Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR
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(#) Sujet: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Jeu 9 Avr - 23:30
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Ven 29 Mai - 2:35
mes souvenirs continuent à briller
Siwan & Junior
« comme les étoiles mortes que je ne vois plus la nuit »
Sa méthode d'enseignement n’était pas conventionnelle. Sa matière en elle-même, pour beaucoup, n’était pas conventionnelle. Pourtant, ce n’était pas le voeu de Siwan que de faire les choses en dehors des sentiers battus. Elle tentait simplement de s’acclimater à ce nouveau métier d’enseignante. Cela faisait peut-être déjà quatre mois, mais elle faisait encore des erreurs ou prenait des décisions qui paraissaient déroutantes pour la plupart. Pourtant, faire un cours le samedi matin, aussi étrange que cela pouvait paraître, avait été la seule solution qu’elle avait trouvé pour fusionner deux classes et observer les oiseaux dans le parc. Parfois, toutes les bonnes conditions n’étaient réunies qu’en de rares instants, et il fallait s’en saisir avant qu’il ne soit trop tard. N’était-ce pas pour cette raison que les cours d’astronomie se déroulaient tard le soir malgré la fatigue des élèves et les cours du lendemain ? Un cours un samedi matin n’était pas bien différent, franchement. Non ? C’était ce que la galloise tentait de se dire pour se rassurer, mais bien évidemment, elle ne pouvait s’empêcher de douter. Elle avait voulu, pour dissiper les doutes, se faire un tirage dès qu’elle fut rentrée dans sa tour, afin que les cartes puissent luidire qu’elle se trouvait toujours sur le bon chemin, mais, de peur de se prendre un stop monumental, elle se ravisa. Elle connaissait ses cartes. Ses cartes la connaissait. La décision avait été prise, fin de l’histoire. Mieux valait occuper son esprit à autre chose plutôt que de ressasser ad vitam aeternam tous les choix qu’elle prenait dans sa vie. Les week-end, comme les jours en semaine, étant bien calmes pour un professeur de divination, surtout quand ce dernier ne pouvait rien prédire dans l’état où il était, il ne restait plus grand chose à faire. Et Siwan ne se sentait pas de redescendre pour socialiser avec ses collègues. Le mieux restait encore de travailler ; non pas sur ses cours, mais sur des exercices de fac qu’elle continuait de demander à d’anciens professeurs afin de continuer à s’instruire. Les textes divinatoires runiques restaient encore ce qu’elle avait préféré dans cette faculté de traductologie des runes. La complexité des textes, l’importante possession de connaissances, l’héritage des anciennes divinations… tout ça contenu dans de simples runes. Runes qui, souvent, contenaient elle-même une divination en plus de témoigner d’autre chose, et c’était cette double-lecture qui compliquait toute la tâche de la traduction. Il n’y avait rien de plus passionnant dans ces textes et Siwan avait décidé de s’y plonger dès le midi pour rester à jour dans les découvertes faites dans le domaine. Il n’y avait pas de renouveau, en divination, mais on ne finissait jamais de faire le parallèle entre les anciennes prédictions et ce qu’il s’était réellement passé.
La fenêtre ouverte, Siwan avait mis à brûler un bâton d’encens pour la détente et la concentration. Elle entendait le gazouillis des oiseaux, mais plongée comme elle l’était dans ses textes, prendre le temps de deviner la race de l’oiseau et de noter ce que les signes pouvaient en dire était impossible. La galloise s’appliquait à prendre des notes qu’elle s’empresserait de faire parvenir à ses anciens professeurs, pour avoir des retours, des conseils ou même des travaux comparatifs. Il y avait peu de fins connaisseurs, en matière de divination, mais ceux qui l’étaient étaient de véritables passionnés. Siwan était au prise avec deux runes contradictoires qui semblaient dire tout et son contraire dans une divination simple, mais qui prenaient un tout autre sens avec le contexte du texte, quand on vint toquer à sa porte. Juste le temps de finir sa prise de notes et elle intima à la personne d’entrer. Siwan réorganisa ses papiers alors que la personne entrait et prenait la parole.
— Bonjour Professeur , fit une voix qu’elle avait appris à bien reconnaître.
Un grand sourire apparut sur son visage alors qu’elle regardait son invité dans les yeux, un sourire peut-être un brin trop rapide pour un garçon qu’elle n’avait encore jamais vu en dehors des cours. Ce dernier détail était quelque peu erroné. Mais Junior était rapidement devenu une sorte de repère pour Siwan sans que ce dernier ne le sache.
— Entrez, entrez. Vous ne me dérangez pas, pas d’inquiétude. Installez-vous !
Siwan prit le soin d’éteindre son bâton d’encens tandis que Junior lui exposait sa requête quant au dernier cours de numérologie. Un cours bien compliqué, en effet, spécialement lorsque que l’on ne suivait pas les cours d’arithmancie à côté. Mais rien d’insurmontable espérait l’adulte !
— Le thème annuel. Je reconnais que les chiffres peuvent parfois se montrer compliqués à comprendre, mais une fois qu’on a percé leur secret, il n’y a rien qu’on ne puisse saisir, vous allez voir.
L’enseignante expliqua au jeune Serpentard qu’un thème annuel nécessitait avant tout d’un thème natal en amont pour être effectué. Le tout, ensuite, n’était qu’un horrible jeu de calcul dans lequel il convenait de ne pas se perdre. Chaque case du tableau à remplir avait son calcul attitré. Rien de compliqué quand on s’y prenait méticuleusement, mais la tête pouvait rapidement tourner face à tous ces chiffres qui s’empilaient dans les cases. Il n’y avait pas véritablement de moyen mnémotechnique pour se souvenir de tous les calculs, mise à part une application rigoureuse à faire rentrer dans la tête pour que cela devienne un automatisme et applicable sur n’importe quelle date du calendrier.
— Je l’ai peut-être expliqué trop rapidement pendant la classe - il ne faut pas hésiter à me faire répéter ou ralentir, vraiment - mais je crois me souvenir…, laissa entendre Siwan alors qu’elle se levait et commençait à ouvrir ses tiroirs, qu’un manuel d’arithmancie possède une explication plus que correcte du calcul, quelque part…
C’était un vieux manuel datant encore de l’époque où elle était élève à Poudlard. Siwan ne savait absolument pas si le manuel avait changé depuis tant elle ne se tenait pas au courant de ce genre de choses, mais elle se souvenait avoir été agréablement surprise par celui-ci. Les manuels efficaces étaient bien rares, alors autant reconnaître quand ils étaient bons. Il vaudrait mieux, d’ailleurs, qu’elle fasse parvenir les pages de ce dernier aux autres élèves au prochain cours. Cela pourrait en aider plus d’un si même Junior peinait.
— Le voilà ! Je vous le prête le temps d’assimiler la technique un peu mieux. Après, honnêtement, je doute qu’on vous demande de remplir un tableau entier d’un thème annuel aux BUSEs. La numérologie tombe rarement pendant les examens, et quand ça tombe, on préfère vous interroger sur la signification des nombres avec un tableau déjà rempli qu’autre chose.
Sûrement que les examinateurs préféraient ne pas s’encombrer eux-mêmes de calculs compliqués alors qu’il ne s’agissait “que” de divination. Elle préférait le préciser si jamais c’était là la préoccupation de son élève. Le devoir qu’elle avait donné était avant tout un exercice pour observer les difficultés qu’ils pouvaient avoir avec ce cours en particulier, mais elle était toujours ravie d’aider, bien entendu.
— Un thé ? proposa-t-elle, l’air de rien, bien que tourmentée entre l’envie de ne pas retenir son élève s’il n’avait rien de plus à demander et l’envie d’engager une toute autre discussion.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Professeur S. Kendrick le Jeu 9 Juil - 18:31, édité 2 fois
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Dim 7 Juin - 15:48
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Jeu 9 Juil - 20:06
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« comme les étoiles mortes que je ne vois plus la nuit »
Junior était devenu un repère aussi instinctivement qu’elle plongeait son regard dans une boule de cristal pour y chercher la réponse à sa question. Siwan n’avait pas besoin d’y réfléchir pendant des heures ; cela se faisait naturellement et elle ne s’en était rendue compte qu’au bout de quelques cours avec la classe des cinquième année. La galloise avait énormément douté de sa décision, les premières semaines, et continuait toujours de douter occasionnellement, parce qu’elle ne savait rien faire de mieux que ça - la divination venait juste après. Quand on évoluait dans un environnement qui vous paraissez familier mais qui avait tout de même changé, il y avait de quoi être déstabilisé. Siwan avait été déstabilisée. Elle avait cherché de quoi se raccrocher aux branches, de quoi se soutenir pour se souvenir qu’elle avait ce qu’il fallait et qu’elle ne s’était pas trompée de chemin depuis tout ce temps. Junior avait été cette branche, inconsciemment, parce qu’une fois qu’elle s’était souvenue de qui il s’agissait, elle y avait vu Nana à travers lui, et si Nana continuait de lui apparaître même ici, alors cela signifiait que tout irait bien et qu’elle avait fait le bon choix. Elle avait écouté sa tante et son père et était devenue enseignante. Et Junior avait été un signe qui lui disait « merci de nous avoir écouté ». Ou « tu n’es pas totalement seule ». Et par Myrddin qu’elle avait besoin de ça. La solitude lui faisait du bien, parfois, mais l’effrayait également beaucoup. Siwan aurait pu mieux choisir son métier, il était vrai, si elle tenait tant à fuir la solitude que ça, mais elle remerciait le destin de lui envoyer des gens de temps en temps, dans cette vieille tour. D’abord Blaze, quelques semaines plus tôt. Désormais, Junior. Et c’était à se demander comment l’échéance avait pu être repoussée à ce point-là, entre les deux, mais… elle avait été repoussée, encore et encore. Peut-être encore une fois aujourd’hui. Mais, en même temps, l’occasion n’avait jamais été aussi belle.
Un sourire lancé et un sourire rendu, avant d’en venir à la requête du Serpentard, changeant une nouvelle fois l’atmosphère de cette pièce. L’encens s’échappait doucement par la fenêtre, et une ambiance sérieuse avait vite remplacé la familiarité qui était venue se déposer comme un fin manteau de neige. Siwan avait mis de côté ses propres notes et ses textes de runes pour libérer une place parfaitement contrôlée sur son bureau tandis que Junior sortait lui-même de quoi écrire. L’enseignante compris rapidement que son élève n’avait pas pris l’option d’arithmancie pour lui demander de nouvelles explications sur le thème annuel - qu’elle lui donna. Ils gagneraient tous, dans la classe, à passer une ou deux séances consacrées à l’arithmancie, mais ce n’était pas la lieu et ils n’en avaient pas le temps, malheureusement. Certains seraient probablement avantagés, d’autres perdus, comme pouvait l’être Junior, ce qu’elle comprenait et acceptait tout à fait. Elle n’avait pas donné l’exercice le plus simple du monde, mais il était nécessaire pour faciliter les choses ensuite. Toutefois, elle prêta tout de même un manuel à Junior pour lui faciliter les choses, non sans préciser qu’il y avait peu de chance qu’ils tombent sur un tel sujet le jour des BUSEs, sentant bien qu’il s’agissait là de sa principale préoccupation.
— Si le sujet tombait, rajouta-t-elle, on demanderait à ceux ayant l’option arithmancie de remplir le tableau, je n’en doute pas, mais il n’y a vraiment aucune inquiétude à avoir.
Déjà parce que les examinateurs étaient, pour la plupart, de vieux croûtons qui cherchaient à ne pas se fouler, et qu’elle avait confiance en ses élèves, notamment les bons comme Junior. Si elle leur demandait de remplir un tableau de thème annuel en exercice, c’était pour la simple et bonne raison qu’on comprenait toujours mieux une partie précise quand on comprenait la mécanique de l’ensemble. Mais, comme elle le répéterait en classe pour les rassurer, ce n’était pas non plus nécessaire de maîtriser l’ensemble parfaitement. Personne ne leur en voudrait, personne ne viendrait les tourmenter pour ça, et personne ne viendrait les interroger sur ça ; surtout pas elle. Aussi renvoya-t-elle un sourire rassurant à son élève pour bien faire passer le message.
Puis elle se leva et se retourna en lui proposant un thé, comme si de rien n’était. Si on lui posait la question, elle plaiderait coupable de solitude, et rien d’autre. Mais, bien sûr, il y avait quelque chose d’autre, quelque chose de patent et qui, pourtant, restait dans le silence, dans le non-dit. On préférait encore débiter des banalités que de crever l'abcès.
— Oh… Ce serait avec plaisir, Professeur, mais je m’en voudrais de vous faire perdre plus de temps. — Vous ne me faites pas perdre mon temps, voyons. Puisque je vous le propose.
Elle fit chauffer de l’eau d’un coup de baguette, amena deux tasses et chaque sorte de thé qu’elle possédait afin que Junior puisse faire son choix lui-même, avant de revenir s’installer en face de sa tasse fumante et du Serpentard qui n’avait pas bougé. Le fantôme d’un sourire planait toujours sur ses lèvres alors que son regard se plantait dans celui du garçon. Elle avait l’occasion parfaite de parler, et pourtant, la voilà qui se retrouvait dépourvue de toutes paroles pour une des rares fois dans sa vie. Dans une autre situation, cela ferait longtemps qu’elle aurait fait du rentre-dedans, mais dans ce cas précis, elle était incapable de mentionner ce qui les liait. Ce fut Junior lui-même qui brisa la glace le premier, délaissant sur le côté les sujets plus sérieux des questions de cours.
— Ça fait une éternité que nous n’avons pas eu de professeur de Divination ayant l’air de savoir ce qu’il fait, vous savez… C’en devenait désespérant. — Je ne doute pas que le précédent devait être un bel escroc, voire un fieffé menteur, se moqua-t-elle, mais je me retiendrai de juger les professeurs antérieurs.
Après tout, elle ne les connaissait ni de Morgane ni de Merlin… Mais la remarque de Junior ne l’étonnait pas d’un pouce. Lorsque l’on était pas Voyant, l’apprentissage de la divination était possible, mais bien souvent, elle restait partielle et lacunaire. Tout le monde ne pouvait pas prétendre au poste d’enseignant, et pourtant, on devait en laisser passer plus d’un.
— J’ai eu une bonne enseignante en la matière, dit-elle en perdant son regard dans sa tasse de café, autant pour faire référence à son ancienne enseignante qu’à sa tante.
On ne pouvait pas rêver mieux, comme professeur, qu’une Voyante elle-même ayant presque réussi à dompter son propre don, après tout. Elle n’en serait pas là sans Nana. Junior non plus, probablement… Ce n’était pas son genre, de tourner autour du pot, alors autant y aller franco, maintenant que l’occasion se présentait.
— Elle doit te manquer, non ? demanda-t-elle en souvenir d’une époque qui paraissait lointaine, délaissant le vouvoiement, car il s’agissait d’une enfant parlant à un autre enfant de la perte d’une personne incroyable.
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Mar 14 Juil - 14:19
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Sam 25 Juil - 13:19
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« comme les étoiles mortes que je ne vois plus la nuit »
Elle le sentait dans toutes les cellules de son corps que ce moment était le moment qu’elle attendait pour… crever l’abcès, mettre le projecteur sur ce qu’ils gardaient dans l’ombre, tous les deux, de parler de vive voix d’un sujet qu’elle avait souvent tu. Pourtant, Siwan s’appliquait encore énormément à ignorer le fourmillement dans ses doigts et à proposer innocemment de discuter autour d’une tasse de thé. Elle ne savait pas à propos de quoi, mais discuter, ce serait bien. La galloise savait faire : parler de tout et de rien, parler pour ne rien dire et tout à la fois, rebondir sur un sujet pour en arriver à un autre et ne jamais arrêter le fil de la discussion afin que le silence de s’attarde jamais plus longtemps qu’une respiration. Pourtant, pour une rare fois dans sa vie, les mots lui manquaient. Elle regardait Junior dans le blanc des yeux, gardant le sourire, pensant faire la discussion, mais rien ne sortait, rien ne venait et les lettres et les sons et les syllabes, tout restait bloqué dans sa gorge. De quoi pouvait-elle bien parler avec lui ? Est-ce qu’il voulait lui parler seulement ? De quoi parlaient-ils avec Nana ? Tout cela la perturbait. Avec d’autres, elle n’avait pas ce problème. Il n’y avait qu’à voir avec Thorstein : Siwan n’avait jamais autant parlé pour deux qu’avec elles, et pourtant, elles s’entendaient très bien, étaient amies à leur façon et formaient un des duos les plus insolites de l’école sans qu’elle n’en ait cure. Qu’est-ce qui pouvait bien gêner ici ? La différence d’âge ? Oh, voyons. Elle ne s’arrêtait pas à ça. Non, c’était autre chose et elle le savait très bien, mais elle était incapable de faire le premier pas tout de suite alors qu’elle lui avait proposé de rester. La chaleur du thé lui donnerait un peu de courage.
En attendant, ce fut Junior qui parla le premier pour eux deux, amorçant la conversation sur les professeurs de divination en général. Oh, d’une certaine façon, elle devait entretenir le mythe sur certaines choses, notamment le port du châle, mais Siwan espérait pouvoir changer l’image de la matière tant qu’elle serait enseignante. Que Junior se rassure : elle ne laisserait personne d’autre prendre ce poste de son vivant ; et si elle le pouvait, elle irait jusqu’à poser son veto tant qu’un professeur potable ne se présenterait pas après elle. Siwan voyait très bien le genre d’enseignant que Junior avait dû se farcir toutes ses années. Elle avait eu de la chance, de son côté, mais on ne manquait jamais d’histoire sur les déboires des adultes ayant prédit la mort d’un élève à cause d’une tasse. La divination, et cette classe, c’était un espace dédié pour les prédictions. L'univers n’allait pas vous parler à chaque fois que vous prendrez le thé, et, Siwan avait un grand sourire quand elle porta sa propre tasse à ses lèvres après la remarque du Serpentard. Elle espérait qu’il n’exagérait pas son jugement pour ne pas avoir un retour de bâton, mais la galloise n’avait aucun mal à la croire. Non pas qu’elle irait jusqu’à dire qu’elle serait une meilleure enseignante que tous les précédents - surtout vu son ignorance du poste - mais il serait difficile de pire et elle était capable de faire mieux juste en prenant la matière au sérieux comparée à beaucoup d’autres. Elle, au moins, elle avait eu Nana dans sa vie.
Et en parlant de sa tante, Siwan se lança enfin. Elle profita que les langues soient déliées pour enfin mettre le sujet sur le tapis avant de retourner dans un mutisme à l’en faire frémir. Loin des conventions et de la bienséance et de la politesse obligatoire envers un élève… Siwan avait le regard perdu dans le fond de sa tasse avant de le poser sur Junior, afin de voir sa réaction. Il n’avait pas besoin de répondre en vérité ; un simple tressautement du coin de la lèvre, un clignement des yeux - tout lui aurait convenu comme réponse. L’enseignante n’était pas sûre de ce dans quoi elle venait de s’embarquer pour les minutes à suivre, mais sauter dans l’inconnu… ça aussi, elle savait faire.
— Certainement moins qu’à vous.
Elle eut un sourire triste, parce qu’il n’avait peut-être pas tort. Mis à part son père, elle doutait que quiconque, dans sa famille ne fut en deuil après la mort de Nesta Kendrick. Elle ne connaissait personne d’autre, et ne savait absolument pas comment Rose avait vécu la perte d’une amie proche. Mais nul n’aurait pu rivaliser avec le chagrin qu’elle avait connu. Nul autre que Junior, peut-être. Siwan ne voyait pas avec qui d’autre elle pourrait en parler. Évidemment qu’elle voulait garder ce souvenir et ses sentiments pour elle seule. Pourtant, en même temps, elle ne rêvait que de pouvoir en parler avec quelqu’un d’autre - quelqu’un qui comprendrait et ressentirait la même chose. Ce quelqu’un était justement en face d’elle, en cet instant. Oh, oui, oui, elle lui manquait. Mais elle avait joué un grand rôle dans la vie de Junior également, alors Siwan n’acquiesça même pas. Il était hors de question de dénigrer les sentiments du jeune homme au profit des siens. Si elle lui avait manqué, alors elle lui avait manqué. Oublions les degrés et autre mesure ignoble. Le chagrin n’était pas mesurable. Il se prenait avec des pincettes, tout au plus.
— Mais je dois bien reconnaître qu’elle a laissé un grand vide, oui.
Siwan n’en pensait pas moins. Sinon cette discussion n’aurait aucun sens, n’aurait pas autant d’importance pour elle et elle n’aurait pas tourné autour du pot aussi longtemps.
— Ma mère a plusieurs fois laissé entendre qu’il serait bon d’essayer de la remplacer mais je n’en ai jamais vu l’intérêt.
Cette idée lui parut insupportable. Comment pouvait-on penser à remplacer Nana ne serait-ce qu’une seule seconde ? C’était inimaginable. Nana était la personne la plus incroyable qu’elle pouvait connaître, une étoile parmi les étoiles, et on aurait voulu la remplacer ? Il n’y en avait pas une seule autre comme elle. Personne n’aurait été à la hauteur. Mais les dernières paroles de Junior et le reste d’encens dans l’air parvinrent à l’apaiser. Elle avait une énorme reconnaissance pour Junior dans le regard - pour avoir fait confiance à sa tante, pour garder un souvenir d’elle, pour ne pas avoir tenté de la substituer avec quelqu’un d’autre. Et puis, quelque part, Siwan pouvait comprendre : qu’est-ce qu’une mère ne ferait pas pour son enfant ?
— Comment vous vous en sortez, vous ?
La question l’avait un peu prise de court, notamment parce qu’elle ne s’était jamais vraiment posé la question elle-même. Comment elle s’en sortait ? Elle avait été très mal au début. Sa baguette avait refusé de fonctionner tant qu’elle ne s’était pas reprise en main un minimum. Sa famille n’avait eut aucune compassion, rien. Et, finalement, elle était venue ici pour exaucer le souhait de sa tante et - qui sait ? - réussir à écrire un livre efficace sur sa matière. Cela aurait pu être pire. Mais franchement ?
— Mal. Je crois que je n’ai pas encore bien fait le deuil, en vérité, dit-elle en remuant le fond de sa tasse avant de tout avaler d’un coup.
Autrement, elle n’aurait pas pris autant de temps à aborder le sujet avec lui et ce ne serait même pas un sujet si sensible. Tante Nesta faisait toujours grande impression sur les gens, mais aussi longtemps ? Même Siwan en doutait. Non ; elle n’avait pas encore passer le cap, voilà tout. C’était idiot, surtout à son âge, mais c’était la vérité.
— J’ai…, commença-t-elle, indécise. J’ai hérité du cottage. Alors, si tu veux… Si tu veux lui rendre visite, ou… Enfin, sache que ma porte sera toujours ouverte, comme elle l’était avant.
Siwan ne possédait aucun droit de refuser d’aider le protégé de sa tante adorée. Sa tante aurait préféré ça qu’autre chose. Junior avait le droit de revenir, s’il le souhaitait. Et… Elle avait enterré sa tante dans le jardin, alors… Enfin. Sa tombe était dans le comté d’Anglesey. Et si Nana lui avait offert de l’aide et l’asile, Siwan ferait de même.
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Ven 31 Juil - 18:04
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Ven 21 Aoû - 3:11
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« comme les étoiles mortes que je ne vois plus la nuit »
C’était… comme accueillir un ami de longue date que vous n’aviez pas vu depuis longtemps ; si longtemps, d’ailleurs, que vous aviez tous les deux énormément changé au point de ne pas vous reconnaître. Mais vous l’accueilliez néanmoins, en souvenir du bon vieux temps, des souvenirs, à la recherche de cette chaleur familière entre deux personnes qui se connaissent. Et vous vous asseyiez autour d’une table dressée pour vous, avec un couvert de plus pour la seule personne n’ayant pas pu se rendre à la réunion. Et vous étiez réunis afin de faire revivre le souvenir de cette personne absente. Et c’était comme redonner des couleurs à un tableau délavé. Siwan avait totalement oublié sa salle circulaire et son bureau ; dans son esprit, elle se trouvait au cottage, en compagnie de Junior. Un cottage délaissé, qui n’avait pas arrêté de vivre mais qui s’était mis en arrêt, et même si elle n’y avait rencontré le Serpentard qu’une seule fois, lorsqu’il était jeune, elle arrivait parfaitement à le visualiser assis à la table du salon comme il était assis à son bureau aujourd’hui. C’était vraiment comme retourner dans une maison délaissée après une longue absence. Rien n’avait bougé, rien n’avait changé, elle avait simplement attendu votre retour. Et Siwan avait mis longtemps à revenir, il fallait bien le dire. Peut-être même ne serait-elle jamais vraiment revenue si elle n’avait jamais croisé Junior à nouveau et qu’ils n’étaient pas en train d’avoir cette discussion en ce moment. Par Myrrdin, ils étaient vraiment en train d’avoir cette discussion, pas vrai ? L’enseignante avait l’impression d’être la moins mature des deux, en cet instant. Elle avait du mal à faire face seule et elle osait se montrer moins peureuse juste parce qu’elle était désormais accompagnée dans le chagrin. C’était quelque peu égoïste de sa part de forcer Junior à replonger là-dedans pour qu’elle puisse enfin affronter la chose à son tour. La galloise ne lui avait pas menti : elle n’avait pas encore fait le deuil, et le dire était encore pire que faire la sourde oreille. Sa tasse désormais vide aurait pu facilement déborder de tout ce qu’elle avait sur le coeur en ce moment, et son seul réconfort était de savoir, qu’au moins, ils buvaient tous les deux à la même enseigne. Probablement.
— S’il y a des gens qui attendent de vous que vous l’ayez fait, ignorez-les.
Oh, personne n’attendait ça d’elle mis à part elle-même. Cela faisait un moment que sa mère avait arrêté d’attendre quelque chose de sa part. Après avoir suivi des études de divination et avoir découvert la supercherie dans ses fiançailles, on ne pouvait pas dire que Siwan était une bonne fille qui se laissait mener par les baguettes. Ses frères se laissaient déjà plus faire qu’elle. Alors avoir réussi à surpasser un deuil ou non ! Toutefois, la sollicitude de Junior la touchait énormément. Bien plus que si sa mère lui avait offert ce même soutien.
— Ça prendra le temps que ça prendra mais vous y parviendrez, j’en suis certain. Ne vous sentez pas coupable d’y aller à votre rythme.
Qui était l’adulte et qui était l’adolescent, déjà ? Qui réconfortait qui, au juste ? Vraiment, elle faisait une enseignante bien pitoyable aujourd’hui, et si Junior n’avait pas retiré sa main si rapidement, Siwan l’aurait serrée dans la sienne l’espace de quelques secondes. Le problème, en vérité, ce n’était pas de trouver un rythme, c’était d’en amorcer un. Siwan ne l’avait jamais vraiment fait, mais… Aujourd’hui, quelque part, elle avançait enfin un peu. Il y avait un temps pour garder ses souvenirs pour soi, et un temps pour les mettre en commun. Mais elle allait devoir reporter l’envie de pleurer à plus tard. Cela faisait un moment que les limites élève-professeur avaient été franchies, mais elle n’irait pas jusqu’à pleurer devant un élève. Pas tant qu’elle serait encore vivante !
— Je te remercie, fut tout ce qu’elle trouva à lui répondre.
Oh, Nana serait si fière de le voir ! Siwan commençait à ressentir la même affection que sa tante avait dû avoir pour lui. C’était ridicule, mais elle voyait plus facilement Junior comme de la famille éloignée que certains membres de son propre arbre généalogique. Ce fut peut-être pour ça qu’elle… lui proposa de revenir au cottage. Si l’envie lui prenait. Ça et d’autres raisons. Siwan savait que jamais Nana n’aurait fermé sa porte pour lui, et ce cottage restait toujours plus celui de sa tante que le sien, alors Junior était en droit de savoir qu’elle non plus ne lui fermerait pas sa porte.
— Vous n’êtes pas obligée, vous savez ? Vous n’êtes pas votre tante et je n’exigerai jamais de vous que vous vous comportiez avec moi comme elle a pu le faire. — Nana me tuerait si j’osais renier son protégé ! rigola-t-elle en prenant sa tasse et la sienne afin de les mettre ailleurs que sur le bureau.
Si Nana l’avait accueilli sous son toit, Siwan le ferait aussi, car c’était le genre de confiance aveugle qu’elle avait envers sa tante et qu’elle continuerait d’avoir même avec cette dernière dans la tombe.
— Mais si un jour, vous voulez de la visite, je tâcherais d’apporter de quoi goûter.
Le sourire qui se dessina sur son visage fit écho à celui de Junior.
— J’adorerais avoir de la visite. La maison est trop grande et trop vide pour moi, je ne sais pas comment elle faisait !
Cela faisait du bien de… De pouvoir parler d’elle, l’air de rien, avec quelqu’un qui savait. Siwan n’avait pas pris le temps d’en parler avec Rose mais elle pourrait bien le faire dans peu de temps, après tout.
— Tu te souviens toujours de l’adresse ? Enfin, sauf si tu trouves ça trop bizarre de rendre visite à un professeur en dehors des cours.
Ce qu’elle comprendrait totalement !
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Sam 22 Aoû - 23:44
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR Mar 25 Aoû - 20:27
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Siwan & Junior
« comme les étoiles mortes que je ne vois plus la nuit »
L’anticipation d’une visite de la part de Junior au cottage de tante Nesta mettait déjà Siwan en joie. Ça lui paraissait être la bonne chose à faire. L’accueillir à nouveau, même si Nana n’était plus là pour l’aider et qu’elle ne ferait sûrement pas mieux qu’une tasse de thé comme aujourd’hui. Au-delà de pouvoir l’aider à avancer, aussi égoïste de sa part que ce soit, elle se trouvait apprécier sa compagnie et pensait sincèrement passer un bon moment dans un cadre ou « enseignant » et « élève » n’auraient rien à y faire. Un peu comme aujourd’hui, en somme, mais… peut-être en moins misérable de son côté et en plus dynamique. Et dans une discussion où il ne serait pas juste question de son ressenti sur les choses et où Junior ne se sentirait pas - probablement - obligé de lui remonter le moral. C’était un gentil garçon. Siwan connaissait sa tante ; elle savait que Nana restait une Kendrick avant tout, un peu brute de décoffrage, beaucoup trop franche pour ne s’attirer que des amis et désireuse de garder son petit chez soi à l’abri des gens extérieurs qui ne faisaient pas partie de la famille. C’était Rose qui lui avait fait connaître le cottage, il n’y avait donc rien d’anormal à voir une associée régulièrement à la maison au point que Siwan puisse se montrer en pyjama même devant elle. Du reste, elle comprenait parfaitement qu’il en valait de l’honneur de Nesta Kendrick de ne pas abandonner un jeune Voyant face à son don comme elle avait été elle-même abandonnée par papy Brieg. De là à l’inviter jusque chez elle, par contre… Junior avait dû adoucir la bête, ce qui n’était pas forcément chose aisée ! La situation avait dû aider, bien sûr, mais Nana s’était quand même laissée faire et lui avait fait confiance au point de le faire venir jusqu’au cottage. Alors, évidemment que Siwan allait lui accorder la même confiance aveugle. Même elle était un peu frileuse à ramener des gens chez elle même si elle n’était pas frileuse pour les connaître. Mais Junior connaissait déjà la maison, finalement. Et pour le peu qu’ils avaient parlé, Siwan comprenait de mieux en mieux sa tante. Et… C’était une excuse pour apprendre à le connaître. Et pour avoir de la compagnie. Tout se goupillait pour le mieux, finalement, non ? Siwan avait déjà quelques idées de mélange de plantes à brûler pour rendre l’endroit agréable. Oh, mais aimait-il seulement l’encens ? Il ne disait pas non à du thé, c’était le principal, parce qu’elle n’avait presque que ça. Cela devait être une constante, chez les diseuses de bonne aventure, parce qu’entre Nana, Rose et elle, il y avait une bonne collection de sachet. Par Myrddin, elle se projetait, elle se projetait, mais se souvenait-il seulement de comment s’y rendre, à ce cottage perdu au milieu du comté ?
— Je crois, oui, mais dans tous les cas, mes parents doivent l’avoir encore.
Bien, bien, bien. Parfait. Excellent. Cela ne lui aurait rien coûté de lui redonner, mais c’était déjà ça de fait, bien sûr. Siwan ne voulait pas avoir l’impression de le forcer. Elle restait encore son enseignante ici, entre les murs de ce bureau, dans l’enceinte de cette école, et ce n’était vraiment pas le sentiment qu’elle voulait transmettre. S’il venait par envie dans le comté d’Anglesey, elle ne voulait pas que ce soit pour rendre visite à sa prof de divination, mais bien à la nièce d’un ancien mentor pour discuter autour d’une tasse et apprécier la compagnie de l’autre.
— Et puis, ne vous en faites pas, il n’y a rien de bizarre à ça. Je suis sûr que nous ne serions pas les premiers à le faire ! — Tu dois avoir raison, fit-elle enchantée par la possibilité de ne pas être en train d'enfreindre une règle ou une autre de bienséance sorcière ou de règlement professoral.
L’idée ne lui paraissait pas étrange, mais elle lui était inconnue. Mis à part les Kendrick eux-mêmes, la famille galloise n’était pas particulièrement proche d’autres familles tant qu’il n’était pas question de partenariat ou de mariage arrangé. Quant à Poudlard, on y faisait un passage seulement, et il n’a jamais été question d’y étendre une quelconque influence comparé à d’autres. Si les Kendrick le pouvaient, Siwan imaginait sans mal faire Brieg le patriarche faire l’école à la maison de l’enfance jusqu’à la majorité de tous les enfants Kendrick afin de leur enseigner les matières qui comptent vraiment et les valeurs de la famille. Une grande mascarade, si vous vouliez son avis. Siwan savait que tout n’était pas rose non plus dans les autres familles sorcières, mais parfois, elle venait à les envier. À ses yeux, tout était mieux que ce simulacre de secte, mais on ne pouvait rien face aux traditions et aux racines si profondément ancrées dans le sol.
D’ailleurs, elle ferait bien de se souvenir qu’elle était encore à Poudlard, en plein mois d’avril, qu’il lui restait du travail et que Junior n’était pas le seul élève du château. Les visites étaient rares, mais, visiblement, elle pouvait tout de même en avoir, et ce samedi après-midi promettait d’être chargé. Impossible de renvoyer le gamin attendant derrière la porte sans état d’âme et sans culpabilité en prétextant avoir plus urgent, car ce n’était pas le cas. Siwan lança un regard désolé à Junior. Ils continueraient leur discussion une prochaine fois, comme promis, mais aujourd’hui, le travail n’attendait pas.
— Nous aurons certainement l’occasion d’en reparler… mais dans tous les cas vous pouvez compter sur moi. Je viendrai. — Tu m’en vois ravie ! Je vais attendre cette occasion avec impatience.
Siwan se leva également, ne serait-ce que pour accompagner le mouvement de Junior qui se dirigeait déjà vers la porte et laissait entrer une nouvelle personne dans son bureau.
— Bonne fin de journée, Professeur. — Bonne fin de journée à vous également, Junior. N’oubliez pas de feuilleter le livre que je vous ai prêté.
Siwan ne s’était pas particulièrement attendue à cette parenthèse dans son après-midi, mais ce fut une parenthèse agréable. Maintenant, elle allait répondre à d’autres questions, reprendre son travail sur ses textes de runes, et attendre cette occasion de confirmer ce rendez-vous au cottage avec une impatience toute enfantine.
(c) DΛNDELION
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(#) Sujet: Re: Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR
Mes souvenirs continuent à briller comme les étoiles mortes — SIWAN & JUNIOR