Les parents de Kath avaient ramené Cassi au chemin de traverse en transplanant. Elle avait bien essayé de les convaincre qu’elle pouvait prendre le train, mais c’était peine perdue. Ca ne l’aurait pas dérangée pourtant. Déjà, elle avait le mal du transplanage. Franchement, elle n’aimait pas ça du tout. Ensuite… Ensuite, elle aurait aimé avoir un peu de temps dans le train pour se poser. Si elle avait fait la route seule, elle en aurait tout simplement profité pour réfléchir, mettre ses idées au clair. Elle avait eu du temps, pourtant, en Ecosse, pour avoir du calme, pour penser, et même pour se confier à Opal.

Mais la soirée de la veille l’avait chamboulée, et elle avait besoin de réfléchir. Ou de parler à Leo, ce qu’elle aurait pu faire s’ils avaient pris le train ensemble. Essayer de comprendre si elle n’avait pas imaginé ce qu’il s’était passé la veille, au juste, et s’il avait lui aussi ressenti ce trouble étrange. Et ce qu’il s’était passé, exactement - ou plutôt, ce qu’il se serait passé si Alicia n’avait pas débarqué dans un grand “Coucou !” pour ensuite se glisser entre eux, sur le banc de pierre, sous la tonnelle. Avaient-ils vraiment failli s’embrasser ? Etait-ce lui, était-ce elle ? Elle ne savait plus quoi penser…

Mais c’était l’heure de partir, et évidemment, le transplanage l’arracha à ses pensées. Ce n’était vraiment, vraiment pas son truc. Une fois arrivée, elle prit quelques instants pour se remettre de ses émotions et retrouver une couleur normale, puis dit au revoir à Kath et ses parents. Leo n’était pas là, ses parents l’avaient cherché très tôt et elle n’avait pas pu lui dire au revoir ce matin. Elle espérait qu’il allait bien…

Après avoir dit au revoir, elle ne tarda pas à repérer sa cousine.
- Hé ! Sarah !
Elle se précipita vers la puce et la serra fort contre elle.
- Ca va ? Tes vacances se sont bien passées ? C’était cool, avec Orion ?
Si elle avait su à l’avance qu’Orion serait en Suisse avec Sarah, lui qui était à l’étranger depuis un moment déjà, elle aurait lâché le voyage scolaire pour le voir. Il lui manquait tant !
Mais en même temps, Cassi savait très bien qu’elle ne pouvait pas voir son grand-frère, pas encore, pas tant qu’elle ne serait pas remise d’aplomb. Pourquoi ? Parce qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert, et ne la lâchait jamais avant de savoir ce qu’il n’allait pas. Et s’il avait un jour vent des évènements de la soirée chez les Rookwood, et bien… Elle ne voulait pas qu’il finisse à Azkaban, quoi !

Elle secoua la tête pour chasser ces pensées et recula d’un pas, regardant Sarah dans les yeux.
- Mais tu as grandi, toi, pendant l’été, dis donc ! commenta-t-elle avec son éternel sourire jovial. Tu es jolie comme un coeur !
Elle lui fit un deuxième calin puis ajouta, un sens des responsabilités guidé par un instinct presque maternel prenant le dessus.
- Bon, ma puce, tu as ta liste ? Elle n’a pas changé, fais-moi voir ça ?

Tout en étudiant la liste, ses yeux se posèrent à nouveau sur Sarah. Elle avait beau avoir grandi, elle était encore si petite, si pleine d'innocence, et ses yeux brillaient de la même excitation que Cassi avait eu dans le regard en première année. Mais sa scolarité avait été un joyeux bordel, et elle était déterminée à ne pas laisser la même chose se produire pour Sarah.

Elle allait commencer par garder un oeil sur les garçons qui l'entouraient, hein ? Elle allait veiller sur sa cousine, coûte que coûte. Elle n'était peut-être pas encore assez forte, mais avec l'aide de Carla, elle allait tout faire pour le devenir.
Elle posa une main protectrice sur l'épaule de Sarah tout en se penchant sur la liste avec elle.

Cassi réceptionna en riant la tornade qui lui fonça dessus en hurlant de joie, et la serra fort dans ses bras.
- Je t’ai manqué, on dirait !
Elle lui fit un bisou sur le front et chuchota :
- Toi aussi tu m’as manqué, ma puce !

- Tellement contente que ça t’aie plus !
Elle écouta son récit avec patience et un grand sourire, en essayant de retenir son léger pincement au coeur - Orion lui manquait beaucoup.

Le camp ? Cassi réfléchit. C’avait été intense, de partager son dortoir avec Jade et Skyler, en pleine bataille rangée. Mais il y avait eu plein de points positifs !
- C’était plutôt chouette. Je me suis fait de nouveaux amis, j’ai passé de bons moments sympas. On a fait du bowling et du tir à l’arc, des origamis aussi.
Et chez Kathleen ? La jeune fille repensa à la soirée de la veille, et le trouble colora ses joues d’une teinte rosée.
- Je… enfin… Chez Kathleen, c’était très bien, oui ! balbutia-t-elle.

Elle dévia la conversation sur Sarah, lui fit un nouveau câlin, et lui demanda sa liste. Elle jeta un oeil, et heureusement, à part certains titres de manuels, rien n’avait changé.
Matthew les rattrappa, ils se saluèrent tous les deux. A vrai dire ils n’avaient jamais été proches et ne se connaissaient pas très bien, mais s’il était proche d’Orion il devait être un chic type, et elle se promit de rattrapper ça. Mais aujourd’hui, il avait des choses à faire. Il confia donc la bourse de Sarah à Cassi et repartit lorsqu’il eut dit au revoir à sa soeur pour la journée.
Cassi se sentait très adulte, à accompagner sa cousine pour ses courses, et ce n’était pas pour lui déplaire.
- Je propose qu’on aille du moins au plus encombrant, les livres en derniers. Du coup, ça te plairait, de commencer par ta baguette ?

Cassi était très heureuse de retrouver sa cousine. Elle sourit en apprenant qu’elle lui avait manqué, puis répondit qu’elle aussi lui avait manqué.
Elles se racontèrent leurs vacances respectives. Enfin, Cassi fut bien contente que Sarah ne l’interroge que sur le camp et le séjour chez Kath, afin de ne pas avoir à parler du début plus ou moins apocalyptique de son été.
Elle sourit à la remarque de Sarah sur ses nouveaux amis. Elle aussi, ça lui avait fait plaisir, qu’il s’agisse de Carla, d’Eliana, de Joanne ou, surtout, de Leo.

Elle rougit d’ailleurs en pensant à la soirée qu’elle avait passé avec ce dernier chez Kathleen, la veille à peine. Sarah, qui n’en ratait jamais une, en petite perspicace qu’elle était, releva en la taquina. Elle eut la gentillesse de le faire à voix basse, ce que la jeune fille apprécia, sans pouvoir s’empêcher de rougir de plus belle. Sarah lui dit qu’elle était contente qu’elle aie passé un bon moment.

Cassi en profita pour lui demander la liste, histoire de se redonner une contenance en la parcourant. Matthew les rejoignit, et après l’avoir saluée, réprimanda sa soeur d’être partie trop vite. Cassi la laissa répondre puis s’adressa à son cousin.
- Ne t’en fais pas Matthew, je l’aurais bien à l’oeil, c’est promis. le rassura la jeune fille, consciente et fière de la responsabilité qu’on lui avait accordée.
Il lui confia ensuite l’argent de Sarah et repartit après lui avoir dit au revoir.

Cassi proposa un plan d’action, que la fillette approuva.
- Et bien, c’est parti ! annonça la jeune fille en se mettant en marche, sans quitter des yeux sa cousine.
Il y avait, évidemment, plusieurs magasins de baguettes sur le chemin de Traverse. Mais bien entendu, un seul d’entre eux valait réellement la peine d’être visité. En chemin, elle en profita pour partager avec la petite fille un peu de culture générale.
- Savais-tu, commença-t-elle, que la famille Ollivander fabrique des baguettes depuis l’an 382 avant notre ère ?

Finalement, elles arrivèrent devant une boutique à l’air ancien, dont la porte était encadrée par deux vitrines cylindriques, et surplombée du nom du fabriquant inscrit en lettres d’or. Cassi poussa la porte dans un tintement sonore.
- Bonjour ! lança-t-elle d’une voix chantante.
Elle s’écarta pour laisser Sarah entrer, et lui permettre de voir les étagères où s’empilaient des boites rectangulaires jusqu’au plafond, puis referma la porte derrière elles.

Derrière le comptoir, un vieil homme les accueillit en souriant et leur rendit leur salut en souriant, avant d’ajouter :
- Cassiopeia Borealis, je me souviens de vous ! Bois de poirier et coeur de dictame - 27 centimètres, si je ne m’abuse ? Une baguette d’une loyauté exceptionnelle.
Et pourtant, cette baguette avait une fâcheuse tendance à lui faire défaut quand elle en avait le plus cruellement besoin. Mais elle n’était pas là pour parler de cela. Elle hocha simplement la tête, puis fit signe à sa cousine de s’avancer.
- Sarah dit-elle en désignant la petite fille a besoin d’une baguette.

Le sourire du vieil homme s’aggrandit.
- Approche, approche ! Nous trouverons certainement ton bonheur ici. Tu fais ta première rentrée à Poudlard ?

Spoiler:

Cassi se sentit rayonner de fierté quand Mattew lui affirma sa confiance. A seize ans, c’était la première fois que quelqu’un de plus âgé la traitait comme une “adulte”. Son sourire radieux sembla s’élargir jusqu’aux oreilles. Elle se montrerait digne de cette confiance - elle ferait tout pour ça !
Il demanda ensuite à Sarah de ne pas trop la faire tourner en bourrique. La jeune fille ne put s’empêcher d’en éprouver un certain amusement. Elle voyait en Sarah énormément d’elle au même âge. Cette petite casse-cou rêveuse, perpétuellement émerveillée, curieuse de tout - et un peu naïve aussi, il fallait l’avouer - était le portrait craché de la première année qu’elle avait été.
Et elle, lors de son premier tout au Chemin de Traverse, on l’avait “perdue”, justement. Elle trottait derrière Aurora, à qui Cressida faisait mille et une recommandations pour sa prochaine rentrée - et soudain, elles s’étaient retournées, et elle n’était plus là. Cressida l’avait retrouvée devant la vitrine d’une boutique d’astronomie, contemplant une carte céleste animée en trois dimensions avec des yeux émerveillés - et elle avait pris l’engueulade de sa vie.

Mais Cassi savait exactement comment s’assurer de ne pas perdre sa cousine. Elle passa amicalement le bras autour du sien. C’était un contact agréable pour toutes les deux, proche d’un câlin, et ainsi elle ne risquait pas de tout simplement disparaitre en “oubliant” de prévenir - petite, la Serdaigle avait le chic pour oublier véritablement. Et Cassi savait qu’elles s’entendaient suffisamment bien pour que, si Sarah était curieuse de quoi que ce soit, elle n’aie qu’à le lui dire pour qu’elles aillent voir ça ensemble.

La jeune fille en profita pour apprendre un petit quelque chose à sa puce. La réponse de celle-ci lui montra qu’elle en savait déjà beaucoup, et elle lui sourit avec fierté.
Elles arrivèrent finalement à la boutique d’Ollivander, et Cassi pu voir que sa cousine appréciait l’esthétique autant qu’elle.
Elle salua enthousiastiquement le vieil homme, et celui-ci la reconnut. La rumeur était donc vraie : un Ollivander se souvenait de chacune des baguettes qu’il avait vendue.

Plutôt que de relever les défauts de sa baguette - qui, au fond, étaient peut-être tout simplement les siens - Cassi préféra faire approcher Sarah, et le vieil homme l’accueillit avec chaleur.
L’ensemble se déroula exactement comme Cassi s’en souvenait, à ceci près que la petite fille n’essaya pas les mêmes baguettes.
Assez rapidement, une baguette la choisit. Le vieil homme affirma que cette baguette recquiérait de la sagesse, et Cassi se sentit très fière de sa puce. Elle irait loin en grandissant, elle en était certaine.
Elle régla ensuite les 15 gallions - et ne put s’empêcher de constater que les prix avaient augmenté vu que c’était 12 gallions quand elle avait commencé. Visiblement, les sorciers aussi connaissaient l’inflation !
On sort, et je n’ai pas besoin de reprendre la liste vu que, à part peut-être certains livres, rien n’a changé.
- Viens, on va commencer par le chaudron, ça nous fera quelque chose où mettre les autres fournitures.
Aussitôt dit, aussitôt fait : je l’emmène Au Bon Chaudron. Ca va vite, ce sont des formats standard. Je paie et, d’un Wingardium Leviosa rapide, je fais flotter le chaudron devant nous.

Juste à côté, chez Wiseacres, on lui récupère une balance en bronze et des flacons en verre. Mais, quand elle commence à regarder leurs télescopes, je pose une main douce sur son épaule.
- Pas ici, ma puce. Je vais t’emmener dans une boutique chouette, tu verras.
On paie, on range les achats dans le chaudron volant, et on sort.
On passe bien sûr chez Madame Malkin, où j’aide Sarah à choisir les robes, capes et autres gants qui lui vont le mieux. A part le télescope, il ne nous manque plus que les livres - et une petite surprise que je garde pour la fin : un tour à l’animalerie.
Enfin, j’aperçois une boutique dont je commençais à douter de l’emplacement. D’une esthétique aussi ancienne que celle d’Ollivander, elle est surmontée d’un panneau “Twinkle”. En accélérant le pas, j’y emmène Sarah. Dans la vitrine, on aperçoit un grand nombre de télescopes, et la même charte du ciel en 3D, mouvante, qui m’avait tapé dans l’oeil quand j’étais enfant - enfin presque la même, car je vois qu’elle a été mise à jour pour refléter l’avancement de la recherche.
- Ma boutique du chemin de traverse préférée. Je dis à Sarah en lui tenant la porte pour qu’elle entre la première.

Cassi était très heureuse de retrouver enfin sa cousine !

Elle l’emmena d’abord acheter sa baguette, chez Ollivanders - rien que le meilleur, évidemment !
En sortant, la fillette lui demanda si elle avait essayé beaucoup de baguettes. Cassi sourit, replongeant dans des souvenirs qui, contrairement à ceux qui la hantaient ces derniers temps, n’étaient ni perturbants, ni douloureux.

- Franchement ? J’en ai essayé 5 ! Je crois que j’ai dû le rendre complètement fou !
Cassi savait que sa cousine aimait bien quand elle lui racontait des histoires, aussi se lança-t-elle dans le récit de cette journée.
- La première était en bois de noyer et crin de licorne… Et il ne s’est absolument rien passé. La jeune fille rit en se souvenant de l’expression dépitée que lui avait renvoyé le miroir.
- Les deux suivantes étaient en bois de peuplier et corne de jackalope, puis en bois de cèdre et ventricule de dragon. Petit crachotement d’étincelles laborieux, un peu plus marqué pour le cèdre, mais rien de satisfaisant. Et là, Ollivanders m’a proposé une baguette en bois de noisetier et plume de phoenix…
Cassi marqua une pause pour ménager son effet.
- Et elle m’a presque explosé dans la main ! raconta-t-elle avec emphase.
Quelle idée de lui proposer une baguette à réserver aux personnes qui maitrisent leurs émotions, aussi ?! Avec le recul, c’était risible !
- Et finalement : bois de poirier et coeur de dictame, 27 centimètres. annonça-t-elle en sortant sa baguette de sa poche.

Une baguette qui l’avait accompagnée à partir de bien des épreuves, mais qui récemment, semblait lui faire défaut. Aurait-elle dû profiter de son passage chez Ollivanders pour la changer - ou même pour lui demander si elle lui correspondait toujours ?
L’une des baguettes de houx lui avait fait de l’oeil, mais c’était peut-être dans sa tête.
Mais le doute de savoir si elle pouvait ou non faire confiance à sa baguette était bien réel…

La jeune fille secoua la tête, poussa la porte du magasin de chaudrons et entonna un - Bonjour ! jovial, un grand sourire étirant ses lèves.
Elle n’était pas là pour elle. Elle était là pour Sarah.
Elles achetèrent le chaudron, et diverses autres fournitures. Cassi eut un sourire attendri en voyant Sarah étudier les télescopes. Mais elle lui promit qu’elles s’en occuperaient plus tard.
La boutique d’astronomie, c’était le clou du spectacle. Pas le dernier - parce que les livres, c’était lourd - mais le clou du spectacle tout de même !

Sarah partagea son enthousiasme en rentrant dans la boutique, et Cassi eut un sourire amusé en l’entendant passer de “magnifique” à “extraordinaire”. Tout en l’écoutant, elle salua d’un signe de tête la vendeuse, qui lui adressa un grand sourire même si elle discutait avec un autre client.
La fillette commenta ensuite la carte du ciel.
- Oui, elle est super ! approuva la jeune fille.
Mais elle était aussi hors de prix… Même pour une jeune fille sang-pur. Par contre, juste à côté de cette carte holographique, il y avait une étagère chargée de rouleaux. Tant mieux, la disposition du magasin n’avait pas changé !
Cassi en prit un, et le déroula sur une petite table. Il était, à priori, vierge de toute inscription. Elle lança un regard interrogateur à la vendeuse, et celle-ci leva le pouce vers elle.

Cassi tapota alors la carte de sa baguette.
- Stellarium. incanta-t-elle.
A vrai dire, ce n'était pas vraiment un sort - c'était ce qui le rendait inratable - c’était simplement le “mot de passe” qui animait ces cartes magiques de poches. (Sinon, ça aurait marché avec n'importe quel parchemin, et ça, ça aurait été trop cool !
Celle-ci n’était pas en 3D, et de loin pas aussi impressionnante que l’autre. Mais d’un simple mouvement de baguette, on pouvait passer d’une galaxie à une autre en une fraction de secondes.

- Cadeau ! s’exclama-t-elle en la tendant à la fillette.
Une carte du ciel n’était pas dans la liste des fournitures, mais ça ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas en avoir une !
Elle l’emmena ensuite voir les télescopes, et elles en choisirent un ensemble.
Comme promis, Cassi lui offrit la carte. Elle en profita pour parler un peu avec la vendeuse - qui la connaissait bien, depuis le temps.
- Je vous présente ma cousine Sarah ! Je crois qu’avec elle, vous aurez de la relève quand je quitterais Poudlard.
- Enchantée, Sarah ! répondit la gérante. - Alors comme ça, on est passionnée d’astronomie ?

Une fois qu’elles eurent quitté la boutique, Cassi emmena Sarah juste deux portes plus loin.
- Il y a encore un endroit où on devrait s’arrêter avant la librairie ! annonça-t-elle.
Puis elle désigna l’animalerie de la main. Elle observa Sarah avec un grand sourire, attendant sa réaction.

Cassi accompagna Sarah chez Ollivanders pour acheter sa baguette, et celle-ci lui demanda si elle en avait essayé beaucoup. Cassi ne rechigna pas à raconter ses aventures qui semblèrent amuser la petite fille. Mais quand elle en arriva à la baguette qu'elle avait gardé, son expression se fit plus songeuse, ce que la petite fille perspicace ne manqua pas de relever.

- C'est juste que j'ai beaucoup changé depuis. répondit-elle d'une voix douce, cherchant à rectifier le tir.
- On nous affecte dans une maison et on nous donne une baguette qui sont sensées déterminer notre personnalité, alors qu'on a onze ans à peine, et c'est sensé correspondre pour la vie ? ajouta-t-elle. Elle avait déjà eu cette pensée auparavant, mais c'était vrai que ce détour philosophique n'était pas ce qui l'avait plongée dans ses pensées - mais pourtant, c'était une bonne excuse.

Cela dit, Cassi ne voulait pas inquiéter la fillette.
- Cela dit, pour Serdaigle, ils avaient sans doute plus raison que je ne l'ai cru au départ. ajouta-t-elle avec un sourire qui faisait briller ses yeux comme les étoiles qui la passionnaient tant.

Et justement, après quelques boutiques, Cassi conduisit Sarah à la boutique d'astronomie. Celle-ci était bien sûr passionnée par la carte du ciel en 3D, mais Cassi lui offrit à la place une petite carte sur un parchemin. La petite fille lui sauta au coup pour la remercier d'un bisou. Cassi rit avec affection et la serra dans ses bras.

Elle l'aida à choisir un télescope, puis la présenta à la vendeuse. Celle-ci l'interrogea sur son intérêt pour l'astronomie et accueillit avec un sourire chaleureux l'enthousiasme de la fillette.
- Et bien, tu trouveras toujours ce qu'il te faut ici. Et si tu as besoin de matériel ou de livres d'astronomie en cours d'année, n'hésite pas à m'envoyer un hibou, je livre à Poudlard.
Avant de les laisser repartir, la femme leur montra quelques vues du ciel à l'aide de sa grande carte 3D.

Puis les deux cousines s'arrêtèrent à l'animalerie magique. Cassi sourit à l'excitation de sa cousine. Elle demeura en retrait, étudiant distraitement les chouettes et hibous en se demandant si elle devait remplacer Pantouflard - sans savoir qu'elle recevrait une chouette quelques mois plus tard de la part d'une alliée inattendue. Elle regardait avec attendrissement Sarah qui parcourait les rayonnages, arrêtant finalement son choix sur un adorable chaton avec qui elle joua et qui lui rendit ses attentions.

- Elle est adorable ! s'attendrit Cassi avec approbation.
Elle lui offrit donc le chaton et tout le nécessaire.

- Bon, dernière étape, la librairie !