6ème & 7ème années

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

La révolution industrielle

Les 6èmes et 7èmes années ! Normalement, faire cours à ces élèves devrait être un vrai plaisir puisque s’ils ont choisi histoire en option, c’est qu’ils aiment ou alors qu’ils ont des facilités dans cette matière ! Sûrement les deux… Et à mon avis il va y avoir du niveau. Il va falloir que je me montre à la hauteur ! D’autant plus que le programme n’est clairement pas simple ! Mais ça promet d’être passionnant. Et j’aime les petits défis ! En parlant de défis il y a les ASPICs pour les dernières années. Raison de plus pour travailler dur !

Après avoir aéré et remis en ordre ma salle de classe je m’installe à mon bureau pour jeter un œil à mes notes. Alors que je suis plongée dans ma lecture j'entends la sonnerie. Je fais un signe de la main aux élèves pour qu’ils rentrent prendre place. Les élèves de 6ème et 7ème années sont beaucoup moins nombreux, ça devrait être encore plus agréable.

D’ailleurs j’ai décidé de changer ma présentation. Avec les autres années je faisais en sorte qu’ils comprennent mon mode de fonctionnement en leur faisant un petit discours, mais je me suis rendu compte que j’en perdais en route. C’est pour cela que j’ai décidé de ne plus en faire du tout. Ils sont grands, ils verront bien ! Et puis s’il y a des questions j’y répondrais naturellement ! Je me lève et je me place devant mon bureau, face à eux.

"Bonjour à tous ! Je suis madame Hatwell, bienvenue dans mon cours d’histoire de la magie. Si vous êtes là c’est que vous manifestez un intérêt particulier pour cette matière et je vous en remercie. Sachez que le programme est intéressant et plutôt dense ! On ne va pas s’ennuyer ! Ne perdons pas plus de temps avec du blabla. Je vous laisse vous organiser comme vous le souhaitez et si vous avez des questions n’hésitez pas ! Donc notre cours d’aujourd’hui portera sur la révolution industrielle.

La révolution industrielle est d’origine moldue, mais vous vous doutez bien que s’il y a un cours là-dessus c’est qu’elle a eu des conséquences sur notre société de sorciers. Déjà on va fixer un point dans le temps. 1770 début de la révolution industrielle au Royaume-Uni, qui a été le 1er pays concerné. Avant de commencer la partie magique il faut comprendre en quoi ça consiste dans le monde moldu. C’est la base ! Nous verrons ensuite à travers un cas pratique l’influence que cela a pu avoir chez nous.
Donc comme je le disais, en 1770 diverses machines sont inventées et ce qui provoque un vrai boom dans la façon de produire chez les moldus. De nouvelles machines dans le secteur du textile et de la métallurgie sont développées. Il y a aussi la machine à vapeur, qui permet d’extraire le charbon beaucoup plus vite. Évidemment l’accès à autant de matière permet de créer d’autres modes de transport comme le chemin de fer début 1800 par exemple. Il y a de moins en moins de petits artisans, mais de plus en plus de grosses industries avec ce qu’on appelle « la mécanisation ». Ça augmente le rendement et donc le profit…

Je ne voudrais pas empiéter sur le cours d’études des moldus, mais quelqu’un peut-il me citer quelques conséquences de ces changements ? Je parle au niveau de leur société… Mais après si vous avez déjà une idée de ce que ça a pu engendrer chez les sorciers alors allez-y lancez vous !

Si vous ne savez pas, vous pouvez jeter un coup d’œil rapide à la page 127 de votre manuel."

J'ai bien conscience que cette 1ère partie sur les moldus n'est pas la plus passionnante... Mais c'est nécessaire et c'est pour cela que j'essaye de les faire participer un petit peu. Heureusement je ne vais pas m'éterniser là-dessus 107 ans...

Codage par Libella sur Graphiorum

@Felicia A. Williams @Hannibal A. Sørensen @Jace T. Bolt @Avalon L. Caldwell

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

la révolution industrielle

Le mois d’avril aurait tôt fait de passer. Mois dispensable, mois oubliable, malgré toutes les choses qui pouvaient s’y passer. Entre les cours des nouveaux professeurs, les duels organisés, ses responsabilités de préfète et son projet avec Casey, on ne pouvait pas dire que le mois était vide. Et pourtant, Felicia avait l’impression de pouvoir le résumer sur une feuille de papier qu’elle chiffonerait, roulerait en boule et jetterait à la poubelle dès que le dernier jour du mois se terminerait. Dire qu’avril n’en était encore qu’à ses balbutiements. Les beaux jours revenaient, c’était déjà beaucoup mieux que l’hiver. Pourtant… Pourtant la Poufsouffle restait enfermée le plus clair - et le plus sombre - de son temps, l’esprit tourné vers des mélanges bouillonnants dans des chaudrons. Ses notes ne baissaient pas, mais elle se sentait moins concernée par ces derniers, en ce moment. La curiosité était toujours là. La passion demeurait, mais elle devait brûler à feu doux plutôt que comme un feu de joie. Son énergie était tellement consacrée ailleurs, que l’annonce d’une nouvelle professeure en Histoire de la Magie ne lui fit l’effet qu’un haussement de sourcil et d’un soupir. Elle ne s’attendait plus à rien, avec les changements. Au mieux, elle était agréablement surprise, au pire, elle se contenterait d’étudier elle-même en dehors des cours. Et c’était triste d’en arriver à penser cela. Puisqu’en fin de compte, une fois dans la salle de classe, Felicia retrouvait ce pour quoi elle avait continué cette matière, cette raison qui lui avait fait aimer le monde magique dès qu’elle y était entrée : l’Histoire était une montagne de connaissance qui n’arrêtait jamais de pleuvoir. Elle voulait y dédier sa vie. Les potions étaient une grande passion, mais une passion aveuglante qui pouvait facilement détourner du droit chemin. L’Histoire, c’était autre chose. C’était la véritable lumière à suivre. Un repère, un ancrage. C’était cet amour-là qu’elle devait pérenniser et protéger pour ne pas sombrer dans de dangereuses abysses.

La salle de classe était devenue vide depuis le passage en sixième année. La plupart des personnes avaient abandonné la matière, qu’ils aient ou non réussi leur BUSE. Felicia n’aurait pas pu espérer mieux, de toute façon. Que le cours d’Histoire soit vidé de toute personne non motivée était une vraie délivrance. Elle avait l’impression d’enfin respirer, pour de bon, pour de vrai. Elle ne connaissait que Jace, désormais collègue, qui pris le risque de continuer également la matière. Aucune de trace de Bonnie, de Prudence ou même de Casey qui avait déjà perdu une place à cause d’un “cours” comme le vol. Étrangement, la jaune & noir s’en sortait très bien sans elles. Elle avait reconnu sa joie de les savoir à ses côtés, mais elle ne détestait pas les rares moments où elle pouvait encore se retrouver seule avec elle-même. Le cours d’Histoire était l’un de ces rares moments. Une occasion pour se recentrer sur ce qui importait vraiment pour elle, et pour elle seule. L’instant le plus égocentrique de sa semaine.

Aujourd’hui, ils étaient un peu plus nombreux puisque le cours se couplait avec la classe des septième année, au nombre réduit également ; triste image mais douce consolation de ce qui les attendait, Jace et elle. Felicia y reconnaissait la fille, visage à jamais marqué dans sa mémoire pour avoir été présent lors de l’épisode de la bibliothèque en feu. Le garçon, quant à lui, elle ne le connaissait pas vraiment, mais du peu qu’elle en savait, il était nommé d’après le nom des Sørensen et cela lui suffisait pour avoir une certaine réticence à son égard. Un grand esprit, sans aucun doute, mais une personnalité probablement douteuse qu’elle ne prendrait pas le temps de connaître. De toute façon, ce n’était ni le lieu ni le moment pour cela. Une fois le cours terminé, il était plus que probable qu’elle ne retombe jamais sur lui. Felicia préférait se concentrer sur ce qu’ils allaient étudier aujourd’hui plutôt que sur talents inexistants de socialisation. Attablée au premier rang comme à son habitude, la préfète sortit ses affaires, prête à prendre des notes dès que l’introduction de l’adulte se terminerait. À son plus grand étonnement, mais surtout à son plus grand plaisir, cette partie du cours ne dura même pas cinq minutes. Ils commencèrent sans perdre de temps avec la révolution industrielle et Felicia en était bien heureuse.

La révolution industrielle. L’Angleterre en avait été le berceau comme le disait si bien la professeure. Ils allaient d’abord commencé par s’intéresser par le côté moldu de la période avant de revenir au côté sorcier, ce qui convenait bien à Felicia. Voir toutes les faces d’une même période, d’un même événement historique… Finalement, n’était-ce pas ça, le véritable travail d’un historien ? La sixième année mit en marche ses neurones pour retenir et répondre au mieux à ce premier cours. Les conséquences sociales des changements engendrés par la révolution industrielle donc… « Je crois qu’avec l’industrialisation, les femmes et les enfants ont également commencé à travailler dans les usines et… la bourgeoisie et les ouvriers sont devenus les deux grandes classes sociales de la période, avec de nombreuses grèves et manifestations pour améliorer les conditions de travail qui étaient déplorables. J’imagine que l’industrialisation de Londres a eu un grand impact sur la société sorcière, comme le Ministère de la Magie siège là-bas. » Après, de là à connaître exactement les influences exactes de l’un sur l’autre, Felicia n’en était pas bien sûre. Elle pouvait voir des similitudes entre les ouvriers et les elfes de maisons et se demandait même si la société sorcière n’était pas restée coincée à l’ère industrielle, justement, à la grande limite, mais elle préférait ne pas trop s’avancer. Elle s’y connaissait plus en Histoire de la Magie qu’en Histoire tout court. Aussi ouvrit-elle son manuel à la page 127 en attendant la suite.

hrp: