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Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix)
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Message(#) Sujet: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptySam 9 Mai - 19:25



Quand un héros quitte la scène

ft. Erin
Comme chaque matin, la distribution du courrier est un moment un peu bruyant. Chacun s'extasie d'une lettre reçue ou d'un colis plus ou moins inattendu. C'est une scène qui se répète tellement inlassablement qu'à force, je n'y prête plus vraiment attention. Pourtant aujourd'hui, le hibou familial s'arrête devant moi, un parchemin accroché à sa patte. Surprise et un brin dégoûtée, je récupère le bout de papier et le chasse presque aussitôt, ne souhaitant pas qu'il me fixe de son regard si étrange. Je reconnais rapidement l'écriture de ma mère et me demande ce qu'elle a de si important à me dire qui ne peut pas attendre mon retour à la maison. Moi qui étais prête à râler à l'idée qu'elle allait encore me parler d'Isabella fus surprise de constater que le sujet était tout autre. Je sens ma poitrine se serrer, me donnant la sensation que je vais étouffer. Soudainement, j'ai chaud, mon regard se brouille et ma gorge se serre. J'ai bien du mal à croire ce qui est écrit dans cette lettre. Les gens autour de moi disparaissent lentement et leurs propos ne deviennent qu'un brouhaha lointain. Mon père est mort. Je relis la lettre plusieurs fois, incrédule. Ca ne peut pas être possible. C'est forcément impossible. Pourtant c'est écrit noir sur blanc. L'estomac noué, je suis littéralement incapable d'avaler quoi que ce soit. Pire encore, j'aurai plutôt tendance à avoir envie de rendre ce que j'ai mangé jusqu'à présent. Me levant précipitamment, je manque de tomber en tentant d'enjamber le banc sur lequel je suis assise. Pâle comme la mort, je quitte la grande salle, bousculant quelques gens au passage que je vois à peine.

La première chose que je fis, fut de rejoindre les toilettes des filles pour éjecter mon petit déjeuner qui me pèse sur l'estomac. La chaleur que j'ai ressenti face au choc de la nouvelle a totalement disparu pour laisser place à un froid glacial. Je tremble, ma gorge est toujours nouée et je sens les larmes montées. Enfermée dans une des cabines des toilettes, j'éclate en sanglots, incapable de pouvoir retenir mes larmes, ni ma peine. J'ignore combien de temps je suis restée dans les toilettes et en toute honnêteté, je m'en moque. Complètement gelée et endoloris, je finis par en sortir, non pas pour rejoindre ni ma salle de classe, ni mon dortoir, mais plutôt l'infirmerie. Je n'ai ni l'envie, ni la tête à aller en cours et je ne veux pas rejoindre mon dortoir. Pour la première fois de ma vie, je ressens le besoin d'être avec quelqu'un, d'avoir au moins une présence à mes côtés. Incapable de dire quoi que ce soit, je me contenta de tendre la lettre de ma mère à Miss Gray et sans plus attendre, je me blottis dans le premier lit qui me tomba sur la main, en position foetale. Je passa une grande partie de la journée à pleurer et le reste du temps à dormir, épuisée d'avoir trop pleuré. Je quittais l'infirmerie autour des 18h, pour rejoindre enfin mon dortoir. Je ne parla à personne et ne pris même pas la peine de regarder à quoi je pouvais bien ressembler dans une glace. Pour la première fois de ma vie, mon apparence n'avait aucune importance. Je pris une douche brulante, puis j'enfilais un pantalon noir et un sweat trop grand pour moi. Et c'est dans cette tenue qui était à l'opposée de ce que je mettais d'ordinaire, que je quittais mon dortoir pour rejoindre la salle sur demande.

Je ne savais pas vraiment à quelle heure allait venir Erin. Je lui avais écrit entre deux crises de larmes, à l'infirmerie, pour lui annoncer la nouvelle. J'avais également fait la même chose pour Finn et Hannibal. C'est Erin qui me répondit la première, me proposant de passer la soirée ensemble, ce que j'accepta sans hésiter. Quand j'ouvris la porte de la salle sur demande, je vis qu'elle était ed petite taille, deux fauteuils confortables trônaient au milieu de la pièce, devant un feu qui crépitait dans l'âtre. La salle était assez sobre, de toute façon mon esprit était incapable de se focaliser sur quoi que ce soit actuellement, il avait déjà bien du mal à digérer la nouvelle. Mon père, mort. Je devrais me réjouir de cette nouvelle, après tout, n'était-ce pas ce que j'avais voulu ? Avec Erin, on avait commencé à réfléchir à un plan pour tuer tous les membres de ma famille, je devrais voir ça comme un signe du destin. Pourtant il n'en était rien. Je crois que si on m'avait annoncé la mort d'un de mes frères, ma mère ou ma soeur, cela m'aurait été égal. Mais pas mon père. Il suffit de voir comment j'ai rapidement expédié son cas la dernière fois avec ma meilleure amie, prétendant qu'il valait mieux d'abord s'occuper des autres membres de ma famille avant de s'occuper de son cas. Mon regard parcourt inlassablement la lettre de ma mère, espérant naïvement qu'elle changerait à force de la lire et qu'au final, je me rendrais compte qu'il était toujours en vie. Mais évidemment, il n'en est rien. Recroquevillais sur mon siège, mes genoux relevés contre ma poitrine, je fixe le feu avant de me rendre compte qu'il y a une présence à côté de moi. Je tourne lentement mon regard vers ma meilleure amie, presque sans la voir "Pardon, je ne t'avais pas entendu rentrer !" Dis-je d'une voix rocailleuse.



HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptyMar 12 Mai - 10:58

quand un héros quitte la scène
phoenix & erin


J’errais seule, entre deux livres et un parchemin, incapable de fixer mon attention sur ce que j’avais entrepris de réviser. Abandonnée par Junior, délaissée par Finnbjörn et Phoenix, les trois suivant le cours de divination qui occupait le lundi après-midi. La présence de mon meilleur ami avait beau être une source de distraction pour mon esprit impatient, qui préférait bien souvent s’évader en direction de tout ce que nous pourrions faire de plus plaisant que de réviser des heures entières, il n’en restait pas moins que j’étais bien plus assidue quand il était là. Je savais intuitivement le temps qu’il nous restait avant que mes yeux suppliants n’obtiennent gain de cause et nous emmènent loin de la bibliothèque, consentant donc à travailler un petit peu avant que cet instant ne survienne. Seule à cette table, mes pensées n’avaient cesse de divaguer, tissant déjà les heures que nous comptions voler à l’écart du monde ce soir. Il n’y avait pas grand chose, pour ne pas dire rien ou presque, qui soit capable de m’arracher à un tête-à-tête avec Junior. J’abandonnai éhontément tout ce que je pouvais bien être entrain de faire si c’était pour retrouver le Serpentard. Pourtant, quand je reçois le mot de ma meilleure amie que je n’avais pas vue en cours de la journée, je n’hésite pas. Ce n’étaient que quelques mots, quelques mots à peine qui me laissent stupéfaite quelques secondes, avant que je ne lui réponde de manière aussi concise qu’elle ne l’avait fait pour m’annoncer cette nouvelle. Je trace rapidement une réponse à la Gryffondor, lui demandant où et quand elle souhaite que nous nous retrouvions, avant d’imprégner d’encre le petit carnet en cuir noir dont le jumeau était la possession de Junior. Il ne serait pas ravi, c’était même un euphémisme : je m’exposais à un mécontentement vexé qu’il me faudrait rattraper. Mais Phoenix n’appelait jamais à l’aide, Phoenix gardait toujours le masque, qu’elle n’ôtait avec moi qu’en privé, et je lisais pourtant dans ce tout petit bout de parchemin bien plus qu’elle n’en avait dit. S’il fallait que je lui consacre toutes mes soirées jusqu’à la fin de l’année pour me faire pardonner de ce qu’il considérerait comme un abandon, je le ferais, sans hésiter et sans même m’en plaindre.

Pour l’instant, je me contente de ranger mes affaires en quelques gestes rapides pour disparaître sans demander mon reste. J’allais les déposer dans mon dortoir puis retrouver Phoenix dans la Salle sur Demande, là où nous venions de convenir de nous retrouver. Loin du monde, dans un coin sûr. Je faisais cependant face à une problématique : de quoi pouvait-elle bien avoir besoin ? Si je devinais l’état qui était le sien, je n’en étais cependant pas certaine. Phoenix projetait il y a quelques semaines encore de tuer sa famille. Mais nous avions largement insisté sur sa mère et ses frères alors qu’elle avait laissé le cas de son père de côté. Je connaissais assez bien la tempête d’émotions que lui inspirait son géniteur, j’étais donc prête à parier qu’elle en était touchée, profondément touchée. Son mot en témoignait, son absence de ce matin aussi, cet appel à l’aide muet également. D’accord, mais qu’est-ce que j’en faisais, moi ? Je n’avais jamais réconforté rien ni personne. Ce qui pouvait s’en rapprocher le plus, c’étaient ces nuits émaillées de cauchemars où nous étions restés, Junior et moi, les yeux grands ouverts lovés l’un contre l’autre à refaire le monde. Sauf qu’il s’agissait de mon meilleur ami et de ce lien unique qui se passait d’explications. Les autres ne trouvaient nul réconfort dans ma présence, notamment parce que je ne cherchais pas à en prodiguer.

Cette question m’entraîne jusqu’aux cuisines, à la recherche de quoi emporter avec moi. D’un ordre hautain, je laisse les elfes de maison s’agiter dans tous les sens pour me préparer de quoi réconforter mon amie. Oublier quelques instants que tout ceci était réel ? Mes yeux opalins se posent, pensifs, sur les bouteilles qui trônent dans un coin de la cuisine. Ne disait-on pas que les adultes noyaient leurs maux dans l’alcool ? Mieux valait tout prévoir. Je m’empare de ce que les elfes me tendent, sans m'embarrasser de politesse que ces créatures ne méritaient, puis disparaît en emportant l’une des bouteilles, aucun de ces pathétiques serviteurs n’osant couiner un reproche. Le souvenir de mes seize ans, fêtés de la meilleure manière qui soit en compagnie de Junior, s’impose à moi et me pousse à un second crochet dans mon dortoir. Je me souvenais encore de cette douce brume qui m’avait enveloppée alors que je me perdais dans ce petit tube de papier. Plus rien d’autre ne comptait que l’instant présent. Ce n’était pas le moment de s’interroger sur la réelle raison de cette sensation : était-ce les feuilles de mandragore, l’alcool, ou la personne avec qui je partageais tout cela ? Fouiller rapidement ma malle, en tirer cette petite chaussette dans laquelle les restes asséchés par le temps s’effritent sûrement. Haussement d’épaules pour moi-même, je glisse le tout dans ma poche, et je prends cette fois-ci la direction de la Salle sur Demande, une bonne fois pour toute.

Dans mon dos la porte se referme, me laissant dans une pièce d’une sobriété inquiétante. Deux sièges, un feu de cheminée dans lequel ma meilleure amie semble perdue. Adieu, la sulfureuse Gryffondor, j’avais l’impression d’avoir l’ombre de Phoenix en face de moi. Elle relève son visage jusqu’à ce que son regard croise le mien, je note rapidement sa tenue qui, s’il fallait encore une preuve, dévoile bien l’état dans lequel elle se trouve, et m’avance jusqu’à elle sous le rythme de sa voix éraillée. Phoenix... soufflé-je en me portant à sa hauteur. Tu as une petite mine fais-je tout en déposant ce que j’avais apporté à même le sol, entre les deux fauteuils. Rrraconte moi...
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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptyVen 15 Mai - 14:01



Quand un héros quitte la scène

ft. Erin
Mon regard dérive de l'âtre vers la porte. Je viens à peine de remarquer la présence de ma meilleure amie dans la pièce, ignorant depuis combien de temps elle me fixait. Depuis que j'ai reçu cette lettre, je vis dans le brouillard le plus total, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Tout me semble si irréel que j'arrive encore à me demander si je ne suis pas en train de dormir. Drôle de rêve me diriez-vous, mais somme toute assez logique quand on sait que je prévoyais d'éliminer ma famille pour récupérer ma place au sein de notre société. Cela dit, il est vrai que si c'était l'oeuvre de mon cerveau, jamais il n'aurait mis en scène la mort de mon père, sauf si le but était que mon inconscient me démontre que je n'étais pas prête à faire une croix sur mon père. Mais n'en étais-je pas déjà à moitié consciente ? Après tout, cela m'arrangeait qu'il soit dans sa prison, me donnant une bonne excuse pour reporter son exécution. Je me suis assoupie plusieurs fois aujourd'hui, épuisée par ma peine et croyez moi, à chaque fois que je me suis réveillée, la situation n'avait pas changé et j'ai bien peur que demain matin, mon père soit toujours mort.

Mon regard s'attarde sur Erin et je n'ose imaginer le spectacle désolant que je dois lui offrir actuellement. En temps normal, cela m'aurais révolté et jamais je n'aurai pu imaginer pouvoir tomber si bas. Et pourtant... Une simple lettre, quelques mots griffonnés sur un bout de papier ont eu raison des barrières que je m'étais imposée tout au long de mon existence. C'est de sa faute à lui. C'est toujours de sa faute. Il est l'une des rares personnes à pouvoir m'atteindre à ce point. Et j'ai eu beau lutter de toutes mes forces pour le sortir de ma vie, il y était encré depuis bien trop longtemps pour que ça soit réalisable. Et pourtant, aujourd'hui il en est sorti pour toujours. Dans quelques temps, j'arriverai à me dire que c'est certainement mieux pour tout le monde. Il était mon talon d'Achille et maintenant il est mort, plus personne ne pourra m'atteindre par son biais. Mais pour le moment je ne suis pas capable de penser ainsi, je ne suis que la petite fille de 8 ans qui a perdu son père et qui se rend lentement compte que plus jamais elle n'aura l'occasion de le voir sourire, de l'entendre rire ou de pouvoir se blottir dans ses bras. Et lentement je regrette. Je regrette tellement d'avoir été aussi buté et d'avoir refusé tout contact avec lui. Je ne l'ai pas vu, ni eu de nouvelles de lui depuis son procès. Ma mère s'échinait à tenter de nous réconcilier et insistait constamment pour que je lui écrive, que je reprenne contact avec lui. Elle me disait constamment qu'il demandait constamment de mes nouvelles, que je lui manquais et qu'il voudrait renouer le contact avec moi. Mais je refusais obstinément, ne voulant pas le laisser gagner. Il a détruit ma vie, il ne méritait pas que je lui rende la tache aussi facile. Et aujourd'hui, cette réconciliation ne se fera plus jamais, c'est terminé. J'imagine qu'on peut dire que j'ai gagné, mais à quel prix ?

"Oui, j'imagine que le deuil ne me sied pas vraiment au teint !" Dis-je en tentant de faire une plaisanterie, mais on sentait que le coeur n'y était pas et que le sourire que je tentais d'afficher ressemblait plus à une grimace qu'à un vrai sourire amusé. J'étais bien consciente de n'être qu'une pâle copie de moi-même et au fond de moi, je détestais ça, mais pour le moment je n'avais pas la force de lutter contre tout ça. Pour le moment, je n'avais la force de rien, alors je me laissais entraîner par le flot incessant de douleur que me procurait la perte de mon géniteur. Je la regarde s'approcher et je n'esquisse pas un mouvement, toujours recroquevillais sur mon siège. Je n'avais envie de rien, je me foutais de tout. Le choc de la nouvelle était encore bien présent. J'avais prévenu Hannibal, il n'était pas envisageable qu'il me voit dans cet état là, je ne le supporterais pas. J'imagine qu'il aurait voulu être présent pour moi, mais son absence me serait bien plus bénéfique que sa présence à mes côtés. Hors de question qu'il puisse se souvenir de moi comme une pauvre petite chose fragile. Je suis une jeune adolescente forte et ambitieuse, qui a su dégeler son coeur et faire sa place dans sa vie et je ne veux pas qu'il en soit autrement. J'espère qu'il respectera ma décision et qu'il n'insistera pas, mais j'aime à croire que si je l'aime autant, ce n'est pas pour rien, il sait mieux que personne que le moment n'est pas à n'en faire qu'à sa tête mais bien à me laisser tranquille.

Mon regard se pose sur ce qu'elle venait de poser au sol, mais ne s'attarde pas vraiment. Pour le moment, je me moque bien de savoir ce qu'elle a apporté. Elle vient de me poser une question et l'heure est plutôt à la confidence. Même si entre nous, je vais avoir bien du mal à lui expliquer ce qu'il c'est passé, ma mère a été avare de détails en ce qui concerne la mort de mon père. J'ignore si c'est parce que c'était au dessus de ses forces ou si c'est pour se venger de la froideur que j'ai toujours eu à son égare. Comme je l'ai dit, tout est flou dans ma tête. J'imagine qu'elle pense - comme le reste de ma famille - que la mort de mon père ne m'a strictement rien fait, continuant ma vie comme si de rien était, peut-être plus satisfaite que jamais de la tournure que prend la situation. Et pourtant il n'en est rien, preuve qu'ils me connaissent bien mal. "Je ne sais pas grand chose de ce qu'il c'est passé. Ma mère m'a juste dit qu'il était mort en prison. J'ignore si c'est une bagarre qui a mal tourné, un règlement de compte ou un attentat à son encontre. J'ai écrit à ma mère, j'attends des nouvelles." J'en veux un peu à ma mère de me laisser dans le noire. Certes la mort de mon père en tant que telle se suffit à elle-même pour me dévaster mais j'ai le droit de savoir ce qu'il c'est passé. A qui dois-je en vouloir ? Au hasard, cruel et sans pitié ? Ou à ses ennemis qui ont enfin eu sa peau, comme ils le désiraient tant ? Mais si c'est le cas, qu'on fait ses hommes ? Sont-ils aussi mort en le protégeant ou ont-ils été corrompu ? Il vaut mieux pour eux qu'ils soient tous morts, parce que je n'oublierais pas, vous pouvez me croire et tôt ou tard, ils paieront leur traitrise !


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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptyLun 18 Mai - 18:31

quand un héros quitte la scène
phoenix & erin


Nous partageons un regard avant que le mien ne se reporte sur cette tenue, à l’image de la pièce : sobre, trop sobre, bien loin des couleurs chatoyantes que j’associe en général à Phoenix. Je laisse glisser mon petit bagage au sol avant de prendre place sur le fauteuil de libre sans vraiment la lâcher des yeux. Elle dégageait un quelque chose que je n’arrivais pas à définir et qui me paraissait terriblement étrange. C’était un désespoir auquel je n’étais pas habituée, encore moins venant d’elle. Une tristesse immense qui aurait pu glacer des coeurs moins bien accrochés que les miens. Et face à laquelle je me sentais, fait assez rare pour être souligné, complètement démunie. Qu’étais-je censée faire ? Si ma meilleure amie avait fait appel à moi c’était bien pour une raison, probablement obtenir un peu de soutien. Comment étais-je censé le lui procurer ? Nous avions beau faire tomber les masques en présence de l’autre, nos adolescences n’étaient que sourires et plans machiavéliques pour nous venger d’affronts multiples et variés. Si j’avais personnellement frôlé la mort, elle n’avait jamais emporté aucun de mes proches et j’ignorais comment réagir dans une situation telle que celle-ci. Je détestais l’ignorance. Surtout que nous parlions de Phoenix, Phoenix qui ne se laissait jamais abattre par rien et avec qui je parlais, il y a à peine quelques semaines de cela, de tuer toute sa famille. La voilà maintenant, face à moi, complètement dévastée par une nouvelle à laquelle elle ne s’attendait pas. Elle était bien loin, la resplendissante lionne étendue sur une chaise longue au bord d’une piscine cubaine. Il n’y avait plus qu’une enfant recroquevillée dans un fauteuil et dont toutes les fragilités fissuraient brutalement sa carapace. Est-ce que je ressemblerai à cela, moi aussi ? Si je perdais Grand-Père, Grand-Mère, Finnbjörn ou Hannibal ? Si je perdais Junior ? J’osais espérer que non. Cette faiblesse me laissait une désagréable impression.

C’est le moins que l’on puisse dirrre. Mon ton ne pouvait se départir de ses sarcasmes habituels. Je n’étais pas reconnue pour mon empathie, ni ma compassion, encore moins ma subtilité. Il fallait espérer pour Phoenix qu’elle m’avait appelée en connaissance de cause et que le deuil n’ombrageait pas encore à ce point son esprit. Son sourire était bien pâle, preuve supplémentaire que les masques étaient au placard et qu’elle était incapable de recomposer le sien. De quelques mots, je l’encourage à me raconter ce qu’il s’est exactement passé. Enfin, la mort de son père était une évidence, mais comment l’avait-elle apprise et comment était-il mort ? Elle n’en sait cependant pas beaucoup plus. Tant de questions auxquelles elle n’a pas de réponse. Sa morrrt n’a pas l’airrr de te rrréjouirrr autant qu’elle le devrrrait, au vu de ce que tu fomentais… Tu as des rrregrrrets ? Je penche légèrement la tête, partant en quête d’éclaircissements, mes cheveux bruns coulant le long de mon bras jusqu’à l’accoudoir sur lequel repose mon bras. Je ne m’étais jamais fiée qu’à ce que Phoenix me disait sur sa famille : elle la haïssait, voulait les tuer, tous, et se porterait mieux sans eux. Elle avait bien esquivé le sujet de son géniteur lorsque nous préparions des plans lointains pour assassiner les siens, mais il me semblait pourtant faire partie de l’équation. Et maintenant, ça.

Bon, tu as besoin de quelque chose pourrr te revigorrrer ! fais-je en sortant la bouteille subtilisée dans les cuisines et deux verres. Qu’étais-je supposée faire d’autre ? Réconforter n’était pas dans mes capacités - encore que, s’il s’était agi de Junior, j’aurais pu user de nos tendresses habituelles, mais il n’y avait rien de tout cela avec Phoenix. Ce qui l’était, en revanche, c’était ma capacité à brûler tous les obstacles qui se dressaient face à moi. Un peu de violence pour effacer le chagrin, sinon, me semblait être une option envisageable. Affaire à suivre.
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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptyJeu 28 Mai - 16:52



Quand un héros quitte la scène

ft. Erin
Le verdict tombe, il est sans appel. Si on attendait d'Erin un brin d'humanité, on peut oublier rapidement l'idée, ce n'est pas le genre de la maison. Je la connais suffisamment pour ne pas en être étonnée, néanmoins aujourd'hui j'en attendais un peu plus de la part de ma meilleure amie. Mon regard se détourne d'elle, sans prendre la peine de répondre ou même de réagir. Je n'en ai ni l'envie, ni même la force. Tout m'indiffère, même son manque de compassion. Mon père est mort et ce sera la seule chose qui occupera mon coeur ou mes pensées aujourd'hui et dans les jours prochains. C'est la seule chose qui compte de toute façon, tout le reste n'est que détail. Je ne suis, pour l'heure, qu'une âme en peine, torturée par son passé et perdue face à l'avenir. Je suis incapable de me projeter, coincée dans cette spirale infernale. Quand j'aurai fait mon deuil, je pourrais voir les avantages de cette mort prématurée et je pourrais avancer de nouveau, la tête haute et l'esprit libre. J'imagine qu'il faut que j'en passe par là, que ça me plaise ou non. Mon regard perdu dans les flammes, je laisse mon esprit vagabondé. Je n'ai envie de rien. D'ordinaire, je me forcerais à faire bonne figure, élégante comme toujours, j'arborerais un beau sourire et prétendrais être de bonne humeur. Mais là, le coeur n'y ait pas. Et si je suis capable d'accepter que ma meilleure amie soit un bloc de glace pas foutu d'avoir une parole réconfortante, elle acceptera que ce soir, je ne me force à rien. De toute façon c'est comme ça que marche l'amitié, non ? Chacun accepte les défauts de l'autre et compose avec.

Le sujet finit rapidement par tomber. Il était inévitable, je ne me faisais aucune illusion. Je comprends qu'elle soit perplexe, je le serais à sa place. Comment puis-je être aussi atteinte par la mort d'une personne dont j'ai souhaité la mort si ardemment ? C'est là où le bas blesse, je ne le voulais pas vraiment. Ou en tout cas, c'est plus compliqué que ça, dirons nous. Je me laisse quelques instants pour réfléchir à comment lui répondre. Que puis-je répondre ? Pourrait-elle vraiment comprendre ? Je ne suis même pas sûre de me comprendre moi-même. "On m'aurait annoncé la mort de ma mère ou de mes frères, j'aurai été la première à m'en réjouir, bénissant ma bonne étoile ... Mais mon père ...." Je fais une pause, inspirant un bon coup et hausse négligemment des épaules "Il a toujours été ma faiblesse. Je le hais autant que je l'aime." Je n'ai jamais caché ma haine profonde pour ma mère, mes frères ou ma petite soeur. Je n'éprouve aucune sympathie pour eux et n'aurais aucun regret s'ils venaient à trépasser. Ils sont faibles, stupides, arrogants et inutiles. S'il fallait compter sur eux pour redorer le blason des Reyes, le nom de mes ancêtres serait souillé à jamais, c'est évident. "J'ai toujours été la digne héritière de mon père. J'ai son caractère, son ambition, sa force, je tiens de lui son manque de scrupules et son manque de conscience. Ce n'est pas pour rien qu'il a fini en prison." Je suis certainement la seule vraie Reyes de ma fratrie, les autres n'en sont que de pâles copies. Ils ressemblent tous à ma mère, fragiles, stupides, médiocres et se contentant de rien pour vivre. Ils n'ont aucune ambition et ne ferons certainement jamais de grandes choses, bien trop centrés sur leur propre personne et sur le petit confort qu'ils ont en étant de vulgaires sorciers de bas étages. Si mon père avait été là, il n'aurait jamais accepté ça, mais puisqu'il était absent de la maison, ma mère a pris toutes les mauvaises décisions possibles pour "notre propre bien". Résultat, je suis maintenant le vilain petit canard de la famille, qui rêve de grandeur et vit au dessus de ses moyens. Pour eux, il est évident que je finirais mal, comme la digne fille de mon père.

"Au fond de moi, je sais que c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver. Il était mon talon d'Achille, aujourd'hui je suis délivrée d'une de mes faiblesses. Mais .... la pilule est difficile à avaler pour le moment !" Je ne me voile pas la face. Je sais que c'est pour le mieux et bientôt, j'en prendrais pleinement conscience. Mais pour le moment, j'ai beau le savoir, je rejette en bloc cette idée, meurtrie de douleur. Ma peine me voile la face et me fais oublier l'essentiel. Mais fort heureusement, le chagrin ne dure qu'un temps. J'ignore si elle comprend ce que j'essaye de lui dire et au fond, ça n'a que peu d'importance. Pour l'heure, ce n'est pas ce qui compte. Mon regard se tourne de nouveau vers elle quand elle parle de se revigorer et je tombe devant une bouteille d'alcool. Est-ce une bonne idée ? Clairement pas. Est-ce que ça nous arrêtera ? Non, évidemment. "Bonne idée !" Me contentais-je dire, la remerciant intérieurement de cette initiative. Je lui ai demandé d'apporter quelque chose qui m'aiderait à oublier, je suis sûre que ça fera pleinement l'affaire !


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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptyDim 31 Mai - 23:31

quand un héros quitte la scène
phoenix & erin


Seul le silence me répond. Nulle raillerie, encore moins de moquerie hautaine, Phoenix ne m’envoie même pas promener. Son regard se perd dans les flammes de la cheminée et ses pensées en fond de même, bien loin, trop loin pour que je puisse les suivre. Je n’avais jamais vécu le deuil et ne parvenait donc pas à comprendre les sentiments qui agitaient la dépression de ma meilleure amie. D’autant plus que, quelques semaines auparavant, elle fomentait son assassinat et celui du reste de sa famille. Alors quoi ? Regrettait-elle de s’être fait couper l’herbe sous le pied ou ses remords avaient à voir avec autre chose ? Ma question part à la recherche d’une réponse qui me permettrait de mieux saisir les forces à l’oeuvre dans cette pièce. De nouveau le silence, plus pensif cette fois, comme si Phoenix cherchait ses mots pour permettre à ma perplexité de trouver de quoi éclaircir cette confusion trouble. Je l’écoute alors m’expliquer que la mort de sa mère ou de ses frères l’aurait réjouie, sans aucun doute possible, mais que tout était plus complexe lorsque cela touchait à son géniteur. C’était ce que j’avais déjà pu constater lors de notre échange servant à dessiner les meurtres des siens, mais je ne pensais que ce serait au point de plonger la sulfureuse Gryffondor qui me faisait face dans un tel état affligé. Je ne comprenais pas cette haine teintée d’amour, je ne connaissais que l’indifférence que m’inspiraient mes propres parents, tout au plus réhaussé d’un début d’affection en ce qui concernait mon père. Rien de semblable à ce que j’éprouvais pour nos grands-parents, néanmoins.

Faire semblant n’était pas ce pour quoi j’étais douée. Finnbjörn aurait certainement trouvé de quoi réconforter Phoenix, de belles paroles bienveillantes et tout ce qu’il y avait de plus diplomates. Sauf que je n’étais pas mon jumeau adoré et que je doutais qu’il soit capable de plus d’empathie que moi. Ce n’est pas parce que je ne tapotais pas l’épaule de ma meilleure amie en lui assurant que je la comprenais et qu’elle pouvait pleurer toutes les larmes de son corps sur mon épaule que je ne la soutenais pas. Simplement, je le ferais à ma façon, ou pas du tout. C’est peut-êtrrre pourrrtant le début de ta bonne étoile. La prrremièrrre étape de ce chemin que tu commençais à dessiner. Tes sentiments pourrr ton pèrrre t’aurrraient empêché de fairrre ce qu’il faut le moment venu. Maintenant, il ne rrreste plus que les faibles à éliminer. Ses paroles suivantes font écho aux miennes, signe que je ne me fourvoyais pas totalement. Cette mort l’anéantissait présentement, mais elle servait son ambition et le futur auquel elle se destinait. N’était-ce pas cela, que l’on nommait un mal pour un bien ?

Puisque la pilule était difficile à avaler, il nous fallait de quoi la faire passer. Tirant la bouteille de mon sac, je réveille son attention, un éclat bref mais bien réel éclairant un instant son regard. Je verse une généreuse portion dans chacun des deux verres posés en équilibre sur mes genoux, après m’être redressée en position assise, puis j’en donne un à ma meilleure amie, avant de revenir m’étendre nonchalamment, jambes passées par-dessus l’accoudoir, ma tête revenant se poser sur ma main, mon coude replié. Bien, levons nos verrres à ton pèrrre. Je tends le mien en direction du sien, avec un air solennel qui devait détonner sur mon visage, ne serait-ce mon sourire éternellement railleur et cette lueur flamboyante qui faisait brûler mon regard opalin. Il a fait de toi celle que tu es aujourrrd’hui et te laisse désorrrmais le champ librrre pourrr trrracer ta destinée. J’avale une gorgée d’alcool amer, avant de reposer mes prunelles sur le visage de ma meilleure amie. Un élément positif surrr lui, tu bois. Un négatif, je bois. Je t’écoute. Nous étions-là car le décès de son père l’affectait, il me semblait logique de partir du principe qu’elle voulait en parler. En bien, ou en mal.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptySam 18 Juil - 12:15



Quand un héros quitte la scène

ft. Erin
Je me sens coincée dans un rêve, consciente que ce n'est pas la réalité mais incapable de me réveiller. J'ai beau hurler, appeler à l'aide, frapper de toutes mes forces contre le mur, personne ne m'entend et je reste seule, perdue et au bord du désespoir. Combien de temps vais-je rester dans cet état de léthargie ? Incapable de me motiver pour rien, me contentant de laisser mes pensées vagabonder à leur gré et pleurant toutes les larmes de mon corps jusqu'à l'épuisement. Je déteste profondément être comme ça et au fond de moi, je me hais. Je me déteste d'être aussi faible, d'être incapable de gérer ma peine avec dignité et discrétion. J'ai honte d'offrir cette image désolante au reste du monde et je suis soulagée de ne pas avoir encore croisé Hannibal, consciente que je ne supporterai pas qu'il puisse me voir dans un tel état de déchéance. Ce n'est pas moi ça. Et pourtant ... Il faut croire que mon père, jusqu'au bout, aura été capable de me gâcher la vie. Même dans la mort, il gardera une emprise sur moi. Il doit être content et amusé de me voir ainsi, satisfait de constater que malgré toute la distance que j'ai pu mettre entre nous, il restera à jamais le seul être capable de m'atteindre. Mais je saurai renaître de mes cendres, me relever et retrouver de ma superbe. J'ai juste besoin d'un peu de temps, rien de plus.

Les jumeaux sont très différents et ont réagit différemment face à la situation. Là où Finn a su trouver les mots justes pour me consoler et m'aider à avancer, Erin me force à mettre des mots sur ce que je ressens, sur cette situation, même si je n'en ai pas envie. Là où certains pourraient la trouver cruelle et sans coeur, je sais que c'est pour le mieux, pour mon propre bien. Il y a un temps pour pleurer et un temps pour se ressaisir. Et même si je ne suis pas encore prête à aller de l'avant, je sais qu'elle sera là pour me montrer le chemin. Je ne nie pas que j'aurai apprécié la voir un peu plus touchée par ma peine et peut-être plus humaine, cela n'aurait été de sa part que pure hypocrisie. Je la connais trop bien pour savoir que ce n'est pas son genre et que c'est certainement pour le mieux. J'ai pleuré toute la journée, c'est peut-être assez pour aujourd'hui. J'essaye de mettre des mots sur ce que je ressens, ce que je suis en train de vivre, incertaine qu'elle puisse comprendre vraiment pourquoi je suis autant touchée par cette mort. Mais je ne lui en veux pas, il y a quelques semaines de ça, nous parlions d'une solution radicale pour tous les éliminer, il est normal qu'aujourd'hui, elle soit un peu perdue face à cette peine qui me dévore. Moi-même, je ne pensais pas être capable d'être aussi affligée par sa mort. Je savais que ça me ferais quelque chose, mais de là à me retrouver dans cet état là, jamais. Comme quoi, jusqu'au bout il aura été capable de gâcher ma vie.

"Je crois que j'aurai été capable de me persuader qu'au fond de sa prison, il ne représentait plus un danger pour moi et que je pouvais l'épargner. Alors qu'au fond, si j'ai été obligé de me démener autant pour retrouver ma vie d'avant, c'est entièrement à cause de lui." Je partage l'avis d'Erin et je ne le cache pas. Je sais qu'il a toujours été ma faiblesse et que j'aurai pu prendre de mauvaises décisions par sa faute. Peut-être qu'au fond, ce n'est pas ma mère qui est faible, c'est l'emprise de mon père sur elle qui est la seule cause de mon malheur. J'ai quand même un doute dessus, non pas que son emprise n'était pas forte, mais je pense sincèrement que ma mère restera à jamais un être faible. Erin sort une bouteille et remplit deux verres. C'est définitivement pas une bonne idée mais quelle importance ? J'attrape le verre qu'elle me tend et je le lève à côté du sien. J'esquisse un vague sourire face aux propos de ma meilleure amie. Je sais qu'elle a raison et que si je suis devenue la Phoenix que tout le monde connait c'est entièrement par sa faute ... ou grâce à lui, je n'arrive pas encore à me décider. Je trempe mes lèvres et le goût de l'alcool me fait faire une grimace : c'est fort. Erin me propose un jeu, si je trouvais un élément positif à dire sur mon père, je devrais boire une gorgée, si j'en trouvais un négatif, ce serait à elle de boire. Tellement de choses tourbillonnent dans ma tête que c'est compliqué de choisir. "Il a de très mauvais goûts en matière de femmes ..." Dis-je en pensant à ma mère. A-t-elle été la seule femme de sa vie ou l'a-t-il trompé à tour de bras ? Je ne suis pas certaine d'avoir envie de le savoir, ne sachant pas comment je le prendrais si j'apprenais qu'il trompait régulièrement ma mère. D'un côté, elle n'aurait certainement eu que ce qu'elle méritait, ne servant définitivement à rien, sauf à lui pondre des gosses à tour de bras. D'un autre côté, manquer de respect à ma mère, n'est-ce pas d'une certaine façon nous manquer de respect également. Si ma mère n'était qu'une femme parmi tant d'autres, que sommes nous de notre côté ? Que ses gosses officiels ? "Mais je suis prête à lui reconnaître un talent certain pour avoir su gérer d'une main de maître ses escroqueries et son trafique pendant un long moment avant de se faire prendre." J'ignore s'il a été balancé par quelqu'un ou si les autorités l'avaient dans son collimateur depuis longtemps, mais il est certain que pendant tout le temps où a duré son règne, il a su gérer son empire à la perfection. Et le connaissant, il a certainement dû continuer à le faire du fond de sa prison. Je porte mon verre à mes lèvres, pour boire de concert avec Erin. C'est toujours dégueulasse, mais la brûlure que je ressens reste malgré tout assez agréable.


HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptyJeu 30 Juil - 18:51

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Je retrouvais enfin le mordant acéré de ma meilleure amie. Peut-être encore un peu atténué par le chagrin et la peine, mais il commençait à jaillir de nouveau et à percer l’affliction que la mort de son père avait posée sur elle, comme un voile noir masquant le visage d’un veuve. C’était le moment où jamais de porter son nom comme un destin tout tracé : après la douleur venait la force, et des cendres de cette famille réduite renaîtrait le phénix. C’était ainsi que je concevais les choses, en tout cas, et il fallait que la Gryffondor s’en rende compte à son tour. Je me contente de hocher la tête, un sourire ourlant mes lèvres. Si elle se souvenait des maux dont elle l’accusait de son vivant, il lui serait plus aisé de surmonter sa mort. On ne restait pas éternellement prostré pour le souvenir de quelqu’un vecteur de tant de rancoeur. Je n’avais pas trop de doute sur les capacités de Phoenix à rebondir : ce n’était qu’un contretemps dans une vie qu’elle planifiait depuis bien longtemps, et si c’était un choc tétanisant, elle saurait en tirer une force pour aller encore plus loin, encore plus haut. Elle ne serait de toute façon pas seule : ne nous avait-elle pas, nous ? Hannibal, Finnbjörn, moi-même ? Je n’étais peut-être pas la plus à même pour soutenir les peines diverses et variées, mais je n’avais pas mon pareil quand il s’agissait d’épauler dans l’action.

Et en parlant d’action, je m’empare de cette bouteille subtilisée aux cuisines et en remplit promptement deux verres. Est-ce que c’était une bonne idée ? La question ne me traversa même pas l’esprit. Avec un sourire brûlant, je lève mon verre à son père. Porter un toast à la mort de quelqu’un n’avait peut-être rien de très orthodoxe, mais depuis quand me pliais-je aux traditions et coutumes aussi banales que celles-ci ? Je faisais toujours les choses à ma manière, la seule qui vaille, à mes yeux, et j’avais la conviction que c’était en partie pour cela que Phoenix m’avait demandé, ce soir, de nous retrouver. La compassion et la pitié avaient leurs limites. Et moi, je n’avais ni l’envie, ni la patience, d’en faire preuve. Sa grimace, légère, m’arrache un ricanement un brin moqueur alors que je porte, à mon tour, mon verre à mes lèvres. C’était fort, comme le laissait supposer le rictus peu appréciateur de ma meilleure amie. C’était parfait pour anesthésier les émotions portées par un deuil paternel.

Je proposai un petit jeu pour lui permettre d’évacuer tout ce qu’elle avait sûrement à dire à propos de son géniteur : le positif comme le négatif. Une manière toute personnelle de me montrer présente. Elle débuta par une pique négative : par envie de me faire boire ou parce que c’était ce qui lui était venu à l’esprit en premier ? Peut-être un savant mélange des deux. Bonne joueuse, pour une fois, j’avale une gorgée amère de cet alcool fort avant de planter mon regard brillant dans le sien. Ta mèrrre serrrait rrravie de t’entendrrre raillai-je, sachant très bien qu’elle n’en avait rien à faire, tout autant que moi, d’ailleurs. Et puis, presque dans la foulée, elle se fendit d’une nouvelle phrase, positive cette fois. Ce n’est pas donné à tout le monde commentai-je, sans que mon sourire ne faiblisse un seul instant, tout en ne la lâchant pas des yeux alors qu’elle buvait à son tour. J’avais bien l’impression qu’elle retrouvait déjà un peu de sa superbe, mais si la lueur habituelle qui la faisait resplendir était encore bien faible.

Mes jambes passées par-dessus l’accoudoir de mon fauteuil battirent un peu au rythme de mes pensées, avant que je ne reprenne la parole, mes doigts prenant le relai en venant tapoter distraitement mon verre. On peut continuer jusqu’à ce que nos verrres soient vides. Je jouerrrai bien, mais je n’ai jamais eu la chance de le rrrencontrrrer. Mon ton, moqueur comme à son habitude, énonçait pourtant une simple vérité, et un peu autre chose : j’étais là aussi longtemps qu’elle le souhaitait. J’avais abandonné une soirée en tête-à-tête avec Junior, mes préférées par-dessus toutes, ce n’était pas pour filer au bout de quelques minutes. Nous ne partirions que quand Phoenix retrouverait ses airs habituels, ou quand nous ne serions plus capables d’aligner le moindre mot, de fatigue, ou d’autre chose.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) Quand un héros quitte la scène (Erin & Phoenix) EmptyJeu 20 Aoû - 12:45



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Armée de mon verre, je me plie de bon gré au jeu de ma meilleure amie. De toute façon je ne me vois pas chouiner sur son épaule durant toute la soirée, je n’ai jamais considéré que notre amitié devait forcément en passer par là. Nous ne sommes pas du genre à pleurnicher sur nos vies, préférant être des battantes plutôt que des victimes. Et je n’ai pas envie que notre amitié évolue dans cette direction. J’ai beau avoir un genou à terre aujourd’hui, je ne resterai pas éternellement dans cet état de léthargie. Même pas 24h après la nouvelle, j’en ai déjà marre de pleurer et de n’être plus maîtresse de mes émotions. J’aime à croire que mon agacement deviendra plus fort que mon chagrin et me permettra enfin de me reprendre en main. En attendant je laisse Erin prendre en main cette soirée, la suivant dans son petit jeu, sachant de toute façon pertinemment qu’il n’est là que pour me réveiller un peu et me changer les idées. Je n’avais pas forcément envie de parler de mon père mais j’imagine qu’il vaut mieux percer l'abcès rapidement plutôt que de le laisser suppurer. Je parle assez rarement de lui d'ordinaire, préférant oublier que j'avais un géniteur et qu'il était en prison, c'est bien trop humiliant à mon goût. Mais j'imagine que maintenant ça n'a plus grande importance puisqu'il ne pourra plus avoir d'impact sur ma vie future. Et puis ce n'est pas comme si Erin ne connaissait pas son existence. Même si je ne lui ai finalement pas dit grand chose à son sujet, elle connait l'essentiel.

La première chose que je dis sur lui et négatif. Un petit tacle des familles envers ma darone qui n'a jamais été à la hauteur du plus loin que je me souvienne. La remarque taquine d'Erin me tire un sourire. Je doute en effet qu'elle apprécie le compliment mais en même temps elle doit être au fond du trou en ce moment, même pas certaine qu'elle aurait la force de réagir. "Elle connaît déjà mon point de vu sur elle..." Répliquais-je en esquissant un second petit sourire, un peu plus sadique cette fois. On ne va pas se mentir, je n'ai jamais été extrêmement sympathique avec ma mère, surtout depuis qu'on a fui en Ecosse. Je n'ai jamais raté une occasion de la rabaisser ou de lui reprocher tout ce qui n'allait pas dans ma vie. Et malgré tous ses efforts, je n'ai jamais voulu admettre qu'elle a toujours essayé d'être là pour nous, nous offrant une vie la plus normale possible, loin de la réputation de notre père. A mes yeux ce n'était pas suffisant, nous nous sommes contentés de fuir, de nous exiler comme des pestiférer et de nous soumettre à une existence quasiment de moldus. C'est dégradant et injuste. Elle aurait pu accepter de prendre la main tendu de mes grand-parents au lieu de vouloir jouer en solo, on n'en serait pas là aujourd'hui ! Je rajoute un compliment derrière, comme si je ne pouvais pas m'empêcher de rajouter quelque chose de positif. Je doute qu'il le mérite vraiment mais c'est plus fort que moi. J'ai beau le haïr pour les meilleures raisons du monde, je l'aime pour d'autres qui sont toutes aussi importantes."J'espère faire mieux que lui !" Ajoutais-je en levant mon verre en direction d'Erin avant de boire ma gorgée. J'ignore ce que je ferais vraiment de ma vie mais je sais que si je dois prendre le chemin qu'il a emprunté, je tâcherai de le surpasser pour lui prouver que d'une part, je suis la digne fille de mon père et d'autre part, que je suis mieux que lui. L'élève dépasse le maître !

Erin est partante pour continuer jusqu'à ce que nos verres soient vide et je suis du même avis qu'elle. Malheureusement elle ne l'a jamais rencontré, il lui serait difficile de pouvoir renchérir. "Je serais capable de lui trouver des qualités et défauts pour nous faire boire toutes les deux, mais tu peux jouer avec tes propres géniteurs, je suis sûre qu'il y aurait matière aussi à dire." Autant j'entends beaucoup parler de son grand-père, autant j'entends beaucoup moins parler de ses parents, comme si l'aïeule mettait le reste de la famille dans l'ombre sciemment. Je serais curieuse d'en savoir plus sur eux, surtout si je suis destinée à faire partie de la famille un jour. Je réfléchis sur ce que je pourrais dire sur mon paternel avant de reprendre la parole "Mon père état un homme charismatique qui savait marqué les esprits. Mais il était malheureusement peu enclin à garder les pieds sur terre, persuadé qu'il était plus intelligent que les autres et que jamais il pourrait chuter..." Trop prétentieux, arrogant et confiant en lui, oubliant parfois que le reste du monde n'est pas toujours aussi bête qu'on pourrait le croire. Même si la majorité n'est qu'une bande de moutons sans cervelle, il existe de part le monde des gens capables de penser par eux-même qui seront à même de faire tomber les grands hommes de ce monde. Chacun à sa némésis, dommage que mon père l'ait oublié.


HARLEY-

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