Max ne s’y était pas donné de mains mortes cette année. Alors qu’il n’y avait pas d’examens importants cette année comme les Buses ou les Aspics, il s’en était à donné à cœur joie. Le poufsouffle était totalement en roux libres. Il ne comptait même plus toutes les fois où il s’était pris des retenues, combien de points il avait fait perdre à sa maison … La dernière en date était surement la retenue monumentale qu’il venait de se prendre par l’horrible prof de défense contre les forces du mal. Quelle connasse celle-là. En plus de l’humilier pendant l’heure de pointe dans la Grande Salle, elle l’avait collé pendant un mois … pas le genre de retenue tranquille où il devait copier des lignes. NON. Elle l’avait mis de corvée linge une heure tous les jours. Ca y est c’était officiel, il ne pouvait pu se la piffrer. Mais est-ce que ça l’avait calmé pour autant de défier l’autorité ? Pas vraiment, puisque le jeune homme ne perdait pas une minute pour s’amuser avec son poto de toujours Cab. Aujourd’hui, en ce début de soirée, le garçon avait d’autres plans. Il avait abandonné son frérot pour se concentrer sur une mission beaucoup plus importante.

Max était donc en train de trainer dans les couloirs de l’école. Il se cachait de temps en temps derrière des murs ou même des statues lorsqu’il entendait des bruits de pas. Il tenait sa baguette dans sa main gauche, prêt à l’utiliser si besoin. Enfin s’il était capable de l’utiliser en soit … parce qu’il n’était pas assez suicidaire pour lancer un sort à un prof, ou à un des tarés de serpentard. Elle était là plus par précaution qu’autre chose en réalité. Au pire des cas, s’il voulait réellement se défendre, il pouvait nettement mieux compter sur ses poings et ses pieds plutôt que sur des sortilèges. Max continuait donc de marcher tranquillement à travers les étages du château comme s’il savait exactement ce qu’il devait faire et que son plan était pensé au millimètre. Cependant, avant de penser à pouvoir mener à bien sa mission, il avait besoin de quelqu’un. UN ASSISTANT. Un assistant de choix. Un assistant trié sur le volet. Bref UNE assistante. Bon, il avait fait des listes regroupant des gens de poudlard par catégorie. C’était elle qui avait paru la plus compétente pour ce travail si délicat. Il avait besoin d’une préfète, et c’est pas comme s’il avait eu beaucoup de choix en la matière vu la bande de guignol qui avait ce titre dans l’école. Prudence était légèrement coincé sur les bords, Casey ne pouvait pas le piffrer pour le moment et elle était aussi chaleureuse qu’une porte de prison et Bonnie, il voulait se la garder sous la main pour une mission totalement différente. Félicia semblait donc être un bon choix, puis elle appartenait à la même maison que lui, espérons que cela penche de son côté.

Oui, Max avait réellement besoin d’une personne de pouvoir, quelqu’un d’un minimum puissant pour cette tâche. Pour une fois, ils allaient donc devoir collaborer ensemble pour le bien être de la mission. Maintenant il ne manquait plus qu’à trouver la jeune femme. Il ne pensait pas qu’elle était aussi difficile à trouver. Putain, mais où était-elle encore allé se cacher celle-là. Elle était pas censée faire des rondes à cette heure-ci, juste avant le diner ? Alors il fit plusieurs étages ; cherchant dans les salles vides, demandant même à un mioche qui passait s’il ne l’avait pas vu. Au bout d’un certain temps, il finit par la trouver au détour d’un couloir. Caché derrière un pan de mur, il observait la jeune femme de loin. Elle était seule, sans amis. Heureusement pour elle, Max allait très vite la sortir de son ennui. Il commença à l’appeler à coup de « Pssst » et de murmures mais elle ne réagissait pas. HEIN ? elle était sourde ou quoi ? Il essaya une nouvelle fois mais il se prit encore une fois un vent. PUTAIN. Pour la discrétion on repassera …

– FELICIAAAAA. BOUGE TON CUL PAR ICI ET VIENT ME VOIR.

*Si elle ne t’entend après avoir gueuler comme un snargalouf attardé, c’est qu’elle a vraiment un problème d’audition pour le coup.*

– S’il te plait.

*Quelle politesse, Maxwell*

Maintenant il fallait juste attendre que la fille rejoigne sa cachette et qu’il lui explique le plan. Bon, il fallait aussi qu’elle ne soit pas vexer parce qu’il venait de lui dire. Et qu’elle accepte de ramener ses fesses jusqu’à lui. Et ensuite qu’elle accepte de lui dire oui. Bref, bouge ton cul Feli et fais pas ta reloue immédiatement.

Après avoir bien gueulé pour que la préfète des poufsouffle ramène son cul près de lui, il attendait désormais patiemment qu’elle le rejoigne derrière son pan de mur. Le garçon se cachait à moitié pour ne pas être vu, bien que son appel n’ait clairement pas été discret. Le jeune homme avait vraiment besoin de son aide pour le coup, mais il ne pouvait pas arriver comme ça en plein milieu d’un couloir et lui raconter immédiatement le plan qu’il avait en tête. Tout cela devait rester un minimum confidentiel. Félicia Williams, préfète de leur maison, plutôt bon élève, et n’évoluant clairement pas dans la même sphère que Maxwell. Ils ne s’étaient pas souvent adressé la parole ou seulement quelques fois en coup de vent dans la salle commune quand elle voulait savoir qui avait encore fait perdre des points à leur maison. Il ne la détesta pas, il n’était pas particulièrement fan d’elle non plus, elle était simplement une connaissance. Et surement l’une des meufs les moins chiantes de sa maison. En même temps à côté d’Erin n’importe quelle fille à peu près polie et sympathique avait l’air d’être un ange. Au moins, elle l’avait tout de suite reconnue puisqu’elle prononça son prénom. Cool, elle s’en souvenait. Mais elle lui parlait de loin, au lieu de venir le rejoindre … Elle n’avait décidément rien compris. La jeune femme lui rappela assez rapidement les bonnes manières en lui expliquant que s’il avait besoin d’un service, il ferait mieux de venir la voir plutôt que d’exiger le contraire. Ah merde, il ne savait pas qu’elle était à ce point à cheval sur les bonnes manières, ce n’était pas forcément de bonne augure pour la suite des évènements. Mais comme elle était sa seule option dans tous les cas, on peut dire qu’il n’avait rien à perdre, non ? Il allait tout essayer et advienne que pourra.

Le poufsouffle regarda autour de lui pour s’assurer que personne ne se trouvait autour d’eux. Seulement quelques premières années semblaient se trouver dans ce couloir et ils étaient assez loin. C’était déjà ça, au moins, il n’y aurait pas d’oreilles indiscrètes pour entendre leur conversation. Le jeune homme avança doucement, dans le calme, pour arriver finalement devant la jeune femme. Au moins, elle était plutôt sympa avec elle.

– Bonsoir Félicia, nan j’me suis pas perdu mais j’ai besoin de toi pour une mission des plus importante. Et ça serait vraiment cool que tu puisses trouver en toi la force de m’aider, comme t’es la plus sympa des préfètes.

*Ca va monsieur lèche-cul ?*

Bah ouais fallait quand même la mettre dans un bon mood avant qu’elle n’entende ce qu’il ait à lui dire, ça ne pouvait clairement pas lui faire du mal n’est-ce pas ? La politesse effectué, il était maintenant de se concentrer sur ce qui était vraiment important. TRES important. Il mit un doigt devant sa bouche pour lui faire comprendre qu’ils devaient rester discret puis regarda à droite puis à gauche avant de finalement ouvrir la bouche.

– Cartes chocogrenouilles.

Oui il avait balancé deux mots comme ça. Comme si tout le monde était capable de comprendre comment marchait son petit cerveau atrophié. Elle avait l’air plutôt interloqué pour le coup, et Max décida donc de lui donner un peu plus de détails.

– Bon ok, j’te raconte mais meuf s’teuplait te fous pas de moi.

Ca commençait bien déjà parce que si Max avait besoin de dire ces quelques mots d’abord c’était que ce qui suivait n’allait surement pas être très reluisant. Mais en même temps qu’attendre du poufsouffle qui arrivait toujours à se mettre dans des situations aussi farfelues que stupides. Max prit une grande inspiration comme pour se calmer, plutôt étrange.

– Bref, en fait t’as la Kendrick qui ‘ma confisqué ma collection de cartes chocogrenouilles, et c’est pas juste, parce que j’avais rien fait et qu’elle avait surement ses règles ou alors elle est frustré d’être mal baisé ou je sais pas moi. Mais … J’ai besoin de mes cartes.

Finit-il par dire dans un cri de désespoir comme un gamin à qui on a piqué ses jouets. Félicia était surement en train d’halluciner que Max soit venue la déranger pour ça, mais tant pis. Après tout elle avait le pouvoir pas lui.

– T’as du pouvoir, tu peux me les récupérer genre discrétos, ni vu ni connu, mission commando de la mort qui tue ?

Demanda-t-il avec une petite moue.

Félicia n’était pas une amie de Maxwell, elle était finalement qu’une simple connaissance, le genre de fille que l’on croise dans la salle commune, ou qui vient nous remonter les bretelles lorsqu’on a un peu trop fait perdre de points aux Poufsouffle … Il avait beau chercher dans sa mémoire, il ne se souvenait pas avoir déjà eu une réelle conversation avec la jeune femme. Pas même au coin du feu dans la salle commune, ou dans la grande salle à l’heure du déjeuner. Alors forcément avec aussi peu de contact en six ans, la demoiselle devait grandement se demander pourquoi le garçon était venu la voir elle. Surtout qu’il avait même fait des manières en se cachant pour l’appeler. Pas dérangeant, cependant, elle lui fit une remarque, et il rappliqua. Il faut dire qu’il avait bel et bien envie de se la mettre dans la poche. Après tout, il avait quand même besoin de lui demander un service, autant qu’elle soit de la meilleure humeur possible. La miss l’écouta. Maxwell consentit donc à lui donner les raisons pour lesquelles il était venu la déranger aujourd’hui. Il avait besoin de son aide. En effet, l’une des professeurs du château lui avait confisqué sa collection de cartes chocogrenouilles et il avait donc maintenant besoin de quelqu’un ayant un minimum de Poudlard pour les récupérer ni vu ni connu, et quoi de mieux qu’une préfète pour l’aider dans sa quête. Bon vu sa tête, ce n’était pas gagné pour qu’elle accepte ce mini-service de rien du tout.

La jeune femme lui expliqua donc dans un premier temps qu’elle ne possédait pas ce pouvoir. Oh allez, il fallait un peu d’imagination mais elle avait surement beaucoup plus d’influence que lui auprès d’un professeur déjà. Et en plus, comme elle ne faisait jamais de conneries, on ne l’enverrait pas bouler immédiatement, non ? Maxwell subit donc cette conversation. Ca y est, elle se la jouait meuf hyper mature, t’as qu’à attendre comme un grand garçon. GNAGNAGNA. La garce. Il n’était pas venu la voir pour se prendre une leçon de moral par la gueule, il était venu pour son aide. Ca doit pouvoir attendre qu’elle lui balance désormais en pleine tronche … HEIN ? WTF ? Genre elle n’a pas compris à son intonation que non ça ne pouvait pas attendre ? Il aurait peut-être dû aller voir un mec en fait. Parce qu’il était presque sûr à 100% qu’elle ne comprenait pas l’importance de sa requête parce qu’elle était une meuf et qu’elle n’en avait rien à foutre des collec de cartes. Le garçon secoua la tête comme un gamin à qui on vient de dire non et qui est complètement dans le déni.

– Féli, si je touche tes seins là maintenant, tu me frappes, on est d’accord ?

*Mais encore ?*

Maxwell essayait de faire comprendre son point de vue, mais comme d’habitude les exemples qu’il choisissait étaient plutôt étranges. Et devant le regard de la préfète de sa maison, le poufsouffle comprit qu’il fallait mieux expliquer ce qu’il venait de dire pour qu’il n’y ait pas de malentendus, et pour qu’elle ne le frappe pas aussi, par la même occasion.

– Non mais j’voulais dire, y’a personne à part toi qui a le droit de toucher tes eins sans ta permission. Ben tu vois pour mes cartes, c’est pareil. C’est pour ça que tu dois m’aider à les récupérer.

Oui Maxwell avait bel et bien réussi à faire une comparaison entre les seins de sa préfète et sa collection de cartes chocogrenouilles. Un génie ce gosse … Dans sa tête, c’était plutôt malin comme argument. Parce que comme ça, Félicia allait forcément comprendre ce qu’il ressentait face à cette injustice et à la confiscation de quelque chose qui lui est cher. Surtout qu’elle était intelligente cette fille, si elle y mettait du sien, il était sûr qu’elle trouverait une idée d’enfer pour qu’ils réussissent à récupérer sa collection. Et si vraiment, elle manquait un peu d’imagination, Maxwell était très créatif dans son genre, et il avait déjà trois plans différents pour récup ses cartes ni vu ni connu. Mais il avait quand même besoin d’elle pour les mettre en place et éviter de se faire choper évidemment. Parce que c’était quand même le but de l’opération après tout …

Maxwell se rendait bien compte qu’une fille comme Félicia ne pouvait pas réellement comprendre son état d’esprit face à la perte de sa collection de cartes. Au fond, il se fichait légèrement de son avis, il avait simplement besoin de son aide, conscient qu’il ne pouvait pas mener l’opération en solitaire. En effet, il n’avait pas eu de chance. Alors qu’il se trouvait être à son cours de divination, il avait sorti ses cartes pour montrer un truc à l’un de ses potes. Malheureusement pour lui, la prof n’avait pas eu l’air d’apprécier qu’il ne soit pas totalement concentré sur ce qu’elle était en train de baragouiner. Elle lui avait donc pris des mains, et lui avait même conseillé de se concentrer sur le tarot, qui selon elle était un jeu de carte bien plus intéressant. A la fin du cours, il était même allé la supplier de lui rendre ce qui lui revenait de droit, et celle-ci avait tout simplement refusé sans lui laisser la chance de s’expliquer … La garce … alors il avait cherché longtemps la meilleure personne pour lui venir en aide, et son choix s’était finalement porté sur sa préfète de maison. Maintenant en y réfléchissant, il se dit qu’il aurait mieux fait d’aller voir Prudence qui était sa pote. Il aurait sans doute eu plus de chances de recevoir un oui que par madame je-suis-les-règles-en-permanence. Mais trop tard, maintenant qu’il avait trempé un doigt de pied, autant directement sauter dans l’eau, n’est-ce pas ?

Ainsi Maxwell expliqua donc la situation à sa camarade. Et le moins que l’on puisse dire c’était qu’elle n’avait pas l’air très encline à l’aider au premier abord. Le poufsouffle réfléchit donc un instant histoire de lui expliquer l’importance de la situation. Plutôt maladroitement il fit donc un parallèle entre ses cartes chocogrenouilles et la poitrine de la jeune femme. Suicidaire sur les bords ? Peut-être … mais il ne reculait devant rien pour cette mission qu’il s’était lui-même fixé. Et pour sa plus grande surprise elle lui annonça qu’elle voulait bien l’aider. ALLELUIA. OMFG. Il était aux anges, et un grand sourire vint immédiatement se plaquer sur son visage. Il avait vraiment une chance de cocu aujourd’hui, ce n’était pas possible autrement. Evidemment sa joie fut de courte durée lorsqu’elle rajouta qu’elle avait tout de même des conditions. ET MERDE. Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir encore lui demander ? Maxwell n’avait pas la moindre idée de ce qui pouvait intéresser la jeune femme et surtout de ce qu’il pouvait lui apporter au final.

– Balance.

Répondit-il finalement intéressé de savoir ce qu’il devait faire pour avoir son aide. Il ne voulait pas non plus sauter dans le vide sans être un minimum au courant. Cependant, il voulait tellement récupérer ses cartes qu’il serait possible pour lui de dire oui presque à tout, du moins dans la limite du supportable question souffrance évidemment. « Que tu essaie de te faire moins remarquer »

*Oh mais j’fais jamais rien, c’est pas ma faute si cette connasse de Thor veut me coller dés que je fais un sourire gros ?*

« Que tu trouves le moyen de récupérer les points que tu perds. »

*Techniquement j’ai plus pris de retenue que je n’ai perdu de points hein … mais je veux bien faire de la lèche à VA si nécessaire.*

« Et que tu n’embêtes plus les préfets en cas de problème vital. »

*T’inquiète si je suis sur le point de crever, j’irais voir Prudence, pas toi.*

Bon au final ses conditions n’étaient pas si terribles que ça. Pas sûr qu’il puisse réellement les respecter, mais en soit il pouvait bien les accepter et advienne que pourra. Maxwell resta donc silencieux quelques secondes histoire d’avaler ce qu’elle venait de lui dire. De toute façon il n’avait pas réellement le choix s’il tenait à récupérer ses cartes …

– Bon ok je marche. Pour ce qui est du plan … Normalement elle a laissé les cartes dans son bureau. Sachant qu’elle passe la moitié de la vie là-bas … Mais généralement elle fait des pauses pipi comme tout le monde. Sa prochaine devrait être dans genre dix minutes. On monte là-haut, je fais le guet, tu t’introduits, tu récup’ les cartes. Ni vu ni connu. T’en penses quoi ?

Expliqua finalement le poufsouffle. Ouais le plan n’était pas si coompliqué en soit mais il avait besoin de quelqu’un pour récupérer sa collec’ pendant qu’il s’assurait que Kendrick ne revenait pas un peu trop tôt et ne les prenait pas sur le fait. Il faut dire que le jeune homme avait déjà bien plus d’heure de retenues que besoin et que ça ne le tentait pas de finir toutes ses soirées collé jusqu’à la fin de l’année. Il attendit donc une quelconque réponse de la part de sa camarade. Et si elle avait une meilleure idée il était également preneur évidemment.

Bon déjà le jeune homme était assez fier de lui pour avoir réussi à faire accepter la préfète de sa maison. Il pensait peut être que ce serait plus compliqué que cela étant donné qu’elle avait souvent tendance à être un peu rabat-joie. Mais alléluia, elle avait accepté. Maintenant … elle lui avait quand même donné pas mal de conditions un peu rasoir. C’était une question pour plus tard … de toute façon, elle avait simplement besoin d’un oui, il aurait tout le temps de trouver un moyen de ne pas respecter ses requêtes plus tard. Car pour le moment, la seule chose qui lui importait c’était de retrouver ses précieuses cartes. Pour cela, ils allaient devoir se la jouer fine et s’introduire dans la salle de classe de leur professeur de divination, en espérant bien sûr que la femme les ait laissé là-bas et qu’elle ne les ait pas emmené directement en salle des professeurs. Max avait déjà pensé à toutes les éventualités, sachant clairement qu’il serait bien plus simple de s’introduire dans la classe de divination plutôt que dans l’antre des profs. Félicia crut bon de faire un commentaire sur la facilité du plan … en mode il aurait très bien pu faire ça tout seul. Le garçon leva les yeux au ciel. Il se fichait pas mal qu’elle puisse le juger, tant qu’elle respectait sa part du deal et qu’elle l’aidait à récupérer ses affaires. Néanmoins, elle lui fit quand même remarquée que c’était bientôt l’heure du repas, et que leur professeur allait donc surement se rendre dans la grande salle pour manger. Ouais pas con, il n’y avait pas pensé. Au moins, ils avaient nettement plus de temps qu’il n’y avait pensé avant. Bonne chose. MAIS … elle avait peut être fermé la porte de sa salle de classe avec un sortilège donc … Bon un problème à la fois, de toute façon, il était clairement trop tard pour reculer maintenant que sa préfète avait accepté.

– Let’s the fun begin.

Déclara le jeune homme avec un grand sourire sur le visage. Il était donc temps de se rendre dans la tour de divination. Les deux camarades prirent donc la direction des escaliers … la plupart des élèves qu’ils croisaient allaient dans le sens contraire, se dirigeant surement vers la grande salle pour pouvoir profiter du buffet pour le repas. Maxwell espérait tout de même que cette mission ne prenne pas trop longtemps. Il faut dire qu’il n’avait certainement pas l’habitude de sauter un repas, lui qui adorait se goinfrer de tous les mets préparés avec soin par les elfes de l’école. Il fallait donc être efficace. Enfin arrivés dans les étages, il fallait encore monter les escaliers pour arriver à la tour. Un peu crevant toute cette histoire, surtout quand on commence aussi bas. Mais Max gardait la tête haute, toujours suivi par la préfète. Il jetait d’ailleurs assez souvent des regards derrière lui pour s’assurer qu’elle ne s’était pas barrée juste pour l’emmerder. Mais elle semblait respecter leur accord … du moins pour le moment.

Devant la porte, le jeune homme s’arrêta histoire d’attendre sa camarade, et surtout se mettre une dernière fois d’accord avant de commencer le plan. Il ne fallait pas qu’ils se retrouvent à se faire choper pour des raisons stupides, n’est-ce pas ?

– Bon, on d’accord ? Je fais diversion, toi tu rampes jusqu’au bureau et tu récupères les cartes. Normalement elles devraient être dans le dernier tiroir sur la gauche, c’est là-bas qu’elle les a foutu quand elle me les a injustement volé.

Déclara le jeune homme, avant d’essayer d’ouvrir la porte. Porte qui était bien sûr verrouillé. Et merde … Il se tourna donc vers Felicia.

– Oups … Attend je vas nous arranger ça :Alohomora.

Il entendit un petit clic, et souffla intérieurement, soulagé d’avoir réussi un sortilège de première année.

– A toi de jouer Féli.

Maxwell mit un point d’honneur à discuter du plan une dernière fois avec Félicia. Après tout, il fallait qu’ils soient tous les deux sur la même longueur d’onde, pour que tout se déroule comme il faut, avec le moins de risque possible de se faire choper. Est-ce qu’il faisait confiance à cent pour cent à cette fille ? NON. Et comment aurait-il pu de toute manière ? Ils étaient très loin d’être amis. La seule raison pour laquelle ils se parlaient c’était parce qu’ils appartenaient à la même maison, et se croisaient donc plus que nécessaire. Mais la préfète n’avait jamais été le genre de personne qu’il côtoyait. Peut être trop sage sur elle, peut être trop accro aux règles, peut être pas assez intéressante à son goûts … les raisons pouvaient être multiples. MAIS il fallait souligner le fait qu’elle avait accepté de l’aider aujourd’hui, et Max lui en était fortement reconnaissant. La jeune femme lui avait fait part de ses exigences … qui, pour être totalement honnête, n’avait pas franchement l’intention de respecter une fois qu’il aurait eu ce qu’il voulait. Félicia acquiesça une nouvelle fois avant de prendre les choses en main et de pénétrer dans la salle de classe. Max, comme le plan l’indiquait, restait donc à l’extérieur à guetter si quelqu’un ne s’approchait pas trop près de cette salle de classe. Mais à l’heure du déjeuner, les passages n’étaient que réduits. Tout le monde devait être en train de profiter du buffet. Et dieu sait que Maxwell aurait beaucoup aimé se remplir la panse avec eux … mais les affaires sont les affaires, n’est-ce pas ?

La tour de divination était très calme. Mais malgré cela, sa camarade semblait être assez discrète puisqu’il ne l’entendait pas réellement de là où il était. C’était une bonne chose au final. Et finalement quelques minutes plus tard – qui lui avait semblé être une éternité – Félicia se ramena avec ses fameuses cartes. Cool … mais elle ne lui donna pas immédiatement, ce qui fit hausser un sourcil du jeune homme. Visiblement, elle n’avait pas envie de lâcher tout de suite son pouvoir, cette relou. Elle lui demanda finalement si elle avait toujours sa parole. Il s’empêcha de lever les yeux au ciel. Non, mauvaise tactique que de la froisser juste après qu’elle l’ait aidé sur son temps personnel. Il afficha donc un petit sourire.

– Ouais t’inquiète.

Dit-il. Mais il était bien trop concentré sur son paquet de carte et bien trop excité à l’idée de les retrouver enfin. Bien sûr, son professeur n’allait surement pas être stupide, et comprendrait qu’il avait quelque chose à voir dans la « disparition » de ses cartes … Mais c’était un problème pour demain, n’est-ce pas ? Pour le moment, les cartes étaient là, de retour à son propriétaire, et c’était la seule chose qui comptait. Maxwell attrapa donc les cartes qu’elle lui avait prises. Même si elle avait essayé de les garder pour elle, il était quand même plus baraqué, et n’avait aucun mal à lui piquer. Puis, ils n’allaient tout de même pas s’attarder ici comme deux idiots … c’était le meilleur moyen de se faire chopper en plus.

– Merci pour les cartes, j’te revaudrais ça, commença-t-il avec un ton reconnaissant, mais maintenant le devoir m’appelle. Profite de ta journée, et hésite pas à faire appel à mes services si tu t’ennuies un soir dans la nuit.

Balança-t-il d’un sourire taquin juste pour le plaisir de la mettre hors d’elle, avant de disparaître dans les escaliers et de la planter ici. Cette journée n’était pas si mal finalement, encore plus maintenant qu’il avait ce qu’il voulait.



HS : j’ai conclu le rp comme on arrive à la maj, j’espère que ça te va