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Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR
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Message(#) Sujet: Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR EmptyMar 14 Juil - 11:39



Fais comme chez moi
ft. @Aimée V. Pernelle & C. Junior d'Archambault

Quitter Poudlard m’avait laissé un goût étrange. D’un côté, c’était excitant de me dire que, bientôt, je retrouverai Erin pour une quinzaine de jours en sa compagnie, pour la suivre sur ses Terres et découvrir ce qui avait fait sa vie avant qu’elle ne soit cloîtrée entre les murs de pierres froides de l’école… et d’un autre, rien ne pouvait me faire moins plaisir que de rentrer à Londres avec une pièce rapportée dans mes bagages et la certitude de devoir partager bien plus encore avec elle… Jusque là, j’avais fait tout mon possible pour l’éviter autant que faire se peut sans risquer de m’attirer les foudre de qui que ce soit, me contentant de présenter vaguement ma pauvre cousine orpheline à ce que j’avais d’amis dans les environs (Erin et Finnbjörn) avant de faire comme si elle n’avait jamais existé… Je ne sais pas vraiment ce à quoi je m’étais attendu en réalité… À ce qu’elle disparaisse aussi vite qu’elle était arrivée ? Sûrement… Mais il fallait bien admettre que c’était un échec.

Lorsque nous étions sortis du train pour rejoindre, ensemble, mes parents sur le quai, j’avais compris l’ampleur du problème : je ne m’en débarrasserais pas si facilement. Mon père nous avait enlacés tous les deux et je fus bien incapable de savoir s’il y avait une once de sincérité dans son geste ou si c’était seulement pour préserver les apparences que le monde sorcier dans sa globalité avait alors sous les yeux… Quoi que ce fut, notre chère Aimée n’en devint que plus détestable encore. On nous mettait sur un même pied d’égalité, moi, l’enfant tant désiré et, elle, l’erreur innommable. C’était d’une injustice monstre et je passais le reste de la soirée enfermé dans ma chambre à refuser d’adresser la parole à quiconque, me contentant de me plaindre vaguement auprès d’Erin.

Je n’avais pas fait beaucoup mieux aujourd’hui, certes, mais j’avais au moins consenti à quitter mon antre à l’heure du petit-déjeuner. Mon père n’avait pas tardé à partir travailler en prétextant des choses urgentes à régler, sûrement une bonne excuse pour fuir même en week-end, nous laissant avec sa bêtise comme si c’était à nous de la gérer. Je ne m’étais pas donné cette peine, attrapant une tasse de thé et disparaissant sans un mot pour aller me vautrer dans l’un des fauteuils de la bibliothèque, profitant du calme et de l’impression presque parfaite que tout était normal…

Malheureusement, ma mère me poussa à quitter mon livre des yeux avant même le déjeuner, alors qu’elle faisait grincer les lattes du plancher en s’avançant droit sur moi.

Je dois aller à mon club de lecture, s’excusa-t-elle, dans son tant aimé français, alors qu’elle caressait doucement mes cheveux, sois poli et va donc parler un peu avec… elle… d’accord ?

Tout le dégoût du monde s’était glissé dans ce simple mot, comme si elle ne valait pas assez pour qu’on mette un nom sur son existence. À moins qu’il s’agisse plus de quelque déception que je comprenais très bien. Je ressentais la même. Je n’avais jamais imaginé rien qu’un instant que mes parents puissent ressentir le moindre amour l’un pour l’autre mais j’y avais toujours vu une complicité parfaite et un respect profond… Du moins… jusque là. Non seulement cet homme n’avait aucun respect pour ma tendre mère mais il n’en avait pas davantage pour le reste de notre famille, risquant de la jeter dans la honte pour une histoire sans lendemain. Et si ça s’apprenait ? Et si ma mère finissait par demander le divorce ? Et si tout ce que j’avais toujours connu éclatait seulement parce que Monsieur avait pensé à son plaisir avant de penser à son honneur ?!

Puis-je aller voir les Sørensen, à la place ?
Junior…
Ou Tante Louise ? J’ai entendu dire qu’elle se sentait bien seule depuis le départ de Charlotte pour l’Italie. Elle serait ravie d’av…
Junior. S’il te plaît.

Mes yeux plongèrent dans le bleu des siens, soutenant un instant ce regard implacable. C’était donc ça qu’on espérait de moi ? Que j’aille jouer les babysitters pour ce qui aurait pu arriver de pire à notre famille ?! Je soupirai d’un air théâtral et fermerai mon ouvrage dans un claquement sec.

Et bien soit ! Puisque de toute façon je n’ai as le choix, sifflai-je avec humeur en me redressant, abandonnant mon roman sur le fauteuil et terminant ma tasse de thé d’un trait.

Elle m’adressa un sourire tendre et vint déposer un baiser sur mon front avant de tourner les talons et de partir vaquer à ses occupations. Je savais, pour l’y avoir accompagnée quelques fois, que son club de lecture n’était qu’un prétexte pour retrouver quelques copines pour bavarder autour de quelques pâtisseries ; aussi je vivais d’autant plus mal cet abandon éhonté. Elle aurait très bien pu annuler pour aller lui faire la conversation elle-même ! Une lueur verdâtre illumina brièvement l’antichambre alors que je me glissai dans le couloir, soucieux mine de rien de satisfaire les exigences de ma mère. Ça devait être assez difficile pour elle pour ne pas avoir en plus à lui rajouter des caprices à gérer par dessus. Elle était partie, me laissant seul avec cette harpie. Il m’aurait été bien simple de retourner à ma lecture… mais il fallait garder en tête que je devais rester le fils irréprochable et elle rien d’autre qu’une invitée malvenue. Mes pas me menèrent alors jusqu’à cette chambre juste en face de la mienne, celle qui avait toujours été celle d’Erin lorsqu’elle venait. Comme un affront supplémentaire porté par mon père. Je restai interdit un instant, pas certain d’avoir envie de lui tenir compagnie mais je finis par toquer, ouvrant la porte dans la foulée sans même attendre une réponse. Je jetai un regard circulaire autour de moi comme pour m’assurer qu’elle n’avait pas trop massacré l’endroit.

On m’envoie te faire la conversation.

Mon ton était sans appel : je n’étais pas là de mon plein gré et je ne ferais pas demi-tour avant d’avoir accompli mon devoir. J’entrai donc dans la pièce avec une impolitesse monstre, marquant ouvertement mon territoire par ce simple geste, et la traversai tranquillement pour aller m’installer sur le bord du lit, comme je l’avais fait si souvent quand il s’agissait de ma meilleure amie. J’étais chez moi, qu’elle soit là ou non, et je comptais bien continuer à agir en conséquence. Elle n’était que de passage, de toute façon, et si mon attitude ne lui plaisait pas, rien ne l’obligeait à rester… Sinon l’absence évidente de famille prête à la récupérer… Mais ça, ça n’était pas mon problème.

Alors dis-moi, ma chère cousine, quel est le programme de ta journée ?
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Message(#) Sujet: Re: Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR EmptyJeu 10 Sep - 2:53


lâche moi la grappe
@C. Junior d'Archambault


Poudlard n'est désormais plus qu'un souvenir. Cela fait à peine quelques jours que l'année est terminée, et j'aimerais déjà faire ma rentrée. Lorsque je suis arrivée de France, je suis restée au manoir d'Archambault pendant très peu de temps, un ou deux jours tout au plus. Après ça, j'ai fait mon entrée à l'école, et j'ai pu faire tout ce qu'il fallait pour éviter les visages les plus désagréables ; entre autre celui de mon adorable demi-frère. Mais désormais, il m'est impossible de fuir. Entre mon géniteur qui se contente de maigres formules de politesse, ma belle-mère qui évite à tous prix mon regard, et enfin ce cher Junior qui semble maudire ma présence, mon séjour ici est loin d'être passionnant. Heureusement, j'ai eu la sagesse et la présence d'esprit de m'inscrire au voyage proposé par l'école. Peu importe où je serai envoyée, ce sera toujours plus accueillant qu'ici. Il me tarde d'y être d'ailleurs. Je n'ai guère d'occupations dans cette maison où je n'ai pas ma place. Je me contente la plupart du temps de lire et de passer un peu de temps avec Lycan. La chambre que l'on m'a attribuée représente plus à mes yeux que la maison entière ; j'y passe le plus clair de mon temps, évitant soigneusement de me balader autre part où je pourrais croiser des présences insupportables.

Cependant, je n'aurais jamais cru pouvoir être dérangée dans cette antre qui me paraissait presque inviolable. En entendant quelqu'un frapper, je crois rêver, mais au final, Junior fait son entrée sans même avoir attendu ma réponse. Rien d'étonnant, je lui aurais sans le moindre doute claqué la porte au nez. Son regard balaie la pièce, et je lève les yeux au ciel, déjà profondément agacée par sa personne. Je peux certes comprendre que ma présence ici n'est pas des plus plaisantes pour lui, moi qui envahis son territoire. Mais je me demande bien comment il peut ne serait-ce que croire de ma satisfaction à être ici. Il passe son temps à surveiller que je ne m'étale pas trop, et loin de moi l'envie de le faire. Ma valise n'est toujours pas défaite, et repose la plupart du temps sous mon lit, sauf lorsqu'il me faut reprendre quelques tenues propres à l'intérieur. Seuls mes quelques livres personnels sont posés sur la table de chevet. Lycan, quant à lui, passe son temps à naviguer entre mes genoux ou le rebord de la fenêtre. En bref, je n'ai pas associée cette chambre comme la mienne, mais comme un espace de passage que j'attends de quitter au plus vite. La maison entière est dans le même cas, d'ailleurs.

Bon sang, c'est qu'en plus mon père semble l'avoir commandité pour venir me tenir compagnie. C'est vraiment la pire idée qu'il aurait pu avoir. Tout ça pour éviter d'avoir à le faire lui-même. « Je vois que notre très cher père préfère te reléguer les plus basses besognes, j'en aurais presque pitié. » Bien entendu, c'est loin d'être le cas. Il n'est guère enthousiaste à l'idée de remplir sa tâche, et pourtant cet idiot est là, et vient même s'installer au bout du lit. « Je n'aurais jamais cru que tu pouvais être un tel mouton ; tout ce que petit papa te dit de faire, tu le fais sans même contester. C'est désolant. » Surtout que c'est loin de m'arranger. Il m'horripile au plus haut point, lui, ses idéaux médiocres et son comportement de fils à papa. Il fait tout pour le satisfaire, au lieu de mener sa propre existence. J'en viendrai vraiment presque à le plaindre, cet idiot. « Par pitié, mon cher demi-frère, il n'y a personne à convaincre de la véracité de ce misérable mensonge dans cette pièce. Quant à mon programme, j'y inscris officiellement en premier point de te faire sortir de cette chambre. » Dans un soupir d'agacement, je me lève pour rejoindre la fenêtre au Lycan se prélasse, tentant de mettre le plus de distance possible entre Junior et moi. « De plus, il est parfaitement inutile de te montrer faussement intéressé. Ton ton est sans équivoque, et je ne crois pas te surprendre en te disant que je ne suis guère plus enchantée que toi à l'idée de vivre ici. S'éviter est selon moi la meilleure chose à faire. »
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Message(#) Sujet: Re: Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR EmptyJeu 10 Sep - 14:06



Fais comme chez moi
ft. @Aimée V. Pernelle & C. Junior d'Archambault

J’avais toujours régné en maître sur cet appartement. J’avais mes entrées dans chacune des pièces et rien ne m’y était jamais refusé. J’avais eu le droit de le traverser en long en large et en travers sur mon balai-jouet, peu importait si je reversais sur mon passage des potions de beauté d’une valeur inestimable ou que je négociais si mal un virage que je finissais ma course au beau milieu du vaisselier, seulement parce que j’avais offert à mes parents le plus triste de mes regards d’enfant… On m’avait autorisé à y inviter Erin aussi souvent que je le désirais, qu’importe si ma chère mère ne la portait pas dans son coeur ou que je le demandais presque chaque jour des vacances… J’avais hérité de la plus belle chambre, avais obtenu que mon chat puisse se prélasser sur les canapés du salon ou de la bibliothèque, qu’il ne se fasse pas disputer s’il y faisait ses griffes… Même le bureau de mon père faisait partie de mes dépendances et je m’y rendais, depuis quelques temps, aussi simplement que s’il avait été question du mien. Chaque centimètre carré de ce bien immobilier qui me reviendrait un jour m’appartenait déjà. Il en avait toujours été ainsi et je comptais bien faire en sorte que cela continue encore et encore. Il était hors-de-question que l’arrivée soudaine d’une erreur sans nom y change quoi que ce soit. Aussi je pris à peine le temps de frapper que j’entrai éhontément. Elle pouvait bien dire ou penser ce qu’elle voulait, elle n’était pas en mesure de protester. Elle était l’intruse sur mes terres et devait déjà s’estimer heureuse que je l’y tolère. Objectivement, et avec le recul, je ne sais pas si j’aurais réussi à avoir gain de cause concernant son renvoi. Je ne pense pas. Mon père n’a jamais été le genre de géniteur très présent ni très démonstratif mais je ne peux lui ôter une certaine conscience de ce qu’impliquait notre existence, qu’importe s’il s’en était toujours particulièrement mal accommodé. Rien n’avait vraiment changé, de l’autre côté de la porte, comme si elle n’habitait pas vraiment là. Tant mieux, d’un côté, je n’avais aucune envie qu’elle s’installe ni qu’elle s’y sente à sa place.

Je vois que notre très cher père préfère te reléguer les plus basses besognes, j'en aurais presque pitié.

Je ne répondis rien et allai me poser sur le bord du lit comme si elle m’y avait invité. Mieux vallait ne pas attendre qu’elle le fasse, de toute façon, quelque chose me disait que ça n’arriverait absolument jamais. Près de la fenêtre, son chat semblait vivre la même vie que le mien… Mais je n’avais jamais vu si peu de classe et de prestance dans un quelconque félin. Je retins un sourire méprisant et détournai les yeux. Orpheus valait infiniment mieux que ce matou de bas-étage. À croire qu’elle l’avait trouvé dans une poubelle et qu’il en avait gardé tous les atours !

Je n'aurais jamais cru que tu pouvais être un tel mouton ; tout ce que petit papa te dit de faire, tu le fais sans même contester. C'est désolant.
N’espère pas que mon père fasse tant cas de toi. Il se fiche éperdument de savoir si tu es ou non reçue dans de bonnes conditions, répliquai-je en balayant d’un geste de la main tout le venin qu’elle pouvait bien cracher. C’est ma mère qui m’envoie. Et qu’importe si ce qu’elle me demande laisse à désirer, je compte bien faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la satisfaire… Après tout, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir encore faire plaisir à sa mère… n’est-ce pas ?

Le sourire condescendant que je lui offris était sûrement pire encore que l’attaque fielleuse dont je venais de la gratifier. Je n’avais que faire de savoir si elle avait fait ou non son deuil, si elle vivait toujours affreusement mal le départ soudain, m’avait-on dit, de sa génitrice. Pour un peu qu’elle veuille la rejoindre, j’étais tout-à-fait disposé à mettre la main sur quelque poison efficace. Elle débarrasserait le plancher et rejoindrait enfin les siens, loin de moi et de mon existence.

Par pitié, mon cher demi-frère, il n'y a personne à convaincre de la véracité de ce misérable mensonge dans cette pièce. Quant à mon programme, j'y inscris officiellement en premier point de te faire sortir de cette chambre.

J’inclinai modestement la tête, comme si je recevais cet aveu comme le plus brillant des honneurs. Elle devait savoir aussi bien que moi que le seul fait de l’avoir mentionné me pousserait à y rester plus longtemps encore que nécessaire. Ma journée n’était pas assez remplie pour m’obliger à quitter ce bord de lit. Elle en serait bien trop contente !

Je craignais juste que tu finisses par te sentir appartenir à cette famille. Enfin… Au-delà de ses plus honteux secrets, évidemment… Et pour ce qui est de mon départ…

Mon sourire s’agrandit, plein d’un défi mauvais. Qu’elle essaye de me mettre à la porte, tiens ! On m’avait demandé de venir, je l’avais fait le plus docilement du monde, mu par une bonne volonté évidente, prêt à faire des efforts pour que notre cohabitation se passe au mieux et voilà comment elle m’avait remercié…? Quelle ingrate ! Il me tardait que mes parents apprennent la nouvelle ! Non seulement elle s’incrustait mais en plus elle refusait même la main fraternelle que je lui tendais ! Au lieu de me mettre dehors, elle se contenta de s’éloigner, s’approchant de la fenêtre et de son chat pouilleux.

De plus, il est parfaitement inutile de te montrer faussement intéressé. Ton ton est sans équivoque, et je ne crois pas te surprendre en te disant que je ne suis guère plus enchantée que toi à l'idée de vivre ici. S'éviter est selon moi la meilleure chose à faire.
Allons Aimée… Personne ne t’y oblige. Si ce que nous avons à t’offrir ne te convient pas, tu es parfaitement libre de partir… Je suis sûr que le monde regorge de bonnes âmes prêtes à t’accueillir aussi gracieusement que nous le faisons…

Ma voix se fait pleine de compassion, comme si je pouvais réellement comprendre qu’elle veuille vivre ailleurs. Nous avions tout. Sûrement même davantage. Personne au monde voudrait renoncer au luxe et à l’influence que la vie auprès de ma famille promettait.

Oh ! À moins que personne ne se soit manifesté pour t’éviter l’humiliation de n’être qu’une erreur que l’on dissimule…? sifflai-je alors que je dardais sur elle un regard moqueur. Ton avis, ici, n’a guère d’importance. On m’a demandé de venir te tenir compagnie, je le fais, peu importe que ma présence ne te convienne pas.

Je pris un peu plus mes aises sur son lit et m’adossai au mur contre lequel il reposait.

Reprenons, tu veux…? Je crois que tu n’as jamais présenté ton… hm… chat…? Il a bien un nom, j’imagine ?
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Message(#) Sujet: Re: Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR EmptyJeu 24 Sep - 5:45


lâche moi la grappe
@C. Junior d'Archambault


Plus le temps passe, et plus je me demande pourquoi, par Merlin, mon cher géniteur a décidé de m'accueillir au sein de sa famille. Je me serais tellement mieux porté si les services sociaux n'avaient pas découvert son existence, n'avaient pas décidé de le joindre pour me reléguer à lui. Et pourquoi diable avait-il accepté ! Comme me le faisait très bien ressentir Junior, je n'avais pas ma place ici. A vrai dire, je n'avais même pas besoin de lui pour le savoir. Cette maison n'était pas la mienne, et cette famille encore moins. Si l'on m'avait seulement laissé le choix, j'aurais préféré rester dans un orphelinat en France. Tout aurait toujours été plus acceptable que les d'Archambault.

Je n'ai pas ma place chez lui, et pourtant le voilà qui rentre sans hésitation dans la chambre que l'on m'a attribué, déterminé à me faire cette conversation que notre père lui a ordonné de faire. Il est pitoyable et méprisable à chaque instant. Ce regard hautain qu'il pose sur Lycan me fait presque rire. Alors il est même du genre à se juger plus supérieur par l'allure d'un animal de compagnie ? Il doit vraiment avoir un problème de confiance en lui. D'autant que Lycan est loin d'être un petit chat. En parfait Maine Coon, il a une stature bien plus élancée que les autres chats, et il est loin d'être un animal idiot. J'espère pour le chat de mon cher frère qu'il ne s'est pas laissé embobiner par le comportement de son maître. Il ne manquerait plus qu'un chat élitiste, tiens.

L'attaque sur ma mère me ferait presque grincer des dents, et je ne cherche pas à m'en cacher. Je lui laisse le plaisir de m'avoir atteinte, parce que je préfère savoir ma mère morte mais en paix, plutôt qu'une mère élitiste comme peut l'être Claire d'Archambault. « Je n'en ai que faire de savoir si ton père cherche à m'accueillir convenablement ou non. J'ai toujours su vivre sans lui, je n'ai pas plus besoin de lui maintenant qu'avant. Je te le laisse avec grand plaisir. » Est-ce qu'il ne semble pas comprendre que je n'ai en rien demandé à venir ici ? « Grand bien t'en fasse. Satisfait ta mère dans ce cas. Mais n'es-tu donc pas assez grand pour savoir faire entendre ta voix et lui faire comprendre que son plaisir n'est pas le tien ? Moi, au moins, je n'étais pas forcée d'agir contre ma volonté. » Et bien plus que ça, ma mère ne m'a jamais demandée quoique ce soit qui puisse me mettre mal à l'aise.

Son sourire condescendant est en tout cas le pire. Je ne sais même pas comment on peut supporter d'être aussi détestable. « Tu t'inquiètes à tort dans ce cas. Je ne suis pas du genre à me sentir en appartenance à une famille si drastiquement opposée à la mienne. » A son regard, il m'est facile de comprendre qu'avoir énoncé à haute voix mon plus profond désir ne le rende que plus déterminé à rester ici. Je lève les yeux au ciel, agacée contre moi-même. Il faut que je réfléchisse un peu plus avec lui. « Oh mais ce n'est guère l'envie qui m'en manque. Malheureusement, je n'aurais jamais cru que ton cher papa aurait voulu de moi. Avoir ou non quelqu'un pour m'accueillir ne m'importe pas. Je n'ai pas vécu dans ton opulence, elle ne m'intéresse pas. Un orphelinat m'aurait convenu, mais je suis encore mineure, comme c'est triste. Il va falloir faire avec moi encore quelques temps, cher ami. » Et ce n'est pas comme si c'était pour me satisfaire aussi... « Je préfère être une erreur qu'un gamin névrosé et enrôlé par son père dans une guerre de sang ridicule et parfaitement méprisable. » Que cela lui plaise ou non, je n'aurais jamais une cervelle aussi étriquée que la sienne. « Je ne demande pas à ce que l'on entende ni ne respecte mon avis, je cherche à comprendre le fonctionnement de celui qui est mon demi-frère. Gosse de riche et pro-sang-pur qui préfère se mêler à ceux qu'il n'aime pas parce qu'on le lui a demandé et dans le simple but de les agacer par sa présence. Tout ça, plutôt que de faire sa vie tranquillement de son côté. C'est bien pour ça que je te trouve méprisable. » Accompagnée d'un petit sourire, ma réplique s'achève là. S'il n'est pas content, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même ; c'est bien lui qui voulait faire la conversation, non ?

S'il veut la continuer, soit. Au pire des cas, je n'ai plus que cela à faire de mon temps. Lui gâche le sien. « Lycan. Et tu auras beau le juger du regard, il restera un chat, au même titre que le tien. Tu es vraiment ridicule à le mépriser ainsi comme s'il pouvait ne serait-ce que prouver ta supériorité. Agir comme ça démontre seulement à quel point tu es misérable, et encore plus à quel point tu manques de confiance en toi. »

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Message(#) Sujet: Re: Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR Fais comme chez moi — AIMÉE & JUNIOR EmptyLun 28 Sep - 12:41



Fais comme chez moi
ft. @Aimée V. Pernelle & C. Junior d'Archambault

Pendant des années, cette chambre avait été attribuée à Erin. Je l’avais choisie moi-même, parce qu’elle était toute proche de la mienne et rendait nos retrouvailles nocturnes plus discrètes et aisées. En grandissant, c’était resté. Et je crois que je prenais le changement soudain de propriétaire plus mal encore que la simple arrivée de la honte dans cette famille. Non seulement on m’imposait une horreur détestable mais en plus on chamboulait toutes mes habitudes sans même prendre la peine de sourciller. J’imaginais très bien mon père supposer que d’un rapprochement spatial découlerait une entente cordiale… c’était bien mal me connaître ! C’était une guerre qu’il avait signé en notre nom à tous les trois, guère davantage. Et autant dire que je m’y appliquais soigneusement ! L’attaque fit mouche et je retins un sourire satisfait. Afficher ainsi ses faiblesses me semblait particulièrement pathétique.

Je n'en ai que faire de savoir si ton père cherche à m'accueillir convenablement ou non. J'ai toujours su vivre sans lui, je n'ai pas plus besoin de lui maintenant qu'avant. Je te le laisse avec grand plaisir, cracha-t-elle dans une tentative de défense ratée.

Vu l’opprobre dans laquelle il était prêt à tous nous jeter, je ne sortais les griffes que par principe. L’honneur de notre famille avant tout, bien sûr, mais mon père en tant que tel aurait largement pu lui revenir que ça ne m’aurait pas gêné plus que ça. Qu’elle fasse avec ses coups d’échec plus que douteux et les conséquences lamentables qui en découlaient presque à chaque fois, je pouvais bien m’accommoder de leur absence ! S’il n’y avait pas eu ma pauvre mère dans l’équation, j’aurais sûrement lâché les armes sans combattre, bien conscient que la bataille demandait une énergie que ni elle ni lui ne méritait.

Grand bien t'en fasse. Satisfait ta mère dans ce cas. Mais n'es-tu donc pas assez grand pour savoir faire entendre ta voix et lui faire comprendre que son plaisir n'est pas le tien ? Moi, au moins, je n'étais pas forcée d'agir contre ma volonté.

Mon sourire ne put que s’agrandir en l’entendant. Madame croyait tout connaître de ma vie seulement parce qu’elle en avait partagé un couloir quelques jours durant ? C’était un peu trop présomptueux, même pour elle ! Je balayais ses suppositions d’un geste de la main, dédaigneux au possible.

Oh si, je le suis, rassure-toi. Mais je sais seulement faire la différence entre une cause qui en vaut la peine et puis… toi… Quelques minutes de perdues, c’est bien tout ce que je suis disposé à offrir te concernant. Ni conflit avec ma tendre mère ni même glisser ton nom dans une conversation… Ce serait te faire trop d’honneur.

Ainsi, puisqu’il n’y avait que ça pour donner à ma génitrice l’impression de faire correctement son rôle de maîtresse de maison, s’assurant par mon biais que notre charmante invitée était à peu près reçue convenablement (au moins !) il me semblait naturel de m’y plier. Ce n’était en rien une question d’obéissance aveugle, seulement de place dans l’ordre de mes priorités. Je ne me battais pas pour quelque chose qui m’indifférait au plus haut point, mais c’était sûrement trop espérer que de le lui faire comprendre.

Cela dit, je ne doute pas une seconde que personne ne t’a jamais laissée faire que ce que bon te semblait. Les dégâts d’une éducation trop permissive sont malheureusement flagrants…

Est-ce que c’était Sainte-Mangouste qui se fichait de la charité ? Très clairement. Mais ça n’avait aucune importance. Elle ne se laissa malheureusement pas démonter et la conversation reprit de plus belle. J’aurais préféré qu’elle se mette à pleurnicher que la vie était injuste ou que j’étais méchant, m’offrant au moins le plaisir d’assister à un si singulier spectacle. Rares étaient les fois où le masque aimable tombait à ce point. Bien sûr, mes sous-entendus étaient parfois compris mais il était toujours difficile de prétendre avec certitudes que je pensais à mal ou que mon seul but était de blessé. Après tout, il n’était peut-être question que de maladresse ou d’un interlocuteur un peu trop parano. Cette fois, il n’en était rien. Aucun doute, aucun sous-entendu. Je la méprisais autant qu’il m’était possible de mépriser quelqu’un et je ne m’en cachais en rien.

Tu t'inquiètes à tort dans ce cas. Je ne suis pas du genre à me sentir en appartenance à une famille si drastiquement opposée à la mienne.
Tu veux dire… celle que tu n’as plus ? J’aurais pourtant aimé contempler l’étendue du fossé les séparant, c’est dommage.

Et quand bien même famille il resterait, ils avaient si peu de considération pour elle qu’elle se retrouvait confiée à de parfaits étrangers. En effet, c’était drastiquement opposé à notre façon de faire et pour preuve, qu’importe l’humiliation que revêtait son existence, elle avait été acceptée sous notre toit, mes parents étant bien trop bons pour laisser une enfant moisir sous un pont… Je l’aurais pourtant largement préféré. Et j’espère qu’en la poussant dans ses retranchements, elle finira par prendre la fuite d’elle-même. Il faudrait être bien bête, évidemment, mais j’ai bon espoir qu’elle le soit assez pour ça.

Oh mais ce n'est guère l'envie qui m'en manque. Malheureusement, je n'aurais jamais cru que ton cher papa aurait voulu de moi. Avoir ou non quelqu'un pour m'accueillir ne m'importe pas. Je n'ai pas vécu dans ton opulence, elle ne m'intéresse pas. Un orphelinat m'aurait convenu, mais je suis encore mineure, comme c'est triste. Il va falloir faire avec moi encore quelques temps, cher ami.

J’haussai un sourcil dubitatif en l’entendant. Ça n’était que des palabres vains, en soi. Pensait-elle vraiment réussir à me convaincre que tout ça ne l’intéressait pas ? Qu’elle aurait préféré un dortoir miteux partagé avec tout ce que la France a de moins pur plutôt que cette chambre spacieuse et confortable ? Je n’étais pas stupide ! Tous les orphelins du monde auraient vendu les souvenirs de leurs parents perdus pour connaître autre chose que la misère dans laquelle ils évoluaient ! Elle voulait juste se donner des airs dignes, un quelque chose de martyr qui ne lui seyait en rien !

Personne ne t’empêche de t’enfuir pour rejoindre l’orphelinat qui te fait tant envie. Fonce donc, réalise tes rêves ! Cela ressemble peut-être à une cage à tes yeux mais sache que la porte en est grande ouverte, fis-je remarquer d’un ton complice, je suis prêt à jouer les alliés et à couvrir ton évasion. Ne me remercie pas, ça me fait plaisir.

Et il n’y avait pas l’ombre d’un mensonge dans cette proposition. J’aurais aimé prétendre qu’elle était désintéressée mais il était évident que ça n’était pas tout le cas. Et puis la défense ne suffisant visiblement pas à faire le poids, ma douce cousine lui préféra l’attaque.

Je préfère être une erreur qu'un gamin névrosé et enrôlé par son père dans une guerre de sang ridicule et parfaitement méprisable.

Et loin de m’en offusquer, ses reproches me tirèrent un sourire plus grand encore. Alors comme ça j’étais enrôlé dans « une guerre de sang ridicule » ? J’aurais aimé prétendre que son discours m’étonnait mais ça n’était même pas le cas. Depuis le début j’étais certain que sa présence nous apporterait que des ennuis sans vraiment parvenir à savoir lesquels, force était de constater qu’elle comptait nous trainer ainsi dans la boue, salissant sans la moindre honte la réputation respectable que nous entretenions depuis toujours auprès de nos semblables.

Je ne demande pas à ce que l'on entende ni ne respecte mon avis, je cherche à comprendre le fonctionnement de celui qui est mon demi-frère. Gosse de riche et pro-sang-pur qui préfère se mêler à ceux qu'il n'aime pas parce qu'on le lui a demandé et dans le simple but de les agacer par sa présence. Tout ça, plutôt que de faire sa vie tranquillement de son côté. C'est bien pour ça que je te trouve méprisable.
Le portrait est flatteur, j’en attendais pas tant. Néanmoins, tu as oublié de préciser que j’étais bien incapable de tenir ma langue et qu’il m’était plaisant de contempler les ennuis que je pouvais bien apporter à ceux qui le méritaient. Je parie que d’ici ce soir, toute ma famille saura à quel point notre invitée manque nous manque de respect, critiquant tant notre façon de vivre que nos convictions tout ça parce qu’elle se croit supérieure avec son laxisme pitoyable et ses airs pathétiques.

Ma voix se voulait innocente, comme si j’étais bel et bien en train d’essayer de deviner la suite, quand bien même je savais pertinemment que j’allais attendre le retour de mon père directement dans son bureau et que je lui ferais part du comportement intolérable de son idiote. Qu’il nous l’impose, passe encore, mais qu’il l’éduque !

Je ne sais pas quel sort ils te réserveront… Une remise à zéro de ton pauvre cerveau sûrement bien vide ou un malencontreux accident nous débarrassant purement et simplement de ton odieuse compagnie…? Hmm… Une préférence, peut-être ?

Si elle avait le mérite de ne pas se laisser faire, ça ne suffirait pas à m’amuser bien longtemps. Ma mère avait souvent regretté que je me lasse bien vite de ceux qui m’entouraient, peinant à trouver quelqu’un à la hauteur pour m’y attacher (en dehors d’Erin, j’en connaissais bien peu dont mon existence aurait pu souffrir de l’absence) mais il était évident que celle-ci n’en ferait jamais partie. Je pris sur moi et continuai la discussion. Après tout, j’étais là pour ça.

Lycan. Et tu auras beau le juger du regard, il restera un chat, au même titre que le tien. Tu es vraiment ridicule à le mépriser ainsi comme s'il pouvait ne serait-ce que prouver ta supériorité. Agir comme ça démontre seulement à quel point tu es misérable, et encore plus à quel point tu manques de confiance en toi.
Le mien n’a pas l’air d’avoir ramassé toutes les puces du quartier, tu comprends, alors ce serait gentil de traiter Lycan — quel nom stupide — pour éviter de lui en donner. Mais je vois que tu t’essayes à la psychologie de comptoir…? Intéressant. Dommage que tu ne fasses pas preuve de beaucoup de talent. C’est bien beau de plaquer sur moi tous tes travers mais, au risque de te décevoir, ça ne marche pas.
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