dans la culture thaïlandaise rurale à part lui.

Arrivé dans sa chambre, le Serpentard avait à peine adressé un hochement de tête en guise de bonsoir à son colocataire avant de se réfugier auprès de son chat et sous ses draps.
Il repensa soudain à ce journal de malheur, et si cet élève commençait à répandre la rumeur de sa marque ? Pire encore, et s'il faisait parti des rédacteurs de ce torchon ?
Des gens pourraient tenter de confirmer les rumeurs, profs comme élèves, et finirait par creuser plus profondément dans son passé.



Il avait eut du mal à trouver le sommeil durant cette nuit et il avait été sur ses gardes pendant les trois jours qui suivirent. À sa grande surprise, aucun article sur lui, aucun bruit de couloir n'avaient pointé le bout de son nez pour lui compliquer la vie.
Cependant, un nouvel élément s'était ajouté à son quotidien : un regard.
Il ne le montrait pas et faisait toujours attention à ne pas croiser le regard de son aîné mais il le sentait l'observer.
Kovit avait passé les derniers jours à l'éviter au maximum mais cela se révélait difficile lorsque l'on partageait une pièce de vie commune.
Aujourd'hui, cela était inévitable.
Le première année s'était installé dans un fauteuil près des fenêtres donnant sur les eaux du lac avec « Les contes de Terremer » sur les genoux. Il était complètement plongé dans les aventures d'Arren et Therru lorsque, du coin de l'œil, il remarqua une silhouette familière qui le regardait à la dérobée.

L'enfant fit comme s'il ne l'avait pas remarqué mais au fond de lui le stress commença à poindre et, en jetant lui aussi des coups d'œils en direction de celui qu'il tentait d'éviter, il se rendit compte que ce dernier guettait le départ et l'arrivée des autres élèves.
Le thaïlandais le vit même se lever à moitié lorsqu'ils se retrouvèrent momentanément seuls mais il finit par se rasseoir à l'approche d'un groupe d'élèves.
Le sang du garçon ne fit qu'un tour, si jusque là l'élève ne lui avait pas adressé la parole, il semblait désormais qu'il cherchait à lui parler, seuls qui plus est.
Le jeune sorcier décida ni une, ni deux de quitter la pièce mais en gardant un pas nonchalant et sans accorder un seul regard à qui que ce soit.

Il sentit une vague de soulagement alléger ses épaules lorsqu'il n'entendit personne le suivre mais ce sentiment fut vite balayé quand, au moment d'entrer dans son dortoir, une voix le figea sur place.

“Kovit ... attends !”

Il se surprit à prier intérieurement pour que cette voix appartienne à n'importe qui d'autre qu'à l'élève qui en avait trop vu.
Il fallait croire que les prières ne lui avait jamais réussi et que cela n'était pas près de changer.
Immobile, il suivit le jeune homme du regard alors que ce dernier se rapprochait d'un pas hésitant.

“Hum.... Salut ! ... Je ... je peux te parler un instant ?”

La demande de son aîné le crispa un peu plus, cette fois, Kovit était passé complètement sur la défensive.
Que devait-il faire ? Jouer l'ignorant ? Non, sa réaction l'avait sûrement déjà trahis.
Le menacer ? Avec quoi ? Pas sûr qu'il soit convaincant du haut de ses onze ans.

- « Ça dépend. »

Sa nervosité faisait ressortir son accent un peu plus qu'à l'accoutumé.

Quelques rires de Serpentards se firent entendre dans la cage d'escalier qui menait aux dortoirs et Kovit sentit ses yeux s'agrandirent à l'idée que le jeune homme ne commence à parler non loin d'oreilles indiscrètes.

- « Ailleurs. », ajouta l'enfant d'un ton ferme malgré son inquiétude.

Il ouvrit la porte de son dortoir qui se trouvait être vide, Colin était peut-être allé voir Junior.
Lotus accourut presque immédiatement, sentant le trouble de son maître et s'empressa de s'installer dans la capuche du métis, tout ronron dehors.
Malgré la présence thérapeutique de son chat, le thaïlandais ne se dérida pas pour autant, restant à bonne distance de celui qui mettait désormais ses secrets en danger.

Il allait falloir la jouer fine.

ft. Brooklyn N. Caldwell
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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptySam 31 Oct - 15:39

Le reflet du passé
EXORDIUM.
En toute honnêteté je me demande vraiment ce que je fous ici. Je ne sais absolument pas comment je vais aborder le sujet qui me brûle les lèvres depuis notre rencontre dans la salle de bain et j'ai comme l'impression qu'il n'est pas franchement très chaud pour qu'on en parle de toute façon. Je ne le blâme pas, je comprends même parfaitement cette envie de rester dans l'ombre, de garder pour soi ses souffrances passées - ou peut-être présentes dans son cas - et surtout, je comprends son envie de ne pas en parler à un mec qu'il ne connaît absolument pas. Mais je ne peux pas garder tout ça pour moi, depuis que j'ai vu cette marque sur son torse, je me pose beaucoup trop de questions. Et si ce gamin était en danger ? Si je ne fais rien, comment pourrais-je continuer à me regarder dans un miroir s'il lui arrivait quelque chose de grave ? Et même si sa vie en soit ne change pas, si on le maltraite chez lui, comment puis-je réellement rester dans mon coin en le sachant et en ne faisant rien ? Je sais trop ce que c'est que de se sentir au bord du gouffre, incapable d'agir soi-même et désespéré de voir que personne ne fait rien pour nous aider. Mais que puis-je vraiment faire pour l'aider ? Là est la grande question. Déjà, veut-il de l'aide ? En a-t-il besoin ? Et si oui, de quelle aide a-t-il besoin ?

C'est dans cet état d'esprit un peu troublé et perdu que je lui cours presque après et je finis par le rattraper in extremis à l'entrée de son dortoir. Je suis content de voir qu'il s'arrête, voire même qu'il se tourne vers moi. Ca n'a l'air de rien pour vous mais croyez moi ça signifie beaucoup pour moi. Il aurait très bien pu s'enfermer dans sa chambre et me demander de m'en aller. Il aurait très bien pu refuser de me parler, me menaçant de prévenir un professeur si je continue de le "harceler". Ca serait sa parole contre la mienne et même si je ne suis pas un élève qui fait de vague, comment pourrais-je expliquer pourquoi je tiens tant à lui parler ? Pour cela, il faudrait que je parle de la marque que j'ai vu sur sa poitrine et je n'en ai aucune envie, parce que ça me donnerais l'illusion que je le trahie en dénonçant son secret et l'idée m'est intolérable. Mais pour le moment, nous n'en sommes pas encore là. Ce n'est pas dit qu'on n'y arrive pas, mais si j'arrive à placer quelques mots, peut-être pourrais-je espérer ouvrir la discussion. Je ne sais pas où ça va nous mener, ni même si ça va nous mener quelque part, mais qui ne tente rien, n'a rien. Le "ça dépend" n'est pas forcément encourageant, mais j'aime à croire que ça n'est pas décourageant non plus. Il m'aurait répondu directement "non" là ça aurait clos la discussion, mais sa réponse laisse au moins la porte entre-ouverte, ce qui est déjà un bon point de départ. Oui, je me satisfais de pas grand chose mais que voulez-vous, on fait ce qu'on peut avec ce que l'on a.

On entend du bruit un peu plus loin, ce qui ne fait qu'augmenter la tension chez Kovit. Visiblement il ne veut pas qu'on parle ici, au milieu du couloir, ce qui se comprend en soit. Je le suis donc dans son dortoir, un peu mal à l'aise. On ne fait rien de mal mais la situation est assez compliquée, j'avoue que me retrouvais dans un lieu qui m'est inconnu ne m'aide pas vraiment. Pourtant, je prends quand même sur moi et je reste devant la porte de son dortoir, tandis qu'il fait quelques pas en arrière. Il prend de la distance avec moi, signe qu'il est sur ses gardes et qu'il ne me fait pas confiance. Encore une fois, je comprends son état d'esprit. Je me serais bien mis ailleurs que devant la porte du dortoir, histoire de lui montrer qu'il a le champ libre pour fuir la pièce à tout moment s'il veut et que je ne lui veux aucun mal, mais j'ai peur que si je m'en éloigne, il prenne la tangente. “Ecoute ... je ... je suis désolé de te déranger. Crois moi je ne me sens pas franchement à l'aise dans cette situation mais ...” je prends une longue respiration pour me donner du courage afin de sauter les deux pieds joins dans le sujet qui m'intéresse. “Je voudrais qu'on reparle de ce qu'il s'est passé ... dans la salle de bain ... enfin ... plutôt de ce que j'ai vu ...” Je suis très maladroit et j'ai bien du mal à rassembler correctement mes idées pour aborder le sujet. Je ne suis définitivement pas doué pour ce genre de choses, je suis plus souvent à la place de Kovit qu'à la mienne, ça me perturbe beaucoup.

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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyLun 30 Nov - 0:12

Par-delà le miroir.

Kovit pensait avoir échappé de peu à ce qui aurait bien pu mettre fin à son épanouissement à Poudlard, lorsqu'il s'était rendu compte que le garçon qu'il avait vu dans la salle de bain n'avait pas essayé de lui tirer les vers du nez dans les jours qui ont suivi.
Aucun bruit de couloir n'avait succédé leur rencontre, le jeune Serpentard se croyait sorti d'affaires et s'était promis de redoubler de vigilance à l'avenir pour ne pas que ce genre d'incident se reproduise.

Visiblement, il s'était fourvoyé puisqu'il s'était retrouvé alpagué par l'inconnu dans le couloir des dortoirs.
Ils étaient vite rentrés dans la chambre sous l'initiative du plus jeune Serpentard qui craignait que les murs aient des oreilles.
L'élève de septième année était resté devant la porte et affichait désormais un air gêné, à croire qu'il était encore plus mal à l'aise que Kovit, ce qui intrigua un tout petit peu le jeune garçon.
Au-delà de l'inquiétude et de la peur que celui qui lui faisait face avait découvert le pot aux roses, il avait presque l'impression que c'était son aîné qui était sur le point de se faire interroger.
La situation aurait presque été risible si elle n'avait pas été si dramatique aux yeux du métis.
Il y eu un petit moment de flottement, alors que les pas de quelques élèves dépassaient la chambre, avant que le jeune homme n'ose reprendre la parole :

- “Écoute ... je ... je suis désolé de te déranger. Crois moi je ne me sens pas franchement à l'aise dans cette situation mais ...”

Il marqua une nouvelle pause, semblant chercher ses mots, alors que le thaïlandais scrutait attentivement le moindre de ses gestes. Au vu des réactions de son interlocuteur, il était peu probable que ce dernier cherche à l'empoigner comme un certain professeur de potion, mais prudence est mère de sûreté. Pour l'instant, il n'avait pas tenté de réduire la distance de sécurité qui les séparait, et cela était plutôt positif pour l'enfant qui appréciait que l'on n'essaie pas d'envahir son espace vital.
L'attitude du plus grand ne laissait pas de place au doute, il n'était pas là pour lui proposer le thé, mais au fond le métis espérait encore que le sujet de conversation exclurait ce qui s'était passé dans la salle de bain.

- “Je voudrais qu'on reparle de ce qu'il s'est passé ... dans la salle de bain ... enfin ... plutôt de ce que j'ai vu ...”

Et l'espoir reçu une digne sépulture aux côtés de la chance du jeune sorcier, à croire que même ça, cela ne lui était plus permis. Sa bonne étoile avait démissionné il y a un moment en le laissant prendre la barre du navire qui, à coup sûr, allait finir comme le Titanic à ce rythme.
En même temps, c'était assez prévisible, il avait juste tenté de se voiler la face un peu plus longtemps.
À nouveau, un blanc s'installa entre eux.
Ce qu'il a vu...
Qu'a-t-il vu exactement d'ailleurs ?
Selon la réponse, il y avait peut-être moyen de baratiner, trouver un mensonge plausible pour détourner son attention.
Par contre, si jamais il avait réussi à trouver la signification de ce symbole, il allait avoir du mal à se justifier.
Non...
Si jamais il en savait trop cela signait la mort de son secret, il n'y avait pas moyen qu'il réussisse à trouver une parade.
Le métis se demanda un instant s'il n'existait pas un sort pour effacer un souvenir particulier de la mémoire de quelqu'un, avant de balayer cette option presque immédiatement.
Hors de question d'utiliser cela contre quelqu'un quand lui-même ne voudrait pas subir ce sort, et puis cela serait étonnant qu'il ne se fasse pas renvoyer s'il tentait un coup pareil.
Sans compter qu'il rechignait encore beaucoup à faire usage de la magie sur des personnes, il avait eu peur de mettre le feu à la pauvre Jazz en cours de défense contre les forces du mal. Heureusement, ou malheureusement pour elle, il avait réussi le sort de pétrification mais il avait déjà été témoin de cas de baguettes explosives et craignait que cela ne lui arrive.
Jeter un sort représentait trop de risques et ne rentrait pas vraiment dans ses principes moraux.
Cependant, avant de penser à baragouiner son interlocuteur, il devait d'abord savoir ce que ce dernier avait découvert.
Pendant que l'élève-dont-il-ne-connaissait-toujours-pas-le-nom cherchait ses mots, le garçon de onze ans pris les devants.

- « Et qu'as-tu vu ? »

L'enfant cherchait à sonder le septième année, cherchant toute trace de mensonge, d'hypocrisie ou n'importe quelle autre forme de tromperie. Tout en prononçant ces quelques mots, il avait essayé de mesurer son ton : ni trop brusque pour ne pas montrer qu'il était atteint par la situation, mais pas non plus doux.
De toute façon, il n'était pas vraiment du genre à mettre du sucre sur ces mots.
Quelque part, cette simple phrase sonnait un peu comme un défi.
Évidemment, loin de lui l'idée de provoquer un inconnu, qui plus est quelqu'un qui tenait quelque chose contre lui, mais ses mécanismes de défenses étaient plutôt aléatoires durant ses récentes crises d'angoisse.
Il pouvait parfois s'évanouir dans les cas extrêmes comme il pouvait hurler et se débattre mais, malgré cela, il devenait très rarement violent. Cela ne lui était arrivé que deux fois et c'était au début de sa convalescence.
La plupart du temps, il tremblait en silence et cherchait un endroit où il pouvait être seul le temps de se calmer.
Malheureusement, il sentait déjà quelques spasmes agiter ses mains.
Rien d'incontrôlable mais c'était déjà assez pour que les alarmes dans sa tête commencent à retentir.
Il n'avait pas encore la réponse de son aîné mais il la redoutait, si jamais le plus âgé des deux Serpentards tapait dans le mille, il n'y aurait pas d'échappatoire pour Kovit.

Discrètement, il avait caché les tremblements en glissant ses mains dans les poches de sa robe de sorcier, serrant le tissu entre ses doigts. La présence de Lotus qui était encore installé dans sa capuche lui permettait un peu plus de contrôle sur ses émotions.
L'espoir que l'inconnu ne sache rien lui était-il encore permis ?

ft. Brooklyn N. Caldwell
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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyVen 11 Déc - 11:21

Le reflet du passé
EXORDIUM.
La situation est délicate et le sujet tout autant. Je suis partagé entre l'envie de prendre la poudre d'escampette et d'oublier toute cette histoire et l'envie de l'aider, si aide il a besoin. J'aimerai être aussi lâche que bon nombre de nos concitoyens, à fermer les yeux sur les maltraitances sous prétexte qu'on n'est pas sûr de ce qu'on a vu, que ça ne nous regarde pas ou qu'on ne veut pas d'histoire. C'est tellement facile de faire comme si on avait rien vu, ça facilite la vie de tout le monde, sauf de la personne maltraitée. Je sais ce que c'est que de voir les regards de certains se détourner, honteux de leur propre attitude, s'excusant presque silencieusement de ne rien faire pour aider. Je ne veux pas faire parti de ce groupe de personnes, je les ai trop détesté toute ma vie pour accepter d'en devenir une ensuite. Mais agir, ce n'est pas si facile, pas autant qu'on pourrait le croire. Quand tu ne sais pas exactement ce qu'il se passe, ni la meilleure marche à suivre, c'est délicat de faire quelque chose. Et si en agissant, ça empire la situation ? Et si en faisant les mauvais choix, la personne souffrait encore plus ? L'idée m'est intolérable, mais c'est malheureusement un risque à prendre si on veut faire quelque chose. Qu'est-ce qui est pire au fond ? Savoir et ne rien faire, acceptant tacitement d'être témoin et complice du crime. Ou alors ne pas savoir exactement dans quoi on met les pieds mais y aller quand même dans l'espoir de pouvoir être utile et de libérer ladite personne d'un tourment dans lequel elle serait prise ? J'imagine que dans les deux cas, s'il arrive quelque chose à la pauvre victime, tu t'en voudras jusqu'à la fin de ta vie, mais je préfère savoir que j'ai essayé, même si c'est en vain, que d'avoir détourné les yeux pour me donner bonne conscience.

Mais avant de m'emporter en voulant jouer les héros, il va falloir que je découvre le fin mot de cette histoire. Peut-être que je m'alarme pour rien et qu'il y a une explication à cette marque que j'ai vu sur sa poitrine. Pour être honnête, je ne vois pas bien quelle explication il peut y avoir pour justifier qu'on fasse ça à un gosse, mais sait-on jamais. Je ne sais pas de quelle origine il est mais si ça se trouve, c'est traditionnel dans son pays. J'ai du mal à le croire, mais rien n'est impossible dans le monde de fous dans lequel on vit. Me retrouver seul, dans son dortoir, ne me met pas à l'aise. Nous ne faisons rien de mal et en temps normal, je n'y prêterai même pas garde, mais aujourd'hui, je suis tendu et mal à l'aise. Et vu la tension qui règne ici, je me dis que je ne suis pas le seul. Et c'est cette tension que je peux ressentir chez lui qui me fait penser qu'il y a bien anguille sous roche. Si cette marque ne signifiait rien, il ne serait pas autant sur ses gardes, inquiet de ce que je pourrais dire ou faire. Je finis en tout cas par me lancer, un peu hésitant je vous l'accorde, mais je fais mon maximum. Je m'excuse d'être si intrusif dans sa vie, ce n'est pas que je le souhaite absolument, mais j'ai l'impression de ne pas vraiment avoir le choix. Je veux comprendre ce qu'il se passe et pour ça, il faut qu'on parle. Mais il ne me rend pas la tâche facile en m'évitant constamment, j'ai donc dû sortir les grands moyens en le traquant jusqu'à dans son dortoir. Et maintenant que j'ai réussi mon coup, il va falloir que je me lance pour tenter d'ouvrir la conversation. Sa réponse me désarme un peu. Qu'ai-je vu ? C'est une bonne question, je ne dis absolument pas le contraire, mais il faut bien avouer que ce n'est pas la réponse que j'espérais. Me passant une main dans le cou, gêné, je réfléchis à la meilleure façon possible d'expliquer ce que j'ai vu, sans forcément trouver. “Une marque sur ta poitrine...” Ce qui est certainement la meilleure description possible du truc. Mais évidemment, je ne peux pas juste en rester là. “J'ai vu le symbole sur ta poitrine ... marqué au fer rouge ?...” Je ne veux pas trop m'avancer sur les détails, parce que si ça se trouve, j'ai tort, mais je lui dis malgré tout ce que je pense. Maintenant, à lui de me dire si j'ai bien vu ou non et si j'ai des raisons de m'inquiéter.

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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyDim 10 Jan - 2:29

Par-delà le miroir.

“J'ai vu le symbole sur ta poitrine ... marqué au fer rouge ?...”

À ces mots, Kovit sentit son souffle se couper brièvement, écarquillant les yeux au passage avant de se souvenir qu'il ne devait pas laisser deviner son tourment.
Le masque de neutralité était tombé l'espace d'un court instant et le garçon tentait de le remettre en place au plus vite.
Comment avait-il pu deviner avec autant de précision ? D'accord, une brûlure était assez évidente mais au point de voir qu'elle était faite au fer...
Cela prouvait que le jeune homme n'avait pas juste entraperçu la marque qu'on lui avait apposé violemment.

Il avait donc sûrement vu le symbole mais l'avait-il compris ?
Comment pouvait-il arranger la situation maintenant ? Il ne pouvait décemment pas mentir en prétextant des traditions un peu trop barbare car cela se vérifiait facilement avec internet, si tant est que son aîné en fasse usage.
Que pouvait-il inventer ?

- « Accident de forge. »

Le bobard était si mauvais que même la voix du métis en trembla, il n'aurait même pas réussit à convaincre le plus naïf des élèves avec cette allégation.
Il détourna le regard du plus âgé, accentuant sa culpabilité mais il ne pouvait pas s'en empêcher, il commençait à supporter de moins en moins la pression.
Quel type de forgeron laissait traîner un fer chaud avec un sanskrit, et quel imbécile était assez maladroit pour tomber droit dessus ?

Pour se rassurer, le première année sortit ses mains tremblantes de ses poches afin de récupérer le félin qui ronronnait près de ses oreilles et le serrer dans ses bras. Lotus agissait comme une sorte de calmant la plupart du temps et lui permettait de se concentrer sur autre chose que les souvenirs.
Kovit en profita pour mettre un peu plus de distance entre lui et le septième année alors que son chat se laissait faire sans broncher.

Le Thaïlandais savait que quelques adultes de l'école étaient au courant de sa condition mais pas forcément de tous les détails les plus sombres. Les élèves posaient le plus grand problème car ils avaient tendance à avoir accès à plus d'informations notamment via l'internet moldu. Van Aken n'allait sûrement pas surfer sur le net, ça c'était certain.
Si quelqu'un apprenait le nom de son village en plus de son traumatisme, une simple recherche internet ou même dans certains journaux et la personne prendrait bien vite connaissance du tragique destin de l'endroit où il a vécu.
L'origine magique de l'incident avait bien sûr été caché aux yeux des moldus mais le ravage de son village avait tout de même fait du bruit dans la région, peut-être même le pays, bien qu'on lui attribuait une cause naturelle malheureuse. Ensuite tout n'était plus qu'une question de temps avant de connecter tous les points et se rendre compte que l'arrivée du Thaïlandais en Angleterre ne s'était pas faite par hasard.
Voilà pourquoi il ne pouvait pas se permettre de révéler la moindre information sur ce qu'il avait vécu, au risque de se faire ostraciser presque immédiatement par ses pairs et faire du reste de ses années d'étude un enfer.
Et ceux qui ne le verrait pas comme un monstre le regarderait sûrement les yeux plein de pitié et ça il n'en avait pas besoin.

Le métis pensa brièvement aux quelques personnes proche de lui qui était encore dans l'ignorance le concernant, notamment sa cousine à laquelle il tenait.
L'idée de redevenir un paria alors même qu'il avait réussi à avancer commença à imprégner son esprit doucement, comme un lent poison.
Déjà dans son village il était plutôt solitaire, surtout dû au fait qu'il était le seul métis de la communauté de 50 habitants. Bien sûr tout le monde ne le traitait pas en tant que tel mais les mœurs avaient la vie dure.
Ensuite, il s'était senti à part en arrivant en Angleterre, nouvelle culture, nouveau monde, même chez les sorciers il se sentait à côté de la plaque dû à son manque de connaissance.
À croire que peu importe la communauté, le monde, le pays ou l'endroit, il restait une sorte d'imposteur.

Il savait qu'il était loin d'être convaincant et dans la tête du garçon la panique commençait doucement à prendre possession de sa respiration qui se coupait régulièrement.
Son mensonge trop évident et désespéré avait sûrement trahi son trouble et sa peur.

Toujours marchant à reculons, le jeune Serpentard finit par buter contre la mallette qui reposait au pied de son lit, le faisant s'asseoir fébrilement sur cette dernière avec Lotus toujours blotti au creux de ses bras. Cependant, la présence du chat ne suffisait déjà plus à contrôler les spasmes qui remontaient le long de ses épaules, bien qu'il tentait de les maîtriser au mieux.
Son expression neutre vacillait par moment mais Kovit faisait toujours en sorte de rester le plus stoïque possible, cherchant à réprimer les émotions fortes pour au moins sauver les apparences.

- « Autre chose ? »

Le métis avait plus dit cela dans l'intention de clore la discussion, pour défier son aîné d'aller plus loin, mais en même temps sa question était sincère, savait-il autre chose mis à part la provenance de sa brûlure ?

ft. Brooklyn N. Caldwell
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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyLun 18 Jan - 13:49

Le reflet du passé
EXORDIUM.
Je reste sans voix quelques minutes tellement je suis soufflé par cette réponse. Pour être honnête, je ne savais pas trop à quoi m'attendre comme réponse, mais j'avoue que je ne m'attendais absolument pas à ça ! Il était peu probable qu'il m'explique ce que tout cela signifiait. Evidemment, dans mes rêves les plus fous j'aurai aimé que ce soit le cas, qu'il se sente suffisamment à l'aise et en confiance avec moi pour se confier à moi, mais je ne suis pas aussi naïf pour croire vraiment en ce genre de choses. Il ne me connaît pas, pourquoi se sentirait-il à l'aise avec moi ? Et puis si c'est aussi grave que je le crois, la confiance est une chose qui s'acquière vraiment difficilement et je suis le mieux placé pour le comprendre. En vérité, je m'attendais surtout à ce qu'il m'envoie chier, qu'il nie tout en bloc, prétextant que j'avais des hallucinations et refusant de me montrer son torse si j'avais vraiment tort. Il pourrait très bien me traiter de pervers, pédophile ou une connerie de ce genre. Pourtant, malgré la tension que je sens monter en lui et la panique se lire littéralement sur son visage, l'espace d'un court instant, il n'en fit rien et se contenta de cette excuse grossière. Accident de forge. Je sais que parfois il peut arriver des choses improbables à des gens, inexplicables parfois, mais là quand même, c'est un peu gros non ? Ca signifie quoi selon lui ? Qu'il vivait dans un endroit où il y avait une forge, qu'il s'y est promené par hasard et qu'il a trébuché et était tombé sur un fer rouge ? Et que comme de par hasard, c'était un signe sanskrit ? Tout ça tient difficilement debout et si c'était vrai, j'aime à croire qu'il en serait le premier au courant. Je suis persuadé que s'il t'arrive un truc aussi énorme, tu ne te contentes pas de trois mots, tu expliques les choses. Tu commences très certainement ta phrase par un "je sais que ça va te paraître impossible mais..." ou quelque chose dans ce genre là ! Quand je finis enfin par parler, je ne parais pas plus persuadé de sa version que quelques instants plus tôt “Accident de forge ? Genre quoi ? T'es tombé par accident sur un fer rouge laissé sans surveillance, le bout rouge en avant pour être sûr que ce soit bien dangereux ?” Et même si on admet que c'est vrai - ce qui n'est pas le cas - pourquoi est-il aussi nerveux dans ce cas là ? D'accord, tu sais que ton histoire ne tient pas vraiment debout, mais si tu y mets les formes pour les expliquer et que t'as pas l'air d'être constamment sur tes gardes, ça passe déjà un peu mieux, non ?

"Désolé mais ça me parait aussi probable comme explication qu'une femme qui prétend s'être pris une porte pour justifier l'oeil au beurre noir qu'elle arbore parce que son mari a eu la bonne idée de la battre...” Repris-je. Je suis bien conscient que tout ça ne me regarde pas et qu'au fond, il ne me doit aucune explication. Comme je l'ai dit, on ne se connaît pas, il n'a aucun compte à me rendre. Mais vous m'accorderez le fait que c'est bizarre comme histoire et plus bizarre encore comme explication. Je ne dis pas que c'est totalement impossible comme raison, après tout parfois des accidents arrivent, mais ça me laisse dubitatif malgré tout. Je le sens toujours sur la défensif et j'ai l'impression qu'il va finir par exploser et s'enfuir en courant d'un instant à l'autre. T'es pas dans cet état là si c'est vraiment un accident. Surtout que je n'ai pas l'impression d'être particulièrement menaçant. Je ne fais que m'excuser, je ne m'interpose pas entre la porte et lui, lui laissant l'occasion de prendre la tangente s'il le souhaite vraiment. Ma voix est posée, mon ton est calme et bienveillant. Je fais mon maximum pour le mettre à l'aise. Je ne l'approche pas, lui laissant toute la liberté de s'éloigner de moi au maximum, histoire de lui laisser de l'espace vital pour se sentir en sécurité. Je ne veux pas me montrer trop intrusif dans sa vie, mais je n'ai pas l'impression qu'il ne me laisse vraiment le choix. Son autre chose ? me désarme un peu et je me sens bien nul. J'aimerai trouver les mots justes pour apaiser ses craintes, mais je ne le connais pas, je n'ai jamais été dans cette situation et au fond je ne sais strictement rien à ce qu'il aurait pu vivre ou vit encore. C'est très difficile. "Je... je ne te veux rien de mal, je veux juste t'aider. Je ne pense pas que ça provienne d'un accident et je sens que tu es totalement paniqué... Je .... je ne dirais rien à personne si c'est ça qui t'inquiètes, ton secret sera bien gardé. Tu peux avoir confiance en moi...” plus facile à dire qu'à croire, j'en conviens parfaitement. Je sais qu'il va falloir lui donner du temps, comme les Caldwell m'en ont donné au début, pour m'adapter et leur faire confiance. Je sais qu'il ne faut pas brûler les étapes et qu'il va falloir que je me rappelle comme ça a été long pour moi, au début. Mais j'aime à croire que si je me montre patient et que je lui démontre qu'il peut avoir confiance en moi, il s'ouvrira un peu...

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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyLun 25 Jan - 23:06

Par-delà le miroir.

Évidemment, le mensonge qui ne l'avait même pas convaincu lui-même avait été percé à jour sans mal par son aîné. Si Kovit ne parlait pas beaucoup, c'était à la fois par ennui des autres mais également pour éviter d'en dire trop et se trahir, ce qu'il venait exactement de faire.
Se tirer une balle dans le pied aurait eu le même effet et encore, il aurait préféré cette option au vu du regard lucide de son interlocuteur.
L'espace d'un instant le garçon se demanda s'il était possible de lire dans les pensées de quelqu'un grâce à la magie, auquel cas il était déjà mort et enterré. Il repensa un instant à ces films sur des êtres venus d'ailleurs dont les hommes se protégeaient en se coiffant de chapeaux en aluminium ridicules et l'idée folle d'en porter un à son tour lui traversa brièvement l'esprit.

“Accident de forge ? Genre quoi ? T'es tombé par accident sur un fer rouge laissé sans surveillance, le bout rouge en avant pour être sûr que ce soit bien dangereux ?”

Présenté comme cela, Kovit se rendit compte qu'il avait presque un panneau clignotant « coupable » au-dessus de sa tête. Niveau baratinage, il avait été capable de mieux mais seulement dans des situations où il avait pu préparer son bobard à l'avance or, ici, l'élève plus âgé l'avait bien pris au dépourvu et son imagination avait fait face à une impasse.

"Désolé, mais ça me parait aussi probable comme explication qu'une femme qui prétend s'être pris une porte pour justifier l’œil au beurre noir qu'elle arbore parce que son mari a eu la bonne idée de la battre...”

Ces mots criant de vérité le firent tressaillir, la comparaison était à la fois si proche et si éloignée de ce qu'il avait vécu car, contrairement à une femme voulant cacher les actes de son mari, Kovit cherchait plutôt à masquer les siens. Seulement, pour que cela se fasse, il fallait qu'il cache l'origine de cette désastreuse nuit qui l'avait changé pour le meilleur et pour le pire.
Bien malgré lui, quelques pans de cette sombre nuit traversèrent son esprit de manière fugace mais cela suffisait à faire gentiment picoter les yeux du garçon qui fit de son mieux pour éviter que des larmes de frustration ne viennent briser le masque imperturbable qu'il tentait de maintenir.

Pas d'émotions fortes, quel qu’elles soient.
C'était ce qu'il s'était promis, chaque fois qu'il s'emportait rien de bon n'en résultait et la frustration mêlée à la panique qui grandissait en lui n'était pas un très bon signe.
Il avait fini par s'asseoir maladroitement sur sa mallette, les jambes en coton.
Le jeune Serpentard voyait bien que la réponse qu'il avait fournie à son aîné avait désarmé ce dernier mais Kovit avait préféré dévier le sujet, voire tenter de le clore.

"Je... je ne te veux rien de mal, je veux juste t'aider. Je ne pense pas que ça provienne d'un accident et je sens que tu es totalement paniqué... Je .... je ne dirai rien à personne si c'est ça qui t'inquiètes, ton secret sera bien gardé. Tu peux avoir confiance en moi...”

Ces paroles lui arrachèrent un soufflement de nez tandis qu'un sourire sarcastique prenait possession de ses traits, faisant voler ce qui lui restait de contenance en éclat.
Avoir confiance ?
Il aurait pu rire aux éclats s'il n'était pas occupé à serrer ses mains tremblantes sur le bord de la mallette.
Les personnes à qui il faisait confiance se comptaient sur les doigts d'une seule main et étaient au nombre de deux : son père et son arrière-grand-mère. Certes, il était proche de sa cousine Amaïa et s'entendait bien avec son colocataire Serpentard, il avait même sympathisé avec Dmitri mais ces trois-là étaient loin d'avoir sa confiance totale.

Dans leur petit groupe, Amaïa était sûrement celle qui se rapprochait le plus d'une personne de confiance mais pour ce qui était des deux autres, au moindre écart Kovit était prêt à assurer ses arrières bien qu'il espérait ne pas avoir besoin de le faire.
Alors que cet illustre inconnu se permette d'affirmer que le métis pouvait avoir confiance en lui c'était un peu fort de café, il en serait le seul juge.
La panique était toujours présente mais l'irritation qui habitait l'enfant lui donna un élan de courage, lui permettant de répondre de manière un peu moins effarouchée et la voix moins chevrotante.

« C'est à moi d'en juger. »

Le coin de sa bouche tressauta comme un tic nerveux, déformant momentanément le léger rictus amer qu'il arborait. L'adrénaline était redescendue aussi vite qu'elle était montée et son air aigre se dérida bien vite recouvert à nouveau par l'expression fébrile qui le contrôlait précédemment. L'énervement ne le mènerait à rien de toute façon, cela pourrait même jouer en sa défaveur s'il prenait l'envie soudaine au septième année d'en parler à d'autres élèves ou bien à un adulte, et ce même si ses intentions se voulaient honorables comme il le prétendait.

« Tu veux m'aider ? »

Il avait répété ces mots plus pour lui-même que pour son interlocuteur, comme s'il n'y croyait pas vraiment, que l'idée était ridicule.
À moins qu'il n'ait un moyen d'exorciser ses vieux démons, d'effacer cette nuit de sa mémoire sans poser de question, il n'y avait pas grand-chose à faire. Existait-il un remède contre la phobie du feu ? Contre l'aversion pour le contact ? Contre le syndrome post-traumatique en général ?
À part le temps, il ne voyait pas de solution miracle et la magie avait sûrement ses propres limites.
Il n'était pas le premier à subir les effets d'un traumatisme, certains avaient vécu pire et s'en étaient sortis vivants alors pourquoi pas lui ?

« Crois-moi, tu ne veux pas en savoir plus. »

Il avait prononcé ses mots en fixant son regard sur celui du Serpentard plus âgé pour appuyer l'importance de ses dires, avant d'à nouveau se détourner, les lèvres pincées comme pour s'empêcher d'en dire davantage. Il s'était déjà bien trop mis en danger.

ft. Brooklyn N. Caldwell
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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptySam 30 Jan - 17:36

Le reflet du passé
EXORDIUM.
Je ne pensais pas qu'il serait aussi difficile de trouver les mots juste pour tenter d'ouvrir le dialogue avec ce gamin. Je commence à prendre conscience de tout le travail que ma psy a fait avec moi et de la tâche ardue à laquelle elle a dû faire face pour tenter de me sortir de mon mutisme. J'ai presque envie d'aller la voir pour la prendre dans mes bras et la remercier de tout ce qu'elle a fait pour moi. Evidemment, c'est son travail, on la paye pour ça, mais quand on se retrouve en face d'un gamin traumatisé, qui n'a aucune envie d'être là et qui n'a confiance en personne, il est extrêmement difficile de l'apaiser et de lui montrer qu'on est une personne de confiance et qu'il est en sécurité. Il faut beaucoup de patience, beaucoup de psychologie aussi et j'ignore si j'ai tout ce qui faut vraiment pour l'aider. Je ne sais pas si je pensais vraiment naïvement que mon passif serait un atout dans cet exercice et que peut-être, par le plus grand des miracles, pourrait être me permettre d'être vu comme quelqu'un de confiance, comme si un lien invisible nous lier l'un à l'autre. Mais il est évident que j'espérais que ça pourrait m'aider à mieux le comprendre et à trouver les mots juste pour l'atteindre. Mais le problème c'est que j'ignore tout de lui et même si je sais que je ne me trompe pas sur lui et qu'il a vécu quelque chose de traumatisant, j'ignore ce que c'est exactement. Est-ce que c'est un événement passé ? Est-ce que c'est toujours actuel ? Je n'ai été témoin de rien sauf d'une marque sur son torse. J'ai cru vaguement voir qu'elle n'était pas récente mais de là à pouvoir avancer que son traumatisme est passé et révolu, il y a encore un pas. Rien ne nous relie et que je ne sais pas comment faire pour le rassurer un peu ou ouvrir la discussion. Pourtant je m'acharne, je me dis que maintenant que je suis là et que j'ai tenté de lui parler, je ne peux pas me contenter d'en rester là. Il me balance un mensonge, qui ne prend pas vraiment et je lui démontre par A + B que c'est ridicule et que ça ne tient pas la route. Je ne sais pas si c'est vraiment ce qu'il faut faire, mais je me vois mal tenter de le balader en faisant semblant de le croire. Je veux créer un climat de confiance entre nous, commencer par lui mentir ne m'aiderait en rien.

Il reste silencieux, au début du moins, mais je sens que ça cogite dans son esprit. Je pense qu'il se rend compte que ses propos n'ont aucun sens et il doit se sentir encore plus pris au piège. Pourtant ce n'est pas le cas, je ne suis pas là pour le forcer à parler, même si j'aimerai qu'il le fasse, bien évidemment. Je tente d'apaiser ses tensions intérieures en lui expliquant que je garder son secret, si c'est cela qui l'effraye autant, qu'il peut avoir confiance en moi. Je sais bien que je m'avance beaucoup en parlant de confiance, mais que voulez-vous que je lui dise ? Je ne m'attends pas à ce qu'il me dise qu'il a confiance en moi ou quoi que ce soit dans ce genre, mais au moins il sait ce qu'il en est pour moi, histoire de poser les bases. Il finit par me répondre et sa voix à changer. J'en suis surpris, mais je ne dis rien par rapport à ça. Au fond, je crois savoir ce qu'il se passe en lui et je ne peux que le comprendre. Je hoche la tête lentement “Je n'ai jamais dit le contraire et je ne m'attends pas à un miracle je te rassure.” Mon ton est toujours aussi calme et posé, sans aucun jugement dans ma voix. Je sais ce qu'il en est et je ne veux pas qu'il pense que pour moi, c'est gagné d'avance. Je pose les bases et après on voit ensemble ce qu'on veut en faire. Je ne sais pas si je m'y prends bien ou pas, pour être honnête j'ai l'impression que je suis naze et que je fonce droit dans le mur. Mais tant pis, qu'importe, au moins j'aurai essayé et n'aurais aucun regret. Je pourrais au moins toujours me regarder dans la glace, ce qui est une bonne chose, maintenant je ne prétends pas que je vivrais bien cet échec, je ne veux que son bien et si j'arrive à l'aider, je serais vraiment content. Pourquoi je m'acharne autant pour un parfait inconnu me demanderez-vous ? Parce que ce n'est qu'un gamin, que j'ai été à sa place - ou je le pense en tout cas - et que j'aurai aimé qu'on me tende la main quand j'en ai eu besoin - ce qui c'est plus ou moins passé au fond.

"Oui !” Me contentais-je de dire un peu interdit. Je m'attendais à tout mais pas à cette question ou plutôt j'ai un peu peur que la suite soit un peu un gros foutage de gueule. Quelque chose du genre "tu veux m'aider mais tu sais quedal mec, fous moi la paix, redescends j'ai pas besoin de ton aide" ou un truc du genre. Evidemment il aurait le droit de me dire tout ça et il aurait très certainement raison, mais j'aimerai bien que ça ne se passe pas comme ça. Je n'entends pas de petit ricanement, même nerveux, qui démontrerait que la suite ne va pas forcément me plaire. Je ne sais donc pas trop sur quel pied danser en cet instant. Et pour être honnête, j'ai la sensation que pour le moment il souffle le chaud et le froid. Quand il reprend la parole, aucune moquerie ou aucun ricanement, ses propos restent énigmatiques. Je sens qu'il est sincère quand il me dit ça et il a peut-être raison, mais là, ça reste à moi d'en juger, non ? "C'est à moi d'en juger !” Répliquais-je, faisant écho à ses propos quelques instants plus tôt. Il sera seul juge de la confiance qu'il peut porter en moi, je serais le seul juge sur ce que je veux savoir ou suis prêt à entendre en tout cas. J'ai beaucoup vécu, bien plus qu'un gamin de mon âge, je suis prêt à tout entendre je crois. Entre mon enfance et Poudlard, j'en ai vu des vertes et des pas mûres, je pense que je suis prêt à entendre ce qu'il a à me confier, si c'est vraiment son intention. Une petite voix au fond de moi aimerait lui dire que j'en ai vu beaucoup dans ma vie, mais à son instar, je n'ai pas vraiment confiance en lui. Après tout, on ne se connait pas, si lui ne sait pas s'il peut avoir confiance en moi, l'inverse est tout aussi vrai...

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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyDim 14 Fév - 23:01

Par-delà le miroir.

La thématique de la confiance restait un éternel débat chez le jeune garçon qui n'abaissait jamais ses remparts même face à ses amis ou sa cousine. Le seul qui avait pu voir au-delà de ce château fort aux murs froids que l'enfant s'était construit, c'était son père, autant dû au fait qu'il vivait avec lui depuis toujours, et donc avant l'incident, mais également parce que Chandra Pheling était le seul à ce jour capable de rassurer son fils par sa simple présence et lui permettre de baisser sa garde lorsqu'il était à ses côtés.

Seulement voilà, son père était loin des bancs de l'école et moldu qui plus est, il ne pourrait jamais espérer passer les portes de Poudlard bien que Kovit aurait adoré montrer à son paternel les merveilles cachées du monde de la magie.
Qu'un inconnu lui demande de lui accorder sa confiance si précieuse tout de go revenait à lui demander se jeter lui-même du haut de la tour d'astronomie pour voir combien d'os il allait se briser.

“Je n'ai jamais dit le contraire et je ne m'attends pas à un miracle je te rassure.”

Et, au vu de sa réponse, son aîné l'avait également compris. Le sarcasme qui avait pris possession du métis s'atténua quelque peu, bientôt balayé complètement par la raison du plus jeune Serpentard qui savait que se laisser emporter par l'émotion ne lui apporterait aucun bien.

La retenue était primordiale dans son schéma de pensée, c'était le ciment des murs qu'il avait érigé, sans cela le petit enfant caché derrière ce dôme protecteur se retrouvait sans défense et mis à nu.
La dernière chose qu'il voulait, c'était se retrouver à nouveau impuissant et que la situation lui échappe complètement une fois de plus mais surtout une fois de trop.

Lorsqu'il avait laissé ses pensées parler pour lui à voix haute, lorsqu'il avait évoqué la volonté d'aider du septième année, ce dernier avait répondu par l'affirmative sans l'ombre d'une hésitation.
C'était un peu précipité mais la spontanéité de la réponse du plus âgé eut le don de faire chanceler la méfiance de Kovit un court instant. Une sincérité se dégageait de son interlocuteur mais même si ses intentions étaient réellement bienveillantes et non pas un masque d'hypocrisie intéressée, le Thaïlandais savait que son traumatisme n'était pas quelque chose de facile à entendre, encore moins à raconter.
Il avait alors assuré que le jeune homme ne voudrait pas en savoir plus, il en était sûr.

"C'est à moi d'en juger !”

Ses propres mots retournés contre lui... Touché.
Les lèvres serrées face à l'impasse qui se profilait à l'horizon, le garçon commençait à se retrouver à cours d'esquive dans cette joute à celui qui craquera en premier. À onze ans, Kovit faisait de son mieux pour cacher une blessure encore ouverte et boursoufflée qu'il avait l'impression de balader à la vue de tous malgré lui, un véritable handicap émotionnel. Il se rendait compte que son comportement n'était pas vraiment habituel chez les enfants de son âge plutôt insouciant et clairement occupé à se soucier de petites situations triviales.

Il savait qu'il faisait tâche sur plus d'un plan, émotionnel, ethnique et magique. Lui qui appliquait tant d'efforts à se fondre dans la masse qu'on lui avait imposé de rejoindre et pourtant il arrivait encore à se faire remarquer.
La normalité ne lui seyait guère, il fallait croire.
La frustration revenait en vague, il ne savait plus quoi répliquer pour endormir les suspicions de son aîné.

- "Si je te dis que je ne risque plus rien, est-ce que ça te convient ?"

Il avait lâché cette réplique, les yeux piquants et du bout des lèvres. Les dernières options qui lui restaient étaient de rassurer le jeune homme sur sa condition présente, avec un peu de chance s'il comprenait que l'enfant ne courait plus de danger, il y avait une possibilité pour qu'il abandonne l'idée de creuser plus loin. Cette affirmation n'était d'ailleurs pas fausse, il ne risquait réellement plus rien, du moins il l'espérait.

- "Je ne mens pas."

Autant clarifier ses propos directement, en espérant que sa sincérité transparaissait sur les traits de son visage.

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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyJeu 25 Fév - 16:24

Le reflet du passé
EXORDIUM.
La vie peut parfois être si étrange et surprenante. J'aurai pu finir ma scolarité sans jamais capter l'existence de ce gamin et pourtant, un beau matin, par le plus grand des hasards, j'ai croisé son chemin et découvert sans le vouloir l'un de ses plus gros secrets, si ce n'est son plus gros. Je n'ai rien demandé à personne, n'ai jamais voulu entrer si brutalement dans sa vie et pourtant, telle une tornade je m'y suis engouffré sans crier gare et maintenant je tente de me dépatouiller avec ce que j'ai vu, cru comprendre pour tenter d'agir au mieux. Comme si le destin m'avait envoyé vers lui, peut-être pour l'aider à mon tour et racheter ma dette ou simplement aider à mon tour quelqu'un dans le besoin, comme on m'a aidé par le passé. Sauf que je ne suis pas mon père adoptif et je n'ai pas l'impression d'avoir ni les épaules, ni les bons mots pour vraiment être utile. Mais j'imagine que fuir n'aidera en rien et que si je ne fais rien, je le regretterais toute ma vie. Et c'est certainement un peu naïf de ma part de croire que rien n'arrive jamais par hasard. Je veux croire que si on me l'a mis sur mon chemin, c'est pour une bonne raison. S'il a vécu des violences durant son enfance, je suis certainement le mieux placé dans cette école - en dehors de Casey - pour le comprendre et l'aider. Peut-être aussi est-ce la raison pour laquelle j'ai été sauvé par le passé, pour pouvoir aider quelqu'un à mon tour, qui, plus tard, aidera quelqu'un et ainsi de suite. Peut-être que ça ne veut rien dire, que ce n'est réellement que le fruit du hasard, mais ça n'est pas ma conception de la vie.

J'ai l'impression de marcher sur des oeufs avec lui et je commence lentement à comprendre comment doivent se sentir mes amis avec moi : insupportable. Pourtant je ne dis rien, je reste calme et je tente de faire au mieux. Je l'apaise du mieux que je le peux, je mets tout de suite les choses au clair en précisant que je ne m'attends pas à obtenir sa confiance en un claquement de doigts, bien trop conscient qu'elle se mérite et que je ramerai certainement très longtemps pour espérer l'obtenir. Mais qu'importe, même si je peux l'aider, même sans sa confiance, ça sera déjà un bon début. Je lui assure immédiatement que je ne suis pas ici pour mettre en doute ses propos ou pour le traiter de menteur et il peut s'assurer que j'en ai assez vu dans ma vie pour m'attendre à tout. Je sais que l'homme peut-être cruel et sans coeur et que parfois son imagination est sans limite. J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Est-ce que j'espérais vraiment qu'il m'avoue tout, comme ça, juste parce que je le lui demandais ? Non ? Oui ? ... peut-être. Je crois que si je suis si déçu de ne pas avoir obtenu de réponse c'est bien qu'au fond j'attends à un résultat. Naïf et bien présomptueux, mais qu'importe, on avance malgré tout. Il n'est plus en danger, il me l'assure. C'est déjà un bon début et une bonne nouvelle. “Je te dirais que c'est déjà une bonne nouvelle.” Il faut dire ce qui est, s'il ne ment pas et qu'il ne craint vraiment plus rien aujourd'hui, c'est qu'on part sur de bonnes bases et que je n'ai pas à alerter les services sociaux pour le faire partir au plus vite de chez lui. "Est-ce que .... ça vient d'un membre de ta famille ?” Je ne savais pas trop comment tourner ma phrase, ni si j'allais oser la poser. J'ai bien compris qu'il n'a pas confiance et que ça ne l'enjaille pas de me parler. Je sais au moins qu'il n'est plus en danger, ce qui me rassure un peu. Maintenant qu'il a commencé un peu à parler, je tente d'approfondir le sujet, pour voir jusqu'où il est capable de se confier. Je ne veux pas trop le pousser à me donner des détails, de peur que ça l'effraye et ne lui donne plus envie de me répondre. En restant vague, il préserve en grande partie son secret, c'est gagnant gagnant non ?

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Message(#) Sujet: Re: Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) Le reflet du passé (Kovit et Brooklyn) EmptyDim 30 Mai - 3:08

Par-delà le miroir.

La tension restait palpable dans le dortoir qui semblait désormais bien trop petit pour contenir le malaise grandissant des deux élèves.
Kovit avait tout tenté, il avait fait de son mieux pour trouver de piètres excuses quant à sa brûlure et était resté le plus vague possible.

C'était dans ce genre de situation qu'il était tout de même soulagé de ne pas se trouver en Thaïlande ou en présence d'un natif. N'importe quelle personne affiliée à la culture thaï aurait immédiatement su que ce symbole ne disait rien qui vaille.
Seul, il signifiait la protection.
En tatouage, une bénédiction.
Mais une brûlure... cela relevait plutôt d'une sorte d'exorcisme barbare.
Un acte de peur aveugle, mais qui craindrait ainsi un enfant ?

L'Angleterre lui permettait au moins de laisser planer le mystère, et même si l'on venait à faire des recherches sur le sanskrit, il était peu probable de tomber directement sur des cas comme le sien. Tout au plus, il serait question de cérémonie de protection mais rien d'alarmant cependant. Pour découvrir la part sombre de ce genre de croyances, il fallait sûrement creuser beaucoup plus profond, d'autant que la Thaïlande n'était pas le pays le plus documenté sur les réseaux.

Kovit n'était d'ailleurs pas entièrement sûr qu'il y ait d'autres personnes ayant subi ce genre de traitement, tout du moins il ne l'espérait pas.
Ce n'était clairement pas une expérience à vivre et encore moins à raconter, tant et si bien qu'il arrivait souvent au petit Serpentard d'envier les personnes ayant subi une amnésie post-traumatique.
Eux au moins, ils pouvaient oublier.

Il savait en réalité qu'il n'y avait absolument rien à désirer, ces personnes continuaient sûrement de subir les conséquences de leur trauma même si les souvenirs manquaient à l'appel.
Pourtant, malgré tout, ce genre de pensées intrusives faisaient surface de temps en temps sans qu'il ne puisse réellement les en empêcher.
Il se contentait de les laisser vagabonder dans un recoin de son esprit jusqu'à ce que cette morbide convoitise s'évapore d'elle-même aussi vite qu'elle était venue.

Cela ne servait à rien d'imaginer des « et si... », ce qui comptait désormais, c'était le moment présent.
Le métis n'aurait plus jamais à subir de tels événements, il ne se laisserait pas faire si cela devait se reproduire, mais, pour le moment, il était en sécurité avec sa famille.
L'asiatique avait tenté de désamorcer la curiosité de son aîné en lui affirmant qu'il n'était pas en danger immédiat, qu'il n'était plus en danger. 

“Je te dirais que c'est déjà une bonne nouvelle.”

Si cette révélation pouvait calmer les interrogations du septième année, qu'il en soit ainsi, le thaïlandais pouvait bien concéder quelques informations vagues.

"Est-ce que .... ça vient d'un membre de ta famille ?”

Ces mots hésitants eurent l'effet d'un coup de fouet sur le garçon qui vissa immédiatement son regard dans celui de son interlocuteur. Sous l'effet de surprise, Kovit répondit du tac au tac.

« Non ! Mon père est la meilleure personne au monde ! »

Perdant momentanément son sang-froid, l'enfant en oublia toute retenue pour défendre l'honneur de son paternel. Une pointe d'indignation transparaissait dans sa voix mais, par-dessus tout, c'était l'angoisse qui dominait.
La crainte que l'on accuse son père à tort alors que ce dernier était la seule personne qui le poussait à aller de l'avant quand lui-même avait vécu et assister au traumatisme de son fils. 

Chandra Pheling, son père, son héros, était autant un rescapé que Kovit. Le père avait vu autant d'horreurs que le fils mais n'en montrait que peu de signes, il restait droit et continuait d'avancer en n'oubliant jamais d'encourager son unique enfant.
Le métis ne se voyait pas vivre sans son père, comment ferait-il si l'on venait à le lui arracher sur de fausses accusations et qu'il n'arrivait pas à prouver son innocence ?

Sa famille, c'était avant tout son père et rien d'autre.
Certes, il avait aussi son arrière-grand-mère et sa cousine Amaïa, mais son père et lui ramait dans le même bateau, ensemble, depuis 11 ans.
S'il y avait donc bien un point qui pouvait faire réagir l'enfant à chaud, c'était lorsque sa dernière famille était menacée, intentionnellement ou pas.

Une fois son petit coup de sang passé, le Serpentard reprit vite contenance, gêné de s'être momentanément emporté.
Ce n'était pas un membre de sa famille qui était responsable de cette brûlure qui semblait parfois encore à vif, mais les responsables restaient tout de même des visages familiers.

Le faciès de ses agresseurs se matérialisa momentanément dans l'espace mental du garçon qui ne put retenir un frisson à cette vision.
Instinctivement, le métis croisa ses bras au niveau de sa poitrine comme pour créer inconsciemment une barrière de plus.

« À qui la faute n'a plus d'importance de toute façon. »

ft. Brooklyn N. Caldwell


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