Lorsqu’on lui avait parlé de vacances durant un mois, payée pour chaperonner des gosses crétins, Thor était restée d’abord dubitative. Mais il ne fallait certainement que ces petits malins en profitent trop pour prendre de mauvaises habitudes. La discipline, même en dehors de l’école, restait de mise, les règles aussi, d’ailleurs. Alors, elle avait accepté de suivre une nouvelle fois Siwan dans ses lubies. Elle n’avait aucune famille à rejoindre, aucun ami à voir de toute façon, autant en profiter pour parfaire l’éducation de certains et pour tenter de faire dégager les plus incompétents.

Le fait que la directrice de l’école ait choisi des vacances moldues indifférait l’enseignante de DCFM. Pour elle-même, elle n’en avait rien à faire. Elle avait vécu une année entière dans la nature, alors faire du feu, se débrouiller dehors, ça n’avait rien d’extraordinaire. Ce qui était bien dans ce choix, c’était de voir les morveux plus capables de rien sans leur baguette en main. Lasser leurs chaussures devait sans doute être compliqué maintenant. Pour certains plus que d’autres en tout cas. Ces vacances constituaient un excellent test de débrouillardise. Encore une nouvelle façon de distinguer ceux qui en valaient la peine des autres.

L’activité du jour était l’escalade. Il s’agissait là de grimper sur un mur de pierres attaché à une corde tenue par une autre personne restée au sol. C’était complètement absurde. Thor ne voyait absolument aucun intérêt à grimper le long d’un mur pour ensuite redescendre, tout ça accroché à une corde. Dans la réalité, pas de corde, pas le temps de s’attacher à quelqu’un et de grimper. Il fallait agir, agir vite. Enfin, dans le monde sorcier, aucune importance, un balai volant aurait fait le travail en moins de deux. Néanmoins, malgré son air dubitatif, Askja laissa une chance à l’animateur de la convaincre.

Elle comptait regarder les gosses faire, bien entendu, elle n’était là que pour les surveiller, elle n’avait eu aucune intention de participer, jusqu’à ce que ce gars lui mette le matériel en main et lui trouve un partenaire. Ah non, non, non. On ne « trouvait » aucun partenaire à Thor, elle choisissait toujours elle-même et toujours Siwan. Mais cette pie bavarde ne semblait pas être dans le coin, pour une fois. Par Odin, où était-elle bon sang ? Elle se tourna alors vers son partenaire et retint un soupir d’exaspération. Evidemment. Il fallait que ce soit lui. Parmi tous les crétins sur lequel elle aurait pu tomber, il avait fallu que l’animateur choisisse celui-là. Bon, leurs rapports étaient un peu plus cordiaux, depuis la soirée beer-pong dans la tour de Siwan, mais quand même.


« Décidément, vous êtes encorrre une nouvelle fois surrr mon chemin, Brrradforrrd. »


Elle l’avait dit sans animosité particulière, juste une constatation. Pourquoi fallait-il que ce soit toujours lui ?


« Est-ce du harrrcèlement ou juste une passion fulgurrrante ? »


Sans crier gare, elle lui mis le matériel dans les mains. Hors de question qu’elle monte la première sur ce mur et qu’elle lui laisse tout le loisir de la faire tomber. Non, non, elle n’avait aucune confiance en lui, elle ne monterait pas la première.


« Je vous laisse l’honneurrr. Vos compétences d’aurrrorrr vous aiderrront peut-êtrrre. »


C’était la première fois qu’elle parlait de cette information qu’elle détenait sur lui. C’était une des seules d’ailleurs. Et elle l’avait apprise par Blaze Mansfield, lorsqu’elle l’avait attrapé à faire une mauvaise blague au conseiller d’orientation.

Un bon professeur, ce sont des enfants qui travaillent et un professeur qui n’a rien à faire. Voilà ce qu’elle retenait de ce qu’on lui avait dit en Suède. Et c’était la réalité, une réalité de terrain qui plaisait beaucoup à Thorstein, bien que la perspective de ne rien faire du tout ne lui plaisait pas des masses. Être inactive, ce n’était pas son truc. Elle aimait l’action, l’adrénaline, se jeter à corps perdu dans une mission. Le job de planqué, derrière un bureau toute la journée, à remplir de la paperasses, ce n’était absolument pas envisageable pour la blonde et elle méprisait tout à fait ceux qui y étaient. Seulement une bande de poltrons, de fuyards, de lâches. Que ce soit homme ou femme ne faisait aucune différence, ils avaient autant de valeur à ses yeux que Carter.

Mais l’heure n’était pas à ce genre de préoccupations de toute façon, elle avait un plus gros problème sur les bras. Déjà parce qu’un animateur têtu lui avait refourgué du matériel qu’elle n’avait pas demandé, ensuite parce qu’il avait trouvé un partenaire à Thor, et pas n’importe lequel. De tous les hommes sur lequel elle aurait pu tomber, il avait fallu que ce soit lui. Cependant, une petite voix dans sa tête lui intima qu’il valait mieux lui que les autres abrutis qui participaient à ce voyage. Elle aurait pu tomber sur l’imbécile de Lindberg. Ou sur l’hermite de garde-chasse. Ou pire encore, sur O’Neill, l’espèce d’allumé à qui elle avait failli trancher un doigt. Ne restait que le bibliothécaire dont elle ne retenait pas le nom, et clairement, il ne faisait pas le poids pour la maintenir, ce gringalet. Ne restait que Wayde. Ca lui faisait bien mal à l’orgueil de s’avouer qu’il était, parmi tous, le meilleur choix. Et clairement, elle préférait s’étrangler avec ses propres cheveux que de l’avouer.

C’est dingue que ça tombe toujours sur lui. Alors Askja ne se prive pas d’une petite question pour savoir s’il s’agit de harcèlement ou de passion démesurée, elle sait bien sûr qu’il n’en est rien, il s’agit d’un animateur un peu trop insistant, trop impliqué dans sa tâche de les divertir tous autant qu’ils sont, élèves et professeurs confondus. Et Wayde le confirme, juste l’animateur. Pas le hasard, mais un animateur beaucoup trop enjoué pour que Thor ne puisse l’apprécier à sa juste valeur.

Thor n’attendit pas pour mettre le matériel qu’on lui avait confié entre les mains de son voisin de bureau. Cette activité demandait bien trop de confiance en l’autre, ce que Thor ne donnait à presque personne, encore moins à celui qui s’évertuait par la force du destin à se mettre en travers de son chemin. Il ne réagit pas comme elle l’attendait – comme si elle attendait quoi que ce soit de sa part de toute façon…- au lieu de se préparer, ou de se chamailler avec elle, il lui fit une proposition des plus étonnantes. Etonnante et alléchante. Il la mettait clairement au défi, elle n’avait aucun choix autre que d’accepter maintenant. Si elle disait non, il prendrait ça pour de la faiblesse ou pire, de la peur et c’était absolument hors de question. Elle ne s’était pas offusquée le moins du monde par le petit sobriquet dont il l’avait affublée. Elle ne donnait aucune importance à ça. Elle le regarda un instant, jaugeant son air taquin et sa coiffure parfaite. Agaçant personnage.


« Trrrès bien. Avec plaisirrr. J’espèrrre qu’il est inutile de vous dirrre de donner le maximum. »


La compétition, ça lui parlait énormément. Se mesurer aux autres, c’était l’occasion de voir ce qu’ils avaient dans le bide, de les voir étaler leurs tripes sur la table. Elle se donnerait autant qu’elle le pourrait, ne ménagerait pas ses efforts et ne lui laisserait aucune chance. S’il était meilleur, alors soit. L’important n’était pas vraiment là.

Thor laisse son nouvel adversaire apostropher l’un des animateurs pour avoir du matériel, mais lorsqu’elle entend les mots du conseiller d’orientation, elle manque de s’étrangler. Pendant quelques secondes, elle lui jette un regard courroucé dans le dos avant de changer d’habitude. Il veut jouer à ce genre de jeu ? Très bien. Elle aurait tout le temps de l’étrangler plus tard. S’armant de son sourire le plus hypocrite et faux qu’on pouvait lui voir, Thorstein mit une main sur l’épaule de Wayde, le serrant pour que leurs visages se rapprochent l’un de l’autre, comme des amis, des adolescents qui se font prendre en photo.


« Mon futurrr époux a toujourrrs adorrré êtrrre assisté, c’est son petit trrruc à lui. »


Elle plisse les yeux et lorsque l’animateur se retourne pour aller lui chercher le matériel nécessaire, elle le lache, son sourire s’efface, ses yeux redeviennent ce qu’ils étaient. Cette histoire à l’air de l’amuser, et la raison lui échappe. Qu’est-ce qu’il cherche à faire, exactement ? Elle ne comprend pas ses intentions et sa méfiance à outrance revient au galop. Elle le scrute de ses yeux azuréens.


« Qu’est-ce que vous manigancez, Brrradforrrd ? »


Mais l’animateur revient déjà, le matériel en mains et deux moldus à ses trousses. Il n’en faut pas plus à Thor pour enfiler le harnais de sécurité, refusant par deux fois l’aide des moldus présents. Elle les a vu attacher une vingtaine de gosses, elle n’est quand même pas la dernière des débiles et sait serrer deux bouts de corde. Toutefois, elle laisse l’animateur faire le nœud de la corde et le relier au baudrier -comme il l’appelle-. Il effleure plusieurs fois son ventre et la nordique reste figée, les muscles tendus. Il ne fait que l’attacher, mais ça ne l’empêche pas de vouloir lui arracher la tête pour l’avoir touchée. Même sans faire exprès. Elle a toujours beaucoup trop de colère envers les hommes, envers la planète entière, d’ailleurs.


« Quel est l’enjeu, Chérrri ? » dit-elle en insistant bien sur le dernier mot, reprenant leur jeu.

La confiance. Il peut s’agir la de l’assurance, la hardiesse, le courage qui vient de la conscience qu'on a de sa valeur, de sa chance. Ou encore du sentiment de quelqu'un qui se fie entièrement à quelqu'un d'autre, à quelque chose. Telles étaient les définitions de ce mot. Si Thorstein ne doutait en rien de sa valeur à elle, de son courage, de ses compétences et de tout ce qui allait avec, elle n’avait en revanche confiance en personne d’autre qu’elle-même. Il aurait été mentir de dire qu’elle n’en accordait pas au moins un tout petit peu à Siwan ou à certains anciens collègues avec qui elle avait travaillé de longues années en mission, mais il s’agissait là d’une confiance d’ordre pratique et limitée. En effet, il suffisait d’un manquement pour que Asjka reprenne les rennes de la situation et ne règle l’éventuel problème elle-même. Elle savait pourtant que le travail d’équipe était une obligation de son ancien métier, car il impliquait la vie de personnes, y compris la sienne. Mais dans son présent métier de formatrice, elle devait l’enseigner et plus le pratiquer. Et quel bonheur de pouvoir compter uniquement sur soi !

Une proposition inattendue tomba, intriguant la Suédoise un bref instant. Il la mettait clairement au pied du mur et, aussi agaçant soit-il, elle aimait assez ce qu’il lui proposait. Il ne lui laissait pas d’alternative de toute façon, il devait bien le savoir, le fourbe. Mais Thorstein avait toujours aimé se mesurer aux autres, aux hommes en particulier. Après tout, n’étaient-ils pas des machistes près à rabaisser les femmes sans la moindre considération pour elles ? Combien de fois dans son métier n’avait-elle pas été insultée ou rabaissée par certains membres de son équipe masculine ? Être la seule femme d’une brigade spéciale de tireurs de baguette d’élite n’avait jamais été un cadeau, et Thor n’avait eu d’autres choix que de redoubler d’efforts pour leur rabattre le caquet. Wayde faisait-il donc partie de ceux-là ? Elle n’en avait aucune idée. Et ça n’avait aucune importance car elle ne comptait pas lui laisser la moindre chance. La seule règle, c’est de se dépasser, ils sont bien d’accord là-dessus.

L’annonce de Bradford la cloue un instant sur place, pas sûre d’avoir bien entendu. Elle a pourtant une ouïe fine et excellente, elle est certaine d’avoir entendu ce mot qui pourrait lui donner des pulsions meurtrières. La colère le fusille du regard un instant avant qu’elle ne décide de la ravaler pour jeu au même jeu que lui. C’est complètement puéril, mais elle a l’occasion de se venger immédiatement et elle ne va pas s’en priver. Alors, un sourire qu’on ne lui a jamais vu plaqué sur les lèvres, Thor passe son bras autour de son cou, rapprochant sa tête de la sienne dans un geste qui pourrait passer pour de la tendresse mais qui, si elle le voulait, pourrait l’étrangler un peu. L’idée lui plait, mais le but n’est pas de le faire ici et maintenant.

L’animateur s’éloigne et les positions se reprennent. Le visage efface ce sourire hypocrite et ses yeux le transpercent. Ni une ni deux, elle lui demande ce qu’il manigance. Son petit sourire lui fait plisser les yeux, suspicieuse. Il se remonte les manches et elle l’observe attentivement jusqu’à ce qu’il lui réponde qu’elle a probablement adoré dire qu’il est assisté. Elle voudrait lui répliquer que c’est une vérité et non une insulte mais elle n’en a pas le temps que l’animateur est déjà là avec deux personnes et le matériel adéquat pour la petite séance de grimpe.

Le silence qui suit n’est pas spécialement pesant. C’est juste un silence entre deux personnes concentrées sur les personnes qui sont en charge de les attacher. Thorstein n’aime pas ça, qu’on la touche, cela la crispe et tout son corps semble aussi tendu qu’un arc. Elle retient même son souffle un instant quand l’animateur touche ses cuisses pour refermer un peu plus les sangles. Ses dents se serrent, ses lèvres ont un léger mouvement de pincement. Il lui suffirait d’attraper la corde, de lui passer autour du cou et de tirer pour l’empêcher de respirer. Personne ne la touche, jamais. Parfois une tape sur l’épaule, mais ça ne va jamais plus loin. Alors lui toucher la cuisse, c’est comme un viol de son intimité. Mais elle ne bronche pas, la colère gronde à l’intérieur mais pour un animateur pas assez observateur et qui ne la connait pas, ça ne se remarque pas.

Le moldu s’éloigne, les laissant ensemble avec leur personne prête à les soutenir chacun de leur côté. Ils ne sont que des sous-fifres pour Askja, elle ne leur accorde aucune attention. Au moins, eux, ils sont payés pour ne pas les laisser tomber et si celui qui se charge de la tenir la fait tomber, elle aura tout le loisir de l’écraser en tombant. Alors, la compétition peut commencer. Et avant de grimper, Thor demande quel sera l’enjeu principal. Quitte à ce qu’il y ait une compétition, autant qu’il y ait une récompense pour le gagnant. Son petit sourire l’agace, mais il faut feindre le jeu du couple alors… Elle se contente de l’observer réfléchir et puis de l’écouter. La fierté est la bonne réponse, bien entendu. Ils aiment assez se provoquer continuellement, alors forcément, la fierté de l’emporter sur l’adversaire est satisfaisante. Mais il lui faut plus. Elle grimpera de toute façon, mais il lui faut plus que de la simple fierté.


« En dehorrrs de ça, oui. »


Ensuite il ouvre la bouche et la fierté lui aurait suffi, finalement. Elle n’a pas le choix que de gagner, elle ne veut absolument pas devoir lui dire qu’il avait raison, plutôt s’étrangler soi-même avec cette foutue corde que de l’avouer ! Elle a toujours soutenu le contraire jusqu’ici, ce n’est pas le moment de changer d’avis tout de même ! Ses yeux la scrutent, il attend une réaction, une réponse. Elle reste un instant silencieuse, le fixant, étudiant sa proposition. Ca ne lui convient pas. Pas du tout même, du moins, si elle perd. Car si elle gagne, ça lui convient parfaitement. Vraiment ? Peu importe, puisqu’elle n’a que la gagne en tête. Elle hausse un sourcil, lui décroche un sourcil en coin avant de lui répondre.


« Une occasion de me débarrrasser de vous, ça ne se rrrefuse pas. J’espèrrre que vous êtes meilleurrr perrrdant que votrrre neveu. »


Et aussitôt, elle saisit la première prise dans sa main pour se hisser et commencer son escapade jusqu’au sommet. Elle quitte le conseiller du regard et se concentre, les yeux sur les prises au-dessus.


« Si vous n’allez pas assez vite, ça ne va pas êtrrre votrrre meilleurrr jourrr à vous. » Dit-elle à l’adresse du moldu censé la supporter dans sa montée.


1/2 : 1 prise gravie.
3/4 : 2 prises gravies.
5/6 : 3 prises gravies.

Pas le temps de niaiser. C’était exactement l’expression qui convenait pour la situation actuelle. Il ne fallait pas trainer, il fallait rejoindre le sommet le plus vite possible. Il en allait de sa fierté personnelle ainsi que d’une prétendue récompense qu’elle ne pouvait pas se permettre de louper, au risque de devoir admettre quelque chose qu’elle réfutait depuis des mois. Ca aurait été complètement incohérent, et un véritable mensonge en plus. Ca ne lui ressemble tellement pas en plus. Mais c’est l’enjeu et elle s’y pliera en cas de défaite. Même si ce cas est impensable pour la blonde, forcément. Petite remarque sur le côté mauvais perdant de Misha, ce à quoi le conseiller réplique immédiatement que toutes les défaites ne sont pas déshonorantes et vaines. Sur ce point, elle ne peut qu’être d’accord. Elle n’en montre rien, cependant. Mais elle est en accord avec ce raisonnement. L’importance, c’est l’enseignement qu’il retirera de sa défaite et ce qu’il en fera pour transformer sa faiblesse en force la prochaine fois. Mais tout dépend de la raison de ce qui l’a fait perdre, bien sûr.

La première prise en main, elle accorde une remarque acerbe à celui qui est censé la soutenir et l’aider à arriver au sommet. S’il n’est pas assez rapide, il risque de regretter de ne pas être tombé sur Wayde comme « partenaire ». Bradford lui lance un regard ainsi qu’une petite remarque. Un sourcil se lève, le coin de ses lèvres aussi.


« J’y compte bien, Bébé. »


Exagération vous avez dit ? Pas le genre de la maison. Elle aurait pu utiliser les petits noms de sa langue natale, mais elle préférait qu’il comprenne bien toute l’ironie des surnoms qu’ils se donnaient.
Le signal était lancé. Plaçant son pied gauche en premier, elle hissa le droit et se stabilisa avant d’attraper une nouvelle prise avec sa main gauche et de faire suivre le reste de son corps. Le début du mur, ça semblait le plus simple, c’était plus haut que les choses se gâteraient sans doute. Entre chaque montée de prise, elle étudiait le parcours qui la mènerait le plus vite au sommet. C’est qu’il ne fallait pas qu’elle se retrouve coincée quelque part à cause d’une prise inatteignable ou d’une erreur de stratégie.


1/2 : 1 prise gravie.
3/4 : 2 prises gravies.
5/6 : 3 prises gravies.



3 + 2 = 5 prises sur 10.