J'aimerai vous dire que j'ai eu une enfance extraordinaire, que ma vie ressemble à celle d'une héroïne d'un roman ou d'un film, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Enfance somme toute assez banale dans une famille qui l'est peut-être un peu moins. Passionnée par la danse depuis toujours, ma mère est devenue une grande ballerine et pendant un temps, elle a vécu le rêve de toute une vie, jusqu'au jour où elle a appris qu'elle était enceinte. En soit, me direz-vous, ce n'est pas vraiment un drame, mais pour elle, c'était loin d'être une nouvelle qui la réjouissait. Elle aimait mon père mais n'a jamais eu l'intention de fonder une famille. Ce qu'il faut bien comprendre avec ma mère, c'est que sa carrière c'est toute sa vie et que changer les couche et élever un enfant, ça n'a jamais fait parti de son plan de match. Dans un roman, je suis sûre qu'elle aurait passé son temps à me détester ou à me faire regretter le jour de ma naissance, me faisant bien ressentir que je n'étais pas désirée et que j'ai gâché sa vie, mais malgré tous les défauts que peut avoir ma mère, elle n'en est jamais arrivée à ces extrémités là et je ne peux que l'en remercier. Déterminée à rester au top, elle s'est donnée beaucoup de mal pour retrouver la forme qu'elle avait avant sa grossesse et même si sa carrière a pris un léger coup, elle est restée une grande danseuse.

Pardonnez moi, je pars dans tous les sens, je n'ai jamais été très ordonnée comme personne. Avant de parler de ma naissance, il faudrait déjà que j'installe le décor et que je parle de mes parents et de leur rencontre. Mon père était un jeune architecte qui venait à peine de se mettre à son compte quand il a rencontré ma mère. Encore aujourd'hui, j'ai bien du mal à comprendre comment ils ont pu tomber amoureux tellement ils sont différents. Mon père a toujours été un homme simple, passionné par la nature et par l'architecture, bon vivant, il aime profiter de la vie et de tout ce qu'elle peut offrir. D'un naturel gentil et honnête, il aime se laisser vivre et n'aime pas se prendre la tête avec des futilités. Ma mère quant à elle a toujours été quelqu'un d'autoritaire, que ce soit pour les autres ou pour elle même. Elle aime tout contrôler, cela la rassure je crois. Passionnée par la danse, elle s'est toujours donnée à fond pour arriver au sommet et de manière générale, ma mère a toujours été quelqu'un qui se donnait à fond dans tout ce qu'elle faisait. Je crois qu'ils ont été heureux ensemble, pendant un temps du moins, mais l'amour ne suffit pas toujours à sauver une relation. Quand deux personnes aussi différentes se mettent ensemble, ce n'est pas toujours pour la vie et je l'ai appris à mes dépends. Ils ont vécu ensemble quelques années avant que ma mère tombe enceinte par accident. Je peux vous assurez que quand elle a appris la nouvelle, ce ne fut pas la joie à la maison. Je sais qu'elle a beaucoup pleuré, dépassée par les événements, elle ne savait pas quoi faire. J'ignore pourquoi elle m'a gardé, la connaissant, je l'aurai plutôt vu avorter pour continuer sa vie comme elle l'entendait. Et pourtant, neuf mois plus tard me voilà...

J'ai eu une enfance somme toute assez banale, comme je vous le disais au début. Mon père a joué les hommes au foyer, étant donné qu'il travaillait de la maison, c'était certainement le plus simple et le plus logique. Et pendant un temps, je crois que toute la famille a trouvé son équilibre. D'extérieur, on incarnait même peut-être la famille idéale, même si derrière les portes closes, la réalité était peut-être un peu moins belle. Mes parents se disputaient de plus en plus souvent et ce qui devait arriver arriva. Durant l'année de mes 6 ans, mes parents se sont séparés et ma garde est revenue à ma mère. Pourquoi c'est-elle battue pour m'avoir ? Je l'ignore, non pas que je doute de l'amour que me porte ma mère mais sa carrière étant sa priorité, ça n'a jamais été logique pour moi qu'elle décide de tout chambouler pour m'élever. Et pourtant .... Je peux vous dire que ma vie a basculé le jour où mon père a quitté la maison. Ma liberté s'en est allée avec lui et ce n'est que quand je vais chez lui que je peux enfin la retrouver. N'allez pas croire que ma mère est une mauvaise personne, simplement on ne peut nier qu'ils ont deux façons bien différente de voir la vie et d'élever un enfant. Ma mère décide de tout, de l'heure où je me lève jusqu'à l'heure où je me couche. Elle décide de ce que je porte, de ce que je dois penser, de ce que je dois aimer ou détester, de ce que je dois manger ou boire, presque même du nombre de fois où j'ai le droit de respirer. Toute ma vie a été millimétré à la seconde prés et je n'avais le droit à aucune fausse note. Je sais qu'elle n'a pas de mauvaises intentions, qu'elle a toujours vécu comme ça et qu'elle ne voit pas le mal de l'imposer aux autres. Je sais qu'elle vit dans un monde difficile où il faut se battre pour exister, qu'il faut s'entraîner jusqu'à l'épuisement pour être la meilleure. Je sais que sa vie n'a pas toujours été rose ou facile et qu'elle a tout sacrifier pour réaliser son rêve et je sais que mon arrivée à bien failli mettre fin à ce rêve mais que malgré la peur et l'inconnu dans lequel elle allait se plonger, elle n'a pas hésité à tout mettre en péril pour que j'existe. Je sais tout ça et bien plus encore, mais cela ne m'empêche pas d'avoir de la rancoeur à son égare. J'imagine - j'espère surtout - qu'un jour cette rancoeur s'estompera et que je serais capable d'accepter qui elle est sans la juger ou sans lui en vouloir mais pour le moment c'est un peu compliqué. Mon père me dit que c'est normal, qu'à l'adolescence, on rejette ses parents mais que ce n'est qu'une période, que je finirais par grandir et par comprendre. Je ne sais pas s'il a raison, je ne le rejette pas lui, mais c'est peut-être parce que je mets toute mon énergie à la rejeter elle, allez savoir...

Les premiers temps de la séparation, mon père est resté à Londres, pour ne pas être loin de nous. Il ne voulait pas trop me perturber en partant loin et n'avait de toute façon pas le coeur à s'éloigner trop de moi. J'allais chez lui un weekend sur deux et la moitié des vacances, ce qui n'était clairement pas assez pour lui mais difficile de faire entendre raison à ma mère. Au début, il a été difficile de trouver notre équilibre, je lui en voulais un peu d'être parti, j'avais la sensation qu'il m'avait abandonné. Mais avec le temps, j'ai fini par accepter la situation, de toute façon ce n'était pas comme si j'avais vraiment le choix. A mes huit ans, il m'a annoncé qu'il allait s'installer au bord de la mer, à Southend on Sea. En soit ce n'est pas extrêmement loin de Londres mais pour moi c'était une nouvelle trahison. Il m'abandonnait une nouvelle fois, me laissant seule avec ma mère. Evidemment, avec le temps j'ai fini par aimer ce nouvel endroit, mais il m'a bien fallu quelques mois pour accepter ce départ. Je sais qu'il y ait plus heureux là bas qu'à Londres et que s'il pouvait, il partirait encore plus loin, dans un endroit un plus sauvage. Je sais qu'il ne le fait pas pour moi, pour que je puisse venir le voir quand je le veux, mais quand j'aurai fini mes études à Poudlard et que je serais en âge de vivre ma propre vie, plus obligée de suivre les règles imposées par le juge et par ma mère, il s'en ira et je le suivrai très certainement.

D'ailleurs en parlant de Poudlard, il serait peut-être bon de vous en parler un peu. Après tout, autant ma vie n'avait rien d'être trépidante durant mon enfance, autant elle a commencé à l'être un peu plus en grandissant et je me sens un peu plus dans la peau d'une héroïne d'un roman d'aventure. Mes pouvoirs ont commencé à se manifester à la séparation de mes parents. Est-ce que ça a un rapport ? Je l'ignore mais je trouve ça intéressant de le souligner. Quand j'étais en colère ou vraiment triste, des objets bougeaient tout seul. Rien de réellement impressionnant pour être honnête, quelques centimètres tout au plus. Au début, je pensais que c'était mon imagination qui me jouait des tours comme ça peut arriver parfois, mais avec le temps, j'ai commencé à douter que ce ne soit qu'une coïncidence ou le fruit de mon imagination. J'avais fini par croire que peut-être, il y avait un esprit qui hantait l'appartement dans lequel nous vivions avec ma mère. Evidemment ma mère ne me croyait pas et voulait que j'arrête de dire des bêtises, mon père quant à lui ne me croyait pas non plus mais acceptait de faire semblant de me croire, pensant que ce n'était qu'une phase et que ça me passerait. Evidemment, quand je voulais leur prouver que j'étais dans le vrai et qu'il y avait un esprit dans l'appartement, rien ne se passait. J'étais à mille lieues de croire que tout venait de moi et que j'étais une sorcière... J'en ai voulu à cet esprit de ne se manifestait que quand j'étais seule mais j'avais fini par me persuader que c'était parce qu'il était là pour me protéger ou qu'il ne voulait se manifester qu'à moi. Alors par moment je lui parlais et cela me donnait la sensation d'être un peu moins seule dans la vie. A bien y repenser, c'était un peu triste d'en arriver là...

A mes 11 ans, j'ai reçu une lettre bien étrange. Elle parlait d'une école de magie, du fait que j'étais une sorcière. J'ai tout de suite cru que c'était une plaisanterie de la part de mon père, cela lui ressemblait tellement. Je me suis empressée de l'appeler pour le remercier pour sa lettre, qu'elle m'a fait rire et que j'aurai aimé que cette école existe vraiment, que ça avait l'air chouette d'étudier là bas et de pouvoir utiliser la magie. Evidemment, lui ne savait pas de quoi je parlais et m'assura qu'il n'y était pour rien. Mes parents n'ont pas compris pourquoi j'avais reçu cette lettre et commencèrent à avoir un peu peur. Etait-ce un malade qui voulait m'enlever et me faire du mal ? Est-ce que ça venait de mon école qui, pour une raison étrange, m'avait envoyer cette lettre. Peut-être qu'ils avaient mis en place un événement particulier à l'école et tous les enfants en avaient reçu une ? L'école démentie cette hypothèse et mes parents restèrent dans l'ignorance jusqu'au jour où une personne sonna à la porte. Un petit homme assez étrange que ma mère refusa de faire rentrer à la maison, le menaçant d'appeler les flics s'il ne s'en allait pas. Elle appela mon père, qui débarqua deux heures plus tard à la maison, tout aussi inquiet qu'elle. Le petit homme repassa une seconde fois, insistant pour parler à mes parents. Rassurée qu'il y ait mon père, elle accepta de l'écouter. Mes parents m'avaient demandé de rester dans ma chambre et de ne pas en sortir. Je ne sus donc pas exactement ce qu'ils se dirent mais la visite de cet homme les chamboula beaucoup. Mon père resta dormir, ce qui n'était jamais arrivé depuis leur séparation. Ils parlèrent beaucoup, à voix basse, se disputèrent de nombreuses fois, visiblement pas vraiment d'accord sur la marche à suivre. Je compris après coup que mon père était d'accord pour que j'aille dans cette école, ma mère quant à elle refusait catégoriquement de me laisser y aller, pensant toujours que c'était louche et refusant l'idée de laisser partir sa fille unique seule dans un endroit qu'elle n'avait pas vu auparavant.

Il leur fallut de nombreuses semaines avant de trouver un accord. Ma mère accepta d'aller dans ce pub étrange avec mon père. Au début elle ne voulut pas que je les accompagne mais sous la pression de mon père, elle finit par accepter. Selon lui, j'avais le droit de savoir, après tout ça me concernait directement. J'avoue que quand il m'apprit que la magie existait vraiment et que j'étais, selon le petit monsieur, une sorcière, je ne savais pas si je devais rire ou être effrayée. Rien n'avait vraiment de sens et je m'attendais à tout instant à ce qu'on me crie que c'était une caméra cachée. Pourtant ce ne fut pas le cas et cette journée fut mon premier pas dans le monde de la magie. En rentrant à la maison, tous les trois ne savions pas si nous avions vraiment vécu tout ça ou si ce n'était qu'un rêve. J'avais peur qu'en allant me coucher, je découvre à mon réveil que rien n'était vrai et que je n'étais qu'une petite fille normale parmi tant d'autre. Je me suis réveillée le lendemain, ma baguette logée au creux de ma main. Elle n'y resta pas bien longtemps, effrayée à l'idée que je me fasse mal avec, ma mère me la confisqua presque aussitôt, me promettant de me la rendre au moment de mon départ. Je crois qu'au fond d'elle, elle espérait que ça n'arriverait jamais tellement elle ne se faisait pas à l'idée. Cela la rendait malade de ne pas pouvoir m'accompagner pour mon premier jour, ne comprenant pourquoi elle n'avait pas le droit de s'y rendre elle aussi. Elle voulait voir cette fameuse école, rencontrer mes professeurs, se faire une vraie idée de ce qui allait m'attendre pendant 7 ans. Comment pouvait-on croire que des parents responsables allaient accepter aveuglément d'envoyer leurs enfants dans un endroit qu'ils ne connaissaient pas, quelque part en Ecosse dans un lieu tenu secret ? L'idée que je ne rentre que pour les vacances ne lui plaisait pas plus et elle en voulut beaucoup à mon père d'être aussi inconscient et naïf.

Heureusement que mes parents sont moldus et n'ont pas entendu parler de ce qu'il s'était passé à Poudlard l'année avant mon arrivée sinon à coup sûr j'aurai pu faire une croix sur ma rentrée à Poudlard et mes pouvoirs. Et croyez bien que je me suis bien gardée d'en parler à ma mère, ne confiant ce que j'apprenais sur Poudlard qu'à mon père, mon premier confident. Le deal que j'avais passé avec mon père pour continuer à aller dans cette école c'est que je leur écrive régulièrement pour donner des nouvelles et que je devais tout lui dire sans jamais rien lui cacher. Autant je pouvais épargner les détails à ma mère, de peur qu'elle panique et me retire de cette école, autant je ne devais avoir aucun secret pour mon père. Il me demanda également de me renseigner pour qu'il puisse s'abonner à la Gazette des sorciers, histoire de garder un oeil sur ce nouveau monde qui s'offrait à moi. Ma mère avait beau croire qu'il était inconscient, la vérité était tout autre. Il ne voulait pas me priver de ce monde nouveau qui était visiblement le mien mais tenait à garder un oeil sur moi en se renseignant sur la situation actuelle dans ledit monde magique. Il ne comprenait pas toujours tout et me posait beaucoup de questions sur les choses qui lui échappait et je dois bien avouer que j'adore me renseigner pour lui, cela me permet à moi aussi de me plonger pleinement dans le monde de la magie et cela me permet d'apprendre à le connaître.

Bref, tout ça pour dire que ma première année fut assez étrange. D'un côté, j'étais subjuguée par tant de nouveauté. Je découvrais l'usage de la magie et j'avais la sensation que chaque jour était une aventure. Poudlard était un magnifique château qui recelait un nombre incalculable de merveilles et j'avoue que je ne savais pas où donner de la tête. Mais d'un autre côté, j'étais confrontée à une réalité qui n'était pas vraiment la mienne et j'avais bien du mal à croire que mes camarades avaient vécu toutes les horreurs dont ils me parlaient. Je ne pensais pas qu'ils mentaient, cela va s'en dire, juste que j'avais bien du mal à croire qu'il puisse exister des gens aussi méchants dans le monde, capable d'autant d'atrocités. Tuer des enfants sans défense, les torturer et leur faire vivre un véritable calvaire, tout ça parce qu'ils estimaient que ces enfants ne méritaient pas d'être des sorciers, c'est littéralement du grand délire. Et que ce soit du haut de mes 11 ans ou aujourd'hui à 14 ans, je ne comprenais toujours pas cette façon de penser.
Malgré la situation un peu étrange dans laquelle nous vivions, je n'ai voulu raté aucun événement important organisés par l'école. Et j'avoue que je me souviens encore du "rêve éveillé" que nous avons vécu à Halloween. Dire que je n'ai pas eu peur serait mentir et j'ai mis quelques semaines avant de retrouver le sommeil. Pour le bal de Noël, l'expérience fut bien moins traumatisante, voire même plutôt amusante. Me retrouver dans le corps d'une autre personne était inattendu et j'avoue que ça m'a fait un peu bizarre de voir mon corps se mouvoir sans moi. Je ne serais pas contre de retenter l'expérience une nouvelle fois. Je suis pas contre mitigée quand à la mésaventure de la Saint Valentin. J'avais un devoir à rendre en potions et n'avais pas pris le temps de manger, ayant bien trop peur de me faire engueuler par le professeur, peu encline à accepter un quelconque retard dans le rendu des devoirs. Je n'ai donc qu'entendu parler de cette histoire de philtre d'amour et j'avoue que j'ai été assez soulagé de ne pas en avoir été victime. Sur le principe je peux comprendre la plaisanterie, mais de là à la soutenir, pas vraiment.

Ma deuxième année commença somme tout assez normalement. Je fus déçue de voir que les ateliers qu'on avait suivi en première année ne furent pas reconduit l'année suivante. Mais des événements étranges frappèrent Poudlard et j'avoue que je ne fus pas vraiment rassurée, prête à plusieurs reprises à prévenir ma mère pour qu'elle vienne me chercher. En même temps, qui vit bien l'idée qu'un serpent géant attaque des personnes ? Personnellement pas moi et je peux vous dire que je suivais scrupuleusement les consignes à la lettre, ne m'amusant pas à me balader dans les couloirs du château la nuit, seule. J'ai quelques amis qui commencèrent un peu à "enquêter" pour découvrir qui étaient derrière ces badges rouges, pour ma part je faisais plutôt profil bas, bien trop consciente que le statut de mon sang me mettrait plus en danger qu'autre chose. J'aurai eu envie d'être courageuse et de me lever contre cette injustice, mais du haut de mes 12/13 ans, je me sentais totalement désarmée et bien trop effrayée à l'idée d'être blessée ou pire encore. J'avais hésité à participer à cet entraînement, proposé par notre professeur Winslow mais le retard que j'avais accumulé en Histoire de la magie et le fait que je n'étais qu'en deuxième année m'avaient fait changer d'avis. Que peu faire une deuxième année contre un Serpent géant ? Soyons réaliste, rien. J'aime à croire que ma lâcheté m'a sauvé la vie... Par contre cela ne m'épargna pas de vivre un véritablement cauchemar en fin d'année quand l'école pris feu. Ce n'est que grâce à certains de mes camarades que je suis encore en vie aujourd'hui, si cela n'avait tenu qu'à moi, je serais restée prostré dans un coin, tétanisée de peur !

Difficile de cacher ce qu'il s'est passé à ma mère. A peine ai-je eu le temps de rentrer à la maison que déjà j'étais assurée que jamais plus je ne remettrais les pieds dans cette école. Mes vacances furent assez difficile, ma mère n'avait de cesse de me rabâcher qu'elle l'avait bien dit que c'était de l'inconscience de m'envoyer là bas et que tout était de la faute de mon père. Je savais que mon père s'en voulait certainement de m'avoir poussé à m'y rendre et que ma mère avait certainement raison sur toute la ligne. Au début des vacances, j'avais presque fini par partager leur avis, pensant que cette école était dangereuse et que de toute façon, les gens comme moi, les nés moldus, n'avions pas notre place dans ce monde qui était diriger par des gens dont l'étroitesse d'esprit n'avait d'égale que leur bêtise. Mais les lettres échangées avec mes amis ont eu raison de ma peur et de ma résilience. Je ne devais pas abandonner un monde dans lequel j'avais le droit de vivre sous prétexte que certains se croient supérieurs aux autres. J'avais encore énormément de choses à apprendre et je devais laisser une dernière chance à Poudlard. Après de longues conversations avec mon père, je finis par le rallier à ma cause. Pour persuader ma mère, se fut une toute autre paire de manches. Elle ne voulait rien entendre et ce n'est qu'à coup de pleurs, de disputes, de menaces, promesses en tout genre que je finis par obtenir gain de cause. Ce fut la première fois que je tins tête à ma mère et je ne suis pas sûre d'être très à l'aise avec le concept. Pourtant je ne lâcha rien, ne voulant pas laisser diriger ma vie comme elle le faisait depuis qu'elle a obtenu ma garde. Je suis consciente qu'elle ne le fait que pour mon bien et ne pense pas à mal mais même du haut de mes 13 ans, j'ai le droit d'avoir des envies et des idées et j'ai le droit de les exprimer. Heureusement qu'il ne se passa rien de particulier lors de ma troisième année et que le changement de directeur me permit d'avoir un argument de taille pour valoriser ma demande. Avoir une directrice qui était née moldue comme moi, ne pouvait être qu'une bonne chose pour le bien de cette école et pour l'évolution des mentalités.

Beth Shelby : Sa mère et un poids dans sa vie. Durant ses 6 premières années de sa vie, sa mère n'a été que peu présente. C'était son père qui s'occupait de l'élever et de l'éduquer. Beth a toujours été une acharnée du travail et a toujours été passionnée par son métier de ballerine. L'arrivée de sa fille a eu beau chambouler sa vie, elle ne s'est jamais laissée abattre et n'a jamais voulu arrêter sa passion. Cela a été très difficile mais elle a réussi à retrouver quasiment sa silhouette et sa forme. Ce n'est que quand elle s'est séparée du père de Daria qu'elle a dû changer ses priorités. Pour une raison que tout le monde ignore, Beth n'a pas pu se résoudre à laisser sa fille partir avec son ex mari. Non pas qu'elle le pensait incompétent ou être un mauvais père, après tout il a toujours été là pour sa fille, bien plus qu'elle ne l'a été. Peut-être que trop consciente qu'elle était en grande partie responsable de l'échec de son mariage, elle a voulu s'impliquer un peu plus dans l'éducation de sa fille, pour avoir un espoir de ne pas avoir échoué dans son rôle de mère. Ce qui est sûre c'est que du jour au lendemain, Beth et Daria se sont retrouvées que toutes les deux et la vie fut bien différente pour Daria. Sa mère a littéralement pris le contrôle de son existence. Elle décidait quand elle devait se lever, ce qu'elle devait porter, ce qu'elle devait manger, ce qu'elle devait aimer... Rien n'échappait au contrôle de Beth. Plus de sucreries, plus de gâteaux, Daria devait faire attention à son alimentation. Evidemment sa mère ne l'empêchait pas de manger, elle avait des limites, mais ne lui préparaient que des repas équilibrés et sains. Depuis son enfance, Daria danse. Avec son père, ce n'était que pour s'amuser, pour imiter maman ou pour se défouler. Avec sa mère, c'était beaucoup plus sérieux. Sa mère voulait en faire une danseuse, comme elle et Daria était douée, il n'y avait aucun doute dessus.
Mère autoritaire et contrôlante, elle ne laissait aucun répit à sa fille. Elle ne voulait que le meilleur pour elle et savait que ce n'était qu'en se donnant à 100% qu'elle y parviendrait. Elle pouvait parfois se montrer dure avec sa fille, pour lui inculquer la discipline.
Beth déteste l'idée de savoir sa fille loin, dans une école qu'elle n'a pas approuvé, dans un monde qui lui est totalement inconnue. Comment la protéger du danger si on l'empêcher d'y rentrer aussi ? Elle déteste aussi l'idée que Daria soit restée très proche de son père, plus par jalousie qu'autre chose. Elle sait que Thomas est un bon père et qu'il fera toujours tout pour protéger leur fille mais elle déteste ne pas avoir le dernier mot quant à l'éducation de Daria. Elle l'aime et le déteste tout autant.

Thomas Winchester : Son père et son confident. Daria a toujours été très proche de son père, après tout c'est lui qui l'a élevé jusqu'à ses 6 ans, âge où ses parents se sont séparés. Evidemment sa mère a toujours été présente dans sa vie, mais très accaparée par sa carrière, elle n'a joué qu'un rôle secondaire dans son éducation.
Architecte de formation, il a passé sa carrière au second plan quand Daria est née. Sa carrière a vraiment pris son envole quand Beth a décidé de prendre le relai et d'éduquer leur fille. Aujourd'hui il prend plaisir à dessiner des maisons qui s'intègrent parfaitement dans la nature. Il aime mettre en avant des matériaux naturels et écologique et voudrait finir ses jours dans une maison perdue au milieu d'une forêt.
Thomas a aimé Beth et l'aime encore aujourd'hui, mais leurs disputes incessantes et la manie de Beth de tout vouloir contrôler à eu raison de lui. Il sait que Beth a toujours fait passer sa carrière avant tout le reste mais aurait voulu qu'elle change à la naissance de Daria et qu'elle revoie ses objectifs. Au lieu de ça, elle n'a rien changé à sa vie, étant absente la moitié du temps. Et quand elle était là, elle était trop épuisée pour vraiment passer du temps avec eux. Ce n'est qu'à leur séparation que Beth a arrêter d'être ballerine pour se concentrer sur l'éducation de Daria, un peu tard au goût de Thomas. Thomas est très protecteur envers sa fille, mais préfère la pousser à expérimenter de nouvelles choses plutôt que de l'étouffer dans sa crainte qu'il puisse lui arriver quelque chose. C'est certainement pour ça qu'il s'est battu pour que sa fille puisse rejoindre cette école de magie et qu'il se bat au quotidien avec son ex femme pour qu'elle y reste. Il sait que Daria s'épanouie là bas, loin de l'autorité de sa mère.

Installée dans le taxi qui nous emmenait à la gare de King's Cross, je me sentais envahie par différentes émotions qui me donnaient un peu le tournis. J'étais bien évidemment excitée par cette nouvelle aventure qui s'offrait à moi. J'avais vraiment la sensation d'être l'héroïne d'un roman d'aventure et j'avais vraiment hâte d'arriver à Poudlard pour enfin voir de mes propres yeux à quoi ressemble cette école. Je n'avais définitivement aucune idée de ce qui allait m'attendre et je trouvais ça aussi effrayant qu'excitant. Je n'arrivais pas à me dire que je pouvais être déçue de l'école tellement j'étais persuadée qu'elle allait être extraordinaire. Après tout, on y apprenait la magie, elle ne pouvait qu'être bien, non ? J'étais aussi un peu effrayée de quitter ma mère et le confort de Londres pour partir dans un lieu totalement inconnu pour une aussi longue période. Je n'ai jamais quitté mes parents aussi longtemps et je ne suis pas sûre d'apprécier le fait de ne pas pouvoir voir mon père pendant d'aussi long mois. Pour être honnête, je ne suis pas non plus emballée par l'idée de quitter ma mère aussi longtemps, elle a beau être agaçante parfois et très étouffante, elle a bâti une routine qui, je ne pensais pas le dire un jour, était assez rassurante. Et si je ne me faisais pas d'amis là bas ? Et si les gens ne m'aimaient pas ? Non pas que j'ai particulièrement des problèmes à me faire des amis d'ordre général mais là c'est un monde totalement inconnu qui s'offre à moi, peut-être que je ne vais pas y trouver ma place ... Et s'ils s'étaient trompés et que je n'étais pas une sorcière ? L'idée même qu'ils le découvrent une fois arrivé là bas me retournait l'estomac et m'inquiétait un peu. Ce serait évidemment entièrement de leur faute, mais le mal être que je vivrais si c'était le cas.

Ma mère quant à elle était égale à elle-même. Elle me donnait mille et une recommandations, me demandant de répéter ce qu'elle me disait pour s'assurer que je l'écoutais et si je paraissais un peu distraite, m'engueuler parce que je n'étais pas obéissante et se demandait si elle faisait bien de me laisser partir. Selon elle j'étais trop jeune pour faire un aussi long voyage sans eux. Elle se demandait s'il n'était pas possible repousser ma rentrée à plus tard, quand je serais plus grande. Elle n'aimait pas l'idée de ne pas avoir pu visiter l'école avant de m'y envoyer et ne comprenait pas pourquoi elle était la seule à trouver ça scandaleux. Il s'agissait quand même du bien être et de l'avenir de sa fille, elle avait un droit de regard non ? Elle foudroyait pour la millième fois mon père qui se contentait de me tenir la main pour me rassurer et me disait doucement que tout allait bien se passer. Ses paroles me réconfortèrent et me firent oublier, l'espace d'un instant la crainte que me distillait ma mère. Le trajet en taxi fut assez court, malgré les embouteillages et je sentis ma peur grandir quand je mis un pied à la gare. Selon ma mère, nous devions trouver la voie 9 3/4, qui selon elle encore une fois, n'existait pas. Il était évident qu'on se moquait de nous et qu'il n'y avait aucune école de magie. Mon père lui demanda comment elle expliquait dans ce cas là la journée que nous avions passer au Chemin de traverse. Pour elle, nous avions certainement dû respirer un espèce d'hallucinogène, rien de plus. Mon père ne comprenait pas pourquoi quelqu'un aurait poussé la blague jusque là et une nouvelle dispute éclata entre eux. Pour ma part, je préférais m'éloigner d'un pas ou deux, pour ne plus les entendre se prendre la tête et espérais sincèrement que ce n'était pas une plaisanterie. Je vis au loin des enfants chargés, tout comme moi, dont l'un avait un hibou dans une cage. Je me souvenais que c'était l'un des animaux autorisés dans l'école. J'en avais réclamé un à ma mère mais elle fut intransigeante sur la question, il en était hors de question. J'attirais l'attention de mes parents en leur désignant l'enfant en question et mon père, trop content de pouvoir éviter de continuer à se prendre la tête avec son ex-femme, m'attrapa la main pour courir vers la petite famille qui s'éloignait au loin. Il s'avéra que j'avais raison et qu'ils étaient également en route pour rejoindre la voie 9 3/4 et nous proposèrent de les accompagner. Visiblement c'était la rentrée de leur petit dernier, mais leur ainé était déjà à Poudlard depuis quelques années.

Expliquer à ma mère qu'on devait foncer dans un mur pour arriver jusqu'à la voie 9 3/4 ne fut pas une sinécure. Mais pour le coup, difficile de lui en vouloir, on ne pouvait nier que je n'étais pas emballée plus que ça par l'idée. Pourtant quand l'enfant passa en premier avec sa mère, il me parut évident qu'ils ne mentaient pas et que c'était vraiment le seul chemin possible. C'est avec mon père que je franchis le portail, ma mère essayant par tous les moyens de trouver toutes les excuses possibles pour ne pas qu'on s'y rende. Elle finit par apparaître derrière nous quand nous disparûmes de son champ de vision. Cette expérience fut aussi étrange qu'un brin traumatisante. Nous venions de foncer dans un mur et nous avons atterris sur un quai de gare. Très étrange. La second surprise de la journée fut de découvrir un train à vapeur qui avait l'air de dater. Il était magnifique mais un peu vieux non ? C'était en tout cas la première fois que j'en voyais en état de marche, je trouvais ça assez amusant. On ne pouvait pas dire que ma mère était emballée à l'idée de me laisser monter dans cette antiquité, elle insista pour monter avec moi pour me trouver une bonne place. La faire redescendre fut une tâche difficile, elle insistait pour parler aux responsables. Ce ne fut qu'une fois qu'ils trouvèrent un professeur qui accepta de répondre à ses questions qu'elle accepta de descendre et c'est un peu soulagée que je la regarda faire. Je n'avais pas très envie qu'on me prenne pour un bébé tout ça parce que ma mère faisait des siennes. Je descendis une dernière fois pour les embrasser et c'est avec les larmes aux yeux que je remonta dans le train, le coeur en vrac, de moins en moins emballée par l'idée de partir toute seule.

Le trajet se passa sans encombre. Un peu anxieuse au début, je finis par parler aux autres enfants présents dans mon compartiment. Je n'étais pas la seule à rentrer en première année et j'étais contente de voir que je n'étais pas la seule un peu perdue. Lentement, l'excitation revint et c'est plus emballée que jamais par cette aventure que je descendis du train pour rejoindre des barques. Quand je découvris le Château, je n'en crus pas mes yeux. J'allais passer 7 ans dans un château ? Mais c'était énorme, il fallait impérativement que j'en parle à mon père, il n'allait pas en revenir lui non plus. J'aurai tellement voulu avoir un appareil photo sous la main, pour tout prendre en photos afin de les lui envoyer. Même si au fond, j'aurai juste voulu qu'il partage ce moment avec moi, il aurait adoré lui aussi. La Grande salle me laissa sans voie et je dus me faire violence pour la lâcher des yeux quelques instants quand mon nom retentit pour ma répartition. Je trouvais ça tellement magnifique et j'avais bien du mal à comprendre comment cela fonctionnait. Ne connaissant rien aux différentes maison, cela m'importait peu de savoir où j'allais atterrir. Elles devaient certainement être toute bien et je ne doutais pas un instant que j'allais y être heureuse là bas. Après tout, si j'étais sur la liste c'était que personne ne s'était trompé et que j'étais bien une sorcière. Une sorcière pour de vrai, vous pouvez le croire vous ? Je vivais vraiment un rêve éveillé...

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors mieux vaut l'avoir fait tout de suite. Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un poste vacant.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ce serait bête de ne pas savoir comment rapporter des points à ta maison. D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe. Et comme les votes, c'est le bien, Top-Siter rapporte des points !

N'empêche que le meilleur moyen d'obtenir des points reste d'aller en cours. Et oui, nous sommes dans une école et nos chers professeurs vont se faire une joie de t'apprendre tout ce qu'ils savent. Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible là.

Il n'y a pas que les points des sabliers qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis ! Tu peux aller lire ce sujet pour savoir exactement ce que c'est que les points défis. N'oublie pas de créer ton sujet d'ailleurs, qu'on puisse tous t'en proposer ! Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points en allant voir la fiche ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que vous avez un point, vous pouvez voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000...

Heureusement, il n'y a pas que les cours dans la vie ! Tu vas pouvoir t'entraîner à être une fouine en écoutant les rumeurs qui se baladent dans les couloirs, attraper ton balai pour devenir le plus grand joueur de Quidditch de l'histoire de Poudlard... Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !