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Message(#) Sujet: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyMar 25 Fév - 13:33

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luca & casey

@Luca C. Pumpkin

Ce n’était pas habituel. D’accord, leur relation s’était améliorée de manière assez stupéfiante, suffisamment pour que, pour la toute première fois de sa vie entière, Casey ait l’impression qu’elle pouvait réellement compter sur un membre de sa famille. La confiance n’était pas quelque chose qu’elle accordait facilement, et ceux qui possédaient la sienne se comptaient en réalité sur les doigts d’une seule main. Pour être tout à fait exacte, ils n’étaient qu’au nombre de trois. Brooklyn, évidemment, à qui elle confierait sa vie sans hésiter une seule seconde ; Luca, depuis peu et aussi surprenant que cela soit ; Felicia, avec laquelle elle travaillait sur des projets dangereux qui avaient lentement bâti une confiance inébranlable entre les deux - peut-être pas si inébranlable ceci dit - et Wayde, le conseiller d’orientation avec qui elle se sentait suffisamment bien pour pouvoir aborder des sujets bien secrets. Elle avait beau apprécier d’autres personnes, comme Hadley, comme Cameron, comme Avalon, ce n’était pas assez pour qu’elle soit prête à leur faire confiance. Dans des situations autres qu’une discussion au coin du feu ou qu’un entraînement de Quidditch, ils ne seraient rien de plus que de vagues silhouettes sur lesquelles elle ne pourrait pas se permettre de compter. Alors, même si les liens du sang qui les reliaient, Luca et elle, avaient perdu de leur brutalité pour devenir plus fraternels, cette subite invitation n’était pas habituelle.

Vêtue d’une longue cape grise qui couvrait un pantalon vert empire et un pull blanc, Casey foulait d’un pas sûr le chemin qui serpentait de Poudlard à Pré-Au-Lard. Luca lui avait donné rendez-vous, au choix, aux Trois-Balais ou à l’écart du village, et la jeune femme avait succinctement répondu que son lieu de travail lui conviendrait très bien à condition qu’il ne soit pas trop bondé. Finalement, le choix n’était plus tellement possible au vu des nuages qui s'amoncellent doucement au-dessus de sa tête. Probablement allaient-ils bientôt recouvrir les alentours d’une nouvelle couche de neige. Le soleil était déjà couché depuis près d’une heure et l’après-midi n’était pourtant même pas fini. Poussant un soupir, un nuage de buée masqua son visage une petite seconde, avant de s’évanouir dans l’air froid. Quelques minutes plus tard, elle parvenait à l’entrée du petit village, éclairé ici et là de quelques lanternes chaleureuses. Les élèves les plus téméraires étaient encore dehors, à profiter de cette journée de liberté en-dehors du château, et d’autres terminaient leurs emplettes. Le visage fermé, Casey s’attendait à tomber sur un bar plein à craquer, aussi fut-elle à moitié étonnée de constater que toutes les tables n’étaient pas prises. Ses camarades préféraient peut-être la douce chaleur du salon de thé situé non loin de là plutôt que la froide convivialité de ce bar.

La porte grinça dans son dos tandis que son sang réchauffé lui picotait les joues. Faisant quelques pas sur le vieux parquet, la jeune femme fouilla du regard la salle pour trouver son demi-frère. Il était bien évidemment derrière le bar. Travaillait-il ou cherchait-il simplement à passer le temps ? Haussant un sourcil interrogateur dans sa direction, elle s’avança vers lui alors qu’il lançait quelques paroles inaudibles à sa collègue. Puis il tourna un regard polaire vers Casey qui le lui rendit bien. Comment n’avaient-ils pas pu noter cette ressemblance ? Rien que leurs pupilles étaient jumelles, et c’était sans parler de cette manière brutale qu’ils avaient de regarder les autres, comme s’ils les sondaient, les passant sous un filtre glacial. Il y a une place là-bas fit-il, indiquant d’un geste sec un recoin du bar où deux fauteuils esseulés se faisaient face. J’arrive. La jeune femme ne broncha pas et laissa sa cape tomber sur le dossier de l’un des deux sièges puis elle s’y assit. Luca ne tarda effectivement pas arriver, les mains chargées de deux bières, dont une qu’il fit glisser sur la table basse en direction de la Serdaigle. Cette dernière le remercia d’un geste, puis elle ne chercha pas à perdre plus de temps que cela. Non pas que passer un moment avec Luca était synonyme de supplice, mais enfin, il ne l’avait pas fait venir pour parler de la pluie et du beau temps, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi voulais-tu que l’on se voit ? Elle ne voyait qu’une chose qui soit assez urgente pour qu’il la somme de se rendre ici : une nouvelle histoire en rapport avec leur géniteur, ou le père de celui-ci peut-être.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyMer 26 Fév - 10:57

Je n’ai certes pas beaucoup de choses à faire dans la semaine, défait de tous devoirs, uniquement niché derrière un bar qui ne nécessite pas ma présence à toutes heures de la journée, alors j’ai vraisemblablement le temps de ne pas perdre de temps. Agir avec réactivité, sans plus attendre. Proposer un rendez-vous avec Jane le lendemain même de sa lettre. La rencontrer avant de demander à voir Casey seulement deux jours plus tard. La question était seulement de savoir si Casey serait disponible aux heures où je le suis. Visiblement, nos emplois du temps ne permettent pas de se retrouver à des heures mois tardives, en dehors de mes heures de service. J’ai alors prévenu Ula que je voyais ma sœur avant mon service et que mon rendez-vous risquerait de bouffer sur le début de mon service. Même si j’ai la folle intention d’aller droit au but et de ne pas tourner autour du pot, je sens que la conversation va être longue. Intense, elle le sera avec certitude. Longue reste à prouver cela-dit, surtout lorsqu’on connaît notre capacité à couper court. Rompre une conversation c’est toujours simple. En entamer une est toujours bien plus compliqué.

Passer un coup de chiffon sur le comptoir, conscient que Casey ne devrait pas tarder. Voir le visage de ma demi-sœur passer la porte du bar quelques secondes plus tard. Sentir son interrogation, se tourner alors vers Ula pour lui signaler que le moment de ma pause anticipée est arrivé. Deux regards froids se font fasse, deux regards qui se connaissent trop bien pour avoir le moindre effet l’un sur l’autre. Mais n’importe qui d'externe nous regardant, se verrait sûrement prit d’un frisson perturbant. Inviter ma sœur à une table que j’ai désigné, un peu isolée des autres, libre d’avoir l’embarras du choix à cette heure où tous préfèrent rester au chaud près d’un feu de bois que nous n’avons pas encore allumé, ici, aux trois balais. Servir deux grosses pintes de bière, bien conscient que l’idée n’est pas bonne. Au fond, je n’ai aucune preuve de ce que Jane m’a raconté. Au fond, une bière ne la tuera pas. Il serait même trop étrange que je ne lui en serve pas et elle me ferait certainement la réflexion. Laisser glisser les deux bières sur une table lisse fraîchement lavée, poser mes fesses sur le fauteuil qui fait face au sien. Les trois balais est le seul lieu où je peux voir mes amis, ou ma famille. C’est pourquoi je lui avais proposé une "balade". Comme j’ignore si le ton risque de monter, s’isoler des regards curieux était une sécurité comme une autre. Seulement, à sentir ce froid qui passe sous la porte, j’ai peur d’imaginer le froid qu’il peut bien faire à l’extérieur. Se faire face aux trois balais est donc parfait. Reste à savoir si je réussirais à peser mes mots. Casey ne doit pas se douter que je sais. En fait, elle doit sûrement croire que je l’ai fais venir pour parler de notre père…encore. « Ça va peut-être te surprendre mais... pour parler de toi. Toi uniquement. » Presque trop doux pour être moi, le lien qui s’est durement crée avec ma demi-sœur a prit des proportions saines. Rien qu’à en voir l’inquiétude qui m’a gagné lorsque j’ai appris pour l’incident du bal de Noël, rien qu’à en voir le regret que j’avais de ne pas être de l’autre côté de la porte cette fois, on comprend que Casey Beckett est aujourd’hui bien loin. Je pourrais lui demander si elle n’y voit aucun inconvénient ou si elle risque de partir en furie à la première question que je lui poserais, mais je suis pas du genre à tourner autour du pot. Et le simple fait de chercher son confort, ça serait tourner autour du pot. Lâcher une expiration d'avance agacée avant de fixer ma sœur avec un regard qui lui en demande beaucoup. J'y vais franco. « Quels genres de merdes tu prends pour gérer ta fatigue ? » Dis-je les mains enroulées autour de ma bière fraîche, sachant pertinemment qu'elle ne sera pas étonné de me voir si direct. C'est l'inverse qui aurait été surprenant. La question est sous-entendus, posée et parfaitement clair. Je ne veux pas violer l'intimité de Casey, loin de là. Si encore Jane dit vrai, je veux aider quelqu'un qui ne se rend peut-être pas compte du merdier dans lequel elle se fourre. Comme d'hab. Ne cherches pas te défendre Casey, j'ai été tout sauf désagréable. Crois bien que c'est moi ou notre père, alors il vaudrait mieux pour toi que ce soit moi.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyJeu 5 Mar - 22:31

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Les chopes remplies à ras-bord se glissent sur la table basse, faisant tanguer dangereusement tout le liquide qu’elles contiennent. Luca n’avait jamais la main légère quand il s’agissait d’alcool et Casey se demandait s’il était aussi magnanime avec les clients lambdas, au risque de tirer les profits du bar vers le bas. Au fond, ce n’était pas vraiment ses affaires, elle ne venait ici que pour honorer son invitation, mais les Trois-Balais en lui-même lui importait peu. La jeune femme aurait presque préféré une boisson chaude afin d’éloigner définitivement le froid extérieur qui lui gelait encore les os, mais un tête-à-tête avec son demi-frère impliquait nécessairement de l’alcool. Non pas qu’ils soient incapables de se montrer civilisés sans ça, mais c’était comme ça. Ils ne l’avaient pas sciemment décidé, ne s’en rendait peut-être même pas compte, mais depuis le tout premier Noël de Casey au manoir des Pumpkin, où ils s’étaient retrouvés dans le jardin à échanger une bouteille à laquelle ils buvaient tous les deux, chacun des moments qu’ils passaient seuls à seuls, et où la discussion était faite d’autre chose que de piques assassines, étaient émaillés d’un verre ou deux. Dans les verres posés devant eux, la mousse blanche contraste durement avec le brun de la bière. Non loin d’eux, l’âtre de la cheminée est vierge de toutes flammes réconfortantes. Il fait malgré tout moins froid que dehors, et ce simple fait est appréciable.

Le silence n’a pas le temps de s’étendre. Ils se font face, deux visages pâles sertis de pupilles d’un bleu polaire et de cheveux noirs. À croire qu’ils sont jumeaux. Pourtant, ils n’ont que le père de commun. La génétique des Pumpkin semble l’emporter sur toutes les autres, qu’importe celle avec laquelle elle se croise. Ils se ressemblent tellement physiquement, mais c’est encore pire quand on regarde leurs caractères. Les similitudes sont troublantes, parfois agaçantes. Le regard qu’ils partagent avant que Casey ne lance les hostilités en dit long. Ils savent très bien qu’ils ne sont pas là pour parler de la météo, il y a bien quelque chose qui les pousse à se voir. Une petite seconde, la jeune femme s’interroge : a-t-il eu connaissance du dernier tête-à-tête que Casey a partagé avec Brooklyn ? Et de cette lettre ? Est-ce de ça qu’il veut lui parler, de leur géniteur, ou de tout autre chose ? Les questions fusent et s’emmêlent, aussi décide-t-elle de ne pas perdre plus de temps. Elle connaît désormais suffisamment Luca pour savoir que parler de lui l’emmerde, que lui tirer les vers du nez quand il n’a pas envie de se confier est impossible, mais surtout qu’il ne prendra pas plus de temps qu’elle pour cracher le morceau car c’est lui qui l’a décidé. Déroutant, à quel point cette description pouvait aussi être celle de sa soeur.

Les sourcils de la Serdaigle se froncent imperceptiblement et son regard se fige. Parler d’elle ? Pour quoi faire ? Et puis parler de quoi ? Depuis quand Luca s’intéressait-il à sa vie ? Suffisamment, en tout cas, pour la faire venir juste pour en parler. C’était quoi, ce plan ? Mal à l’aise face à la situation, Casey s’empare de sa chope avant de se renfoncer dans le fauteuil. Il ne lui en faut franchement pas plus pour qu’elle se referme déjà sur elle-même, barricade son esprit par réflexe, et devienne plus hermétique encore qu’à l’accoutumée. La bière lui laisse un fort goût de pain d’épices sur le palais. Luca soupire, exaspéré, alors qu’il est bien le seul à avoir institué tout cela. De nouveau les pupilles cobalt s’accrochent et ne se lâchent plus. L’échange silencieux est brutal et sans fard, à leur manière. Tombe enfin le couperet et la question de l’ancien Serpentard la cueille aussi durement que si elle venait de se prendre un coup. Elle en avait pris, dans son adolescence, et de nombreux. La comparaison était là. Son souffle coupé quelques secondes laissa place à des muscles qui se contractent, comme près à rendre coup pour coup. Son visage ne pourrait pas se fermer plus qu’elle fronce cependant les sourcils. Je n’ai besoin de rien pour gérer ma fatigue répond-t-elle finalement avec une mauvaise foi parfaitement maîtrisée avec les années. Elle avait bien saisi de quoi il parlait. Ce n’était pas sa fatigue qui l’intéressait, mais plutôt ses maux de tête. L’un et l’autre étaient liés, évidemment, mais elle pouvait continuer de jouer les aveugles encore un peu. Qu’est-ce qui te fait penser que je prends quoi que ce soit et qu’il faut que l’on parle de moi ? La question est réelle, mais il s’agirait plutôt de savoir qui. Brooklyn est à bannir tout de suite : il ne lui ferait pas ça. Il s’inquiétait, parfois, jugeait ses choix pour tenter d’aller mieux débiles, mais il n’irait pas trouver Luca pour venir l’appuyer. Non, le tour était rapidement fait et ne restait qu’une seule possibilité. Je me demandais pourquoi l’assistante de Lennox avait tant été frappée par notre lien de parenté. J’imagine que c’est parce qu’elle te connait ? Sa supposition répondait ainsi toute seule à sa question précédente. Mais il allait devoir s’expliquer un peu plus.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyMar 10 Mar - 15:47

Mon acte va à l’encontre de ma volonté. Si vraiment je veux défaire Casey de ses troubles, si ses troubles existent, pourquoi lui servir une bière si généreuse ? Si ce que dit Jane est vrai, mixer la potion de sommeil et des verres d’alcool, ça ne fait pas bon ménage, ça pourrait même être dangereux. Mais j’ai bien conscience que je suis sûrement le seul avec qui ma demi-sœur boit des verres. Je réponds plus à un rituel, un honneur à notre bonne entente née autour d'une bouteille de vin, qu’à un risque certain. Toujours plus simple de discuter autour de la beuverie, toujours plus facile de s’exprimer autour d’un verre. Un jour où la discussion sérieuse se montrera nécessaire à nouveau, on essayera de le faire autour d’un thé ou d’un café, mais je doute franchement que l’ambiance soit la même. Rien ne vaut ce goût pimpant dans le palet pendant que nos regards bleutés s’approuvent et se désapprouvent d’une seconde à l’autre.

J'y suis allé directement, dans le vif du sujet. Typiquement moi, typiquement Pumpkin, lassé de toute règle bien civile. La faire venir pour parler d’elle uniquement, c’est cependant bien au-delà de nos habitudes. Où sont passés les intérêts propres, l’égoïsme et la nonchalance ? Ne serait-il vraiment question que de sa santé ? Celle-ci importe pour moi, il faut se rendre à l’évidence. Ce qui était d’avance évident également, c’est que Casey ne s’ouvrirait pas si rapidement à l’idée de n’aborder qu’elle. La voir s’enfoncer dans son siège, signe qu’elle ferme tout autant son esprit que sa bouche le sera. Ou elle n’en sortira que des mensonges, du déni. Les sourcils de Casey se froncent tandis que je ne cille pas. Je continue de la fixer, comme si je pouvais tirer d’elle tout ce que j’ai besoin de savoir en un simple regard. C’est donc par un mensonge qu’elle se décide à commencer. Réponse à laquelle j’hausse un sourcil très peu persuadé. Crédible jeune fille, depuis toujours habituée à se cacher, mais qui ne saurait plus berner son pauvre frère. Mensonge ou mauvaise foie, il n’ya qu’un faussé très fin. Ses maux de tête, ses troubles du sommeil, tout est lié, et j’espère alors qu’elle ne cherche pas la petite bête avec moi.

Qu’est ce qui me fait penser que cette discussion devait avoir lieu ? Plutôt qui. Loin d’être une surprise, Casey esquive la réponse pour se concentrer sur le comment. Comment suis-je au courant. Déjà pris d’impatience, je m’adosse sur le fauteuil, la bière entre mes grandes mains, lâchant une expiration embarrassée. Je ne ressens même pas l’envie de lui répondre. La fixant comme on fixe un idiot qui le fait exprès, j’attends qu’elle cesse de me prendre pour un con et qu’elle en vienne directement au fait elle aussi. Ce sera bien plus long que je ne le pensais. Casey, dans son temps de parole très justement accordé, fini par parler de Jane. On y vient. Et c’est à ses paroles que je me penche à nouveau vers Casey, satisfait d’y arriver finalement, un peu moins de constater que Jane disait vrai. « Tu vois ? Tu sais exactement de quoi je parle. » Casey n'a absolument pas besoin de savoir que la maladroite blonde au grand cœur est mon ex petite amie, ancienne victime de mon insolence. Elle n'en a pas besoin, et je ne le souhaitait certainement pas véritablement. Elle est tout de même bien moins direct et plus fourbe que moi, c'est fou. « La question n'est pas de savoir qui me l'a dit -dis-je pour confirmer ses dires de la même manière qu'elle venait de le faire avec moi-, mais plutôt de savoir comment tu t'en procure et à quelle quantité. » J'essaie d'être le plus aimable possible, mais c'est difficile avec tant de sérieux. Le sujet est grave, pour autant, je ne veux pas être aussi agressif que je l'ai toujours été avec elle. Elle n'est pas venue pour que je la punisse. Je l'ai fais venir car je suis inquiet. « Crois bien que j'ai d'autres choses à foutre, et que ça ne m'enchante pas plus que toi, mais je dois savoir si y'a de quoi s’inquiéter. Si ça peut t'aider à y voir plus clair, saches que c'est moi maintenant, ou notre cher père plus tard, et ce n'est pas moi qui le dis. » Naturellement froid, naturellement grinçant au moment de parler de lui, j'apporte le froid revigorant de ma bière aux lèvres avant de lui lâcher une mine embêtée. Ce ne sont pas des menaces, juste une simple et vile réalité. Ce sont plutôt les menaces de Jane que je lui transmet. Désolé ma grande, tout est dit.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyMar 10 Mar - 23:02

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Pupilles cobalt contre pupilles cobalt. Le pôle nord et le pôle sud qui s’affrontent dans un silence glacial. Se renfonçant dans son siège et se renfermant de toutes parts, Casey avale une première gorgée de la bière que lui a servie Luca. Parler d’elle n’était certainement pas dans la liste des choses qu’elle faisait de bon coeur. Les années l’avaient endurcies, rendue imperméables, mais surtout muette sur les sentiments qui l’agitaient. Elle se protégeait. Si les autres ne savaient rien de ce qu’elle pensait et de ce qu’elle ressentait, ils ne pouvaient tout simplement pas l’utiliser contre elle. Mécanisme de défense et réflexe de survie qui lui jouait sûrement des tours, mais elle était bien trop bornée pour s’en rendre compte.

Le sujet est rapidement abordé. Luca n’a pas le temps d’attendre, ni le temps de le perdre en silences combatifs Casey, en cet instant, regrette l’époque où l’un et l’autre n’avaient que faire de cette parenté. Ils se haïssaient, en toute bonne foi, et ne se préoccupait pas de ce que l’autre pouvait vivre. Au fond, son regret était seulement partiel. Elle n’avait aucun remord sur la tournure que cette relation avait prise : n’avait-elle pas explicitement avoué à Brooklyn qu’elle savait pouvoir compter sur son demi-frère ? Cependant, elle aurait préféré que leur nouvelle relation ne veuille pas dire devoir se confier sur elle. Une deuxième gorgée pour approfondir le goût qui se déposait déjà sur son palais et elle esquive. Son regard ombragé par ses sourcils froncés se heurtent à celui de Luca qui ne cille pas, imperturbable. Il sait qu’elle ment. Et elle sait qu’il le sait. L’un et l’autre ne peuvent rien se cacher, rien de tel : ils sont bien trop semblables pour que cela puisse se faire.

Plutôt que de se défendre Casey préfère attaquer. Pourquoi pense-t-il devoir lui parler ? Et les réflexions suivent le cours de ses pensées, elle se souvient alors de la réaction de Gray quand elle a donné son nom de famille, et le prénom de Luca qui était sorti si facilement de sa bouche. De là à faire un lien qui se dessine sous ses yeux, il n’y a qu’un pas. L’impatience commence déjà à se lire sur les traits de l’ancien Serpentard. À ce jeu là, Casey est plus douée que lui. Il peut se montrer plus ironique, plus incisif, elle est plus patiente et plus douée pour esquiver. Luca se penche en avant et Casey ne bouge pas. Il est trop instable, éternellement guidé par ses émotions qui ne sont que hauts et bas alternés. La jeune femme à au moins ce mérite de pouvoir afficher une constante. Du moins, pour encore quelques minutes tout au plus. Casey ne bronche pas même s’il est évident qu’ils savent tous les deux où ils en sont. Un point partout, balle au centre. Il confirme à demi-mot que l’assistante est bien à l’origine de ce savoir tout nouveau. La Serdaigle, elle, n’aime pas le ton moralisateur qu’il adopte. Que pensait-il être ? Un père ? Seuls son regard s’allume d’une lueur encore plus glaciale, le reste de ses traits ne bronche pas. Tu poses cette question en temps que frère, ancien tortionnaire, tuteur légal, barman… ? La question est dure et l’attaque méchante. Une défense poussée dans ses derniers retranchements. Il lui en faudra plus pour être blessé, les précédentes batailles étaient bien plus mortelles que cela.

Puis elle comprend. Ou croit comprendre. Le véritable sujet est-il réellement ce qui lui arrive, à elle, ou est-il l’implication future de leur géniteur si tout cela ne se règle pas selon le bon vouloir de l’infirmière ? Casey se tend, encore un peu plus. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Ta petite-amie est trop sensible. Le venin ne provenait pas seulement des serpents, certains oiseaux pouvaient en être dotés. Quant à notre cher père il n’a plus à intervenir dans mes affaires puisque je suis désormais majeure. Elle se défendait. Elle se défendait corps et âme contre cette ombre qui planait au-dessus de leurs têtes. Contre ces ficelles qu’il continuait de tirer. Contre cette peur qui la rongeait et contre les mots de Brooklyn, bien trop empreints de vérité. S’il décidait de l’oublietter, elle n’y pourrait rien. Elle ne pourrait même pas se défendre, n’en aurait pas le temps, et n’en saurait jamais rien. Elle oublierait tout simplement son ami d’enfance, ses convictions, qui elle était, pour devenir le pantin d’un homme sans coeur. Alors elle craque.

J’ai besoin de prendre l’air. Sans un mot ni un regard de plus, elle fuit, encore, sa cape abandonnée sur le dossier de son fauteuil. Le froid glacial la cueille et sans s’en préoccuper elle va s’enfoncer dans une ruelle menant derrière les Trois-Balais. Là, le dos appuyé contre un mur, elle se laisse tomber accroupi, son visage disparaissant entre ses mains. Les tremblements n’étaient peut-être pas dus qu’au froid. Elle pouvait gérer les potions. Elle pouvait gérer la mémoire, les maux de tête, les migraines. Mais la dangerosité de ce père dont elle ne voulait même pas, c’était bien trop gros pour elle. Dans l’histoire, c’était ce qu’il pourrait être tenté de faire à Brooklyn qui l’inquiétait le plus.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyJeu 12 Mar - 13:49

Je ne suis pas instable. Enfin, si on considère que mes gestes sont le miroir de mon esprit, on peut effectivement penser que je suis instable. C’est simplement que je ne suis pas doué pour ses choses là. Intimider, arracher des aveux, des mots, des vérités, confronter une tête brûlée ou un looser, je sais faire. M’inquiéter par contre, c’est plutôt nouveau. A croire que je n’ai jamais eu de cœur et qu’il a poussé en une nuit. Bien sûr que je me suis déjà inquiété, mais rarement de cette manière. J’ai rarement lancé une invitation entre quatre yeux pour régler un problème qui ne me concerne absolument pas. Pas directement du moins. Aujourd’hui, c’est le cas. Je ne sais pas comment Jane a fait, mais j’y suis. Le sujet est lancé, les réponses sont indirectement dîtes, et le ton est donné.

J’ai l’impression de subir l’insolence d’un enfant. Depuis toujours niché dans le rôle du fils insolent, je me retrouve aujourd’hui dans le rôle du père, de l’autre côté de la façade, le seul à remarquer le trou qui permet de voir à travers le mur. Les parents ont toujours un instinct en plus pour lire dans le visage de leurs enfants, les mères principalement. J’ai l’impression d’être l’un de ses parents alors que seulement quelques années nous séparent. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’être le moralisateur, le rôle du méchant, le rôle du bon gros chiant. Ouais, je suis officiellement le grand-frère, que ce soit aussi dur à accepté pour elle que la manière dont elle me pose la question. Elle veut jouer les petits durs, hein ? Rappeler que j’ai été le méchant de l’histoire pour demeurer aujourd’hui encore, le vilain garçon ? Sa question ne me fait rien. J’assume pleinement ce que j’ai fais. J’ai aimé la haïr le temps que ça a duré. Elle veut être méchante ? Je peux tenir mon rôle aussi. « Fais pas la maligne. Qu’est ce que le barman en aurait à foutre de tes histoires franchement ? C’est le frère qui demande. » Je ne garde que le dernier mot de la liste et m’assois sur le reste. Le reste ne nous concerne pas. Ou plus.

Lui exposer la vérité comme une claque dans la gueule. Lui faire comprendre que si c’est son frère qui est en face d’elle aujourd’hui, lui parlant avec autant de moral, c’est parce qu’il vaut mieux que ce soit moi. Jane a été claire, si elle refuse coopérer avec ceux qui veulent l’aider, sa profession n’aura d’autres choix que de la forcer à prévenir un esprit plus dur. Notre père. Je vois son visage se pâlir d’avantage lorsque je prononce ce mot. Moi-même, je me répugne, contraint à de telles menaces. Mais tout ce qu’elle trouve à dire, c’est de parler de Jane comme de ma petite amie et vendre sa super majorité comme un atout invincible. Pauvre cruche. Si un médecin décide que tu dois te faire aider et que tu n’es pas en état psychologique d’y répondre, quelqu’un d’autre le fera pour toi. Et tu sais très bien que notre père aura toujours bien plus de contacts que nous n’en avons. Ta majorité ne l’empêchera jamais de venir à toi. J’hausse alors un sourcil dubitatif face à une vaine défense. « Tu sais très bien que ça ne l’empêchera pas de… » Pas le temps de terminer mes mots. Froncer subitement les sourcils à nouveau en la regardant quitter son siège. J’ai l’impression qu’elle va tout déballer sur la table. Toutes ses quelques gorgées, tout son repas d’hier si encore elle à daigné avaler quelque chose. Je me recule sur mon fauteuil, jambes écartées, bière froide sur les cuisses, et je la regarde partir.

Lâcher une expiration plus forte que tout, déjà saoulé par une conversation en quatre yeux qui ne fait que commencer. Je reste sur place quelques secondes, le regard perdu dans la vide, pris d’hésitation. Est-ce que je la suis ? Casey ne peut pas choisir la fuite, pas face à moi. Elle est restée dans les parages. J’ai même une petite idée de l’endroit où elle peut bien être entrain de vomir ses tripes. C’est donc lentement que je me lève, filant petits pas par petits pas vers la sortie. Diriger mes longues jambes vers la cours arrière du bar. Tomber les yeux sur une boule aux cheveux noirs, les paumes de main tremblante contre son visage. Cette vision m’inquiète autant qu’elle me fatigue. Je reste là quelques secondes, réfléchis face à une chose que je n’ai jamais sû faire : conforter. Je finis par m’approcher lentement, laissant percer une voix forte, roque et douce à travers le froid calme environnant. « Je suis pas ton ennemi Casey, enfin, je le suis plus. » Adosser mon dos au mur, me laisser glisser juste à côté d’elle, nos derrières sur un sol froid. Je tourne la tête, regard vitreux posé sur la poubelle de la cours. « Je connais pas bien ça tu sais, je suis pas doué pour ses choses là alors en général je les esquive. Mais toi, je dois bien avouer que je me suis fais à ta sale tronche -Dis-je avant de lâcher un rire nasale nerveux et amusé- je peux pas te laisser comme ça. Faut que tu m’aides, faut que tu me laisse t’aider. » Et si je dis ça, elle le comprendra bien toute seule, c'est parce que je sens qu'il y a bien d'autres choses. Il y a bien plus qu'une histoire de potion de sommeil. Jamais elle n’aura entendu ma voix grave si tremblante et si faiblarde. Presque cassée par le vent froid, cassée par le malaise d’un moment comme celui-ci. Pourtant, je ne me sens forcé de rien. Je suis juste fatigué de la voir se faire si mal. Elle n’est pas au bout de ses souffrances, sa vie ne fait que commencer. Elle ne doit pas toucher l’extrême dès aujourd’hui. Casey est ma demi-sœur, je m’y suis fais. Nos similarités m’ont séduite lorsqu’autrefois elles m’amusaient. Je ne la forcerais pas à s’ouvrir, mais aucune de nous ne veut qu’un père s’en mêle.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptySam 14 Mar - 14:18

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Une inspiration profonde suivi d’une expiration qui l’est tout autant, son souffle tiède réchauffant ses mains contre lesquelles son visage est venu s’enfouir. Cette conversation la bouleverse et fait remonter une panique qu’elle tente d’étouffer depuis trop longtemps. Sa vie a toujours été ainsi, en réalité. Un présent qu’elle s’efforce tant bien que mal de rendre solide, ignorant le passé, ne voulant pas prévoir le futur. Un présent qui restait donc bancal puisqu’à ne jamais se soucier de la suite, elle finissait immanquablement par se retrouver face à un mur. Et à force d’ignorer les murs qui se dressaient face à elle, un à un, préférant les contourner plutôt que de les abattre, elle était maintenant prise au piège. La jeune femme sent la présence de Luca bien avant qu’il ne vienne s’adosser au même mur qu’elle et qu’il ne perce le silence de cette arrière-cour de sa voix inflexible. C’était la première fois depuis très longtemps que Casey se laissait aller, se laissait craquer, et il avait fallu que ce soit devant lui. C’était pourtant bien la meilleure chose qui aurait pu lui arriver. Elle le savait pertinnement, qu’il n’était plus son ennemi. Et son attaque concernant le rôle qu’il jouait aujourd’hui n’avait même pas éveillé sa colère ou sa fourberie, signe que les choses avaient bien changées. Je sais fit-elle simplement, d’une voix éteinte, en relevant la tête jusqu’à ce que son crâne vienne s’appuyer contre le mur.

La situation inédite semblait parfaitement naturelle. Un frère et une soeur à un tournant de leur vie. Un réconfort pour celle qui avait trop de poids sur ses épaules. Les mots sortaient rarement facilement avec Casey, pour ne pas dire jamais. Mais là, tout tournait dans son esprit, tout allait si vite. Ses échanges avec Anthéa, ses craintes par rapport à Brooklyn, ses essais avec Felicia, Gray qui souhaitait arrêter ses potions, ses maux de tête qui revenaient si tôt qu’elle n’en prenait pas une, ses études, son avenir, la suite de sa vie, ce père qui n’était qu’une ombre menaçante pour elle et celui à qui elle tenait plus que tout, l’envie de le fuir, l’incapacité matérielle de le faire. Son rire, elle l’avait si rarement entendu que cela lui arracha un sourire. Qu’est-ce qu’ils faisaient là ? Comment en étaient-ils arrivés à ce lien ? Le regrettait-elle ? Pas le moins du monde. Elle qui avait toujours refusé de s’ouvrir aux autres, se protégeant en s’éloignant de tout le monde, un mur de glace face à la chaleur humaine, commençait doucement à créer des liens durables et à laisser quelques personnes accéder à plus que la surface. C’était dangereux, c’était donner de quoi la détruire, mais c’était tout ce dont elle avait besoin en même temps. Je ne suis pas douée pour parler, alors j’esquive répondit-elle en usant de ses propres mots. Un aveu dont elle avait conscience mais qui prenait une forme tout à fait différente maintenant qu’elle le prononçait à voix haute.

Se laissant tomber au sol, contre la froideur de ces pavés, le corps tremblant de bien plus que les températures hivernales, la Serdaigle ferma ses paupières. Le visage de Brooklyn, ses reproches, ses inquiétudes, dansaient sur ce voile noir. Quelques secondes filèrent, puis d’autres, à se demander si elle ne s’était pas endormie. Jusqu’à ce que les mots coulent d’eux-mêmes. Je sais que rien ne l’arrêtera. C’est ce qui me fait peur. Je n’ai d’autres choix que de retourner dans ce manoir durant l’été alors que j’ai envie de le fuir. Et on a récemment soulevé quelques points que je n’avais pas envie de considérer. S’il choisissait de m’effacer la mémoire pour me rendre plus malléable ? S’il décidait de s’en prendre à Brooklyn pour les mêmes raisons ? Le ton égal qui était le sien, comme dénué de tout sentiment, masquait juste un profond désarroi. La dernière chose que je souhaite c’est qu’il intervienne.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyMar 24 Mar - 14:47

Il fallait que ça arrive un jour. Nous voilà totalement dépassés par les évènements. Voilà qu’un grand-frère ignorant se force de faire comprendre à sa soeur qu’il n’est pas là pour la torturer, encore moins pour la rabaisser. Alors voilà que pour la première fois de leur vie, deux visages perdus et vides d’ardeur se regardent du coin de l’oeil avec la conviction de devoir s’ouvrir l’un à l’autre. Pour la première fois je lui demande de m’aider, et de s’aider, sans la moindre froideur glaçante dans ma voix. La voix paralysante de Casey est, quant à elle, totalement éteinte. Vide d’émotion, remplie d’un désespoir lassé de toute répartie crédible, je l’ai rejoins dans un froid encore hivernale. Le temps contraste avec le peu de sincérité chaude dont on fait preuve. Le froid ne nous atteint même pas. Car il y a pire en jeu. Je ne me suis que trop rarement vu comme ça, pris d’une volonté réconfortante, me confiant vivement sur ce que je voudrais. Elle sait comment je suis. Je sais comment elle est. Le fait qu’elle esquive généralement ce genre de discussions ne m’étonne alors pas. Car c’est aussi mon cas. Mais aujourd’hui, nous n’avons pas le choix. Aujourd’hui, c’est nous, ou lui.

Le temps est long, à la fois il n’est pas pesant. Les secondes interminables de silence font du bien. Elles ne laissent peser aucune impatience. Au contraire, elles rendent plus fort. Je sais, je sais que j’aurais des réponses au final. Je sais que le prochain des deux à ouvrir la bouche ne sera pas moi. Les lèvres tremblantes de Casey s’expriment enfin, sous des yeux qui peinent à se reposer. Ses paupières fermées prennent plus de facilité à se confier soudainement. Elle a peur. Je ne savais pas qu’il l’obsédait à ce point. Notre père. C’est lorsque j’ai parlé de lui qu’elle est sortie en vitesse. C’est lorsque j’ai parlé de lui que sa peau pâle de nature l’est devenue d’avantage. Visiblement, Brooklyn fait partie du lot de crainte. De quoi a-t’elle peur pour lui ? Je la sais proche de lui. En fait, je ne suis pas dupe. J’ai vu la manière dont ils se regardent. J’ai vu leurs regards de regret l’été où ils m’ont vus débarquer au manoir. Il se pourrait même que le petit coeur de ma demi-soeur batte pour mon ancien capitaine. Si c’est le cas, sa crainte est justifiée. Si c’est le cas, elle est en droit de se demander quel sort l’attend. Un né moldu. Mais Casey n’est-elle pas elle-même l’enfant d’une moldue ? Mon père aurait-il vraiment le culot de s’en prendre à quelqu’un pour une règle qu’il n’a lui même pas respecté ? C’est notre grand-père, le plus à craindre. Sincèrement.
L’arrière de ma tête posé contre le mur, je tourne vers elle mon visage défait de froideur. N’y lire qu’une sincère affection que je ne saurais même pas regretter. « Il n’interviendra pas si tu me fais confiance. » Car il n'en saura rien. Ce n'est pas moi qui le mettrait au courant, ça, c'est clair. C'est plutôt de Jane dont il faut se méfier si Casey ne se prend pas en main. Je ne suis pas la première personne a qui on pense lorsqu'on parle de confiance, mais il y a une chose dont on peut être sûr; je suis suffisamment enragé pour ne rien lâcher. Peu importe la manière, je fais les choses jusqu'au bout. « Je ne sais pas d’où viennent tes craintes, j'ai sûrement dû louper un épisode, mais il ne s’en prendra pas à Brooklyn, pas de cette manière. Il n’est pas aussi tordu. A moins que l'idée ne vienne pas de lui... » C'est vrai, comment veut-il plaire à sa fille s'il menace ce qui l'entoure ? Ça n'aurait aucun sens. Et jouer avec sa mémoire ? Ça fait beaucoup. S'il agit un jour comme ça, c'est que l'idée ne venait pas de lui... Et on sait tous à qui je pense. Et s'il fallait le mettre dans notre camp ? Et si notre père détestable s'avère en fait plus flexible et amadouable qu'on ne le pense ? Je me retrouve tout à coup pensif aux craintes de Casey. Elles révèlent nombreuses interrogations. Puis je me dis, s’il lui fallait au moins l’un de nous deux ? Si un seul enfant Pumpkin lui suffisait ? Héritage familial ou je ne sais quoi ? Et s’il savait qu’en se jouant de Casey il pourrait plus facilement m’atteindre ? De plus en plus d’idées germes dans mon esprit. S’il s’en prend à Casey, il me fera rester, je ne partirais pas, c’est une certitude. Je n'ai pas de réponses ou de solutions aux peurs de Casey, pas tout de suite en tout cas. Mais je compte bien y penser. J'aurais grand temps d'y penser. En attendant, il y a tout de même un de ses problèmes que je peux régler. Au moins un.

« Et puis.. T’es peut-être plus obligée de retourner au manoir pendant les vacances ? » Dis-je en me décollant du mur, tournant mon buste vers le visage pâle de ma demi-soeur. Marquer une pause le temps d’un profond regard, annonçant indirectement une suggestion folle. « Je loue un appartement sur Glasgow. » Je vais le regretter je le sens, et pourtant, c'est bien là ce que je lui propose. Je lui propose de poser ses valises chez moi la prochaine fois. Elle saura le comprendre. Elle ne le croira peut-être pas, mais elle saura le comprendre. Ouais, je vais le regretter, c'est sûr. Mais le calme de nos deux corps gisants dans le froid me donne envie de bien faire. A défaut de ne pas être le confident idéal, je veux bien faire. Si Casey a peur de rentrer au manoir, si Casey ne veut pas qu'il s'implique dans quoique ce soit, et encore moins dans son problème de dépendance, c'est la seule solution.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyJeu 26 Mar - 17:29

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La confiance. Une notion parfaitement définissable et pourtant si ardue à saisir, à appliquer, à rendre tangible. En théorie, c’était clair et précis. En pratique, faire confiance à quelqu’un demandait un abandon de soit que Casey n’avait jamais été prête à réaliser. Cela voulait dire laisser trop de cartes dans la main de l’autre joueur, trop de cartes personnelles qu’il pourrait abattre contre elle s’il le désirait. Un jour ou l’autre, la confiance se retournait contre celui qui l’avait donnée. Un jour ou l’autre, la confiance apparaissait, resplendissante, dans tout ce qu’elle n’avait jamais été : une faiblesse. Du moins, c’était ainsi que Casey l’avait longtemps perçue, l’avait longtemps vécue. Une faiblesse dont il fallait se débarrasser, qu’il ne fallait surtout pas accepter. Être forte. Seule contre le reste du monde. Et voilà où ça l’avait menée. Aujourd’hui la confiance n’était plus vraiment telle qu’elle l’avait envisagée dans le passé, mais elle avait toujours bien du mal à l’accorder. Elle faisait pourtant une confiance aveugle à Brooklyn. Avait confiance en Wayde, le conseiller d’orientation, qui dégageait un elle-ne-savait-quoi qui la poussait à le croire. Et Luca, dans tout ça ? Était-ce la voix familière dont Casey avait besoin ? Lui faisait-elle confiance ? Était-il ce frère qu’elle n’avait jamais eu ? Ce frère qu’il lui fallait ? Et elle ne pensait pas à de simples liens du sang. Relevant le visage, sentant le regard de Luca peser sur elle, elle croise ses pupilles cobalt des siennes. Même couleur, mêmes expressions. Ils se ressemblaient tant. Avait-elle, elle aussi, des traits qui n’avaient plus aucune froideur présentement ? Qui dessinaient une sincère affection que ni l’un ni l’autre n’aurait jamais pu prévoir ? Le fantôme d’un sourire vient flotter sur ses lèvres rendues pâle par les températures basses. Désabusé. Et pourtant reconnaissant. Tu accordes ta confiance si facilement ? Ce n’était pas lui, le sujet. Mais ils savaient, l’un comme l’autre, qu’ils se ressemblaient plus qu’ils n’avaient jamais voulu l’avouer, et qu’ils se reconnaissaient dans les agissements et les sentiments de ce frère ou cette soeur placé là par un destin farceur. Et même alors que je te fais confiance, fait-elle, lâchant un aveu sans même s’en préoccuper. il y a certaines choses qui ne sont pas à ta portée, n’est-ce pas... Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas croire en lui. C’était qu’elle était bien trop effrayée par cette ombre qui les noircissait pour que l’espoir ait sa place.

Sa langue déliée a de nombreuses choses à dévoiler. Confession sur confession, si rare provenant de Casey qu’il faudrait marquer ce jour d’une pierre blanche. Un tournant qu’ils étaient entrain de prendre ; trop serré, trop rapidement, pas assez sécurisés. Ils s’écraseraient, c’était certain. À quelle force, cela restait à déterminer. Pourraient-ils se relever ? La question était en suspens. Haussant les épaules, la brune reporte son regard sur le vide de cette fin d’après-midi teintée par le crépuscule. D’où ne viennent-elles pas, tu veux dire. Je ne sais pas vraiment. Je crois que je les entraîne avec moi depuis bien longtemps, mais c’est surtout qu’on me les a violemment exposées, sans fard. Elle ne reprochait pas à Brooklyn ses inquiétudes, bien au contraire. Ni même qu’il les lui ait partagées. C’était quelque chose qu’il lui fallait entendre. Un mur dont elle devait prendre conscience. Et il y avait eu l’épouvantard, également. Il avait exposé sa crainte au grand jour et Casey n’était pas préparée à ce qu’elle ait changé depuis la dernière fois qu’elle avait été confrontée à cette créature. En es-tu sûr ? Sa voix se bloqua dans sa gorge, avant qu’elle n’inspire de l’air glacial. Il poursuit, comme si elle ne l’avait pas interrompu de ce murmure exalté qui n’avait pas attendu la fin de sa phrase pour se prononcer. Une fin glaçante qui la fait frissonner. Alors on en revient au même… Si lui n’est pas aussi tordu, son propre père l’est assurément, c’est bien ce que tu essaies de me dire ? Son ton las traduisait mal la crainte réveillée par cette perspective. Elle n’avait vu que le père, trop apeurée par sa silhouette pour envisager un peu plus celle qui jouait derrière la sienne, telle une ombre malfaisante. Oui, le Grand-Père de Luca était pire. Mais qu’elle craigne le père ou l’aïeul, qu’importe ? L’important étaient les craintes. En même temps, quel intérêt aurait-il là-dedans ? Il a plutôt l’air de vouloir se débarrasser de moi poursuit-elle sans aucune ironie. Juste une triste vérité à laquelle elle s’était faite.

Tomba alors la proposition la plus étrange qu’elle n’avait jamais entendue. Un rire, bref mais un rire tout de même, la secoue. Incrédule, elle reporte des pupilles polaires sur le visage de ce frère qui se comporte définitivement comme tel. Chez toi ? L’idée était étrange. Mais séduisante. Improbable cependant. Eux deux, vivre ensemble ? Elle, emménager chez lui ? C’était une douce possibilité mais que son esprit rationnel avait bien du mal à envisager. Depuis quand ? demanda-t-elle, revenant à des faits tangibles, bien plus palpables que cette proposition qu’elle n’aurait pu prévoir. Puis, abandonnant toute réserve, elle se contenta d’une sincérité rare. Merci.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyDim 12 Avr - 16:38

Elle a peur de lui. C’est notre père qui fait trembler ses mains en ce moment, notre père qui nous rapproche si innocemment. C’est à croire qu’il le fait exprès. Il a toujours voulu qu’on fasse attention l’un à l’autre, toujours désiré une bien meilleure entente que celle que nous avions. Mais, et si ça avait été sa crainte au fond ? Et s’il savait qu’à nous deux, on saurait plus facilement s’opposer à lui ? A l'inverse, l’un contre l’autre, nous étions moins faibles, plus enragés, alors l’aurait-il calculé ? Peut-être n’y a-t’-il jamais pensé. Peut-être n’est-il pas si tordu que je le pense. Peut-être que je réfléchis bien plus loin que lui.

Aujourd’hui, je me solidifie à Casey. Aujourd’hui, je ne sais pourquoi mon instinct me guide à ce point vers elle, vers un soutient inédit, mais nous y sommes. Je lui demande même de me faire confiance. Mais c'est un comble en sachant que moi-même, je n'accorde ma confiance à personne. « Non. Je me suis moi-même étonné de dire ça. » Dis-je finalement d’un sourire nerveux et faiblement moqueur sur la fin. Amusement passagé qui disparaît sur nos deux visages complices pour laisser place à une vérité qui nous effraie tous deux. Le manque de contrôle. Je suis heureux de savoir qu’elle me ferait confiance, mais bien moins ravis d’entendre ce que je sais déjà. Trop de choses ne sont pas à ma portée. « Mais je fais toujours tout pour. » Oui, trop de choses que je déplore ne sont pas à ma portée. J’ai beau râler, m’énerver, manigancer des plans dans ma tête, rien n’est fait, et rien ne sera fait sûrement. Mais j’ai le mérite de me bouger le train, de vouloir, de continuer à croire en mes capacités, de continuer à mépriser la moindre parcelle de ce que je déteste. Je continue à puiser dans mes forces jusqu’à ce que j’y parvienne.

Brooklyn. Elle a peur pour lui. Elle a peur de ce que notre père pourrait bien lui faire. Je lui ai alors fais comprendre qu’il ne fera rien, rien qui ne vienne de lui. Mais peut-être sait-elle quelque chose que j’ignore, une anecdote qui fonde ses craintes ? Car oui, elle parle d’une crainte exposée, violemment. Par qui ? Brooklyn lui en aurait-il parlé ? A-t'il peur aussi ? Mon regard fatigué, noyé dans quelques amusements passagés reprend beaucoup de sérieux. Si je suis sûr des mots qui veinent à la rassurer ? Presque. Et elle les comprend également par la suite. Mais pour elle, ça ne fait aucune différence. Et c’est vrai. Peu importe qui répand la peur, cette dernière demeure toujours. La seule chose qu’il nous aiderait de savoir, c’est de quel côté tendre le bouclier, et cette information est primordiale. Aucune information n’est à sous-estimer. Je veux être sur tous les fronts. Toujours. Et des infos, nous en avons certaines. Nous savons tous deux que Grand-père aimerait certainement se débarrasser de Casey. Cette conversation m’affaisse un peu plus contre le mur mais aura au moins le don de faire ressortir, une fois encore, une colère à jamais en ma possession. Mes nerfs et mon sang chauffent dans un froid hivernale. « Et notre père à l’air de vouloir te garder auprès de lui. Je crois que tout le monde est entrain de se noyer dans la crainte. Un jour ça va exploser Casey, et il faudra qu’on se tienne près. » Désolé Casey, mais c’est la triste réalité. On peut pleurer, cacher son visage dans une ruelle, perdre son courage, mais à un moment, il faut se relever. Et se relever meilleur. Moi, je n’ai personne à perdre ici. Je n’ai que Casey, celle dont j’écoute les craintes en ce moment. Celle à qui je propose une alternative.

Elle n’aura plus jamais besoin de retourner au Manoir. Une façon comme une autre de me comporter comme un frère digne, une manière de l’aider, une autre manière de prendre du terrain. C’est vrai. Casey et moi formons peu à peu une alliance solide contre une famille qui ne saura que se diviser. L’idée me plaît, même si elle me fait un peu peur. On risque de se défoncer la gueule entre deux repas, mais ça en vaut sûrement le coup. Est-ce que je vais regretter ma proposition ? Ouais sûrement. Mais en attendant je profite de ce rire qu’elle dégage, de ce regard surpris mais enchanté qui se tourne vers moi, pour nous remettre tous deux d’aplomb. Décidé à en finir, décidé à lui transmettre ma rage et ma détermination, je me relève. Me placer face à elle, tendre ma main vers son corps recroquevillé pour qu’elle la saisisse. « T’as tout le temps de me donner ta réponse. » Un sourire en coin s’initie après son merci qui sonnait déjà comme une réponse.


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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptySam 18 Avr - 15:23

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Peut-être que tout n’allait pas si mal. Dans ce pessimisme qui l’assaillait et la laissait, au sol, tremblante et apeurée, peut-être tout n’était-il pas si noir. Après tout, elle avait écopé d’un géniteur aux tendances meurtrières et puristes, mais avec lui était venu un frère qu’elle pouvait aujourd’hui nommer comme tel, avec tout ce que cela impliquait. Sa relation avec Brooklyn semblait se solidifier. Elle avait des amis. Et jamais elle n’aurait pensé pouvoir dire qu’elle faisait confiance à Luca, à cette grande silhouette familière et ressemblante qui se dressait à ses côtés. Confiance partagée, mais à quelles fins ? Que pouvaient-ils contre plus puissant qu’eux ? Essayer, assurément. Se montrer combatifs et ne pas se laisser abattre. Ce que Casey n’avait jamais vraiment réussi à faire. Et c’est tout à ton honneur fait-elle avec une sincérité qu’elle ressent au plus profond d’elle-même. Il ne se laissait pas anéantir par un nom et une filiation qui auraient brisé bien plus fort que lui pourtant. Oui, son frère avait un honneur. Elle avait mis longtemps à le découvrir.

Et ses inquiétudes qui se tissent et se dessinent dans cette heure crépusculaire. Tentatives de les effacer mais il faudrait bien plus que cela. La connaissance était la clé pour vaincre, et dans cette partie d’échec, Casey avait la sensation de jouer à l’aveuglette. La jeune femme déglutit puis soupire, la colère de Luca perceptible dans sa voix. C’était presque rassurant de l’entendre exprimer avec force une conviction qu’elle partageait elle-même. Oui, paradoxalement, nommer le danger, le rendre perceptible, avait quelque chose de rassurant. J’imagine qu’on ne peut pas y échapper approuve-t-elle vaguement avant de hocher la tête. Se tenir prêts. Oui, il le faudrait. Après une longue seconde de silence puis un nouveau soupir, Casey relève la tête, noyant son regard cobalt dans la fin d’après-midi. Parler à son frère lui faisait du bien, c’était inédit mais pourtant bien vrai.

Et la suite était encore plus inattendue. La proposition tombe, comme une pierre dans un lac : avec grand bruit et fracas mais rapidement les ondées laissent place au silence et plus rien ne bouge hormis la surface muette de l’eau. Son rire incrédule la fait se retourner face à Luca et sonder le sérieux de cette proposition qu’elle décèle aussi bien dans son ton que dans tout son être. Ouvrir la bouche et la referme, avant qu’il ne se lève et qu’elle ne le rejoigne, acceptant cette main tendue, gage de bien des choses. Elle avait le temps de lui donner une réponse définitive mais n’était-elle pas déjà prise, sa décision ? Un bref sourire partagé, et puis le frère et la soeur mettent fin à cet échange qui laisse plus de questions en suspens qu’il n’a fourni de réponse. Du moins en prenaient-ils la direction, se raccompagnant mutuellement jusqu’à l’entrée des Trois-Balais où ils s’arrêtent, avant que, brisant le silence, Casey ne se dévoile un peu. Je prends des potions pour mes migraines. Sans elles, je ne pourrais pas étudier. Il n’y a cependant aucune raison de s’inquiéter. Même si elle en prenait plus que sa prescription, c’était nécessaire. Ça l’était. Dernier regard, silence lourd de sens.
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Message(#) Sujet: Re: believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) believe me i'm fine but i'm lying i'm so very far from fine (+ luca) EmptyVen 24 Avr - 17:16

C’est là aussi le rôle que je me suis découvert. Celui du soutien. Celui de préparer ses proches à l’inévitable. Une part d’éducation dans une marque de responsabilité. Jouer les grands-frère me concerne. Plus de retour en arrière possible. Comme quoi même le plus immoral des hommes a des valeurs. Jm’enfoutiste au nombre record de déceptions, pour autant capable de se conformer à ce qu’on attend de lui. Par pour son père, pas pour grand-père, pas même pour sa petite amie trop délaissée au milieu de ce chahut. Mais pour celle qui endure, celle qui n’a rien demandé, celle qui a su attendrir un petit cœur rocailleux. Celle qui met, en ce moment à l’honneur, ma combativité. Le pouvoir de se foutre de tout, apporte le pouvoir de tout vaincre. C’est mauvais, moche et brute, mais c’est inratable.

Comme si je montais mon armée, comme si je préparais la bataille prévisible qui fera feu au sein de ma famille, j’expose la triste vérité aux yeux de Casey. Une vérité qui fait peur, mais qui rassure à la fois. Car la crainte est commune, elle touche n’importe qui, même le plus insensible. Elle a juste une toute autre forme. La peur de mourir, la peur de souffrir, la peur de perdre des êtres chers, ou encore la peur de perdre le pouvoir. Elles diffèrent, mais la finalité est la même. Et elle l’accepte. Rapidement. La conversation est fluide. On se comprend. Personne ne défend son point de vue, personne ne s’insulte, plus personne ne veut l’emporter sur l’autre. Deux regards bleutés se regardent avec force. Et si c’était ça ? Putain. Et si cette fille m’aura toujours rendu plus fort, que ce soit dans la haine ou l’amitié ? Rivales, elle me sortirait de mes gonds. Elle m’inspirait tant de haine que j’en ressortais glorieux et fier. Aujourd’hui attendri, je me sens tellement responsable de cette conne que je ne lâcherais rien. Sauf si elle me le demande. Je ne suis pas du genre à m’impliquer dans la vie des autres ou à m’imposer. J’ai plutôt tendance à vouloir en sortir, mais bizarrement, personne n’a l’air d’en avoir vraiment envie.

La réponse est donnée. Casey a accepté une proposition totalement inattendue, tellement inattendue, que je lui laisse fictivement un peu de temps pour m’en apporter une autre qui n’aura sûrement jamais lieu. Énième sourire aux bords des lèvres, je raccompagne Casey à la porte des trois-balais, où deux pintes nous attendent encore. Il est temps de ramener ses mains froides au chaud, temps de se ressaisir et de commencer, dès maintenant, ce combat interminable. C’est lorsque je la raccompagne, que j’ai enfin le droit à une réponse. Hausser les sourcils, flatté, surpris, conscient que notre conversation aura apaisé les mœurs. Jane avait donc raison. Casey prend bien quelque chose, quelque chose qu’elle ne serait pas en mesure de contrôler. Aucune raison de s‘inquiéter, dit-elle. Malheureusement, ce n’est pas à elle d’en décider. Mon visage se hoche de haut en bas, ma réceptivité prend bonne réception de ses aveux, et mes yeux disent merci. Mais au plus profond de moi, je sais que je ne la lâcherais pas d’une semelle. Je sais que bientôt, j’aurais une conversation avec Jane pour gérer cette merde. Je ne m'imposerais pas tout de suite. Je ne prendrais pas le risque de la mettre sur la défensive. Je la connais à force. Je le ferais, sans qu'elle le sache. « Je ferais quand même attention à ta place.» Dis-je d'un sourire en coin fourbement amusé, avant de pousser Casey à retourner à l'intérieur.
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