Ca faisait un mois que les cours à Poudlard avaient repris, et jusque-là rien de particulier à dénoter. Les habitudes prises depuis trois années étaient toujours présentes, et malgré l’ajout obligatoire d’un cours sous les ordres de la directrice, l’année semblait assez calme. Bon, bien sûr c’est plutôt au niveau des bals qu’il y a des soucis ces derniers temps, mais avoir un peu de calme en début d’année n’était pas du luxe non plus. Surtout qu’il risquait d’y en avoir qui n’aimeraient pas ce nouveau cours d’étude des moldus, moi le premier. Je ne foutrais pas le bordel pour autant, je suivrais ce cours sans trop rechigner, mais honnêtement, si j’avais voulu étudier les moldus, j’aurais fait ma scolarité dans un collège moldu. Pour les sang purs, ça peut peut-être apporter quelque chose, mais les autres ont un peu de moldu dans leur vie de tous les jours de toute façon. M’enfin, on combat les différences comme on peut, je suppose. Ne comptez juste pas sur moi pour m’y intéresser outre mesure.
Nous étions un samedi, et ce matin, bravant la fraîcheur des matinées d’automne, j’avais décidé de faire un petit tour dans le parc. De quoi me dégourdir un peu les jambes… Et oublier l’état de la salle commune ce matin. Je ne sais pas qui s’était dit que laisser traîner ses parchemins de cours un peu partout était une forme de respect pour un lieu commun, la personne en question était sûrement repartie dans son dortoir récupérer autre chose, mais si je l’avais croisé ça aurait chauffé. Je n’avais pas eu la foi de tout ramasser, mais je peux vous garantir que si, quand j’y retourne, la salle est toujours dans cet état, il y a des parchemins qui vont alimenter la cheminée, cours ou pas. J’avais préféré simplement récupérer mon écharpe, l’enrouler autour de mon cou, et faire un tour. Un tour sans but particulier, seul puisque Alexander avait préféré retourner travailler, lui aussi, dans sa salle commune. L’extérieur était bien moins vivant que sur la fin de l’été, sans grande surprise. Le froid en rebutait plus d’un. Tant mieux. C’est pas que je ne supportais pas les autres élèves, mais pour la plupart ils ne faisaient que prendre les bonnes places pour traîner dehors. Enfin je dis ça, mais mon errance m’aura mené jusqu’à la cabane du garde-chasse. Qu’est-ce que je venais y faire ? Rien. J’avais évité le cours de soins aux créatures magiques lors du choix des options pour une bonne raison : je n’avais vraiment pas envie de me salir les mains dans la terre ou je ne sais quoi d’autre qui pourrait se rapporter à ses bestioles. S’il y en avait qui aimaient être sale, grand bien leur en fasse, pas moi.
Je décidais donc d’enfin rebrousser chemin et retourner au château me poser au chaud chez Serpentard. Je reprenais le chemin direct, bien qu’un peu tordu, qui liait Poudlard et sa cabane. Tandis que je remontais le chemin, je voyais une silhouette le descendre. Je n’y prêtais pas plus attention que ça, jusqu’à ce qu’elle se précise et que quelque chose me choque. La silhouette qui se rapprochait dangereusement de moi était vêtu d’un style pour le moins singulier, d’aucuns n’appelleraient même pas ça un style. Cela eut au moins le mérite de me faire m’attarder un peu plus sur qui cela pouvait être, et malheur. Il s’agissait là de Michaela, la folle de la cause animale qui avait rejoint notre promotion cette année, en sautant une classe. Comment quelqu’un de suffisamment doué pour sauter une classe pouvait être aussi bornée. Non parce que me proposer une fois, pourquoi pas, je la rejette assez sèchement et on n’en parle plus. Continuer de me proposer, ça devient de l’acharnement. Qu’est-ce qui était si compliqué à comprendre dans le fait que je m’en fichais royalement de sa noble cause ? En la reconnaissant je remontais donc mon écharpe pour cacher au mieux ma bouche et mon nez, mes épaules remontant dans une volonté flagrante d’anonymat, et je pressais le pas. Je crus être sauvé en passant à côté d’elle et en réussissant à m’éloigner de quelques mètres, quand des bruits de pas et de feuilles mortes écrasées détruisirent mes illusions. Le tout suivi de mon nom prononcé à haute voix, elle m’avait malheureusement repéré. Déjà las et avec un soupir à peine dissimulé, je me retournais vers elle. Pas moyen de fuir, il fallait que je m’en débarrasse rapidement.
« Ho, salut Michaela… » Elle ne mit pas bien longtemps à confirmer qu’il s’agissait encore d’une de ses lubies. Enfin, en vérité, je ne saurais pas dire quelle gueule ça a, un doxy, mais la connaissant c’était sans aucun doute un quelconque animal magique. Le tout était maintenant de lui faire comprendre pour la énième fois que je n’en avais rien à foutre. « Je reviens de la cabane du garde-chasse, et non, j’y ai pas vu de doxy, et encore moins vu quoi que ce soit de séquestré. » Et même si ça avait été le cas, je ferais sûrement mieux de ne rien lui dire. « Alors si tu permets, je te laisse à tes… délires héroïques, sauve bien les pauvres petits doxys en détresse, moi j’ai juste envie de retourner bien au chaud. » Je la savais sacrément insistante, il valait mieux que je coupe court à la conversation le plus tôt possible. Pour l’instant, elle ne m’avait demandé que des infos, tout allait bien, je n’avais qu’à rapidement m’éclipser.
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Dim 4 Oct - 19:06
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Sam 10 Oct - 14:35
Malheureusement, ma tentative d’esquive s’était soldée par un échec. J’aurais pu tenter de taper un sprint, mais ça aurait été assez ridicule, et habillé chaudement pour l’automne, ça aurait fini en mare de sueur. J’allais simplement devoir faire ce qui était presque devenu une habitude depuis le début de l’année : l’envoyer bouler. Bien sûr, si on en était là aujourd’hui, c’est parce qu’elle avait du mal à prendre un non comme une réponse, mais j’arrivais au moins à la repousser temporairement. Ou bien j’arrivais à m’enfuir, trouver quelque chose qui me permette de me soustraire à son attention… Je ne sais même pas pourquoi elle s’acharnait autant avec moi, vu le nombre de fois où je la repoussais. Qu’elle insiste un peu après la première fois, je peux éventuellement comprendre – et encore, ça me fait déjà chier – mais ça fait un mois qu’elle ne lâche pas l’affaire. Et que je ne lâche pas ma position non plus, du coup c’est une spirale sans fin. Et aujourd’hui, journée qui s’annonçait tranquille, sera une pierre de plus à cette spirale, encore une fois elle va me demander des trucs par rapport à sa cause, encore une fois je vais lui dire que ça ne m’intéresse pas, etc, etc…
Sans cacher ma lassitude, et sans lui laisser le temps de répondre, j’avais rapidement fait ma part de la conversation, prêt à tourner les talons illico et repartir d’un pas aussi pressé que le moment où je l’ai aperçue. Mais bien sûr, ça ne pouvait pas se passer aussi bien, pas avec Michaela. Et blabla qu’ils vont se faire tuer, et blabla que c’est cruel… Très franchement, s’ils comptent les éliminer après le cours, ce dont je doute en soi vu la paranoïa dont elle peut faire preuve, il doit bien y avoir une raison. Ça se saurait si des créatures étudiées à Poudlard qui n’étaient pas un minimum emmerdantes se faisaient tuer comme ça. « Très honnêtement ? » Je marquais une courte pause pour accentuer mon avis sur la question, le tout en lui lançant un regard dédaigneux. « Non, ça me choque pas. Ca me choque autant que quand j’écrase un moustique qui a eu le malheur de se poser sur mon bras. S’ils finissent comme ça, il doit y avoir une raison, c’est pas pour rien qu’il y a une catégorie d’animaux qu’on appelle nuisibles. » Et si elle continuait comme ça, elle risquait fort de rentrer dans la liste des nuisibles.
Cela étant, ce n’était toujours pas suffisant. Maintenant, voilà qu’elle en arrivait aux négociations. Malheureusement pour elle, même l’aider un peu c’était trop. Je connaissais très bien ça, tu donnes une main, elle va finir par me bouffer le bras dans la foulée. Et même ses analyses météorologiques n’y changeraient rien. Je fus par contre assez dépité par la mimique qui ponctua sa demande. Je suppose qu’elle voulait m’amadouer comme ça, mais visiblement les animaux prenaient tant de place dans sa tête qu’avoir une expression suffisamment humaine pour réussir à émouvoir quelqu’un était hors de sa portée. La tronche qu’elle tirait était plus ridicule qu’autre chose, comme si quelque chose la gênait au visage. Un sourcil levé, je n’allais pas me gêner pour lui faire remarquer. « T’essaies de faire quoi là, au juste ? Une tête comme ça, ça ne va pas t’aider ma pauvre. » J’espère qu’elle ne prendrait pas ça comme un vrai conseil qui lui redonnerait, encore une fois, la foi dans mon intérêt pour sa cause. Il fallait donc que j’enchaîne rapidement. « Et non, je n’ai pas envie d’aller chercher des bestioles avec toi. Ca va prendre du temps parce que je suppose qu’ils ne les ont pas laissé à la portée de la première allumée venue, » et sûrement la seule, d’ailleurs, « Je n’ai rien à faire de ce qui va leur arriver, et enfin ce n’est même pas ce que j’appellerais profiter de dehors. » Et j’en avais déjà marre de me justifier sur pourquoi ça ne m’intéressait pas, alors je passais sur ses histoires de pluie et de prêt d’écharpe ridicules. « Tu devrais te dépêcher, toi, par contre, on sait jamais qu’ils décident d’en disséquer un pour montrer aux élèves à quoi ça ressemble à l’intérieur d’un doxy. » Il était donc temps d’essayer de jouer juste ce qu’il fallait dans son camp pour qu’elle sente une urgence autre que celle de me casser les pieds. Et encore, elle est encore fichue de me dire qu’elle a besoin de moi si c’était le cas…
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Mer 14 Oct - 19:35
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Jeu 29 Oct - 14:08
Qu’est-ce que j’avais donc bien pu faire pour mériter ça ? Un pot de colle pareil avec des idéaux bien trop prononcés pour son propre bien, voilà ce que je me coltinais depuis le début d’année. Si seulement elle n’avait pas sauté une classe, nos chemins ne se seraient sûrement jamais croisés, et ça m’aurait fait le plus grand bien. Et pourtant, c’était pas faute de tout faire pour la faire renoncer, je suis même sûr que mon langage corporel traduisait le rejet que je faisais de sa cause. Peut-être que si elle arrivait à parler d’autre chose, ça marcherait mieux – et encore je refuserais toujours de la suivre dans ses histoires. Et voilà qu’en plus, maintenant, elle comparait les moustiques aux persécutions qu’ont pu vivre les nés-moldus au sein même du château, bien que l’on n’ait pas vécu cette période nous-mêmes. C’était quand même grave d’en arriver à des comparaisons pareilles. « Sympa pour eux de les comparer à des suceurs de sang, tiens… Et ceux qui n’aiment pas les moustiques, une grande majorité d’ailleurs, à des racistes extrémistes. » Je n’avais même pas envie d’aller plus loin sur la différence que ça faisait, et à quel point il était ridicule de me poser cette question. Et ce n’est pas un argument aussi grotesque qui me fera arrêter de me débarrasser de quelque insecte que ce soit qui déciderait que je serai son repas.
Cela étant, à défaut de me faire changer d’avis là-dessus elle tenta quand même de me demander mon aide. Tenter étant le verbe adéquat au vu de son délit de faciès qui m’aurait presque plus donné envie de lui rire au nez que de l’aider. Et le lui spécifier ne lui avait pas plu, vu comme elle prit une mine boudeuse. Ca, c’était déjà plus réussi que ce qu’elle avait tenté avant, mais ça ne fonctionnera pas plus pour m’amadouer. Par contre, c’était l’occasion d’en rajouter une couche. Moins je lui laissais le temps de parler, et plus j’avais de chance de me dégager de l’impasse que représentait une conversation avec elle. Je devais bien avouer admirer un peu sa ténacité, mais ce serait mieux si elle s’en servait pour quelque chose de plus constructif. J’enchaînais donc en rajoutant toutes (liste non exhaustive) les raisons pour lesquelles je ne souhaitais pas lui prêter main forte. J’omis juste le fait que j’avais simplement pas envie de traîner avec elle parce qu’elle me pompait l’air, parce que c’est ce que je lui répète depuis un mois et ça ne rentre toujours pas, alors je propose des raisons plus pragmatiques.
De mon discours, elle ne retint que la petite insulte que j’y avais gratuitement glissé. Cependant, la répartie ne semblait pas plus son fort que le social, à part grogner elle ne fit pas grand-chose. Bien, il était donc temps de clore la discussion en lui proposant un scénario catastrophe pour qu’elle se retrouve dans l’urgence d’aller voir ce qu’il se passait vraiment à la cabane du garde-chasse et qu’elle m’oublie un peu. Une bonne vieille dissection avant l’extermination devrait faire l’affaire. Et cela fit l’affaire, sa réaction fut des plus explosives. Avec un petit sourire satisfait, je la regardais s’affoler, mais mon sourire s’effaça bien vite quand elle m’attrapa par le bras pour me forcer à faire partie de son plan de sauvetage illusoire. Ca, j’avoue que je ne l’avais pas prévu. C’est le problème avec elle, des fois ce qui ressemble à la meilleure façon de s’en débarrasser ne la fait que te coller encore plus. Je commençais à agiter mon bras pour essayer de me défaire de son étreinte, mais elle était plus douée à ça que je ne pensais. « Mais lâche-moi, enfin ! » Je commençais un peu à perdre mon calme et entreprit de lui taper sur la main avec celle qui était libre pour qu’elle lâche, mais rien ne semblait y faire. Elle est proche du moustique et de la sangsue aussi pour autant réussir à rester attachée ? [color#0000CC]« Je m’en fous que tu arrives à rien toute seule, je t’aiderai pas et c’est tout ! Je suis juste passé devant la cabane de toute façon, je m’y suis pas attardé j’étais déjà sur le chemin du retour. T’as l’info que tu m’as demandé, maintenant lâche-moi ! »[/color] Je continuais à m’agiter comme un fou, ce qui ne donnait pas grande crédibilité à ce que je pourrais raconter. Quelque part, j’étais d’autant plus heureux que personne ne soit dans le coin pour voir ce spectacle ridicule. « Laisse-moi partir et je ferai attention que personne ne parte du château et te voie fureter autour de la cabane, ça te va ça ? » Pas une once de vérité là-dedans, si elle me lâche je rentre au chaud. J’espère juste que ça ne se ressentait pas trop à ma voix, j’avais perdu mon calme et risquais de ne pas être bon menteur là-dessus…
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Mar 10 Nov - 0:49
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Mar 1 Déc - 17:28
C’était vraiment possible d’être bornée au point de sortir des énormités pareilles ? Non parce que je vais pas me considérer comme un ange, mais de là à comparer les nés-moldus à des moustiques, faut le faire quand même. Et c’est bien pour ça que sa cause ne donne pas envie de s’y intéresser. Elle est trop dans l’extrême avec ses histoires. Sauver les petits animaux de la forêt, pourquoi pas. T’en parler tous les jours à toute heure et être autant à fond dedans, ça repousse plus que ça n’attire. Dans mon cas du moins, y aura sûrement d’autres allumés qui seront à fond dans ses histoires aussi, mais pas moi. Bien sûr, elle se défendit comme elle pouvait en insinuant que c’était juste une hyperbole, mais une hyperbole bien malvenue si je puis me permettre. En guise de réponse, je me contentais de rouler des yeux d’un air las. Que voudriez-vous que je dise de plus ? Visiblement ce n’était pas bien grave pour elle comme comparaison, à partir de là je n’ai plus grand-chose à dire. Je laisse donc passer ça, et je passe à autre chose, ce sera mieux pour nous deux.
L’argument suivant fut de tenter de créer un sentiment d’urgence en elle pour qu’elle se barre au plus vite. Mais ce plan là ne fonctionna pas exactement comme prévu. Plutôt que la voir filer en vitesse sauver ses pauvres petits doxys, elle s’agrippa à moi comme un koala à son arbre. Elle avait une certaine poigne, je devais lui accorder ça. Pas si facile de la faire me lâcher. Et puisque simplement tirer mon bras ne suffisait pas, je tapais sur sa main pour la faire lâcher. Ca ne lui plut pas des masses, invoquant la règle de ne pas taper une fille. Malheureusement, je n’étais pas du genre à respecter cette règle si la situation le demandait (quand on a Maëlle comme ennemie, vaut mieux pas s’arrêter à cette règle). Et puis, son intrusion comme ça me faisait de toute façon perdre mon calme, pas moyen que je réfléchisse aux règles de bienséance. « Et toi t’as pas honte de forcer la main des gens comme ça ? Et de les attraper comme ça pour pas qu’ils fuient ? Et la liberté dans tout ça ?! » Comme si ça allait me donner l’ascendant sur une folle pareille, le ton de ma voix s’était élevé pour atteindre un niveau au moins égal au sien quand elle m’a accusé de la frapper. Bon, c’est pas qu’une accusation, c’est vrai, mais là n’est pas la question.
Je continuais d’essayer de trouver des arguments pour qu’elle me lâche aussi bien le bras que les baskets, le tout dans un remue-ménage ridicule. Déjà que notre débat n’était pas des plus intellectuels, le fait qu’on s’agite comme des fous, que je tape sur sa main qui m’étreignait le bras attirerait le regard de n’importe quel passant. Heureusement, il était encore tôt et il n’y avait pas encore suffisamment de monde pour voir ça. Cela étant, quant au contenu de mon dernier argument, il ne fit pas mouche, et je la comprenais pour le coup. Je n’y aurais pas cru non plus à sa place, mais c’est tout ce qui m’est venu dans la situation actuelle. Cela étant, ça aura au moins eu le mérite de la faire lâcher prise, visiblement vexée par mon insistance à refuser de l’aider. Si je n’en avais pas rien à faire, ça me ferait presque de la peine de la voir comme ça. Mais malheureusement pour elle, je n’étais pas du genre à la prendre en pitié. « Non. » lui répondais-je tout simplement en passant ma main sur le bras un peu plus tôt capturé. Pas qu’il me fasse particulièrement mal, c’était plus machinal qu’autre chose.
Non, je n’avais pas envie de faire une bonne action. Qu’est-ce que ça m’apportait à moi, hein ? Je suis sûr que si je l’aide une seule fois, elle va encore moins me lâcher. C’est sûrement le genre de personne à qui tu tends la main, elle te bouffe le bras. Donc non, je ne ferai pas des efforts vains, ni des efforts qui m’apporteraient encore plus de problèmes. Je pourrais également argumenter sur le fait que je ne l’aime pas à cause de ce genre de comportement et pas forcément pour elle-même. Mais pas envie, pas après une scène pareille. Je me contenterai d’un conseil un peu acide. « Un jour, faudra peut-être que tu comprennes que t’imposer aux gens comme ça, c’est le meilleur moyen de les faire fuir. Sur ce, bonne journée, bonne chance à toi, et tout le tralala. » lui lâchais-je sèchement avant d’enfin tourner les talons.
Je commençais à partir quand, au loin, au bout du chemin, je reconnus une silhouette que je reconnaîtrais entre mille. Se posa donc à moi un choix cornélien : la peste, ou le choléra ? Est-ce que j’ai vraiment envie d’en plus croiser Maëlle au bout de ce chemin seul à seul après ce que je viens de vivre avec Michaela ? En temps normal, clasher avec la Serpentard ne me dérangerait pas, mais il était tôt dans la journée et j’avais déjà suffisamment sué avec la Gryffondor. Mais si je décidais de partir de l’autre côté, c’était pour rentrer dans la combine de Michaela, sinon elle profiterait de toute façon du chemin ensemble pour continuer à insister inlassablement. Aucune des options ne semblait bonne, il y en avait juste une un peu meilleure que l’autre. Et celle-ci ne m’enchantait pas des masses, mais il faudrait que je m’y plie. « En fait, tu sais quoi ? Je vais t’aider pour une fois. Mais qu’on soit bien clairs : c’est la seule et unique fois, compris ? » Je m’étais retourné vers Michaela qui, à défaut d’être chiante, ne semblait au moins pas méchante au fond. Le ton que j’avais employé restait assez froid pour éviter qu’elle ne se fasse trop d’idées. Et je ne comptais clairement pas faire d’efforts pour donner l’impression d’être heureux d’être là. C’était juste l’option la moins inconfortable que j’avais là. « Vas-y, j’te suis. » continuais-je après avoir jeté un regard à Maëlle pour être sûr qu’elle ne m’ait pas repéré, et que je ne me retrouver pas sur deux fronts à la fois.
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Lun 7 Déc - 17:42
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Sam 16 Jan - 11:33
La prochaine fois, j’y réfléchirai à deux fois avant de faire une balade dehors, surtout seul. Si j’avais été accompagné, Michaela aurait sûrement été moins insistante, et on aurait évité cet échange tout feu tout flamme. On aurait évité un contact corporel fort peu plaisant, j’aurais évité un de ses énièmes discours sur le droit des animaux. Elle n’était pas bien méchante comme fille, mais par Merlin qu’est-ce qu’elle pouvait être lourde, très lourde. Elle n’acceptait pas non comme une réponse, et ça m’emmerdait bien puisque c’était ma réponse habituelle à ses demandes. Si elle voulait partir en mission commando, pourquoi elle n’avait pas demandé à des personnes qui étaient plus à fond dans son délire avant de partir ? Si c’était parce qu’elle pensait pouvoir gérer seule, qu’elle aille gérer seule, et qu’elle me fasse pas perdre mon temps à sortir tous les arguments possibles dans l’espoir de trouver enfin celui qui ferait mouche. J’essayais donc de me libérer de son étreinte, frappant cette main qui m’enserrait le bras, et appuyant le fait que forcer les gens à faire ce qu’elle veut en les empêchant de partir, c’était quand même quelque chose de grave. Bien évidemment, elle ramena de nouveau le sujet à ses bestioles que je ne pouvais déjà plus encadrer à force qu’elle m’en parle. « Bah ouais, je m’en fiche ouais. » Je n’avais plus la force d’en dire plus, j’assumais très bien ce point de vue et c’est tout.
Et puis finalement, à force de mensonges et d’autres arguments, elle finit enfin par me lâcher, la mine boudeuse, mais ça c’était le cadet de mes soucis. J’avais enfin retrouvé ma liberté, et c’était tout ce qui comptait. Je m’éloignais même d’un ou deux pas pour éviter qu’elle recommence, juste au cas où. Et la mine boudeuse se transforma en regard noir quand, pour une énième fois je refusais de l’aider, ce qui me fit encore moins d’effet. Comment voulez-vous que je prenne au sérieux le regard foudroyant de quelqu’un comme ça. Malgré tout, avant de partir, je lui confiais quand même un conseil, celui d’être moins reloue, parce que si sa cause ne marchait pas tant que ça, c’était très probablement à cause de son insistance qui fatiguait les gens avant même qu’ils n’entreprennent quelque action que ce soit. Sur ces mots, je fis demi-tour pour enfin retourner au château qu’au final, je n’aurais jamais dû quitter.
Cela étant, là-haut m’attendait Maëlle, et une toute autre bataille à venir. Bien que je ne sois jamais contre une petite joute avec elle pour la ridiculiser, je n’avais plus l’énergie pour ça, Michaela m’avait tout pompé. Après un instant à peser le pour et le contre, je finis par refaire demi-tour pour me tourner vers Michaela, et accepter, finalement, de l’aider. Bien sûr, ma condition sine qua non, c’était que ce soit la seule et unique fois. Est-ce que ça rentrerait dans son crâne, c’était une autre question, mais au moins c’était posé. Elle me sauta directement au cou, s’étalant en merci, tandis que je ne savais pas trop quoi faire. La repousser serait l’option que je choisirais de prime abord, mais bon, maintenant que j’avais accepté ça la foutrait mal. Je restais donc simplement droit comme un piquet, attendant que ça passe, maudissant quelque peu mon choix. Peut-être finalement qu’une rixe avec Maëlle aurait été préférable. « Ca va, ça va, j’ai compris… » répondais-je à ses mercis, d’un ton pas vraiment chalereux. Pourvu qu’elle me lâche vite.
Et elle me lâcha rapidement, et à contrecœur je la laissais mener la marche. Les mains dans les poches repliant au mieux mon cou dans mon écharpe – faudrait pas qu’on me reconnaisse, aidant Michaela – je traînais un peu le pas, mais je suivais. Son sourire m’horripilait quelque peu, et le fait qu’en plus elle passe son bras sous le mien comme si on était amis de longue date m’insupportait, mais il fallait que je fasse avec. De nouveau, retirer mon bras de là serait contre-productif puisque je me servais d’elle pour pas croiser l’autre. J’espérais au moins qu’elle ne cherche pas à faire la conversation, mais si, elle décida de parler de l’automne, du Saule Cogneur, rien qui ne suffirait à combattre ma morosité, en somme. « Ouais c’est sympa. » Je ne faisais pas particulièrement d’effort pour paraître jovial dans ma voix. « Qu’il perde ses feuilles instantanément ou progressivement comme les autres arbres ça change vraiment quelque chose au final ? » ajoutais-je pour souligner le non-intérêt d’une telle remarque. Cela étant, malgré les airs antipathiques que je m’efforçait de lui montrer, je n’étais pas un rustre, et en plus ma question suivante qui amènerait par la même occasion un sujet de discussion permettrait, je l’espère, de m’acquitter de ma tâche le plus vite possible. « Et du coup, ça ressemble à quoi un doxy exactement ? » Ne suivant pas les cours de Soins aux Créatures Magiques, je ne connaissais du bestiaire magique que les bases comme les dragons ou les griffons. Ce genre de bestiole m’échappait complètement, mais il faudrait que je les reconnaisse rapidement si je voulais me débarrasser d’elle rapidement.
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Mar 19 Jan - 15:30
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Jeu 25 Fév - 12:31
Allez Arty, c’est qu’un mauvais moment à passer. Je vais jusqu’à la cabane du garde-chasse, je fais du repérage sur les bestioles qu’elle veut sauver, et après je me casse et on reprend les bonnes habitudes de l’envoyer bouler à chaque fois qu’elle osera ne serait-ce que mentionner le nom d’une créature. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle comprenne que ce n’était que pour cette fois que j’acceptais de marcher dans ses combines, vu l’explosion de joie qui s’était ensuivi, alors il faudra bien que je lui fasse comprendre à ma façon. La façon à la dure. C’est pas faute d’avoir essayer de la raisonner, mais le fait qu’elle m’ait encore accosté aujourd’hui prouvait que ça ne marchait pas bien. La manière forte non plus d’ailleurs en soi. Mais c’était quand même la méthode qui donnait le plus de résultats, relativement parlant. Tout comme elle avait toujours un peu l’espoir que je craque, j’avais toujours un peu l’espoir qu’elle se décide à lâcher l’affaire. Quand j’étais dans un bon jour en tout cas, aujourd’hui cet espoir était momentanément réduit à néant, me rendant quelque peu morose. Ce qui devait rendre la scène particulièrement ridicule, entre moi qui tirait la gueule et elle qui me sautait dessus. M’enfin, qu’on s’en débarrasse rapidement.
Sur le trajet, décidément incapable de se rendre compte de la réalité des choses, elle se comportait exactement comme si on était des amis de longue date, ce qui n’était clairement pas le meilleur qualificatif pour notre relation. Bras dessus, bras dessous, voilà qu’elle parlait de banalités. Avec Rosalie j’aurais éventuellement pu imaginer cette scène – bien qu’on ne soit pas vraiment du genre bras dessus, bras dessous – mais avec Michaela, c’était surréaliste. Et je ne me gênais pas pour lui montrer que son petit bavardage ne m’intéressait pas des masses. Concrètement, pour quelqu’un qui veut changer le monde, elle s’attachait à quelque chose qui ne changeait la vie de personne. Ce qu’au moins elle reconnut avant de chercher à nouveau à donner du sens à ses interventions. Un sens qui ne m’affectait pas plus. « Mouais, enfin les arbres ça perd des feuilles c’est normal, et je suppose que tous ne les perdent pas au même rythme de toute façon, c’est comme si je devais faire attention au fait qu’on respire pas tous à la même vitesse. » Franchement, c’était vraiment s’attarder sur des détails ridicules…
Finalement, je me lançais à mon tour dans la discussion, pour des raisons pratiques je vous rassure, c’est pas comme si je comptais vraiment faire ami-ami avec elle. Il s’agissait simplement de savoir ce que l’on allait chercher. Chercher à l’aveugle et sans savoir quelle gueule ça a, ça prendrait des plombes, il valait mieux que je me renseigne avant. Etrangement, ma question la laissa pantoise pendant un instant, et je sus à l’expression qu’elle affichait ensuite qu’elle se fourvoyait de nouveau sur mes intentions. Je ne pus réprimer un soupir pendant qu’au moins elle répondait à la question. C’est comme les moustiques alors ? Raison de plus pour les laisser mal finir, si on me demande mon avis. Petites fées noires, quatre paires de membres, ça va c’était pas trop compliqué à retenir. Je saurais par contre sur l’occasion de la fin de sa réplique pour calmer ses ardeurs et tenter d’effacer ce sourire niais insupportable. « J’ai pas de manuels de soins puisque je ne suis pas ce cours, je te rappelle. M’enfin, ça doit pas être bien compliqué à repérer au moins. » répondais-je d’un ton las, tranchant avec son énergie débordante. Je m’étais retenu de rajouter un "et tu t’imagines bien pourquoi" au sujet des cours de soins aux créatures magiques. Alors que je m’interrogeais sur la façon dont on pouvait enfermer des bestioles si petites, après tout une cage classique ne serait pas d’une grande efficacité s’ils pouvaient passer entre les barreaux, elle rajouta un détail qui me fit à moitié m’étrangler. « Comment ça, ça mord ? » Je m’étais stoppé net, et Michaela avait bien dû en faire autant avec son bras coincé sous le mien. Je la fixais, l’air sérieux. « Donc t’es en train de me dire qu’on va sauver des bestioles qui, en guise de remerciement, risquent fort de nous mordre, et qui sait en quoi ces morsures peuvent bien finir si c’est comme les moustiques ?! » Je me vois pas vraiment me gratter toute la journée si ça démangeait comme une piqûre de moustique. Et encore moins aller à l’infirmerie pour expliquer que j’ai foutu le bordel dans les cages du prof de soins aux créatures magiques. De ma main libre, je me frottais les sinus, comme si ça allait me sortir de tout ça comme on se réveille d’un cauchemar. « J’espère que par "pschitt-pschitt" tu entends un spray pour les éloigner, pas juste pour tenter de rattraper le coup une fois que le mal est fait ?! » Je savais bien que j’aurais dû préférer aller m’embrouiller avec Maëlle. De ce côté-là, c’était un traquenard, c’était le loup aussi, mais qui s’assumait pas et s’habillait en mouton…
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Dim 14 Mar - 14:44
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Mer 17 Mar - 12:01
Non, clairement, je n’allais pas en plus faire des efforts pour avoir l’air sympa. Certaines personnes l’avaient mérité, mais Michaela était juste… Trop chiante. Avec une autre approche, et un peu moins de harcèlement, qui sait, peut-être que ça serait mieux passé. Quoique, connaissant maintenant son tempérament, ça aurait sûrement été neutre au mieux, et pencher du côté négatif de la balance tôt ou tard. Surtout qu’au final, elle me parlait encore de la nature, renforçant l’image unidimensionnelle que j’avais d’elle. C’est bon, j’ai compris depuis le début de l’année que c’était l’amie des animaux et de la forêt. Qu’elle aille y vivre, elle s’émerveillera de tout et j’aurai la paix. Et bien que j’aie accepté – par dépit, rappelons-le – de la suivre dans sa combine, je n’allais pas non plus faussement m’intéresser à ce qui ne m’intéressait pas. Déjà qu’elle semblait me prendre pour son pote depuis que j’avais accepté, faudrait pas qu’elle ait l’impression que je l’aime bien. A tel point qu’elle s’interrogeait maintenant sur ce qui m’intéressait dans la vie. Et si au moins il y avait quelque chose. Je soupirais bruyamment, c’était quand même évident que tout le monde avait des centres d’intérêt. Peut-être qu’elle ne m’avait simplement jamais laissé en parler, à force de parler des siens. Et que maintenant, je n’avais plus vraiment envie de lui en faire part non plus. Mais bon. « Bien sûr que je m’intéresse à des trucs. » rétorquais-je d’un ton agacé, à moitié vexé que, parce que je ne m’intéresse pas à ce qui l’intéresse, je ne m’intéresse à rien pour elle. « J’aime bien la musique, j’aime bien lire… Tu sais, des trucs un peu plus intéressants que parler de la pluie et du beau temps. » Mais j’avais des doutes sur la capacité d’une candide pareille à comprendre ça.
Pour essayer de faire passer la chose plus vite, et surtout se débarrasser rapidement de la tâche une fois qu’on sera arrivé à la cabane du garde-chasse, je décidais de m’instruire sur le tas sur ce qu’était un doxy. Bien sûr, elle crut encore une fois que tout le monde devait savoir et s’intéresser à la même chose qu’elle, et je lui rappelais que les bestiaires ne faisaient pas partie de mes livres scolaires. Mais encore une fois, il fallait qu’elle ait raison en invoquant une comparaison qui n’avait aucun sens. « Sauf que les hippogriffes, les dragons, et autres, bah c’est un peu plus représenté que tes doxys, même dans une littérature qui ne traite pas exclusivement de ce sujet, hein. » Il suffisait d’avoir ouvert une fois un livre fantastique, regardé un film moldu une fois dans sa vie pour savoir à quoi ressemblaient ces créatures. Par contre, rajouter des moustiques magiques, ça, ça n’avait pas grand intérêt pour une histoire. C’est comme si on demandait à un gamin moldu à quoi ressemblait un lion. Il l’aura forcément croisé quelque part dans ses livres pour enfant. Un moustique, j’en étais moins sûr.
Mais c’était surtout la mention des morsures qui me fit m’arrêter net. Soit elle était stupide, soit elle était parfaitement inconsciente. Mais je mettrais mes paris sur la case "les deux", en vrai. Bien sûr, je ne m’attendais pas à ce qu’elle comprenne ce qui clochait avec cette histoire, et effectivement elle ne me surprit pas à ce sujet. Elle se contenta de penser que je faisais simplement ma chochotte. Et bien qu’il y ait sûrement une part de ça aussi, c’était surtout les conséquences en retournant au château qui m’emmerdaient. Elle avait beau avoir un spray, voilà qu’en plus elle me sortait que c’était un vulgaire désinfectant, me traitant de débile en chemin. Il était temps de lui faire comprendre qui était la débile de nous deux, je crois. Je me frottais les sinus avec deux doigts l’espace d’un instant, comme pour remettre en place mes idées, avant de lui exposer clairement les failles énormes de son plan. « Toi, est-ce que t’as réfléchi deux secondes avant d’échafauder ton plan de sauvetage ? Tu te rends bien compte que ta mission infiltration super secrète va pas aller bien loin si on se retrouve à être les deux seuls clampins couverts de leurs morsures ? On va tout de suite être grillés comme les coupables, hein ! La moindre des choses ça aurait été d’amener une vraie protection, alors ouais, si tu veux te mettre dans la merde, grand bien t’en fasse, moi je me contente de la partie observation. » Incroyable. C’était incroyable de vouloir jouer au héros sans se préparer convenablement avant. Je ne tiens pas à me taper une colle par sa faute, et j’espérais qu’à défaut d’être chiante et de ne pas planifier les choses, elle aura au moins la décence de ne pas être une balance quand elle se fera pincer à cause des morsures. Elle finit par me tirer le bras pour me faire à nouveau avancer vers la cabane qui se dessinait au loin. Le deal était au moins passé. « Tant qu’on s’en tient bien à ça, ouais, je roule. » Fair is fair, j’ai dit que je l’aiderai, tant qu’elle ne me prépare pas d’autres mauvaises surprises comme ça, je ferai ma part. Je me remis donc en marche, commençant déjà à guetter si, au loin, j’apercevais des cages entassées à proximité de la cabane. Sans surprise, rien ne se voyait d’ici, logiquement ce genre de cage sera sûrement plutôt cachée, derrière la cabane ou carrément dedans. « C’est la première fois que tu fais ça, ou t’as déjà une idée d’où ils peuvent être ? » me risquais-je à demander. J’osais tout de même espérer que c’était la première fois, qu’elle ne se lançait pas dans ce genre de chose tous les quatre matins. Et qu’elle partait sans préparation comme ça par pure inexpérience.
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(#) Sujet: Re: Viens, on sauve le monde ? — ARTEMIS & MICHAELA Sam 24 Avr - 16:02
Au final, la pire torture ne sera peut-être pas de l’aider dans son plan mais simplement le trajet d’ici là, avec ses tentatives vaseuses de discussion. Qu’est-ce que ça pouvait bien me foutre que des arbres perdent leurs feuilles ? Ça arrive chaque année, chaque hiver, et c’est la seule à trouver ça important à souligner. Déjà que son activisme écologique était une facette plus que prépondérante dans ce qu’elle laissait paraître, si en plus ses seuls sujets de discussion tournaient encore et toujours autour de la nature, ça allait très, très vite me gaver. A choisir, je préfèrerais encore un silence pesant sur tout le trajet, ce serait toujours mieux que ça. Mais tout de même, pour le peu de politesse que j’avais encore envers elle, je répondis quand elle me demanda mes centres d’intérêts, tout en étant sarcastique sur les siens. Bien sûr, elle n’allait pas accepter si facilement le fait que ses sujets de discussion soient moisis, préférant me faire passer pour un gros relou. Si tu ne l’étais pas, ma cocotte, je ne me sentirais pas obligé de le faire pour t’écarter le plus possible.
« En ce moment je lis pas mal de romans historiques, qu’ils traitent d’histoires vraies ou qu’ils s’en inspirent. Ce qu’il s’est passé y a longtemps n’a rien à envier aux évènements plus récents. » Quoique, le bordel récurrent à Poudlard se posait là.
Cela étant, je finis tout de même par m’intéresser à ses animaux, seulement parce que ça servait mes intérêts. Plus j’en saurai sur ses doxys, plus vite on les repérera, plus vite je pourrai me libérer d’elle. Ses inepties me fatiguaient, mais j’avais eu l’information que je voulais. Mais bien sûr, elle ne pouvait pas se contenter de donner une réponse, il fallait qu’elle juge que ses nuisibles devaient être connus par tout le monde. J’aurai beau la chercher, je doute que je trouve un jour la limite de sa connerie.
« Je met mon inculture sur le dos de personne, je suis bien content de ne pas être un Dictionnaire des Nuisibles sur pattes. »
C’est pourtant pas bien compliqué de comprendre qu’un dragon ou un hippogriffe ça stimulait bien plus l’imaginaire qu’un moustique magique. Enfin, je parlais avec madame "tous les animaux c’est mes amis", je pouvais difficilement attendre ce genre de lucidité de sa part.
Mais le clou du spectacle, c’est quand elle me démontra le peu de réflexion dont elle était capable. Elle échaffaudait des plans de sauvetage, mais oubliait les trois quarts des problématiues que ça engendrerait. Je suis ravi qu’elle ait du désinfectant, mais c’est pas ça qui allait couvrir nos arrières. Encore une fois, plutôt que de se servir de ce qui remplissait son crâne dans des proportions dont je commençais sérieusement à douter, elle se contenta de décréter que j’étais le con qui ne réfléchissait pas. Pour elle comme pour moi, je lui fis l’exposé de ce dont elle aurait dû prendre compte avant de se lancer à l’aventure : les conséquences, l’après-plan. Autant y aller en courant avec des feux d’artifice si c’est pour se faire griller après coup parce que t’es couvert de morsures des bestioles qui se sont fait la malle. Pour une fois, mes paroles semblèrent avoir de l’effet, et pendant un instant elle sembla réfléchir à ce que je venais de lui dire. Quand elle reprit la parole, ce fut pour simplement espérer que ça se passe bien. Au moins, le fait qu’elle ne me contredise pas confirmait que j’avais marqué des points. Je me contentais de soupirer le plus bruyamment possible, puis je la suivis. Enfin, c’est pas comme si elle me laissait vraiment le choix vu comme elle me tenait le bras.
Sans grande surprise, dans la catégorie rien ne va, c’était la première fois qu’elle faisait ce genre de chose. Bien sûr, il fallait en plus que je sois le crash test. Elle qui n’arrêtait pas de parler des animaux, elle n’avait jamais bougé son cul, tu m’étonnes qu’elle échaffaude des plans à moitié baclés. M’enfin, elle avait accepté que je me contente de l’observation, c’était déjà ça. Heureusement, elle repéra rapidement une caisse recouverte d’un drap.
« Probablement, les priver de lumière doit les faire dormir pour pas qu’ils s’agitent dans tous les sens. »
Tu vois, je connais quelques trucs des comportements animaux malgré tout. Cela étant, cette joie d’être bientôt libéré fut rapidement détruite par des voix s’élevant non loin d’ici. Michaela m’attira vers une planque improvisée, et je la suivis sans faire d’histoire. Quelque part, j’aurais pu me dire que nous voir planqués là serait sûrement plus louche qu’autre chose, mais la crainte de se faire pincer pour une histoire pareille avait pris le dessus, et je préférais ne pas me faire voir.
« Merde. »
Ca ne devait être qu’une mission rapide, et nous voilà coincés. Deux personnes semblaient papoter, et je pris mon courage à deux mains pour jeter un œil par-dessus le muret. Il s’agissait d’élèves, au moins, pas du personnel de Poudlard. Bien sûr, ça ne nous sauvait pas totalement, ça pouvait être des élèves trop zélés qui nous balanceraient. Mais au moins, si on fait un faux pas, on aura une chance de s’en tirer. Par contre, ils ne semblaient pas de passage, et continuaient de discuter en restant dans le coin.
« Et on fait quoi maintenant ? » glissais-je à Michaela à voix basse. « C’est que des élèves, mais ils semblent pas vraiment décidés à bouger. Et plus on attend là, plus on prend le risque que ce soit un adulte qui débarque et qui nous grille. »
On n’avait en réalité que deux options : rester là en priant qu’un adulte n’arrive pas, ou alors on tentait le tout pour le tout et on sortait de notre planque en estimant que des élèves se ficheraient bien de ce qu’on fait là. J’avais la crainte qu’ils nous dénoncent puisque, à leur place, ce serait une information que je garderais préciseusement pour obtenir des faveurs de la part des dissidents. Je préférais du coup laisser le choix à Michaela, je pourrai la blâmer si elle faisait le mauvais.