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Message(#) Sujet: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyJeu 30 Jan - 13:16

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ollie & erin


L’ennui n’avait pas tardé très longtemps avant de me saisir. Installée au fin fond de la serre, j’écoutais d’une oreille absente les propos inintéressants de notre enseignante. Je n’avais jamais compris pourquoi cette matière insipide était obligatoire jusqu’aux BUSES. C’était inutile, insignifiant, et une immense perte de temps. Un énième soupir franchit mes lèvres et je sens le regard de Junior glisser sur moi. Le menton lourdement posé sur ma pauvre ouverte, je tourne mes pupilles claires dans sa direction, hausse un sourcil interrogateur et esquisse un sourire de connivence. Mon meilleur ami n’avait pas besoin de mots pour comprendre à quel point je m’emmerdais et je savais qu’il partageait mon désespoir. Qu’est-ce que nous en avions à faire des quinze manières de rempoter un Bubobulb ? Nous avions des domestiques qui s’occupaient de notre jardin et devenir botaniste ne faisait pas partie de nos rêves d’avenir. En fait, tout ce qui avait trait, de près ou de loin, aux plantes, aux fleurs, et aux autres trucs que contenait cette serre, tout cela n’éveillait aucun intérêt ni aucune curiosité chez moi. Et je ne m’en cachais pas : l’année prochaine, je serais enfin de libre de dire au revoir à cet endroit terreux et puant.

De l’autre côté de notre rangée, Finnbjörn faisait peser sur moi un regard impassible que je déchiffrai sans aucun mal. Tiens toi bien, pas de vagues, fais honneur à notre nom et autres inepties que je lisais clairement dans ses prunelles si familières. Levant ma main inoccupée - je ne prenais aucune note - je le saluais moqueusement. Froncement de sourcils et il détourne son visage, concentrant de nouveau toute son attention sur notre professeur. Qu’il était fatigant de devoir rester assise sur cette chaise ! D’autant plus qu’il faisait une chaleur particulière sous la serre, couplée à un air moite, qui me donnait profondément envie de dormir. Combien de temps encorrre à subirrr cette torrrturrre ? soufflé-je à mon meilleur ami. Sa montre finement ouvragée qu’il porte à son poignet nous informe que le supplice n’est pas prêt de s’arrêter et une moue tourmentée s’empare alors de mes traits. Si elle prrrononce encorrre une fois le mot “pus”, je ne rrréponds plus de rien lâché-je, grognon. Non seulement l’enseignante le prononça de nouveau, mais il restait encore sept des quinze typologies de rempotage à passer en revue.

Un gémissement d’abandon m’échappe tandis que mon impatience me détourne définitivement de tout ce qui est raconté. M’emparant de ma plume, je m’emploie à dessiner des choses autres, griffonnages décousus qui parsèment rapidement mon parchemin. Je ne relève la tête que lorsque la main de Junior vient effleurer ma cuisse avant de la pincer légèrement. L’enseignante n’a pas cessé de jacasser, mais elle énumère cette fois des noms tout en avançant entre les rangées. Le dépit vient assombrir mon regard quand j’entends que mon jumeau et mon meilleur ami allaient travailler ensemble pour cette partie pratique. Et moi, dans tout ça ? J’espérais encore être en binôme avec Phoenix, mais tout vu balayer d’un revers geste de la main. ... miss Sørensen avec monsieur Lloyd continua-t-elle d’énumérer, son regard désapprobateur rencontrant le mien après avoir constaté les dessins qui constellaient ma feuille.

Superrr, je me coltine l’autrrre idiot râlé-je à l’oreille de Junior qui hésitait entre me sourire narquoisement et avoir pitié de ce que l’on m’imposait. Ma moue dépitée lui donna l’occasion d’éclater de rire et, avec une dernière moue fâchée, nous nous séparâmes, lui se dirigeant vers mon frère, moi retrouvant le préfet des Poufsouffle. L’enseignante avait installé plusieurs pôles de travail, éloignés les uns des autres de plusieurs mètres : chacun contenait un Bubobulb, des fioles, de la terre, et une foule d’ustensiles qui me répugnait à leur simple vue. Je ne craignais pas, à proprement parler, de mettre les mains dans la terre et de me salir, ce n’étaient pas ce genre de considération qui pouvaient m’arrêter, mais on ne savait pas entre quels doigts les outils étaient passés, et mon désintérêt profond pour ce que nous étions censés accomplir ne me donnait pas envie d’y mettre du mien. Je m’approche de mon binôme avec suffisance, et ne daigne pas le saluer tandis que je me laisse tomber sur le tabouret de libre. Que faut-il fairrre ? lui demandé-je de but en blanc, tournant un regard ennuyé dans sa direction. Je ne comptais pas faire grand chose, il s’en rendrait vite compte.
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyLun 3 Fév - 10:08

Même le meilleur et le plus passionnant des cours peut tourner au vinaigre. La malchance a parfois tellement de chance de tomber, qu’on se laisse faire, impuissant, écartant les bras, bombant le torse, prêt pour la sentence. Mais ma sentence du jour, honnêtement, j’ai encore du mal à l’avaler. Tout commence par un cours de botanique dans la serre de l’école, jusque là, rien de plus normal. Je dirais même que je me réjouissais de m’y rendre. La botanique, les potions, les soins aux créatures magiques sont des matières vraiment passionnantes. Elles se complètent, s’assemblent, créent une véritable alchimie. Qui est un professionnel dans chacune de ses disciplines pourrait avoir des pouvoirs et des capacités incroyables ! Je ne sais pas encore ce que je veux devenir après Poudlard, mais un génie des potions éleveur d’autruches ça m’irait.

Aujourd’hui, le cours porte sur les Bubobulb. Ce truc est complètement répugnant, mais elle saurait soigner un ado pré-pubère de son acné. Vaincre la pue avec la pue. C’est dégoûtant, mais c’est passionnant. Si je suis bizarre ? Juste un peu. Prendre des notes, ignorer les râleurs habituels, suivre le cours comme un élève modèle que je ne suis clairement pas. Moins perturbateur et dispersé qu’autre fois, les habitudes reviennent malgré tout au galop. Se tourner vers un ami, rire à une blague pourrie qui ne vaut même pas la peine que je vous la retranscrive. Puis le karma bitch frappe. L’heure est à la pratique, et avec elle, un binôme de choix. Pas le notre malheureusement, celui de Liu. «… miss Sørensen avec monsieur Lloyd » Je déglutis. Mais qu’est ce que je vous ai fais bordel ? Pourquoi tant de haine envers moi ? Je suis pas chiant, souvent prêt à tout accepter, mais il y a clairement des limites à la connerie, même pour moi. Le conflit avec Finnbjörn, si on oublie ses remarques vaseuses et discrètes en plein cours, débuta à cause d’un devoir partagé. Avec Erin, je n’ai pas besoin de former un binôme de travail pour savoir que ça va mal finir. On se déteste. Pas difficile d’ailleurs. Elle déteste tous ceux qui portent le nom moldu à leur sang en plus d’être totalement insupportable. Quelle famille de merde, qu’on se le dise. Je m’adosse alors brutalement à ma chaise, soufflant d’exaspération, acceptant ma fameuse sentence. Butez moi.

La regarder s’attabler en face de moi, s’éviter des salutations banales et inutiles alors qu’elle rentre immédiatement dans le vif du sujet, aussi blasée que moi à l’idée de bosser ensemble. Je peux encore contester ? Elle me demande ce qu’il faut faire, preuve que déjà, on est mal parti. Elle n’a sûrement rien écouté du cours et elle compte sûrement ne rien faire pour m’aider. Honnêtement, j’ai pas besoin de son grain de sel et de ses compétences zéro. Erin va plus être un handicap qu’autre chose. J’ai tellement le seum de bosser avec elle, que j’ai juste envie de lui répondre avec un sarcasme défensif provoquant. Non Ollie, non, ne cherche pas la merde. Pas avec les familles de sangs purs de ce genre, c’est une idée merdique. Non… Oh et puis merde, je peux pas m’en empêcher, cette idiote me rend chèvre. « Toi pas grand-chose j’imagine. » La lâcher du regard dans la seconde, porter mon intérêt sur la plante étrange qui nous fait face. Paumes de mains à même le pot, je le fais tourner, l’observant sous toutes ses coutures. « Rassure-moi, t’as écouté le cours un minimum ou je dois me préparer à bosser tout seul sur mon terreau comme un péquenaud ? » Auto-dérision protectrice. Aucun regard vers elle, simple voix blasée et désintéressée alors que je fixe le Bubobulb. C’est super moche, comment on peut mettre ça sur sa peau ? En parlant de peau, mieux vaut éviter tout contact avec celle-ci, et c’est bien pour ça que des gants ont été posés à disposition. Je m’empresse alors d’en prendre une paire et de l’enfiler, comme si je préparais à côloscopier quelqu’un bien profond. Qu’on se le dise, c’est moi qui vais en prendre pour mon grade. J'ai surtout décidé de ne pas faire semblant. Avec ses gens ce n'est pas la peine. Avec ses gens, ma patience est morte.
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyLun 3 Fév - 22:42

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Une moue profondément ennuyée vient dessiner mes traits. Je n’aime pas la botanique. En réalité, la majeure partie des leçons dispensées à Poudlard m’ennuyaient profondément, quand je ne les détestais pas tout simplement. Certaines étaient légèrement au-dessus du lot, mais planter, replanter, soigner et manipuler d'insignifiantes plantes n’en faisait assurément pas partie. Travailler avec cet insipide préfet n’aidait pas à redonner des couleurs à ce terne moment passé sous les serres : si encore elle avait pu être en binôme avec l’une des trois personnes qu’elle portait réellement dans son coeur ici ? Junior, Finnbjörn ou Phoenix ? Mais non, la folle aux fleurs la faisait se farcir ce crétin sans aucun intérêt. Coudes posés sur la table, doigts joints entre eux, j’y posais mon menton et ne lâchais pas Ollie de mon regard aussi clair qu’assombri par le désintérêt. Depuis quand sais-tu exploiter ce qui te serrrs de cerrrveau ? demandé-je d’un ton parfaitement indifférent à la réponse qu’il pourrait y apporter. Question purement rhétorique, je détournais déjà mes pupilles à la recherche de quoique ce soit de plus intéressant… et ne croisait que celles de la professeur qui m’intimait assurément l’ordre silencieux de ne pas bayer aux corneilles. Avec un soupir profondément frustré, je me redresse et attrape les gants personnels qui m’évite l’honteuse sommation de glisser mes doigts fins dans des gants de si piètre qualité, qui ont entourés un trop grand nombre de mains, parmi les plus impures possible.

Jouant de mes doigts rendus gourds par l’épais tissu les enveloppant désormais, je repose un regard accompagné d’une grimace dégoûtée sur mon binôme du jour, entrain d’étudier le pot sous toutes ses coutures, comme s’il y avait réellement quoique ce soit d’intéressant derrière cela. Je roule exagérément des yeux, ne me cachant même pas de le trouver stupide. Pourrr qui me prrrends-tu ? fais-je avec une suffisance pleine d’orgueil. Je ne compte évidemment pas t’aider. C’était l’évidence même, mon ton moqueur soulignait à la perfection toute la considération que je portais à mon camarade. Il ne m’avait jamais rien fait de particulier, mais sa tête ne me revenait pas, et il traînait un peu trop près de mon jumeau adoré pour que je puisse l’ignorer.

Blasée face à ce qui menaçait d’occuper les prochaines longues minutes, je laissais mes doigts jouer distraitement avec l’une des feuilles de l’ignoble plante. Elle céda sous l’assaut de mes doigts et je m’amusais quelques secondes à la plier en deux, en quatre, en huit, jusqu’à ce qu’elle s’effrite en d’infimes morceaux. Bon, maintenant que tu as tes gants, tu pourrrais commencer à trrravailler. Nos fioles ne vont pas se rrremplirrr seules l’intimé-je, un air des plus hautains imprégnant mon ton, mon regard, mes traits. Non, elles n’allaient pas se remplir seule, et il était impensable que je touche de près ou de loin à ces furoncles emplis de pus. Il me semble qu’il faut rrremplirrr les fioles conclus-je en poussant lesdits récipients de verre dans sa direction, un sourire féroce étirant doucement mes lèvres.
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyJeu 6 Fév - 10:27

Oh bordel, ça, c’est totalement cadeau ! Sa réflexion sur mon cerveau est parfaitement gratuite, mais en plus elle va me permettre de répondre avec autant de rhétorique et de sarcasme. Merci Erin, je n’en demandais pas tant. "Et toi, depuis quand tu t’intéresse à autre chose qu’à ta petite personne ?" voilà ce que j’aimerais lui dire. Au final, je crois que je vais rester simple et accepter ma sentence une fois encore. Un seul mot suffira, un mot déstabilisateur. Je n’avais même pas encore eu le temps de me mettre au travail, alors je prends le compliment comme il vient et avec plaisir. Joues au con Ollie, joues au con. « Merci. » Dis-je ingratement, sans même la regarder. Je me fiche complètement de ce qu’elle pense, c’est assez clair comme ça ? Ce qui compte pour moi en cet instant, c’est le fait que je vais bosser seul, autrement dit qu’un seul cerveau se mettra en action contre des binômes qui en auront deux. Alors oui Erin, une chance pour toi, j’ai un cerveau, et je sais m’en servir. Je ne me suis d’ailleurs pas gêné pour le lui dire, et elle ne se gêne pas non plus pour le confirmer. Porter finalement un regard sur ses doigts boudinés dans des gants de protection, sentir tout le dégoût qui la ronge face à la plante, aux gants, à moi, à tout ce qui traîne sous ses yeux. J’adore ça. Elle n’est pas dans son élément, elle ne se retrouve pas en binôme avec l’un de ses supers amis. Je suis sûre qu’elle préférerait avoir du sang sur les mains, plutôt qu’une motte de terre. Erin me fait rire, en quelque sorte. Pour autant, aucun sourire n’égaye mon visage. Elle ne compte pas m’aider, très bien. Je suis presque entrain de me demander si je ne vais pas faire de la merde exprès. J’aurais certes une mauvaise note, mais l'avantage c'est qu'elle aussi. Je dois trouver un moyen pour qu'elle n'en sorte pas vainqueur. C'est ce qui me dégoûterait le plus. La plante visqueuse qui gigote entre nous n'est rien à côté de ça.

L’indélicate Erin n’a qu’à toucher la plante pleine de furoncle un tant soit peu, et elle en arrache déjà une feuille et la déchire en mille morceaux. On ne s’en occupe pas Ollie, on ignore et on se concentre. Difficile de se concentrer quand cette mégère pousse les fioles vers toi pour que tu te mettes au boulot, comme si tu étais son larbin. Lâcher le pot de mes paumes gantelées, jeter un regard blasé vers elle. Ne cessant de la fixer avec un regard vide, j’empoigne l’une des fioles dans laquelle je vais devoir récolter le pus du Bubobulb. « Heureusement que l'un de nous à un cerveau tu voulais dire. » Dis-je finalement d'un ton plus bas que le précédent, en référence à sa critique précédente, totalement blasé d'agir seul. Et là, me vient une envie merveilleuse. D’après le professeur MacDougall, le pus réagit bizarrement en contact avec la peau. Non dilué, il provoque l'apparition de cloques très douloureuses, mais correctement dilué et traité il peut être utilisé pour soigner l'acné. Cette seconde fonction est celle que nous devons exploiter. On parie qu’Erin n’a rien écouté ? Et si je lui refilais des cloques ? En songeant à mon plan diabolique et certainement suicidaire, je me prépare à extraire le pus jaunâtre du Bubobulb avec une délicatesse efficace travaillée depuis des années. Sans lui porter le moindre regard à nouveau, je reste concentré sur mes gestes, pour autant décidé à venger ses derniers dires, une voix étouffée contre la grosse limace noire qui nous sert de plante. « Le pus du Bubobulb soigne l’acné il paraît. Tu veux qu’on regarde si ça soigne tes hémorroïdes aussi ? » Honnêtement, je me retiens de rire, et j'y parviens sans mal. J'ai dû mal à sourire hypocritement à ce genre de personnes. Et puis je suis bien trop emballé par mon idée de cloques. Oh oui que j'y pense vraiment. Oh oui que je vais le faire.

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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyDim 16 Fév - 23:12

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Cet incapable et décidément bien plus stupide que je ne le pensais. Ou bien il n’avait pas saisi toute l’ironie de mes propos et n’avait pas capté le sous-entendu, pourtant clairement exprimé, qui glissait sans subtilité aucune qu’il était dépourvu de cet organe appelé cerveau ; ou bien il était tout simplement privé de répartie. Peut-être bien les deux à la fois, tout compte fait. Mon regard opalin détaille avec dédain les traits grossiers de son visage sot. Je ne savais pas ce que je trouvais le plus méprisable : sa personne ou la tâche que nous étions censée accomplir en binôme ? Poussés par l’injonction silencieuse de la professeur de botanique, j’enfile mes gants en peau de dragon et attrape négligemment une feuille de la plante pour jouer avec. Tout est repoussant autour de cette table : aussi bien le bubobulb que son camarade de maison. Pourquoi leur faire manipuler une plante remplie de pus qui pouvait vous faire pousser des cloques aussi grosses que celles qui la parcouraient ? C’était un travail qui ne devait pas être le mien et je ne trouvais aucun plaisir à le pratiquer. Mes yeux, qui s’étaient perdus dans la serre, s’amusent de l’air dépité qui peint le visage de Junior. Je n’étais pas la seule à vivre ce cours comme un supplice, mais lui au moins pouvait se satisfaire d’un binôme digne de ce nom. Quant à moi… et bien moi je ne pouvais compter que sur l’imbécilité de l’ignare de préfet que l’on m’avait collé.

Bien décidée à me jouer de ses limites - et encore plus à ne pas l’aider plus que ça - je pousse les fioles dans sa direction en lui rappelant que nous sommes censés les remplir. Son regard vide étire le coin des mes lèvres avec une joie sauvage. J’avais un nouveau jeu qui allait m’occuper : le pousser dans ses retranchements. Son ton n’est pas assez bas pour que je ne l’entende pas et je prends un ton suffisant et moqueur pour lui répliquer aussitôt : Je n’imagine pas si je n’avais pas été là, en effet. Sans mon intelligence pourrr coorrrdonner le tout, tu n’irrrais pas trrrès loin. Il était pitoyable, à tenter de retourner mes attaques contre moi. Même ce bubobulb pouvait se montrer plus menaçant, avec son pus capable de vous provoquer des cloques immondes. Enfin Lloyd se met en action, et je l’observe sans bouger le petit doigt pour l’assister. Éloignée de cette maudite plante - il ne faudrait pas qu’une goutte vienne salir mon visage et le brûler - je tapote distraitement une mélodie sur le bois de la table de mes doigts nonchalants. Quelques secondes de silence s’écoule, jusqu’à ce que le préfet reprenne la parole. Piètre tentative de m’attaquer qui se solde par un rire moqueur. Pathétique. Tu n’as rrrien de mieux ? Perrrsonnellement je me demande ce qu’il se passerrrait si je perrrçais malencontrrreusement ce pustule là, juste en face de toi laché-je négligemment, mon doigt se rapprochant d’une cloque purulente qui ne demandait qu’à exploser au visage de Lloyd, j’en étais certaine. Vu ta tête, quoiqu’il arrrive ça ne pourrrait qu’êtrrre mieux poursuis-je, un air de dégoût tandis que je le regarde. Mon doigt joueur s’enfonce dans l’excroissance pleine de liquide, mais pas avec suffisamment de force pour le percer, tandis que je ne lâche pas le préfet des yeux. J’étais toute prête à feindre la surprise s’il éclatait subitement, mais il fallait visiblement se servir d’un outil un peu plus perçant qu’un doigt ganté.

J’éloigne finalement ma main de la plante. Il serait si facile de prendre un des nombreux outils qui encombrent la table pour percer le bouton au-dessus de celui duquel il s’apprête à extraire le pus… Ce serait directement en plein visage ! Un moment jouissif, à n’en pas douter, et mon sourire cruel se dessine déjà par anticipation, tandis que mes doigts s’amusent d’une lame trouvée sur le plan de travail. Me penchant légèrement dans sa direction, je souffle, décidée à chercher son agacement : Au trrravail, monsieur Lloyd. Les fioles ne vont pas se rrremplirrr seul. Un peu de rrrapidité ne ferrrait pas de mal. Sauf si tu as besoin que je te montrrre comment fairrre ? Ma question s’appuie de la lame que je fais danser entre nos deux yeux. Je suis si proche de faire rater sa tentative première d’extraction… La vision de son visage boursouflé est d’autant plus jouissive que je sais qu’il me suffirait d’un rien pour la voir se réaliser.
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyMer 19 Fév - 14:49

Pourquoi elle me regarde comme ça ? Peut-être que personne au monde ne lui aura jamais dis "merci" de toute sa vie. Ou bien "Merci d’être une mégère" ou "merci d’être aussi détestable" doivent sûrement être les seuls merci qu’elle aura entendu. Je suis pas sûr qu’elle comprenne à quel point je me moque de ses réflexions débiles et de ses regards méprisants. Je sais que je ne vaux pas moins qu’elle. Erin Sorensen est juste bien trop sotte pour se rendre compte des limites de sa mentalité. Cette-dernière est bien décidé à me laisser bosser seul, et franchement, je ne discute même pas et m’exécute. Parce que je veux réussir. Parce que la pression qu’elle pourrait bien me foutre ne me fera pas reculer, bien au contraire. Je ne sais pas m’arrêter, et encore moins me taire. Ça me portera défaut un jour, c’est sûr. Mon corps se souvient encore de Blackmann et de ses sbires. Bref, là il s’agit de travaux pratique ; récolter le pue et le travailler avec délicatesse. J’en ai rapidement profité pour lui balancer un pique sur son Q.I qu’elle s’est empressé de retourner contre moi. On se renvoie la balle comme des enfants, c’est exaspèrent, mais ça me fait sourire. Je suis sûr qu’elle y croit à son histoire d’intelligence en plus. J’ai tellement envie de rire au nez de son accent idiot que je quitte la plante des yeux pour les porter sur notre Professeur. Fermes la, ne dis rien. Ignores.

On aurait pu s’arrêter là, se regarder dans le blanc des yeux et fermer nos bouches. Mais ça aurait été trop simple, pas vrai ? Pas peu fier de lui apprendre qu’elle a des hémorroïdes au cul, je me vois vite menacer par un doigt gantelée, précédé d’un rire moqueur. Merde, elle a la même envie que moi. C’est donc ça l’issu du cours ? On va se refiler des cloques jusqu’à la fin ? Ça peut devenir très très glauque. Et pour cause, mon visage tire soudainement une mine loin d’être aussi amusée qu’il y a quelques instants. Je me fige et la fixe sans broncher, comme si j'attendais qu'elle le face, comme si je me préparais fermement à subir. Au final, il ne s'agit là que d'une provocation, rien de plus. J'ai peut-être un mouvement de recule lorsqu'elle se met à appuyer sur la pustule, mais rien n'y fait. Je ne dis rien, ni ne fais rien. A quoi bon ? Elle s’amuse bien toute seule visiblement. Elle a l'air contente cette idiote, c'est bien, je suis content pour elle moi aussi. Puis une attaque sur le physique, grand classique. On sait tous qu'un visage clean sera toujours plus beau qu'un visage rempli de cloques. Rien que d'y penser, ça me dégoûte. Raison de plus pour lui réserver ce sort là. Il suffirait simplement que je rate ma mixture. Et l’envie s’accentue alors qu’elle retire sa main et se penche vers moi comme on se pencherait vers un enfant. Elle me parle d’ailleurs comme si j’étais un écervelé, faisant valser un long scalpel entre ses doigts. Cette fille est une psychopathe. Elle compte lobotomiser combien de gens avec ça ? Je vais commencer à ma demander si ce n’est pas elle qui a vider le crâne de son frère. Quoiqu’il en soit, sa provocation commence à me faire bouillir. Ouais, là, je sens que ça commence à monter. Je ne suis pas son futur fils de tapin, et encore moins son larbin. Je sens que je ne vais pas rester calme très longtemps avec elle. Mais c’est moi le préfet, c’est à moi de rester raisonnable et de ne pas céder. J’ai envie de lui envoyer une fiole pleine de pue dans la tronche, j’en meurs d’envie. Mais de quoi j’aurais l’air, hein ? Se défendre est une chose. Lancer les hostilités en est une autre. « J’ai pas besoin d’toi. Files moi ton nouveau joujou, tu découperas des membres plus tard. » Moins amusé que précédemment, clairement plus haineux, je lui jette un regard noir, avant de tendre mon bras pour prendre doucement la lame qu’elle a entre les doigts. Pas besoin de forcer. Si je veux pouvoir extraire le jus, il faudrait peut-être qu’elle me laisse les outils en main. Et puis, si ça peut m’éviter l’explosion d’une pustule en pleine tête… On reste zen, et on ignore. Enfin, je m’empresse surtout d’enfiler une paire de lunette de protection. Sa menace est réelle et n’est pas à prendre à la légère, je vous jure.

Tendre une fiole sous une pustule que je me prépare délicatement à percer avec le bout de la lame. Très délicatement, je tourne la plante pour qu’elle voit un peu ce que je suis entrain de faire. Autant l'avouer, j'espère surtout qu'avec un peu de chance, elle se prendra un peu de liquide de Bubobulb dessus. J'ai du mal à me concentrer, autant le dire tout de suite. Cette dépravée ne me facilite pas la tâche. Je tremble presque un peu trop tellement elle m'agace. Mais c'est tout ce qu'elle cherche, pas vrai ?

1 – 2 : Difficilement concentré, j’y vais un peu trop brusquement, une petite giclée de pue s’écrase sur le gant d’Erin. Dommage. Un peu plus haut et c'était dans le mille. « Je me serais félicité si je l’avais fais exprès. » Evidemment, je n'ai pas visé, c'était un merveilleux hasard. Mais si j'avais pu contrôler le pue par la pensée, c'est exactement dans cette direction que j'aurais visé.


4 - 6 : Difficilement concentré, j’y vais un peu trop brusquement, une petite giclée de pue s’écrase contre mes lunettes. Restant immobile pour éviter le moindre geste brusque supplémentaire, je porte un regard vers le chiffon posé à côté d'Erin. Eh merde, il est trop loin. Je lâches une expiration de fatigue avant de me lancer une demande déjà regrettée. « Tiens rends-toi utile, donnes moi le chiffon. » Si je crois vraiment qu'elle va me le tendre ? Non. Je pense qu'elle va me laisser galérer en position chirurgien.


3 – 5 : Je fais ça très bien finalement. Le pue coule dans la fiole que je tiens dans ma main pas encore trop tremblante. Niquel. Je n’ai besoin de personne, d'elle encore moins. La fiole se remplit lentement et je garde les yeux fixés dessus. Je tourne à nouveau la plante pour ramener la pustule vers moi et je me permets même de prendre une autre des fioles qu'Erin a si gentiment poussé vers moi pour la remplir de quelques gouttes. Cette seconde action est discrète. D'une main je rempli la première fiole, et d'une main cachée derrière la plante, je rempli l'autre fiole rapidement bouchonnée et glissée dans ma manche. Hop, petit tour de passe-passe caché derrière ma plante visqueuse. Je tiens à mes défenses, je suis sérieux. Je vais passer pour un malade mental, mais je suis sérieux.


Dernière édition par Ollie W. Lloyd le Mer 19 Fév - 14:50, édité 2 fois
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Le Hasard

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Arrivé(e) le : 28/06/2011
Parchemins rédigés : 13694
Points : 36
Crédit : (c) Septimus Veturia
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyMer 19 Fév - 14:49

Le membre 'Ollie W. Lloyd' a effectué l'action suivante : Le Hasard


'Le Hasard' : 5
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyLun 24 Fév - 21:04

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La menace plane sur cette piètre paillasse, étirant mon sourire brûlant et fermant le visage de mon binôme du jour. Nous sommes bien trop proches à mon goût mais cela a l’avantage de me permettre de déceler le déroulé de son changement d’humeur alors que mon doigt engoncé dans ce gant appuie négligemment sur un des pustules. Je ne demande rien de mieux que de voir ce bouton purulent exploser en direction du préfet, mais malheureusement il est suffisamment épais et solide pour que cette pression ne suffise pas. Le silence me donne encore plus envie de le pousser dans ses retranchements et mes doigts curieux trouvent une lame fine avec laquelle ils commencent doucement à s’amuser. Et lui restait là, bras ballant et regard vide, un idiot dans un monde trop bien pour lui. Me penchant dans sa direction, la lame pointée dans sa direction, je note que son impertinence a disparu, laissant toute la place à une colère que je pourrais presque toucher si j’avais la volonté de salir ma personne dans ce miasme microbien que représentait mon interlocuteur. J’adore ça : savoir que ma provocation porte ses fruits et le constater directement. Lancée, je le somme de se mettre au travail : nos fioles ne vont pas se remplir seules et si je me fiche de cette matière comme du premier balai que j’ai enfourché pour m’envoler, cela me donne une occasion rêvée pour emmerder un peu plus cet abruti. Une trop belle occasion pour que je la laisse filer entre mes doigts.

Mes réticences à lui laisser la lame cèdent face au regard noir qu’il me jette. Non pas que je craigne quoique ce soit venant de ce pathétique imbécile, mais j’étais bien trop ravie de constater l’effet de mon petit jeu pour m’offusquer d’être ainsi dépossédée de mon jouet. Il abaisse une paire de lunettes sur ses yeux et je souris un peu plus avec suffisance. Craint-il donc réellement que je ne le couvre de pus ? Il aurait bien raison. Un rictus écoeuré vient supplanter mes sourires quand il se penche vers le bubobulb d’un air concentré, lame pointée vers l’excroissance purulente. Par Merlin, faites que ça explose ! Il tourne la plante vers moi, comme pour me montrer comment il s’y prend, ou peut-être pour que je sois victime d’un geste malencontreux. Tu es sûrrr que tu n’as pas besoin de moi pour te tenirrr la main ? tu trrrembles noté-je d’un ton ravi de constater que ses gestes n’étaient pas aussi assurés que le vide qui émanait de son intelligence.

Défiant tous les pronostics, il se met enfin à la tâche, et le pus s’écoule, écoeurant, du bouton percé, remplissant rapidement la fiole qu’il tient tout contre la plante. Rapidement désintéressée, je pousse un soupir et relève la tête, cherchant à croiser le regard de Junior mais celui-ci est en pleine conversation avec mon jumeau adoré. Pourquoi fallait-il que ce soit moi, qui me coltine cet idiot ? Au moins cela évitait-il à Finnbjörn de faire copain copain avec tous les abrutis qui peuplaient le château, mais enfin, tout de même ! Son ouvrage achevé, Lloyd se redresse, la fiole pleine d’un liquide vraiment repoussant. C’est qu’il a l’air satisfait de lui, ce débile. Attrapant sa fiole, je la soulève au niveau de nos deux visages, ma main agitée de tremblements singeant ceux qui agitaient son avant-bras quelques minutes plus tôt. Cependant, aucune moquerie ne peut franchir mes lèvres car la fiole glisse entre mes doigts gantés pour se fracasser lourdement sur la table. Oups. Je n’aurais pas mieux fait en le faisant exprès… Enfin, qui sait...

1 - 2 - La fiole est (mal)heureusement assez solide pour ne pas se briser en mille morceaux et le liquide reste bien à l’abri, contenu par le verre.

3 - 4 - La fiole éclate en mille morceaux et je me lève prestement pour éviter le liquide qui coule dans ma direction. Non mais tu peux pas fairrre attention ! crié-je à l’attention du préfet, mes yeux agités d’une lueur noire qui masquait sans mal l’amusement que je prenais à la scène.

5 - 6 - La fiole éclate en mille morceaux et tout le liquide se dirige en direction du préfet. Moi ? Et bien, je n’ai plus qu’à afficher une mine faussement surprise.
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Dernière édition par Erin B. Sørensen le Lun 24 Fév - 21:05, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyLun 24 Fév - 21:04

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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyJeu 27 Fév - 16:14

Maintenant que j’ai un masque de lâche sur les yeux, je me sens beaucoup mieux. On pourrait croire que cette fille me fait flipper. En vérité, j’ai plutôt peur de ce qu’elle pourrait bien faire. Erin est le genre sociopathe super inquiétante, qui, quand on la connait un peu, n’inspire aucunement confiance. J’aurais plus confiance en un géant écervelé qu’en cette mégère. Erin est un cas désespéré. Et un cas désespéré est imprévisible. D’ailleurs ma tâche solitaire à la cueillette du pus est la preuve parfaite que même pour une chose aussi bidon que celle-ci, sa participation est médiocre. Mon sang commence à bouillir à un degré qu’il atteint très rarement, et ça se ressent dans le tremblement de ma main. Je dois garder le contrôle, éviter de m’humilier à un point où elle aimerait me voir tomber. Je dois surtout éviter de m’en foutre partout. Et il se trouve que je m’en sors très bien. La fiole se remplie peu à peu, un contenu qui ne daigne même pas lâcher une petite goutte sur l’un d’entre nous. Je suis presque dégoûté de faire ça si bien. Dommage. Je ne me laisse pas non plus perturber par une autre de ses remarques provocantes. Je n’ai ni besoin de son mépris, ni de sa main sale. Je n’ai d’ailleurs rien à lui répondre dans l’immédiat, préférant larguer ma concentration entière dans ma tâche et le contrôle. Mon succès et mon manque de réaction semblent l’ennuyer, un instant où elle me libère de son regard. J’en profite alors pour remplir d’un rien une seconde fiole rapidement bouchonnée et glissée dans ma manche. Je ne sais pas ce que je vais foutre avec ça, mais je l’aurais sous la main en cas de besoin. Parano ? Juste un peu. C’est lorsqu’elle rapporte les yeux sur moi que le contenu de la première fiole atteint le goulot. C’est aussi à ce moment que je peux relâcher ma respiration satisfaite et ouvrir ma bouche avec un peu de retard. « Je sais que tu crèves d’envie de me prendre la main, mais retentes le jour où quelqu'un saura tolérer tes boudins moites. » Autant dire jamais. C'était petit ça. Ollie, je suis pas fier de toi.

Tout comme je me suis emparé du scalpel quelques minutes plus tôt, la main d’Erin vient chopper la fiole fraîchement bouchonnée d’entre mes mains. C’est de bonne guerre. Bataille enfantine dont je ne décroche pas mes yeux. La gestuelle est risquée, tout comme la position de la fiole qu’elle soulève dans les airs, au dessus de nos deux têtes de merdeux. Qu’est-ce qu’elle veut sérieux ? Faire l’avion avec ? Vroum vroum c’est rigolo, ouvres la bouche, je te l’enfonce jusqu’à la glotte ? Aussi tremblante que je l’étais, Erin ne possède visiblement pas le même niveau de contrôle et de concentration. Le verre glisse de ses doigts. Cette idiote fait tomber le flacon, et à en voir sa tronche, elle ne l’a clairement pas fais exprès. Mais quelle gourde cette meuf, c’est pas vrai ! Un moment de flippe durant lequel je me recule. Nul autre réflexe que celui d’écarter les parties visibles de ma peau pour leur éviter tout contact avec le pus fraîchement extrait, ou même un morceau de verre. Une chance, la fiole est intacte. Souffler, à la fois d’agacement et de soulagement. Rapporter le regard sur une espèce que je ne saurais même pas désigner. Reprendre entre mes doigts la fiole fraîchement miraculée. « C’était quoi ça ? Si t’as l’intention de rien foutre à part me casser les couilles, tu peux au moins arrêter de tout tripoter comme une enfant ? » Ça y est, ça vient seulement de commencer, et j’en peux bientôt plus. J’ai l’impression de gueuler sur une gosse qui ne se rend même pas compte à quel point elle est lourde. Sauf que cette gosse là, en est parfaitement consciente. Et elle gagne du terrain en me faisant pareillement perdre patience. J’ai pas l’habitude d’être comme ça. C’est le pouvoir des Sorensen ça. « A moins que ton génie veuille faire la suite ? » Ai-je enchaîné sarcastiquement en lui tendant la fiole que je ne peux m'empêcher de tenir fermement. Je n’ose même pas passer à l’étape suivante moi-même, de peur d’avoir un de ses boudins pâles devant la tronche. La prochaine étape ? Diluer le pus correctement, au risque de nous filer des cloques. Je n’ai pas envie de me rater, je veux faire les choses bien. A la fois, je suis sérieusement tenté de mal faire pour qu’elle se plante avec moi. J’adorerais tenter la mixture sur elle lorsqu’elle sera terminée, mais on sait tous qu’elle n’aura pas suffisamment confiance en moi. Dommage. Bref. Alors, Erin, qu'est ce que tu décides ? Tu continues à me les briser ou tu t'y colles ? On connaît déjà la réponse mais bon, au moins j'aurais essayé.
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyJeu 5 Mar - 22:20

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Ce cours est inintéressant, mon binôme l’est tout autant, et la tâche que nous sommes censés accomplir pour cette partie pratique est vide de sens. Ennuyée par ses tremblements qui ne m’offrent aucun divertissement supplémentaire, je laisse mon regard clair divaguer sur les autres paillasses. C’est que la plupart de nos camarades ont l’air concentré. Quelle belle bande d’imbéciles. Heureusement que quelques personnes relèvent le niveau. Finnbjörn et Junior s’appliquent : je sais mon frère plus enclin que moi-même à obéir docilement aux ordres donnés par les enseignants. Faire profil bas, ne pas se faire remarquer, écouter en cours… C’était d’un ennui assez mortel. Mais mon meilleur ami semblait s’en contenter. Dans un soupir, je reviens au rat qui me sert de partenaire. Il a l’air satisfait de lui-même, cet arriéré. Les caquètements qui sortent de sa bouche sont aussi pathétiques que le reste de sa personnalité. J’en venais presque à regretter cette peste de Bluebell. Au moins cette dernière avait-elle un peu plus de répondant. Et son sang était pur, ce qui n’était pas négligeable. Le cafard en face de moi n’avait absolument rien pour lui. Oh oui, j’en meurrrs d’envie confirmé-je d’un sourire féroce. Lui prendre la main pour lui tordre ses doigts impurs, ce serait assurément un grand plaisir. Cependant, il m’arrive de t’écouter, Finn, et je vais me tenir sage encore quelques minutes. Du moins ne vais-je pas lui sauter à la gorge pour lui arracher cette langue écoeurante.

M’emparant de la fiole qu’il venait de remplir de pus, je la lève au niveau de nos deux visages - l’un bien plus agréable à regarder que l’autre, mais je n’avais pas de miroir sous la main - mon bras faussement agité de tremblements qui miment ceux qui l’agitaient quelques minutes plus tôt. La fiole s’échappe malencontreusement de mes doigts entre deux soubresauts. Dommage, elle est suffisamment solide pour ne pas se briser en mille morceaux. Néanmoins, le mouvement de recul de Lloyd me fait sourire un peu plus. C’est qu’il n’est pas très courageux, notre préfet. Le contraire m’aurait étonné. Il récupère à toute vitesse la fiole intacte, comme s’il craignait que je ne tente une nouvelle fois de le faire exploser. Son instinct a l’air plus développé que son esprit. C’est souvent le cas chez les animaux. Mes excuses, ce n’était que de la maladrrresse soufflé-je, un sourire plus large et plus cruel encore que précédemment. Je pensais sincèrrrement qu’elle se brrriserrrait. De l’autre côté de la salle, Finnbjörn relève la tête brièvement, peut-être alerté par le ton un peu plus haut perché de mon binôme. Je lève mes doigts gantés que j’agite rapidement dans sa direction, le tout assorti d’un clin d’oeil qui ne le déride pas. Est-ce que j’étais la seule à posséder les muscles nécessaires pour sourire de nous deux ?

Je reporte mon attention sur Lloyd dont la voix de crécelle m’agresse une nouvelle fois les oreilles. Il veut que je m’occupe de la suite ? En temps normal, je l’aurais tout simplement envoyé voir ailleurs si je m’y trouve : il était hors de question que j’aide un pourceau de cette espèce dans les tâches aussi ingrates que celles-ci. Mais après tout, pourquoi pas ? Je comptais bien abandonner cette matière stupide dès l’année prochaine, et les mauvaises notes que je pouvais récolter ne m’empêcheraient pas de dormir. Cependant, je trouverais un certain plaisir à gâcher celles de mon binôme. Mon génie se ferrra un plaisirrr de prrrendre la suite en main persiflé-je d’un ton où mon tendre jumeau aurait sûrement décelé la dangerosité qu’il contenait. M’emparant de la fiole une nouvelle fois, d’un mouvement sec pour la faire quitter les doigts boudinés du préfet qui la serrent comme si elle était son bien le plus précieux, je jette un rapide coup d’oeil à Junior et Finnbjörn qui semblent être à la même étape. Rapidement, je note comment et avec quoi ils diluent le pus et m’empresse de faire la même chose. Un flacon en verre, dans lequel je verse une certaine quantité de du mélange marron qui était déjà posé sur la paillasse, un peu de d’ailes de fée qu’elle déchiquète au-dessus puis le pus, dont elle fit lentement couler quelques gouttes.

1 - Et aussi invraisemblable que cela paraisse, le pus est parfaitement dilué.
6 - Le pus n’est pas parfaitement dilué mais avec quelques rectifications, on peut rattraper le tout. Dommage…
3 - 5 - Bien évidemment, sans connaître les quantités, impossible de diluer le pus correctement. Je n’ai pas besoin qu’il ouvre la bouche pour comprendre que je viens de rater le tout.

2 - 4 - Ce n’est sûrement pas censé se mettre à fumer comme c’est entrain de le faire, ni mousser dans un violet dérangeant, n’est-ce pas ? Le flacon n’allait pas tarder à déborder et je le lâche précipitamment du côté de Ollie.
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Dernière édition par Erin B. Sørensen le Jeu 5 Mar - 22:21, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) terra, terra, terram ; bellum, bellum, bellum (+ ollie) EmptyJeu 5 Mar - 22:20

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