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[!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca)
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Message(#) Sujet: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyLun 23 Mar - 4:44

i just wanna be able to close my eyes and feel alright


Dans le brouillard qui l’enveloppait de toute part, elle percevait distinctement les pas de ce père qui l’avait frappée des années d’enfance durant ; les craquements sinistres du bois soumis aux caresses ardentes d’un feu brûlant ; les rires qui se répercutaient en écho. De vieux cauchemars qui avaient hanté ses nuits pendant bien longtemps. Ils avaient été absents ces derniers mois et elle s’en était réjouie. Pourquoi revenir ? Elle était bien mieux sans eux pour tourmenter son sommeil. À cela près que Casey avait cette terrifiante impression de ne pas être endormie. Elle n’était plus vraiment capable de rattraper le fil de ses pensées et souvenirs, sinon elle se serait remémoré la décision de Gray de réduire progressivement sa dose de potions ; que tout allait bien les premiers jours, rassurée par sa réserve personnelle qui lui avait permis de ne sentir aucun changement. La coupure avait donc été des plus violentes lorsqu’elle était arrivée à court de ces petites fioles qui contenaient un liquide si salvateur à ses yeux. Les doses prescrites par l’Infirmière étaient alors déjà réduites de moitié. Il y avait eu les nuits émaillées d’insomnies ; la fatigue qui faisait trembler sa plume au bout de ses doigts crispés ; les maladresses ; son corps qui semblait ne plus répondre comme elle le désirait ; les tremblements qui n’avaient rien à voir avec cette fatigue qu’elle plaçait au centre de tout pour ne pas voir ce qui se dressait devant elle. Il y avait eu ces minutes devenant bien trop rapidement une heure passée à vomir tout le peu que contenait encore son estomac. Il y avait des tremblements bien plus importants encore. Il y avait cette vieille habitude qui ne semblait jamais devoir la quitter totalement. Se faire du mal physiquement pour oublier tout ce qui partait en vrille là-haut. Extérioriser une douleur intérieure sur des avant-bras et des cuisses où des marques passées ne s’étaient jamais entièrement effacées.

Comment on arrive-t-on là ? Un incendie, un coma, une amnésie. Les souvenirs qui reviennent, mais partiellement, et porteurs de violentes migraines. Un esprit sur lequel elle avait toujours pu compter qui lui faisait violemment défaut. L’incapacité de se réfugier dans l’unique chose qui donnait encore un sens tangible à ses journées. Qu’était-elle si elle était incapable d’étudier comme elle l’avait toujours fait, d’obtenir des notes excellentes et d’engranger toujours plus de connaissances ? Que lui restait-il si même la magie commençait à lui filer entre les doigts ? La crainte d’être dépassée, voilà comment elle en était arrivé là. Et une sacrée faculté à occulter ce qu’elle ne voulait pas affronter. Des années à éviter, louvoyer, prendre des chemins détournés pour ne pas se confronter aux problèmes, nombreux, qui jonchaient sa route. Des années avec des œillères bien opaques qu’elle n’enlevait jamais, pas même quand Brooklyn lui dessinait sans aucune délicatesse le piètre tableau de ses décisions. Il était pourtant l’unique et le seul capable de lui faire entendre raison. À croire qu’elle s’était trop profondément enfoncée dans les mauvaises décisions pour pouvoir en sortir. Et quand on en est là et qu’il est impossible de faire confiance au moindre adulte, que faire ? Poursuivre, tête baissée. Et attendre que tout s’effondre.

Tout était immobile et silencieux dans la pièce, blanche, froide, impersonnelle. Tout, Casey exceptée, assise à même le sol sur les pierres froides qui composaient le plancher de l’Infirmerie. Tout était vague et flou dans son esprit confus, mais il lui semblait qu’elle était venue ici d’elle-même. Impensable. Vraiment ? La nuit avait été agitée, et dure. Les tremblements, la crise de panique qui enflait, les nausées, les sueurs, les difficultés respiratoires. Quelle chance avait-elle eut de s’être endormie dans la Salle des Capitaines. Personne pour assister à ce trouble psychotique. Personne pour l’empêcher, non plus, de lacérer sa peau pour tenter de calmer son corps agité. Casey avait finalement réussi à se lever et prendre la direction de l’Infirmerie. Tout ce qu’il lui fallait, c’était une fiole pour apaiser ces effets destructeurs. La suite s’écrivait d’elle-même : qui laisserait repartir une élève dans cet état ? Combien de temps cela faisait-il ? Aucune idée pour Casey qui n’avait aucune notion du temps présentement. Tout ce qu’elle sentait, c’était la fraîcheur bienvenue du sol pierreux ; tout ce qu’elle entendait c’étaient ces hallucinations auditives qui ne s’arrêtaient pas à ses paupières fermement closes ; tout ce qu’elle était capable de faire, hormis trembler de tout son corps, c’était passer et repasser ses ongles sur la peau fine de son poignet, recroquevillée sur elle-même, une respiration qu’elle ne savait même pas être haletante.

Des pas la tirèrent de son apathie destructrice et elle ouvrit violemment les yeux, dévoilant deux prunelles cobalt embuées. Ils eurent le mérite de faire s’évanouir les autres sons. Ce n’était pas pour le mieux. Elle avait beau être devenue une sainte entre temps, si elle en croyait ce que son père biologique lui avait fait lire, sa génitrice n’en restait pas moins un monstre à ses yeux. L’incarnation même de la faiblesse et de la bassesse, celle qui avait fermé les yeux et tourné la tête à chaque fois que son mari levait la main sur leur fille. Et elle était là ? Comment avait-elle été autorisée à entrer à Poudlard ? Va-t-en souffla Casey, son ton haché par le poids qui oppressait sa poitrine. Mais elle n’en avait cure, elle avançait, sa bouche mouvant mais les mots qu’elle prononçait n’atteignant pas la jeune femme au sol. Elle battit des bras, la repoussa d’un coup de pied, refusant de se laisser approcher par cette femme détestable. Va-t-en, va-t-en, NON. Son cri se répercuta entre les murs de l’Infirmerie, vides. Elle dégagea le poignet que sa mère était parvenue à attraper et porta un nouveau coup d’une violence qu’elle ne maîtrisait pas, qu’elle ne percevait même pas. Il lui sembla que la lutte dura longtemps. Des heures, voire des jours. Quelques secondes tout au plus. Et la vision de cauchemar s’évanouit. Laissant tout le loisir à Casey de revenir à elle-même, ses mains s’enfouissant dans sa chevelure brune moite de la sueur qui ne quittait pas son corps, celui-ci toujours tremblant de toutes parts. Et cette nausée, cette nausée qui l’empêchait de respirer…

Le temps se dilate de nouveau, se contracte, s’allonge, se réduit, passant à toute vitesse dans une lenteur affolante. Et ce fut Lui qui arriva. Il dégageait une aura encore plus dangereuse que la dernière fois qu’elle l’avait vu, à Noël. Il se dressait, face à elle, sa baguette tendue, tout son corps semblant crier qu’il allait Oublietter cette fille qu’il avait reconnue pour pouvoir enfin en faire le pantin parfait. Brooklyn... Le sanglot lui déchira la voix tandis que la panique enflait. Il avait eu raison depuis le début et elle n’avait juste rien pu y faire. Elle allait l’oublier, avant d’avoir pu lui dire tant de choses, et ils ne passeraient plus aucun moment d’une banalité bienfaisante. Elle tenta bien de se reculer, mais son dos était déjà collé au mur contre lequel elle reposait depuis un moment déjà. Étrangement, son père ne lui lança aucun sort mais s’approcha, sa voix ne perçant pas les défenses dressées par la terreur. Casey se débattit bien, donna de nouveaux coups, se fit probablement mal bien qu’elle n’en ressentit aucune douleur sur le moment, sa voix enjoignant son géniteur d’aller au diable et de l’oublier, la rayer de sa vie. Elle envoie une énième fois valser son bras avant que la nausée ne la submerge et qu’elle ne tombe à genoux, recroquevillée sur elle-même et sur les spasmes qui se conjuguaient à son corps tremblant. Une main effleure son épaule, qu’elle repousse d’un geste sec, incapable de se rendre compte que sa mère n’est pas sa mère mais l’Infirmière, que son père est en fait son frère, et que son visage n’était pas trempé que de sueur mais également des larmes qu’elle versait.
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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyMar 24 Mar - 10:47


I'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice



Les choses étaient allées petit à petit aussi bien que Jane avait pu le faire. Après son entrevue avec Casey, la jeune femme avait contacté son frère, Luca, qui, par ailleurs, était également son ex. Aucun doute que la jeune femme aurait préféré avoir à faire à quelqu’un d’autre, mais elle n’avait pas eu beaucoup de choix, si ce n’était de contacter les parents de la jeune fille et elle s’y était refusée dans un premier temps. Il lui fallait quelqu’un pour faire entendre raison à la jeune Serdaigle, pas quelqu’un susceptible de la faire se replier sur elle-même encore plus, elle qui n’avait déjà pas confiance en Jane. Comme beaucoup d’autres dans le château. Et pourtant, Jane mettait tous les moyens pour prendre soin de chacun. Mais les faits passés planaient encore trop prêt de leurs petites têtes blondes. Alors, elle prenait son mal en patience. Il verrait au fil du temps qu’elle ne voulait que leur bien, qu’elle était là aussi bien pour les aider, les soigner que les protéger. Du moins, elle l’espérait.

Depuis son entrevue avec Luca dans le village de Pré-Au-Lard, Jane avait diminué progressivement les potions. Ca n’avait pas été chose facile. Elle avait du se montrer implacable sur sa décision, peu importe si son interlocutrice semblait dans un réel besoin ou si elle était en colère contre Jane de lui refuser ses potions. Avec toutes les informations que Jane avait de Casey, au travers de son dossier ou de Luca ou de ses propres observations sur la situation, elle avait du prendre une grande décision. En diminuant la quantité de potions, le but était d’arriver au sevrage total. Mais comme la jeune demoiselle avait des… prédispositions à l’autodestruction, elle ne pouvait juste la laisser faire sa vie normalement. Cela n’avait certainement pas plus à Casey, mais il lui fallait être confinée à l’infirmerie durant plusieurs jours afin que Jane puisse être là en cas de crise de manque, qu’importe la manière dont la crise viendrait. Aussi, il avait fallu à l’infirmière de prendre des dispositions particulières. Après tout, le cas de Casey ne regardait que la principale intéressée, son infirmière et Luca. Il reviendrait à Casey de choisir si elle voulait recevoir entre les murs de son antre un ou deux amis. Mais pas plus, Jane avait été très claire la dessus. Et ça n’avait pas été facile pour la blonde d’être si ferme avec la bleue et bronze.

Assise à son bureau, occupée à compléter les dossiers de patients de la veille, Jane avait mis quelques secondes avant d’être alertée par ce qu’il se passait dans son lieu de travail. Elle n’avait pas un instant imaginé que le moment tant redouté dans le sevrage de la jeune fille vienne si tôt. D’un pas rapide, Jane s’était avancée dans l’infirmerie, la jeune fille n’étant plus dans son lit. La bonne nouvelle, c’est qu’elle ne pouvait pas sortir de la pièce, un charme avait été lancé sur la porte afin d’empêcher les occupants de sortir, sans toutefois les empêcher d’entrer. Les premiers symptômes de manque s’étaient déjà manifestés, c’était normal. Mais rien n’aurait pu préparer Jane à ce qui allait se passer aujourd’hui. Cela faisait partie des symptômes potentiels, mais les patients en sevrage ne les développaient pas tous forcément.

Il ne fallut pas longtemps à l’infirmière pour retrouver Casey, accroupie au sol, les yeux fermés, tremblante. Pas de doute, la crise était là. La crise la plus redoutée sans doute, et Jane ne savait pas encore à quel point. Elle s’approcha de quelques pas, voulant lui apporter de l’aide pour se remettre dans son lit. La demoiselle avait ouvert les yeux d’un coup, faisant s’arrêter Jane à deux pas à peine de l’adolescente. Celle-ci lui intima de partir. Interloquée, Jane franchit les derniers pas qui la séparait.


« Casey ? Il faut que tu retournes dans ton lit. »


Son ton était doux, quoi qu’emprunt d’inquiétude. Il y avait un truc qui clochait dans le regard de la brune. Quelque chose n’allait pas. Alors, Casey s’agita. D’abord les bras, puis donnant un coup de pied pour la repousser. Elle lui cria de partir cette fois. Jane posa sa main sur le poignet de Casey, espérant se protéger d’un coup d’une part et lui faire prendre conscience qu’elle n’avait aucunement l’intention de lui faire du mal. Elle avait l’air si effrayée… La blonde se demandait bien si elle la voyait bien elle. Mais elle n’eut pas le temps de lui adresser un mot rassurant que la jeune femme se dégageait avec des coups violents. Jane s’écarta en vitesse. Hallucination, cela faisait partie des potentielles conséquences du sevrage. Et Casey n’avait jamais été effrayée par l’infirmière, il était impensable qu’elle ne commence tout à coup comme ça. C’était donc la seule solution. Rejoignant son bureau en vitesse, l’infirmière arracha un morceau de parchemin et griffonna quelques mots à l’attention de Luca. Elle allait avoir besoin de renfort pour calmer cette crise, elle ne pourrait pas maitriser la jeune fille pour lui administrer la moindre potion sans la traumatiser encore plus si elle utilisait la magie sur elle. Si elle n’avait pas confiance en elle avec toute sa bienveillance, elle ne l’aurait jamais en la maitrisant de force. Et face à une jeune fille aussi grande qu’elle l’était elle-même et en pleine crise, elle n’était pas certaine d’avoir le dessus, de toute façon. Luca restait sa meilleur option, il serait peut-être plus rassurant pour elle d’entendre une voix aussi familière que celle de son frère.

Le mot envoyé, l’infirmière était restée non loin de la jeune femme, sans toutefois l’approcher d’assez prêt pour prendre un coup. Jane était mortifiée de ne pouvoir l’aider à sortir de là. Elle du ravaler ses larmes plus d’une fois. Trop de sensibilité. Elle s’attachait bien trop vite à ces adolescents à problèmes, ils étaient un peu de sa famille, sa famille de protégés. Qu’ils le veuillent bien ou non, qu’ils aient confiance en elle ou non. Elle se faisait un point d’honneur à être là pour eux. Pour Casey, dans le cas présent. Depuis que la demoiselle était ici en confinement, et jusqu’à ce qu’elle ne parte, Jane ne quittait plus la pièce. Les repas étaient distribués ici. Elle dormait dans l’infirmerie, pour être certaine d’être là en cas de crise nocturne. Elle passait tout son temps ici. Il n’était plus question de sortir boire un verre ou de rendre visite à Wes après sa journée de travail. C’était la difficulté d’être seule. Si l’infirmier était encore là, ils auraient pu se relayer. Mais ce n’était plus le cas, et il fallait s’en accommoder.

Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que Luca ne passe les portes de l’infirmerie. Jane fut un tout petit peu soulagée qu’il soit venu si vite. Elle n’était plus seule ! D’habitude, elle serait venue l’accueillir à la porte, mais elle ne voulait pas risquer de quitter la jeune femme des yeux et qu’elle se fasse du mal.


« Elle hallucine. Elle est terrorisée et je n’arrive pas à l’approcher. Je me suis dit qu’il lui faudrait une voix familière. Excuse-moi de t’avoir interpellé, mais encore une fois, il n’y avait que toi que je pouvais appeler. »


Même dans la situation présente, Jane s’excusait et justifiait ses actes. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle criait au loup sans raison. Ce n’était pas son genre, comme lorsqu’elle lui avait envoyé une lettre la dernière fois.


« Fais attention si tu t’approches, elle a tellement peur par ce qu’elle voit qu’elle donne des coups et qu’elle crie. Attention aux coups de pieds, particulièrement. »


Il était plus solide qu’elle, il encaisserait sans doute mieux les coups. Jane sentait encore les coups qu’elle avait pris sur les bras et dans le ventre. Mais elle n’en tenait pas rigueur à la jeune adolescente, elle n’était pas responsable.

Lorsque le jeune homme s’approcha de Casey, Jane vit une nouvelle fois la terreur emplir les yeux de l’aiglonne. Son petit cœur en guimauve se serra dans sa poitrine. Un sanglot venait d’étrangler la voix de la sœur de Luca et Jane se mordit la lèvre pour s’empêcher de verser une larme à son tour. Beaucoup trop de sensibilité. Beaucoup, beaucoup trop même. Le geste de recul de la brune n’échappa pas à Jane, mortifiée une fois de plus à la vue de cette adolescente complètement paniquée par ses hallucinations. Il y eut de nouveaux coups et de nouveaux cris, à l’adresse de Luca, cette fois. En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire cependant, Casey doit rendre les armes, au moins un bref instant. Des spasmes la secoue, son corps est tremblant. Jane s’approche aux côtés de son ex, elle tente de poser sa main sur l’épaule de l’adolescente mais une nouvelle fois, sa main la repousse.


« Doucement, Casey, nous sommes là pour t’aider. »


Sa voix est encore plus douce que d’habitude, tentant d’apporter un peu d’apaisement dans cette atmosphère bien trop lourde pour elle. Les larmes coulent sur les joues de la bleue et bronze. Le visage de Jane n’a jamais été aussi soucieux, elle se mord une nouvelles fois la lèvre inférieure. Le sentiment d’impuissance n’a jamais été aussi grand.



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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyMer 25 Mar - 6:59


"my breath is ice.”
"Il faut absolument que tu viennes à Poudlard maintenant. Casey fait une crise de manque incontrôlable, je n'arrive pas à la calmer toute seule, elle est trop violente. Viens m'aider s'il te plait !" Un mot manuscrit, il ne m’aura fallut qu’un mot pour lâcher tout ce que j’étais entrain de faire. Le jour est arrivé. Celui d’une décadence attendue. Celui d’un drame qu’on ne pouvait éviter. La question était de savoir quand. L’écriture de Jane, la rapidité folle avec laquelle elle avait écrit, j’ai immédiatement compris que le temps n’était à rien d’autre qu’un essaim de cris et de violence. Parfois déjà bien incontrôlable par nature, j’ai la certitude que sans Blake, les petits bras de Jane ne viendront pas à bout de l'intrépide Casey.

Cela fait quelques temps que Jane a signé une autorisation pour que je puisse me rendre à l’infirmerie à n’importe quel jour de besoin. Désigné par Casey comme tuteur responsable en cas de problème, je me suis fais une raison depuis quelques temps maintenant. Casey aussi. Elle a accepté de se faire aider. Elle a accepté de se faire sevrer. Le prix à payer s’élève aujourd’hui. Une crise de manque, des hallucinations apeurantes, un appel à l’aide. Lâcher alors les photos de famille extirpées de son manoir, fermer les yeux, fixer résolument mon esprit sur les rues de Pré-au-lard. Ce soir, la détermination est toute autre. Il ne s’agit pas d’aller travailler, transplanage aux portes des trois balais, rien de plus commun. Il s’agit aujourd’hui de sauver ma demi-soeur de ses cauchemars. Je ne sais pas ce que Jane attend de moi, j’ignore ce que je vais bien pouvoir lui apporter. Mais l’inquiétude nourrit suffisamment ma détermination pour me faire tourner dans le néant jusqu’à destination. Un bruit sourd raisonne dans les rues sombres de Pré-au-lard. Ma poitrine écrasée force mes poumons à reprendre une grande bouffée d’air. Car je vais devoir faire vite, hâter le pas, écraser un peu plus mes poumons jusqu’aux portes du Château.

Autorisation autorisée, j’arrive au bon moment. En droit d’accéder à l’infirmerie uniquement, je ne prends même pas le temps pour un peu de nostalgie. Huit années passées dans ce Château, huit années de beaux jours et de beaux drames balancées d’un revers, balancées d’une course jusqu’aux portes de l’infirmerie. Elles sont là, au milieu de l’infirmerie, luttants toute deux sur un carrelage froid. Casey crie et donne des coups. Le visage apeuré et inquiet de Jane se tourne vers moi. Elle hallucine. Elle est terrorisée. Suis-je vraiment la voix familière dont Casey aura besoin ? J’en doute encore. Je doute encore d’être le frère qu’il lui faut. Sous les mots et les conseils paniqués de Jane, je me rapproche de Casey, muet, avant que seul son nom réussisse à percer entre mes lèvres. « Casey !… » Elle me voit. Elle me regarde approcher. J’ai le sentiment d’être un fantôme, un monstre, une ombre de terreur. C’est à peine si elle me reconnaît. La frayeur dans son regard me contemple et m’esquive avec un vide et un rejet brutal. Plus brutal encore, ce coup de pied que je prends dans le ventre. Elle n’aura aucune pitié dans cet état. Elle croit que je suis lui. Elle croit que je suis notre père. Si les cauchemars le concernent, je comprends alors bien mieux les craintes de Casey. Elle ne fait plus la différence entre les rêves, et la réalité.

Jane et moi prenons le coup de trop. C’est à ce moment que j’hausse légèrement la voix, bien moins doux que Jane, bien plus ferme, bien plus direct. Si la voix avait le pouvoir de transpercer la chair, elle aurait troué Casey d’un tir propre. « Casey, c’est moi, c’est moi, Luca ! » Ce n’est même plus la peine d’essayer de poser ne serait-ce qu’une main sur son épaule. La bête sauvage est lancée, prête à mordre. J’aurais beau chopper ses poignets, ses jambes sont des électrons libres. « Ecartes-toi Jane ! » Réagir au quart de tour. Profiter du seul moment de latence de ses jambes. Profiter de ses genoux à terre pour contourner ma demi-soeur et faire face à son dos. M’abaisser à son niveau pour enrouler mes bras autour de son abdomen et coincer ses bras le long de son corps fébrile et tremblant. Elle garde malgré tout une force folle. Mais je force tout autant. Coller son dos contre mon torse, maintenir ses bras contre elle pour lui éviter le moindre coup supplémentaire. Glisser des mots derrière son oreille, souhaiter plus que tout réussir à la calmer sans le moindre geste brusque. Simplement la coller contre mon corps chaud, nos jambes allongées sur un sol froid. « Tout va bien, c’est moi, tout va bien ! » Ses jambes sont libres à même le sol alors que j'essaie d'immobiliser le haut de son corps. Je m'attends à ce qu'elle crie de plus belle. Je veux l'apaiser. Jamais encore je n'avais tenu Casey contre moi, pas même enroulé son buste de mes bras de géant. Cette pensé me fait froncer des sourcils inquiets et déterminés, bien plus qu'ils ne l'étaient déjà.



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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyJeu 26 Mar - 12:28

i just wanna be able to close my eyes and feel alright


Une seconde elle avait trop chaud, celle d’après elle tremblait d’un froid glacial qui gelait tout son corps et bien plus encore. Si elle n’était pas allée contre la diminution progressive, probablement que le sevrage n’aurait pas été si violent. C’est que la coupure avait été nette, bien plus que l’Infirmière ne le saurait jamais. Lorsque la jeune femme était arrivée, tremblante et en sueur, à la porte de cet endroit qu’elle exécrait pour tant de raisons, Gray n’avait vu qu’une adolescente en manque. C’était le cas, mais d’une manière bien pire qu’elle ne l’imaginait. Elle n’avait rien fait progressivement, continuant de se servir des fioles comme d’un moyen efficace pour travailler sans relâche, puisant dans sa réserve jusqu’à ce que celle-ci arrive à sec. Et à cet instant précis, il ne restait plus rien et la seule chose qui se dessinait c’était une crise de manque terrible.

Casey était bien loin de ces considérations, son esprit assailli par les hallucinations, la douleur et la nausée. Elle ne voulait pas qu’Il l’approche, pas plus que cette mère qu’elle n’avait jamais considérée comme telle. Elle voulait les voir disparaître, qu’ils emportent avec eux ce qui lui vrillait le crâne et alourdissait chacun de ses muscles. Elle se débat, les repousse, sans aucune douceur. N’en avaient-ils jamais fait preuve à son égard ? Toute rationalité était impossible, le reste prenait bien trop de place. Impossible de mettre quoi que ce soit en perspective, de raisonner ce qu’il lui arrivait, d’imaginer cela sous un autre angle. Elle était quelque part, perdue, percluse de douleur, et deux des pires personnes que portait cette Terre tentaient de l’approcher, encore et encore. Alors elle frappait et les enjoignait d’aller en Enfer.

Et puis c’est le spasme de trop, la nausée qui enfle et qui la submerge, tandis qu’elle se plie en deux, visage face au sol, dos décollé de ce mur froid. Elle vomit, une bile inodore et incolore, son corps ne produisant plus grand chose de ce qu’il ne recevait plus vraiment. Elle inspire, une grand bouffée d’un air qui semble lui déchirer les poumons. Comment était-ce possible de souffrir à ce point dans la moindre parcelle de son corps qui partait en vrille ? Casey n’eut que quelques secondes de répit, son corps encore tremblant des spasmes qui venaient de la saisir, et déjà un étau se resserrait autour d’elle, la maintenant si fort qu’elle était incapable de bouger. Assise de nouveau, mais sur quelque chose de bien plus chaud que ce mur dur, de presque brûlant, ses bras écorchés vifs plaqués contre son torse, le contact du tissu contre la peau exacerbant une douleur qu’elle s’était elle-même infligée. Elle eut un hoquet, mélange épouvantable d’un cri de douleur et d’un sanglot qui resta coincé dans sa gorge. Tous ses muscles bandés tentaient de faire pression contre cette force qui tentait de l’empêcher de se mouvoir.

Toutes ses forces la quittèrent d’un coup, laissant une Casey aussi molle qu’un pantin dont on aurait coupé les fils au creux de ses bras qu’elle distinguait à peine. Tout ce qu’elle percevait encore c’était cette contrainte qu’on exerçait sur elle, qui l’empêchait de bouger, ce contact humain trop prégnant, trop imposant. Certaines choses évoluaient, d’autres ne changeaient pas. Comme cette répugnance à toucher qui que ce soit et cette phobie de l’être. Incapable de comprendre ce qu’il se passait, ce qu’il lui arrivait, ne ressentant que cette étreinte forcée, désorientée, nauséeuse, tremblante, elle sentit son coeur s’emballer et sa respiration se faire plus pesante. Si sa mère était toujours face à elle, elle la verrait pâlir subitement à en effrayer les morts. Connaissait-elle seulement les symptômes annonciateurs d’une crise de panique ? Se doutait-elle que Casey en faisait régulièrement ? Ben que cela ne lui soit pas arrivé depuis de longs mois, une partie de son esprit que la crise à venir et la crise actuelle n’avaient pas encore obscurci complètement parvenait sans mal à déterminer que celle qui s’annonçait allait être particulièrement forte.

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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyMar 31 Mar - 12:35


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L’incompréhension. Jane ne parvenait pas à comprendre comment il était possible que Casey soit dans un état de manque aussi avancé. Jane s’était attendue à l’apparition des symptômes, bien sûr, mais pas d’aussi violent. Elle avait pourtant respecté une certaine marche à suivre, elle avait fait la diminution en douceur, petit à petit, et ça avait pris du temps. Alors pourquoi une telle crise ? C’était comme si tous les symptômes s’étaient donné le mot pour apparaître consécutivement et en pleine puissance. Jane se sentait désemparée. Et surtout impuissante. Elle n’avait pas beaucoup de marge de manœuvre pour empêcher ça à l’adolescente. Il fallait que le corps élimine tout, elle devait en passer par là. Mais l’infirmière ne savait pas comment lui apporter de l’apaisement. Elle était réticente à l’idée de l’endormir de force, bien qu’elle savait que viendrait le moment où elle n’aurait pas le choix. Enfin, dans un premier temps, il lui fallait avoir la possibilité de l’approcher. Ce qui n’était pas gagné pour le moment.

Lorsque Luca pousse les portes, la jeune femme est soulagée. Intérieurement, elle n’a pas le temps de se féliciter pour sa prévenance de l’autorisation qu’elle lui avait faite et transmise lors de la soirée concert aux Trois Balais. Cette soirée lui semblait si lointaine maintenant. Bien qu’elle n’avait pas le temps d’y penser. Ils avaient bien d’autres choses à faire à présent.

Le soulagement n’est que de courte durée, l’infirmière met en garde le nouveau venu sur les risques qu’il prend à s’approcher de trop près. Ou plutôt, elle l’informe d’y faire attention, afin qu’il ne soit pas surpris comme elle l’a été quelques instants plus tôt. Et il n’y coupe pas. Le scénario est le même, sauf qu’elle a l’air encore plus terrorisée par son frère que par la blonde. Jane reste une fois de plus dans l’incompréhension. Elle ne comprend pas ce que l’adolescente peut bien voir d’aussi effrayant. Qui a donc bien pu faire aussi peur à cette fille ? La question brise le cœur de l’infirmière. Elle est bien consciente que tous les enfants de cette école n’ont pas eu comme elle la chance de vivre dans une famille aimante et bienveillante. Le monde n’est pas tout rose, les gens ne sont pas tous bons, même tout au fond d’eux. Jane l’a toujours su. Mais entre le savoir et en prendre pleinement consciente, il y a une différence.

Bon flic, méchant flic. Tandis que Jane se veut douce et apaisante, Luca hausse le ton. Même si la demoiselle n’est pas partisane de cette méthode, elle ne peut pas reprocher à Luca de vouloir tenter quelque chose de plus marquant. Casey se plie en deux au sol et la voilà qui remet le peu que contient son estomac. Encore un autre symptôme. Mais Jane a déjà vu plus d’un vomissement dans sa courte carrière, elle ne prête pas attention à son sol souillé. Un coup de baguette et ce ne sera que de l’histoire ancienne, de toute façon.

Le jeune homme prend alors une autre décision. Il est manifestement plus efficace dans les situations de violences qu’elle. Il lui demande de s’écarter, ce qu’elle fait sans broncher, le regard toujours inquiet. Elle ne comprend pas ce qu’il veut faire. Alors qu’il se glisse derrière sa sœur, la mornille tombe chez Jane. Il ne faut pas longtemps à Luca pour immobiliser Casey en la serrant dans ses bras, par derrière.

Si Jane avait pu se retenir ses yeux humides devant toute la tristesse de la situation, le hoquet mi-douleur mi-sanglot eut raison de la détermination de Jane à rester impassible. Une larme dévala la joue de l’infirmière sans même qu’elle ne puisse la retenir ou s’en rendre compte.


« Ne lui fais pas mal. » s’étrangla-t-elle à moitié tant sa gorge était serrée.


Elle profita de l’immobilité de Casey pour aller dans l’armoire des potions et prendre une potion de sommeil. Elle ne pouvait pas tolérer de voir la jeune fille dans un mal-être aussi profond, elle ne pouvait pas supporter sa souffrance. Elle profita d’avoir le dos tourné pour effacer les quelques perles salées qui avaient dévalés ses joues. Elle ne pouvait pas pleurer. Encore moins devant Luca.

Jane revient avec la fiole dans sa main. Elle prend une grande inspiration. Ce qu’elle va faire va contre ses principes, mais elle ne se sent plus avoir le choix. Elle ne peut décemment pas la laisser se mettre dans des états pareils et la regarder sans pouvoir rien faire. C’est probablement sa seule marge de manœuvre pour l’instant, en attendant de pouvoir avoir un peu de calme pour pouvoir réfléchir à mieux. Jane qui se répugnait déjà à utiliser la magie pour immobiliser la jeune fille, voilà qu’elle laisse son frère l’emprisonner dans ses bras et qu’elle transgresse son deuxième principe. Mais tant pis, Jane se sent dans l’urgence.


« Tiens-là bien, il ne faut pas qu’elle bouge. Et attention à ta tête. »


Malgré ses yeux rougis, Jane est bien décidée à faire cesser les souffrances de Casey, alors elle s’approche de la jeune femme, s’accroupit sur le côté des Pumpkin pour que les jambes de la jeune femme ne puisse pas l’atteindre. D’une main, Jane saisit le visage de la jeune femme pour forcer sa bouche à s’ouvrir, de l’autre, elle fait sauter le bouchon de la fiole. Elle verse le liquide dans la bouche de Casey, laisse tomber la fiole vide sur le sol et lui pince le nez tout en lui maintenant la bouche fermée. Il faut qu’elle l’avale. Cette méthode ne plait pas du tout à la jeune femme, elle se sent sale de devoir utiliser ça sur une étudiante. Aussi, lorsqu’elle observe un mouvement de déglutition chez la demoiselle, Jane la relâche et s’écarte presque tout aussitôt, comme si elle s’était brûlée.

Elle a fait ça sans trembler, sans hésiter, enchaînant les gestes avec précision et concentration. Maintenant que c’est fait, son assurance disparaît. Jane est dégoûtée par ses propres gestes. Elle se sent déloyale. Ce n’est clairement pas comme ça qu’elle obtiendra la confiance de Casey. Mais encore une fois, elle ne s’est pas sentie d’avoir le choix. Et elle ne sait même pas si Casey se souviendra de cet épisode, peut-être pensera-t-elle qu’il s’agit de la personne de ses cauchemars ?


« Elle va se détendre petit à petit et s’endormir. On pourra la remettre sur son lit. Elle ne devrait pas dormir très longtemps, je n’ai pas mis une trop grande dose. Mais ça devrait la calmer et apaiser ses maux. »


Elle n’osait même plus jeter un regard à aucun des deux, se sentant trop honteuse d’avoir eu recours à ça. Elle fit quelques pas jusqu’à son bureau, prit sa baguette et revint là où elle était. D’un coup de Tergeo, le vomi avait disparu. Il n’en restait plus une trace. Elle tira les draps du lit de Casey, pour qu’il soit prêt à l’accueillir lorsqu’elle serait suffisamment endormie. De plusieurs coups secs, Jane retapa le coussin du lit de la demoiselle. Elle glissa également une bouillotte au fond du lit, pour qu’elle ait un peu de chaleur après avoir passer du temps sur le sol froid.

Elle jeta un tout petit coup d’œil vers le frère et la sœur, pour voir si elle dormait. Elle s’accroupit aux pieds de Casey, n’osant toujours pas jeter un œil à celui qui était derrière elle. Elle posa les mains sur les jambes de la jeune fille avec précaution.


« On peut la mettre dans son lit. »


C’était un murmure, mais il n’y avait aucun bruit dans l’infirmerie, alors elle était certaine que Luca avait pu parfaitement l’entendre.


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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptySam 4 Avr - 9:02


"my breath is ice.”
Une situation incontrôlée que nous devons prendre avec force, mais affection. Car si nous sommes ici aujourd’hui, c’est justement pour le bien de Casey. La voir si torturée me donne envie de la plaquer contre un mur, de l’étouffer, de l’assommer, de la briser en deux, rien que pour la voir s’arrêter. C’est pire encore lorsqu’elle se met à vomir. Ça fait trop mal. Je ne pensais pas que c’était si dur de voir quelqu’un dans cet état. Une personne Lambda n’aurait même pas attisé ma faible pitié. Mais Casey est en ce moment la preuve d’un esprit qui s’est parfaitement fait à l’idée d’être grand frère.

Force dans ses bras qui l’encerclent, douceur dans cette volonté déterminante de la soulager. Sourcils froncés, je ne laisse rien paraître de plus qu’une assurance, un contrôle maîtrisé. Nul temps pour la panique, nul temps pour se plaindre. J’ai réfléchis, et j’ai agis. Seulement je ne suis pas un spécialiste. J’ignore ce qu’il revient de faire ou non. Mais au moins, je connais Casey. Je sais que selon les personnes qu’elle pense avoir en face d’elle, on ne saura la calmer si aisément. Sa nature sauvage prend le dessus. Elle frapperait n’importe qui. Alors j’ai fais ce que je pensais juste, peu importe le regard que Jane porte sur tout ça. Je vois bien qu’elle n’aime pas ça. Elle me demande même de ne pas lui faire mal. C’est plutôt nos douleurs que je nous évite en cet instant, maintenant fermement ma demi-sœur sans la serrer ou l’étouffer pour autant. L’ensemble des muscles de mon bras se contractent pour former une barrière incassable. Des mots presque chuchotés s’évadent de mes lèvres pour tenter de provoquer son réconfort. C’est tout ce que j’ai trouvé. La confronter, une fois de plus, avec assurance.

Et c’est avec une assurance très professionnelle que Jane agit en conséquence. Pas besoin de lui porter le moindre regard significatif, elle réagit au quart de tour et revient avec une potion de sommeil. Le manque est-il si violent à cause d’un arrêt de consommation trop brutal ? Ce sera le sujet d’étude de Jane. En attendant, je continue de la tenir au mieux comme elle me le demande, clairement décidé à ne pas la laisser porter le moindre coup supplémentaire, encore moins sur Jane. Le visage rapproché de Jane me permet de lire toute la frustration qui la gagne. Et pas seulement. Je crois que ça la rend triste. Ses yeux rougis, certainement visités par quelques larmes fraîchement essuyées se concentrent sur une tâche qu’elle doit sûrement se déplorer de faire. Je vois son regret sur un corps qui s’éloigne immédiatement après avoir déposer avec force la potion dans la bouche de Casey. Jane a utilisé la force. Cette forme ne lui ressemble pas. Voilà qu’elle commente les effets de la potion, voilà qu’elle ose à peine me regarder. De quoi a-t-elle honte ? Elle a très bien agit. Je sens déjà le corps combatif de Casey se détendre entre mes bras. Est-ce qu’on avait franchement le choix ? Non. Est-ce que je suis supposé la rassurer ? C’est ce que je vais faire. « On avait pas le choix Jane… » Ses mots dits d’une voix faible lui sont destinés, perles bleues douces fixant son visage terriblement expressif. Lui faire alors savoir que j’ai vu, j’ai compris, j’ai su lire dans les traits de sa déception.

« Tout va bien Casey, ce n’est que moi. » Continuer de lui parler, continuer de tenir ma sœur à même le sol, sentir son corps faiblir secondes après secondes pendant que Jane cache son visage honteux derrière des tâches ménagères. Immobile pendant un moment, je ne peux m’arrêter de penser. Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir foutre ? Sérieux, qu’est ce que je vais faire d’elle ? Je ne peux pas crécher trois semaines à son chevet, pas ici. Comment on va régler son problème si le moindre manque la transforme en la petite fille de l’exorciste ? On ne peut jamais faire les choses dans la demi-mesure, nous Pumpkin. Perdu dans mes pensées jusqu’à ce que Jane revienne vers nous, jusqu’à ce que le corps de Casey se soit totalement abandonné contre moi, mes lombaires n’en pouvant plus de devoir rester droit à lui servir de dossier. Une main timide se posant sur la jambe de Casey vient marquer la fin de cette crise. Nous pouvons la mettre au lit, c’est terminé. Terminé pour aujourd’hui. Alors je la relève du mieux que je peux, quelque peu usé par les efforts déjà accomplis par mes bras luttants contre une force incontrôlable. Je l’écarte de moi d’abord pour mieux me relever et pouvoir porter tout son poids sur mes deux avants bras. Sortir une expiration d’usure, approcher un lit fraîchement préparé par une infirmière impliquée. Déposer le corps calmé de Casey, laisser Jane la recouvrir d’une couette chaude alors que je laisse mes bras tomber. Visage levé vers le ciel, comme cherchant un air plus pur ailleurs, plus haut, plus loin. Rapporter finalement mon attention sur Jane, armé d’un ras le bol étouffé. « Jane, je te remercie énormément pour ce que tu fais, mais si ça ne s’arrange pas, si ça continue, on aura pas d’autre choix que de l’envoyer à Sainte Mangouste ou pire ! » Et là, mon père apprendra sans mal ce qui se passe en ce moment avec sa fille. Cette simple pensé saurait presque m’énerver. En fait, comme toujours, c'est la colère qui ressort en premier chez moi, bien que le sentiment d'inquiètude triomphe. J'ai l'air énervé, et pour une fois, je suis perdu, je ne sais pas quoi faire. Je crois que je veux surtout qu'elle m'explique ce que je viens de voir.



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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyDim 5 Avr - 16:51


I'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice



C’était bien trop tôt. Beaucoup trop tôt de devoir se résilier à la solution de facilité. C'était ironique quand même, soigner un problème d’addiction à une potion, par une autre. Et pour probablement la première fois de sa vie, Jane se sentait égoïste. Son choix était égoïste. Ce n’était pas que pour Casey qu’elle avait choisi cette solution qu’elle répugnait tant, mais pour se protéger elle-même également. Pas des coups, non, ça elle ferait avec, la Serdaigle n’était en rien responsable de ses actes. Mais l’infirmière ne pouvait résolument pas la regarder souffrir à ce point, être terrorisée par ses visions qu’elle seule pouvait voir. Non, tout ça, ça avait été trop pour la sensibilité et le cœur fragile de la blonde.

Son frère est là, bien sûr. Il la maintient dans ses bras. Ce n’est pas son genre , ou du moins ce n’était pas son genre du temps où ils sortaient ensemble. Il avait changé, cela ne faisait aucun doute. Jane n’aurait su dire ce qu’il avait pensé depuis qu’il était arrivé, ils avaient les sourcils froncés mais c’était une habitude de le voir comme ça. Chez Jane, tout pouvait se lire sur son visage, la moindre émotion était étalée comme dans un livre d’images pour enfants. Chez Luca comme chez Casey, rien ne paraissait jamais. A croire qu’ils avaient été élevé sans jamais pouvoir afficher la moindre émotion autre que la neutralité ou l’ennui profond. Ou peut-être la colère, d’ailleurs. Mais rien de positif, en tout cas. Que pense-t-il de tout ça ? Est-il inquiet ? Est-il confiant ? En sa sœur et sa capacité à se sortir de là ? Ou en Jane et ses capacités d’infirmière ? Elle a bien senti son regard sur elle quand elle forçait sa jeune sœur à avaler la potion. Mais honnêtement, elle n’est pas sûre de pouvoir se regarder elle-même, alors elle n’est sûrement pas de taille à affronter le regard de glace de Luca sur elle.

Elle n’avait même pas fait attention à la proximité qu’il y avait eu lorsqu’elle avait donné la potion à Casey. Si elle en avait eu conscience, elle aurait rougi et aurait sans doute renverser sur le menton de la pauvre demoiselle enfermée dans les bras du barman. Mais Jane était concentrée sur ce qu’elle faisait, tout à son rôle d’infirmière responsable. Luca lui importa peu à ce moment-là. N’importe qui importait peu d’ailleurs, lorsque Jane était plongée dans son travail.

Luca lui porte alors un regard qu’elle n’a jamais vu. C’est loin d’être glacial. C’est… doux ? Elle est mortifiée des moyens qu’elle a du utiliser sur Casey et les mots faibles de son premier amour lui apporte un peu de réconfort. Il ne lui en veut pas. Il a bien compris qu’elle se sentait coincée par la situation. Elle est trop fragile pour encaisser ça.


« Ce n’est pas aussi altruiste que tu le crois… Je l’ai fait autant pour elle que pour moi. Je ne peux pas supporter ça. » Avait-elle murmuré les yeux brillants.


Et ensuite elle avait entrepris de nettoyer et de préparer le lit pour Casey, une fois qu’elle serait prête, bien sûr. Une fois son travail lui ayant permis de souffler un peu, Jane se permet un coup d’œil rapide vers la demoiselle. Son corps s’est détendu, ses yeux sont fermés, elle dort. Alors Jane propose de la mettre dans son lit. La position ne doit pas être des plus confortables, pour Casey comme pour Luca. Surtout pour Luca. Elle avait posé sa main sur la jambe de la demoiselle avec douceur, s’apprêtant à donner un coup de main à Luca pour la soulever et l’installer. Mais Luca la soulève seul, sous le regard soucieux de Jane qui s’empresse de se relever tandis qu’il installe la jeune demoiselle sur le lit tout blanc. Jane remplace ses bras et ses jambes correctement sur le lit avant de remettre la couverture au-dessus de la brune d’un geste maternel. D’un geste délicat, Jane retire les mèches de cheveux du visage de Casey. La crise est passée. De force, mais elle est passée. Pour l’instant, du moins. Jane sait que le chemin est encore long.

Luca prend la parole et Jane lève les yeux vers lui, lui prêtant une oreille attentive. Et ce qu’elle entend ne lui plait pas. Il a raison, elle le sait. Mais ce serait un échec cuisant pour Jane.


« Non. »


En quelques pas la blonde contourne le lit pour se planter devant Luca. Elle n’a pas subi tout ça pour rien. Pas pour l’envoyer à Sainte Mangouste et appeler son père.


« Ta sœur va se battre et elle va se remettre de ça. Et si je dois passer toutes mes journées et nuits ici jusqu’au dernier jour d’école alors soit. »


C’était un aplomb qu’on lui connaissait peu, mais elle était bien déterminée à ne pas laisser la jeune demoiselle abandonner ses études et ses amis. Elle ne voudrait pas ça.


« Cela fait sept mois que je côtoie ta sœur et elle a encore du mal à croire que je ne lui veux aucun mal. Alors tu crois vraiment qu’elle s’en sortira mieux avec une flopée de personnes qu’elle ne connait pas ? Sans compter que vos parents seront avertis. Et qu’elle devra quitter l’école et mettre en péril ses études. »


Et Merlin savait comme Jane avait fait passer ses études avant tout lorsqu’elle était étudiante au château. Pour Casey aussi, les études étaient importantes.


« Ici, avec moi pour veiller sur elle et toi pas trop loin pour lui rendre visite, et ses amis évidemment, elle a toujours la possibilité d’avoir des liens sociaux avec les personnes qu’elle aime. Et toujours la possibilité de faire ses devoirs et de réviser la matière. Et je peux l’aider si elle en a besoin. »


Jane avait gardé les yeux plantés dans ceux de Luca tout le long de sa tirade, l’appuyant parfois avec des gestes.


« Elle restera ici, sous ma protection et surveillance. Et elle surmontera son problème. Et si tu veux la faire sortir d’ici pour l’envoyer à Sainte-Mangouste, eh bien tu devras me passer sur le corps. »


Elle avait appuyé sa dernière phrase et tapant son index sur la poitrine de Luca, ne se rendant compte de celui-ci qu’au dernier moment. Elle se mit à rougir et elle croisa les bras sur sa poitrine pour s’empêcher à nouveau de toucher l’ancien Serpentard.


« Oui enfin… Je veux dire.. C’est évident que tu n’aurais aucun mal à le faire… Mais… »


Son assurance n’avait pas duré bien longtemps, mais c’était bien plus déjà que tout ce dont elle était capable de manière générale.


« Donne lui une chance de se remettre. Et donne moi une chance de l’aider. Elle a accepté de se faire soigner, c’était un grand pas pour elle. Et puis je l’ai enfermée ici alors qu’elle venait me voir en pleine crise de manque. Et maintenant elle doit affronter ses cauchemars dont elle a du mal à se réveiller. On doit être là pour elle. »



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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyDim 12 Avr - 10:02


"my breath is ice.”
C’est terminé. La potion a fait effet. Mon regard doux et rare a rassuré une Jane très professionnelle, mais loin de penser que son geste était altruiste. Qu’aurions-nous pu faire d’autre, hein ? C’était très bien, et il fallait qu’elle le sache. C’était égoïste d’après elle, mais je m’en fiche. C’était pour Casey, et pour nous. Saurions nous supporter plus de coups, plus d’ardeur, plus de folie ? Non, alors soyons égoïste. Elle verra au moins que ça ne fait pas toujours de mal. Casey est apaisé maintenant, et nous pouvons respirer quelques heures sans nous battre, sans manquer de craindre pour elle. J'ai pu porter le corps endormi de Casey jusque dans son lit, tendre mes bras relâchés vers le sol et fixer le plafond avec un soulagement passagé. Rien de tout ça n'aurait été possible sans son intervention.

Mais voilà que cette pression relâchée me fait davantage comprendre que la situation est grave. Et si ça continuait de plus belle ? Si ça empirait ? Je n'ai alors su taire mon inquiétude toujours moins forte que la colère. Si ça continue, si ça empire, nous n'aurons d'autres choix. L’infirmerie de Poudlard n'est pas un lieu adapté à un tel cas, j'en ai conscience, et ça me tue de l'admettre. Si ça continue je vais devoir tenir notre père au courant, et ça me tue encore plus. C'est ce que j'ai voulu dire par ses mots, et visiblement, ça ne plaît pas à Jane. Pour la première fois depuis toujours, je vois s'afficher sur le visage de Jane, une expression que je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer. Elle contourne le lit et se pointe devant moi. Baisser la tête sur de petits yeux déterminés et parés à me faire savoir pourquoi "Non", elle n'ira nul part. Et vous vous en doutez bien, je tire une sale gueule sur le moment, une gueule qu'elle n'aime jamais voir sur mon visage. Mais elle continue, elle démontre mes propos, m'expose sa volonté. Elle ne flanchera pas, et ma petite sœur non plus. Les deux se battent depuis trop longtemps pour abandonner, envoyer Casey dans un hospice où sa tête ne suivra personne, pas plus que Jane. Et je sais. Je sais qu’elle a raison. Je me suis emporté, un peu désespéré sur le moment. J’ai surtout tiré une sale gueule lorsqu’elle a enchaîné des paroles effrontées. Une sale gueule tiré et froide qui se maintient tout au long de la scène de Jane dont le regard ne quitte pas le mien. Tous deux accrochés à notre moment, à notre sentiment, rien ne semble pouvoir nous perturber. Les voix se sont élevées, au chevet de Casey. Un doigt s’est élevé avec affront et opposition contre ma poitrine. Regard encore plus froid s’abaissant sur celui-ci, visage qui se penche quelque peu sur le côté sans même que je m’en rende compte, comme la défiant, comme la priant de se retirer avant que je ne morde. Et c’est ce qu’elle fait, perdant soudainement de son assurance. Nous savons tous les deux que je n’aurais aucun mal à lui passer dessus. Je l’ai déjà détruite une fois, je peux très bien recommencer. Mais je ne saurais le faire. Car, que je le veuille ou non, Jane et moi sommes du même côté aujourd’hui. Elle veut maintenir Casey à Poudlard, me voir à son chevet pour les soutenir ? J’en serais. Père n’entrera pas dans notre vie cette fois. Mais avant de l’admettre, j’ai un petit truc à régler : la prise de confiance de Jane déjà meurtrit par ses bras croisés, éloignés de moi.

Maintenir le regard fixé sur elle, regard qui perd de sa froideur et s’accompagne d’une esquisse en coin soudaine aux lèvres. Quelques mots simples s’extirpent alors d’entre cette esquisse provocante. « Il était temps. » Oui, il était temps qu’elle m’oppose, qu’elle affronte mon comportement si déplorable à ses yeux. Si je dis ça, c’est pour qu’elle ne le regrette pas. Parce qu’elle saurait le regretter. Elle serait capable de détester son comportement comme elle vient de détester ce qu’elle a fait à Casey. Mais je ne veux pas la soutenir éternellement non plus. Si elle ne comprend pas le message caché derrière ça, je ne l’aiderai pas plus. Et puis, je ne peux finalement pas m’empêcher de calmer ses ardeurs déjà mortes. « Tu as de la chance d’être belle quand tu t’énerves. Mais tu as surtout la chance d’avoir raison. » Autrement dit, je ne lui en tiendrais pas rigueur pour cette fois. « Casey doit rester ici, c'est évident. Tu veux continuer à te battre ? Fais-le, je serais là. Mais t'as intérêt à blatérer une seconde fois toutes ses belles convictions à votre nouvelle directrice au cas où elle s'en mêlerait. On ne peut pas tout contrôler Jane, mais je ferais tout ce qu'il faut pour vous suivre. Je suis avec vous, ok ? Je sais que tu as raison, je sais l'admette, je suis pas con à ce point. » Moins froid, plus doux, d'une inquiétude fermée, je pose un regard sur Casey dont le regard glaciale ne peut foudroyer personne en cet instant. Un pas de plus vers son chevet, une main agrippée au bord de son lit, et je rapporte mon visage vers Jane. « Je sais qu'elle va s'en sentir. C'est une Pumpkin ! »



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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyMer 22 Avr - 11:02

i just wanna be able to close my eyes and feel alright


Entre deux brouillards opaques, la jeune femme sent un liquide couler entre ses lèvres. Forcée à déglutir, le goût se propage dans sa gorge tandis que son nez pincé l’empêche de respirer. Elle veut se débattre, se dégager, s’enfuir, mais elle est incapable de tout cela, trop fermement maintenue par elle ne sait quoi, puis lentement aussi vide et molle qu’une poupée de son. Ils n’avaient pas le choix ? C’est ce qu’elle entend, ce qu’elle perçoit vaguement à travers les hallucinations et les nausées qui pèsent encore sur ses pensées. Qu’est-ce qu’elle venait d’avaler ? Son coeur a un sursaut d’indignation, d’effroi surtout. Un battement révolté bien vite effacé par la potion qu’elle vient d’ingurgiter et contre laquelle elle ne peut lutter. La même voix reprend, mais ce n’est plus de la crainte qui l’enveloppe. Elle est apaisante, rassurante, chaude contre son oreille, et à des lieues de là en même temps. Son esprit s’endort, elle sent ses paupières s’alourdir, se fermer sans qu’elle ne puisse rien y faire, ses muscles se détendre et tout son corps en même temps. Qu’est-ce qu’ils allaient bien pouvoir lui faire ? Qu’est-ce qu’ils pouvaient lui vouloir ? Ce furent les dernières pensées, lourdes d’angoisses, qui la cueillirent alors qu’elle sombrait dans une nuit sans rêve. Elle ne sentait, n’entendait plus rien. Ni Luca, qu’elle pensait être leur père, la repousser légèrement pour mieux la porter jusqu’à son lit, ni la voix pleine de larmes de Jane Gray, ni l’échange en demi-teinte qu’ils eurent durant le laps de temps où la brune resta inconsciente.

Quand les effets de la potion commencèrent doucement à s’évaporer, Casey prit peu à peu conscience qu’elle se trouvait sur un lit, ses yeux clignant à plusieurs reprises pour s’adapter à la luminosité douloureuse qui n’était rien de plus que la clartée naturelle de la pièce mais qui l’aveuglait violemment. Il lui fallut plusieurs secondes, minutes peut-être, pour se remémorer où elle était et ce qu’il s’était passé. Aussitôt que le souvenir de sa mère et de son père dressés devant elle, cherchant à l’immobiliser, lui revint en tête, elle eut un élan d’horreur qui l’aurait presque poussée à quitter ce lit à toute vitesse pour trouver un échappatoire. Presque. Parce que deux voix trouvèrent plus rapidement encore le chemin jusqu’à sa conscience encore un peu embrumée, et elles n’étaient ni celle de sa génitrice, ni celle de ce père qu’elle partageait avec Luca. En fait, une des deux tonalités lui appartenait. Elle l’aurait reconnue entre mille. La seconde, après plusieurs minutes, lui revint enfin. Et tout le reste avec. L’Infirmerie, sa crise, les tremblements et la nausée. Elle avait dû halluciner, jamais sa mère n’aurait été admise à Poudlard. Ses doigts se resserrent mécaniquement autour du drap blanc que quelqu’un a déposé sur elle et elle ferme les yeux, avec force, comme si cela pouvait lui permettre de se rendormir ou de disparaître de cet endroit, de cette réalité, de cette douleur sournoise qui rampait dans son corps tout entier.

La Serdaigle resta encore quelques instants immobiles, tendant l’oreille, écoutant une conversation qui avait tout à voir avec elle mais qu’elle n’était pas censée entendre. Jusqu’à ce qu’un petit silence enveloppe les lieux, rompu par Gray qui, notant l’heure, fit savoir à Luca que les effets de la potion devraient commencer à s’estomper. Plus la peine de faire semblant de dormir, donc, elle ne tarderait guère à venir vérifier l’état de sa patiente. Cette dernière s’agite donc avant de se redresser, le dos appuyé contre la tête de lit, son regard cobalt fouillant l’Infirmerie jusqu’à tomber sur son exact reflet, plus dur, plus sombre, plus inquiet aussi ? Elle entend vaguement Jane venir jusqu’à elle, la questionner, sans percevoir les mots qu’elle prononce, happée par ces prunelles évocatrices de bien des choses. Elle lui avait très peu parlé des potions qu’elle prenait, et il découvrait maintenant à quel point cela avait été. Est-ce que c’était de la culpabilité que la jeune femme ressentait, ou de la honte ? De s’être retrouvée ainsi faible devant lui, peut-être. Pas d’avoir pris ce qui était nécessaire à son esprit pour rester éveillé. Maintenant, elle allait devoir se sevrer, elle le savait et ne pouvait faire autrement. Mais à la lisière de son esprit rôdait une autre solution, le plan B de cette année qui passait subitement premier choix. Oui, il lui faudrait consulter Felicia. Là où la magie blanche ne pouvait rien pour elle, la magie noire pourrait-elle y parvenir ? Baissant le regard, elle le ramène sur l’Infirmière. Pardon, je n’ai pas entendu ce que vous disiez fait-elle d’une voix enrouée, quelque peu absente.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyDim 26 Avr - 19:09


I'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice



Elle dormait. D’un sommeil profond et sans rêve, ce qui ne serait pas plus mal pour la jeune Serdaigle, même si ça ne ravissait pas son infirmière. Elle était tellement honteuse d’avoir du recourir à la force. La force du maintien à l’infirmerie, la force du maintien corporel par Luca et maintenant la force du sommeil. Si Blaze avait été là, il aurait su la maitriser, il aurait su quoi faire. Mais il n’était plus là et il avait laissé derrière lui la lourde tâche à Jane d’assumer seule à présent. Et la prise de décision qui allait avec. Luca l’avait laissée faire et elle en avait déduit qu’il comprenait la raison de son geste. Il le lui avait confirmé d’ailleurs, tandis qu’elle se mortifiait de ce qu’elle avait fait. Pas le choix… Il y avait toujours la possibilité de choisir ! Mais l’infirmière aux yeux brillants n’avait pas pu se résoudre à regarder une jeune fille si jeune s’empêtrer dans des illusions cauchemardesques et dans une violence contrée par l’enlacement forcé d’un frère appelé à la rescousse. En plus, la tétanisation des muscles le guettait, il avait donc fallu agir en conséquence.

Dans son lit, Casey ne bouge pas d’un cil et alors que Jane repousse une mèche rebelle sur l’oreiller de la Serdaigle, son frère ouvre la bouche pour la remercier dans un premier temps et puis pour lui confier une chose que Jane se refuse complètement. C’est hors de question qu’elle aille à Sainte Mangouste ou ailleurs. C’est hors de question que Jane laisse faire ça. Elle n’est pas proche de Casey, mais elle la connait assez pour savoir que ce ne serait pas la bonne solution pour la sortir des ennuis dans lesquels elle s’est fourrés. Elle ne peut pas accepté qu’il la mette sur la touche une fois de plus, pas après ce par quoi elle vient de passer. Elle aurait fait tout ça pour rien alors ? Parce qu’il faut être réaliste, avec des inconnus, ils devront repartir de zéro.

Avec un aplomb qu’on ne lui connait pas, la petite blondinette se plante devant Luca, bien bien plus grand qu’elle. Elle plante les yeux dans les siens. Il n’est pas content qu’elle lui dise non, mais pour le coup, elle n’en a que faire des sentiments de Luca. Ce qui importe ici, c’est Casey, pas lui. Il garde une importance pour Jane, bien sûr, mais pas autant que sa sœur en cet instant. Sans se démonter devant l’air glacial de l’ancien vert et argent, l’assistante vide son sac fermement, lui exposant tous les arguments qu’elle trouve. Elle ne la laissera pas s’en aller, elle ne le laissera pas mettre sa sœur en potentiel décrochage scolaire. Elle a la conviction profonde que la brune va s’en tirer, qu’elle va surmonter son problème. Pourquoi est-ce qu’il ne leur laisse pas la chance de le lui prouver ? Elle se sent dos au mur, alors foutu pour foutu, elle déballe tout. Allant même jusqu’à pointer un doigt sur lui et sa poitrine.

C’est à ce moment-là, toujours les yeux dans ceux de Luca, qu’elle s’était rendue compte qu’elle dépassait peut-être les limites du jeune homme. Lui qui n’avait pas bougé jusqu’ici avait baissé les yeux sur son doigt avant de pencher un peu la tête sur le côté, plus froid encore, ce qui fit perdre de son assurance à la petite chose fragile coincée entre ses griffes. Son visage prit feu, autant par le froid polaire que lui renvoyait Luca que par la proximité qu’il y avait entre eux. Elle avait alors croisé les bras sur sa poitrine, en signe de protection. Néanmoins, même si elle avait perdu de son assurance et de son aplomb, elle termina sa longue tirade en lui demandant une chance. Et sa présence. Elle avait conscience qu’elle en demandait beaucoup, mais elle tentait quand même et advienne que pourra.

Elle le regarde, les yeux remplis autant d’espoir que de craintes. Il l’a laissée parler, mais maintenant ? Va-t-il l’envoyer paitre ? Il continue de la regarder droit dans les yeux et elle garde les bras étroitement serré contre sa poitrine, car ça lui apporte du réconfort. Le regard du barman change et Jane se mord la lèvre. Un esquisse de sourire se forme sur les lèvres de Luca. Il était temps. Voilà tout ce à quoi elle a droit. L’incompréhension s’empare de Jane. Temps de quoi ? Elle ne comprend pas et ses sourcils se froncent légèrement.

Sa phrase suivante déclenche une nouvelle fois un feu sur le visage de Jane et elle brise le contact visuel. Il n’a pas le droit de dire ce genre de choses. Pas dans un moment comme celui-là, pas comme ça. Elle se balance d’un pied à l’autre, mal à l’aise. Pourquoi faut-il qu’il joue avec elle comme ça ? A son tour de pondre une tirade alors qu’elle ne sait pas quoi lui répondre. Elle relève les yeux vers lui, son ton a changé, il est plus doux et ça fait du bien. Elle ne supporte pas la tension qu’il y a quand il est dans les parages ou qu’il la regarde froidement, c’est insoutenable d’être ainsi traitée.


« Je n’ai jamais pensé que tu puisses être… con. » Elle grimaça en prononçant cette grossièreté, elle n’en disait jamais. « Je sais que je n’ai pas le pouvoir absolu, et la décision finale vous revient à vous. Mais je crois sincèrement qu’elle peut s’en sortir sans utiliser la solution que tu me proposes. »


Il enchaine avec conviction, arrachant un petit sourire doux à Jane.


« Je le pense aussi. »


Elle s’écarte de Luca et prépare une théière. Elle a besoin de se remettre un peu de tout ça. Dos au Pumpkin éveillé, Jane en profite pour inspirer longuement, espérant relâcher un peu la tension et la pression qui ont pesés sur elle jusqu’ici. Elle s’affaire à préparer le thé pour deux et sans vraiment lui demander son avis, elle sert une tasse au jeune homme aussi. Il choisira de la boire ou non, tant qu’il ne lui jette pas à la figure, elle s’en fiche. Pour ne pas déranger la demoiselle qui dort, Jane s’installe un peu plus loin. Ils ont un peu de temps avant qu’elle ne se réveille.


« Excuse moi pour le doigt. Je me suis emportée. Mais il fallait que tu comprennes ma détermination. »


Le temps s’écoule, Jane fait la conversation en s’autorisant une question de temps à autre, elle est un peu nerveuse de se retrouver dans cet endroit avec Luca pour seule compagnie, puisque sa sœur dort profondément. Elle devrait se réveiller bientôt maintenant.


« Il va être bientôt temps qu’elle se réveille. On devrait peut-être retourner à ses côtés pour qu’elle ne panique pas au réveil. »


Ils n’ont pas le temps d’arriver à elle que la brunette se redresse sur son lit, réveillée. Bon, au moins son estimation était juste. Jane s’approcha d’elle en quelques pas, le regard emprunt d’inquiétude.


« Comment te sens-tu ? Sais-tu qui je suis, Casey ? »


Mais la jeune femme ne lui accorde pas un regard, fixée plutôt sur son frère non loin d’elle. Il faut un temps avant qu’elle ne lui accorde de l’attention et Jane au pied de son lit lorsque la voix quelque peu enrouée de la Serdaigle se fait entendre. Bon, elle semble sortie de ses illusions, elle ne semble plus terrorisée par sa présence et le soulagement se lit clairement sur le visage de Jane. Un sourire doux nait sur les lèvres de l’infirmière et avec patience, elle reprend la parole.


« Pas de problème. Je te demandais comment tu te sentais. De quoi te souviens-tu ? »


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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyJeu 7 Mai - 11:08


"my breath is ice.”
Ça aurait pu partir en latte si j’étais le pire des idiots. Mais froid et intolérant ne rime pas avec intelligence zéro. J’ai même su apprécier cette ténacité dont Jane a soudainement fait preuve, comme finalement capable de s’opposer à ce qui l’énerve. Moi, je l’énerve autant que je la refroidis. Il aura suffit que je doute du rétablissement de Casey dans ses locaux, pour qu’elle monte en flèche. Pour elle, c’était équivaut à douter de ses capacités et de la force de Casey. C’est vrai, c’est l’impression que ça donnait. C’est peut-être même ce que j’ai pensé, sans spécifiquement l’avouer. J’accuse réception de sa tirade courageuse, le visage penchant, le regard posé sur ce petit doigt tout mignon et menaçant pointé sur mon torse. Mais après coup, je ne manque pas de la féliciter pour sa bravoure, félicitations apparement camouflés parce qu’elle ne semble pas comprendre, déjà enfuie derrière ses bras croisés et ses regards fuyards. Un compliment malvenu s’initie dans la conversation, et ça ne l’aide pas d’avantage à reprendre confiance. Putain, c’est tellement facile ! Sa rébellion n’aura été que de courte durée, mais ça aura été intense.

Démentir alors, tenter de lui faire comprendre que la décision ne lui revient pas, ni à elle, ni à moi. Autant se montrer discret sur cette affaire, au risque d’ameuter toute l’école ou pire, notre père. Mais je fais preuve de compassion et je lui accorde la victoire. D'une certaine manière. Je lui accorde la raison, et je promets de veiller auprès d'elle. Qu'est ce que je pourrais bien faire d'autre ? C'est de ma responsabilité à présent. Quelle genre de pourriture je serais, si je parvenais à tourner le dos à l'une des seules personne qui vaillent la peine que je me retourne ? Un pas exercé vers le chevet de Casey, et je mets à croire en elle. Jane aussi pense qu'elle va s'en sortir. Nos propos s'appuient et laissent filer un vent d'espoir dans l'infirmerie. Je me rappel toutes les choses qu'on s'était dites avec Casey dans la cours arrière des trois balais, et je suis certain qu'elle en a prit bonne réception. La vie est un champ de bataille. On tombe, on se blesse, on se relève, on frappe, on pleure dans un moment d'égarement avant de rire avec conviction, puis un jour ou l'autre on meurt. Je lui avais dis de se préparer à tout. Notre famille était peut-être le sujet star ce jour là, il n'empêche qu'aujourd'hui ne fait pas exception. Chaque jour compte.

Puis on s'octroie un moment de latence, où rien ne se dit, rien ne se fait. Quelques minutes s'écoulent avant que Jane ne me propose un thé, tendu d'une main que j'ai longuement fixé avant d'accepter, comme si je la soupçonnais de vouloir m'empoisonner. Elle commence par s’excuser pour ce doigt menaçant, et je rie presque d’amusement. Elle décrit souvent ce qu'elle fait comme ça ? « C’était très convainquant, bravo. »
Partager quelques minutes autour d’une tasse, trop longues à mon goût. J’aurais pu m’en aller et revenir après, mais je me suis senti destiné à attendre. Entre des gorgées chaude et des longs silence, Jane se permet quelques questions, et moi, je brise l’ennui avec quelques réponses. C’est long, mais parfois, ça fait aussi du bien de ne rien faire du tout. Je ne compte pas le nombre de fois où mon regard a dévié sur Casey.

Un siècle plus tard, la belle au bois dormant, lassée d'attendre son prince charmant, se réveille.

Comme si Jane comptait les minutes, elle déclare la séance dodo terminée. Casey ne devrait pas tarder à revenir vers nous. Première debout, l'infirmière s'approche du lit de Casey pour lui faire savoir que nous sommes là, qu'elle n'est pas seule et qu'elle n'a pas à paniquer. Je reste stoïque derrière Jane, ne voulant me mêler de son intervention professionnelle. Et pourtant, fraîchement redressée, le regard de Casey ne me quitte pas. Totalement shootée par le sommeil, j'en viens à me demander si elle me reconnaît seulement. Serait-ce de la culpabilité que je vois ? Habitude Pumpkin oblige, je maintiens le regard moi aussi, plus inquiet qu'elle ne m'aura jamais vu. Serrer la mâchoire, faire craquer les os d'une de mes mains, comportement en total opposition avec la douceur de Jane à l'égard de Casey. Jane se répète et lui demande ce dont-elle se souvient. C'est à ce moment que j'opère un pas de plus vers le chevet de Casey. Je ne sais même pas où me foutre, je n'ai pas l'habitude de ça. Tout ce que je trouve à dire, c’est un « Salut.. » terriblement faible, tendre et étouffé, qui se refuse à la brusquer. Non, je ne trouve même pas quoi dire. Je préfère sûrement la laisser émerger. Au risque de me répéter, je suis de nature brute, mais je suis pas débile.


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Message(#) Sujet: Re: [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) [!!] i'm pressed with time, i'm stressed with life, my breath is ice (+ jane & luca) EmptyDim 10 Mai - 8:41

*Déglutir et rompre ce contact visuel qui s’éternise, bien plus parlant que leurs mots ne le seraient jamais. Il a la mâchoire crispée, les poings serrés, le regard tendu. Casey ne l’a jamais vu préoccupé et c’est pour elle qu’il est dans cet état. Qu’est-ce que son reflet lui renverrait, comme image ? Elle devait être pâle, bien pâle, le regard presque absent, ses pensées partout et nulle part à la fois. Reportant ses prunelles cobalt sur l’Infirmière, elle l’amène à répéter les mots que son ouïe a perçus mais que son esprit n’a pas traduit, trop concentré sur cet échange silencieux avec son demi-frère. L’inquiétude perceptible sur les traits de Gray fait face à son impassibilité retrouvée. La nausée était toujours présente, lui vrillant l’estomac, lui vrillant même la tête, aussi fortement que les migraines pouvaient le faire. Mais elle n’était plus en prise avec des hallucinations, plus pour l’instant en tout cas, et la blonde lui apparaissait telle qu’elle avait toujours été ; et son frère avait perdu les traits de leur père. La question de la jeune femme est reléguée au second plan alors que Luca se rapproche du lit, sa nervosité apaisant étrangement la brune. Il s’était montré d’une efficacité dont elle se souvenait à peine alors qu’elle était en proie au délire, en pleine crise de manque, et maintenant qu’il était là, debout, gauche et penaud, à côté de son lit, c’était elle qui se montrait la plus sereine des deux. Relations parfaitement balancée, rythme dual qu’ils maîtrisaient sans en avoir conscience.*

<< Salut >> *fait-elle sur le même ton lointain, toujours un peu enroué, avant de s’éclaircir un peu la voix et de tourner de nouveau son visage en direction de l’Infirmière.*

*Ce n’était pas contre elle, mais cette dernière faisait presque office de trop, dans une pièce de théâtre tragique, un drame en plusieurs actes, où Luca et Casey étaient les personnages principaux.*


<< Je me sens nauséeuse >> *répond finalement la brune, concise comme à son habitude, cherchant les mots justes pour décrire son état, ses pensées pourtant si loin, tellement loin qu’elle avait l’impression de ne pas vraiment être à l’Infirmerie.*

*Elle pensait déjà au futur, à la prochaine étape, à ce qu’il faudrait faire pour se sortir définitivement de cet état qu’elle haïssait plus que jamais. Ses doigts se resserrent autour du drap blanc qui la recouvre, son visage gardant cette apparence stoïque. À l’intérieur, cette sensation habituelle de vide tempétueux la laissait ballotée au gré du vent.*


<< J’ai déliré. Probablement une crise dûe au manque soudain de potion >> *poursuit-elle avec un manque d’émotion qui pourrait en interpeller plus d’un.*

*Ce n’était plus le moment des secrets et des cachotteries. Car elle avait franchi une étape, celle d’une dépendance qui se dessinait maintenant clairement sous ses yeux. Plus vite celle-ci serait derrière elle, plus vite elle sortirait de l’Infirmerie, c’était logique. Et plus vite elle serait hors de ce lieu qu’elle détestait tellement, plus vite elles pourraient terminer ce dans quoi elles avaient consacré bien des heures, avec Felicia.*

*Non, ce n’était plus l’heure des faux-semblants, alors Casey enchaîne rapidement, son ton toujours égal à lui-même.*


<< C’est parce que je n’ai pas suivi vos prescriptions. Je prenais d’autres potions que je m’étais procurées ailleurs et je suis arrivée à court il y a quelques jours seulement. >>

[Et non pas quand vous l'aviez décidé]

*Ainsi le sevrage n’avait pas été progressif, comme Gray l’avait certainement voulu, mais brutal. L’esprit ailleurs, le regard absent, elle écoute vaguement l’Infirmière se reprendre et énoncer ce que la suite lui réservait. Plusieurs jours voire semaine à l’Infirmerie, un suivi régulier, des nausées qui se feraient plus violentes, peut-être d’autres crises qui sait. Et Casey qui hoche la tête, régulièrement, pour marquer qu’elle comprend bien alors qu’elle pense déjà à cette solution. Et au fait que, une nouvelle fois, elle ne peut compter que sur elle, aidée d’une certaine Poufsouffle, pour trouver une solution durable à un problème qui l’affecte gravement. Et son regard qui se reporte sur Luca, se demandant ce qu’il pense de tout cela, incapable de s’en préoccuper pourtant suffisamment. Il était venu, c’était tout ce qui comptait au fond, la seule chose qu’elle retenait vraiment. Elle était bien loin, cette haine mutuelle qui les dévorait en entier. La présence de Gray la protégeait sûrement de reproches bien méritées, mais le regard de son frère ne mentait pas. Enfin, ils finirent par la laisser seule de nouveau, Luca et Jane s’éloignant, leurs chuchotements s’évanouissant bientôt, Casey ne tardant pas à sombrer de nouveau dans un sommeil lourd et épuisé.*

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