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Dernière cavale. [pumpkin]
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Message(#) Sujet: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyLun 20 Juil - 17:18


“dernière cavale.”
J’ai beau prendre soin d’elle avec recul, me méfier avec distance et la protéger sans l’oppresser, il n’est pas moins venu les mois de vacance. Le repos est de mise, et je la laisse respirer. Cette année fut moins rude que les précédentes pour les élèves de Poudlard. A dire vrai, certain n’ont même pas besoin d’une petite visite mortelle surprise pour souffrir. Certain y parviennent très bien tout seul. Depuis toujours elle vit pour se faire du mal. Autrefois je m’en fichais, je rigolais de son pathétique malheur. Mais depuis quelques années, pour une raison que j’ignore, je m’en soucie. La famille a toujours été un fardeau, je ne devrais pas être étonné de voir que les frais persistent. C’est pour ça que la trêve semble trop belle. L’accord semble trop beau. Notre père a accepté que Casey loge chez moi ses vacances, dans un appartement frais payé à Edimbourg. Accordés à quitter le manoir familial, j’en connais un qui doit désapprouver cet idée. Plus tu garde l’emprise sur l’enfant, plus vite il s’en ira. Mais dans l’esprit de Pépé, ça ne semble pas fonctionner de la même manière. Il a peur, bien trop peur. Si une prophétie devait s’annoncer sur la chute de l’empire Pumpkin, elle dirait certainement que l'enfant pur et la semi retrouvés, provoqueront le conflit et la division. Est-ce que pour une fois, l’amour ne serait pas grand maître dans la maison des lugubres et de la froideur ?

Journées quartier libre, chacun vaque à ses occupations. Journées aussi longues que rapidement écoulées, il en va aussi de ses jours où on ne se retrouve que le soir, ou qu’au petit matin. Casey a un double des clés, elle fait ce qu’elle veut, je ne suis pas son père. Mais je surveille son sommeil, je lis dans le blanc des ses yeux, et j’entends la voix de Jane me conseiller maladivement. Parfois même on ne fait rien du tout. On traine derrière des livres loin d'être tous très saints. On traine aussi pendant des heures derrières des parchemins grattés de nos plumes inspirées.

16h passé, je rejoins aujourd’hui l’incorrigible Casey dans notre lieu de rendez-vous, une sortie sur la terrasse ensoleillée d’un café. Les rues d’Edimbourg sont merveilleuses, et les murs de pierre qui l’habillent laissent valser des couloirs de fraîcheur sous un soleil d’été envoutant. Comme si la froideur ne pourrait jamais les quitter, même un jour où deux coeurs cherchent la beauté d’une après-midi d’été, ils ne peuvent s’empêcher d’apprécier l’once de froideur qui leur est offerte. Mais voilà. Le vacances ne sont pas pour autant synonymes d’une perte de vigilance, et j’aurais bien l’occasion de le prouver assez rapidement. Prendre place en face d’une Serdaigle au blason généralement aussi bleu que ses yeux. Sourire à son attention, le corps fatigué par la marche hâtive sous un cagnard déconcertant. Une chance, l’avantage d’avoir de grandes jambes comme les miennes, c’est le moindre effort. Casquette noire sur la tête, couvrance casi totale de mon regard perçant, mes dents souriantes percent dans l’ombre de la visière. « J’espère qu’ils font des glaces, je crois que c’est pas un café qui va m’hydrater. » Une glace n'hydratera pas mieux qu'un bon verre d'eau, mais vous avez compris l’idée. « Ça va ? » Question posée sans vraiment l’attente d’une réponse, mes yeux se trouvent déjà cachés par ma visière alors que je baisse la tête sur la carte. Relever un instant les yeux pour réfléchir, ne penser à rien, comme porté par l’instinct, comme si quelque chose m'avait appelé. Poser le regard sur un type assied à une table plus loin. Détourner le regard sur l’instant, faire mine d'ignorer cet instinct qui me parle de plus en plus fort. Ce mec m'a suivit, j'en suis certain. Je me replonge dans ma carte sans pour autant la lire, adressant sereinement à ma demi-soeur des mots d’apparence anodins. « J'te propose un truc. » Attiser son incompréhension, mystère que je ne laisserais pas durer pour éviter tout signe brusque de sa part. « On commande, on consomme tranquillement, puis on rentre payer avant de sortir par la porte de derrière. » Rapporter mon regard vide d’expression dans le bleu du sien, mes grands doigts toujours accrochés à la carte. « Je crois qu’on est suivit par un putain de larbin de nos vieux. » Haussement de sourcils léger au moment de révéler le pourquoi du comment, esquisser une légère esquisse en coin, amusé par cette trahison franchement loin d'être surprenante. C'en devient même décevant tellement c'était prévisible. Sans le moindre stress, j’expose un plan simple, en toute détente et possession de mes moyens. J’ai prévu un moment avec Casey, et on l’aura, avec ou sans ce blaireau dans les pattes.


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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyVen 24 Juil - 23:18

dernière cavale
pumpkin


La fraîcheur écossaise donnait à cet été un parfum d’une rare douceur. Loin des leurs, le frère et la soeur écrivaient à l’unisson des vacances où les premières fois s’accumulaient. Sous ses pieds, la capitale s’étendait, vibrante d’une vie moldue que la jeune femme avait la sensation de ne plus avoir côtoyé depuis une petite éternité. Depuis que son géniteur nouvellement révélé était venue l’enlever. La magie la comblait par bien trop d’aspects pour qu’elle éprouve jamais le moindre regret à quitter un monde qui en était dépourvu. Pourtant, assise à même l’herbe qui recouvrait cette colline, Casey se surprenait à apprécier ces semaines. La mélancolie qui ne la quittait plus vraiment la poussait à savourer chaque secondes, qu’elle soit empreinte de sorcellerie ou non. Elle se gorgeait de tout ce qu’elle pouvait encore voir, ses grands yeux bleus ouverts sur un monde qu’elle ne distinguerait bientôt plus ; qui était déjà tacheté de noir, un noir opaque qu’elle s’efforçait de ne pas prendre en compte. Il viendrait bien assez tôt, l’instant où il effacerait tout le reste. Quelque part, un clocher sonna, indiquant l’heure de s’en aller. Un petit sentier vide de toute présence humaine serpentait jusqu’en bas du monticule mais la jeune femme s’effaça rapidement derrière un arbre pour réapparaître dans un coin d’Edimbourg aussi abandonné que celui qu’elle venait de quitter.

Rejoignant l’agitation de la ville, elle marchait avec l’allure de celle qui sait où elle se rend. Ils vivaient chacun leur vie, n’avaient plus de comptes à rendre à personne, mais passaient paradoxalement bien du temps en tête-à-tête. Que ce soit dans le silence d’un matin abrutissant, dans celui, plus studieux, de recherches qui n’avaient rien de légales, ou dans un mutisme alourdi par l’alcool qu’ils partageaient. Et parfois, comme aujourd’hui, ils convenaient de se retrouver dans un lieu habité d’autres choses que de leurs caractères si similaires. Comme un frère et une soeur. Elle les sentait, Casey, les regards lourds dans son dos. La sollicitude qui le poussait à faire attention, à elle, ses nuits et ses journées. Et elle le savait, qu’elle devait lui parler. Les jours filaient, l’été avançait, et elle, elle ne lui avait toujours rien dit. Ce n’était pas les occasions qui manquaient, mais la spontanéité de chaque envie était coupée en plein élan par une retenue inexplicable. Il savait tout d’elle, il avait percé ce que cachait ces masques éternels bien mieux que personne. C’est à peine s’il serait étonné d’apprendre quelle nouvelle peine Casey s’était infligée. Elle ne s’attendait pas du tout à une réaction telle que celle de Carla, mais elle savait que, dans cette famille, les silences de glace étaient bien plus impressionnants que les cris et les remontrances.

Arrivée la première, nulle part la trace de la grande silhouette de son demi-frère, Casey prend place, son regard s’évadant un peu partout et nulle part à la fois. Il ne tarda pas à arriver, casquette vissée sur le crâne, une tenue qui horrifierait sûrement son grand-père s’il était à même de le voir. Il fallait qu’elle lui parle et qu’elle cesse de repousser cette échéance. C’était ce qu’elle s’était dit tout l’après-midi, résolution ferme qu’il lui faudrait appliquer rapidement avant qu’elle ne s’envole sous d’autres considérations. Parcourant rapidement la terrasse des yeux, la brune hausse doucement les épaules. Je suppose qu’ils en font, la famille là-bas en mange. Il s’installe au moment où une serveuse dépose deux cartes sur la table qu’ils partagent et qu’il la gratifie d’une question dont il connaît déjà la réponse. Ses sourcils se froncent alors qu’elle relève les yeux de sa carte pour les poser sur son visage taillé dans un marbre des plus pâles. Quelque chose dans son ton l’alertait. Sortir par derrière ? Mais déjà, comme si elle n’avait pas ouvert la bouche, il poursuit. Heureusement que la brune avait toujours contenu et maîtrisé ses émotions, sinon, elle se serait probablement retournée pour constater d’elle-même ce dont il était question.

Un soupir ne franchit jamais ses lèvres alors qu’elle replie la carte. Je suppose que c’était prévisible. Il avait accepté trop facilement que Casey ne revienne pas au manoir. Il fallait bien un revers à la médaille. Un thé glacé et une coupe d’été commanda-t-elle, détournant provisoirement son attention de cette famille qui ne cessait jamais de la poursuivre alors que la serveuse revenait à leur niveau. Elle laissa Luca en faire de même, avant de reporter son regard dans le sien. Comment l’as-tu repéré ? Elle ne mettait même pas sa parole en doute : s’il disait que c’était quelqu’un envoyé par leur père, ou son grand-père peut-être même, c’est que c’était le cas. Finalement, peut-être les autres considérations étaient arrivées bien plus vite que prévu, éclipsant la confession qui lui brûlait pourtant les lèvres.
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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyMer 5 Aoû - 15:18


“dernière cavale.”
C’est comme si j’étais entraîné, comme si j’étais préparé à ce genre de plans foireux. Réagir au quart de tour, cacher ses yeux incrédules sous une visière, déplorer avec calme, improviser avec sagesse. Déposer toujours plus de petites pierres sur un chemin semé d’embuches, laisser la tranquillité régner, exploser le plan sans explication afin de le rendre plus docile. Forcément, Casey s’interroge sur cette idée bizarre, soudaine, injustifiée. Mais elle n’aura pas besoin de s’exprimer une nouvelle fois pour être mise face à la trahison prévisible d’une famille craintive. Je trouvais aussi qu’ils avaient accepté trop facilement. Ils n’arrivent même plus à nous surprendre. Aussi inexpressive que moi en cet instant, Casey referme sa carte, et d’un réflexe qui clôture l’élaboration rapide d’une offensive, je fais de même. N’ayant pas spécialement prit le temps de la lire attentivement, finalement indécis sur mon choix de commande, j’accompagne celui de Casey avec indifférence. « La même chose. » Mon esprit est maintenant bien trop occupé à autre chose pour s’interroger sur la saveur stupide de ma glace. L’envie d’un rafraîchissement n’y est même plus. Comme une nouvelle obsession capable de s’imposer dans une seconde fatidique. Loin de me douter que cet imprévu prévisible balaye une nouvelle concernant Casey plus importante encore, je me concerte à nouveau avec moi-même pour vérifier ma certitude. Mon instinct m’a parlé, comme guidé mon regard vers une silhouette qu’il me semble voir depuis ce matin. Non, je suis sûr de moi. Sa manière de faire, sa solitude suspecte, son innocence douteuse. « Sa façon de faire. Il m’a suivit toute la journée et je suis persuadé de l’avoir croisé la semaine dernière. » Croiser les mains, les poser sur la table, jeter un œil à la serveuse avant de rapporter un regard fixé dans les pralines bleues de ma belle-sœur. « Mais y’a qu’un seul moyen de s’en assurer : Sortir de son champ de vision. » Esquisse en coin complice, volonté d’en faire trop, éviter de se montrer trop passif au risque d’éveiller le doute chez le larbin le moins discret de nos vieux. Quoique, depuis combien de temps on se fait suivre exactement ? Est-ce qu’ils se relèvent à tour de rôle ? Aucune importance. Je sais au moins une chose ; ils ne s’attendent sûrement pas à une course poursuite sévère. Vouloir profiter de l’instant malgré tout, vouloir se jouer d’eux comme ils se jouent de nous. Attendre ses glaces, attendre son rafraîchissement, faire comme si de rien n’était avant de détaler comme des lapins par la porte de derrière. « T'es prête pour une jolie course poursuite après ? Je te trouve un peu fatiguée. » Mes dents percent sur le côté, dans un sourire qui demande indirectement comment elle va. Pour la première fois je n'y vais pas franco, je suis détendu, sûrement parce qu'à mon sens, il ne peut rien arriver, rien dont on doit se soucier. Plus affectueux qu'imposant, je me trouve en vérité bien loin du compte.


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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyMer 19 Aoû - 18:33

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Quelques années plus tôt, une telle annonce n’aurait pas laissée Casey de marbre. Extérieurement, elle aurait pu rester maîtresse d’elle-même, mais intérieurement, panique et questions par millier se seraient déchaînées. Quelques années plus tôt, Casey n’était pas la même. Les changements étaient impressionnants et si nombreux. Habituée, désormais, à cette famille qui était la sienne, elle ne cillait même plus quand son frère, qu’elle parvenait à considérer comme tel avec une confiance qui frisait l’impossible, lui annonçait un nouveau complot venant d’en haut. Père et Grand-Père ne faisaient que se battre pour un nom qu’ils concevaient différemment, ou peut-être pas tant que cela, et tentaient, chacun à leur manière, d’impliquer deux enfants qui n’en avaient pas la volonté. Leur commande passée, ils se retrouvent à faire face à la nouvelle machination d’un géniteur qui n’en est pas à son coup d’essai. Regard de glace contre prunelles polaires, et l’acceptation lasse d’une situation qui n’a pas attendu leur accord pour se mettre en place. Une semaine déjà ? Qu’espère-t-il trouver ? Hormis les ouvrages illégaux qu’ils prenaient plaisir à consulter dans l’intimité d’un appartement protégé des regards extérieurs, il n’y avait rien à espionner. Ils ne faisaient que se balader, chacun de leur côté, pour se retrouver parfois et échanger quelques platitudes. Les vacances n’étaient pas entamées depuis plusieurs semaines que déjà le patriarche ne pouvait souffrir l’absence de sa progéniture.

Casey hoche la tête et approuve le plan. Fuir alors qu’il ne s’y attend certainement pas, dans une ville dont ils commençaient à connaître bien des recoins… pourquoi, en réalité ? Ce n’était sûrement pas le seul à les observer, et Il ne s’arrêterait pas là. Mais enfin, c’était toujours mieux que de rester assis ici à attendre calmement que quelque chose, n’importe quoi, leur tombe dessus. Avant ou après avoir mangé nos glaces ? demanda-t-elle d’un ton indifférent, comme si la réponse l’importait peu. Un rafraîchissement la tentait bien, mais il y avait désormais plus important, alors, quoi que choisisse Luca, elle le suivrait.

Fuir cet homme, cet inconnu, c’était en quelque sorte une manière de fuir une conversation qu’elle commençait à ne plus pouvoir repousser, sauf cas extrême, comme celui-ci. Luca commencerait à le remarque, ses yeux qui fatiguaient, ses doigts qui les massaient, ces ombres qui masquaient certains éléments à sa vue. Avant qu’il ne se pose des questions, il fallait tout lui dire, parce que le voile pouvait se poser sans prévenir. La magie noire était imprévisible et la brune n’avait aucune idée de combien de temps il lui restait avant que la lumière ne s’éteigne. Ses mots la figent, une seconde à peine, avant qu’elle ne reporte sur son frère un regard indescriptible. Se mordre la lèvre et perdre son regard en direction de l’entrée du café, avant de revenir sur les traits pâles de Luca. Machinalement, ses doigts viennent frotter son oeil droit. Il plaisante, à moitié, sans se douter de ce qui se cache réellement derrière ce qu’il croit être de la fatigue. Prête. On se contente de le fuir ou bien tu veux lui poser quelques questions ? Est-ce que cela changeait quelque chose ? Pas vraiment, mais autant qu’elle soit au courant des détails du plan de Luca avant de le suivre à toute vitesse dans les rues de la capitale écossaise. Je ne suis pas fatiguée… Juste… malade finit-elle par lâcher, alors que la serveuse revient, commandes salvatrices posées sur un plateau rond. Malade, ce n’était pas le mot exact, mais comment amener l’impensable autour d’une coupe de glace et en quelques mots, précis et efficace, alors qu’une course les attendait sous peu ?
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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyVen 21 Aoû - 9:48


“dernière cavale.”
Ce sourire en coin que j’aborde cache ma réelle déception. A la fois, c’est l’inverse qui m’aurait déçu. Que serait notre famille sans secrets, méfiances et fourberies ? Ni Casey, ni moi, n’avons été suffisamment stupides pour penser qu’ils nous foutraient la paix pendant l’entièreté des vacances. Ça aurait été louche et parfaitement illogique. Qu’espère-t-il trouver, c’est la question qui borde nos esprits, titille nos sens. Aurais-je raison ? Auraient-ils si peur de nous ? Au fond, je ne sais pas vraiment ce qu’ils cherchent. Mais un Pumpkin qui dévie du chemin est un Homme dangereux pour sa famille. Combien d’entre nous se sont déjà fait exilés ? Seul garçon descendant, ma tête est importante. Trop volatile et rebelle pour une tête si précieuse, leur ainé les échappe. Ils ont peur et cherchent le contrôle. « Je sais pas.. une conspiration ? » Nul besoin de rappeler à ma demi-soeur que le contrôle et le pouvoir sont tout ce à quoi ils aspirent.

Plan simple, plan exposé, peu importe le moment où il débutera. Avant ou après nos glaces, la fuite restera des plus excitantes, j’en suis convaincu. Cela-dit, en posant cette question avec tant de nonchalance, Casey me donne une idée. Si on gardait les glaces comme munitions ? J’ai beau me rapprocher toujours un peu plus du quart de siècle, l’enfant farceur n’est jamais bien loin. Ses vacances font du bien et me détendent bien plus que je ne l’aurais jamais espéré. Rares sont les moments ou j’aspire à un peu de fun et de gaminerie. Rares surtout sont les moments où l’occasion se présente de se détacher des drames. « On peut aussi les prendre à emporter. Entre une ou deux fientes d’oiseau il verrait pas la différence. » Aussi nonchalant qu’elle, haussement d’épaule je m’enfoutisste, le duo des enfants Pumpkin se ressemble aujourd’hui plus que jamais. « J’ai rien à dire à ce couillon perso. »

Mais une interrogation nouvelle se pose alors que la première question était de savoir si Casey était prête. Le petit pique plaisantin sur sa fatigue apparente apporte finalement une suspicion justifiée. Rien ne va jamais chez Casey. Elle a toujours aimé se faire du mal, se fourrer dans des situations dangereuses et alarmantes. Alors une Casey qui se dit malade, c’est généralement tout sauf rassurant. Vu son niveau de karma, il ne s’agit pas là d’un rhume ou d’une petite angine, détrompez-vous. Mais la serveuse arrive et Casey échappe à mon regard suspicieux se posant sur elle. Remercier la serveuse pour l’arrivée de nos glaces, ne pas oublier pour autant la réponse maladivement inquiétante de Casey. Chez elle, les drames sont maladifs. « J’espère que t’es juste enrhumée. Mais bon, je m'attend à tout avec toi. » Grand frère imposant, grand frère soucieux et toujours présent. Mon regard jusque là insistant sur ma demi-soeur capte du grabuge un peu plus loin, à la table du larbin Pumpkin. Celui-ci est rejoint par un autre type avec une gueule aussi sale que son camarade d’espionnage bidon. Quoi, y’en a deux, un pour chacun de nous ? Au fond je m’en tape, je sens juste qu’il est temps de déguerpir. Un mec je veux bien, mais deux gars, c’est de la provocation. A nous de les provoquer maintenant. Interrompre la discussion, bien certain de revenir dessus au plus vite. « Attend, ils sont deux maintenant. Je crois qu’il est temps de les faire cavaler. Prends ta glace, on va "payer". » Payer, ça veut dire sortir par la porte de derrière. Ils remarqueront forcément notre départ. Ils regarderont forcément dans notre direction dès l’instant où nos fesses ne toucheront plus les chaises de la terrasse. J’écarte un instant la maladie soucieuse de Casey, comme si j’avais finalement confiance en sa bénignité. Mais je peux vous dire qu'elle nous suivra. Elle nous suivra longtemps.



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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyLun 24 Aoû - 10:53

dernière cavale
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Doucement, Casey secoue la tête, pourtant peu étonnée de ce qu’il se joue cet après-midi. C’était à la fois prévisible et tellement étonnant, comme une vieille ritournelle jouée par un instrument rouillé : les notes surprennent et sont cependant toujours les mêmes. Un petit soupir lui échappe alors que son regard se fait vague, au contraire de son attention, fixée sur toute entière sur son demi-frère. Il a un plan et cela semble l’amuse plus que de raison. À croire que défier l’autorité parentale aura toujours été ce qu’il faisait de mieux, avec le plus grand des sourires. De nouveau elle hoche la tête pour marquer son assentiment. De quoi auraient-ils l’air, à cavaler tous les deux loin du café puis dans les rues d’Edimbourg, pour fuir une menace qu’ils étaient les seuls à concevoir ? Quelle importance, au fond. Question purement pratique, que faisaient-ils de leurs glaces à peine commandées ? Luca suggère de les emmener avec eux, telle une commande à emporter, dans une nonchalance qui faisait parfaitement écho à celle de la brune. Deux jeunes adultes parfaitement indifférents au monde qui les entoure, peut-être trop égocentré pour vraiment s’en inquiéter. Puisque ni l’un, ni l’autre, n’avaient envie d’échanger avec les sbires de leurs aînés, le plan se simplifiait à vue d’oeil. Il n’était que question de s’échapper par la porte de derrière, quelques billets jetés sur un comptoir marron, une glace dans la main.

Parce que rien n’est jamais tout à fait simple quand il s’agissait des Pumpkin, quand il s’agissait de Luca et Casey, le premier note un état qu’il assimile à de la fatigue chez sa cadette. C’est qu’elle avait quelque chose à lui révéler et qu’elle comptait bien faire tomber le masque aujourd’hui, mais force est de constater que ça n’est plus vraiment à l’ordre du jour. Néanmoins, elle prend son courage à deux mains pour laisser une porte entrouverte et lui avouer qu’elle est malade. Son regard plein de soupçons s’efface avec l’arrivée de la serveuse. Luca ne tarde pas à revenir à la Serdaigle, accompagné de quelques railleries. Un regard lourd de sens pour la brune, ses yeux océan plongés dans ceux de son frère pour lui signifier que non, elle ne parlait pas vraiment d’une grippe bénigne. Sauvée une nouvelle fois par le gong, ou peut-être juste plongée un peu plus dans un océan de mensonges et de remise à plus tard, Casey fronce les sourcils en entendant le ton un peu plus agité de Luca. Ils parleront de tout cela plus tard.

L’après-midi tranquille achève de partir en fumée alors qu’ils se lèvent d’un même mouvement fluide et qu’ils se mettent à slalomer entre les chaises pour rentrer dans la petite baraque qui sert de salle intérieure. Luca jette un billet sur le comptoir et avec un sourire charmeur qui fait taire toutes les interrogations des serveuses, il ouvre la porte du fond. Ils ne nous suivent pas enco… Ah, si. Au milieu de la terrasse qu’elle pouvait encore apercevoir, deux visages soucieux et patibulaires venaient de faire leur apparition. C’était vraiment comme un mauvais film réalisé par un géniteur qui ne savait pas comment agir avec sa progéniture et qui avait engagé les pires acteurs possible. Sans plus attendre, Casey referma la porte derrière elle en claquant et adopta le même pas de course vif et rapide que Luca. Gauche lui signifia-t-elle simplement avec un bref regard en arrière, la porte qu’ils venaient de refermer s’ouvrant à l’instant où ils disparaissaient dans la ruelle qu’elle avait indiquée. Ils dévalent quelques marches, tournèrent de nouveau à gauche, encore des marches puis débouchèrent sur une avenue plus mouvante. Elle serpentait jusqu’au bas de la colline avant de rejoindre une autre avenue principale. Idéal pour se fondre dans la masse. Et maintenant qu’ils savent qu’on les a repérés ? Ils allaient sûrement faire un compte rendu à leur père qui ne tarderait pas à prendre des mesures drastiques. Ou peut-être même pas. Ce n’était qu’une gigantesque mascarade.

Ils ralentirent le pas, perdu dans une foule qui les protégeait des regards indiscrets, Casey trempant sa cuillère dans sa glace pour en savourer, enfin, la fraîcheur. Ils n’eurent la paix que quelques minutes à peine, un regard derrière eux suffisant à leur faire savoir que la filature avait retrouvé ses proies. Un juron de la part de Luca les remit en jambes. C’était plus compliqué que prévu de semer ces deux imbéciles. Ils venaient de se faufiler dans une traboule que l’ombre des deux hommes les suivirent. Bon, si on se retrouvait là-haut ? proposa finalement Casey. C’est que la course pouvait être sans fin et que, quoiqu’il en soit, les représailles arriveraient vite. Luca comprit évidemment à quoi elle faisait allusion. Pas de moldus dans les environs, les deux types qui n’étaient plus très loin… et que comptaient-ils faire ? Discuter avec eux ? Casey doutait qu’ils aient le moindre point commun. C’était peut-être simplement pour les occuper et les tenir à l’oeil avant que quelqu’un d’autre ne les rejoigne... et elle préférait ne pas avoir à se retrouver face à Lui. Juste avant qu’elle ne transplane pour se retrouver au sommet d’une des petites montagnes qui bordait le parc national d’Edimbourg, là où Luca et elle s’étaient retrouvés quelques jours plus tôt, elle entendit son demi-frère se fendre d’une autre raillerie, et puis, la seconde d’après, elle contemplait la ville au loin, si petite. C’est idiot de nous faire suivre. Savoir que nous sommes à Edimbourg devrait lui suffire. Tu ne penses pas qu’il a autre chose en tête ? Comme nous rejoindre pour nous donner une leçon paternelle, pour ce qu’elle en savait.
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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyMer 26 Aoû - 13:17


“dernière cavale.”
Je le savais. Deux paires d’opales bleues se fixent et se délivrent un message très clair. C’est ce que je crois, et je fais bien de m’inquiéter, encore. Ce n’est ni un rhume, ni une grippe bénigne, Casey a une fois de plus trouver le moyen d’empirer son état de santé. Chance ou pas pour elle, la conversation est interrompue par mes soins, ou plutôt par l’arrivée grotesque d’un second espion de bas étage. Provocation trop grande, exploitation de ses hommes trop oppressante, je vrille au quart de tour. Le signe du départ est lancé, et Casey me suit jusqu’au bar sans broncher. Quitter la terrasse avec vitesse et fluidité, sortir un billet de ma poche, une somme presque trop grande pour de si petites consommations. Attirer les regards soucieux et interrogateurs des serveuses alors que j’agrippe la poignée de la porte qui mène aux cuisines et à la cours arrière. Leur offrir un sourire charmeur et rassurant, ceux qui sont rares et que pourtant je maîtrise à ma guise. Oublier leur existence et presser le pas au moment même où la tête de Casey, tournée vers la terrasse, m’apprend qu’ils nous suivent déjà. Ils ont dû comprendre, finalement pas aussi cons qu’on le croyait. Voilà qui risque de rendre les choses plus amusantes encore. D’avantage plaisant, la coordination et la complicité dont nous faisons preuve. Un mot, et je m’exécute avec confiance, prenant le tournant vers la ruelle de gauche. L’attention sur ce qui nous entoure est forte, à tel point, qu’on entend même la porte s’ouvrir à leur sortie du café. Rien ne nous ralenti pourtant, fuyants sans mal vers les avenues passantes. Maintenant qu’ils savent qu’on sait, on fait quoi ? J’hausse les épaules à la question sensée de ma demi-soeur, pas vraiment décidé à y répondre. On verra ? Je suis pour l’instant bien trop bloqué dans ma gestuelle hâtive, traversant la place, filant entre les gens dans l’espoir de les semer, ou pas. Au fond, qu’est ce qu’ils nous feraient, hein ? Papa va venir nous gronder ? J’ai déjà subis ce qu’il y avait de pire, ses péquenauds ne feront rien, et c’est en sachant ça qu’il me plaît encore plus de les faire courir.

Rien ne nous empêche de ralentir, de prendre du terrain et de piquer nos cuillères dans nos glaces. La cavale ne nous empêche pas de rester côte à côte et de savourer les plaisirs d’une balade glacée sous le soleil d’Edimbourg. Ça a l’air paisible dis comme ça, mais comment savourer la plénitude quand on se sait suivi à quelques mètres de là ? Pensant les semer pour de bon en empruntant une traboule bien moins passagère, voilà que nous sommes vite rejoins par nos traqueurs. Ma bouche encore refroidie par la glace qui vient tout juste de frôler mes lèvres, frères et soeur Pumpkin accélèrent une fois de plus le pas. « Enfoirés. » Juron habituel expulsé de ma pauvre et ingrate bouche, confronté à un peu de raisonnabilité de la part de Casey. Ou plutôt, une idée. Elle propose qu’on se retrouve là-haut. Pas d’une, ni deux, un hochement de tête lui accorde toute compréhension. La ruelle est vide, il est temps de faire place à un peu de magie et d’en finir. Marchant à reculons face aux deux ahuries toujours plus pressés de venir à nous, mes grands bras se hissent en l’air, comme prêt à les recevoir, prêt à me sacrifier. Au lieu de ça, un sourire et une voix provocante s’amusent de leur situation. « Vous comptez faire quoi, hein ? Allé, faîtes un bisou à Papa de ma part ! » Paroles déclarées, je m’arrête net avant de transplaner vers la montagne. Un instant, j’ai vraiment eu espoir d’avoir bien compris l’idée de Casey. C’est en arrivant auprès d’elle, sur une herbe qui survole le parc national d’Edimbourg, qu’un sourire radieusement rassuré se dessine sur mon visage. C’était plutôt marrant ! Moins drôle qu’on y pense de plus près, car on ne connaît toujours pas l’issu de cette traque. A quoi bon nous faire suivre ? « J’en sais rien, ça l'amuse peut-être. » Bien sûr, ce n'est pas ça. Je prendrais le temps d'y penser, mais la réponse la plus logique serait qu'il a peur de toute conspiration. Je pensais qu'on s'était un peu rapproché avec le temps lui et moi, m'enfin. « En attendant, si tu me disais plutôt ce que toi tu as en tête ? » Dis-je en posant mes fesses à même une herbe chaude colorée par les rosées matinales, faisant tournoyer entre mes doigts la fine cuillère encore plantée dans ma glace il y a quelques secondes. Non, je n’ai pas oublié, et je préfère même en parler le plus vite possible avant qu’elle ne trouve un échappatoire, un mensonge monté de toutes pièces, ou que la vérité devienne trop dur à dire.


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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyMer 26 Aoû - 18:14

dernière cavale
pumpkin


Il y avait une dissonance amusante à constater d’un oeil averti, entre cette cavale initiée pour fuir les sbires de leur père, et le plaisir qu’ils prenaient à manger de leur glace comme si de rien n’était. Ce que représentaient ces deux hommes n’avait rien de dangereux. D’agaçant, oui. C’était à en grincer des dents. Mais rien de mal ne pourrait advenir de leurs visages si similaires : c’était leur père, après tout. Il les faisait suivre afin de garder un oeil alerte sur sa descendance qui lui échappait malgré ce qu’il en disait, mais il n’était pas dans le camps familial de ceux qui souhaitaient en voir un des deux disparaître. Alors, pas la peine de s'essouffler, savourer la crème glacée était de bonne guerre. Néanmoins, les deux poursuivants ne lâchaient pas l’affaire : maintenant que Luca et Casey les avaient repérés, et qu’ils le savaient, qu’escomptaient-ils ? Que les deux Pumpkin restent sagement en terrasse sous leur regard acéré ? Qu’ils étaient stupides. S’ils couraient, le frère et la soeur s’enfuyaient. Et ils ne pouvaient pas les retenir par la force sous peine d’irriter le grand patron. Reprenant leur allure soutenue, Luca et Casey s’enfoncèrent dans une ruelle, rapidement rejoint par les deux autres, et la brune se fendit alors d’une proposition. Ils pourraient toujours les chercher, ni l’un ni l’autre n’avait plus la Trace, et ils auraient le temps de courir encore et encore avant de les penser à les chercher au sommet des montagnes qui bordaient la campagne de la capitale. Luca railla les deux sorciers, sarcasme destiné au père en réalité, avant de disparaître dans un premier crac rapidement suivi par un second. La provocation avait le mérite de faire sourire sa demi-soeur, même légèrement. Elle en connaissait un qui allait être de mauvaise humeur. Qu’est-ce qu’il pensait ? Qu’ils complotaient contre lui quand ils échappaient à sa surveillance ? Lui aussi était stupide, ou peut-être maniaque du contrôle, voire les deux à la fois.

Le vent frais les cueillit alors qu’ils réapparaissaient des kilomètres plus loin et quelques centaines de mètres plus haut. Luca ne savait pas plus qu’elle ce que leur géniteur avait en tête et, dans un dernier haussement d’épaules, l’affaire semblait close. Pour l’instant, en tout cas, car il n’était pas homme à abandonner, encore moins face à ses enfants rebelles. Mais pour le moment, ils étaient de nouveau tranquilles. Prenant place dans l’herbe, son regard se perdant dans les détails du paysage qui s’étalait sous leurs pieds, Casey reprit la dégustation de sa glace. Puisqu’ils étaient ici, autant poursuivre l’instant écourté par cette surprenante, en même temps qu’évidente, découverte. Luca ne perdait pas le nord, de son côté. Il avait rejoint sa soeur sur le tapis moelleux formé par l’herbe grasse et attaqua aussitôt. Un soupir s’échappa d’entre les lèvres de la jeune femme, long et résigné. Elle s’était elle-même placée face à ce qu’elle redoutait, mais parce qu’il lui était impossible de garder ce secret face à son frère. Pas après tout ce qui s’était passé entre eux, pas après cette année, pas après l’épisode de l’Infirmerie. Mes migraines ont disparues et j’ai retrouvé tout ce que l’incendie m’avait pris lâcha-t-elle après avoir avalé sa glace à la framboise. Mais je suis entrain de perdre la vue continua-t-elle de but en blanc, le regard rivé sur sa cuillère qu’elle planta dans la boule au kiwi. Prendre des pincettes n’avait pas lieu d’être avec Luca. Il fallait se montrer direct, ou alors énigmatique, mais ce n’était pas le moment pour cela.
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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyJeu 27 Aoû - 19:15


“dernière cavale.”
Quel intérêt y’a-t’-il à tout ça ? Que gagnerons-nous à agir de la sorte ? Rien de franchement intelligent et honorant. Le combat entre un enfant et un parent n’est de toute façon jamais bien malin. Une quête de puissance ou d’autorité, chercher à savoir qui contrôle l’autre et qui a raison. Dans ce genre de conflits inutiles, personne n’a raison. Ce sont des conflits à perte, alors pourquoi les perpétuer ? Parce qu’ils nous amusent visiblement. Courir un instant, trottiner les yeux rivés sur une glace puérile l’instant d’après. Rien de tout ça n’a vraiment de sens, parce qu’on le sait. On sait que notre comportement n’aura aucune réelle répercussion. Les enfants jouent à cache-cache, très bien. Et maintenant ? Papa va venir nous tirer les oreilles pour avoir été trop dissipés ? Alors bien sûr que je rigole, bras grands ouverts, provoquant ses deux ahuries partis à notre poursuite. J’aurais aimé voir leur tête avant de transplaner vers la colline, mais même les larbins Pumpkin ont pris l’habitude de ne rien exprimer d’autre que froideur et colère. Il faut croire que c’est un trait de famille and co.

Un autre truc très famille, c’est de se faire du tort, se prendre la tête, s’apporter plus de mal que de bien. La vue a beau être belle, l’environnement à beau être plus paisible qu’il y a quelques secondes dans les rues bondées d’Edimbourg, je n’en oublie pas moins le principal. C’est moins drôle, moins enthousiasmant, mais ça a besoin d’être. Les raisons de notre Père ne sont pas ma priorité en cet instant, on s’en fiche même pas mal. Plus rien ne nous surprend de toute manière. Tout comme il ne me surprend pas d’apprendre, par un simple regard expressif, que ma demi-soeur se ternit à nouveau. C’est désolant, mais c’est réel, alors autant se plonger sur le sujet le plus rapidement possible. L’herbe douce sur laquelle je l’ai rejoins n’est soudainement plus si agréable. Après un long soupire révélateur la nouvelle tombe, éclatante, indiscrète, sans pincette. Le genre Pumpkin, mais plus violent cette fois. Elle ne se contente pas de balancer une grenade, elle me l’enfile carrément dans la bouche. Elle joue avec un espoir, celui d’une santé retrouvée, d’une mémoire rétablie, avant de renverser la balance. Froncement de sourcil, incompréhension partagée entre l’envie de rire et de crier, j’espère sincèrement au fond de moi que c’est une blague de mauvais goût. Espoir rapidement balayé par mon instinct. Je sens le poids qui se pose soudainement sur nos quatre épaules. Je vois ce regard fixé sur ses gestes, sur sa glace, un regard qui ne semble pas oser m’affronter, comme s’il voulait économiser des forces avant de s’éteindre. Entre-ouvrir la bouche, expirer avec la persuasion de ne rien pouvoir en sortir. Finalement il n’en sort qu’une rire nerveux, un rire qui avec les secondes, devient de plus en plus mauvais. Il ne savoure pas la nouvelle, il exècre une vaste blague, un profond acharnement sur une fille qui pourrait enfin trouver la paix. Pourquoi je rie putain ? « Le pire c’est que je sais, je sais que t’es pas entrain de te foutre de ma gueule. » Poser le coude contre mon genou, maintenir ma tête devenue trop lourde d’une main contre le front. « T'es pas entrain de la perdre totalement totalement rassure moi ? C'est quoi, un putain d'effet secondaire après toute tes merdes là ? Dis moi qu’on peut arranger ça. » Et ça, ce n'est que la phase de dénie, je cherche même encore des réponses. Attendez la colère.


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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyJeu 27 Aoû - 20:13

dernière cavale
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Rire. Parce que la situation était risible, parce qu’elle était prévisible, parce qu’elle était logique. Un rire qui n’a rien de joyeux, bien au contraire, puisqu’il exhale un relent âcre et amer. Un rire qui se poursuit de longues secondes et accompagne le silence qui tombe juste après les quelques mots de la jeune femme. Elle ne plaisante pas, loin de là. Sa vie n’a jamais été drôle, et si certains en tirent un grand sens de l’humour et une autodérision exacerbée, ça n’était pas son cas. Le tragique des événements vécus l’avait rendue taciturne et renfermée. Masquer ses émotions pour que personne ne s’en serve contre soi, ne rien laisser paraître, rester imperméable aux autres… Comment comprendre le second degré des autres quand on en était dépourvu ? Pourtant, Casey percevait nettement que ça n’était pas ça, qui coulait du rire de son frère. Ou alors, une ironie vraiment mauvaise, aussi noire que sa chevelure.

Pendant qu’il se perdait dans la mélodie dissonante de ses propres éclats sombres, la Serdaigle termina sa glace avec une application qui frisait l’impensable. Comment pouvait-elle rester détachée, si détachée, après avoir balancé une telle nouvelle, et sans préavis, qui plus est ? Parce qu’elle l’avait accepté, parce que tel était son destin depuis qu’elle avait posé ses papiers buvards sous ses paupières, et parce que rien, absolument rien, ne pourrait changer cela. Carla s’était montrée révoltée, incapable de comprendre comment Casey pouvait accepter si facilement une telle injustice. Luca était le second à qui elle l’annonçait, seulement, et déjà les réactions divergeaient en tout point. Pas de cri, pas de larme, pas de colère ni de déni. Une acceptation totale et entière de cette vérité qui venait de lui être confiée.

Enfin le rire cesse et les mots le remplacent, pas moins amers. La brune se contente de secouer la tête, de droite à gauche. Pourquoi lui mentir ? Casey n’était pas la plus franche des sorcières et taire ses émotions ou ce qui lui arrivait plutôt que de les affronter lui était arrivé bien plus souvent que de balancer une vérité brute aux pieds de quelqu’un, mais elle n’était pas une menteuse pour autant. Si ça n’était pas pour protéger l’une des nombreuses failles qui étaient les siennes, elle ne mentait pas. Elle éludait, dans le pire des cas. Mais finalement, elle s’était trompée : le déni arrivait. Une nouvelle fois, elle secoue la tête, signe de dénégation, le regard rivé dans le vide qui baigne le paysage. Il est plus que probable que je la perde totalement, tôt ou tard. C’est même certain… Et c’est un effet seconde, oui souffla-t-elle, attendant la suite, prête à essuyer la tempête. Elle ne lui avait même pas encore avoué qu’il s’agissait là de magie noire. On ne peut rien faire asséna-t-elle finalement, tournant un regard polaire mais plein de fermeté en direction de son frère.
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Message(#) Sujet: Re: Dernière cavale. [pumpkin] Dernière cavale. [pumpkin] EmptyLun 31 Aoû - 10:03


“dernière cavale.”
Parfois, on peut comprendre le refus de s’offrir à quelques espoirs. Comment le vouloir lorsque chaque instant parsemé d’un soupçon de bonheur se voit entaché par une dose sévère de turbulence. La paisibilité n’est que de courte durée. Il n’ya qu’à nous regarder. Des semaines de calme, un peu perturbées par la noirceur des livres qui animent nos soirées de lecture, personne à nos têtes pour nous juger ou nous commander. Plus de mioches à voir en face, plus de clients à servir. Rien ni personne ne pouvait nous emmerder. Aujourd’hui, c’est l’avalanche, le retour aux bonnes vieilles habitudes : Des géniteurs collants et une demi-soeur désaxée. Alors malgré la vue, malgré le goût froid et sucré tâchant mes lèvres, malgré le plaisir que procure un herbe chaude chatouillant mes chevilles, je rigole sans la moindre joie.

Déni total, espoir inespéré d’une vaste blague. Casey ne ment pas, elle ne ment jamais, encore moins à moi, pas à ce sujet. Mais qui sait, peut-être que le grand air aura abusé d’elle et qu’elle se ferait plaisir à une petite plaisanterie de mauvais goût ? Ce n’est pourtant pas ce que je lui dis. Parce que je sais. Je sais que c’est vrai. S’esclaffer alors, nerveusement, involontairement, comme si tout mon corps, lui, préférait réagir de la meilleure et la plus douce des façons. Pourquoi s’énerver ? Pourquoi se brusquer ? C’est sûrement ce qu’il doit se dire. Il ne s’agit en fait que d’un peu de déni. Celui-ci prend son envol lorsque sa maladie improbable détruit tout espoir de guérison. Un effet secondaire, sûrement lié à ses putains de potions du sommeil, ou bien pire encore. Je la trouve très concernée par la magie noire ses derniers temps, il ne m’étonnerait pas que son implication en soit aussi la cause. Qui sait ce qu’elle fait dans ce putain de Château. Quoiqu’il en soit, ça ne changera pas la finalité. La vue de Casey baisse, et il se pourrait même certainement, qu’elle la perde totalement. Rien n’est à prévoir, rien d’autre que l’acceptation, me fait-elle savoir dans un regard ferme finalement tourné vers moi. La nervosité se transforme. Toujours plus éloigné de la tristesse, un reflet rougeâtre semble apparaître dans le blanc de mes yeux. Incapable de rester assis une seconde de plus, mes longues jambes s’allongent et me tiennent debout. Ma glace dont je n’ai plus la moindre envie reste à mes pieds, et je manque même de shooter dedans. Le ton de ma voix se hausse, maintenant une légère esquisse en coin nerveuse à mes lèvres. « Mais qu’est-ce que t’as encore branlé ! » Comme si c’était toujours de sa faute, comme si tous ses malheurs étaient de sa responsabilité. « T’en as parlé à quelqu’un au moins, ou tu t’allonges sur ton lit de mort en attendant que ça passe ? » Méchanceté et mauvaise foi, rien de bien surprenant lorsqu’on me connaît, mais une part de raison agaçante quand on y pense. Je devrais baisser d’un ton, baisser d’un niveau. Alors j’enchaîne, plus doux, toujours réceptivement nerveux à la grenade qu’elle a enfilé dans ma bouche. « J’suis désolé de m’énerver ou de penser que c'est ta faute, je veux pas. Mais je serais pas toujours là Casey. A la rentrée je prévois de me tirer, je me barre définitivement de Pré-Au-Lard. Et toi, comment tu vas faire maintenant ? Tes cours, ta vie, t'y penses ? » Comment je vais faire, maintenant que Casey devient une putain d’aveugle ? Quel genre de frère je serais à la laisser seule ici ? J’ai déjà conscience qu’elle ne sera pas aux mains de ma famille. Sauf si... sauf s'ils savent comment l'aider. Mais avec ça, les cours, c'est terminé. La vie indépendante c'est terminé aussi. Alors ouais, je flippe, et je m’énerve un peu, injustement peut-être. Déraisonnablement aussi sûrement.


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