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Face à la mer [Benjamin]
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Message(#) Sujet: Face à la mer [Benjamin] Face à la mer [Benjamin] EmptyVen 24 Juil - 22:32



Face à la mer

ft. Benjamin



Mercredi après-midi. Le soleil était haut dans le ciel sans nuage, une légère brise fraîche agitait la cime des arbres plantés autour du petit village gallois et une ribambelle de jeunes sorciers se mêlaient aux moldus en cette belle journée d’été. Bien décidée à profiter du quartier libre octroyé une fois par semaine, Prue marchait d’un pas décidé en direction de la plage. Elle n’avait pas encore eu l’occasion d’y aller bien longtemps et elle s’était décidée ce matin pour une petite excursion. Bonnie préférait aller visiter le village en compagnie de Felicia et des autres et la Gryffondor avait donc conclu avec ses amies qu’elle irait d’abord se promener face à la mer avant de les retrouver pour faire les boutiques et boire un verre de boisson moldue en leur compagnie.
D’après les brochures concernant les environs qu’elle avait trouvé au sein du centre de vacances, la faune locale moldue était plutôt importante sur ce bord de mer et elle avait bien envie de partir en excursion en espérant en contempler quelques spécimens. En apprenant leur destination, elle s’était renseignée sur le type d’animaux fantastiques résidant dans les environs et avait aussi appris au passage l’existence de certaines espèces moldues qu’elle avait envie d’observer. Après tout, le but de ce voyage était l’immersion, non ? Elle aurait un sentiment de travail inachevé si elle rentrait en Angleterre sans avoir observée la moindre nouvelle créature moldue.
C’était donc d’un pas décidé que la brune prit la direction de la plage, revêtue d’une salopette en jean bleu claire, d’une casquette de base-ball blanche et de lunettes de soleil. Sur son épaule se balançait un petit sac de toile qui contenait sa baguette magique, une gourde d’eau fraîche et un petit carnet, histoire d’y noter ses découvertes. La jeune fille était bien décidée à profiter pleinement de sa sortie avant de rejoindre ses amies aussi était-elle partie dès que possible du camp de vacances.
Le sentier qui menait à la plage serpentait au milieu des paysages sauvages gallois et Prue leva le nez, trébuchant plusieurs fois tant elle était occupée à tout contempler. Bien qu’ayant voyagé plusieurs fois au cours de sa vie - la majorité du temps grâce aux voyages d’été organisés par Poudlard - elle avait rarement eu l’occasion de profiter de ce genre d’endroit. Partir à la mer n’avait jamais été la destination de sa famille et elle ne pu s’empêcher d’accélérer le pas lorsque l’air salé marin lui parvint. La brune enjamba une touffe d’herbe qui se trouvait sur sa route, tourna à droite et se retrouva enfin les pieds dans le sable. Prudence releva la tête et s’arrêta quelques secondes pour contempler la vue qui s’offrait à elle. La mer s’étendait à perte de vue à l’horiznon, quelques mouettes volaient de ci de là et quelques familles moldues se trouvaient rassemblés, profitant des rayons du soleil pour bronzer ou bien occupés à jouer avec des ballons. Amusée, la Gryffondor s’arrêta un moment pour les observer avant de reprendre sa route en direction de l’eau.
Une fois arrivée face à la mer, la jeune fille retira ses chaussures et trempa ses orteils dans l’eau, jugeant la température. Elle était fraîche, mais bonne. Il faudra qu’elle le dise aux filles, elles accepteraient peut-être de venir se baigner. Un petit sourire étira les lèvres de la brune en imaginant Felicia râler tandis qu’elle la traînait de force en direction de la mer. Bonnie serait probablement bien plus facile à convaincre ! Après tout, elle avait grandi près de la mer, elle devait bien avoir l’habitude d’aller s’y baigner même quand la température de l’eau ne dépassait pas les vingt-cinq degrés.
Bien décidée à profiter pleinement des lieux, Prudence se remit en route, avançant les pieds dans l’eau et le nez au vent. L’air salé lui asséchait la bouche et lui donnait soif mais elle ne s’arrêta pas pour prendre une gorgée d’eau, bien trop occupée à scruter l’eau en espérant apercevoir une créature marine peu farouche qu’elle pourrait ensuite observer et étudier tout à sa guise. Malheureusement pour elle, aucun spécimen ne fit son apparition et elle se contenta donc de suivre le fil de l’eau et de parcourir la plage, évitant de temps à autre les jeunes moldus qui courraient en direction de l’eau en criant et riant.
Au bout d’une vingtaine de minutes de marche, Prue aperçu un rocher un peu plus gros qui surplombait l’étendue d’eau. Elle bifurqua donc en direction de ce dernier et trouva un chemin de terre qui semblait y mener. Après quelques minutes d’ascension minutieuse, elle se retrouva en haut du rocher, surplombant la mer et s’offrant ainsi une vue plutôt agréable des environs. La jeune fille se laissa tomber au sol et fouilla rapidement dans son petit sac de toile afin d’en extirper sa gourde. Elle but de longues gorgées avant de la refermer et s’étira avant de s’installer un peu plus confortablement. L’idée d’un petit somme lui traversa l’esprit et elle se surprit à fermer les yeux lorsque des bruits de pas attirèrent son attention. Elle tourna la tête et découvrit une silhouette familière qui gravissait à son tour le petit chemin menant au sommet du rocher.

« Monsieur Duncan ! s’exclama-t-elle en apercevant le garde-chasse, attendez je vais me pousser pour vous faire de la place. »

Elle se redressa et s’écarta du chemin du garde-chasse avant de se rassoir un peu plus loin sur le rocher, les pieds ballants dans le vide. Le soleil tapait toujours et elle était bien contente d’avoir sa casquette étant donné qu’elle ne pouvait user de sa magie pour se protéger de ses rayons.

« Vous aussi vous cherchiez un bon emplacement ? » demanda-t-elle avec un sourire à Monsieur Duncan tout en balançant ses jambes dans le vide.


HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: Face à la mer [Benjamin] Face à la mer [Benjamin] EmptyMar 4 Aoû - 10:44

Le mercredi après-midi était autant le temps où les élèves pouvaient se permettre un instant de liberté dans un village qu'il ne devait pas trouver très intéressant que celui où les adultes pouvaient se permettre de faire autre chose que de rester sur leurs gardes, à surveiller les faits et gestes d'élèves sans doute pas très différents de n'importe quels adolescents en vacances mais qui avaient tout de même la particularité d'être des sorciers au milieu des moldus. Et des sorciers pas toujours très disposés à ranger leur baguette au fond de leur valise et à oublier pour un temps ce qui faisait d'eux des êtres différents – supérieurs selon certains. En temps qu'adulte, je n'avais pas pu reprendre les habitudes durement acquises pendant vingt ans de laisser ma baguette au fond d'un tiroir. J'étais responsable des élèves et à ce titre je me sentais dans l'obligation de garder ma baguette au fond d'une poche. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver et la vie m'avait appris la méfiance.
Pourtant cet après-midi, même si j'avais ma baguette dans la poche de mon bermuda, il se dégageait de mon attitude une certaine insouciance. J'avais délaissé le village et son marchand de glaces pour marcher le long de la côtes, observer la mer qui grondait, le vent qui soufflait dans les vagues... Je n'étais pas décidé à me baigner mais plutôt à profiter de la vue qui s'offrait à moi. Évidemment, je me disais que le paysage était loin de la beauté des côtes de Whitby mais je devais admettre que la mer, où quelle soit, dégageait une puissance inégalée. D'un coup d'oeil, je repérai un petit promontoire rocheux qui surplombait les embruns. La marée était dans sa phase descendante, je l'avais vérifié le matin même et donc je savais que je ne courrais aucun risques de submersion – d'autant plus que même à marée montante ils étaient extrêmement faibles – avant quelques heures. Ce serait peut-être l'occasion d'apercevoir quelques oiseaux marins typiques de la région, le puffin par exemple, même si je me faisais peu d'illusions car je savais pertinemment qu'il nichait plutôt dans les falaises des îles environnantes.
Je n'étais pas le seul à avoir eu cette idée de prendre ce rocher comme poste d'observation puisqu'une élève, que je connaissais de vue s'était déjà assise au milieu du chemin. Il me semblait s'agir de Prudence, dont j'avais retenu le nom par un hasard des plus complets le premier jour.
« Bonjour Prudence ! Je marquais une légère pause, espérant ne pas m'être trompé d'élèves. Non, ne t'en fais pas, j'ai largement la place de passer. » Elle s'était déjà écartée. Peut-être désirait-elle être seule et me le signifier ainsi. Pourtant, elle continuait la discussion.
« Oui, je voulais observer un peu le paysage. Toi, aussi à ce que je vois... C'est joli n'est-ce pas ? » Moins que Whitby toujours mais cela, je n'allais pas le dire.
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Message(#) Sujet: Re: Face à la mer [Benjamin] Face à la mer [Benjamin] EmptyDim 9 Aoû - 19:04



Face à la mer

ft. Benjamin


La jeune fille adressa un petit sourire poli au garde-chasse tandis que ce dernier la rassurait quant à la place qu’il restait sur le petit promontoire de pierre. Il fallait bien admettre que la vue était des plus jolies, un peu en hauteur de la plage, donnant sur l’horizon et sur la mer plutôt calme dont les vagues venaient doucement s’écraser contre la plage, avant de rouler et de se retirer pour mieux revenir dans un cycle sans fin. Ce spectacle était plutôt hypnotisant et Prue dû s’y reprendre à plusieurs fois pour s’arracher à sa contemplation du ballet de vagues et reporter son attention sur monsieur Duncan.

« Oui c’est plutôt joli ! Je n’ai pas vraiment l’habitude de ce genre de paysages, en Angleterre. »

En effet, son petit village d’Esher, situé à à peine une heure de Londres en balai volant ne lui avait jamais permis d’observer ce genre de choses. Elle était plutôt une habituée des lacs, des champs et de la campagne anglaise mais n’avait jamais vraiment eu l’occasion d’aller à la plage et de profiter du panel d’activités que cela permettait. Avec le travail de son père et l’handicap de sa mère, sa famille n’avait jamais été à l’initiative de ce genre de vacances au bord de l’eau et Prue devait bien avouer qu’elle était contente de compenser cette absence d’expérience en la matière en participant au voyage scolaire. Bonnie, son amie de Serpentard, en avait bien plus l’expérience en habitant à Brighton mais il semblait à Prue que les paysages n’étaient pas vraiment les mêmes que ceux que l’on retrouvait ici, au Pays de Galles... Il faudrait qu’elle redemande à son amie à l’occasion.

« Je n’étais jamais vraiment venue à la mer avant, dit-elle en se tournant vers le garde-chasse, c’est vraiment une ambiance reposante j’aime beaucoup ! J’espérais avoir l’occasion de voir quelques créatures moldues marines mais j’ai l’impression qu’il n’y en a pas trop vers le rivage... »

Les seules créatures aquatiques sur lesquelles elle s’était renseignée en empruntant l’un des livres traitant du sujet au centre de vacances semblaient vivre en eaux bien plus profondes. Elle n’avait pas encore trouvé de manuel ni d’encyclopédie traitant des animaux terrestres aussi s’était-elle dit qu’une expérience grandeur nature vaudra bien tout un tas de lecture et elle s’était mise en route, bien décidée à apprendre par elle-même le genre d’animaux côtoyant les côtes moldues. Le faible pourcentage de sorciers dans le coin rendait la présence de créatures fantastiques encore plus rares toutefois Prue avait déjà réussi à apercevoir un Billywig occupé à fuir la chaleur en se baladant dans les sentiers de randonnées autour du centre de vacances. Comme quoi, il suffisait de prendre le temps d’observer ! Les créatures magiques étaient bien le seul domaine, et ce depuis toujours, qui réussissait à capter toute son attention pendant des heures durant...
Une vague se fracassa légèrement plus violemment que les précédentes sur la plage, en contrebas, et les cris des adolescents moldus occupés à jouer à ce niveau-là firent tourner la tête de Prue. L’un d’eux avait été violemment recraché sur la plage et ses amis se pressaient autour de lui en riant tandis que le jeune garçon se redressait en crachant de l’eau avant d’éclater de rire à son tour. À peu de choses près, cette scène ressemblait fortement à un des après-midis que les jeunes sorciers du camp de vacances avaient passé à la plage située non loin de leur hébergement. Comme quoi, magie ou non, tout le monde était égal face à la nature. Une leçon que certains de ses camarades feraient bien de retenir... Prue repoussa ces sombres idées dans un coin de sa tête et reporta son attention sur l’horizon, là où l’océan et le ciel ne faisaient plus qu’un. Hors de question de se faire gâcher ses vacances à cause d’idioties de ce genre ! La jeune fille ré-ajusta la visière de sa casquette et plissa les yeux, bien décidée à tenter d’apercevoir les animaux moldus qui se cachaient dans le coin.


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Message(#) Sujet: Re: Face à la mer [Benjamin] Face à la mer [Benjamin] EmptyLun 31 Aoû - 22:19

Ma mauvaise foi et moi devions quand même dire que les côtes au large d’Amroth était relativement impressionnante, surtout quand on connaissait peu la mer, ce qui semblait être le cas de Prudence. Assis à ses côtés, je pris le temps de laisser mon regard parcourir les rochers, les flots et l’horizon. C’était toujours une joie de voir des jeunes découvrir les paysages que j’aimais tant, même si ce serait compliqué de lui parler de Whitby en l’état actuel. La mer avait un côté fascinant, surtout celle-ci qui, contrairement à la Méditerranée par exemple, était assez agitée, avec des marées, des remous. Pourtant, ce n’était sans doute pas l’emplacement idéal pour observer des animaux marins si c’était ce qu’elle souhaitait. Le temps était trop clair et donc il devait y avoir trop de passage près des côtes pour que les plus gros cétacés s’aventurent dans le coin, loin de la haute mer. La faune marine était pourtant particulièrement riche, bien plus que celle de Whitby mas il aurait au moins fallu aller en bateau plus loin du rivage pour apercevoir des dauphins ou quelques rorquals. Quant aux oiseaux, ce n’était pas la saison de la reproduction et les fous de Bassan nichait plus loin, dans les rochers des îles qui perçaient les flots, isolés de la présence humaine. Tout cela, Prudence ne semblait pas le savoir.
« Je pense qu’ici on ne verra pas grand-chose, à part peut-être quelques mouettes. C’est dommage, il y a trop de passage pour que les animaux viennent si près, il vaut mieux revenir lorsque la mer est agitée, qu’il pleut... »
J’aurais pu dire « un temps de tempête presque » mais je ne voulais pas prononcer ces mots qui me rappelleraient immédiatement une mort tragique. Certes, Elenna n’était pas sorti observer les baleines mais sa mort était complètement liée à une tempête. Elle avait été happée par la mer, par son chagrin, par l’alcool, laissant derrière elle des enfants doublement orphelins, me laissant aussi, désemparé, un serment aux lèvres : les protéger. Je restais silencieux quelques instants, la gorge un peu noué avant d’être poussé à revenir à notre discussion par un cormoran peu farouche qui étendait largement ses ailes en contre-bas. Je le désignais alors à Prudence.
« Tiens regarde, un cormoran. Il écarte les ailes pour les sécher car il vient sans doute de plonger pour pêcher des poissons. Tant qu’elles sont mouillées, il reste assez vulnérable. »

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